HAL Id: jpa-00245649
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Submitted on 1 Jan 1987
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Augmentation du transfert thermique par électroconvection
P. Atten, F.M.J. Mccluskey, A.T. Perez
To cite this version:
P. Atten, F.M.J. Mccluskey, A.T. Perez. Augmentation du transfert thermique par électroconvection.
Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1987, 22 (9), pp.1095-1101.
�10.1051/rphysap:019870022090109500�. �jpa-00245649�
Augmentation du transfert thermique par électroconvection
P.
Atten,
F. M. J.McCluskey
et A. T. Perez(*)
Laboratoire
d’Electrostatique (**)
et de matériauxdiélectriques
C.N.R.S., B.P. 166 X,38042 Grenoble Cedex, France
(Reçu
le 24 novembre 1986,accepté
le 23 janvier1987)
Résumé. 2014 On étudie
expérimentalement
le transfertthermique
dans unliquide
isolant entre deuxplaques planes
etparallèles.
Les résultats montrent que le flux de chaleur adimensionnel(c’est-à-dire
le nombre deNusselt)
croîtquand
lechamp électrique appliqué agit
sur une charged’espace injectée
dans leliquide.
Lemouvement du
liquide, qui
assure l’essentiel du transfertthermique,
nedépend
que des forcesélectriques (la
force de
Coulomb) ;
l’influence de lapoussée
d’Archimède estnégligeable.
Ceci ressort aussi bien desrésultats
stationnaires que transitoires
qui
montrent que, pour une tensionappliquée
donnée, la valeur du nombre de Nusselt restequasiment
constante pour toute valeur du flux de chaleur fourni à laplaque
inférieure.Abstract. 2014 Measurements of the rate of heat transfer, enhanced
by
electroconvection, between twoparallel plates
have been carried out. Results show that the non-dimensional heat flux, or the Nusselt number, increases when an electric field acts on aninjected
space charge within theinsulating liquid.
The motion of theliquid depends
on the electrical forces(Coulomb force)
and the buoyancy effects have little or no influence.This is evident from steady state and time
dependent
results which show that for agiven voltage,
the Nusselt number takes the same value no matter what the flux of heatsupplied
to the bottomplate.
Classification
Physics
Abstracts44.00 - 47.25Q -- 47.65
1. Introduction.
L’utilisation d’un
champ électrique
pouraugmenter
les transferts
thermiques
a faitl’objet
de nombreuses étudesdepuis plus
de 20 ans. Unepartie
de cesétudes a concerné l’effet de la force
diélectrique
résultant du
gradient
depermittivité
induit par legradient
detempérature (voir,
parexemple [1, 2]).
Les autres études sont relatives à la force de Coulomb
qu’exerce
lechamp électrique
sur lescharges spatiales présentes
dans leliquide.
Cescharges d’espace proviennent
soit dugradient
deconductivité induit
thermiquement
soitd’injections
d’ions par les électrodes dans le cas où le
liquide
esttrès peu conducteur. La
plupart
des étudesd’augmentation
du transfertthermique
par la force de Coulomb ont été effectuées dans lepremier
casoù la
charge d’espace
est induite par legradient
deconductivité
[3, 4].
Pour unebibliographie
étenduevoir T. B. Jones
[5].
Nous nousplaçons
ici dans le(*)
Laboratoire de rattachement : Departamento deElectricidad y Electronica, Universidad de Sevilla, Espa-
gne.
(**)
Laboratoire Associé à l’UniversitéScientifique, Technologique
et Médicale de Grenoble.second cas où la conduction du
liquide
estnégligea-
ble et où la
charge d’espace provient
d’uneinjection unipolaire
d’ions. Cette situation a été examinée récemment dupoint
de vue de la stabilitéhydrodyna- mique [6, 7].
Mentionnons le faitimportant
que ceproblème
ne consiste pas alors en l’additionsimple
des
couplages
directs entreperturbation
de vitesse etperturbations
detempérature
et decharge.
Uncouplage
indirect entrevitesse
etcharge
dû auxvariations de mobilité
ionique
avec latempérature joue
un rôle souvent décisif dans la déstabilisation de lacouche
deliquide.
