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6 5. 2. 2014

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Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services

Bulletin des médecins suisses

Bollettino dei medici svizzeri Schweizerische Ärztezeitung

Editorial 185

SwissDRG: 2 ans déjà…

FMH 187

Les centrales d’appels sanitaires d’urgence – pivot capital du sauvetage en Suisse

Organisations du corps médical 192

Création d’une discipline médicale de médecine d’urgence indépendante: un désavantage pour le système de santé suisse

Tribune 216

Fallpauschalen in Schweizer Spitälern – eine erste Bilanz

«Et encore …» par Rouven Porz 226

Les DRG, un mythe?

6

5. 2. 2014

(2)

S O M M A I R E

FMH

Editorial

185 SwissDRG: 2 ans déjà…

Pierre-François Cuénoud Forum du sauvetage

187 Les centrales d’appels sanitaires d’urgence – pivot capital du sauvetage en Suisse

Wolfgang Ummenhofer, Stefan Müller, Günter Bildstein

Plaidoyer pour le numéro d’urgence unique et gratuit 144, qui garantit le tri nécessaire des appels et le bon déroulement du sauvetage. Un numéro d’urgence com- mun comme le 112 (police, pompiers, ambulanciers), in- dépendant de l’événement, ne présente aucun avantage.

Prévention

189 Journée des malades 2014 Ursula Steiner-König

Cette année marque le 75e anniversaire de la «Journée des malades» qui se déroule tous les ans le premier dimanche du mois de mars et qui sera consacrée aux

«Charges psychiques: le courage d’en parler!».

191 Nouvelles du corps médical

Organisations du corps médical SSMI/SSC/SSCGT

192 Création d’une discipline médicale de médecine d’urgence indépendante:

un désavantage pour le système de santé suisse

Georg Schulthess, Jean-Michel Gaspoz, Ralph A. Schmid, Andreas Platz, Esther Bächli, Philipp M. Lenzlinger

Plusieurs sociétés de discipline prennent position sur la création d’une discipline de médecine d’urgence indé- pendante évoquée un précédent numéro du BMS. Pour les auteurs, cela désavantagera clairement le système de santé suisse.

Autres groupements et institutions 194 Wollen wir nicht lieber ZTD

diplomierte Ärzte? Sind fachliche und soziale Kompetenzen Gegensätze?

Klaus-Dieter Hänsgen

Commentaire du directeur du Centre pour le dévelop- pement de tests et diagnostic à la critique de Jacques de Haller concernant la procédure de sélection des étudiants en médecine parue dans le BMS 4/2014. Il explique pourquoi le test d’aptitude utilisé actuellement repré- sente une procédure psychométrique valide apte à pré- dire de façon avérée le succès des études.

Swiss Medical Board

196 SMB remet en question le dépistage systématique par mammographie Swiss Medical Board

Dernier rapport du Swiss Medical Board. L’organe res- ponsable du SMB invite les spécialistes à la discussion dans le cadre d’une révision après publication.

197 Mammographie de dépistage:

laissons les femmes choisir Thomas Perneger

Commentaire critique sur le rapport du Swiss Medical Board, qui invite à prendre davantage en compte les sou- haits et besoins des femmes.

Trendtage Gesundheit Luzern

198 Benchmarking im Gesundheitswesen:

Möglichkeiten und Grenzen Olaf Bornemeier

Prendre exemple sur les meilleurs de son secteur – en d’autres termes, le «Benchmarking». L’auteur s’est de- mandé quels étaient les domaines de la santé qui pour- raient tirer parti de cette méthode. Les 10e Trendtage Ge- sundheit Luzern s’intéresseront également à la question.

Courrier / Communications

200 Courrier au BMS

203 Examens de spécialiste / Communications

FMH Services

204 Neutrale Praxisbewertung 205 Machen Sie den BVG-Check-up!

206 Zahlungseingang pünktlich

(3)

S O M M A I R E

Rédaction

Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Prof. Dr Samia Hurst Dr Jean Martin lic. oec. Anna Sax, MHA Dr Jürg Schlup (FMH) Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna

lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) Rédaction Ethique

Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.

Prof. Dr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Rédaction Histoire médicale Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.

Rédaction Economie lic. oec. Anna Sax, MHA Rédaction Droit

Me Hanspeter Kuhn (FMH) Managing Editor Annette Eichholtz M.A.

Secrétariat de rédaction Elisa Jaun

Adresse de la rédaction

EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz Case postale, 4010 Bâle

Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: redaction.bms@emh.ch Internet: www.bullmed.ch Editeur

FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 300, 3000 Berne 15

Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Courriel: info@fmh.ch

Internet: www.fmh.ch Production Schwabe SA, Muttenz Marketing EMH

Dr Karin Würz, responsable marketing et communication Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: kwuerz@emh.ch

Annonces Publicité Dr Karin Würz

Cheffe placement des annonces Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: kwuerz0@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/

Immeubles/Divers»

Matteo Domeniconi, personne de contact Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»

FMH Consulting Services Office de placement

Case postale 246, 6208 Oberkirch Tél. 041 925 00 77, fax 041 921 05 86 Courriel: mail@fmhjob.ch Internet: www.fmhjob.ch

Abonnements Membres de la FMH

FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Abonnements EMH

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Abonnement annuel: CHF 320.–, porto en plus

© 2014 by EMH Editions médicales suisses SA. Tous droits réservés. Toute reproduction d’article, y inclus électroni- quement et la traduction, en totalité ou par extrait, est soumise à l’autorisation écrite des éditions.

Paraît le mercredi ISSN 1661-5948

ISSN 1424-4012 (édition électronique)

I M P R E S S U M

Horizons

Notes de lecture 225 Doppelgänger

Erhard Taverna

L’auteur se penche sur les sosies, avec qui nous partage- ons environ 98% de nos gènes.

Et encore…

226 Les DRG, un mythe?

Rouven Porz

Responsable du département Ethique de l’Hôpital de l’Ile à Berne, Rouven Porz s’entretient souvent avec les médecins et les soignants. Les histoires qu’il a enten- dues sur les forfaits par cas sont nombreuses, et parfois farfelues, et pour lui, il est donc urgent de mieux infor- mer à ce sujet au risque de voir apparaître de nombreux mythes.

Anna Tribune

Thème

216 Fallpauschalen in Schweizer Spitälern – eine erste Bilanz

Nikola Biller-Andorno

Premiers résultats de l’étude concomitante sur les DRG

«Assessing the Impact of DRGs on Patient Care and Pro- fessional Practice» (IDoC), présentés par la responsable de l’étude.

Horizons

Sous un autre angle

218 Les promenades singulières

du docteur Peter Haareninvierknipper Jacques Epiney

Autrefois, la quasi-totalité des ponts de Suisse romande étaient équipés d’un escabeau, mais quelle en était donc la raison?

220 Fäkalogie oder Ausscheidung, Microbiom und ich

Peter Marko Notes de lecture

222 Ist die unvollständige Aufklärung von Versuchspersonen ethisch vertretbar?

Tanja Krones

Informer de manière exhaustive les participants à une étude: une exigence éthique fondamentale. Mais est-ce toujours possible et indiqué? Peter Kleist s’est penché sur cette question dans un ouvrage. Dans l’article suivant, il présentera son point de vue au rédacteur en chef du BMS.

Interview

223 Nur als seltene Ausnahme zulässig

Bruno Kesseli

(4)

E d i t o r i a l

F M H

Appliquée depuis le 1er janvier 2012, la structure tarifaire SwissDRG en est déjà à sa troisième version. Si le quoti­

dien des patients hospitalisés n’a pas changé de manière significative depuis lors, les directions d’établissement ont été placées devant de très nombreuses difficultés. En effet, de grosses variations de poids relatif de coûts ont été observées d’une version à l’autre dans certains domaines.

