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Exercice 1 (Questions de cours). Soit D, D ′ droites distinctes d’un plan projectif P 2 sur un corps K , O = D ∩ D ′ . Soit A, B, C ∈ D et A ′ , B ′ , C ′ ∈ D ′ distincts et posons :

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(1)

G´ eom´ etrie – Master 1 PMG Temps disponible : 3 heures

Toutes les r´ eponses doivent ˆ etre justifi´ ees. Il est possible d’admettre la r´ eponse ` a une question afin de r´ epondre aux questions suivantes, en indiquant le point admis. Il est conseill´ e de choisir un maximum de 4 exercices ` a traiter.

Tous les corps sont commutatifs et de caract´ eristique diff´ erente de 2.

Exercice 1 (Questions de cours). Soit D, D droites distinctes d’un plan projectif P 2 sur un corps K , O = D ∩ D . Soit A, B, C ∈ D et A , B , C ∈ D distincts et posons :

a = ( BC ) ∩ ( CB ) , b = ( AC ) ∩ ( CA ) , c = ( AB ) ∩ ( BA ) , A = P 2 ∖ ( bc ) . 1. ´ Enoncer le th´ eor` eme de Pappus portant sur a, b, c.

2. Montrer que les points a, b, c sont distincts.

3. Justifier que A est un plan affine. Montrer le th´ eor` eme de Pappus si O ∈ A . 4. Montrer le th´ eor` eme de Pappus si O ∈ ( bc ) .

5. Soit A = ( 0 ∶ 1 ∶ 0 ) , B = ( 0 ∶ 1 ∶ 1 ) , C = ( 0 ∶ 1 ∶ 2 ) , A = ( 1 ∶ 0 ∶ 2 ) , B = ( 1 ∶ 0 ∶ 1 ) , C = (1 ∶ 0 ∶ 0). Donner l’´ equation de la droite par a, b, c.

Corrig´ e 1. Esquisse de r´ eponses.

1. Pappus stipule que a, b, c sont align´ es.

2. Supposons par l’absurde que deux parmi les trois points soient confondus, par exemple a = b. Alors a ∈ ( CA ) ∩ ( CB ) = { C } , car A ≠ B , donc a = C. Par le mˆ eme argument, b ∈ ( AC ) ∩ ( BC ) = { C } , b = C . Ainsi C = a = b = C , ce qui est absurde. De mˆ eme si on suppose a = c ou b = c on parvient ` a une contradiction.

3. On sait que, si F est une droite projective de P 2 , alors P 2 ∖ F est un plan affine.

Les droites ( AC ) ∩ A et ( CA ) ∩ A sont parall` eles, car leur point d’intersection b n’appartient pas ` a A. De mˆ eme (AB ) ∩ A et (BA ) ∩ A sont parall` eles.

Soit λ ∈ K tel que # —

OC = λ # —

OA. Par Thal` es, on a # —

OA = λ # —

OC . Donc l’homoth´ etie ϕ de centre O et rapport λ satisfait ϕ ( A ) = C et ϕ ( C ) = A . De mˆ eme on a une homoth´ etie ψ de centre O qui satisfait ψ ( B ) = A et ψ ( A ) = B . On a ϕ ( ψ ( B )) = C.

Comme ϕ et ψ sont homoth´ eties de mˆ eme centre, elles commutent, donc ϕ ( ψ ( C )) =

B . Ainsi, par la r´ eciproque de Thal` es, (BC ) ∩ A et (CB ) ∩ A sont parall` eles, donc

a appartient ` a la droite ` a l’infini, ` a savoir ( bc ) . Ainsi, a, b, c sont align´ es.

(2)

4. De nouveau ( AC ) ∩ A et ( CA ) ∩ A sont parall` eles, de mˆ eme que ( AB ) ∩ A et ( BA )∩A ; cette fois D et D sont aussi parall` eles. Par le lemme du parall´ elogramme,

# —

AC = # —

C A . La translation ϕ de vecteur # —

AC satisfait donc ϕ(A) = C et ϕ(C ) = A . De mˆ eme la translation ψ de vecteur BC # — satisfait ψ(B) = A et ψ(A ) = B . On a ϕ ( ψ ( B )) = C et, comme ϕ et ψ commutent (en tant que translations) on a ϕ(ψ(C )) = B . Ainsi, (BC ) ∩ A et (CB ) ∩ A sont parall` eles, donc a ∈ (bc) et a, b, c sont align´ es.

