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Chutes et cancer un défi à relever

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Chutes … et cancer

un défi à relever

Philippe Caillet UCOG Paris Ouest

(2)

La marche : une activité essentielle

• Conditionne :

le niveau d’indépendance (ADL / IADL)

le lieu de vie

certains comportements sociaux (sorties)

• Influence l’état cognitif

(Abbott RD et al, Weuve J et al JAMA 2004)

• Fonction automatique mais fragile

dégradation rapide des automatismes posturo-cinétiques

importance de l’entraînement

(3)

Marche et cancer

• Le statut fonctionnel et la mobilité sont des critères déterminants utilisés quotidiennement par les oncologues pour les décisions thérapeutiques :

Statut OMS / PS

Indice de Karnofski

58% des patients âgés hospitalisés en oncologie ont des troubles de la mobilité

• Risque de chute x4 si trouble de la marche

Movsas, Arch Phys Med Rehabil 2003

• Complication(s) neurologique(s) chez 15-20% des patients au cours de l’évolution du cancer

(4)

Prérequis à la marche

(5)

Contrôle postural et marche

Centre intégrateur Vision

Appareil vestibulaire

Proprioception

musculaire et articulaire

Sensibilité

Tactile plantaire

Contrôle postural

Système nerveux Appareil

circulatoire Appareil

locomoteur

(6)

Marche et vieillissement

Centre intégrateur Vision

Appareil vestibulaire

Proprioception musculaire et articulaire

Sensibilité

Tactile plantaire

acuité visuelle

tolérance à l’éblouissement

capacité d’accommodation

vision nocturne et en périphérie

discrimination des couleurs

sensibilité des détecteurs de position aux stimulations

rapides et complexes (jusqu’à - 40% des cellules et fibres

vestibulaires)

Hypopallesthésie des MI

sensibilité articulaire

(genoux, chevilles) par nb.

récepteurs sensitifs et fibres myélinisées

avec l’âge

( capacités d’analyse des caractéristiques du sol)

Ralentissement (+ marqué si tâche + complexe)

Changements cognitifs fréquents avec l’âge :

de l’attention nécessaire (regard au sol)

capacité de modulation (vitesse, obstacles)

latence et temps de réaction si déstabilisation

(7)

Marche et vieillissement

Contrôle postural

Système nerveux Appareil

circulatoire Appareil

locomoteur

cyphose dorsale

masse musculaire

force musculaire

de certaine

amplitude articulaire

retour veineux

efficacité des barorécepteurs

HTO

temps de réaction

(8)

Modification de la marche avec le vieillissement

Diminution

vitesse de marche –10 % de 60 à 70 ans –20 % de 71 à 80 ans –30 % au-delà

longueur des pas

hauteur des pas (traînants, effleurant)

temps d’appui unipodal

amplitudes de dorsiflexion de la cheville et d’extension des genoux et hanches

balan des bras

Augmentation

élargissement du polygone de sustentation

temps d’appui bipodal

oscillation en position debout

Équilibre précaire

Modifications posturales

Modifications de la marche

Probabilité de chute

(9)

Marche et pathologies

Centre intégrateur Vision

Appareil vestibulaire

Proprioception

musculaire et articulaire

Sensibilité

Tactile plantaire

Contrôle postural

Système nerveux Appareil

circulatoire Appareil

locomoteur

Cataracte DMLA

Rétinopathie diabétique

Vertiges

Pathologie ORL

Neuropathies (diabétique)

Neuropathie Troubles cognitifs

Parkinson AVC

Hydrocéphalie (HPN)

Neuropathie Syndrome extrapyramidal

Arthroses Douleurs

Séquelles de fracture Fatigue

Amyotrophie

Cardiopathies Hypotension

(10)

Épidémiologie des chutes

(11)

Quelques chiffres

2 millions de chuteurs par an en France

1/3 des plus de 65 ans

50% chuteront à nouveau dans l’année qui suit une 1ère chute

50% des chuteurs ont déjà chuté

50% des plus de 85 ans

• Sex-ratio : avant 80-85 ans : femmes > hommes après 85 ans : femmes  hommes

• 50% des sujets institutionnalisés chutent  1 fois dans l’année

• Patients hospitalisés au décours d’une chute (enquête EPAC – BEH 2007)

