Causes de décès de 91 patients ayant une infection à VIH traités par des antirétroviraux
Mustapha Sodqi 1 , Latifa Marih 1 , Ahd Oulad Lahsen 1 , Rajae Bensghir 1 , Abdelfatah Chakib 1 , Hakima Himmich 2 , Kamal Marhoum El Filali 1
1. Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, CHU Ibn Rochd de Casablanca, service des maladies infectieuses, Maroc
2. Association de lutte contre le sida (ALCS), Casablanca, Maroc Correspondance :
Mustapha Sodqi, Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, CHU Ibn Rochd de Casablanca, service des maladies infectieuses, Maroc.
sodqimustapha@yahoo.fr Disponible sur internet le :
18 février 2012 Reçu le 23 juin 2011 Accepté le 2 décembre 2011
e386 Article original
Summary
Causes of death among 91 HIV-infected adults in the era of potent antiretroviral therapy
Objective > To describe the causes of death occurring during the antiretroviral therapy in Casablanca.
Methods > Retrospective study of a cohort of HIV positive patients attending the infectious diseases unit of Casablanca receiving antiretroviral therapy. Files of 91patients who died were analyzed.
Results > Since June 1999, 1243 patients were treated and 91 deaths occurred (7, 3%). The mean age at time of death was 36 years. Forty-six patients were male (50, 5%) and 86 were stage C (94, 5%). At the initiation of treatment, mean CD4 count was 96 cells/mL (1–626) and mean plasma HIV- RNA was 5, 65 log10. They have received antiretroviral therapy for a mean of 9 months (1–48 months). At time of death, 37 patients (52, 8%) had a CD4 count greater than 200 cells/mL and 16 patients (23%) had undetectable plasma viral load. In 57 cases (63%), the death occurred within the first year after start of antiretroviral therapy. The main causes of death were:
tuberculosis (35%), cryptosporidiosis (19%), cryptococcosis (13%), cerebral toxoplasmosis (9%), Kaposi sarcoma (6%), non Hodgkin’s lymphoma (2%), atypical mycobacteriosis (2%), cerebral lymphoma (1%), aspergillosis (1%), HIV
Résumé
Objectif > Décrire les causes de décès des patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) traités par thérapies antirétrovirales à Casablanca.
Méthodes > Étude rétrospective des patients ayant eu une infection à VIH et traités par des antirétroviraux et suivis dans le service des maladies infectieuses de Casablanca de juin 1999 à novembre 2009. Les dossiers des 91 patients décédés ont été analysés.
Résultats > Depuis juin 1999, 1243 patients étaient traités par des antirétroviraux. Le décès était survenu chez 91 patients (7,3 %). L’âge moyen au moment du décès était de 36 ans.
Quarante-six patients (50,5 %) étaient de sexe masculin et 86 (94,5 %) étaient classés au stade C. À l’initiation des antirétro- viraux, le nombre moyen des lymphocytes TCD4 était de 96 cellules/mL (1–626) et la moyenne de la charge virale était de 5,65 log10. Tous les patients ont eu des antirétroviraux pendant une durée moyenne de neuf mois (1–48 mois). Trente- sept patients (52,8 %) avaient un nombre de lymphocytes TCD4 supérieur à 200 cellules/mL et 16 patients (23 %) avaient une charge virale indétectable. Dans 57 cas (63 %), le décès était survenu durant la première année après le début des trithérapies. Les principales causes de décès étaient : la tuber- culose dans 32 cas (35 %), la cryptosporidiose intestinale dans 17 cas (19 %), la cryptococcose neuroméningée dans 12 cas
tome41>n87–8>juillet–août2012