1
.
0791 0111
4 0 0 3 4 5 0791 0111
7
2-Résumé
Thème : mécanismes du discours critique social 1791
0111 dans l’approche du roman algérien.
La thèse est constituée d’une préface et de quatre
parties. Chaque partie comporte deux chapitres et une conclusion.
La problématique de ce thème relève de la relation littérature –idéologie.
Es- ce que cette relation fait que le discours politico- idéologique soit dominant ?
Quelle était la conception du texte littéraire à l ‘ époque ? Pourquoi la plupart des littéraires évitent de se consacrer à la critique et préfèrent faire de la poésie ou écrire la nouvelle et le roman ?
Comment se présentaient les essais critiques pendant cette période à la lumière de la relation littérature –idéologie ? A la recherche de réponses à ces questions, le thème est réparti comme suit :
Première partie : la littérature et la société
1ER chapitre : la dimension idéologique
8
Deuxième partie : l’ écriture littéraire et l’ expérience romanesque.
1ER chapitre : situation de la littérature et la critique 2emechapitre : la critique littéraire en pratique
Troisième partie : le discours social dans la critique littéraire.
1ER chapitre : priorité du contenu social dans la critique 2emechapitre : place de la forme dans la critique
Quatrième partie : le discours social à la lumière de la nouvelle critique.
1ER chapitre : apparence de la nouvelle critique.
2emechapitre : le discours social et la nouvelle critique.
La période des années 70 du siècle passé, c’était une période où l’Algérie avait opté pour le choix de la voie socialiste de développement avec ses trois révolutions (agraire, industrielle et culturelle) et à l’arabisation de son système d’enseignement conduisant ainsi à l’émergence de jeunes écrivains arabisants poètes, nouvellistes, romanciers, et rares ceux qui se sont penchés sur les essais critiques. C’était aussi la période de la naissance du roman algérien d’expression arabe.
9
On remarque une montée rapide de la production littéraire et comme c’était l’époque de la guerre froide, Les essais critiques se nourrissaient de l’influence de la littérature engagée.
Les écrivains et critiques de l’époque s’intéressaient rarement au coté artistique du texte. l’important pour la majorité d, entre eux était de se positionner vis-à-vis des transformations en cours et notamment du discours politico-idéologique dominant.
A part le courant traditionnel présenté par « Mohamed Msaif » et « Abdallah Rekibi » , rares sont ceux qui ont essayé la critique littéraire, idée héritée de l’histoire de la littérature arabe qui ne lui accordait qu’une seconde place par rapport à la création.
Si on ne compte pas les commentaires journalistiques édités ici et là, il ne restent que quelques études qu’ on peut réellement lier au domaine de la critique littéraire, comme c’est le cas de « Mohamed Sari » dans son étude intitulée(à la recherche de la nouvelle critique) « Wassini Laaredj » (les courants du roman algérien) « Mohamed bouchhait » (l’écriture moment de conscience) et « Makhlouf Amer » qui reste le seul à continuer à suivre ce chemin puisque « Mohamed Bouchhait » est décédé et les autres se penchent vers l’écriture romanesque .
10
Dans la littérature algérienne d’expression arabe on
remarque cette constante qui fait que le discours politico-idéologique l’emporte souvent sur le côté artistique
avant, pendant la guerre de libération et après l’indépendance.
Depuis la montée en puissance du mouvement de libération nationale , l’écrivain s’engage à communiquer, se positionne en tant que messager devant éveiller la conscience du peuple pour lutter contre la colonialisme puis pour instaurer un état de droits tout en restant fidèle aux sacrifices des martyrs.
la plupart des textes littéraires et essentiellement le roman traitent de la révolution , les valeurs pour lesquelles le peuple algérien a combattu ,à savoir la liberté, la dignité et la justice.
Sachant que tout texte littéraire est engagé idéologiquement même si certains nient cette présence de l’idéologie dans quelques genres d’art comme la poésie ou la musique(exp ; cas de Jean Paul Sartre).
Tout texte est engagé dans le sens où chaque texte véhicule un contenu, Une signification quelconque où une position , ce qui différencie un texte d’un autre c’est sa nature politico-idéologique.
le texte littéraire le plus réussi c’est celui qui réussit à cacher sa dimension idéologique et c’est ce qui donne
11
l’impression qu’elle est inexistante, pour certains ne sont idéologiques que les idées liées au marxisme.
Les essais critiques abordés dans cette étude sont marqués par les conditions de l’époque, ils abordent la question littéraire en tant que champs traversé par les contradictions sociales, ce qui explique cette tendance de vouloir expliquer le contenu du texte sur une base de discours politico-idéologique et en évitant de moins en moins d’aborder le texte en tant que structure qui a ses propres règles.
Mais cela est dû aussi à cette expérience qui est très
courte, à la nature d’une société dominée par un discours populiste pendant les années soixante dix du siècle dernier et enfin à un retard considérable par rapport à la critique moderne. Cette dernière qui n’est apparue en fait qu’à la fin des années 90 dans quelques rares écrits présentés par des universitaires comme « Said Boutagine », « Rachid Benmalek»,« Amina Bellaala », »Hocine khomri »…
Mais même si cette période reste limitée et plus dogmatique par rapport au courants modernes de la critique littéraire, on peut conclure qu’elle était une étape qui a permis aux auteurs et aux lecteurs de revoir leurs conceptions sur la nature du texte littéraire, de mieux s’enrichir de la théorie de la littérature vue sous de nouveaux angles depuis V.propp passant par les formalistes , les critiques français et autres.