78% survenue à domicile

16% survenue sur la voie publique

La marche était l’activité la plus courante au moment de la chute (69%)

(12)

Conséquences des chutes

• 1ère cause de décès par accident de la vie courante, tous âges confondus, en France en 2008 (48%)

•  75% des décès par chute surviennent chez les plus de 75 ans

Âge (ans) Nb de chutes

65-74 660

75-84 2513

85 5183

Total tous âges 9412 C. Ermanel, InVS - BEH

• Risque d’être hospitalisée suite a une chute x6 à 7 chez une personne  85 ans par rapport à une personne de 65 ans

(13)

Conséquences des chutes

Fonte musculaire

Chute

Traumatisme Peur de tomber

Diminution de mobilité

Perte d’autonomie

(14)

Évaluer le risque de chute

La chute, c’est l’arbre qui cache la forêt !!

(15)

Anamnèse

• Plainte spontanée concernant l’équilibre ou la marche ?

• Antécédents de chute(s) ? Si oui

nombre de chutes (/6 mois, /an)

traumatismes ?

circonstances des chutes : heure, lieu, malaise, activité au moment de la chute

capacité à se relever seul / temps passé au sol

peur de (re)tomber ?

réduction de mobilité et/ou des activités habituelles ?

• Antécédents et comorbidités

• Alcool ?

• Signes fonctionnels : douleurs, fatigue, …

(16)

Traitements +++

nombre de médicaments ?

modification récente de la posologie ?

automédication ?

Récupérer l’ordonnance / les ordonnances

• Introduction de médicaments

utilisation ponctuelle ou chronique ?

surtout en cas de polymédication ?

principales classes a risque ?

anti-arythmiques, antihypertenseurs, dérives nitrés, diurétiques, psychotropes (tous)

Anamnèse

(17)

« Chute » et « Syncope »

Syncope vasovagale

Hypersensibilité du sinus carotidien Syncope situationnelle (post-miction, …)

Hypotension orthostatique Arythmie cardiaque

EP IDM

Shaw FE, Kenny RA. The overlap between syncope and falls in the elderly.

Postgrad Med J 1997; 73: 635-639

Chutes Syncopes

10% des malaises sont responsables d’une chute

95 % des chutes surviennent sans malaise

Incertitude diagnostique de syncope fréquente (amnésie de la PC, déclin

cognitif gênant l’anamnèse, rarement le seul facteur déclenchant de la chute)

(18)

Rechercher les signes de gravité

• Liés aux :

conséquences de la chute

pathologies responsables de la chute

caractère répétitif de la chute

• 3 situations particulièrement a risque :

ostéoporose avérée et/ou un antécédent de fracture ostéoporotique

prise de médicaments anticoagulants

isolement social et familial et/ou le fait de vivre seul

HAS, Recommandations 2009

(19)
(20)

Facteurs de risque extrinsèques

• Surfaces

Dénivellation

Tapis non fixé

Plancher glissant

• Escaliers

Absence de rampe

Marches irrégulières

• Éclairage

Éblouissement excessif

Éclairage insuffisant

• Animaux domestiques

• Chaussures inadéquates

• Accessoire inapproprié

• Ameublement

Environnement encombré

Meubles mobiles

• Salle de bain

Absence de barre d’appui

Siège de toilette trop bas

Sol glissant

• Chambre à coucher

Hauteur du lit

Roues de lit non bloquées

(21)

Facteurs de risque intrinsèques

Toute cause de faiblesse musculaire incluant le déconditionnement

AVC/AIT

Parkinson

Démence, confusion

Épilepsie

Syncope de défécation, de miction, tussive et autres

Hypotension orthostatique

Arythmies

Ischémie silencieuse

Valvulopathie dont sténose aortique

Déshydratation

Troubles hyrdoélectrolytiques (hypoNa)

Hypoglycémie

Hémorragie / anémie

Arthropathie

Dépression

Polymédication

BZD, NLP

Hypotenseurs

Anticholinergiques

(22)

Examen clinique

Examen cardiovasculaire :

Recherche d’hypotension orthostatique

Anomalie de l’auscultation : RAC, trouble du rythme

Examen sensoriel :

vue +++

audition +

État nutritionnel (amyotrophie ?)

