R ENDICONTI
del
S EMINARIO M ATEMATICO
della
U NIVERSITÀ DI P ADOVA
G ABRIELE H. G RECO
Sur la mesurabilité d’une fonction numérique par rapport à une famille d’ensembles
Rendiconti del Seminario Matematico della Università di Padova, tome 65 (1981), p. 163-176
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numérique
par rapport à
unefamille d’ensembles.
GABRIELE H.
GBECO (*)
Introduction.
Dans cette introduction et dans la suite on
désignera
par les sym- bolesX, J (X), [0, + RX,
Nrespectivement
un ensemble nonvide,
la classe des sousensembles de.X,
la classe des fonctions défi- nies dans X à valeurs dans[0, + oo],
la classe des fonctions définies dans X à valeurs dans la droite achevée~,
l’ensemble des nombres entiers n > 0. En suivant les notations établies par P. A.Meyer
in
[5],
onappellera
pavage sur X toute famille d’ensembles 8 cqui
contient l’ensemblevide;
onappellera
ensemblepavé
lecouple (X, 8)
constitué par un ensemble X et unpavage 8
sur.~;
laphrase
« 8 est stable pour
( U f,
r1d) » (et
de même lesphrases analogues) signifie que 8
est stable pour réunions finies et pour intersections dénombrables. Onemploiera
en outre les lettres del’alphabet
grec a, pourdésigner
des fonctions d’ensemblemonotones,
c’est-à-dire des fonctions définies dans à valeurs dans
[0, + oo]
tellesque == 0 et si ~. c B. Par
f f
da ondésignera
le nombrex
réel fini ou non,
appelé intégrale
def
sur X parrapport
à lafon-
ction d’ensemble monotone oc, défini par la
position f f
dot = >t}
dtsi
f
E[0, +
et par laposition f f
da =doc - f f -
da sif
E Rgx x x
(*)
Indirizzo dell’A. :Dipartimento
di Matematica, Università di Trento, 38050 Povo(Trento).
et si da
+
o0 oufi-
da+
00; si A E9(X),
on posefi
da =x x A
est la fonction
caractéristique
de l’ensemble A. Cesx
intégrales
ont été étudiéesindépendamment
dans[1]
et dans[3];
pour leurspropriétés
on fera référence à[3].
Si Y est un filtre deon
désignerà
par «y etS(X) - {0, 11
les fonctions d’ensemble ainsi définies: == 1 si et seulement si A c- ~7» et = 1 si et seulement si A r1 F ~0
pour tout Fe ~7 »;
pom tout filtre ~7 de~’(X )
et pour toutef e [0, + oo]x
il résultef f d« y
=minlimy f
etx
fi = maxlimy f (voir exemple
3° dans[3]).
On pose 0.00=x
- oo. 0 = 0 et inf
0 == +
oo. Si(X, 8)
est un ensemblepavé,
on00
désignera
par8+(X, 8)
la classe des ai E[0, + 00],
et pour tout i i~l
Dans cet article on propose et on étudie une définition de mesu-
rabilité d’une fonction
numérique
parrapport
à une famille d’ensem- bles 9 cqui répond
à cetteegigence :
« déterminer les fonctionsnumériques f
telles quel’intégrale fi
dadépend
seulement des valeursx
de a sur
8~ quelle
que soit la fonction d’ensemble monotone a :S(X) -
-
[0, + oo]
»; c’est-à-dire on ditqu’une
fonctionf
E[0, + oo]X
estE-mesurable si on a
toujours fi
da =f f lorsque
les fonctions d’en-x x
semble monotones sont telles que
ce(H) =
pour tout H E E.La fonction
f
est alors 8-mesurable si et seulement si pourchaque couple a,
b E(0, + 00)
avec >b,
il existe un ensemble H E E tel(voir
Th.1).
