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Carl Spitteler boycotté !

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Academic year: 2021

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L A T B I B U Ä ' E

D B

O K W Ê V E d u 8 1 P É C E M B 1 I E 1 » M

LA GRANDE GUERRE

Ce qui se passe ä Strasbourg

• Personne n ’a m aintenant accèt aux to u rs de la cathédrale. On parlait rarem ent en m a présence des choses m ilitaires, déclare n e Strasbourgeoise. J ’ai appris seulement que b grand duché de Bade est rempli de trou

r

é ; mais, p a r contre, l’Alsace é ta it dégarnie un tel point de soldats, il y a quelques se­ maines, qu’un offioier avoua le danger en s’écriant : « Si les Français avaient su !... »

J e ne me rappelle plus ce que les Boches o n t fait dans les environs de S trasbourg... K ais que les so ld ats... ab I mon D ieu... que les pauvres soldats français n ’y aillent pas !... Ce serait tro p épouvantable... •

L a p lu p art des Strasbourgeois ont accu­ m ulé dans leurs caves des provisions en grandes quantités sans que oee précautions aie n t été suggérées ou ordonnées p ar une décision adm inistrative :

— L a population est en proie & une vague Inquiétude, se borne à déclarer Mme o ... Elle sait que les troupes françaises occu­ p en t Thann e t plusieurs bourgades en haute A lsace... On s’assure éventuellem ent contre les risques d ’un siège.

P o u rtan t, le commerce m arche & mer- Teille; les affaires se tra ite n t avec confiance. Le cours des denrées n ’a p a l varié; la vian de se vend bon m arché; le pain a subi à peine une faible augm entation; mais les fegumes secs deviennent ra re B e t sont hors de p ris... Encore une fois, on ne supposerait jam ais que la guerre existe en considérant l’anim ation des brasseries... Les salles de Spectacle sont ferm ées; on assiste à des représentations ciném atographiques; les films présentent le kaiser sous toutes ses laces e t les événem ents sous un jo u r favora­ ble à ses armées. »

— L a nouvelle que les F ran çais péné­ tra ie n t en Alsace e t s’y installaient, est a rri­ vée Misau’à Strasbourg... Les professeurs Be disaient plus que les soldats français ti- là itiii tiu p liu u i... Des train s com plets ram enaient les Boches qu’ils avaient éte n ­ dus su r le cham p de bataille... »

Les jeunes gens e t les hommes ayant passé la quarantaine n ’ont pas été appelés eous les d rapeaux; mais Péloignement des derniers étrangers indique évidem m ent une mesure a y a n t pour but de cacher un su ­ prêm e effort de m obilisation ou des dispo­ sitions su r l’im portance desquelles l’Alle­ magne tie n t à éviter la plus légère indiscré­ tion.

•— Les Boches au ro n t beau fa ire ... L ’Al­ sace a tte n d sa délivrance, conclut la dame Btrasbourgeoise, e t to u t le monde, là-bas, so u ­ haite qu’on débarrasse bientôt le pays de tous les bourreaux qui ont si cruellem ent re ­ tourné le fer dans ses plaies v iv es...»

Mais et Vénus

Le général von Lochow, com m andant de place à Diedenhofen, vient de lancer un ordre du jour dans lequel il a ttire l’atten tio n des infirmières de la Croix-Rouge sur les dangers que présente pour elles to u te éban- ohe de flirt avec les soldats ennemis qu’elles soignent. Il leur reproche de s’occuper plus volontiers do jeunes e t beaux soldats de F rance que de leurs propres com patriotes, c I l est inconcevable, dit-il, que des infirm ière allemandes négligent leur devoir e t oublient leur dignité personnelle au point de s’am ou­ racher de ceux qu’elles soignent, allan t même ju sq u ’à se fiancer à eux. »

P o u r m ettre fin à cet é ta t de choses, qu’il estim e scandaleux, le général von Lochow, » im aginé de publier les nom s de certaines infirmières d o n t on a eu à se plaindre sous oe rapport. Il cite les infirmières Cecilie et Alma S., de Diedenhofen, et Maria M., de ^ay in g en .

Le bombardement de Reims

Ces jours derniers, Reims a été bombardée »vec un acharnem ent sauvage p a r ies b a tte ­ ries allemandes.

D ans les prem ier e t quatrièm e cantons, des maisons o n t encore été démolies e t des en fan ts jo u an t sans souci d u danger o n t i t é tués ou blessés.

D ans la journée du 22 on a en à déplorer 25 victim es, la p lu p art femmes e t enfants. Ce jour-là le bom bardem ent fu t particulière­ m en t intense. Le lendem ain, 99e jour de bom ­ bardem ent, les obus sont tom bés su r la ville m ais n ’o n t heureusem ent causé que des dégâts matériel^

la n u it du 1er au 2 décem bre, conservera pieusement le souvenir des 51 chasseurs (43 enterrés à Lam pernisse, 8 m orts aux am b u ­ lances de F u m es e t Fortliem ) tués à l’enne­ mi à Lampernisse.

« L a juré de les venger, il tiendra sa parole.

« Au m om ent du bom bardem ent, au cours do la n u it e t p en d an t la m atinée du 2 décembre, officiers, sous-officiers e t chas­ seurs o n t rivalisé de dévouem ent jour por te r secours à leurs cam arades — dégager leurs corps des ruines de l'église.

«Dans l'après-m idi du 2 décem bre, quinze heures après le bom bardem ent, le bataillon a été présenté au général com m andant le corps d ’armée e t a défile. Il a m érité les féli­ citations de ses chefs pour sa belle tenue

« Le chef de bataillon est fier de com m an­ der le 23e bataillon.

« H ne p eu t citer à l’ordre du jour tous les chasseurs, d o n t quelques-uns. blessés, qui se so n t portés au secours de leurs cam arades.

Le petit drapeau belge

L a vente du « P e tit D rapeau Belge» dim anche dernier, en France, a produit, un million dans les vingt-deux prem iers d ép ar­ tem ents qui o n t fait connaître a u comité central Iranco-belge le ré su lta t de leurs recettes. Ces résultats no so n t pas com plets; la vente du p etit drapeau continuera d u ra n t to u te la journée du 1er janvier.

La

Un Livre vert italien

Corrispondenza annonce que, si les conditions de la politique internationale le p erm etten t, M. Sonnino fera publier un Livre v ert à l’occasion de l ’ouverture de ia C ham ­ bre.