Les
expériences rapportées
ici ne concernent pas leproblème
destabilité,
maisvisent
à évaluer l’effet de la convection biendéveloppée
sur le transfert dechaleur dans le cas
particulier
où l’on chauffe par- dessous et où les ions sontinjectés
par l’électrode inférieure.Nous allons
présenter
les résultats des mesures de différence detempérature
entre deux électrodesplanes
pour des flux dé chaleur et deschamps électriques appliqués
donnés. Lerégime
stationnaire aussi bien que lerégime
transitoire sont traités et cesrésultats amènent à
s’interroger
sur la corrélation entre le nombre de Nusselt et la vitesse de l’écoule- ment induit par lacharge d’espace.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:019870022090109500
1096
2.
Dispositif expérimental.
Nous avons choisi la
géométrie particulière
d’unecouche
plane
horizontale deliquide qui permet
unecomparaison significative
avec leproblème
deRay- leigh-Bénard (chauffage par-dessous).
Lesexpérien-
ces ont été faites à flux de chaleur constant.
Le
dispositif expérimental
et son enceinte sontschématisés sur la
figure
1. La cellule d’étudecomprend
2plaques
en cuivreparallèles (masse
de laplaque
inférieure2,48 kg) séparées
de d = 5 mm parun cadre
rectangulaire
enplexiglass.
Leurssurfaces
actives sont de
(15,75
x10,4) cm2.
Laplaque
infé-rieure est en contact franc avec une résistance chauffante
capable
de fournir un flux de chaleurentre 0 et 30 W. La
plaque supérieure
est maintenueà une
température
constante(20 °C)
à l’aide d’un bainthermostaté (Huber Unistat).
Leliquide
derefroidissement est l’huile silicone
(Rhodorsil
47 V
1) fourni
par Rhône-Poulenc. Nous avonschoisi un
liquide
isolant pour éviter toute fuiteélectrique importante lorsque
l’électrodesupérieure
est mise à la haute tension. Le débit maximum circulant à
l’intérieur
de laplaque supérieure
est del’ordre de 15 llmin et le temps de boucle est environ 5 s.
Fig.
1. - Schéma de la cellule.(1)
et(8)
Sonde detempérature
enplatine (P1)
et(P2). (2)
Deux domes encuivre pour l’isolation
thermique. (3) Tige
ensaphir.
(4)
Araldite(isolant électrique). (5) Support
enplexi-
glass.(6)
Electrodes en cuivre.(7)
Résistance chauffante.[Schematic
of the cell.(1)
et(8) Platignum
temperature probes.(2)
Twocopper
dômes for thermal insulation.(3) Sapphire
rod.(4)
Araldite(electrical insulant).
(5) Plexiglass
supportlegs. (6) Copper
electrodes.(7) Heating resistance.]
La
température
desplaques
a été mesurée à l’aide de sondes enplatine
et un thermomètre de hauteprécision (type PN 5207, fabriqué
parA.O.I.P.).
L’une
des sondes a étéplacée
en contact direct avecla
plaque
inférieure. Une difficulté survient pour lamesure de la
température
de laplaque supérieure.
Comme cette dernière est
portée
à la hautetension,
il est nécessaire d’isoler
électriquement
la sonde touten assurant le meilleur contact
thermique possible.
Ceci a été réalisé en collant la sonde de
température
à un bâtonnet de
saphir,
dont l’autreextrémité, métallisée,
a été soudée à laplaque
en cuivre(le saphir
a une résistivitéélectrique
très élevée alorsqu’il
est un excellent conducteur dela chaleur).
Il a donc fallu
par
la suite minimiser les fuitesthermiques
de celle-ci aussi bienqu’éviter
depossi-
bles
claquages électriques.
Pour résoudre lepremier problème,
nous avons mis deux cloches en cuivre autour de lasonde,
toutes deuxsoudées
sur laplaque (voir Fig. 1).
Laplaque plus
les cloches ont été ensuite recouvertes d’une coucheépaisse
depolyuréthane.
Les connectionsélectriques
entre lasonde et le thermomètre passent à
l’intérieur
d’un tube en aralditequi
traverse toute l’isolation thermi- que et lesisole électriquement
de lahaute
tension.Pour éviter un
claquage possible
entre les clochesen cuivre
(à
la hautetension)
et lasonde,
nous avonsentouré la sonde d’un dome en cuivre mis à la masse.
Le chemin de rampage entre la sonde et la
plaque
lelong
dusaphir
a aussi étéaugmenté
à cetégard.