Cette définitionpermet
d’asso-cier à
chaque
ensemblepavé (.X, 8)
la classe8)
des fonctionsE-mesurables, qui peut
être la classe bien connue des fonctions mesu-rables par
rapport
à unea-algèbre (si 8
est unea-algèbre),
la classedes fonctions
dépourvues
de discontinuités oscillatoires(si
X = R et8 est
l’algèbre
d’ensemblesengendrée
par les intervalles deR;
voirRemarque 2),
la classe des fonctions continues(si
X est un espacetopologique
de Hausdorffcompact
et totalement discontinu et si 8 estl’algèbre
des ensemblesqui
sont ouverts etfermés),
la classe des fon- ctionsqui
sont presquepartout
continues(si
X =[0, 1]
et 8 estl’algèbre
des ensemblesqui
sont Jordan-Peanomesurables),
la classedes fonctions a-mesurables au sens de
Carathéodory
parrapport
àune fonction d’ensemble a
(si 9
estl’algèbre
des ensembles a-mesu-rables au sens de
Carathéodory;
voirRemarque 5);
dans le cas où8 est une
algèbre,
il résultequ’une fonction f
Egx
est 8-mesurablesi et seulement si
t
seprolonge
par continuitè àl’espace
deStone,
associé a
l’algèbre
8.Dans cet article on remarque en outre des
analogies
entre les espa-ces
topologiques pseudocompacts
et les ensemblespavés semicompacts (voir
s.2),
entre les espacestopologiques
normaux et les ensemblessur
lesquels
il y a deux bons pavages(voir
s.3).
1. Fonctions 8-mesurables.
Soit
(X, 8)
un ensemblepavé.
On ditqu’une f onction f
E[0, -[- oo]x
est 8-mesurable si on a
toujours fi
da-fi df3,
dacns les cas où ex et~3
x x
sont des
fonctions
d’ensemble monotones telles que == pourtout H E 8. On dit en outre que
f
E RI est 8-mesurable sif+
etf -
sont9-mesurables.
On
désignera
par8)
la classe desfonctions f
E RIqui
sont8-nlesurables et on pose
8)
=8)
n[0, + oolx.
Les
plus sim.ples
fonctions 8-mesurables sont les fonctionsqui
ap-partiennent
à8+(X, 8);
en eff et si c[0, + oo] ;
C 9 et.Hz + 1 c Hi
pour tout iEN,
ona
doc ;=iquelle
quesoit la fonction d’ensemble monotone oc.
LEMME 1. Soit
(X, 8)
un ensemblepavé et f
E[0, +
con- suivantes sonti) i
est8-mesurable,
ii)
pourchaque couple
oc,~3: ~’(X) -~ {0, 1}
defonctions
d’ensemblemonotones telles que
a(H) _
pour to2ct H E8,
on aDÉMONSTRATION.
i)
la conditionii)
est un casparticulier
de la condition
i). ii) =>i):
posonsd’abord,
pour toute fonction d’en- semble monotone oc:5(X)
-~[0, +
et pour tout s E(0, + oo)
etg E
J (.~), as(H)
= 1 ou 0 si on arespectivement oc(H)
> s oux(H)
s.Si a,
~: (T(~) 2013~ [0, + oo]
sont deux fonctions d’ensemble monotones telles que pour tout H E~,
on a aussi =pour tout s E
(0, + 00). D’après ii),
on a donc =ffdfJs
pourtout 8 e
(0, + oo).
On en déduit alors que x xLEMME 2. Soit
(X, B)
un ensemblepavé.
Si laf onction f
E[0, -f- oo]X
est
9-mesurable,
alors lesfonctions a f , f 1B a, f V a -
a sont aussirables pour tout a E
[0, -]- oo).
DÉMONSTRATION. Pour toute fonction d’ensemble monotone a dé- finie dans à valeurs dans
{0, 1}
il resulte quepour tout a E
[0, + oo)
etf
E[0, + oo]x.
On en déduit donc le Lem-me
2, d’après
le Lemme 1. aTHÉORÈME 1. Soit
(X, 8)
un ensemblepavé
etf
E[0, + oo]X.