Appareil locomoteur :

taille

troubles de la statique rachidienne

déformations osseuses

limitations d’amplitude articulaire (MS et MI)

douleurs

(23)

Examen clinique neurologique

État psycho-cognitif +++

Chutes précoces dans certaines formes de démence : DCL, PSP, HPN

• déficit moteur ++

• déficit sensitif : hypo-pallesthésie ++

• syndrome extrapyramidal +

• syndrome cérébelleux

• syndrome vestibulaire

• syndrome pyramidal

(24)

Examen des pieds

• Douleurs 11-40% des patients

• Troubles cutanés, trophiques, sensitifs ou vasculaires

plaies 5 - 18%

hyperkératose 20 - 86 % (cors, durillons)

troubles unguéaux 50%

troubles sensitifs 20 - 24%

• Déformations orthopédiques

(hallux valgus 24 - 74%, griffes 14 - 35%, pied plat 6 - 18%, chevauchement des orteils 4 - 14%)

… Et le chaussage

(25)

Évaluation simple de l’équilibre

Appui unipodal

tenir au moins 5 secondes en appui unipodal

choix du côté : à la préférence du patient

mais prévalence élevée de l’incapacité à tenir >

5 secondes sur un pied dans la population âgée

Station bipodale pieds joints Yeux ouverts / fermés

Manœuvres de déstabilisation : réflexes posturaux

(26)

SPPB (Short Physical Performance Battery) Prédictif du risque d’incapacité,

d’hospitalisation et de mortalité

• 0-6 faible performance

• 7-9 performance intermédiaire

• 10-12 haute performance

(27)

Évaluation simple de la marche

Transferts assis/debout

Statique assise

Signe du tabouret ?

Plusieurs essais pour se lever ?

Organisation gestuelle

Initiation de la marche

Sure

Piétinement

Enrayage cinétique

Marche en elle-même :

Attitude générale : tête, tronc, membres

Ballant des bras

Dissociation des ceintures

Pas fluide et régulier

Changement de position : demi-tour continu ou

décomposé

Marche sans ou avec aide technique et/ou humaine

Transfert debout/assis

Analyse des différents temps de la marche

(28)

Timed Get Up and Go Test

• Transfert assis (chaise à dossier) – debout

• Marche 3 mètres dans un sens

• Demi-tour

• Marche 3 mètres dans l’autre sens pour

• Revenir s’assoir : transfert debout – assis

• Interprétation : > 30 sec : dépendance pour la mobilité

< 20 sec : bonne mobilité

< 14 sec : faible risque de chute

Podsiadlo D, J Am Geriatr Soc 1991 Shumway-Cook A, Phys Ther 2000 Beauchet O, JNHA, 2011

(29)

Vitesse de marche

• Standardisation du test de marche :

• 4 mètres

• départ arrêté (-2m), fin (+2m)

• « marcher comme d’habitude »

• Seuils pour la vitesse de marche

• > 1,0 m/s = vieillissement réussi

• < 0,6 m/s prédictif d’un état de santé altéré et d’un déclin fonctionnel

(30)

Vitesse de marche = marqueur de fragilité

• Indicateur de sévérité et de pronostic de nombreuses pathologies

(BPCO, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, arthrose de genou, cancer)

•  vitesse de marche en préopératoire associée à :

mortalité postopératoire à un an

risque de complications post-opératoires

mortalité de 12% par +0,1 m/s

Studenski S. JAMA 2011

Townsend NT, Adv Surg 2014 Pamoukdjian, J Nutr Health Aging 2016

(31)

Examens complémentaires

Aucun n’est indispensable

Recommandations HAS

En fonction des points d’appel :

Scanner cérébral

Biologie : NFS (Hb), ionogramme (Na)

ECG

Échographie cardiaque

EEG

DMO

(32)

Prise en charge

(33)

Prise en charge = prévention +++

Diminuer le risque

Des chutes Prévenir les conséquences des chutes

Identifier les facteurs de risque

Corriger les facteurs de risque modifiables

Réadaptation fonctionnelle

Diminuer la fragilité osseuse

Réadaptation fonctionnelle

(kinésithérapie, psychomotricité)

Renutrition

Protecteurs de hanche ?

