SEMINAIRE automne 2011 François Frison-Roche et Anne Gazier
Les prochaines séances du séminaire sur « la réforme de l’Etat dans les pays post- communistes » auront lieu les :
Jeudi 20 octobre 2011 (de 17h à 19h) dans la salle du CERSA, 10, rue Thénard (4e étage), 75005, Paris (métro Cluny-la Sorbonne) ;
Julien ARNOULT, doctorant en science politique à l’Université Panthéon-Assas, viendra commenter devant nous son travail d'observation de la Mission de surveillance de l'Union européenne en Géorgie.
« L’implication de l'Union européenne en Géorgie »
Présentation : Depuis la guerre russo-géorgienne d'août 2008, l'Union européenne (UE) a mis en place une Mission civile d'observation, chargée de faire respecter le contenu du « Plan Medvedev-Sarkozy ». Cette implication européenne est inédite dans l'instable région du Caucase, faisant de l'engagement en Géorgie un cas particulier. La position de l'UE est
délicate : elle soutient l'ex-république soviétique, qu'elle n'a pas vocation à intégrer, et fait face à la Russie, qui est un partenaire incontournable. Les tâches de la mission de surveillance sont le reflet de ces tensions et attentes. En sus, la présence communautaire sur le terrain se mêle à des négociations plus larges avec la Géorgie, qui s'inscrivent dans la politique de voisinage de l'UE.
****
Mercredi 16 novembre 2011 (de 17h à 19h) dans la salle du CERSA, 10, rue Thénard (4e étage), 75005, Paris (métro Cluny-la Sorbonne) ;
Laurent HASSID, Docteur en géographie (mention géopolitique)
« L'affaire des « effacés » en Slovénie : un "nettoyage ethnique" qui ne dit pas son nom ? »
Présentation : En juin 1991, lorsque la Slovénie se déclare indépendante, les autorités slovènes font voter une loi sur la citoyenneté : toute personne vivant dans la république ce jour-là ou le jour de l'organisation du référendum pour l'indépendance (23 décembre 1990) peut devenir citoyenne du nouvel Etat. Pourtant, à partir du 26 février 1992, près de 25.000 personnes (1,5 % de la population totale) sont secrètement et illégalement effacées des registres nationaux. L'affaire, restée confidentielle jusqu'en 2003, éclate dans les médias et est instrumentalisée par des partis politiques qui accèdent au pouvoir aux législatives de 2004. En 2010, changement de climat politique avec le gouvernement Pahor, le ministère de l'Intérieur annonce le vote d'une loi pour régulariser des milliers de personnes toujours sans statut. Si les médias et une grande partie des Slovènes considèrent que l'affaire est close, cette loi n'a permis que de redonner un statut à un nombre limité de personnes et ne prévoit aucune compensation financière, notamment pour dédommager les nombreuses confiscations de biens qui sont allées de pair avec l'effacement.
****
Mercredi 7 décembre 2011, (de 17h à 19h) dans la salle du CERSA, 10, rue Thénard (4e étage), 75005, Paris (métro Cluny-la Sorbonne) ;
Sébastien GRICOURT, Diplômé de l’INALCO, ancien Conseiller auprès de l’OTAN à Kaboul
« Afghanistan : A la recherche d'une réforme de l’Etat ? »
Présentation : Après une première décennie de communisme sous la coupe de l'URSS, d'une deuxième hantée par la guerre civile et le régime taliban, une troisième ayant connu son renversement et l'installation d'un régime devenu progressivement illégitime mais qui reste soutenu par les Occidentaux et l'OTAN et, enfin, alors que nous entrons dans une quatrième décennie qui pourrait être marquée par un retour au pouvoir des talibans voire une nouvelle guerre civile, quelles sont les recettes appliquées aujourd'hui pour faire fonctionner l'Etat afghan ? Quels sont finalement les outils fondamentaux qui pourraient éventuellement faire fonctionner l'Afghanistan, ce pays si morcelé ethniquement et territorialement ?
2