D’autre part, l’augmentation du nombre de rétributions ad­

ditionnelles, même modeste, a incité les assureurs à anti­

ciper une possible extension des coûts par la négociation de taux de base à la baisse d’une année à l’autre. Le système est donc encore très labile, rendant la gestion prévisionnelle difficile.

L’inclusion des investissements et des frais d’infrastruc­

ture dans SwissDRG fait encore problème. La solution norma­

tive adoptée jusqu’à ce jour est insatisfaisante, le pourcentage défini ne permettant pas de couvrir les besoins réels. Face à ce manque, certains établissements limitent leur exploitation pour pouvoir investir. D’autres sont soutenus par leur canton qui les subventionne parfois généreusement au moyen des prestations d’intérêt général. Etant donné les contraintes budgétaires croissantes, cette distorsion est néanmoins ré­

gressive.

Au niveau des comportements, il n’y a pas eu de change­

ment de cap notoire chez les prestataires, hormis une légère tendance à la fragmentation des séjours pour les patients

présentant plusieurs pathologies simultanées. Du côté des assureurs, une nette obstruction est survenue dans l’octroi de la garantie de prise en charge pour la réadaptation, celle­ci n’étant accordée qu’après épuisement de la durée normale de séjour en milieu aigu, pénalisant les hôpitaux qui travaillent de manière efficiente.

Le paysage hospitalier national n’a pas encore varié de manière démonstrative mais les premières tendances s’es­

quissent. Bénéficiant maintenant de la part de l’Etat et pra­

tiquant une sélection des risques rigoureuse, certains établis­

sements privés se développent, particulièrement dans les zones abandonnées par les effets de la rationalisation du tissu hospitalier public. Etant donné la pénurie de spécialistes qua­

lifiés dans certaines disciplines, il en résulte une forte concur­

rence au niveau du recrutement des médecins, un nombre significatif de nos collègues quittant les hôpitaux publics et amenant leur patientèle dans les cliniques.

Que nous réserve l’avenir? Il dépendra de la capacité de la structure tarifaire à s’affiner suffisamment pour être encore plus représentative. La persistance de taux de base différenciés suivant la catégorie hospitalière demeure ou­

verte. Actuellement, les gros hôpitaux centraux non univer­

sitaires sont défavorisés, ne bénéficiant pas d’un facteur multipli cateur supérieur comme les universitaires. La pra­

tique de la médecine hautement spécialisée dans les éta­

blissements intermédiaires pourrait cependant justifier que ceux­ci aient également un taux préférentiel, comme le re­

connaît la SUVA par une différenciation tarifaire des Trauma centers.

De manière générale, l’introduction de SwissDRG et les modifications du financement hospitalier sont de puissants accélérateurs de développement. Les filières rapides de soins et les protocoles de simplification sont en voie de s’imposer.

D’autre part, les appareillages onéreux n’apportant pas de plus­value scientifiquement démontrable, sont à juste titre remis en question. Sans renier les progrès de la technicité, on assiste ainsi au retour d’un certain bon sens.

L’évolution actuelle du monde hospitalier est palpitante.

La balance entre régulation et concurrence doit constam­

ment être réévaluée. La manière de résoudre cette équation marquera significativement le pays; pour cette raison, la FMH s’engage résolument dans ce débat, afin de garantir la prise en compte de notre vision humaniste pour le bien des patients.

Dr Pierre-François Cuénoud, vice-président de la FMH, responsable du département Tarifs et économie de la santé pour les médecins hospitaliers

SwissDRG: 2 ans déjà…

La concurrence entre hôpitaux publics et établissements privés augmente, ainsi qu’au niveau du recrutement des médecins.

La balance entre régulation et concur-

rence doit constamment être réévaluée.

(5)

187

F o r u m d u s a u ve t a g e

F M H

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 6

Les centrales d’appels sanitaires d’urgence – pivot capital du sauvetage en Suisse

En 1996, le Forum du sauvetage exigeait déjà dans ses «12 thèses sur le domaine du sauvetage en Suisse»

que «le numéro d’urgence sanitaire 144 devienne le point de contact gratuit et uniformément valable en Suisse pour toutes les situations d’urgence sanitaire».

Entre-temps, 18 centrales d’appels sanitaires d’urgence (CASU) coordonnent pas moins de 450 000 interven- tions annuelles pour 115 services de sauvetage à quelque 160 points de contact. Toutes en lien les unes avec les autres, elles reçoivent 600 000 appels environ, directement via le numéro d’urgence 144 – tendance à la hausse. Du point de vue économique, on consi- dère qu’une centrale d’appels sanitaires d’urgence at- teint une «dimension raisonnable» lorsqu’elle des- sert une région d’au moins 500 000 habitants; dans notre pays, ce seuil n’est pas toujours atteint, princi- palement pour des raisons politiques.

Dans la plupart des cas, les appels sont gérés par des ambulanciers diplômés avec une formation CASU spécifique alors que la direction médicale est assurée par un médecin urgentiste SSMUS. Les CASU

«classiques» gèrent exclusivement les appels au 144;

la conjonction de centrales d’appels sanitaires d’ur- gence et de centrales de pompiers (118) existent au même titre que le regroupement des appels d’ur- gence pour médecins, pompiers et policiers (117) dans une seule et même centrale. Il est évident que ces regroupements peuvent s’avérer judicieux du point de vue technique et organisationnel mais rien ne confirme que de telles «centrales intégrées» per- mettent de créer d’importantes synergies ou de réduire le personnel. D’une part, les appels concernant une urgence médicale doivent être triés par des per- sonnes spécialement formées à cet effet, et d’autre part, le nombre d’appels traités par les centrales inté- grées augmente de manière significative et propor- tionnelle à l’extension du service proposé. Comme dans d’autres pays européens, les politiciens ont exigé de la Suisse de mettre en place un seul numéro d’urgence à trois chiffres pour toutes les situations d’urgence (112). Les expériences acquises en Fin- lande après un tel fusionnement ont cependant montré une hausse du temps consacré aux appels et une augmentation du nombre total d’interventions

avec ambulance. Dans l’ensemble, peu d’effets posi- tifs ont été enregistrés et le recours à des moyens de sauvetage inadéquats a augmenté [1].

Les CASU trient tous les appels d’urgence et orga- nisent de façon géographiquement appropriée les premiers secours. Selon la situation

– la personne qui demande de l’aide recevra des ins- tructions concrètes afin d’attendre dans les meil- leures conditions l’arrivée des équipes de secours, – le patient en détresse sera renvoyé au médecin de

garde ou à un cabinet d’urgence,

– l’intervention de l’ambulance la plus proche et, en cas d’indication médicale, du médecin d’ur- gence ou éventuellement du médecin de garde sera déclenchée,

– l’intervention de l’hélicoptère de secours sera dé- clenchée en cas d’indication médicale ou pour le bon déroulement des secours (par ex. longue voie d’accès ou absence de chemin d’accès), ce qui permet d’envoyer un médecin d’urgence pour des événements spécifiques (par ex. en cas d’urgence pédiatrique grave) mais aussi d’assurer un transport rapide vers un hôpital approprié, – le recours à l’ambulancier chef des secours (ACS) et

au médecin-chef des secours (MCS) est déclenché, – la CASU sert de dispositif de mobilisation des ser- vices sanitaires (backoffice) en cas d’événement grave et de catastrophe.