Ce L ivre v e rt est, dès à p résen t, en p rép a­ ratio n . Les év n em ents é ta n t considérés comme ne p o u v an t pas modifier les relations de la T ripe-A lliance, le livre n e contiendra aucun docum ent se référan t à cette question

Les Cosaques dans les Carpathes

L a scène se passe dans une ville du nord fle la H ongrie que les cosaques viennent d ’évacuer. U n lieutenant autrichien est tu é à l’ennemi p e n d a n t la re tra ite m om entanée des Russes. Le com m andant des troupes donne l’ordre de rechercher le corps du lieu­ te n a n t son m eilleur am i qui, du reste é ta it très estim é p a r ses cam arades. On chercha parm i les m orts sans rencontrer le lieute­ n a n t tom bé. L a n u it vient. T o u t est noir dans les environs; par-ci par-là, quelques lueurs; ce sont des lam pes électriques des officiers e rra n t dans l’obscurité. U n prem ier­ lieutenant, à la tê te d ’un bataillon se hasar­ de à avancer jusqu’au x lignes ennemies, où, à son grand étonnem ent il ne trouve person­ ne. T out est vide, to u t le monde est loin. C ependant une lumière intense perce les té- nèt >res; c’est près d ’une m aisonnette. L ’offi­ cier, croyant avoir découvert- u n refuge e n ­ nem i, rassemble ses forces pour te n te r l’a tt a ­ que. Quelle n’est pas sa stupéfaction, lorsque, • n s’approchant de la fenêtre de la maison­ n e tte illum inée, il l’a trouve inhabitée. Mais p a r contre six énormes cierges russes brûlent ■n milieu de la pièce, en to u ran t un corps étendu sur une tab le e t couvert d u drap lunéraire.

C’é ta it le corps d u lieu ten an t autrichien auxquels les Russes avaient rendu pieuse m ent les derniers honneurs a v a n t de sc re ti­

rer.

Joyeux Noël, disent les Russes

aux défenseurs de Przemysl

U ne b atterie russe a transm is à la iorte- resso de Przem ysl ces vteux do Noël : « Nous vous souhaitons a e to u t cœ ur, à vous tous, les vaillants défenseurs de la forteresse, une calm e e t joyeuse fête do Nftël. Joie e t paix s u r la terre e t bienveillance entre les hommes. Q ue Dieu exauce tous vos v œ u x ; c’est là le p lu s sincère désir des officiers e t des soldats de la cinquième batterie, d u 15me régim ent

d’artillerie. »

Les Provençaux sous la mitraille

Il y a un mois environ, le 23e bataillon de chasseurs français se tro u v a it à Lam per- niase, en Belgique, avec mission de défendre

le passage jusqu’au bout.

U ne compagnie é ta it barricadée dans f église e t te n a it si ferme qu’il fallu t am ener p u canon pour la déloger. Sous la m itraille allem ande, les héroïques gaillards tin re n t désespérém ent jusqu’a u m om ent où, broyée

io u s les obus e t les bombes, l’église s ’effon-

4ra sur ses défenseurs.

Avec un courage adm irable, cependant que te reste du bataillon opposait à l’emiemi une lésistance énergique, une centaine de chas­ seurs s’élancèrent au secours de leurs cam a­ rades qu’ils réussirent à dégager sous une pluie d ’obus e t de balles. Mais l'ennem i ne passa pas.

A la suite de ce magnifique exploit, le oom m andant d u bataillon a adressé, p ar l a voie d u rap p o rt journalier, l ’ordre du jour Buivant à ses hommes ;

■ Le bataillon, cruellement éprouvé dans

Le Livre rouge autrichien

Le Livre îouge austro-hongrois, d o n t nos dépêches o n t signalé l’im m inente apparition, a ‘été préparé il y a déjà assez longtem ps. Il contiendra to u tes les pièces qui se ra p ­ p o rte n t aux év nem ents historiques a y a n t précédé im m édiatem ent la guerre m ondiale.

S uivant le B ureau de correspondance viennois «le Livre louge ne p eu t pas, cela se conçoit, m ettre à jour les raisons précises, profondes e t originelles du conflit mondial. Il fau d rait pour cela publier le recueil des d o ­ cum ents de bien des années; il fa u d ra it re­ m onter loin dans le passé; m ais la p u b l i c a ­

tion du Livre ,aune rançais e t du Livre bleu anglais nous impose la nécessité de prendre position à l ’égard de ces publica­ tions e t d ’entreprendre vis-à-vis des te n ta ­ tives nom breuses de trom perie des diplom a­ ties anglaise e t française, des mises au point nom breuses égalem ent p o u r l ’opinion publique internationale. D ans ses réponses au Livre jaune et au L ivre bleu, le Livre rouge austro-hongrois com plétera le L ivre blanc allem and e t l ’aidera à étab lir la véri­ té. » (sic).

Le Fremdenblatt d it n Le L ivre rouge ap p o rtera certainem ent la preuve quo ce n ’a pas été n i l’A llem agne, n i l’A utriche- H ongrie qui, de la résistance nécessaire de n o tre m onarchie à la politique crim inelle serbe, o n t fa it so rtir les m otifs de la guerre m ondiale. »

La religion

du généralissime Joffre

D ans un art.cle sur le général Joffre

E

ublié, le 10 décem bre, p a r une revue catho- que, son a u te u r assure que cet ém inent capitaine, d o n t il adm ire la a belle e t grave figure », est e de religion p ro testan te », rép u ­ blicain trè s convaincu e t, de plus, « franc- m açon de vieille d ate ». P lus loin, il com pare Joffre à Turenne, « né p ro te sta n t comme lui ».

D’au tre p a rt, le Courrier de Genève affir­ m ait dernièrem ent q u ’a v a n t de se m e ttre en cam pagne, le généralissime français av ait te n u à rem plir son devoir religieux, c’est-à- dire à se confesser e t à com m unier de la m ain

d ’un p rêtre. _

L a Semaine religieuse ajoute ce qui su it : « Ces deux renseignem ents se tro u v e n t être contradictoires. Si le général Joffre é ta it u n p ro testan t, même franc-m açon, les jo u rn au x réformés français nous l’au raien t sans doute raconté les prem iers. P eut-être est-il né d ’un m ariage m ixte e t a-t-il été baptisé catholique. P eu t-être com pte-t-il seulem ent des p ro te sta n ts parm i ses ancê­ tres plus lointains. C’est u n p o in t à élucider p a r les généalogistes. »

Le pasteur genevois du Liévin

Le prof. L em aître éorit à la Semaine reli­ gieuse qu’il a enfin reçu, le 21 décembre, de son fils une lettre, datée du C décembre le ttre quo le pasteur de Liévin a réussi à faire passer p ar la poste m ilitaire allem ande, après censure en duo forme. Cette lettre renferm e les passages suivants :

e... T o u t fa it prévoir que nous sortirons de cette période critique en ay an t eu la n o u rritu re, la vie sauve, n o tre chez-nous in ­ ta c t; plus q u ’il n ’en fau t pour être recon­ n aissan ts e t heureux.

o 11 nous reste de 20 à 30 familles à visiter. Les autres sont parties, ou résilient de l’au tre côté de la ligne do feu. Nous jouissons des visites de M. Jean Munnier, qui va très bien. P our la seconde fois il viendra au jo u rd ’hui prêcher à L iévin; il n’a pas assez d e m onde à Lens pour y poursuivre les cultes.

« Tous les m atins je fais à la m aison l’éco­ le. Ma fem me co u rt encore plus que m oi; elle tien t des réunions de couture a u tem ple. Nous n ’allons plus à la Croix-Rouge, où il y a su rto u t des m alades e t peu de blessés pour le m om ent. — L ’après-m idi est consacré au x visites, mais il fa u t être ren tré à 4 h eu ­ res; puis lecture ou causerie près du feu, avec de p etites lum ières; le pétrole e st in ­ trouvable !...