Pour
découpler
lesystème
des fluctuations detempérature ambiante,
une dernière enceinte(bois, polyuréthane, cuivre)
a été utilisée et thermostatée par un deuxième bain. Cette enceinte est maintenueen permanence à la même
température
que laplaque
inférieure afin d’éviter des pertes de chaleurvers l’extérieur. On est donc sûr que le flux de chaleur fourni à cette
plaque
passe entièrement à travers la cellule.Pour tenir compte
des
fuites résiduelles subsistantmalgré l’interposition
des divers écransthermiques,
on a effectué une calibration de la sonde
supérieure,
en l’absence de
tension,
à l’aide d’une troisièmesonde,
collée sur la surface interne de laplaque.
Apartir
destempératures
mesurées par les sondes 1 et 2(voir Fig. 1),
nous pouvons doncaccéder, après correction,
à la différence detempérature
sur lacouche de
liquide
avec une erreur n’excédant pas 3 % pour tous les résultatsreportés
dans cet article(pour
une différence detempérature supérieure
à1 °C,
l’erreur n’est que de l’ordre de 1%).
Le
thermomètre
permet aussi bien une mesureindépendante
de deuxtempératures qu’une
mesuredifférentielle. Les deux sondes ont été
appairées de
sorte que la différence de
température, AT,
peut être déterminée à10-2
°Cprès.
Pour lesexpériences
avec la
plaque supérieure
à unetempérature fixée,
nous avons
enregistré
l’évolution de AT au cours dutemps jusqu’à
l’état stationnaire.Le
liquide
utilisé est de l’huile silicone(Rhodorsil
47 V
10,
fourni parRhône-Poulenc).
Lespropriétés
à 22 °C sont données dans le tableau I. Avec un tel
liquide (de
faible constantediélectrique 8)
on peut provoquer et contrôler uneinjection unipolaire
enTableau 1. -
Quelques propriétés physiques
de l’huilesilicone,
duplexiglass,
dusaphir
et du cuivre.[Some physical properties
of siliconoil, plexiglass, sapphire
andcopper.]
ajoutant
des selsjudicieusement
choisis comme leTiAP
[8].
Nous avonsvérifié, qu’avec
notre celluled’étude,
on obtient uneinjection
d’ionsnégatifs
d’intensité croissant lentement avec le
champ :
pour V > 1
kV,
le courant de conductionvolumique
est
négligeable
vis-à-vis du courantd’injection (Fig. 2).
Plusprécisément,
pour des faibles tensionsappliquées,
le courant I varieproportionnellement
àla tension V et l’on considère que le courant est dû à
une
petite perturbation
del’équilibre thermodynami-
que dissociation-recombinaison des
impuretés (ou sels) électrolytiques.
S’iln’y
avait pasd’injection d’ions,
pour des valeurs detension plus
élevées lecourant ne
proviendrait
que des mécanismes dedissociation,
un processus limité. Cette valeur limite du courant de conduction - le courant de saturation- est
indiquée
enpointillés
sur lafigure
2. Latension
correspondant
à la saturation est environ 750 V[9].
Le courantd’injection (c’est-à-dire
leFig.
2. -Caractéristique
courant-tensiontypique.
Laligne pointillée
représente le courant de saturation.[Typical
currentvoltage
characteristic. The dashed line shows the saturation currentlevel.]
courant total moins le courant de
conduction)
estnéanmoins assez faible.
L’injection
est caractérisée par unparamètre
adimensionnel C =q0 d2/03B5V,
oùqo
représente
la densité decharge
surl’injecteur.
Dans notre série
d’expériences
C estcompris
entre0,5
et0,2
pour des tensionsentre
1 et 10 kV. Avec cette faibleinjection
lechamp électrique
est peu modifié par lacharge d’espace.
La densité de courant est donnée par
l’expression
où a est la conductivité du
liquide,
u savitesse, q
estla
densité decharge, K
la mobilité des ions et E lechamp électrique.
Dans le cas de faibleinjection,
lavitesse du
liquide n’apporte
pas uneaugmentation importante
autransport
decharge
et dans nosconditions
expérimentales
la conductivité duliquide
est très faible -
2,8
±0,2
x10-12 (03A9m)-1,
cequi
nous amène à écrire :
où
fe
est la densité de force de CoulombqE. Donc,
lamesure du courant nous
renseigne
sur l’ordre degrandeur
de l’action de la force de Coulomb.3. Les mesures en conditions stationnaires.