Wolfgang Ummenhofer a, Stefan Müller b, Günter Bildstein c

a Professeur, service d’anesthé- sie de l’Hôpital universitaire de Bâle

b Dr, médecin-chef, protection et sauvetage, Zurich c Günter Bildstein, MSc, MBA,

Président de la Commission CASU 144 de l’IAS, sauvetage de Saint-Gall

Correspondance:

Prof. Wolfgang Ummenhofer Service d’anesthésie Hôpital universitaire de Bâle CH-4031 Bâle

Dans son rôle de forum des sociétés de disci- pline, le Forum du sauvetage de la FMH a éla- boré des lignes directrices pour une assistance préhospitalière d’urgence uniforme et obliga- toire, également en cas d’événements de grande ampleur. La FMH s’engage pour que les soins ur- gents soient assurés par les urgentistes, ou des généralistes spécialement formés, et les ambu- lanciers. En été 2010, le Forum du sauvetage a ac- tualisé ses thèses publiées en 1996 (Bulletin des médecins suisses n° 33, 2010 et www.fmh.ch

→ services → Forum du sauvetage). Le BMS consacrera une série d’articles périodiques qui traiteront plus en détail les huit points énoncés dans les nouvelles lignes directrices.

En 1996, le Forum du sauvetage exigeait déjà dans ses «12 thèses sur le domaine du sauvetage en Suisse» que «le numéro d’urgence sanitaire 144 devienne le point de contact gratuit et uniformé- ment valable en Suisse pour toutes les situations d’urgence sanitaire». Grâce aux centrales d’ap- pels sanitaires d’urgence, le numéro 144 garantit

le tri nécessaire des appels et le bon déroulement du sauvetage visant ainsi une prise en charge ra- pide et adaptée des patients en situation d’ur- gence.

Dr Ernst Gähler, vice-président de la FMH, responsable du département Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse

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F o r u m d u s a u ve t a g e

F M H

Parce qu’elles sont structurées et standardisées, les procédures employées pour répondre aux appels d’urgence améliorent le tri des cas grâce notamment à des logiciels et à des algorithmes spécifiques. Elles aident également à déclencher le sauvetage adapté à la situation du patient ou à suivre la structure sou- haitée avec des soins médicaux appropriés. Par ail- leurs, les mesures immédiates transmises par télé- phone aux proches ou aux premiers secouristes, lors d’une intervention d’urgence sur un patient dont le pronostic vital est engagé, prennent de plus en plus d’importance. Celles-ci doivent être communiquées de manière adéquate en tenant compte de la situa- tion émotionnelle exceptionnelle. Définis sous la houlette du responsable médical de la CASU, les scé- narios possibles (par ex. les instructions pour un massage cardiaque) doivent être régulièrement exami- nés et vérifiés, et conservés de manière plausible pour les procédures de certification. Tout cela peut paraître simple mais requiert un apprentissage intensif et un entraînement régulier pour que les instructions fonc- tionnent dans des conditions difficiles (en cas de réa- nimation par exemple), qu’elles soient compréhen- sibles au téléphone par des profanes et que ceux-ci puissent les mettre en œuvre de manière efficace.

Les employés d’une CASU doivent maîtriser les compétences médicales de base. Dans l’idéal, ils dis- posent d’un diplôme d’ambulancier ES et d’une ex- périence régulière dans les interventions de sauve- tage. Aujourd’hui, la plupart des responsables de CASU procèdent eux-mêmes à la formation à l’in- terne de leurs ambulanciers chargés de la gestion des interventions; à la demande des organisations concernées, une commission développe actuelle- ment un profil de formation spécifique à la gestion des appels. Les contenus et aspects techniques, logis- tiques et psychologiques entrant en ligne de compte dans la manière de gérer les appels d’urgence doivent être traités selon un système de modules afin de pou- voir être également utiles et applicables aux équipes de la police et des pompiers.

Le transfert vers un cabinet de garde en dehors des heures d’ouverture habituelle est en partie aussi du ressort des centrales d’appels sanitaires d’urgence.

Mais le plus souvent, ce sont des centres d’appels, comme la «Centrale des médecins», qui se chargent de diriger les patients. Il est cependant essentiel de séparer nettement les urgences graves nécessitant un sauvetage d’un transfert vers un cabinet médical en dehors des heures d’ouverture. A cet égard, la com- munication requise à plusieurs niveaux ne doit pas être sous-estimée. Il peut arriver qu’une ambulance intervienne auprès d’un patient qui ne souhaitait que la visite à domicile d’un médecin urgentiste mais aussi, heureusement beaucoup plus rarement, qu’un patient gravement malade doive attendre longtemps avant une prise en charge invasive sur place et son transfert d’urgence à l’hôpital.

Au-delà des moyens technologiques de plus en plus sophistiqués, nous devons davantage veiller à la

formation des organisations partenaires et des équipes qui constituent les centrales d’appels d’urgence. Com- munication, Crew Resource et Task Management, antici- pation des éventuelles perspectives professionnelles, évaluation des risques et choix parmi les différentes options sont des concepts de plus en plus importants.

Ce d’autant plus que les CASU deviennent un pivot décisif pour alarmer les responsables des secours et le personnel intervenant lors d’évènements extraordi- naires. En tant que centre de commandement des am- bulanciers, elles permettent aux responsables d’inter- venir sur place selon un plan d’action médical struc- turé. Mais pour augmenter leur efficacité, les CASU existantes doivent fusionner et former des unités plus importantes dont le périmètre d’intervention devrait s’orienter sur des régions géographiques plutôt que né- cessairement sur des frontières cantonales.

Principes fondamentaux

– L’organisation appropriée et efficace des ur- gences médicales repose sur des centrales d’ap- pels sanitaires d’urgence suprarégionales dont la dimension dépasse le seuil critique.

– Un numéro d’urgence unique et gratuit existe déjà (CASU 144) – un numéro d’urgence com- mun comme le 112 (police, pompiers, ambulan- ciers), indépendant de l’événement, ne présente aucun avantage.

– En plus du tri des cas d’une part et de la direction de l’intervention des secouristes d’autre part, il est nécessaire de créer des instructions télépho- niques pour les proches de patients en détresse ou pour les premiers secouristes.

– La formation à la «gestion des interventions» est en cours d’élaboration et doit être réglementée au niveau national.

– L’interface entre CASU 144 et les centrales télé- phoniques des organisations de médecins doit être définie et organisée en conséquence en ce qui concerne le service de piquet des médecins de garde et des services d’urgences du secteur ambulatoire. Possibilités de synergies en matière de personnel et de logistique.

– L’expérience montre qu’on accorde plus d’impor- tance aux investissements technologiques qu’à ceux liés au personnel. Cependant, en matière de communication et de direction, il faut former da- vantage tous les responsables CASU, à savoir celui qui prend les appels, celui qui gère les interven- tions, le responsable médical et le responsable des secours.

– Cette formation revêt une importance particu- lière en vue de les préparer à diriger des interven- tions en situation particulière ou extraordinaire.

* Nous remercions Heinz Zimmermann pour sa relec- ture critique du manuscrit.

1 Määttä T, et al. Fusion of dispatching centres into one entity: effects on performance.

Acta Anaesthesiol Scand. 2010;54:689–95.

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189

P r é ve n t i o n

F M H

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 6

Journée des malades 2014

La Suisse célèbre la «Journée des malades» qui se déroule tous les ans le premier dimanche du mois de mars, soit cette année, le 2 mars 2014. Cette édition qui marque les 75 ans d’existence de l’association éponyme est consacrée au thème suivant:

«Charges psychiques: le courage d’en parler!». Un débat dans lequel les médecins ont un rôle à jouer.