«D ites a u to u r de vous, à tous ceux que nous aim ons que, séparés d u m onde, nous som mes toujours en vie e t que, protégés ju s­ qu’ici, nous vivons en pleine confiance, bien qu’a y a n t parfois des heures de bien dure souffrance a u co n tac t des douleurs e t des horreurs de la guerre. Que l’absence de n ou­ velles ne vous inquiète pas ! Elle e st plus dure encore p our nous qui ne pouvons rien recevoir... Il e st probable qu’il n ’y a u ra pas de changem ent notable d ’ici à Noël. »

«.a ^avoie valeureuse

autant que belle

Le deuil de la Savoie valeureuse a u ta n t que belle — a d 't M. D esehanel en salu an t à la Cham bre française la m ort de M. Charles P roust, dép u té de C ham béry, tom bé près d ’A rras, — fa it cortège a u x restes m ortels de to n jeune h ero :, mf>is qun paro n s-n o u s de d eu 'l puisque lui-même n ’a voulu voir que l ’honneur e t la joie du com bat e t puisque nous pouvons dire de lui ce que D ém osth ne disait des guerriers m orts à Clérence, leur bravoure é ta it vraim en t Pâm e de la Grèce. L a p atrie, mère désolée, affligée de la perte de ses en fan ts, est dans les larm es; mais nos soldats m orts dans le com bat doivent être estim és heureux a u regard de la raison e t de l ’honneur. Le sacrifice d ’une vie périssa­ ble leu r v a u t une gloire qui n e p érira jam ais, une gloire qui, se p erp étu an t d ’âge en âge. rejaillira su r leurs en fan ts d o n t elle éveillera l’ard eu r e t sur leurs p aren ts, d o n t elle con­ solera la vieillesse.

« La Savoie est fière de l’honneur qui lui a été décerné à la trib u n e du P arlem ent, d it à ce propos Y Industriel savoisien, à l’heure où t a n t de dévouem ents e t d ’héroïsmes se manifestent-, il sem ble impossible de d o n ­ n e r des m entions spéciales à quelques-uns d ’en tre eu x ; c’est p ar là reconnaître d ou­ blem ent que la Savoie fa it to u t son devoir en d o n n a n t ses fils, qui sont- parm i les p lu 5 vaillants de nos arm ées, en p rê ta n t géné­ reusem ent to u te son assistance a cette m ère-patrie d o n t elle a ta n t reçu depuis le jo u r heureux de l’A nnexion. C’est au x heures de deuil qu’on reço n n ait ses vrais am is; la F ran ce reçoit la preuve des se n ti­ m ents ardem m ent patrio tiq u es des Savoyards q u ’un m o t tom bé de la trib u n e française v ie n t de rem ercier.

Lettre de soldat

au bercail, enchanté que cela ee soit si bien passé.

Le seul jour où j’ai eu quelque crainte, c’est il y a environ dix jours, quand nous leur avons « b a rb o tté » P o n t d ’A spach,la gare de B um h au p t e t A spacb-le-H aut. J ’étais avec le général près du poste télépho­ nique d ’oû il dirigeait le com bat. Rien d ’aussi in téressan t; nous nous croyions en to u te sécurité et étions allés regarder deux batteries de 120 qui leur crachaient la m i­ traille à 200 m ètres de nous. T o u t d ’un coup, ziii... boum ! à tre n te pas de nous une m arm ite. Ils avaient réussi à repérer la b atterie e t hardi donc ! P en d an t une demi- heure, to u t au to u r de nous, si tu avais entendu ce tin ta m a rre e t ces tro u s d ans les vergers e t les vignes en bas de nous.

L a batterie s’est tu e , p ar précaution, e t les boches la cro y an t dém ontée, c ssc n t le fuA u to ta l : une roue de caisson (heureusem ent vide depuis cinq m inutes) dém ontée, to u t le monde indem ne. Quel potin pour rien ; j ’ai ram assé quelques échan­ tillons de la ferraille to u te chaude à quelques pas d ’où nous étions.

Mais q u ’ont-ils pris ce jour-là, les pauvres m alheureux ! On les a bombardés de 6 h .40 d u m atin à 9 h. d u soir. Au patelin à côté, la fusillade e t les m itrailleuses o n t m arché de midi à 2 h. d u m atin, tu entends bien, une lune superbe e t en plus de chaque côté on tira it des fusées éclairant es pour m ieux se voir e t m ieux se tu er. L à nous avons eu six m orts e t soixante-seize blessés; rien à côté de ce qu’ils o n t pris. Nous avons occupé les deux meilleures positions avant Mulhouse. On vo it C ernay à deux pas e t Mulhouse à une portée de 75. »

Femmes admirables

On communique a u Tem ps cette belle lettre d ’une institutrice du M assif central : « J ’ai reç u a u jo u rd ’hui la nouvelle de la m o rt d ’u n de mes cousins, tu é le 26 septem bre. J ’ai passé un jo u r noir. C’est m on troisièm e cousin q u i reste au cham p d ’honneur. Celui d o n t on m ’a p ­ p re n d la m o rt a u jo u rd ’hui est revenu de bien loin po u r aller expirer sous une balle allem ande. Il é ta it en E spagne d an s une position solidem ent établie. Ses frères, son père é ta ie n t avec lui. Il a u ra it p u (on le lui a d it) reste r à l’é c a rt de la lu tte . Mais il n ’a p as voulu : il fa u t que la F iance, le p e tit coin de te rre n a ta le p lu tô t, a it beaucoup d ’a t tr a it po u r u n F ran çais. Il a re jo in t son régi­ m e n t sans revoir sa mère, ni au c u n de nous, e t il est m ort, b rav e m en t, com me to u s les au tres, m ais il m e sem ble à moi, qu’il a donné plus que to u s les au tres, puisqu’il a su résister au x voix qui lui d isaien t de déserter, e t je suis p lu s fière de lui que de mes deux au tre s cousins qui p o u rta n t, eux aussi, o n t fa it leur devoir.

L a guerre ne nous a pas épargnés. J ’ai déjà q u a tre nom s affichés dans m a classe q u a tre m o rts p o u r une p e tite com m une de d eu x c e n t v in g t-d e u x h a b ita n ts.

Mon frère a eu une cuisse fra ctu rée p a r un é c la t d ’o bus; il e s t resté q u a tre mois couché e t ce n’e st que ces jours-ci q u ’il s’exerce à rem archer, e t de celui-là aussi je suis fière, car il n ’a v a it p as d u to u t le te m p éram en t m ilitaire e t il a é té brave, m ais b ra v e à me faire frém ir. Il agissait co n tre sa n a tu re , j’en suis certaine, e n tra î­ n a n t ses hom m es (il e s t a d ju d a n t), a lla n t avec eux chercher les blessés b o u s les balles.

M am an, q u i n ’é ta it p a s courageuse du to u t a u m om ent de la m obilisation, nous a to u s ém erveillés ensuite, e t c’est elle a u i a ranim é la b ra v o u re de sä belle-fille, de

ses filles e t m ic .z 3 - — *:1 allée voir im m édiatem ent.

