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LA MÉMOIRE DES PIEDS-NOIRS

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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LEUR RESSENTI LEURS REVENDICATIONS

* Sentiment d'avoir été trahis par de Gaulle (« Je vous ai compris ! » en 1958 pour finalement négocier un cessez-le-feu avec le FLN en 1962)

* Rancœur liée au très mauvais accueil des Français (le maire de Marseille Gaston Defferre déclare : qu'ils aillent se réadapter ailleurs ; bagages plongés dans la mer par les dockers de la CGT à Marseille ; banderoles : pieds noirs rentrez chez vous...)

* Traumatisme profond lié aux atrocités commises par le FLN pendant la guerre et après le cessez-le-feu du 19 mars 1962 (seuls choix possibles : « la valise ou le cercueil »)

* Traumatisme profond lié au rapatriement (déracinement, patrimoine perdu)

* Nostalgérie (Adieu mon pays d'Enrico Macias)

* La reconnaissance officielle de la responsabilité de l’État dans l'abandon des pieds noirs en 1962

* L'obtention de compensations financières pour leur préjudice moral et économique

* Le refus de reconnaître le 19 mars 1962 comme date officielle de commémoration de la fin de la guerre d'Algérie

LA MÉMOIRE DES PIEDS-NOIRS

les Pieds-Noirs sont les descendant des migrants européens installés en Algérie après la conquête française de 1830. Ils ont, en France, une image d’agriculteurs très riches et racistes qui exploitent de grands domaines sur lesquels ils font travailler les Algériens.

En réalité, la grande majorité des Pieds-Noirs sont des petits agriculteurs, des petits commerçants et des fonctionnaires qui doivent fuir en catastrophe l'Algérie après les accords de cessez-le-feu du 19 mars 1962.

J'ai quitté mon pays J'ai quitté ma maison Ma vie, ma triste vie Se traîne sans raison J'ai quitté mon soleil J'ai quitté ma mer bleue Leurs souvenirs se réveillent Bien après mon adieu

Soleil! Soleil de mon pays perdu Des villes blanches que j'aimais Des filles que j'ai jadis connues J'ai quitté une amie

Je vois encore ses yeux Ses yeux mouillés de pluie De la pluie de l'adieu

J'ai quitté une amie Je vois encore ses yeux Ses yeux mouillés de pluie De la pluie de l'adieu Je revois son sourire Si près de mon visage Il faisait resplendir Les soirs de mon village Mais du bord du bateau Qui m'éloignait du quai Une chaîne dans l'eau A claqué comme un fouet J'ai longtemps regardé Ses yeux qui fuyaient La mer les a noyés Dans le flot du regret.

Interview accordée par Gaston, Defferre, maire socialiste de Marseille à Paris-Presse-l’Intransigeant, le 26 juillet 1962.

« Il y a 15 000 habitants de trop actuellement à Marseille. C’est le nombre des rapatriés d’Algérie, qui pensent que le Grand Nord commence à Avignon.

– Et les enfants ?

– Pas question de les inscrire à l’école, car il n’y a déjà pas assez de place pour les petits Marseillais.

– Est-il vrai qu’il règne dans la ville une certaine tension entre Marseillais et pieds-noirs ?

– Oui, c’est vrai. Au début, le Marseillais était ému par l’arrivée de ces pauvres gens, mais bien vite les “pieds-noirs” ont voulu agir comme ils le faisaient en Algérie, quand ils donnaient des coups de pied aux fesses aux Arabes. Alors les Marseillais se sont rebiffés.

Mais, vous-même, regardez en ville : toutes les voitures immatriculées en Algérie sont en infraction… Si les “pieds-noirs”

veulent nous chatouiller le bout du nez, ils verront comment mes hommes savent se châtaigner… N’oubliez pas que j’ai avec moi une majorité de dockers et de chauffeurs de taxi !

– Voyez-vous une solution aux problèmes des rapatriés à Marseille ?

– Oui, qu’ils quittent Marseille en vitesse ; qu’ils essaient de se réadapter ailleurs et tout ira pour le mieux. »

Graffiti de l'OAS appelant à la vengeance contre de Gaulle

Le rapatriement des Pieds- noirs, Paris Match, 2 juin 1962

Banderole d'une manifestation de pieds-noirs et de harkis à Toulouse en 2011 contre le choix du 19 mars 1962 pour commémorer officiellement la fin de la guerre d'Algérie De Gaulle lors de son discours d'Alger le 4 juin 1958 : « Je vous ai compris ! »

Adieu mon pays, chanson d'Enrico Macias, 1962

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