(34)

Prise en charge thérapeutique

Dépend directement des problèmes identifiés

importance de l’étape diagnostique

traitement des maladies sous-jacentes

Révision de l’ordonnance +++

Correction/traitement des facteurs de risque modifiables :

alcool, douleur, facteurs environnementaux, acuité visuelle …

Pratique régulière de la marche et/ou de toute autre activité physique adaptée

Chaussage adapté

• Aide technique à la marche adaptée en cas de troubles

locomoteurs (apprentissage  kinésithérapeute)

(35)

Prise en charge thérapeutique

Kinésithérapie : travail progressif

tenir compte des comorbidités, du déconditionnement

renforcement musculaire

travail proprioceptif

travail de la posture et de l’équilibre

travail de la marche ± aides techniques

• Prise en charge comportementale : réassurance

Tenir compte des capacités du patient

Critère de réussite = motivation

(36)
(37)

Prévenir les conséquences des chutes

• Téléalarme

• Détecteur de chute

• Protecteurs de hanche ?

• ne diminuent pas le risque de chute

• ni celui de traumatismes ailleurs que sur la hanche

• réduction du nombre de fracture de l’ESF en EHPAD/USLD (RR= 0,81)

• Correction d’une carence / insuffisance en vitamine D

• Traitement d’une ostéoporose avérée

(38)

Interventions « efficaces » pour réduire le risque de chute

Gillepsie LD et al. Cochrane Database Syst Rev. 2003, 2009, 2011

62 essais randomisés – 21668 personnes

Intervention multidisciplinaire et multifactorielle

Pop. âgée non selectionnée RR = 0,73 [0,63 – 0,85]

Pop. chuteuse ou a risque de chute RR = 0,86 [0,76 – 0,98]

Pop. en institution RR = 0,60 [0,50 – 0,73]

Programme individualisé de renforcement musculaire et de travail de l’équilibre (kinésithérapie)

RR = 0,80 [0,66 – 0,98]

Exercices de Tai Chi en groupe RR = 0,51 [0,36 – 0,73]

(39)

Interventions « efficaces » pour réduire le risque de chute

Gillepsie LD et al. Cochrane Database Syst Rev. 2003, 2009, 2011

Évaluation et modification environnementale à domicile chez des patients chuteurs

RR = 0,66 [0,54 – 0,81]

Suppression des psychotropes

HR = 0,34 [0,16 – 0,74]

Chirurgie de la cataracte (1er œil)

RR = 0,66 [0,45 – 0,95]

(40)

Interventions « d’efficacité incertaine » pour réduire le risque de chute

Gillepsie LD et al. Cochrane Database Syst Rev. 2003, 2009, 2011

Exercices physiques en groupe

Renforcement musculaire isolé au niveau des membres inférieurs

Supplémentation nutritionnelle

Intervention cognitivo-comportementale

Correction du déficit visuel

Supplémentation en vitamine D ou vitamino-calcique

nb de chutes en institution RR = 0,72 [0,55 to 0,95]

mais pas du risque de tomber

risque de chute à domicile si patient avec un taux bas de vitamine D

(41)

Troubles de la marche et cancer

58% des patients âgés hospitalisés en oncologie ont des troubles de la mobilité

Risque de chute x4 si trouble de la marche

Complication(s) neurologique(s) chez 15-20% des patients au cours de l’évolution du cancer

(42)

Troubles liés au cancer ou a l’hémopathie

• Tumeurs et métastases cérébrales et cérébelleuses

 parésie / marche frontale / ataxie cérébelleuse

• Tumeurs ou compressions médullaires

 marche ataxique sensitive / paraparétique

• Tumeurs et métastases osseuses

 boiterie

(43)

Neuropathies, d’étiologies multiples

Néoplasie elle-même : compression et infiltration par la tumeur ou les métastases

Effet secondaire des chimiothérapies

Carences nutritionnelles

Infections (HSV)

Amylose

Cryoglobulinémie

Paranéoplasique (ataxie sensitive, cérébelleuse, myopathie)