On n ’a p a s idée de l’héroïsm e de to u te s ces vieilles fem m es. L a nourrice de m on fils, qui a q u a tre fils a u fro n t e t d eu x gen­ dres, m oins exposés, m ais qui le sero n t b i e n t ô t m e confond. E lle a consolé ses fils qui, p o u r q u itte r le foyer, n ’éta ie n t pas crân es; elle a consolé ses brus, ses filles, son vieux m ari lui-m êm e. Elle a inculqué à to u s l’espérance e t la confiance e t ju sq u ’à p rése n t elle a été à p eu près ép argnée; u n de ses fils a été légèrem ent blessé à la m ain.

E t to u te s m es voisines sont ainsi, e t les m ères des m o rts glorieux se résignent aussi héroïquem ent.

Mais vous avez vu cela, vous avez, vous aussi, tro u v é de ces fem m es adm irables, plus in stru ites que celles d ’ici, m ais ne les su rp assan t p as en b ravoure. Je crois que p a r to u te la F ra n ce il en e s t ainsi Seule­ m e n t voilà. Ici, on tra v a ille po u r son sol­ d a t, m ais p as p o u r les au tre s, les a n o n y ­ mes. J ’ai été seule à tric o te r po u r ceux-ci ta n d is que, dans les villes, ou pense p lu ­ tô t à to u s II est vrai q u ’ici on a ta n t d ’ou ­ vrage d an s les cham ps ! L es fem m es en o n t a b a ttu d u tra v a il c e tte année !

t ? ; *.

t-5 I Oft tnnrop»»* i ’ ’’ *

v îèîllard qui a v a it é té tu é é t a it M. G raveu, lequel établi à Verviers, p a s sa it volontiers les belles journées d ’a o û t à la cam pagne.

P e u après le b r u it d ’une fusillade p a r v in t ju sq u ’à moi Au som m et de la colline, je vis déboucher des soldats qui, refoulés p a r les Belges, so réfugiaient dans leurs retran c h em en ts J e fus obligé de faire dem i to u r po u r ren tre r à V erviers. L à, je prév ien s la fam ille de l’infortuné M. G raveu, d u s o rt q u i a v a it é té le sien.

Les derniers jours

de la Belgique libre

d ’a p r è s u n t é m o i n (Suite)

L e 10 août, j ’allais me prom ener sur la ro u te de H erve, en p assan t p a r Soii on d ’E nsival, com m une de V erviers.Je p ris la ro u te de Soiion. Soudain, à un to u r ­ n an t, je me tro u v a i nez à nez avec des soldats allem ands. J e liai conversation avec eux. Ils me d ire n t qu ’il é ta it dange­ re u x de poui suivre m(m chem in, car on se b a t t a i t to u t p rès de là. J ’essayai ce p en d a n t de passer outre, m ais b ie n tô t deux sentinelles m’a rrê tè re n t e t me conduisirent auprès d ’un sous-officier. Celui-ci me p e rm it d ’aller un p eu plus loin e t me dem anda de lui signaler au

reto u r, les m orts ou. blessés que j ’aurais p u que j ’étais de n atio n alité suisse e t que ren co n trer. T o u t le long de la ro u te, des ; j’allais à Liège.

haies b o rd a n t les cham ps a v a ie n t été II me re n d it à la lib erté, m ais me coupées à ras e t des b o tte s de paille ! d onna l’o rdre de re n tre r à V eiviers. é ta ie n t étendues à te rre, à l’usage des i J e dus m ’exécuter,

tro u p es qui a v a ie n t été canto n n ées à | J e ne savais rien de la guerre. A Ver- cet endroit. J e m arch ais depuis dix m inu- j viers, nous n’avions pour to u t renseigne- tes, lorsque je vis, sur m a d io ite , une ' m e n t que des jo u rn a u x allem ands. On

* * #

L e m ard i 11 a o û t, je me m is en ro u te p o u r Liège. J e pris le chem in de fer qui longe la vallée de la Vesdre et. qui y ab o u tit p a r P ep in ster, N essonvaux e t T ra u x A rrivé à N essonvaux, village situé à neuf kilom ètres environ de V er­ viers je vis a p p a ra ître u n e a v a n t-g ard e cycliste allem ande qui m ’a rrê ta . Les tro u p es françaises la p o ursuivaient, d i­ sait-elle. A près avoir déclaré que je me prom enais, ils me laissèrent passer à mes risques e t périls. A proxim ité de T ra u x je m archais en r e m o n ta n t la co­ lonne composée de ch a rio ts de vivres e t de m unitions À u n ce rtain m om ent celle-ci fit h alte e t j’en fis a u ta n t; je me couchais sur l’herbe en com pagnie de quelques sous-officiers qui m e d iren t qu ’ils re to u rn a ie n t sur l ’epinster, T h eu x e t L auvegné afin de pouvoir e n tre r à Liège p a r C haudfontaine e t Tilff A près la h alte réglem entai e, je continuais m a m arche sur Liège, laissan t mes co m p a­ gnons de ro u te co n tin u er leur chem in d an s l’a u tre sens. Mais je n ’avais p as f a it c e n t m ètres que je fus a n été de n ouveau p a r u n soldat cycliste qui me co nduisit auprès du chef de la colonne. A près u n c o u rt in te ii ogatoire, on me fit suivre la v oiture, puis su rv in t u n officier à cheval qui o rdonna à q u a tre soldats de m e ttre b aïo n n ette a u canon. E t me voilà re v e n a n t sur. m es pas, m ais c e tte fois-ci sous b onne gai de. A P ep in ster la colonne fit de nouveau h a lte . On me conduisit au p rès du c o m m an d a n t de place qui m e dem ada ce que je faisais dans les lignes allem andes. J e lui dis

m aison criblée de balles, e t u n chien gisant à te rre . J e m ’a v a n ç a i avec p r u ­ dence, e t re g a rd a n t p a r une fenêtre, je vis des b icyclettes, des to n n e a u x e t q u a n tité s d ’outils de to u te s soi te s jetés pêle-mêle. J e poussai une vieille porte, e t j’arrivai dans u n ja id in rem pli de fleura e t d’arbres fruitiers. D es poules picoraient les graines d ’un sac éventré. J ’appellai ! P a s de réponse, j ’appellai une seconde fois. E ncore rien. J e m ’a p ­ p rochai alors d’une fenêtre ouverte. U n vieillard était assis dans u n fau te u il e t sem blait dormir. J e lui parlai. 11 ne me ré p o n d it pas. J ’e n tra i clans la m aison. Mais en m ’ip p ro c h a n t de lui, j ’ap erçu s une grande tâ ch e de sang coagulé sur le plancher. L’hom m e é ta it m o rt, frap p é d’une balle en pleine p o itrin e. J e sortis, ferm ai la porte, e t revins sur la ro u te . U n p eu plus bas, je vois des ch ars de m u n i­ tions, de Vivres e t quelques sacs .d e

Une montre de Genève

bien placée

Le correspondant genevois du Journal religieux lui rapporto le tr a it suivant :

« Récem m ent , a rriv a it à Genève u n convoi d ’internés civils allem ands v en an t de France e t re n tra n t dans leur p a trie à tra v e rs la Suisse. Souvent, en pareille occurence, ce sont des plaintes amères, des récrim inations, car, si certains internés o n t été bien soignés, d ’au tres se sont trouvés dans des conditions détestables. Cette fois, c’é ta it un concert de louanges à l’adresse du chef du cam p de concentration, qui, accom pagnant le convoi, venait rem ettre les pauvres internés aux m ains des autorités genevoises.

