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Programme 2010-2011
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modernité technique
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La Maison européenne des sciences de l’homme et de la société (MESHS) a pour mission de structurer la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) et de la valoriser. Son rôle est aussi de nourrir la réflexion autour des questions de société.
Outre le soutien qu’elle apporte aux laboratoires de recherche pour le développement des projets interdisciplinaires, elle mène, dans ce cadre, une politique de médiation scientifique axée principalement sur deux cycles de conférences. Un cycle annuel, dont nous vous présentons ici le programme, ainsi qu’un temps fort au mois de mars, sur une durée de quinze jours, se proposant de traiter une question et d’en présenter les grandes orientations problématiques au sein des SHS. Le Printemps des SHS en mars 2011 abordera le thème de la décision. Nous y reviendrons bientôt sur notre site (www.meshs.fr).
Le vaste paysage de la recherche en sciences humaines et sociales ne saurait cependant être réduit à une thématique.
Notre objectif est donc de proposer mensuellement un point sur un état de la recherche dans un champ précis d’investigation.
De nombreuses disciplines des sciences humaines et sociales y sont sollicitées. Pour cette année 2010-2011, nous croiserons la philosophie (en collaboration avec CitéPhilo, autour de la question du commun), les arts (la musique et son rapport aux mathématiques : le Conservatoire de musique de Lille nous hébergera), la littérature (le dynamisme du roman français aujourd’hui), l’éthique et l’histoire des sciences (autour des enjeux majeurs liés aux nanotechnologies) ainsi que l’ingénierie urbaine (au sujet de quelques traits majeurs de l’architecture et de l’urbanisme lillois).
Toutes nos conférences sont en accès libre.
Enregistrées, vous pouvez les écouter (ou réécouter) sur notre site, à la rubrique « audiothèque ».
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conférences
édit o
Programme 2010-2011
MESHS novembre 2010
en partenariat avec
Simondon : une philosophie de l’invention
Jean-Yves Chateau C’est dans Du Mode d’existence des objets techniques, son premier livre, publié en 1958 et issu de la partie complémentaire de sa thèse monumentale soutenue la même année, que Gilbert Simondon (1924-1989) rencontre pour la première fois l’invention, à la faveur d’une élucidation de la réalité technique puissante et originale qui engage toute une philosophie. Mais l’intérêt de Simondon pour le processus d’invention ne s’épuise pas dans ce premier ouvrage. Il se manifeste en effet de manière continue dans un ensemble impressionnant de cours et de conférences, qui s’étendent sur plus de vingt ans, et dans lesquels le thème de l’invention circule comme un véritable fil conducteur susceptible de jeter un éclairage précieux sur cette œuvre foisonnante et difficile.Jean-Yves Chateau, Inspecteur général de philosophie, spécialiste de l’œuvre de Simondon, a notamment publié Le Vocabulaire de Simondon, Ellipses, 2008, et édité, de Gilbert Simondon, Communication et information. Cours et conférences, La Transparence, 2010 ; Imagination et invention (1965-1966), La Transparence, 2008 ; L’Invention dans les techniques. Cours et conférences, Seuil, 2005.
Mercredi 10 novembre 2010 17h-19h
MESHS - Espace Baïetto
novembre 2010
en partenariat avec
La Modernité en conflit
David M. Rasmussen Cette conférence commencera par clarifier le type de contexte où la tolérance est requise. Le point de départ est une caractérisation de la modernité qui, à la fois, se démarque de la théorie classique de la sécularisation et s’appuie sur les recherches actuelles consacrées aux modernités multiples. Du fait de la résurgence plus ou moins récente de la religion, il n’est plus possible de définir la tolérance sur la base d’une théorie de la sécularisation. Cette caractérisation conduira à la définition du conflit et de la tolérance dans le cadre d’une société post-séculière. La composante philosophique du concept de tolérance sera tirée d’Aristote et de Kant, en insistant sur le fait que la tolérance n’est pas seulement une vertu nécessaire dans la société moderne, mais aussi un concept normatif basé sur le respect de la loi. La conclusion portera sur l’idée que la tolérance est un principe de justice qui exige le respect, non seulement pour les droits des autres, mais aussi pour leurs cultures.Professeur au Boston College, David M. Rasmussen est l’auteur de nombreux ouvrages et articles consacrés à la théorie critique, à l’éthique et à la philosophie politique contemporaines. Interlocuteur de J. Habermas, J. Rawls, P. Ricoeur, dont il a analysé et discuté les théories, il travaille sur les problèmes de la justice, de la raison publique (public reason), de la tolérance, en examinant la façon dont ils se posent à l’échelle mondiale.
