• Aucun résultat trouvé

Augmentation du transfert thermique par électroconvection

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Augmentation du transfert thermique par électroconvection"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00245649

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00245649

Submitted on 1 Jan 1987

HAL

is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire

HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Augmentation du transfert thermique par électroconvection

P. Atten, F.M.J. Mccluskey, A.T. Perez

To cite this version:

P. Atten, F.M.J. Mccluskey, A.T. Perez. Augmentation du transfert thermique par électroconvection.

Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1987, 22 (9), pp.1095-1101.

�10.1051/rphysap:019870022090109500�. �jpa-00245649�

(2)

Augmentation du transfert thermique par électroconvection

P.

Atten,

F. M. J.

McCluskey

et A. T. Perez

(*)

Laboratoire

d’Electrostatique (**)

et de matériaux

diélectriques

C.N.R.S., B.P. 166 X,

38042 Grenoble Cedex, France

(Reçu

le 24 novembre 1986,

accepté

le 23 janvier

1987)

Résumé. 2014 On étudie

expérimentalement

le transfert

thermique

dans un

liquide

isolant entre deux

plaques planes

et

parallèles.

Les résultats montrent que le flux de chaleur adimensionnel

(c’est-à-dire

le nombre de

Nusselt)

croît

quand

le

champ électrique appliqué agit

sur une charge

d’espace injectée

dans le

liquide.

Le

mouvement du

liquide, qui

assure l’essentiel du transfert

thermique,

ne

dépend

que des forces

électriques (la

force de

Coulomb) ;

l’influence de la

poussée

d’Archimède est

négligeable.

Ceci ressort aussi bien des

résultats

stationnaires que transitoires

qui

montrent que, pour une tension

appliquée

donnée, la valeur du nombre de Nusselt reste

quasiment

constante pour toute valeur du flux de chaleur fourni à la

plaque

inférieure.

Abstract. 2014 Measurements of the rate of heat transfer, enhanced

by

electroconvection, between two

parallel plates

have been carried out. Results show that the non-dimensional heat flux, or the Nusselt number, increases when an electric field acts on an

injected

space charge within the

insulating liquid.

The motion of the

liquid depends

on the electrical forces

(Coulomb force)

and the buoyancy effects have little or no influence.

This is evident from steady state and time

dependent

results which show that for a

given voltage,

the Nusselt number takes the same value no matter what the flux of heat

supplied

to the bottom

plate.

Classification

Physics

Abstracts

44.00 - 47.25Q -- 47.65

1. Introduction.

L’utilisation d’un

champ électrique

pour

augmenter

les transferts

thermiques

a fait

l’objet

de nombreuses études

depuis plus

de 20 ans. Une

partie

de ces

études a concerné l’effet de la force

diélectrique

résultant du

gradient

de

permittivité

induit par le

gradient

de

température (voir,

par

exemple [1, 2]).

Les autres études sont relatives à la force de Coulomb

qu’exerce

le

champ électrique

sur les

charges spatiales présentes

dans le

liquide.

Ces

charges d’espace proviennent

soit du

gradient

de

conductivité induit

thermiquement

soit

d’injections

d’ions par les électrodes dans le cas où le

liquide

est

très peu conducteur. La

plupart

des études

d’augmentation

du transfert

thermique

par la force de Coulomb ont été effectuées dans le

premier

cas

où la

charge d’espace

est induite par le

gradient

de

conductivité

[3, 4].

Pour une

bibliographie

étendue

voir T. B. Jones

[5].

Nous nous

plaçons

ici dans le

(*)

Laboratoire de rattachement : Departamento de

Electricidad y Electronica, Universidad de Sevilla, Espa-

gne.

(**)

Laboratoire Associé à l’Université

Scientifique, Technologique

et Médicale de Grenoble.

second cas où la conduction du

liquide

est

négligea-

ble et où la

charge d’espace provient

d’une

injection unipolaire

d’ions. Cette situation a été examinée récemment du

point

de vue de la stabilité

hydrodyna- mique [6, 7].

Mentionnons le fait

important

que ce

problème

ne consiste pas alors en l’addition

simple

des

couplages

directs entre

perturbation

de vitesse et

perturbations

de

température

et de

charge.

Un

couplage

indirect entre

vitesse

et

charge

aux

variations de mobilité

ionique

avec la

température joue

un rôle souvent décisif dans la déstabilisation de la

couche

de

liquide.