« Ce chef, do n t je dois taire le nom , avait été adm irable d ’hum anité e t de dévouem ent, p rotégeant les internés contre les menaces de la foule, adoucissant p a r tous les moyens leur captivité, relevant leu r courage, les sti m ulant à prendre patience, s’efforçant, lors­ qu’un d ’entre eux é ta it m alade, à lui procurer la meilleure paillasse ou une bonne couver­ tu re, cherchant à rendre le séjour des m al heureux confiés à sa garde le m oins triste possible. Tous faisaient son éloge.

« Aussi, en q u itta n t lo F rançais, les Aile m ands ont-ils voulu lui laisser u n souvenir de reconnaissance, e t, de leurs pauvres d e ­ niers collectés en tre eux, ils lui o n t offert une m ontre do Genève.

« N ’est-ce pas un réconfort de voir l’am our triom pher ainsi, alors qu’ailleurs on h a it î

Carl Spitteler boycotté I

E ncoie mi ! C’est sous ce titr e que le Stuttgarter neues Tagblatt fa it p a rt à ses lecteurs d u récent discours de M. C. Spitte 1er à la Société helvétique de Zurich. Ce journal, incapable do com prendre qu’on puisso êtro de bonne foi sans partag er sa m anière de voir, considère la protestation de n o tro distingué com patriote comme sim plem ent destinée «à empêcher que l’or an glais soit perdu pour l’industrie des étran gers en Suisse ! »

Bien entendu, l’œ uvre du poète suisse n ’a plus, dès aujourd’hui, la m oindre va leur quelconque ! L ’a ttitu d e de la presse al m ande à l’égard de MM. H odler e t Dalcroze nous av a it déjà appris que le jugem ent a r ­ tistique de nos bons voisins du N ord est, p ar le tem ps qui court, fortem ent influencé p ar les circonstances politiques.

« D orénavant, d it le journal de Stuttgart- le poète suisse Spitteler, fêté du reste bien au-dessus de sa valeur, cessera pour toujours de jouer le m oindre rôle chez nous. E t il est réjouissant que nous puissions nous en ap er­ cevoir a v a n t les fêtes, car il im porte de ban n ir définitivem ent les livres de Spitteler de nos librairies, »

Les paawes gens ! d it h Journal de Genève

E xtrait d'une lettre écrite par u n soldat français à sa famille qui veut bien nous la communiquer. N ous lu i laissons sa forme tout à fait familière.

...P a r ici, c’est toujours la guerre, m ais on ne s ’en soucie pas. L a question essentielle est, comme bien tu penses la n o u rritu re, e t à l’état-m ajo r, avec les m oyens de locomo­ tion actuels or. se procure au jour le jour d ’excellentes choses, même des gâteries.

On ne se b a t pas constam m ent comme bien t u penses e t les m om ents d ’inaction so n t bien em ployés. O n collette force lièvres e t faisans e t ça m ord e t com m ent ! Cinq lièvres e t trois faisans dans mie n u it, enfon­ cées les chasses de la Savoie. L a sem aine dernière l ’un de nous a tu é un sanglier avec 3a carabine. H p a ra ît qu’il y en a une cin­ quantaine dnns la forêt près do nous. Nous les reverrons.

Depuis que je roule en bécane je n ’ai été a tta q u é qu’une seule fois p a r les Allem ands. J e voulais p o rter un pli su r les lignes, de n u it, sans lan tern e naturellem ent. J ’ai essuyé deux coups de feu au coin d ’un bois, venus on ne sa it d ’où. N aturellem ent j ’ai mis les voiles, .m ais au reto u r j ’ai pris un au tre chem in, n ’a im an t pas le b ru it n i les histoires.

Le plus, «rigolo » qui me soit arriv é c’est il y a environ 3 sem ain?s. J e suis chargé d ’aller p o rte r un pli à T h an n , p a r l’in term é­ diaire d ’un colonel d ev a n t se tro u v er dans certain village au pied des Vosges. J e tra v e r­ se nos lignes e t dem ande a u x sentinelles s ’il y a du risque à aller au patelin indiqué. Sur leur affirm ation que cela no craignait rien, je descends au pays (2 km. % de descente) et me m ets à la recherche d u colonel d estin a­ taire.

J e suis d ’abord fo rt surpris de no pas voir do sentinelles a u to u r du village, n é a n ­ moins je traverse do bout en bout, pas une culotte rouge e t naturellem ent pas de colonel. J e dem ande à une femme e t à un homm e qui me répondent : pas soldats français ici. T u vois m a tê te , à 2 km . V2

d ev an t nos lignes, d ans u n patelin boche, où je n ’ai qu’une confiance très lim itée dans le3 civils. J ’enfourche la bécane e t dem i-tour, vivem ent, ça pressait lom m o t u penses.

A la sortie du village je vois venir uno patrouille cycliste française. J e m ’arrête, ils venaient précisém ent de T h a n n ; ils se chargent de m on pli e t m ’ex pliquent quo le pays où nous som mes n ’est pas occupé par nous mais qu’il est sous no tre influence, qu’ils p atro u illen t sur la routo chaque jour, m ais que les Boches, qui sont encore dans le bois en face, y viennent égalem ent p a ­ trouiller de tem ps en tem ps.

O11 ne p eu t se q u itte r ainsi, d ’ailleurs ils connaissent un café où l'on iteut boire un v. rie. On ren tre au village, on pose les bécanes d ev an t le café e t l’on ren tre carabine au dos. Stupéfaction, six Boches a ttab lés dans le fond siro ten t de la bière. Ils o n t laissé leurs fusils d ans un coin p our être pluB à l’aise. J e vole su r les fusils, e t les trois copains, e t moi d ev an t leurs flingots, on les m et en joue.

Les pauvres gas s’ôtaient levés, aussi s u r­ pris que nous. Que v eux-tu qu’ils fassent, ils se sont rassis tranquillem ent. F allait voir leurs tê te s ! U n seul n essayé de rouspéter, mais rien à faire, prisonniers. L ’un do nous p arlan t allem and leur a expliqué qu’ils n’av aien t rien à craindre, seraient certaine­

m ent m ieux tra ité s chez nous quo chez eux. P a r mesure de prudence, on les a assem ­ blés deux p a r deux p ar des courroies de charge. E t naturellem ent comme la soif et 1e bon cœ ur ne perdent jam ais leurs droits, on a fa it servir q u lques verres que nous avons siroté ensem ble, eu x ficelés.

Les tro is jeunes o n t em m ené leu r gibier à Thann, et j’ai fait demi-tour pour rentrer

La guerre diplomatique

M. Pichon interviewé.

L'intervention japonaise. L'Indochine. Scu tari et l'Italie.