Que ce soit sous l’angle du TDAH, de l’autisme et du syndrome d’Asperger, de l’épuisement professionnel ou de la dépression, le thème des charges psychiques revient régulièrement dans les médias. Pourtant, la stigmatisation des personnes confrontées à des diffi- cultés psychiques voire à une maladie ne diminue pas mais aurait plutôt tendance à s’accroître: une réa- lité nourrie par le monde politique avec des consé- quences que les médecins comme les patients doivent aujourd’hui affronter. Il est extrêmement préoccu- pant de voir que le canton de Berne par exemple adopte des mesures d’économie qui amènent des malades psychiques sans autre solution de place- ment à devoir «simplement» quitter l’hôpital dès lors qu’une prise en charge hospitalière ne semble plus indiquée. Malheureusement, il est avéré que bien trop peu d’institutions sont en mesure de recevoir et de prendre en charge ces patients.

Du point de vue médical, la fermeture du Dépar- tement de psychosomatique/Lory-Haus à la Clinique universitaire de l’Hôpital de l’Ile à Berne est, elle aussi, peu compréhensible. En effet, c’est non seulement la seule unité universitaire permettant la prise en charge hospitalière de patients atteints de troubles psycho- somatiques, mais en plus j’ai l’impression que les po- liticiens en charge de la santé oublient que malgré des diagnostics (qui, selon eux, ne sont pas dignes de figurer dans le catalogue des maladies traitées par une clinique universitaire), des personnes souffrent de leur pathologie. La souffrance ne semble pas avoir sa place dans le monde de l’économie et de la rationalisation.

De même, une situation qui s’est récemment pro- duite dans le canton de Bâle-Campagne m’a révoltée.

Il s’agit cette fois de naturalisation. L’autorité compé- tente a accordé la citoyenneté suisse aux membres d’une même famille à l’exception d’un des fils arguant

qu’il n’était pas en mesure de suivre toute la procé- dure administrative. Ce dernier souffre effectivement d’une forme sévère de schizophrénie et il n’appré- hende pas la réalité comme tout un chacun. Même les recours de la fratrie n’ont manifestement pas réussi à émouvoir les responsables politiques. «Un être qui n’est pas normal ne peut donc pas être naturalisé», ont-ils visiblement pensé. Evoquons enfin tous les patients présentant des troubles douloureux somato- formes dont font état pratiquement toutes les disci- plines médicales et que l’assurance-invalidité refuse de reconnaître comme malades susceptibles d’obtenir des prestations AI ou une rente. Les médecins char- gés des expertises ont tendance à présumer davantage de capacités à ces patients que ne le feraient les méde- cins traitants qui les accompagnent sur de longues périodes. Ainsi, il n’est pas rare que le médecin trai- tant évalue différemment l’incapacité d’exercer une activité professionnelle que le médecin-conseil dont la mission consiste à exprimer un avis sur la base d’un examen ponctuel tout en gardant présent à l’esprit le fait d’accorder le moins possible de rentes ou de pres- tations de l’AI. Une situation peu enviable entre le marteau et l’enclume.

Par ailleurs, n’oublions pas que le nombre de can- didats à la spécialisation en psychiatrie et psychothé- rapie a énormément baissé et que de ce fait, ces pro- chaines années, de nombreux cabinets de psychiatres et de psychothérapeutes ne trouveront pas de succes- seur suisse. Dans ce contexte, tous les médecins sont aujourd’hui appelés à faire preuve de courage et d’ou- verture au dialogue, et à aborder avec leurs patients la question d’éventuelles charges psychiques; ne serait- ce que pour évoquer des possibilités de traitements différents.

Par chance, un nombre important de collègues étrangers accomplissent aujourd’hui leur formation postgraduée en psychiatrie et psychothérapie selon le cursus suisse qui, du point de vue qualitatif, est de loin meilleur que d’autres formations étrangères simi- laires reconnues dans l’UE. Nous savons aussi que, ces prochaines années, de nombreux psychothérapeutes spécialisés formés en psychologie vont venir élargir le marché. Il ne s’agit pas de débattre de leur aptitude à comprendre les phénomènes psychosomatiques Ursula Steiner-König

Déléguée de la FMH au Comité central de la Journée des malades

Correspondance:

Dr Ursula Steiner-König Beim Goldenen Löwen 3 CH-4052 Bâle

usteiner[at]hin.ch

Penser aux malades, leur rendre visite,

ne pas les laisser de côté lorsqu’ils sont atteints

de maladies chroniques.

(8)

P r é ve n t i o n

F M H

mais de souligner que la relation de confiance entre le patient et le médecin est beaucoup plus déterminante que la théorie et le savoir d’une personne spécialisée.

Bien évidemment, l’appréciation des charges psy- chiques n’exclut pas les connaissances spécialisées mais celles-ci n’ont pas le don d’ubiquité. Dès lors, il faut pouvoir compter sur une bonne collaboration interdisciplinaire, que mes expériences en tant que professionnelle «du terrain» m’ont heureusement permis de connaître; même si certains préféraient par- fois préserver leur pré carré. A propos de «courage d’en parler», sans répéter ce qui figure sur la fiche d’infor- mation de la «Journée des malades» (www.journeedes malades.ch), j’aimerais simplement ajouter que nous médecins devons être prêts au dialogue interdiscipli- naire, bénéfique non seulement pour nous mais sur- tout pour nos patients, sans pour autant engendrer de coûts supplémentaires.

Les 75 ans de la Journée des malades

L’importance d’avoir une pensée toute particulière pour les malades, de leur rendre visite, de ne pas les laisser de côté lorsqu’ils sont atteints de maladies chroniques, tout cela ne devrait pas être limité au 1er dimanche de mars mais nous habiter toute l’an- née. En créant la «Journée des malades», le Docteur Marthe Nicati, qui a durant de nombreuses années été au chevet des tuberculeux à Leysin, avait fixé les objectifs suivants:

– promouvoir de bonnes relations entre malades et bien-portants;

– rappeler aux bien-portants leur devoir vis-vis des personnes malades;

– favoriser la compréhension pour les besoins des malades;

– reconnaître l’engagement de toutes celles et ceux qui à titre professionnel ou privé s’engagent pour les patients.

Mme Nicati avait compris que les patients en sanato- rium souffraient de solitude, ce à quoi elle a consacré son action. Aujourd’hui, même en dépit des progrès de la médecine, ses idées n’ont rien perdu de leur pertinence. Le Comité central de la «Journée des malades» se félicite de voir que son institution per- dure depuis trois quarts de siècle et lui souhaite de tout cœur encore de belles années.

Une carte et des affiches

A l’occasion de cet anniversaire, ANNA a dessiné pour nous une petite carte comportant des souhaits de ré- tablissement au verso: une petite attention qui peut être utilisée tout au long de l’année. Sur le site de la

«Journée des malades» www.journeedesmalades.ch, nos collègues trouveront en outre des affiches à télé- charger ainsi que des cartes en trois langues à consul- ter et le cas échéant à commander.

Une affiche, signe de notre solidarité, a certaine- ment sa place dans les salles d’attente.

La journée des malades célèbre 75 ans d’existence en 2014 Cette année, ne nous contentons pas d’un seul jour pour penser aux malades, mais envoyons-leur toute l’année nos vœux de guérison.

Transmettons-leur, à la maison, à l’hôpital ou dans un home, nos sou- haits de prompt rétablissement avec la carte éditée à l’occasion des 75 ans de la Journée des malades.

A commander en ligne sur le site www.journeedesmalades.ch pour le prix spécial de 30 centimes l’unité. Veuillez impérativement mentionner que vous êtes membre de la FMH.