5. On calcule ` a titre d’´ equation de la droite par ( BC ) . Cette droite passe par les points B = (0 ∶ 1 ∶ 1) et C = (1 ∶ 0 ∶ 0) donc elle s’´ ecrit :

( BC ) = V

⎝ det

x 0 x 1 x 2

0 1 1

1 0 0

= V ( x 1 − x 2 ) . On a calcule ainsi D = V (x 0 ) et D = V (x 1 ) puis on ´ ecrit :

( BC ) = V ( x 1 − x 2 ) , ( CB ) = V (− x 0 − 2x 1 + x 2 ) , ( AC ) = V ( x 2 ) , ( CA ) = V (− 2x 0 − 2x 1 + x 2 ) , (AB ) = V (x 0 − x 2 ), (BA ) = V (−2x 0 − x 1 + x 2 ).

Donc :

a = (1 ∶ −1 ∶ −1), b = (1 ∶ −1 ∶ 0), c = (1 ∶ −1 ∶ 1).

Ainsi la droite qui contient a, b, c est V ( x 1 + x 2 ) .

Exercice 2. Soit q ∶ R 4 → R une forme quadratique non d´ eg´ en´ er´ ee et Q = V ( q ) ⊂ P 3 R la quadrique lisse associ´ ee.

1. Soit Q non vide. Justifier que Q est projectivement ´ equivalente ` a Q 1 ou Q 2 avec : Q 1 = V ( x 0 x 3 − x 1 x 2 ) , Q 2 = V ( x 2 0 − x 2 1 − x 2 2 − x 2 3 ) .

2. Montrer que l’on a une application bien d´ efinie ϕ ∶ P 1 R × P 1 R → Q 1 donn´ ee par : ϕ ∶ (( s 0 ∶ s 1 ) , ( t 0 ∶ t 1 )) ↦ ( s 0 t 0 ∶ s 0 t 1 ∶ s 1 t 0 ∶ s 1 t 1 ) .

3. Montrer que ϕ est bijective.

4. Justifier que ϕ est un hom´ eomorphisme.

5. Justifier que Q 2 est hom´ eomorphe ` a une sph` ere de R 3 .

Corrig´ e 2. On utilise que deux formes quadratiques d´ efinissent deux quadriques projec-

tivement ´ equivalentes ssi elles ont mˆ eme signature, ` a un signe pr` es.

(3)

1. Il a 5 signatures possibles pour une forme quadratique non d´ eg´ en´ er´ ee q sur R 4 . Au signe pr` es, ces signatures sont ( 0, 4 ) , ( 1, 3 ) et ( 2, 2 ) . Mais une forme quadratique de signature ( 0, 4 ) d´ efinit une quadrique vide, donc il ne reste que deux signatures possibles, au signe pr` es. Or les deux formes d´ efinissant Q 1 et Q 2 ont bien signature ( 2, 2 ) et ( 1, 3 ) . En effet, pour Q 2 l’affirmation est ´ evidente, tandis que pour Q 1 il suffit d’´ ecrire 4(x 0 x 3 + x 1 x 2 ) = (x 0 + x 3 ) 2 − (x 0 − x 3 ) 2 + (x 1 + x 2 ) 2 − (x 1 − x 2 ) 2 . Ceci ach` eve la preuve.

2. D’abord, l’expression de ϕ est bien pos´ ee car pour tout λ, µ ∈ R on a : ( λs 0 ⋅ µt 0 ∶ λs 0 ⋅ µt 1 ∶ λs 1 ⋅ µt 0 ∶ λs 1 µ ⋅ t 1 ) = ( s 0 t 0 ∶ s 0 t 1 ∶ s 1 t 0 ∶ s 1 t 1 ) .

Aussi, il est clair qu’un point ( x 0 ∶ . . . ∶ x 3 ) = ( s 0 t 0 ∶ s 0 t 1 ∶ s 1 t 0 ∶ s 1 t 1 ) dans l’image de ϕ appartient ` a Q 1 puisque ce point satisfait x 0 x 3 − x 1 x 2 = s 0 s 1 t 0 t 1 − s 0 s 1 t 0 t 1 = 0.