Le prince de Bülow offre-t-iJ le Trentin à l’Ita lie ?

L a m ission du comte Tisza.

Le Giornale d’Italia publie uno in terv iew de M. Stephen Pichon, ancien m inistre des affaires étrangères de F rance, qui assure que les gouvernem ents alliés so n t au jo u rd ’hui d ’accord pour d em ander l’intervention des troupes japonaises en Europe. Il dém ent que le Ja p o n a it dem andé l’Indo-Chino comme p rix de son concours. Jam ais, depuis le d éb u t des hostilités, la question des com ­ pensations n ’a été discutée p a r lo Jap o n .

Au su jet des révélations de M. Giolitti à la C ham bre italienne, M. Pichon déclare que déjà en 1913 i’A utriche-H ongrie avait m anifesté à ses alliés l’in tention d ’attaq u e' la Serbie. C’é ta it au m om ent des l’occupe- tion de S cutari p ar le M onténégro. M. Piehoj, qui é ta it alors m inistre des affaires étran­ gères, fu t av erti presque im m édiatem ent.£es in ten tio n s autrichiennes. D éjà à ce moment l ’Italie fit savoir à Vienne qu’une telle agres­ sion n ’e n tra în e ra it pas le casus foederis.

Le Giornale d 'Il'ilia souligne l’in térêt de cette déclaration e t ajoute :

n Chacun sa it, en Italie, que quand l’Au- triche-H ongrie voulait marcher contre le M onténégro à propos de Scutari, le gou­

vern em ent ita lien , n o n SBUlenvnt refusa

qu*i. T rieste, sur deux cent mille h ab itan ts, soixante-dix pour cent sont Italiens. Si le missager de l’em pereur est autorisé encore à nous déclarer que T rieste sera érigéo en vile libre, nous allons nous serrer lu main

S in s méfiance. Ville libre connue H am bourg? Io n , comme T rieste é ta it en 1832; autonom e, i’est-à-dirc presque entièrem ent souveraine. Les H absbourg y te n a ie n t une p etite g arn i­ son, m ais T rieste é ta it libre de co n tracter des alliances, de faire la guerre e t la p aix e t elle av a it une ad m in istratio n absolum ent a u to ­ nom e, non étoufféo pur h s pouvoirs du gou­ verneur. E t puis après, V alcna sans condi­ tions.

J e pourrais vous répondre comm e Cavour. à propos d u T ren tin : «Ce sera le travail d ’une nut-ro génération » mais personne ne p eu t disposer de l’avenir à s<n gré.

Il me semble que les com blions que je vous ai indiquées d o n n en t satisfaction pour le tnonv n*- à des aspirations mede-m-s et L une politique sage qui ne se passionne p»> p our dit simples g .s ’t-s.

— E t, en com pensation, qu’e st-ce que nous donnerons î

— L a n e u tra lité usqve ad finem .

nous v e n d a it aussi u n jo u rn al allem and édité en fran çais m ais ce n’é ta it to u jo u rs que victoires allem andes e t au trich ien n es; p a r la su ite j ’o btins un p assep o rt pour M aëstricht, en H ollande e t allais y ch e r­ cher des jo u rn a u x hollandais qui nous d o n n aien t les com m uniqués de l’é ta t- m ajo r français. E n ville l’é tat-m a jo r allem and affich a it la situ atio n de ses arm ées. On an n o n ç a même une fois la prise de V erdun. Lorsque M aubeuge fut pris, le télégram m e su iv a n t f u t affiché : « M aubeuge s’est ren d u sans conditions. 40.000 piisonniers, 4 généraux, 400 c a ­ nons. Nos p erte s ne so n t que de cen t hom m es. » L e public lisait ces télégram . mes avec quelque ironie, aussi le com ­ m a n d a n t de place e n in te rd it p a r la suite l’affichage.

Mais, à ch aq u e in s ta n t, d ’a u tre s a f­ fiches é ta ie n t placardées en ville. Voici

Quelques-uns dea —:—“ —“

ville é ta n t placée sous le com m andem ent des a u to rité s m ilitaires allem andes les h a b ita n ts so n t te n u s de re n tre r chez eux . le soir à 8 h ., heu re belge (9 h ., heure allem ande) ; les cafés d e v ro n t ferm er à 9 h., h eu re allem ande.

C haque locataire sera te n u de m e ttre un seau d’eau d e v a n t sa p o ite jour e t n u it e t le locataire prin cip al d e v ra m e ttre un seau d ’eau su r la lu e d e v a n t chaque entrée. 2. Q uiconque a u ra détérioré les fils téléphoniques ou lignes de chem in de fer se ia fusillé; si le coupable n’est p as découvert, la com m une d’où dépendra les dégâts com m is sera passible d’une c o n trib u tio n de guerre. 3. Des convois de vivres e t m u n itio n s destinés aux tro u p es a'iem an d es o n t été attaq u é s dans les té-gions p e u occupées p a r les tro u p es. Il est po té à la connaissace des h a b ita n ts que les com m unes e t les villes d ’où d ép e n d en t ces com m unes a u ro n t à souffiir des reniésailles lorsque les tro u r.es rep assero n t dans ces contrées. Des n o ta b ilités do la ville so n t gardées com m e otages e t so n t m enacées de m ort au m oindte c ii h o stile.»

L es lignes de chem ins de fer éta ie n t gardées r a r la tro u p e car le tu n r.-l de N asprone a v a it été déblavé en quelques jours e t les tra in s tia u s o. ta je n t de la troupe, des v ivres e t des m unitions. N ous avons com pté u n jo u r v r'g t-n e u f tra in s de blesses allem ands se di <'eant sur l’Allemagne, m ais il éic.it t- < dange­ reux de s’av e n tu rer tro p près d s votes, car les sentinelles a v a ie n t 01 d e de tire r iVvv);oi’h aien '. A

di-,1fl bous- D ana u n p e tit viiiag« situ é p i t a ue xuv«_, u n boucher a y a n t refusé de livrer une vache a u x Alle­ m ands, f u t décapité avec la hache qu’il te n a it à la m ain; son cadavre fu t je té sur un ta s de fum ier, derrière la m aison.

L a vie devient excessivem ent chcre. D ès le déb u t, la farine, les pom m es de te rre m a n q u èren t; q u a n t a u x denrées alim entaires, il n ’y a v a it p as m oyen d en trouver. L e m in se v en d a it ju sq u ’à soixante-dix centim es le kilo, e t nous som m es it^ tés p e n d a n t tro is jo u rs sans en pouvoir tro-ayer u n seul m orceau. Les pom m es de te rre en gont payées jusqu’à soixante e t so ix a n te -d u centim es le kilo.