Lesconditions suivantes sont
équivalentes:
i) f
estE-mesurable,
ii)
pourchaque couple
a, b E(0, + oo)
tel que a >b,
il existe un ensemble H c- 9 tel quef f ~ al
c .gc ~ f
>b},
iii)
il existe suite c8+(X, 8)
telle que gn cf
pour tout et la suite convergeuniformément
versf /B a
p our tout a E
( o, + 00).
DÉMONSTRATION.
i) =>ii):
raisonnons par absurde. Sif
ne vérifiepas la condition
ii),
il existe deux nombres réels a, b E(0, + oo)
aveca > b tels que
Définissons alors les deux fonctions d’ensemble ri, z2:
~’(X) --~ [0, 1]
par les
positions
et
où
g = ( f A a - f A b ) j ( a - b ) . D’ après
cette définition de Tiy ’r2, envertu de
(1)
il résulte queles fonctions z2 sont
décroissantes;
Or les deux fonctions d’ensemble monotones oc,
~8: ~’(X) --~ [0, + oo],
ainsi définie
sont donc
égales
sur 9 et{3>~, d’après (2).
En outre on at}
>> 1 > >
t}
pour tout t E(0, 1), d’après (3)
et(4);
ceci prouve que c’est-à-dire laf onction g
=b )
n’est pasx x
E-mesurable, d’après
la définition de 8-mesurabilité. Mais ceci est encontradiction avec
l’hypothèse
quef
soit8-mesurable;
en effet dela E mesurabilité de
f
on doit déduire que g doit être9-mesurable, d’après
le Lemme 2. On achève ainsi la démonstration dei) =>ii).
ii)=>iii):
si vérifie la conditionii),
pour tout il existe un ensembleHi,n E B
tel queOn a alors
La suite OÙ ç 1 vérifie la condition
iii).
iii) - i) :
la E-mesurabilité de toute g E8)
et lesproprié-
tés de
l’intégrale (voir [3], Prop. 1)
entraînent la 8-mesura-x
bilitè de
f . 1
REMARQUE
1. Soit(X, 8)
un ensemblepavé,
soit d: E -[0, + oo]
une fonction d’ensemble telle que
0(0)
= 0 età(A) à(B)
pour toutA,
B e 8 avec A c B. Le théorèmeprécédent permet
de définir defaçon
satisfaisantel’intégrale j- dô ;
on la définit enposant
x x
de,
où «:S(X) - [0, + 00]
est une fonction d’ensemble mono- xtone telle que
a(H)
=o(H)
pour tout H E8~ lorsque f
e9)
et
f f +
da+
o0 ouf f -
doe+
oo.D’après
cette définition d’inté-x x
grale
onpeut analyser
despropriétés
de ô au moyen despropriétés
de
f- do.
Parexample
soit(X, 8)
un ensemblepavé
stable pourx
(r~ f ,
u1);
on verra dans laProposition
2 que la famille des fonctions 8-mesurablesu1C+(X, 9)
est un cône convexe de fonctions stable pour(IBf, V f ).
Les conditions suivantes sontéquivalentes
Si dans
i ), ii)
etiii)
onchange
« _ » avec « » ou « > », on obtientencore
l’équivalence
dei ), ii)
etiii) (voir [4 j ) .
2.
Propriétés
des fonctions 8 mesurables.D’après
la définition de E-mesurabilité et lapropriété ii)
du Théo- rème 1 on obtient cespropositions
sur lespropriétés
des fonctions mesurables.PROPOSITION 1. Soit
(X, 9)
un ensemblepavé
et 1fJ:[0, + oo]
-~ [0, -f- oo]
unefonction
continue et croissante. On ai)
siip (0) = 0,
alors(on
remarquequ’on peut effacer
= 0 si .X~ c6) ;
ii)
si la suite c8)
convergeuni f ormément
versf,
alors
f 6) - m
PROPOSITION 2. Soit
(X, 8)
ensemblepavé.