3. Montrons que ϕ est surjective. On commence par consid´ erer ( x 0 ∶ . . . ∶ x 3 ) ∈ Q 1 tel que x i = 0 pour un certain i ∈ J 0, 3 K . Soit i = 0. On a donc x 1 x 2 = 0 de sorte que x 1 = 0 ou x 2 = 0. Si x 1 = 0, alors on voit que ( 0 ∶ 0 ∶ x 2 ∶ x 3 ) = ϕ (( 0 ∶ 1 ) , ( x 2 ∶ x 3 )) . Si x 2 = 0, on a (0 ∶ x 1 ∶ 0 ∶ x 3 ) = ϕ((x 1 ∶ x 3 ), (0 ∶ 1)). On traite de mani` ere similaire les autres cas i = 1, . . . , i = 3 et on conclut que ϕ est surjective sur Q ∩ H i pour i ∈ J 0, 3 K o` u H i = V (x i ). On voit aussi l’unicit´ e des ant´ ec´ edents trouv´ es des points ( x 0 ∶ . . . ∶ x 3 ) ∈ Q 1 tels que x i = 0 pour au moins une valeur de i ∈ J 0, 3 K .

On suppose d´ esormais que x i ≠ 0 pour tout i ∈

J 0, 3 K . On cherche ( s 0 ∶ s 1 ) et ( t 0 ∶ t 1 ) points de P 1 R tels que :

⎧ ⎪

⎪ ⎪

⎪ ⎪

⎪ ⎪

⎪ ⎪

⎪ ⎩

s 0 t 0 = x 0 , s 0 t 1 = x 1 , s 1 t 0 = x 2 , s 1 t 1 = x 3 .

On doit avoir s i ≠ 0 ≠ t i pour i = 0, 1 et t 0 = x 0 / s 0 , t 1 = x 1 / s 0 et s 1 = x 2 / t 0 = ( x 2 / x 0 ) s 0 . De cette mani` ere on d´ etermine s 1 , t 0 , t 1 ` a partir de ( x 0 , . . . , x 3 ) et s 0 . La derni` ere ´ egalit´ e s 1 t 1 = x 3 est valide car :

s 1 t 1 = x 1 x 2

s 0 t 0 = x 1 x 2

x 0 = x 3 .

Ainsi, ((s 0 ∶ s 1 ), (t 0 ∶ t 1 )) est un ant´ ec´ edent de (x 0 ∶ . . . ∶ x 3 ).

L’unicit´ e de ces ant´ ec´ edents est aussi claire. En effet, nous avons remarqu´ e que s 1 , t 0 , t 1 sont d´ etermin´ es ` a partir de s 0 ≠ 0 et des valeurs x 0 , . . . , x 3 . Par ailleurs, si on choisit λ ∈ R et on consid` ere x i = λx i pour i ∈ J 0, 3 K alors, s 0 ∈ R et t 0 ∈ R

´ etant choisis, on a s 1 = ( x 2 / x 0 ) s 0 = ( x 2 / x 0 ) s 0 et t 1 = x 1 / s 0 = ( x 1 / x 0 ) t 0 = ( x 1 / x 0 ) t 0 . Donc ( s 0 ∶ s 1 ) et ( t 0 ∶ t 1 ) sont d´ etermin´ es uniquement ` a partir de ( x 0 ∶ . . . ∶ x 3 ) . 4. On montre que ϕ est continue. On consid` ere Φ ∶ R 4 → R 4 d´ efinie par

Φ ( s 0 , s 1 , t 0 , t 1 ) = ( s 0 t 0 , s 0 t 1 , s 1 t 0 , s 1 t 1 ) , continue en tant que fonction polynomiale en chaque coordonn´ ee. La projection canonique π ∶ R 4 ∖ {0} → P 3 R fournit une application continue comme composition d’applications continues :

π ○ Φ ∶ R 2 ∖ { 0 } × R 2 ∖ { 0 } → P 3 R .