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Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 6

Personalien

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder haben sich angemeldet:

Andrea Stirnimann, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin FMH, Praxis Bubenberg, Buben­

bergplatz 11, 3011 Bern

Anton Johner, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin FMH, Medplace Gesundheitszentrum, Tellstrasse 32, 3014 Bern

Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied in un­

selbständiger Tätigkeit hat sich angemeldet:

Sibylle Küpfer, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin FMH, Spital Netz Bern Ziegler, Moril­

lonstrasse 75, 3007 Bern

Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio einge­

reicht werden. Nach Ablauf der Frist entschei­

det der Vorstand über die Aufnahme der Ge­

suche und über die allfälligen Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern

Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft hat sich für die Sektion Stadt gemeldet:

Christina Orasch, Fachärztin für Innere Medizin und Infektiologie FMH, Hirslanden Klinik St. Anna, St. Anna­Str. 32, 6006 Luzern Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Pu­

blikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004, Luzern.

Todesfälle / Décès / Decessi Sylvia Monnet (1965), † 30. 12. 2013, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, 8953 Dietikon

Martin Senn (1917), † 4. 1. 2014,

Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 4450 Sissach

Ljubica Jovanovic (1923), † 13. 1. 2014, 2503 Biel/Bienne

Daniela Berger (1975), † 15. 1. 2014, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, 3012 Bern

Mathias Liechti (1943), † 16. 1. 2014, Facharzt für Kardiologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 3018 Bern

Praxiseröffnung /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

GE

Marie Borecka Arditi, Spécialiste en pédiatrie

17, avenue De­Luserna, 1203 Genève TI

Raffaella Pozzi,

Specialista in psichiatria e psicoterapia, Corso Enrico Pestalozzi 4a, 6900 Lugano ZH

Jürgen Andreas Wolf,

Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, Dahliastrasse 5, 8008 Zürich

Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz

Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kan­

tons Schwyz hat sich angemeldet:

Martin Kammerer, Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie und Facharzt für Kinder­ und Jugendpsychiatrie und ­psychotherapie FMH, Zürcherstrasse 24c, 8852 Altendorf

Einsprachen gegen diese Aufnahme richten Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med.

Hugo Brunner, Dorfstrasse 14, 6417 Sattel.

F M H

Nouvelles du corps médical

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Prise de position des sociétés de disciplines médicales suisses

Création d’une discipline médicale de médecine d’urgence indépendante:

un désavantage pour le système de santé suisse

Dans l’article «Collaboration transnationale en méde- cine d’urgence» [1], l’établissement d’une spécialité de Médecine d’urgence indépendante est suggéré. Cette nou- velle spécialité serait exercée dans des structures auto- nomes, possédant ses propres médecins spécialistes.

Les postes de spécialistes correspondants devraient être nouvellement créés et ces médecins devraient, comme proposé dans l’article, suivre une formation post-graduée spécifique de 5 ans.

Ce projet reviendrait à créer une coupure pro- fonde, désavantageuse et tout simplement superflue dans le système de santé suisse: il occasionnerait inu- tilement une segmentation supplémentaire dans la prise en charge médicale, génèrerait un surcoût subs- tantiel et interférerait de manière défavorable dans la formation médicale post-graduée. Paradoxalement, l’article [1] justifie précisément la mise en place de cette spécialité supplémentaire par le fait qu’il y aurait déjà actuellement une segmentation importante de la prise en charge médicale d’urgence dans les hôpi- taux, segmentation qui s’opposerait à une démarche médicale efficiente.

L’argumentation présentée pour justifier une spé- cialité indépendante de médecine d’urgence ne va pas dans le sens d’une amélioration du système de santé suisse, mais agit en sa défaveur. Il faut dès lors s’y op- poser fermement:

La médecine d’urgence en tant que compo- sante indispensable des spécialités établies – La grande majorité des patients admis aux ur-

gences présentent des tableaux cliniques qui nécessitent des connaissances, une expérience et des compétences relevant des spécialités de méde- cine interne générale et de chirurgie. Par ailleurs, une majorité des patients relevant de ces spécia- lités dans les lits hospitaliers sont admis en ur- gence – ce sont plus de 80 % des patients en médecine interne. Au service des urgences se déroulent le tri, les investigations diagnostiques et l’établissement du plan thérapeutique.

– Ainsi, la médecine d’urgence est une composante naturelle et indispensable de la médecine interne générale et de la chirurgie. Il est dès lors logique et essentiel, pour assurer une bonne prise en charge des patients, que les urgences cliniques soient gé- rées de manière (au sens propre du terme) inter- disciplinaire, c.-à-d. avec une collaboration bien organisée entre les disciplines concernées.

La médecine d’urgence en tant que composante inhérente à la formation médicale post-graduée

– En conséquence, la médecine d’urgence est une composante inhérente à la formation post-gra- duée pour devenir aussi bien médecin praticien (médecine interne générale ambulatoire), qu’in- terniste ou chirurgien hospitalier: la gestion des situations d’urgence, qu’elles soient légères (comme des maux de gorges) ou extrêmement sévères, doit faire l’objet d’un apprentissage et d’un entraînement régulier. Il serait clairement délétère pour le système de santé suisse que la médecine d’urgence soit externalisée à des méde- cins urgentistes n’ayant pas de connaissance d’autres disciplines, et qu’en soient exclus les futurs médecins de famille, internistes et chirur- giens.

Nécessité absolue des internistes généralistes et des chirurgiens

– La disponibilité immédiate et l’implication di- recte des internistes et des chirurgiens à l’hôpital sont absolument incontournables dans les situa- tions d’urgence graves et nécessitant une prise en Georg Schulthess,

Jean-Michel Gaspoz a, Ralph A. Schmid b, Andreas Platz c, Esther Bächli d, Philipp M. Lenzlinger a Président de la Société Suisse

de Médecine Interne Générale (SSMI)

b Président de la Société Suisse de Chirurgie (SSC) c Président de la Société Suisse

de Chirurgie Générale et de Traumatologie (SSCGT) d Présidente de l’Association des

médecins-chefs de la Société Suisse de Médecine Interne Générale (SSMI)

1 Bürgi U, Christ M, Hogan B, Behringer W, Dodt C.

Länderübergreifende Zu - sammenarbeit in der Not- fallmedizin. Bull Méd Suisses.

2013;94(50):1899–1900.

Correspondance:

Prof. Dr Georg Schulthess Medizinische Klinik Spital Männedorf CH-8708 Männedorf Dr Philipp M. Lenzlinger Chirurgische Klinik und Leiter Unfallchirurgie Spital Limmattal CH-8952 Schlieren

Résumé

La médecine d’urgence est une composante profes- sionnelle inhérente aux spécialités de médecine in- terne générale et de chirurgie, y compris dans le cadre de la formation post-graduée en vue de deve- nir médecin interniste ou chirurgien en milieu hos- pitalier ou ambulatoire. Cette configuration inter- disciplinaire constitue la base garantissant la bonne intégration d’un service d’urgence dans le fonction- nement hospitalier et une prise en charge longitu- dinale des patients. Par contre, l’institution de la médecine d’urgence en tant que spécialité indépen- dante (I) créerait une segmentation supplémentaire inutile dans la prise en charge médicale, (II) inter- férerait de manière désavantageuse dans la forma- tion médicale post-graduée et (III) engendrerait des coûts substantiels.

S S M I / S S C / S S C G T

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S S M I / S S C / S S C G T

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charge immédiate; ceci est d’autant plus valable que la situation est sévère et exigeante sur le plan des compétences professionnelles.