Alorsi)
pour que~+(.X’, 8)
soit stable pour(resp.
pour( B/ f ))
il
faut
et ilsuffit que 9
soit stable pour(n f) (resp. pour ( U f )) ;
ii)
pour quef + 8)
pour toutef,
g EE),
ilfaut
et il
suffit que 6
soit stable pour (nf,
Uf);
iii)
pour que8)
soit stable pour(resp.
pouril
faut
et ilsuffit que 9
soit stable pour(n d) (resp.
pour( U d)) ;
dansce cas, pour que
f
E[0, -E- oo]g
soit E-mesurable ilfaut
et ilsuffit
que E 8(resp. fi
>tl
E8)
por tout t E(0, + oo).
DÉMONSTRATION. Nous allons démontrer seulement la
propriété ii).
Si
f +
g est 8 mesurable pour toutcouple
de fonctionsf ,
g8),
on a que 99,
+
CPB est 9 mesurable pour toutA,
B ES;
il résulte doncque A r1 B et A U B E
S, d’après
laii)
du Théorème1;
c’est-à-dire S est stable pour(n f,
uf).
D’autrepart
supposonsque 9
soit stable pour(n f,
uf),
allons vérifier que8)
est stable parl’opéra-
n n
tion de somme. Si g, et g2
appartiennent
ài=1 i=1
8+(X, S),
la fonction gi+
g2appartient
àB),
parcequ’on
apour tout t E
(0, + 00) l’égalité
où Z est l’ensemble fini
Si
f, g
E9)
sontbornées,
il existe deux suites de fonctions bornéesE-mesurables, qui convergent uniformément, respectivement,
vers g etf (voir
Th.1, propriété iii)); puisque f gn + fn)n c 8+(X, S)
converge uniformément vers g+ f,
on a doncque
8)
yd’après
lapropriété ii)
de laProposition
1.Enfin en tenant
compte
del’égalité f ( f + g)
da =+ gA n) da,
x n x
vraie pour
toute f, g
E[0, + oo]X
et pour toute «:S(X) - [0, + 00]
fonction d’ensemble
monotone,
il résulte alorsque f -~- g 9),
aussi si
f , g E J1L +(X, 6)
ne sont pas bornées.Dans des cas
particuliers,
la classe~+(X, 6)
a despropriétés
nou-velles. Par
exemple,
si X est un espacetopologique
danslequel
toutrecouvrement ouvert dénombrable de .X contient un recouvrement ouvert fini de
..~,
toute fonctionf
E[0, +
mesurable par rap-port
au pavage des ensembles fermés de X(autrement
ditf
E[0, +
est semicontinue
supérieurement)
estbornèe ;
ou si X est un espacetopologique pseudocompact (c’est-à-dire
toute fonction g: X -~. R con- tinue estbornée),
toute fonctionf
E[0, +
mesurable parrapport
au pavage constitué par les ensembles du
type (g = 0),
où g : x - R estcontinue,
est aussi bornée. Cecidépend
de lasemi-compacité
despavages en
question (voir [8]);
onrappelle qu’on
dit que lepavage 9
00
sur .X est
semi-compact (voir [5]),
si etn gn
=0
entraî-no n =1
nent
qu’il
existe tel quen Hn == 0.
n=i
THÉORÈME 2. Soit X un ensemble d’un
pavage 9
stable pour( r1 t).
Les conditions suivantes sontéquivalentes : i) 8
estsemi-compact,
ii)
toutefonction f
EA+(X, 9)
r~ l~g estbornée, iii)
toutefonction f E)
a unmaximum,
iv)
toutesuite
décroissante verszéro,
convergeuni f ormé-
ment vers
zéro,
si toutef n
est8-mesurable,
v)
pour toute CA+(X, E),
décroissante verszéro,
etpour toute oc:
J (~) --~ [0, -[- oo]
monotone telle quefi, da
+
oo, on alimffndex
= 0. xn
DÉMONSTRATION. Il suffit
d’adapter
convenablement la démon- stration d’un théorèmeanalogue
de I.Glicksberg [2]. i) + iii) : d’après
la
propriété ii)
du Théorème1,
il existe des ensemblesHn
telsc
gn
> pourtout n E N,
sif e A+(X, E),
cc
(0, + oo),
pour tout n e N etlim an
= sup{f (x) : x
EX}
m n
(on
supposeque f =A 0); puisque (~ gn ~ ~f ~ am+1~ ~ ~
pour tout00 00
on déduit de la
semi-compacité
de E que sin=1 n=l
on a donc pour tout c’est-à-dire = sup
(f).
iii) ~ ii) :
est uneconséquence
immédiate deiii).