La densité de flux de chaleur H dans un milieu en
convection
comporte
le terme de diffusionauquel s’ajoute
une contribution due à la convection(K :
conductivitéthermique ;
T :température locale ;
p : masse
volumique ; C p :
chaleurspécifique ;
w’ : composante de la vitesse normale aux
électro- des).
L’effetglobal
du transport convectif de chaleurest en
général apprécié
à l’aide du nombre de NusseltNu, qui
mesure le rapport du flux moyen de chaleurH>
au flux(Ho) qui
existerait en l’absence1098
de mouvement pour la même différence de
tempéra-
ture
en posant
H>
= K appOT/d.
Il rester à déterminerpratiquement
K app relatif auliquide
seul en tenantcompte du flux de
chaleur
transféré à travers le cadre enplexiglass.
Le flux total de chaleurQ
a deux composantes, une à travers leliquide (HL )
et l’autreà travers le
plexiglass (Hp ) :
où
SL et SP
sontrespectivement
la surface del’interface
cuivre-liquide,
et la surface de l’interfacecuivre-plexiglass.
Enexprimant
les deuxflux, HL et Hp, à
l’aide de la conductivité(apparente
ouréelle)
nous avons(K p :
conductivitéthermique
duplexiglass).
Le fac-teur adimensionnel a traduit à la fois l’effet de la forme du cadre en
plexiglass (voir Fig. 1)
et le faitque le contact
cuivre-plexiglass
ne soit pas franc enparticulier
à cause dujoint
assurant l’étanchéité de la cellule d’étude. La conductivité apparente duliquide
K app déduite de(6),
s’écrit en utilisant lesvaleurs
expérimentales
deSL, Sp, d et
K p :En nous
plaçant
dans les conditionshydrostatiques (Q
trèsfaible)
nous avons puestimer
la valeur dea =
0,27,
cequi
donne finalementSans tension
appliquée (V
=0)
nous avonsretrouvé la courbe
classique
du Nu en fonction dunombre de
Rayleigh (Ra
=03C103B2g0394Td3/kv où g
estl’accélération de la pesanteur,
13
est le coefficient de dilatationthermique
duliquide).
Le bon accord avecles résultats
classiques pour
lesliquides
à nombre dePrandtl : P r =
v / K,
suffisamment élevé(Fig. 3)
estun test du
dispositif expérimental.
Les résultats pourun
flux
de chaleur fixé et une tensionappliquée variable
sont aussireportés
sur lafigure
3. Pourchaque
fluxdonné,
lespoints expérimentaux
seplacent
enpremière approximation
sur unehyper-
bole. Ceci est une
conséquence
de la définition de Nu ocHIA T oc 1 /Ra (voir expression 3),
pour H constant.Physiquement, lorsqu’on
augmenteV,
etdonc la force de
Coulomb, l’agitation
duliquide croît,
cequi
rend le transfert convectifimportant.
Ladifférence de
température
entre lesplaques
baisseen
conséquence
et Nu augmente.En travaillant à tension fixe et à flux de chaleur
variable,
on voit que Nu est, enpremière approxima-
Fig.
3. 2013 Variation du nombre de Nusselt, Nu, en fonc- tion du nombre deRayleigh,
Ra, pour différentes valeurs de la tension V et du flux de chaleur fourni H.[Variation
of the Nusselt number Nu as a function of theRayleigh
number Ra, for different values of thevoltage
Vand the heat flux
H.]
tion constant
(Fig. 4).
On peut conclure que, pour la gamme des valeurs de H et Vutilisée,
l’étatd’agita-
tion du
liquide,
et donc le transfert convectif de chaleur est déterminé essentiellement par les forcesélectriques,
lapoussée
d’Archimède nejouant
alorsqu’un
rôle mineur. Nous avons d’ailleurs observé visuellement un étatd’agitation beaucoup plus
intense que dans le cas
thermique
pur(V
=0).
Fig.
4. - Nu en fonction de Ra pour différentes valeurs de H et V.[Nu
as a function of Ra for different values of H andV.j
4.
Analyse
desrégimes
transitoires.Le fait que la conductivité
thermique
effective soitpratiquement indépendante
de la différence de tem-pérature (voir Fig. 4) implique
que le transfert convectif etl’agitation
duliquide
sont, euxaussi,
enpremière approximation indépendants
de AT. Cecidoit alors se retrouver dans l’évolution transitoire.