Au déb u t, les h a b ita n ts » y a ^ t assiégé les m agasins, ceux qui a v a ie n t d e \ w ent fire n t des provisions. Ceux qui possé­ d aien t p eu se c o n ten tè re n t de p e titr ach ats, c ro y a n t com m e to u t le m onda que c e tte guerre ne d u re ra it p as long­ tem ps. P a r la suite, les fèves, les pois, la riz, les m acaronis se fire n t si rares q u ’u n kilo de pois, p ar exem ple, se p a y a it de 1 fr. ‘20 à 1 fr. 50; u n litre de pétrole se p a y a it 1 fr. 20 à 1 fr. 30. L ’adm inis­ tr a tio n a y a n t p u fournir des pom m es de te rre, celles-ci reto m b èren t à 0 fr. 35 les d eux kilos e t les boulangers allèren t en H o llande y chercher de la farine. Le p r ix du p a in fu t fixé à 0 fr. 52 le kilo, m ais ce p rix rem o n ta b ie n tô t car les au to rité s m ilitaires allem andes a y a n t de nouveau ferm é les frontières de la H ollande, la farine se f it de nouveau rare. L es gios m arch an d s de pom m es de te rre a v a ie n t am assé des provisions, p e n s a n t faire u n coup de bourse dans le c o u ra n t de l’hiver, m ais les autoritéa com m unales fire n t des enquêtes e t or­ do n n èren t le séquestre de to u te s ce> pom m es de te rre.

J e songeai à re n tre r en Suisse. J ’euj une prem ière fois, la désag. éable surprise d ’être refoulé à la frontière. J e retournai à V erviers e t je m e m unis d ’u n passeport pour M aëstricht. L à, je pris le b a te a u pour A nveis. J ’y tro u v ais de to u t autres conditions - de vie q u ’à Verviers. Le légumes, le pain, les dentées alim entaires n ’a v a ie n t pas augm enté e t ne m an­ q u a ie n t pas. 3 o oôjmivnai quel nue tem ps à A nvers. U n b e a u jour on a v e r tit la p o p u latio n que les tro u p es allem andes allaien t m e ttre la ville en é ta t de siège, e t que, p o u r év iter des m alheurs, les h a b ita n ts é ta ie n t piiés de se retire r au ­ ta n t que possible dans le no d de la ville; la p lu p a rt g ag n é .e n t la H ollande. D eux jo u rs a v a n t le bom bardem ent, des tra in s fu re n t organisés : ottr activer l’exode en H ollande. Sur la ro u te, on ne v o y a it que processions de gens qui fu y aie n t d e v a n t l’invasion im m inente des tro u p es al!nm and°s. J e fis comme to u t le m onde, je pris la direction de ce p ay s et, de là, je reyins à V erviers où je resta is encore q u e lq u e te m p s . J ’obtins enfin u n p assep o rt p o u r re n tre r eD Suisse.

J e p a r tis de V erviers à pied e t m archai ju sq u ’à E ur.es où je pris le tra m élec­ triq u e p o u r Aix-là-Cltaj elle. J'a rriv a i à q u a tre heures d u soir e t y dem eurai ju sq u ’à 11 h . y 2 ; je fis une prom enade en ville.

J e vis u n e q u a n tité de so ld ats alle­ m ands blessés, sur les quais de la gare. D es tra in s de blessés a rriv a ie n t conti­ nuellem ent. S ur le nttai. t ’ap e rçu s trois

aultliUs fivnx^ats ~ctT de«

ils faisa ie n t pitié, to u s é ta ie n t blessés a u x jam bes. J ’arriv ai à Cologne à 1 h . 30 d u m a tin e t ne re p a ' ta i q u ’à six heures. P e n d a n t to u te la n u it d’énorm es projec­ te u rs éclairaien t le ciel p o u r su rp ren d re les aéroplanes ennem is. De Cologne, je p a r tis ■pour E rancfort-sur-M ain e t de là pour D arm stadt-, K arlsruhe e t L e o poldsltöhe, sta tio n term inus où je fis viser m on p asseport pour q u itte r l’Allem agne. J e p u s sans difficulté re n tre r en Suisse.

A . D I S E R E N S .

C o r r e s p o n d a n c e

do s ’associer à un tel p h n , mais encore dé- I — Vous ne croyi z pas possible une colla-clara ouvertem<‘n t à / l’A utriche-H ongrie

q u ’une m arche autrichvnno su r Scutari cor­ resp o n d rait immédiatement à uno occupa­ tion italienne dé Vallma.

n A ce m om ent, h M onténégro évacua Scutari, mais il est |ertain que l’action d i­ plom atique de la Coisulta re tie n t l ’A utriche de se livrer à une feile agression.

n D ’ailleurs, concfat le jo u rn al, il est clair au jo u rd ’hui pour tais ceux qui co n n aisstn t la politique étrangèfe de l’Italie, que le cabi­ n e t de Rom e a tp ao u rs in te rp r té lo tra ité de la T riple A lliaria d ans un si u s n e tte m e n t défensif, e t que saJneutralité fu t proclam ée do plein d ro it au jiois de ju illet dernier, au m om ent où l ’A u tfth o a tta q u a la Serbie. «

La cession cta Trentin et Valona

Le corresponuait du Giornale di Sicilia, qui e n tre tie n t lei m eilleures relations avec un m inistre d u ctbinet S alandra, v ien t d ’a ­ voir uno im portante conversation avec un h a u t personnagej il en ressort que le prince de B ülow n ’a pis encore eu l’occasion do faire des offres à l’Italie, ni d ’apprendre d u gouverneur Qu’elle serait son a ttitu d e . Lo correspondait a dem andé : Le prince de Bülow nous off^-t-il le T ren tin ?

— J e ne sais ]as, lui fut-il répondu. J e ne crois pas que ce! propositions de l’am bassa­ deu r puissent mus intéresser, à moins que son offre corres onde à nos désirs. L ’ItaUe, c’est inutile de 0 cacher, dans ses m anifes­ tatio n s dans là Cham bre e t dans le pays, a exprim é le di sir, la volonté veux-je dire, d ’avoir ses fronjièrcs naturelles. J e n ’hésite pas à déclarer tjue les Italien s so n t prêts à fairo une gujrre pour réaliser ce désir. J ’ajo u te aussi qle, é ta n t donnée la situation actuelle, la gn-rre me p a ra ît inévitable. Comm ent la conjurer !

Si le prince <h Bülow a dans sa valise la cession d u T rettin, on p o u rra it comm encer à s’entendre, ijs T ren tin nous suffirait.

C ette région ferm erait enfin la porte de chez nous e t e« fa it serait sans doute satis­ faisant, mais (oua ne couvons pas oublier

boration avec l’Allem agne e t l’A utriche? — A bsolum ent, no n ; c’est tro p te rd !

La mission du comte Tisza

I)u Tim es :

S u iv an t des inform ations v en a n t de source autorisée, les rap p o rts publiés jusqu’ici ta n t­ en A ngleterre q u ’à l’étran g er *ur la • récente mission du com te Tisza auprès du q u artier général a lernend et, sur son e n tr e 'i.n avec l’em jiereur d ’AUcmague doivent être con­ sidérablem ent modifiés.

C ouvertures de lit en papier

Genève, 30 décem bre. M onsieur le B édacteur,

J e ne mus si, à Genève, l’on sait faire le couverture'^ de lit en papier, comm e il s ’ei fa it passablem ent en D anem ark cet hiver m ais je m e perm ets de vous envoyer le» indications s u r la façon de faire ce- couver- ture.i, p e n -a n t que cela p o u rra it être utile à bon n mbre de personnes.