: soit
n
Les ensembles
Gn
=i=1
00
appartiennent
à 8 et la8) d’après
la00 ?=1
hypothèse ii)
lafonction E npGn
estbornée;
il existe alors un nombren=1 no
i) =>iv):
soit cX+(X, 8)
une suite décroissante vers zéro.Démontrons que converge vers zéro
uniformément,
c’est-à-dire pour tout nombre réel a > 0 il existeno é N
tel que Choisis-sons une suite c
(0, + oo)
telle que an a et lim an = a.D’après
la mesurabilité de toute
f n
et de lapropriété ii)
du Théorème1,
ilexiste pour tout un ensemble tel
00
c
~t >
On a =0,
parce quelim = 0 ;
on en déduitn = 1 no n
alors
qu’il
existe tel qued’après l’hypothèse i).
no n=1
=
0,
c’est-à-dire la converge uniformé-n=1
ment vers zéro.
iv) ~ v) :
c’est uneconséquence
despropriétés
del’integrale
(voir [3], Prop. 1, propriété (4)).
x
v) => i):
il suffit de démontrerqu’il
existe tel que0,
si et
Hn+l
cHn
pour tout n e N. Raisonnons parabsurde ;
si
Hn ~ ~
pour tout la fonction d’ensemble monotone agr:P(X) - {0, 1} qui
estégale
à 1 seulement sur les ensembles du filtre Fengendré
par les est telle quecey(Hn) =
1 pour tout cequi
est contraire àl’hypothèse v),
parce que la suite décroissevers
zéro.
Lorsque
lepavage 8
sur X est unealgèbre
d’ensembles on a la caractérisation suivantede
la 8-mesurabilité.THÉORÈME 3. Soit
(X, A)
un ensemblepavé, A
unealgèbre
d’en-semble, f
ERI.
Les conditions suivantes sontéquivalentes:
i) f
estii)
pour toutultrafiltre
F del’algèbre
A il existe la limitelimF fER,
iii)
pour tout nombre réel a >0,
il existe unepartition
c Afinie
de X telle que pour tout i on aou
ou
DÉMONSTRATION.
i) ~ ü) :
onpeut
se borner à vérifier que pour toutf E [o, +
nJ6(X, 8)
il existe la limitelimy f
SoitF’ c
~’(X)
le filtre deengendré
par l’ultrafiltre Y deA,
et soientay, et les fonctions d’ensemble
monotones,
définies dans l’intro- duction. Pour ces fonctions d’ensemble on af f doe y,
=minlim:F f
etx
f f
=maxlimF f ; puisque
pour tout .g EA,
ilx
résulte que
maxlimF f
=minlimF f, d’après
la définition de dl-mesu-rabilitè ;
ceci prouve quelimjf f
existe etappartient
à R.ii) d’après ii),
pour tout ultrafiltre ~T del’algèbre dl
ilexiste un ensemble
Hy e A
tel que ou oubien pour
x,YEHjf.