– La prise en charge directe par les internistes ou les chirurgiens au service des urgences est éga- lement pertinente pour les patients qui ne pré- sentent pas de critères de gravité, car ces patients, qui se rendent de plus en plus souvent au service des urgences en première intention, doivent en- suite être admis sans interférence dans les services concernés. Ainsi, le service des urgences assure souvent la fonction de service d’admission.

Prise en charge longitudinale des patients à l’hôpital

– L’intégration naturelle d’un service d’urgences dans le fonctionnement hospitalier permet une prise en charge longitudinale des patients: l’ad- mission en urgence d’un patient à l’hôpital et la prise en charge ultérieure en service de lits (jusqu’à la sortie du patient) sont, dans la mesure du possible, toujours confiées à une seule entité médi- cale, qui suit un parcours thérapeutique intégré.

– Une segmentation importante de la prise en charge médicale urgente, comme mentionné dans l’article d’U. Bürgi et al. [1], ne se retrouve que dans quelques grands hôpitaux (tels que USZ, CHUV), mais pas dans les autres hôpitaux de Suisse, majoritairement de taille moyenne et petite. Dans ces hôpitaux, la prise en charge médi- cale est essentiellement assurée par des internistes généralistes et des chirurgiens; il n’y existe par ailleurs ni de nécessité au niveau professionel, ni de moyens financiers pour créer un service sup- plémentaire avec des médecins urgentistes auto- nomes, présents ou disponibles en permanence.

– Les grands hôpitaux n’ont pas besoin non plus d’une autonomie des urgences, mais ils ont be- soin d’un service d’urgences bien organisé et in- tégré de manière pertinente dans le fonctionne- ment hospitalier. La compétence professionnelle y est assurée en continu grâce à la présence perma- nente d’internistes et de chirurgiens et grâce à la disponibilité de médecins spécialistes de toutes les spécialités.

Un fort investissement, contre-productif – La médecine d’urgence concerne majoritairement

les soins médicaux de base, pour lesquels une

prise en charge structurée et simple revêt une im- portance majeure, pour des raisons à la fois pro- fessionnelles et économiques. Dès lors, l’établis- sement d’une spécialité de médecine d’urgence compliquerait et rendrait considérablement plus coûteux le système de santé suisse.

– Mais avant tout, la nouvelle spécialité ne com- blerait pas un manque dans le système de santé, mais elle imposerait une reprise de compétences au détriment des spécialités établies. Une spé- cialité comme la traumatologie par exemple fait partie intégrante de la médecine d’urgence, et le segment correspondant basculerait dans les com- pétences de cette discipline. Il en va de même pour la médecine interne générale, dont l’acti- vité clé réside dans la prise en charge des patients polymorbides en situation aiguë. Lors de l’admis- sion de tels patients à l’hôpital, le fait que les internistes connaissent déjà ces patients et leurs problèmes sur la base de précédentes hospitalisa- tions, est souvent utile.

– Assurer un service continu avec des spécialistes en médecine d’urgence impliquerait des coûts financiers élevés pour les hôpitaux. En cas d’in- troduction d’une spécialité indépendante, la créa- tion d’un service autonome serait sans doute nécessaire. En effet, il ne serait pas possible de continuer à confier la responsabilité des urgences (y compris la nuit, les week-ends et les jours fériés) à des internistes et chirurgiens dont les forma- tions post-graduées ne comporteraient pas (plus) de médecine d’urgence.

Le système de santé suisse est considéré comme l’un des meilleurs au monde et la prise en charge médi- cale rapide et adéquate de la population lors de situa- tions d’urgences en est une raison majeure. Cette prise en charge englobe la disponibilité et la compé- tence de praticiens à même d’accueillir et de s’occu- per des patients ambulatoires relevant de la méde- cine d’urgence, y compris à l’improviste durant leurs consultations. A l’hôpital, cette prise en charge re- pose sur une bonne intégration du service d’urgence dans l’activité clinique, avec une responsabilité «mé- tier» en médecine interne et en chirurgie. De cette manière, les interférences peuvent être évitées, les sources d’erreur minimisées et une formation médi- cale post-graduée adéquate dispensée. A l’inverse, une monopolisation des urgences dans des struc- tures autonomes fonctionnant avec des médecins spécialistes propres, aurait des répercussions délé- tères sur le système de santé suisse.

Ainsi, tant dans l’optique de la qualité profes- sionnelle médicale, que de formation médicale post- graduée et de l’économicité, toute volonté de disso- cier la médecine d’urgence des spécialités tradition- nelles doit être rejetée fermement.

«Il serait clairement délétère pour le système de santé

suisse que la médecine d’urgence soit externalisée à des

médecins urgentistes, et qu’en soient exclus les futurs

médecins de famille, internistes et chirurgiens.»

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Kommentar zum Beitrag von Jacques de Haller «Medizinischer Nachwuchs:

Wollen wir Diplomierte oder Ärzte?» [1]

Wollen wir nicht lieber diplomierte Ärzte? Sind fachliche und soziale Kompetenzen Gegensätze?

Die Zulassungsbegrenzung zum Medizinstudium (Numerus clausus oder NC) und die Auswahl Geeigneter sind unter- schiedliche Fragen, die einfach zusammenhängen: Wenn ein NC notwendig ist, muss eine Auswahl erfolgen. Ersteres hängt praktisch nur von den zur Verfügung stehenden Aus- bildungskapazitäten ab. Das ggf. notwendige Zulassungs- verfahren zum Medizinstudium in der Schweiz wurde und wird laufend optimiert. Es müssen dabei aber die richtigen Diagnosen gestellt und erst dann ggf. ge eignete Therapien angewendet werden. Ein implizierter Widerspruch zwi- schen fachlichen Fähigkeiten und sozialen Kompetenzen, zwischen Studien- und Berufseignung ist so nicht haltbar.

Es scheint Einigkeit darüber zu bestehen, dass man die Zulassung zum Medizinstudium begrenzen muss (nur dies nennt man Numerus clausus, NC). Gegenüber 2006 haben die Universitäten mit NC in Humanmedi- zin 2014 ihre Kapazitäten bereits um 38 % erhöht – die Nachfrage ist trotzdem stärker gewachsen, sodass nur noch rund 13 der Personen einen Platz erhält. Diese Nachfrage «explodiert» nicht nur in der Schweiz. Ob die Arztserien, die durch Ärzte mangel-Diskussion im- plizierte Zukunftssicherheit des Berufes, der soziale Status, das Einkommen oder eine vermeintliche Verein- fachung der Anforderungen in Studium Ursachen sind, bleibt offen. Selbst wenn man die Kapazitäten weiter ausbaut, kann man in den Universitäten mit NC objek- tiv nicht mehr alle zulassen, ohne Qualität einzu- büssen, Reformen zurückzunehmen oder das erste bis zweite Jahr als «Massenstudium» mit allen Nachteilen zu gestalten – weil man nicht nur «Diplomierte» will.

Die erst durch die Zugangsbegrenzung ermöglichten Reformen (frühe Patienten orientierung, Kleingruppen u. a.) erfordern ausreichende Betreuungskapazität und dienen dazu, neben reinem «Faktenpauken» die Per- sönlichkeitsentwicklung von Beginn an zu fördern.

Die richtige Auswahl, um das «beschränkte Gut»

Studienplätze optimal zu nutzen, ist wichtig. Wenn man am Ende auch mehr Ärzte und nicht mehr Studi- enabbrüche will, müssen so viele wie möglich das Stu- dium abschliessen und dann auch im Arztberuf arbei- ten. So lange das Medizinstudium anspruchsvoll hin- sichtlich der mathematisch-naturwissenschaft lichen

Fähigkeiten bleibt, müssen diese ausreichend vorhan- den sein. Kann man unter diesen Bedingungen auf eine Selektion aufgrund der Studienerfolgsprognose verzichten? Lässt sich das Fehlen dieser Fähigkeiten wirklich mit sozialen Kompetenzen ausgleichen?