P ren d re de3 jo u rn au x (il en fa u t environ 00 à 70 si l’on v eu t une couverture bien chaude) e t les froi ser dans tous les sens, afin tle les re n d '« souple^. A prèï les avoir lissés, les poser à plat le- uns su r le« au tres, de façon à couvrir une surface de 2 m ètres de Ion" sur 2 de large, e t les coudre ensem ble. Ber;<loub!er le bord to u t a u to u r (2 een tim .) pour ie renforcer. E n su ite faire un e « fourre »

, . , » ■ . * j, ! en flanelle coton; il en fa u t 8 m ètres — les s u r les g ens q u i s a v p . o. .!aie\i-. * _ i n artaeer en deux m orceaux de 4 m ètres e t v erses rej. ises, a u p a s s a g e de 1 - >nnte.t- ,-o< ccnK'ire ensem ble dan« le seit« de la lon- hanep.is, d es m a n ife s ta tio n s a v a v 'n t e n ^u e u r. en f;l;re u n sac d ans lequel se glisse e ffe t e u li- u e t defense a v a it él<- ra'De a u : couverture de p a p ie r; ferm er. Fairo quel- p u iilic de se d irig e r v e rs le ch ' -in d " fer. q „ w rangée« de piqûres à trav ers le to u t, V ar la su ite n o u s eûn-es l- s so id u s : afin q u e le p ap ier so it bien te n u dans la taie,

de L a n d s tu r m q u i é ta t -nt u n p e u p lu s : Ces couvertures so n t ex rêinem ent chaudes e t reviennen , en D '-nemark, à 4 cou:vnr.e3. a g ré a b le s q u e le u rs prédeeess ". --- .

moment, je p u s a tte in d re ! t ge. J e eons.t,- ta i que le q u a ■•'•v d u V - itts.P<v leu'.tj a v a it été quelque p e u endom m agé par l’explosion du r>ont des Arches que les Belges fire n t sa u te r a v a n t de Q uitter la ville; que le q u a rtie r de l’ü m v e rsité IjU mission du com te Tisza n ’a pas été ; .avait au ssi s o u ffe rt d u b o m b a 'd e :e n t; entreprise spontaném ent. 11 a v a it été invité

p a r l’em pereur d ’A l'em agne et on lui avau- donné à entendre que l'Allemagne com ptait sur a H ongrie même plus que :u r l’A utriche pour la soutenir dans sa lu tte contre la Russie e t la France. On a v a it fait briller au x yeux du com te la perspective d ’une

les obus diriges sur les fo rts s’é ta n t égarés e t é ta n t tom bés sur la ville.

A. Grant.

L a question des loyers et les m ilitaires

Gl nève, 30 décem bre. M om v-ur le R édacteur,

D ans e u ■ ent D-vilet« paru dans la T ri-Comme je flânais p a r la ville, u n tém oin hune du 24 écoulé, je relève que la corn- ’affirm que, la m ajeu re r a . t i e de- la j mission des loyers a juge que la situation lie é ta it m inée, ainsi que la ro u te cou- do-s nr.li-aires sous les arm' S e • a p us ■ . - -ri if ti j- , 1 '(iitme d intérêt et- que la commissjon rnter- Disant a B ruxelles. Il m e d it que les “ V " \ ■ . ä

» , , „ - - t n . - j viendrait au cas cil ces d rm v rs seraient

plus grande sphère d ’influ. nce pour la H m - 'f o u s a v a ie n t et.e re p a ie s en p a lie e t eue itg derrant k vribunal par les régis-grie après la guerre et d"ns le but. de main- des tran c h ée s avec fils de f e r b à ’Tièlés . ‘

* T '*_____ * __ 1 ,, f i l . 111 i • y 1 • b G l l r S » .

grie après la guerre e t e rn s

tenir la Roumanie dans la neturalité, on lui a v a ie n t été p rép arées dans les environs. S ur le p éry stile du T h é â tre R oyal, a v a it conseillé d ’ado p ter vis-à-vis des Rou

m ains de T ransylvanie une a ttitu d e conci­ liante. E n outre, on lui av a it recom m andé d ’ouvrir des négociations avec les Slaves du sud de la H ongrie.

On lui a v a it aussi promis de m odifier le p lan de- cam pagne pour assurer la défense de la H ongrie contre les Russes; c’est ce qui a été fa it depuis.

Do reto u r à B udapest, le comto Tisza en tam a im m édiatem ent des pomrparlers avec trois des chefs serbo-croates-hongr is, MM. M cdakovitch, D im ovitch e t N ikolitch. 11 leu r p ro m it d ’accorder do plus larges libertés politiques a u x Slaves du sud de la H ongrie, à condition qu’ils usassent de leur influence pour contrarier les sentim ents serbophiles en Croatie, en Slavonie e t en Bosnie.

On ignore quelle réponse ils lui firen t, mais on sa it que les chefs slaves austro-hongrois qui o n t réussi à s ’échapper de la m onarchie les o n t avertis qu’ils no d ev aien t en aucune façon com prom ettre la liberté e t l ’unifica­ tion futures de la race slave m éridionale.

se tro u v a ie n t d eux canons pi éts à fonc­ tio n n er. L e c o m m an d a n t de la place é ta it a u p alais d u gouverneur, place j S t-L a m b ert, car c’e st aussi à Liège que se tro u v e le p a rc des autom obiles po u r le ra v ita ille m e n t de l’arm ée. L a p lu p a rt de ces autom obiles p ro v ien n e n t de ré­ quisitions e n B elgique.

L a grande ro u te de Liège à Visé a été rélargie, les arb res coupés e t couchés dans les fossés, p u is reco u v erts de te rre afin de ren d re la ro u te p lu s libre en cas de re tra ite . A M eubach, p e tit village frontière, le garde-cham pêtre e t le bourg­ m estre a y a n t dépietré le p o n t qui tr a ­ verse la V esdre, fu re n t obligés, dans les v in g t-q u a tre heures, de re m e ttie les pierres en place ap rès les avoir repêchees d an s la rivière où ils les av a ie n t jeteea.

L es réquisitions ue se faisaient q u ’aijJ,

F ran eh "m en t, on ne p eu t contester que la m ajorité d -s prolétaires est actuelle­ m ent beaucoup moins favorisée que les sol­ d a ts. C .ux-ei sont relativeme n t bien nour­ ris et. to u ch en t une solde; leurs femmes reço iv en t, en outre, un subside de deux francs p a r jour, plus so ix an te-« ^ centim es pom- chaque enfant. J e p - ^ s citer de nom breuses fam illes qui n o n t jam ais ,ou» de pareilles ressources a v a n t la mobilisa-tl0L-:v situation /««e au x citoyens non in ­ corporés est bien differente. Ils sont, pltu ou moins, vict imes d u chômage ; beaucoul d ’entre eux n ’o n t d ’autres ressources quö les bous de la Commission centrale de se­ cours e t ils doivent se contenter d ’une nouJ'- rituro inférieure à celle des soldats. _

Les locataires les plus dignes d interut et, en to u t cas, les plus nécessiteux, ne soKt donc pas ceux que la Commission des loyer® met en première ligne.

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