Paresthésie / Aréflexie Grade

1 Grade Faiblesse

2

Déficit sensitif et/ou

moteur Grade

3 Grade Paralysie

4

(44)

Neurotoxicité des traitements

Neurotoxicité centrale : confusion, somnolence, ataxie, troubles de la vision, troubles de l’audition, myalgies, hypotension, …

Neuropathies périphériques en premier lieu

Le risque de chute lié à une neuropathie périphérique augmente avec le nombre de cycles de chimiothérapie

Principaux traitements responsables :

Taxanes (Paclitaxel/Docetaxel)

Sels de platine (Oxaliplatine/Cisplatine)

Alcaloïdes (Vincristine/Vinblastine)

Thalidomide, Lénalidomide

Bortézomib

Tofthagen. Support Care Cancer Task force report, JNCCN 2009

(45)

Holley S. A look at the problem of falls among people with cancer. Clin J Oncol Nurs. 2002; 6: 193-7.

(46)

Les sujets âgés atteints d’un cancer ont-ils un risque élevé de fractures ?

Risque lié au cancer

localisations métastatiques osseuses

Risque lié aux traitements

Inhibiteurs des aromatases dans les cancers du sein

Saad F et al. J Clin Oncol 2008

Agonistes de la LH-RH (19,4% à 5 ans) dans le cancer de la prostate

Vahakn B et al. N Engl J Med 2005

Corticothérapie

Radiothérapie dans les cancers pelviens (10%)

Schmeler KM et al. Cancer 2010

(47)

Les sujets âgés atteints d’un cancer ont-ils un risque élevé de chutes ?

?

Peu de donnée dans la littérature

(48)

Association between symptom burden and physical function in older patients with cancer.

C. Pandya et al. J Am Geriatr Soc 2019; 67: 998-1004

359 pts

Âge moyen 81 ans (65-95)

Cancers :

Poumon 18,4%

GI 25,6%

GU 29,5%

Autre

Stade avancé 47,6%

Chutes 37,9%

Symptômes :

Somnolence 63,8%

Troubles de mémoire 62,1%

Douleurs intenses 55,5%

Bouche sèche 54,4%

Trouble du sommeil 53%

Anxiété 52,7%

Dyspnée 52,1%

Autres douleurs 51,3%

Tristesse 50,9%

Perte d’appétit 49,9%

(49)

Chutes et cancer

(50)

• Revue de la littérature :

PubMed, Embase, CINAHL, CENTRAL,DARE, Cochrane Database of Systematic Reviews, clinical trials.gov

• Termes croisés :

oncology/cancer, people 60 and older, screening, falls

• Critères d’éligibilité :

Étude cas-témion, cohorte, essai randomisé

Diagnostic de cancer

Chute = critère d’évaluation principal ou secondaire

31 études retenues

TM Wildes et al. J Geriatr Oncol 2015.

(51)

Risque de chute et patients ambulatoires

• Incidence

Entre 20 et 30% sur des périodes de 3 à 12 mois [13-50%]

Les sujets âgés atteints d’un cancer ont-ils un risque élevé de chutes ?

 Résultats discordants

NON : Herndon JG. J Am Geriatr Soc 1997 Spoelstra S. Cancer Nurs 2010

OUI : Overcash JA. Clin J Oncol Nurs 2008 Spoelstra SL. Oncol Nurs Forum 2013 Mohile SG. J Clin Oncol 2011

TM Wildes et al. J Geriatr Oncol 2015.

(52)

Facteurs associés au risque de chute chez les patients ambulatoires

Pas de facteur associé « constant »

• (>80 ans), femme, race blanche

• Syndromes gériatriques :

Toute comorbidité (Charlson ≥1 vs 0)

ADL, IADL

Performances physiques

ATCD de chutes +++

Déclin cognitif ++

Dépression, mais également la prise d’antidépresseurs (pas les autres psychotropes)

• Symptômes du cancer et liés à son traitement

Douleurs (OR 1,44-1,87)

Chimiothérapies et nombre de cycles contenant des traitements neurotoxiques

TM Wildes et al. J Geriatr Oncol 2015.