La famille ultrafiltrede
A)
nepeut
être contenue dans aucun ultrafiltre il existe donc un nombre fini:F2’
... ,Yn
d’ultrafiltres de A tel quela démonstration de
l’implication ii) =>iii)
est ainsi achevée.iii) +1) :
il suffit de vérifier cetteimplication lorsque f E [0,
est bornée. Dans ce cas la construction d’une suite c
A)
telle que
~gn~n
converge uniformément vers la fonctionf
est immé-diate ;
c’est pourquoi qu’on peut
déduireque f
estA-mesurable, d’après
lespropriétés
des fonctions A-mesurables.REMARQUE
2. Soit .~ = R etAR l’algèbre engendrée
par les intervalles bornès ou non de R. Soit pour tout57~,, 57~-,
.~ +~, :F -00’
les ultrafiltres deAR engendrés, respectivement,
par l’en- semble~x~,
par les intervalles(x, x -~- c~),
où ac e(0, + 00),
par lesintervalles
(x
- a,x),
où a e(0, + oo),
par les intervalles(a, + oo),
où par les intervalles
(-
oo,a),
où a ER;
tous les ultrafiltres deAR
sont de cestypes. D’après
le Théorème3,
il résultequ’une
fonction
f E RX
estAR-mesurables
si et seulement si les limites sui- tes existent: limf (y),
lim1(y),
limf (y) ;
c’est-à-diref
estv->- v- y- - 00
dépourvue
de discontinuités oscillatoires. Cetexemple peut
facilmentêtre
adapté lorsque A
estl’algèbre engendrée
par les intervalles semi- ouverts à droite(ou
àgauche),
etlorsque
X = Rn et A estl’algèbre engendrée
par lespluriintervalles
de R".REMARQUE
3. Le Théorème 3 onpeut
leprésenter
defaçon plus suggestive.
Si ondésigne
par[~] l’espace
de Stone(l’espace
des ultra-filtres de
~) (voir [6]),
associé àl’algèbre ~,
pourqu’une
fonctionf E
RX soit A-mesurable il faut et il sufhtqu’il
existe une fonctionf : [.~]
- R continue telle que = pour tout ultrafiltre.~ x
== {H
E A: x où ce c- X. La classe des fonctions bornées et A-me- surables est donc unealgèbre
defonctions, isomorphe
àl’algèbre
desfonctions continues de
[.~]
dans R.REMARQUE
4. Dans le casparticulier
oùl’algèbre A
est uneor-algèbre,
on aque f -]- g
E,~ )
sif -f -- g
est définie sur X etCette
propriété
n’est pas vraie si A est seulementune
algèbre.
En effet si on considèrel’algèbre
.~ cS(N)
desparties
finies et cofinies de
N,
pourqu’une
fonctionf : N - R
soit A-mesu- rable il faut et il suffitqu’il
existe la limite limf (n);
dans ce cas onn
_
peut
donc choisir facilement deuxfonctions f ,
g : N - R telles quef + g
estdefinie,
mais lafonction f -[-
g n’est pas A-mesurable.REMARQUE
5. Soit a:~’(x) ~ [0, + oo]
une fonction d’ensemble monotone ou non et soitf-l(0)
= 0. On sait que la famille d’ensemblesqui
sont,u-mesurables
au sens deCharathéodory,
est unealgèbre
d’ensemble Soit l5:
Au - [0, + oo]
la fonctions d’ensem-ble
monotone,
définie par~(8) _ f-l(H)
pour tout H EA,;
on ditqu’une
fonctionf
est,u-mesurable si f
estA,u-mesurable.
Pour cesfonctions
,u-mesurables
on a lalinéarité,
c’est-à-direj(f + g)
dl5 ==== x f f
dô+
xf g
dl5(voir Remarque
1 pour la définition del’intégrale f -
pour toutef ,
g Evit, +(X, A,).
En outre on a que les ensemblesx
{t E ~ : ~ f > f ~ ~
et{t
E sontdénombrables,
sif
E JÙ .~ (X, A,)
et dâ+
oo. La classe des fonctionsf
Equi
sontx
,u-mesurables,
telles queflfl
dô+
oo est un espace de Riesz(voir [4]).
