HAL Id: jpa-00241692
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Submitted on 1 Jan 1911
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Procédé rapide pour la photométrie des becs a incandescence par le gaz
P. Lauriol
To cite this version:
P. Lauriol. Procédé rapide pour la photométrie des becs a incandescence par le gaz. J. Phys. Theor.
Appl., 1911, 1 (1), pp.469-472. �10.1051/jphystap:0191100106046900�. �jpa-00241692�
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PROCÉDÉ RAPIDE POUR LA PHOTOMÉTRIE DES BECS A INCANDESCENCE PAR LE GAZ (1) ;
Par P. LAURIOL.
Les essais des becs à incandescence par le gaz destinés à l’éclai- rage public comportent un très grand nombre de mesures ; il importe de les faire aussi rapidement que possible.
D’autre part ces becs doivent subir des essais de durée et être
photométrés au début, après cent, après deux cents, après trois cents heures, etc., de fonctionnement. Au moment de la mesure, le bec
photoniétré doit être isolé des autres et connecté avec un compteur qui en mesurera le débit. Cette opération doit être faite sans éteindre
le bec ; sinon il faudrait attendre que le régime régulier soit de nou-
.veau établi, d’où perte de temps.
Fio. 1.
La question a été résolue de la façon suivante par 1VI. Girard, chef
du Laboratoire municipal de l’éclairage de la ville de Paris et le per- sonnel de ce laboratoire (la figure 1 est une vue en plan).
(1) Communications faites à la Société française de Physique, séances du
2 décembre 1910 et du i avril ~91t.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0191100106046900
~’I et N sont deux conduites recevant le gaz; l’une d’elles passe par un compteur C. Sur des conduites transversales sont fixés les brûleurs B1, B2, etc., en nombre aussi considérable qu’on le désire.
Des robinets RI, R’~ , R,, R’2, etc., permettent de relier chaque brûleur, soit à M, soit à N, soit aux deux.
Normalement, pendant l’essai de durée, tous les robinets Rp R2,
...sont fermés; R’~ , R’ 2, ... sont ouverts, les brûleurs communiquent
seulement avec N. Lorsqu’on veut photométrer B,, on ouvre R,, puis on ferme R’~ . Sans avoir été éteint, Bj se trouve mis en com-
munication avec 1fI et son débit peut être mesuré. Une fois l’opération photométrique terminée, on ouvre R’j , puis on ferme R1.
On peut également remplacer chaque paire de robinets R1-R’., R2-R/2’
...par un robinet à trois voies donnant le même résultat au
moyen d’une manoeuvre unique.
Pour les opérations photométriques, on se sert d’un équipage qui porte le photomètre et peut se déplacer sur une voie de roulement
(non représentée sur la figure), parallèle à la rangée des becs B,, B,.
Nous indiquons deux modèles différents E’, E" de l’équipage mo-
bile. Lorsque l’équipage est successivement amené au droit des divers becs, ces derniers occupent par rapport au photomètre la
même position relative. L’ensemble équivaut donc à un banc photo- métrique où la source à mesurer serait à distance fixe du phôto-
mètre.
Sur l’équipage E’, représenté dans la position convenable pour
photométrer le brûleur B6, l’étalon lumineux S’ est à une distance fixe du photomètre P’. Celui-ci est disposé pour recevoir les rayons des deux sources suivant deux directions exactement opposées. Un
miroir G renvoie dans la direction voulue les rayons venant du bec B60
Le photomètre P’ doitfonctionner à des distances constantes de l’une à l’autre source; par exemple on peut employer un photomètre Blon-
del-Broca.
Sur l’équipage E", représenté dans la position convenable pour
photométrer le bec Bn on emploie un photomètre P", recevant les
rayons des deux sources suivant deux directions rectangulaires, la
source B1 ou B2 étant à distance fixe ; l’étalon S" étant à distance variable. (Nous décrirons plus loin le principe d’un de ces appareils.)
1,’étalon S’, ou S", joue simplement le rôle que joue la tare dans la
double pesée; il suffit qu’il soit constant pendant une série de
mesures. On emploie une lampe à incandescence électrique dont on
471 maintint la différence de potentiel rigoureusement constante pen- dant une série de mesures.
Avant et après chaque série, on photomètre l’étalon Z, placé sur l’alignement de BB2, etc., exactement comme on a pbotométré
B B L
.d B 1D z
l’ B2, etc. La comparaison p des mesures SI s 574 ..., avec SI d donnera
T) TD
z z B2, ..., sans qu’il q soit besoin de connaître S’ (ou S" et en élimi-
nuant les erreurs qui pourraient être dues au miroir G, à la dissymé-
trie du photomètre, etc.
L’étalon Z est une lampe à incandescence électrique qu’on main-
tient à une différence de potentiel constante, et toujours la même
pour toutes les séries de mesures. Travaillant peu de temps à chaque
série de mesures, son intensité lumineuse ne s’altère que très len- tement ; de temps à autre on la compare à un étalon primaire.
En résumé, les opérations sont les suivantes : amener l’équipage
rnobile en face de Z et photométrer Z ; amener l’équipage en face
de B~ , connecier B, au compteur C par la manoeuvre des robinets
R, et R~ ; photométrer B~ pendant qu’on lit le compteur ; séparer B, du compteur par la manoeuvre inverse de R, et Rf1; procéder de
même pour B,, B3,
...,et enfin photométrer à nouveau Z.
On peut ainsi faire un grand nombre de mesures dans un temps relativement court, et avec autant de précision que par les autres :méthodes.
Comme photomètre à visées rectangulaires, on emploie un pho-
tomètre Lummer et Brodhun modifié 2).
Dans le type primitif, la lumière des sources A et B arrive à l’oculaire 0 en suivant les chemins ADNPQRO et BDMPQRO.
D est un écran opaque recouvert sur les deux faces de matière blanche et diffusant.
M et N sont deux miroirs.
P est le biprisme avec contact parfait sur une partie seulement
des faces hypoténuses.
QR est un prisme à double réflexion totale.
Dans cet appareil, supprimons D, M et N; ajoutons deux écrans translucides M’ et N’ donnant la diffusion par transmission, et faisons
arriver la lumière des deux sources suivant les directions rectangu-
laires B’P et A’P. Nous obtenons l’appareil cherché.
La perpendicularité des directions B’P, A’P, substituée à l’oppo-
sition des directions BD, AD, peut être, suivant les cas, un avan-
tage ou un inconvénient. Dans le cas qui nous occupe, elle était un avantage.
FrG. 2.
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