(4)

Soit τ le produit des deux projections canoniques R 2 ∖ { 0 } → P 1 R qui associent ( s 0 ∶ s 1 ) ` a ( s 0 , s 1 ) et ( t 0 ∶ t 1 ) ` a ( t 0 , t 1 ) . On a ϕ ○ τ = π ○ Φ continue donc, comme P 1 R × P 1 R est muni de la topologie quotient associ´ ee ` a τ , l’application ϕ est continue.

Maintenant ϕ est continue et bijective sur son image Q 1 . De plus,, P 1 R × P 1 R est compact en tant que produit de compacts. Conclusion : ϕ est un hom´ eomorphisme en tant que bijection de P 1 R × P 1 R sur Q 1 , l’espace source ´ etant compact et l’espace but ´ etant s´ epar´ e (en tant que partie de P 3 R , qui est s´ epar´ e).

5. Pour justifier que Q 2 est hom´ eomorphe ` a une sph` ere de R 3 , il suffit de consid´ erer

l’ouvert affine U 0 = P 3 R ∖ V ( x 0 ) de P 3 R constitu´ e des points de la forme ( 1 ∶ x 1 ∶

x 2 ∶ x 3 ) . Alors Q 2 ∩ U 0 = Q 2 car ( x 0 ∶ . . . ∶ x 3 ) ∈ Q 2 ∩ V ( x 0 ) implique x 0 = 0 et

x 2 1 + x 2 2 + x 2 3 = 0, donc x 0 = x 1 = x 2 = x 3 = 0, ce qui donne l’ensemble vide dans P 3 R .

Par ailleurs, U 0 est hom´ eomorphe ` a R 3 via l’application qui envoie ( x 1 , x 2 , x 3 ) sur

(1 ∶ x 1 ∶ x 2 ∶ x 3 ) et l’image r´ eciproque de Q 2 ∩ U 0 est consitu´ ee des points (x 1 , x 2 , x 3 )

de R 3 tels que x 2 1 + x 2 2 + x 2 3 = 1, ce qui est une sph` ere de R 3 .

(5)

Exercice 3. Soit K un corps et A 1 , . . . , A 5 points distincts de P 1 K . 1. Montrer l’identit´ e suivante :

[ A 1 , A 2 , A 3 , A 4 ][ A 1 , A 2 , A 4 , A 5 ][ A 1 , A 2 , A 5 , A 3 ] = 1.

2. D´ ecrire l’unique homographie σ de P 1 K telle que σ (∞) = 0, σ ( 0 ) = ∞ , σ ( 1 ) = 1 puis en d´ eduire [A 2 , A 1 , A 3 , A 4 ] = [A 1 , A 2 , A 3 , A 4 ] −1 .

3. Soit G l’ensemble des homographies de P 1 K pr´ eservant S = {∞ , 0, 1 } ⊂ P 1 K . Montrer que G est un sous groupe de PGL 2 ( K ) puis en calculer l’ordre.

4. Exprimer chaque ´ el´ ement de G sous la forme z ↦ az+b cz+d avec a, b, c, d ∈ K .

5. En d´ eduire l’expression de [ A σ(1) , A σ(2) , A σ(3) , A 4 ] en fonction de [ A 1 , A 2 , A 3 , A 4 ] , pour tout σ ∈ S 3 .

Corrig´ e 3. On utilisera la formule, pour A, B, C, D ∈ P 1 K = K ∪ {∞} distincts : [ A, B, C, D ] = D − B

D − A C − A C − B .

1. On calcule [A 1 , A 2 , A 3 , A 4 ][A 1 , A 2 , A 4 , A 5 ][A 1 , A 2 , A 5 , A 3 ] et on obtient : A 4 − A 2

A 4 − A 1

A 3 − A 1

A 3 − A 2

A 5 − A 2

A 5 − A 1

A 4 − A 1

A 4 − A 2

A 3 − A 2

A 3 − A 1

A 5 − A 1

A 5 − A 2

= 1.

2. Soit a, b, c, d ∈ K tels que σ ( z ) = ( az + b )/( cz + d ) , donc σ ( 0 ) = ∞ implique d = 0.

Aussi, σ (∞) = 0 implique a = 0. Donc σ ( z ) = b /( cz ) . Comme σ ( 1 ) = 1 on a b / c = 1 et σ ( z ) = 1 / z.