(53)

Risque de chute et patients hospitalisés

• Incidence

Entre 15 et 23% au cours de l’hospitalisation [3-27,5%]

• Les sujets chuteurs atteints d’un cancer semblent rester plus longtemps hospitalisés que les non chuteurs

15j vs 7j Capone LJ, Oncol Nurs Forum 2012

46j vs 19j (USP) Goodridge D, Int J Palliat Nurs 2002

TM Wildes et al. J Geriatr Oncol 2015.

(54)

Facteurs associés au risque de chute chez les patients hospitalisés

Pas de facteur associé « constant »

Âge, homme

Syndromes gériatriques :

Comorbidités : insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, BPCO

Score OMS élevé

Performances physiques

ATCD de chutes +++ (OR 9,5)

Utilisation d’une aide technique de marche (OR 11)

Identification d’un trouble de la marche

Déclin cognitif ++, confusion

Certains traitements : antidépresseurs, antipsychotiques, BZD, opioïdes, corticoïdes

Symptômes du cancer et liés à son traitement

Asthénie, fièvre, hypotension

Anémie justifiant d’une transfusion (OR 2,3)

Tumeur cérébrale primitive ou métastatique (OR 7,5)

Néoplasie à un stade métastatique (OR 4,7)

[Douleur = protectrice (OR 0,09) - 1 étude]

TM Wildes et al. J Geriatr Oncol 2015.

(55)

Facteurs particuliers associés au risque de chute

Anémie (risque x2)

Asthénie

Déconditionnement physique, réduction d’activité

Dénutrition

• Perte d’indépendance

• Douleurs

• Dépression

• Environnement : pieds à perfusion

• Tumeur cérébrale primitive ou métastatique

• Néoplasie à un stade avancé

• Effets indésirables des traitements (neurotoxicité)

TM Wildes et al. J Geriatr Oncol 2015.

(56)

Discussion

Plusieurs facteurs de risque de chutes connus non retrouvés chez le patient âgé atteint de cancer

Ex : Timed Up and Go : pas de corrélation avec le risque de chute, mais mesure à un instant T, souvent avant traitement, alors que les performances peuvent changer au cours du traitement (1 pt / 5 installe une nouvelle dépendance (ADL) entre le 1er et le 2ème cycle de CT)

Risque de chute évolutif au cours de la maladie

Apparition de nouveaux facteurs de risque de chute : perte d’autonomie, confusion, toxicité des traitements, évolution du cancer …

Évaluation « dynamique » du risque de chute

Cibler les patients à risque et proposer des interventions spécifiques

TM Wildes et al. J Geriatr Oncol 2015.

(57)

Quelle prise en charge ?

• Corriger les facteurs de risque modifiables

• Activité physique régulière (Penedo FJ, Cancer Invest 2004)

• Supplémenter en vitamine D si taux bas (Overcash JA, Clin J Oncol Nurs 2008)

• Kinésithérapie si patient chuteur ou à risque de chute

adaptées a la situation du patient : palliative, séances de chimio/radiothérapie, symptômes non contrôlés

intérêt également sur douleur, fatigue, déconditionnement

• Discuter un traitement spécifique par bisphosphonates (ou denosumab) en cas de cancer du sein / prostate métastatique osseux traité par HT (Saad F, J Clin Oncol 2008 – Smith MR, N Engl J Med 2009)

TM Wildes et al. J Geriatr Oncol 2015.

(58)

Approche pratique chez le patient âgé cancéreux

Évaluation du risque de chute

• Nombre de chutes dans les 6 mois/dans l’année écoulée

• Antécédents fracturaires

• Avoir en tête les facteurs de risque de chute spécifiques lies au cancer … sans oublier tous les autres

• Tests simples : appui unipodal, réactions d’adaptation posturale, timed get up and go test, vitesse de marche, SPPB

• Approche diagnostique rigoureuse +++ (observer la marche)

(59)

CONCLUSION

• Chez le patient chuteur ou à risque de chute

rechercher les facteurs de risque de chute

stratégie de prévention du risque +++

Il existe des facteurs de risque spécifiques, liés au cancer et aux traitements du cancer

• Le risque individuel de chute chez le patient âgé cancéreux est évolutif et doit être

réévalué régulièrement

Merci de votre attention

(60)

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