David M. Rasmussen dirige la revue Philosophy and Social Criticism. Parmi ses ouvrages on compte notamment Reading Habermas, Basil Blackwell, 1990 ; Universalism vs.
Communitarianism in Ethics, MIT Press, 1990.
La conférence sera prononcée en anglais. Le texte sera disponible en français et en anglais.
Présentation par Patrice Canivez, professeur de philosophie à l’Université Lille 3.
Mardi 16 novembre 2010 17h-19h
MESHS - Salle 002
en partenariat avec 2010
Pour un humanisme technologique : éthique et technique dans la philosophie de Simondon
Xavier Guchet Peut-on trouver dans l’œuvre de Gilbert Simondon (1924- 1989)les ressources d’un questionnement éthique susceptible de nous orienter de manière féconde dans l’évaluation critique des techniques (biotechnologies, nanotechnologies) aujourd’hui en plein développement ? Loin de toute technophilie sans réserve comme de tout optimisme naïf face au progrès technique, Simondon met notre époque devant la tâche de définir un humanisme à la mesure des défis qu’elle rencontre, la question devenant celle de savoir quel humanisme il convient d’opposer à quelle aliénation.
Xavier Guchet est maître de conférences en philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Il a notamment publié Pour un humanisme technologique. Culture, technique et société dans la philosophie de Gilbert Simondon, PUF, 2010 ; Les Sens de l’évolution technique, Léo Scheer, 2005.
Présentation par Arnaud Bouaniche, chargé de cours à l’Université Lille 3.
Mercredi 17 novembre 2010 17h-19h
MESHS - Espace Baïetto
technologie
invention
philosophie
humanisme conflit
Simondon
modernité technique
communédition électronique
novembre 2010
en partenariat avec
Le Libre, l’ouvert et le commun dans l’édition électronique
Pierre Mounier Le passage de l’édition à l’édition électronique réactive et permet de reposer en des termes neufs le vieux débat qui porte sur la propriété des idées et le partage des connaissances. Le développement des technologies numériques d’édition encourage deux tendances parfaitement contradictoires. D’un côté, l’annonce d’une économie de la connaissance semble impliquer une marchandisation et une privatisation de celle-ci, de l’autre, les particularités de la structure économique de production et distribution des biens immatériels encouragent de nouvelles pratiques de partage et de libre utilisation de ceux-ci. La contradiction ne se résout pourtant pas dans une opposition de bloc à bloc, mais se cristallise plutôt à de multiples niveaux (principes éthiques, régulation juridique, modèles économiques, accès aux contenus, ouverture des technologies) qui n’entraînent pas, encore en tout cas, d’alliance globale, ni d’un côté, ni de l’autre. Le problème qui est posé à la plupart des acteurs dans l’univers numérique est donc celui de l’invention de pratiques éditoriales nouvelles qui puissent être à la fois pertinentes dans cet environnement, conformes à l’éthique qu’implique le commerce des idées, mais aussi durables. Sa solution passe par une attention particulière aux dispositifs techniques dont la conception et la réalisation dans leurs moindres détails jouent un rôle essentiel.Pierre Mounier est directeur adjoint du Cléo (Centre pour l’édition électronique ouverte) et enseignant à l’EHESS. Après des études de lettres classiques et d’anthropologie, Pierre Mounier a fondé Homo Numericus, portail d’information et de réflexion sur les enjeux sociaux et politiques des nouvelles technologies. Il a publié en 2001 Les Maîtres du Réseau, une histoire politique d’Internet, aux éditions La Découverte. Entre 2002 et 2008, il a créé et dirigé La Cédille, puis l’Unité Numérique, services d’édition électronique de l’ENS Lettres et sciences humaines de Lyon.