On sait que, si ϕ est l’unique homographie qui envoie A 1 sur ∞ , A 2 sur 0 et A 3 sur 1, alors ϕ(A 4 ) = [A 1 , A 2 , A 3 , A 4 ], posons z ∈ K pour ce birapport.

Ainsi, σ ○ ϕ envoie A 1 sur 0, A 2 sur ∞ , A 3 sur 1, donc σ ○ ϕ envoie A 4 sur [A 2 , A 1 , A 3 , A 4 ]. Par ailleurs, si λ = ϕ(A 4 ) = [A 1 , A 2 , A 3 , A 4 ] alors σ ○ ϕ(A 4 ) = 1/λ, donc [ A 2 , A 1 , A 3 , A 4 ] = 1 /[ A 1 , A 2 , A 3 , A 4 ] .

3. Il est clair que l’identit´ e pr´ eserve S et que la composition d’homographies fixant S fixe S. Aussi, si ϕ fixe S alors ϕ −1 ( S ) = ϕ −1 ( ϕ ( S )) = S, donc G est un sous groupe de PGL 2 ( K ) . Un ´ el´ ement ϕ ∈ G induit une permutation ρ ϕ de S, et l’application ϕ ↦ ρ ϕ est un morphisme de groupes. On sait que la seule homographie fixant un rep` ere projectif est l’identit´ e, donc ρ ϕ = id S implique ϕ = id P

1

K

. Par cons´ equent G ≃ Im(ρ) est un sous groupe de S S ≃ S 3 .

Ce sous groupe est S S tout entier. Pour le voir, ´ etant donn´ es a, b, c ∈ S, notons (a, b) la transposition qui envoie a sur b et (a, b, c) le 3-cycle qui envoie a sur b et b sur c. La transposition τ = ( 0, ∞) satisfait τ = ρ σ tandis que, si τ = ( 0, 1 ) alors τ = ρ ϕ avec ϕ ( z ) = 1 − z. Comme ces deux transpositions engendrent S S , on a ρ surjective.

4. Les ´ el´ ements de G que nous n’avons pas d´ ej` a ´ ecrits sont ( 1, ∞) = ρ ϕ avec ϕ ( z ) =

z/(1 − z), puis (0, ∞, 1) = ρ ϕ avec ϕ(z) = (1 − z)/z et enfin (0, 1, ∞) = ρ ϕ avec

ϕ ( z ) = 1 /( 1 − z ) .

(6)

5. On peut ´ ecrire tous les ´ el´ ements de S 3 et d´ eduire la valeur di birapport demand´ e en utilisant la question pr´ ec´ edente :

[A 1 , A 2 , A 3 , A 4 ] = λ, σ = ( 12 ) , [ A 2 , A 1 , A 3 , A 4 ] = 1

λ , σ = (13), [A 3 , A 2 , A 1 , A 4 ] = 1 − λ, σ = ( 23 ) , [ A 1 , A 3 , A 2 , A 4 ] = λ

1 − λ , σ = ( 123 ) , [ A 2 , A 3 , A 1 , A 4 ] = 1 − λ

λ , σ = (132), [A 3 , A 1 , A 2 , A 4 ] =

1 1 − λ .

Exercice 4. La lettre K d´ esignera le corps R ou C . Soit P 2 = P 2 K . Consid´ erons les matrices N, M ∈ M 3 ( K ) :

N =

0 −1 1

− 2 1 1

−2 −1 −1

, M =

2 0 0

− 2 0 2

−2 2 0

⎠ .

Notons ϕ et ψ les homographies de P 2 d´ efinies par N et M . Rappelons qu’une droite D ⊂ P 2 est une droite fixe de ϕ si ϕ (D) = D .

1. Montrer que ϕ poss` ede un seul point fixe si K = R puis le d´ eterminer.

2. D´ enombrer les points et les droites fixes de ϕ si K = C .

3. Dire pour quels entiers k les points fixes de ϕ k sont les mˆ emes que ceux de ϕ.

4. Montrer que ψ poss` ede deux points fixes et deux droites fixes puis les d´ eterminer.

5. Dire pour quels entiers k l’homographie ψ k poss` ede une droite de points fixes.

Corrig´ e 4. Notons P A ( X ) = det ( A − X I n ) le polynˆ ome caract´ eristique d’une matrice carr´ ee A de taille n.