En
effet,
considérons uneperturbation
assez faibled’un
régime
stationnaire obtenue en modifiant soit la tensionappliquée V,
soit lapuissance
dechauffage
de la
plaque
inférieure. On peut fairel’analogie
avecun circuit
électrique :
dans lepremier
cas(modifica-
tion de
V)
la conductionthermique
effective(donc
larésistance)
est modifiéerapidement,,
le temps carac-téristique
étant letemps
de transit desions ;
dans lesecond cas, la résistance est
inchangée
mais laquantité
de chaleur fournie(le
courant pour un circuitélectrique)
estmodifiée ;
la relaxation vers unnouvel état stationnaire va se faire par refroidisse-
ment ou réchauffement de la
plaque
de cuivreinférieure
qui joue
le rôle d’un condensateur. On adonc
l’équivalent
d’un circuitrésistance-capacité
enparallèle
et on peut s’attendre à une relaxation detype exponentiel.
C’est ce que l’on obtient effectivement en mainte- nant la tension
appliquée V,
et envariant,
par sauts, lapuissance
dechauffage (Fig. 5) :
on constate quechaque
saut conduit sensiblement à la même constante detemps.
Ces mesures enrégime
transi-toire
doivent nous permettre de déterminer la résis- tance et donc de retrouver K app et Nu.Fig. 5.
- Variations en fonction du temps del’expression F(t) = [T1(t) - T1(~)]/[T1(0) - Ti (* )1 .
(a)
V = 6 kV ;(b)
V = 8 kV ;(c)
V = 10 kV ;(d)
V = 12 kV.
(+) 1W ; (2022) 3 W ; (0394) 5 W ; (~) 7 W ; (~)
10W ;(x)
15W;(V)
20W ;25 W ; (L)
30 W.[Variations,
as a function of time, of the expressionF(t) = [T1(t) - T1(~)]/[T1(0) - T1(~)].
(a)
V = 6 kV ;(b)
V = 8 kV ;(c)
V = 10 kV ;(d) V = 12 kV. (+) 1 W ; (2022) 3 W ; (0394) 5 W ; (~) 7 W ; (~)
10 W ;
(x)
15 W ;(V)
20 W ;25
W ;(L)
30W.]
La
plaque
de cuivre inférieure est chauffée àpartir
de l’instant t = 0. La chaleur est ensuite transférée par le
liquide
et par le cadre enplexiglass
à laplaque supérieure qui
est maintenue àune température
constante. Pour chacun des trois milieux
(cuivre, liquide
etplexiglass) l’équation
de la chaleur s’écrit :03C1C ~T + div H =
at(9) ( )
REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE. - T. 22, N’ 9, SEPTEMBRE 1987
Nous
admettons,
engrossière approximation,
que le -gradient
detempérature
est vertical dans leliquide
et le
plexiglass.
Dans laplaque
de cuivreinférieure,
0 , z
d1,
legradient
detempérature
est extrême-ment
faible,
et on admet que laplaque
est isotherme.L’équation (5)
conduit alors àoù
Ho
est le flux de chaleur fourni à laplaque
etHl
est le flux de chaleur passant de laplaque
auliquide
ou auplexiglass (l’indice
c est relatif aucuivre).
En
intégrant l’équation
de la chaleur(5)
surchaque
milieu confiné par lesplaques
decuivre,
nous obtenons
respectivement
pour leliquide
et leplexiglass :
Les indices 1 et 2 se réferrent aux
plaques
inférieureset
supérieures
de cuivrerespectivement.
Pour lepremier
terme dans leséquations (11)
et(12)
nouspouvons faire
l’approximation
deprendre
latempé-
rature moyenne sur tout le volume fl :
03C1C ~03A9 ~T ~t dx dy dz = MC ~ ~t (T1+T2 2) (13)
où M est la masse du milieu concerné.
L’addition des deux
équations (11)
et(12)
nousdonne :
où
(voir
Eq. (6)).