Mercredi 24 novembre 2010 17h-19h
MESHS - Espace Baïetto
janvier 2011 2010
Musique et mathématiques
Tom Johnson, Jean-Paul Delahaye Musique et mathématiques embrasse un champ très large et très riche, mais ne constitue pas une école dont les membres suivraient des recettes identiques. Dans le cas de Tom Johnson, il est question le plus souvent de combinatoire où des modèles mathématiques sont à la fois principes de composition et perceptibles à l’audition.Pour les jeunes compositeurs invités à Paris et à Lille dans le cadre d’une semaine d’étude, le principe de composition gravite autour des structures auto-similaires (à l’image des fractales), des rythmes complexes, ou des systèmes aléatoires, dont ils peuvent parfois cacher les structures, si bien qu’à la différence de Tom Johnson, elles ne sont pas nécessairement perceptibles à l’audition.
Il y a pourtant bien une direction générale commune dans le cadre de cette semaine Musique et mathématiques : c’est de pouvoir jouer ensemble, au-delà des seuls aspects techniques et théoriques.
Œuvres au programme (sous réserve) : Tom Johnson, Musiques à compter, Catalogue des accords, Tilework for Log Drums ; Brian Parks, Mississippi Hot Dog ; Michael Winter, Subset Canon.
Tom Johnson, élève de Morton Feldman, est un compositeur américain établi à Paris depuis une trentaine d’années. Il se revendique du minimalisme, terme qu’il a contribué à imposer, c’est-à-dire d’une écriture musicale employant volontairement un nombre de principes de composition limités, et auquel on associe souvent des compositeurs comme Steve Reich, Philip Glass ou encore La Monte Young.
Tom Johnson utilise des structures mathématiques et logiques souvent très simples mais très fécondes sur le plan du développement musical, qui sont le contenu même de l’œuvre, théorie et pratique se confondant : le spectateur voit et entend la structure de la pièce (on pourrait évoquer l’Oulipo à ce sujet). Pour autant, sa musique, résolument originale, n’est pas abstraite, bien au contraire : modes, rythmes, pulsations et souvent humour en font une musique jubilatoire. Cette dimension humoristique est également très présente dans ses textes et conférences qui sont tout autant descriptions de l’œuvre que l’œuvre elle-même.
musique
mathématiques
janvier 2011
Mathématicien de formation, Jean-Paul Delahaye obtient l’agrégation de mathématiques en 1976. Il effectue ensuite à l’Université Lille 1 un doctorat de troisième cycle en mathématiques (terminé en 1979) et un doctorat d’État en mathématiques. Il est professeur d’informatique à l’Université Lille 1 depuis 1988 et chercheur au sein du Laboratoire d’informatique fondamentale de Lille (UMR CNRS 8022). C’est aujourd’hui un spécialiste de la théorie de la complexité. Il travaille également sur la théorie computationnelle des jeux et sur le hasard. Parmi ses publications, on peut citer L’Intelligence et le calcul : de Gödel aux ordinateurs quantiques, aux éditions Belin/Pour la science, en 2002.
Christopher Adler a étudié la musique et les mathématiques au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et a terminé un doctorat à Duke University. Il est aujourd’hui professeur à l¹Université de San Diego (Californie).
Steve Gisby est docteur en musique et composition à la Brunel University (Royaume- Uni) et travaille avec des mesures de type 16:15. Il vit à Londres et joue de la basse électrique dans différents ensembles.
Brian Parks, diplômé de Wesleyan University, est organiste, pianiste et compositeur. Ses œuvres sont fondées sur ses études des rythmes complexes traditionnels du Ghana.
Samuel Vriezen, pianiste et compositeur, est diplômé du Conservatoire Royal de La Haye. Il a également étudié les mathématiques. Il a composé de nombreuses pièces pour voix et clavier, et pour ensemble de chambre. Il est la première personne après Tom Johnson à avoir joué le Catalogue des accords (tous les accords possibles sur une octave).
Michael Winter est diplômé de CalArts et a obtenu un doctorat de l’Université de Californie (Santa Barbara). Il vit à Los Angeles, où il donne des cours et anime l’organisation The Wulf, dédiée à l’expérimentation musicale. Il a étudié les théories mathématiques de la musique. Il est également compositeur.
En collaboration avec l’association Muzzix.