x
3. Fonctions mesurables par
rapport
àdeux
pavages.Dans ce
paragraphe
on considère deux pavages~,
U sur X sta- bles pour( r1 f , V f ) ;
on définit sur~’(X)
la relation « « » de cettefaçon:
si et seulement si il existe uncouple (K,
tel que A B ». Soit D l’ensemble des nombres
diadiques
de l’intervalle
[0, 1] ;
soit c une famille d’ensembles telle que.go
= X etgt » Hs
pourtout t, s
E D avec t s; alors la fon- ctionf :
X -[0, 1],
définie par laposition f (x)
= sup{t
E D : x Eest soit X-mesurable soit U-mesurable. En effet pour
tout a,
b EE
(0, + oo)
avec a> b,
soient t et s deux nombres E D tels quea > t > r > b,
il résulte doncpuisque
il existe un
couple (K,
tel que on ab},
c’est-à-diref
est K-mesurable et U-me- surable.On dit que le
couple
de pavages vérifie lapropriété (N),
si pour tout
couple (K,
avecK c U,
il existe uncouple
(H’, U’ )
E K X U tel U.LEMME 3. Soient
k,
u E[0, -f- oo]X,
soit(3É, flL)
uncouple
de pa- vages sur Xqui vérifie
lapropriété (N).
Sik c u
et si pour toute(0,
existe alors unefonction
K)
nJ1L +(X, 91)
telle que7~ c f c ~.
DÉMONSTRATION.
D’après
lapropriété i)
de laProposition
1 onpeut
supposer que u 1. Pour toutt E D,
où D est l’ensemble des nombresdiadiques
de l’intervalle[0,1],
on pose.Kt
= etUt
===
{u
>tl.
On construit une famille d’ensemblesjouis-
sant des
propriétés
suivantes:en effet si on suppose d’avoir défini les ensembles
.2~
pour tout t =i/2n,
où
qui
vérifient(1)
et(2),
onpeut
alors choisir un ensemblepour to
=(2i + 1)/2"+B
oùqui
satisfait ces relations:.Fi/2n
»Fto’ Fto» -~(~+1»2n ~ Fto’
».~(~+1)/2n ~ d’après
les rela-tions
(vraies
parhypothèse
ou parconstruction):
La fonction
f : X ~ [0, + 00],
définie parf (x)
= sup{t
E D : x EFt~,
résulte K-Tnesurable et U-mesurable et k
i u. m
D’après
le Lemme 3 et lapropriété iii)
de laProposition
2 on endéduit les théorèmes suivants :
THÉORÈME 4. Soient K et 91 deux pavages sur X stables pour
( r1 f,
uf).
Lespropriétés
suivantes sontéquivalentes : i )
lecouple (3l, véri f ie
lapropriété (N), ii)
pour toutcouple (K, U)
il existe uneTHÉORÈME 5. Soit ~ un pavage stable pour
( r1 d,
uf),
’11 unpavage stable pour
(n f,
ud).
Lespropriétés
suivantes sontéquivalentes : i)
lecouple (~, ’11) véri f ie
lapropriété (N),
ii)
pour tout(k, u) E ~+(X, ~)
il existe unef onction
.. , _L_ ..r~....,.. _ ~. -, - -. 1 - -- - ~ ....
Soit X un espace
topologique
et soit K(resp.
le pavage sur X des ensembles fermés(resp. ouverts);
lecouple
de pavages vérifie lapropriété (N)
si et seulement si X est normal. Dans ce casle Théorèmes 4 et 5 sont des bien connus théorèmes sur les espaces
normaux
(voir [7]).
BIBLIOGRAPHIE
[1] E. DE GIORGI - G. LETTA, Une notion
général
de convergencefaible
pourdes
fonctions
croissantes d’ensemble, Ann. Sc. Nor. Pisa, 4(IV)
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Duke Math. J.,19 (1952), pp. 253-261.
[3] G. H. GRECO,
Integrale
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57 (1977), pp. 149-166.[4] G. H. GRECO, R. C. BASSANEZI, Sull’additività di alcuni
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[5] P. A. MEYER, Probabilités et
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H. TONG, Some characterizationsof
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spaces, DukeMath. J., 19
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topological
spaces, Amer. Math. Soc.Transl., ser. II, 48 (1965), pp. 161-228.
Manoscritto