«Menschlich nett, aber leider durchgefallen»? Es gibt sogar laute Forderungen seitens der Universitäten, den Naturwissenschaftsaspekt als Eignungskriterium stär- ker zu gewichten, weil der Wissensstand im Mittel ab- genommen habe, bzw. zu heterogen sei.

Ein Gegensatz von Studien- und Berufserfolg ist nach unserer Literaturkenntnis nirgends empirisch nachgewiesen worden – Studienerfolg ist eher eine Fa- cette des Berufserfolges, weil kognitive Fähigkeiten auch für die spätere ärztliche Berufstätigkeit, für die An- forderungen lebenslangen Lernens, bedeutend sind.

Hier scheint eher das Klischee vorzuliegen, dass kogni- tiv fähige Leute «Fachidioten» seien – dies ist aber wirk- lich nur ein Klischee ohne empirische Ab sicherung.

Wenn heute Ärzte «gestresster» sind, weniger Zeit für die Behandlung des einzelnen Falles haben bzw.

aus ökonomischen Gründen keine Hausbesuche mehr machen, die Anforderungen durch die Komplexität der vielen neuen diagnostischen und therapeutischen Möglichkeiten grösser werden und der Arzt objektiv nicht mehr der «liebevolle Onkel oder die liebevolle Tante Doktor» aus unserer Erinnerung sein kann, muss man die Bewältigbarkeit der beruflichen Anfor- derungen durch den Arzt verbessern – und dies nicht auf Kosten der Freizeit. Denn auch prosoziales Verhal- ten kann und muss man lernen und dafür förderliche Bedingungen im Studium und Beruf schaffen.

Wenn man fachbezogene soziale Kompetenzen bei der Auswahl einbeziehen will, so liegen diese zum Zeitpunkt vor Studienbeginn ebenso wenig ausge- formt vor wie das Fachwissen. Schon das Verwenden

«fachnaher» Anforderungen beim Prüfen (z.B. Pseudo- Patientengespräche) ist eigentlich ein Kunstfehler – das richtige Verhalten soll ja erst im Studium erlernt werden. Was man prüfen kann, sind Voraussetzungen zum sozialen Lernen, wo sich Menschen auch unter- scheiden. In Israel (und auch anderswo) ist das Verfah- ren zweistufig: Alle müssen zuerst einen Test absolvie- ren, und man prüft nur einen Teil der Personen diffe- renzierter – anders kann man dies nicht bezahlen. Es wurde übrigens auch in der Schweiz bei Einführung des NC überlegt, ob man ergebnisabhängig zu Inter- views einlädt – hohe Kosten und unklarer Nutzen lies- sen davon Abstand nehmen.

Klaus-Dieter Hänsgen Direktor Zentrum für Test entwicklung und Diagnostik Universität Freiburg

Mehr Information mit Quellen unter: www.ztd.ch (Der WIKI-Blog zu EMS und seinen Randbedingungen).

1 De Haller J. Medizinischer Nachwuchs: Wollen wir Diplomierte oder Ärzte?

Schweiz Ärztezeitung.

2014;95(4):129–32.

Korrespondenz:

Prof. Dr. Klaus-D. Hänsgen ZTD Universität Freiburg Rte d’Englisberg 9 CH-1763 Granges-Paccot haensgen[at]bluewin.ch

«Lässt sich das Fehlen dieser Fähigkeiten wirklich mit sozialen Kompetenzen ausgleichen?»

Z T D

AU T R E S G R O U P E M E N T S E T I N S T I T U T I O N S

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Z T D

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Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 6

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Der erwähnte sogenannte «Psychometric En trance Test» (PET) des NITE in Israel ist mit dem Schweizer Eig- nungstest für das Medizinstudium (EMS) absolut ver- gleichbar, erfasst ebenso «Fähigkeiten, die für akademi- sche Studien erforderlich sind» [2] (verbal reasoning, quantitative reasoning, English). Die ersten beiden Fak- toren sind nahezu identisch abgedeckt. Sprachkennt- nisse müssen wir in der Schweiz nicht testen.

Der Schweizer EMS ist ein psychometrischer Test – objektiv, zuverlässig und valide, was die wichtigsten Gütekriterien für solche Tests sind. Ein Unterschied zum PET ist, dass im EMS die Aufgaben weniger trai-

nierbar sind. Spätestens seit der Metaanalyse zur Er- folgsvorhersage von Schuler und Mitarbeitern [3] wis- sen wir, dass fachspezifische Studierfähigkeitstests ne- ben Maturanoten die höchste Prognosegüte aufweisen – diese Werte erreicht der EMS nachweislich. Also bes- ser als reine Wissens- oder allgemeine Studierfähig- keitstests, viel besser als Interviews.

Falls mit «Psychometrietests» Wissenstests ge- meint wären: Die haben neben einer grösseren Trai- nierbarkeit einen weiteren wesentlichen Nachteil: Sie messen sinnbildlich nur, wie viel «Fett» jemand ange- setzt hat (und fragen nicht nach dem Aufwand, also der Effizienz). Studierfähigkeitstests messen sinnbild- lich, ob man ein guter «Futterverwerter» (Lerner, sich neues Wissen effektiv anzueignen) ist. Genau dies ist für ein erfolgreiches Studium gefragt.

Die «Gretchenfrage»: Wenn man etwas testet/

prüft/misst und dadurch Personen auswählt, muss man sicher sein, dass sich damit der gewünschte Erfolg (sei dies Studienerfolg, Berufserfolg oder «guter Arzt sein») zuverlässig vorhersagen lässt und die Auswahl damit auch gerecht ist. Andernfalls kann man auch losen oder würfeln und hat dann wieder mehr Studienabbrüche.

Was ist ein guter Arzt, und welche Rolle spielen so- ziale Kompetenzen dabei? Zum einen gibt es in der Li- teratur dazu wenige Analysen – viele bedienen eben- falls eher Klischees. Böswillig könnte man z. B. sagen:

Wer wirklich sozial kompetent ist, wird so lange nicht Hausarzt, wie objektiv die Bedingungen dort schlech- ter sind als in anderen Fächern. Verlangt man von Stu- dienanwärtern ein Bekenntnis zum Hausarzt als Berufs- ziel, kann dies leicht ein Lippenbekenntnis werden, auch die vermeintlich «objektiveren» Fragen sind ver- fälschbar, und das Wunsch-Verhalten ist gut trainier- bar. Assessment Center in der Wirtschaft – dann mit fachnahen Aufgaben, wo also die Ausbildung dafür schon vorausgesetzt werden kann – setzen auf deutlich längere Durchführungszeiten, um etwas «hinter die Fassade» schauen zu können.

«Ethisches Verhalten», «Dienstbereitschaft» oder die Fähigkeit, Hilfe anzufordern, sind Dimensionen,

in denen soziale Erwünschtheit eine grosse Rolle spielt. Intelligente Personen können sich in der Regel auch besser «verstellen» als andere. Unsere Befragung nach dem EMS zeigt, dass Personen mit hohen Test- leistungen noch deutlich offener sind für die Diszi- plinwahl als Personen mit tieferen Testleistungen (die primär eine Spezialarzt-/Facharztkarriere einschlagen wollen) [4]. Auch hier zeigt sich nicht, dass weniger fä- hige Kandidaten vermehrt Hausarzt werden möchten.