1. On a P N ( X ) = − X 3 + 8. La seule valeur propre r´ eelle de N est 2 tandis que ces valeurs propres complexes sont 2, 2ζ et 2 ¯ ζ, o` u ζ = 2 2πi/3 . Ainsi, N est diagonalisable sur C , les sous espaces propres de N ´ etant de dimension 1, tandis que N poss` ede un seul espace propre r´ eel de dimension 1. Ainsi ϕ poss` ede un seul point fixe, ` a savoir la droite correspondant ` a l’espace propre de la valeur propre 2, ce qui apr` es calcul donne le point ( 1 ∶ − 2 ∶ 0 ) .

2. En vue de l’analyse dans la question pr´ ec´ edente, ϕ poss` ede 3 points fixes, un pour

chaque espace propre de dimension 1 de N . De mˆ eme N t poss` ede 3 espaces propres

de dimension 1 donc ϕ poss` ede 3 points fixes. Il s’agit en fait des 3 droites joignant

chacune une paire de points fixes distincts.

(7)

3. Les valeurs propres complexes de N k sont : { 2 k , 2 k ζ k , 2 k ζ ¯ k } .

Si k ≡ 1 ou k ≡ 2 modulo 3, alors les valeurs propres de N k sont distinctes et les espaces propres de N k sont les mˆ eme que ceux de N . Si k ≡ 0 modulo 3, on calcule N 3 = 8 I 3 donc ϕ k est l’identit´ e.

4. On voit que 2 est valeur propre de M , d’espace propre E 2 = vect(v 1 ), o` u v 1 = ( 0, 1, 1 ) . On calcule ensuite P M ( X ) = −( X − 2 ) 2 ( X + 2 ) . Les espaces propres de M sont E 2 et E −2 = vect ( v 2 ) o` u v 2 = ( 0, 1, − 1 ) . Soit F = vect ( v 3 ) o` u v 3 = (− 1 / 2, 1, 1 ) . Alors ( M − 2 I 3 ) v 3 = v 1 , donc pour B = ( v 1 , v 3 , v 2 ) , si f est l’endomorphisme de K 3 associ´ e ` a M en la base canoniquie, on trouve :

Mat B ( f ) =

2 1 0

0 2 0

0 0 − 2

⎠ .

On a donc les points fixes [ v 1 ] = ( 0 ∶ 1 ∶ 1 ) et [ v 2 ] = ( 0 ∶ 1 ∶ − 1 ) pour ψ. Les droites fixes se trouvent en prenant la matrice transpos´ ee, et sont V (x 0 ) correspondant

`

a ker ( M t − 2 I 3 ) = vect (( 1, 0, 0 )) et V ( x 1 − x 2 ) correspondant ` a ker ( M t + 2 I 3 ) = vect (( 0, 1, − 1 )) .

5. En la base B on a :

Mat B ( f k ) =

2 k k2 k−1 0

0 2 k 0

0 0 (− 2 ) k

⎠ .

Donc une droite de points fixes apparaˆıt ssi k est pair, et dans ce cas il s’agit de la droite V ( x 1 ) .

Exercice 5. Soit K un corps et E = K 3 . Si r ∈ N , p ≠ 2 est un nombre premier et q = p r , nous ´ ecrivons F q pour un corps ` a q ´ el´ ements. Consid´ erons q 1 , q 2 , q 3 ∶ E → K d´ efinies par :

q 1 ( x 1 , x 2 , x 3 ) = x 1 x 2 + x 1 x 3 + x 2 x 3 , q 2 (x 1 , x 2 , x 3 ) = x 2 1 + 5x 1 x 2 + 3x 2 x 3 , q 3 ( x 1 , x 2 , x 3 ) = x 2 1 + x 2 2 − 2x 2 3 . Dire lesquelles parmi les formes q 1 , q 2 , q 3 sont ´ equivalentes si :

1. K = C , 2. K = R , 3. K = Q ,

4. K = F 3 , puis K = F 5 ,

5. K = F p

2

avec p premier impair.

(8)

Corrig´ e 5. On utilise que, si q, q sont formes quadratiques non d´ eg´ en´ er´ ees de mˆ eme rang sur un corps fini F q , q ≃ q ssi le rapport des discriminants de q et q est un carr´ e de F q .

