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| La Lettre d'ORL et de chirurgie cervico-faciale • N° 357 - avril-mai-juin 2019

ÉDITORIAL

Dent et sinus : un couple uni dans le maxillaire

Tooth and sinus: a powerful duo in the maxilla

L ’idée de proposer un numéro spécial dents-sinus pour la Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale, nous a paru naturelle à la lumière des collaborations croissantes entre les ORL et les chirurgiens-dentistes ou oraux. Cette collaboration s’est notamment renforcée depuis une quinzaine d’années, en raison de l’évolution

des techniques diagnostiques et thérapeutiques en ORL et odontologie, en particulier grâce au développement de l’imagerie en cone beam et des chirurgies préimplantaires et implantaires du maxillaire.

Le maxillaire est le foyer du couple formé par les dents maxillaires (deuxième prémolaire, première et deuxième molaires) et le sinus maxillaire. Ce couple uni pour (presque) toute la vie cohabite généralement en bonne harmonie. Cependant, les relations peuvent se tendre et devenir épouvantables dans certaines situations pathologiques ou iatrogènes. Afin de préserver cette paix, une bonne connaissance de l’anatomie du sinus et de sa physiologie est incontournable. En cas de suspicion de pathologie impliquant les dents et le sinus maxillaire, un examen clinique, dentaire et ORL, doit être complété par une imagerie 3D de qualité permettant de vérifier les dents, la bonne perméabilité de l’ostium et l’anatomie du sinus spécifique au patient.

Le cone beam constitue aujourd’hui l’examen de choix pour l’imagerie dentomaxillaire, au même titre que le scanner. La technique, les avantages et les inconvénients du cone beam sont développés dans ce numéro.

Les sinusites d’origine dentaire sont fréquentes, et souvent sous- diagnostiquées en l’absence de bilans clinique et d’imagerie bien conduits. La prise en charge peut ainsi être retardée ou inadaptée et conduire à l’échec du traitement médical d’une sinusite, voire à une chirurgie sinusienne inutile. Ce numéro décrit un cas clinique de sinusite d’origine dentaire de diagnostic difficile, où le recours à l’IRM a été nécessaire. Ce cas clinique soulève aussi la question de la prise en charge des sinusites maxillaires d’origine dentaire et, notamment, la séquence thérapeutique : faut-il traiter uniquement la pathologie dentaire en espérant que le traitement de la cause dentaire permettra de guérir la pathologie sinusienne ou faut-il traiter les pathologies

dentaire et sinusienne simultanément ? Ce numéro aborde également une cause plus rare de sinusite d’origine dentaire : la fistule buccosinusienne, qui survient le plus souvent par défaut de fermeture spontanée d’une communication buccosinusienne compliquant l’extraction d’une molaire ou d’une prémolaire. Dans ce cadre, la collaboration entre spécialistes est fondamentale pour réaliser un diagnostic et une prise en charge optimale.

Ce numéro décrit la stratégie de prise en charge et les techniques chirurgicales de fermeture d’une fistule buccosinusienne.

Jean-François Papon

Service d’ORL et de chirurgie cervico-odontofaciale, AP-HP, hôpital Bicêtre, Le Kremlin- Bicêtre.

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La Lettre d'ORL et de chirurgie cervico-faciale • N° 357 - avril-mai-juin 2019 |

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ÉDITORIAL

L’implantologie dentaire représente une avancée majeure dans la réhabilitation de l’anatomie et de la physiologie dentaires.

Au cours des deux dernières décennies, les chirurgies préimplantaires et implantaires sont devenues graduellement des chirurgies de routine.

Ainsi, environ 400 000 implants sont posés chaque année en France.

Les protocoles chirurgicaux et les matériels sont nombreux, notamment dans la phase préimplantaire au cours de laquelle un rehaussement du plancher sinusien peut s’avérer nécessaire. Le maxillaire est un os unique doué de propriétés d’ostéogenèse que les chirurgiens-dentistes ou oraux exploitent pour réaliser la chirurgie préimplantaire et implantaire.

La résorption osseuse qui suit la perte des molaires ou des prémolaires a poussé cliniciens et chercheurs à recréer de l’os, permettant de placer les implants dentaires dans des sites où le volume osseux était initialement très réduit. Ces techniques se sont largement répandues du fait de leurs bons résultats et de la possibilité d’utiliser des biomatériaux, évitant ainsi, dans un grand nombre de cas, le prélèvement d’os autogène. En prévision d’une chirurgie préimplantaire ou implantaire, les chirurgiens-dentistes ou oraux doivent maîtriser les nombreuses techniques leur assurant le meilleur taux de succès et il leur faut aussi connaître la conduite à tenir en cas de complication. L’avis ORL et la prise en charge qui en découle éventuellement font partie intégrante de la stratégie. De plus, les complications spécifiques à la chirurgie préimplantaire et implantaire représentent souvent des situations complexes mettant en jeu le pronostic fonctionnel dentaire et sinusien. Leur prise en charge nécessite une étroite collaboration entre ORL et chirurgiens-dentistes ou oraux afin de prendre une décision thérapeutique adaptée et mesurée. Ce numéro aborde les principes et les techniques d’implantologie dentaire, souvent mal connus des ORL. Un chapitre est également consacré aux complications des chirurgies préimplantaires et implantaires.

Tout au long de ce numéro original de la Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale, les auteurs, grâce à des articles très clairs et de qualité, s’efforcent de démontrer que le partage des connaissances entre ORL et chirurgiens-dentistes ou oraux est un prérequis permettant une prise en charge optimale des patients.

Bonne lecture !

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J.F. Papon déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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