Dass soziale Kompetenzen für den Arztberuf wich- tig sind, findet breite Zustimmung. Ersten Streit gibt es zwischen Fachleuten, was soziale Kompetenzen genau sind – praktisch alle nichtintellektuellen Merkmale werden irgendwo dazugerechnet. «Gibt es das gleiche Anforderungsprofil für alle Fachgebiete der Medizin, und wo ist dort die Schnittmenge?», ist die nächste um- strittene Frage. Der Streit wird hef tiger, wenn es um Messverfahren geht, die verfälschungssicher, wenig trainierbar und vor allem valide im Sinne der Vorher- sage zukünftiger Entwicklungen sein müssen. Insofern haben wir es beim EMS nicht «aufgegeben», soziale Kompetenzen bzw. genauer die Fähigkeit zum Erwerb derselben zu messen, sondern suchen weiter nach einem wissenschaftlich fundierten wie bezahlbaren Verfahren [5, 6]. Self Assessments sind vertretbar, um schon heute bei der Studienwahl zu sensibilisieren [7].

Die Berücksichtigung sozialer Kompetenzen kann entweder unmittelbar im EMS oder in einem zweistu- figen Verfahren wie z. B. in Israel geschehen. Was im- mer man dort aber testet/prüft/beurteilt: Es muss ebenso nachgewiesen werden, dass ein gewünschtes Ziel- verhalten dadurch wissenschaftlich ausreichend genau vor- hergesagt werden kann. Hier besteht bei allen uns be- kannten Modellen solcher «Kurzzeit-Stationsbetriebe»

grosser Nachholbedarf. Konsistenz reicht dabei nicht und heisst nur, dass mehrere Aufgaben das Gleiche messen oder mehrere Beurteiler etwas gleich einschät- zen. Was ich damit genau messe, weiss ich trotzdem noch nicht. Der sogenannten «Eindrucksvalidität»

(«Das wirkt sozial kompetent, das wird schon bedeut- sam sein») darf man dabei nicht auf sitzen.

Fazit

So lange nicht alle interessierten Personen zugelassen werden können, haben wir mit dem EMS ein valides psychometrisch fundiertes Verfahren, was den Studien- erfolg und damit die Wahrscheinlichkeit des Abschlus- ses nachweislich vorhersagt.

Klagen über fehlende soziale Kompetenzen der Be- teiligten im Gesundheitswesen können viele Ur- sachen haben – man sollte die objektiven Berufsanfor- derungen nicht vergessen und muss auch kompetenz- förderliche Studienbedingungen schaffen.

Alle Beteiligten am EMS sind offen für mehr «Soft Skills», wie z. B. soziale Kompetenzen – im EMS oder auch in zweistufigen Verfahren. Guten Gewissens kann man keines der heute «am Markt» verfügbaren Verfahren als so ausreichend validiert betrachten, dass man ohne Glauben auskommt, wenn man damit über

«Schicksale» von Menschen entscheiden will.

2 www.nite.org.il/index.php/

en/tests/psychometric/

psychometric-test-format.

html

3 Siehe www.ztd.ch/w/index.

php?title=Matura

4 www.unifr.ch/ztd/ems/agab.

pdf

5 Dazu z.B. Situational Judgement Test: www.unifr.ch/

ztd/ems/doc/SJT.pdf 6 Zur Heterogenität siehe

WIKIPEDIA: https://de.

wikipedia.org/wiki/

Soziale_Kompetenz 7 www.unifr.ch/ztd/

self-assessment/

«Fachspezifische Studierfähigkeitstests weisen neben

Maturanoten die höchste Prognosegüte auf.»

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Swiss Medical Board remet en question le dépistage systématique par mammographie

Le Conseil d’experts de Swiss Medical Board a examiné dans quelle mesure le dépis- tage systématique par mammographie remplit les critères d’efficacité, d’adéquation et d’économicité prescrits par la loi sur l’assurance-maladie. Dans son rapport, il déconseille le dépistage systématique et recommande de procéder à un examen médical approfondi et d’informer les femmes concernées des effets souhaités et des effets indésirables avant que celles-ci décident de se soumettre à un dépistage par mammographie. L’organe responsable a pris connaissance de ce rapport; il suggère d’amorcer une discussion dans le cadre d’une Post-Publication Review.

Chaque année, en Suisse, environ 5400 femmes sont atteintes d’un cancer du sein et environ 1400 femmes succombent à cette maladie chaque année. On en- tend par «dépistage systématique par mammogra- phie» les examens radiologiques systématiques réali- sés dans le cadre d’un programme de dépistage. Ce faisant, toutes les femmes d’une certaine catégorie d’âge sont invitées à se soumettre à un examen ra- diologique de leurs seins, sans suivi médical. Dans certains cantons, de tels programmes de dépistage sont proposés à toutes les femmes entre 50 et 69 ans.

Swiss Medical Board a examiné la question de savoir si le dépistage systématique par mammogra- phie permet de déceler des tumeurs à un stade pré- coce et de prolonger ainsi la survie de la patiente avec une qualité de vie satisfaisante et, finalement, de réduire la mortalité liée au cancer du sein. Les possibles effets négatifs du dépistage (par exemple des interventions chirurgicales inutiles ou un état de stress psychique consécutif à des résultats d’examens faux positifs) ainsi que le rapport coûts-efficacité ont également été évalués.

L’étude de la littérature révèle que le dépistage systématique par mammographie peut, en effet, contribuer à déceler des tumeurs à un stade précoce et réduire légèrement la mortalité liée au cancer du sein. Il s’agit dès lors de mettre en parallèle les effets positifs des 1 à 2 cas de décès évités sur 1000 femmes qui se soumettent à un dépistage régulier et les effets indésirables des 100 résultats erronés sur 1000 exa- mens. Ces résultats faux positifs impliquent pour la patiente des examens supplémentaires et quelque- fois des traitements inutiles qui, pour 100 femmes sur 1000, comportent des contraintes physiques et psychiques. Les conclusions de l’analyse ont permis de formuler les recommandations suivantes:

– L’introduction de programmes de dépistage sys- tématique par mammographie est déconseillée.

– Les programmes existants de dépistage par mam- mographie doivent être limités dans le temps.

– La qualité de toutes les formes de dépistage par mammographie doit faire l’objet d’une évalua- tion.

– Un examen médical approfondi et une informa- tion compréhensible avec la description des effets souhaités et des effets indésirables sont recom- mandés pour toutes les formes de dépistage par mammographie.

Swiss Medical Board

Correspondance:

Susanna Marti Calmell Secrétariat de l’organe responsable du Medical Board Stampfenbachstrasse 30 CH-8090 Zurich Tél. 043 259 52 11 info[at]medical-board www.swissmedicalboard.ch

Post-Publication Review concernant le rapport «Dépistage systématique par mammographie»

Le rapport «Dépistage systématique par mammo- graphie» reflète l’appréciation du Conseil d’ex- perts indépendant du Swiss Medical Board, basée sur l’évidence médicale actuelle. Les organisa- tions membres du Swiss Medical Board (Fédéra- tion des médecins suisses, Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé, Académie Suisse des Sciences Médicales et le gouvernement de la principauté du Liechten- stein) ne partagent pas forcément les apprécia- tions du Conseil d’experts SMB. Comme pour tous les rapports, l’organisation responsable souhaite amorcer une discussion concernant ce thème brûlant et inviter les parties prenantes à faire part de leurs opinions; celles-ci seront pu- bliées sur le site internet de Swiss Medical Board.

Veuillez nous adresser votre avis à l’adresse sui- vante: info[at]medical-board.ch

S w i s s M e d i c a l B o a r d

AU T R E S G R O U P E M E N T S E T I N S T I T U T I O N S

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