En faisant
l’approximation
que le flux au niveau de laplaque supérieure
estégal
auproduit
de laconductivité
thermique (qui
peut êtreK app
pour leliquide)
et dugradient
moyen detempérature,
l’équation (14)
s’écrit :1100
où le coefficient a est celui
déjà
défini. La solutionde
l’équation (15)
est :où
Q
=Sc Ho
est laquantité
de chaleur fournie etDans cette
expression,
les termes du numérateurreprésentent
lescapacités calorifiques
duliquide,
duplexiglass
et les termes du dénominateur sont des« conductances
thermiques
».Nous avons
supposé implicitement, qu’en régime transitoire,
la conduction dans leplexiglass
étaitanalogue
à cequ’elle
est enrégime
stationnaire.Pour de faibles
perturbations
de l’état del’équilibre,
nous avons vérifié que cette
hypothèse
est valable.Nous avons
enregistré
l’évolutionde 0394T,
dans le cashydrostatique,
en chauffant la coucheliquide
par- dessus. La relaxation est bien dutype exponentiel prévu
par(16)
et la constante detemps
obtenue estTo =
44,8
min. Cette valeurintroduite
dans(17)
redonne la valeur a =
0,27
obtenue en conditions stationnaires.Sur la
figure 6,
nous montrons les valeurs de Nu déduites des résultatsexpérimentaux
obtenus enFig.
6. - Variation du nombre de Nusselt, Nu, en fonc- tion de lapuissance électrique V7inj.
Conductivité duliquide :
03C3 ~ 2,8 x 10-12 03A9-1 m-
1 (2022)
03C3 ~ 1,4 10- iy- y
1 (x) .
[Variation
of the Nusselt number as a function of the electrical powerV7;nj. Liquid conductivity :
03C3 = 2.8 x 10-120-1m-1 i(2022) ; 03C3 ~ 1.4 10-110-1m-1(x).]
fixant la tension
(quatre
valeurschoisies)
et enfaisant varier le flux de chaleur par sauts. La variation
de AT(t ) - 0394T(~)
est detype exponentiel
avec, en
première approximation,
la même constante. de
temps
T pour une tension donnée. Apartir
de cesmesures, nous pouvons accéder à Nu en
remplaçant
K L par K app dans
l’expression (17).
Les valeurs du nombre deNusselt,
ainsi obtenues(Nu
=03BAapp/03BAL)
sont
présentées
sur le tableau II etcomparées
auxvaleurs stationnaires. L’accord est bon en
général,
ce
qui
confirme le fait que l’état du mouvementTableau II. - Nombre de Nusselt en
fonction
duflux
de chaleurQ (en watts)
et de la tensionappliquée
V(en kV). (I)
Conditions stationnaires.(II) Régime transitoire,
utilisant les courbes deAT(t)
etl’expression (17).
[The
Nusselt number as a function of heat fluxQ (watts)
and ofapplied voltage
V(kilovolts). (I) Steady
state conditions.
(II)
Timedependant regime, using
theJ1T(t)
curves andexpression (17).]
dépend
essentiellement des forcesélectriques
et trèspeu de la différence de
température.
5. Discussion et conclusion.
Les résultats
présentés ici,
aussi bien que ceux d’uneprécédente
séried’expériences [11],
montrent quel’agitation
induite par la force de Coulomb résultant d’uneinjection unipolaire
a une influence trèsimpor-
tante sur le transfert
thermique, qui peut
être accru notablement(jusqu’à
un facteur 7 dans nos condi-tions).
On peut chercher à corréler le nombre de Nusselt
aux
grandeurs électriques qui
vont déterminerl’intensité de la convection. L’état
d’agitation
duliquide dépend
del’énergie électrique
convertie enénergie mécanique (travail
de la force deCoulomb).
D’après
la relation(2),
l’effet de la force de Coulombest
proportionnel
au courant moyen. Lagrandeur pertinente
semble être lapuissance électrique injec-
tée :
VIini.
En traçant Nu en fonction deVIini
pourles séries
d’expériences faites,
nous trouvons unerelation de type Nua
(Vlinj)’Y
où03B3~1/3 (Fig. 6).
Lefait que les résultats des deux séries
d’expériences
faites se
placent
sur deuxlignes
différentesindique qu’il
fautprobablement
tenir compte d’un autre facteur(par exemple,
la résistivitéélectrique
duliquide, qui
diffère notablement dans les deuxexpé- riences,
ou l’intensité del’injection).
Une confirmation de la corrélation doit être recherchée par d’autres
expériences
en faisant varierla
distance,
la nature duliquide
ainsi que laposition
de
l’injecteur
et de l’électrode chauffée. D’autre part, des étudesplus précises
sont nécessaires avec lamesure de
grandeurs locales,
enpremier
lieu lavitesse du
liquide.
Remerciements.
Les auteurs tiennent à remercier le C.N.R.S. et
l’O.T.A.N., qui
ont financé enpartie
cetteétude,
effectuée dans le cadre d’une
coopération
internatio- nale.Bibliographie
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