Lundi 17 janvier 2011 17h-19h
Conservatoire de Lille
musique
mathématiques
2011 février 2011
Le Roman français contemporain : enjeux éthiques et esthétiques
Dominique Viart
Mardi 15 février 2011 18h-20h
MESHS - salle 002
Depuis le tournant des années 1975-80, la littérature française s’est profondément renouvelée. Délaissant les expérimentations formelles qui avaient fait les beaux jours des deux décennies précédentes, les écrivains se sont donné pour tâche de revenir à des questions majeures : l’homme, le monde réel, l’Histoire, les préoccupations politiques et sociales ; mais avec la conscience aiguë de ne pouvoir se satisfaire des formes littéraires traditionnellement dévolues à de tels objets, minées sinon délégitimées par les grands traumatismes du XXe siècle.
D’où la prodigieuse inventivité contemporaine qui, loin de scléroser la production littéraire comme le prétendent des esprits chagrins, offre un déploiement d’œuvres et de préoccupations d’une richesse étonnante. Encore faut-il se donner les moyens de les découvrir. C’est ce à quoi invite cette conférence, en proposant non un inventaire mais une réflexion sur les enjeux contemporains des formes narratives et sur leurs scrupules esthétiques.
Dominique Viart est professeur de littérature française moderne et contemporaine à l’Université Lille 3. Il est membre de l’Institut Universitaire de France.
Il a notamment publié Une Mémoire inquiète, PUF, 1997, Presses Universitaires du Septentrion, 2010 ; François Bon, étude de l’œuvre, Bordas, 2008 ; avec Bruno Vercier, La Littérature française au présent : héritage et mutations de la modernité, Bordas, 2005, réédition augmentée, 2008 ; Quel projet pour la littérature contemporaine ? Publie.net, 2008.
littérature roman
mai 2011
Éthique et nanotechnologies
Bernadette Bensaude-VincentMardi 10 mai 2011 18h-20h
MESHS - salle 002
Cette communication propose d’abord un examen critique des programmes d’éthique mis en œuvre pour accompagner les nanotechnologies. L’approche ELSI (Ethical, Legal and Societal Impacts) se limite à un inventaire des problèmes posés par les applications des nanotechnologies. Elle encourage une attitude managériale plus qu’éthique.
Cependant, on peut poser autrement les problèmes éthiques, en portant par exemple un regard sur l’activité même de design des nano-objets.
Bernadette Bensaude-Vincent est agrégée de philosophie et docteur ès lettres et sciences humaines. Elle est actuellement professeur d’histoire et de philosophie des sciences à l’Université Paris 10. Elle est par ailleurs membre du Comité d’éthique du CNRS, et de l’Académie des technologies.
Ses thèmes de recherche sont l’histoire et la philosophie, la chimie et les technologies chimiques, la science et le public.
éthique
nanotechnologies
2011 juin 2011
Vers une esthétique des territoires
Philippe LouguetMardi 14 juin 2011 18h-20h
MESHS - salle 002
En partant d’une part de l’exemple de la métropole lilloise, d’autre part d’une évaluation théorique et historique de l’architecture, il s’agit d’examiner une série de phénomènes tels que la reconfiguration des relations entre centre et périphérie, la complexité des nouvelles relations ville- campagne, l’extension du concept d’architecture et son ressourcement contemporain à partir de l’art contemporain, pour poser l’hypothèse d’une esthétique des territoires dans laquelle se mettraient en relation architecture, urbanisme et paysage. Cette hypothèse s’appuie sur les moyens informatiques comme outils de représentation et de production de l’espace architectural de la grande échelle.
Professeur à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille depuis 1977, directeur du LACTH (Laboratoire d’Architecture, Conception, Territoire, Histoire), Philippe Louguet est architecte, peintre, poète et photographe.
Il a publié « Les leçons de l’expérience, 30 ans de reconversions dans la métropole lilloise » in L’Archéologie industrielle en France, n°49, décembre 2006 ; Guide de Roubaix, Ville d’Art et d’Histoire, à paraître.
architecture
urbanisme
informations
pratiques
M
M
Rue des
Canonnier s
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dins
Rue de Roubaix
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Rue du Lombar
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Place François Mi tterand
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Avenue Willy Br andt
Boule vard Louis
Pasteur Rue Faidherbe
Rue Faidherbe Boulevard Carnot
Boulevard Carnot
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Métro Gare Lille
Flandres
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Lille Europe
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