1. Soit K = C . Apr` es avoir v´ erifi´ e que q 1 , q 2 et q 3 ont toutes rang 3, on peut conclure que ces formes sont ´ equivalentes sur C 3 .

2. Soit K = R . Il suffit de calculer la signature. On a imm´ ediatement que q 3 a signature ( 2, 1 ) . Pour q 1 on ´ ecrit :

q 1 ( x 1 , x 2 , x 3 ) = f 1 ( x 1 , x 2 , x 3 ) 2 − f 2 ( x 1 , x 2 , x 3 ) 2 − f 3 ( x 1 , x 2 , x 3 ) 2 , o` u : f 1 ( x 1 , x 2 , x 3 ) = 1

2 x 1 + 1

2 x 2 − x 3 , f 2 ( x 1 , x 2 , x 3 ) = 1

2 x 1 − 1 2 x 2 , f 3 ( x 1 , x 2 , x 3 ) = x 3 .

Donc q 1 a signature (1, 2). De mˆ eme on ´ ecrit :

q 2 (x 1 , x 2 , x 3 ) = (x 1 + (5/2)x 2 ) 2 − (25/4)(x 2 − 6/25x 3 ) 2 + 9/25x 2 3 , donc q 2 a signature ( 2, 1 ) . On a donc q 2 ∼ q 3 et q 1 ∼ / q 2 .

3. On a q 1 ∼ / q 2 et q 1 ∼ / q 3 car ces formes ne sont pas ´ equivalentes sur R dont sur Q non plus. Pour voir si q 2 ∼ q 3 sur Q on remarque que, par un changement de base ` a coefficients rationnels, comme 25 / 4 et 9 / 25 sont des carr´ es de Q , on peut ´ ecrire q 2 ( x 1 , x 2 , x 3 ) = g 1 2 + g 2 2 − g 3 3 o` u g 1 , g 2 , g 3 sont formes lin´ eaires libres sur Q 3 , donc det ( Mat B ( q 2 )) = − 1 dans une base appropri´ ee B de Q 3 . Ensuite, on a det(Mat B (q 3 )) = −2 det(P) 2 , o` u P est la matrice de passage de la base canonique C

`

a B, car det C ( q 3 ) = − 2. Ainsi on a det ( P ) 2 = 2, ce qui est impossible si det ( P ) ∈ Q . Donc q 2 et q 3 se sont pas ´ equivalentes sur Q .

4. ´ Ecrivons δ ( q ) = det ( Mat C ( q )) , pour une forme quadratique q. Soit K = F 3 . On a δ(q 1 ) = 1, δ(q 2 ) = 0, δ(q 3 ) = 1. Ainsi, q 1 ∼ / q 2 ∼ / q 3 car q 2 est la seule forme d´ eg´ en´ er´ ee.

Par contre, q 1 ∼ q 3 car ces deux formes ont mˆ eme discriminant.

Pour K = F 5 , on a δ ( q 1 ) = − 1, δ ( q 2 ) = − 1, δ ( q 3 ) = − 2. Comme − 1 et − 2 ne s’obtiennet pas l’un de l’autre en multipliant par carr´ e de F 5 (donc par 1 ou − 1), on a q 2 ∼ / q 3 . Par contre q 1 ∼ q 2 .

5. En calculant le discriminant sur Z on voit que les trois formes sont non d´ eg´ en´ er´ ees

sur F q d` es lors que p ≠ 3. Soit d i = δ(q i ) pour i = 1, 2, 3. Supposons p > 3, de sorte que

d i ≠ 0 pour i = 1, 2, 3. Alors q i ∼ q j ssi d i / d j est un carr´ e de F p

2

, ssi X 2 − d i / d j admet

une racine dans F p

2

. Mais, comme q i / q j appartient ` a F p , le polynˆ ome X 2 − d i / d j

admet une racine dans F p

2

, du moment que F p

2

est isomorphe ` a un quelconque

corps de rupture d’un polynˆ ome irr´ eductible de degr´ e 2 sur F p . Donc les trois

formes sont ´ equivalentes sur F p

2

. Pour p = 3 le mˆ eme argument dit que q 1 ∼ q 3 puis

bien sˆ ur q 1 ∼ / q 2 ∼ / q 3 .

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