Les

expériences rapportées

ici ne concernent pas le

problème

de

stabilité,

mais

visent

à évaluer l’effet de la convection bien

développée

sur le transfert de

chaleur dans le cas

particulier

où l’on chauffe par- dessous et où les ions sont

injectés

par l’électrode inférieure.

Nous allons

présenter

les résultats des mesures de différence de

température

entre deux électrodes

planes

pour des flux dé chaleur et des

champs électriques appliqués

donnés. Le

régime

stationnaire aussi bien que le

régime

transitoire sont traités et ces

résultats amènent à

s’interroger

sur la corrélation entre le nombre de Nusselt et la vitesse de l’écoule- ment induit par la

charge d’espace.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:019870022090109500

(3)

1096

2.

Dispositif expérimental.

Nous avons choisi la

géométrie particulière

d’une

couche

plane

horizontale de

liquide qui permet

une

comparaison significative

avec le

problème

de

Ray- leigh-Bénard (chauffage par-dessous).

Les

expérien-

ces ont été faites à flux de chaleur constant.

Le

dispositif expérimental

et son enceinte sont

schématisés sur la

figure

1. La cellule d’étude

comprend

2

plaques

en cuivre

parallèles (masse

de la

plaque

inférieure

2,48 kg) séparées

de d = 5 mm par

un cadre

rectangulaire

en

plexiglass.

Leurs

surfaces

actives sont de

(15,75

x

10,4) cm2.

La

plaque

infé-

rieure est en contact franc avec une résistance chauffante

capable

de fournir un flux de chaleur

entre 0 et 30 W. La

plaque supérieure

est maintenue

à une

température

constante

(20 °C)

à l’aide d’un bain

thermostaté (Huber Unistat).

Le

liquide

de

refroidissement est l’huile silicone

(Rhodorsil

47 V

1) fourni

par Rhône-Poulenc. Nous avons

choisi un

liquide

isolant pour éviter toute fuite

électrique importante lorsque

l’électrode

supérieure

est mise à la haute tension. Le débit maximum circulant à

l’intérieur

de la

plaque supérieure

est de

l’ordre de 15 llmin et le temps de boucle est environ 5 s.

Fig.

1. - Schéma de la cellule.

(1)

et

(8)

Sonde de

température

en

platine (P1)

et

(P2). (2)

Deux domes en

cuivre pour l’isolation

thermique. (3) Tige

en

saphir.

(4)

Araldite

(isolant électrique). (5) Support

en

plexi-

glass.

(6)

Electrodes en cuivre.

(7)

Résistance chauffante.

[Schematic

of the cell.

(1)

et

(8) Platignum

temperature probes.

(2)

Two

copper

dômes for thermal insulation.

(3) Sapphire

rod.

(4)

Araldite

(electrical insulant).

(5) Plexiglass

support

legs. (6) Copper

electrodes.

(7) Heating resistance.]

La

température

des

plaques

a été mesurée à l’aide de sondes en

platine

et un thermomètre de haute

précision (type PN 5207, fabriqué

par

A.O.I.P.).

L’une

des sondes a été

placée

en contact direct avec

la

plaque

inférieure. Une difficulté survient pour la

mesure de la

température

de la

plaque supérieure.

Comme cette dernière est

portée

à la haute

tension,

il est nécessaire d’isoler

électriquement

la sonde tout

en assurant le meilleur contact

thermique possible.

Ceci a été réalisé en collant la sonde de

température

à un bâtonnet de

saphir,

dont l’autre

extrémité, métallisée,

a été soudée à la

plaque

en cuivre

(le saphir

a une résistivité

électrique

très élevée alors

qu’il

est un excellent conducteur de

la chaleur).

Il a donc fallu

par

la suite minimiser les fuites

thermiques

de celle-ci aussi bien

qu’éviter

de

possi-

bles

claquages électriques.

Pour résoudre le

premier problème,

nous avons mis deux cloches en cuivre autour de la

sonde,

toutes deux

soudées

sur la

plaque (voir Fig. 1).

La

plaque plus

les cloches ont été ensuite recouvertes d’une couche

épaisse

de

polyuréthane.

Les connections

électriques

entre la

sonde et le thermomètre passent à

l’intérieur

d’un tube en araldite

qui

traverse toute l’isolation thermi- que et les

isole électriquement

de la

haute

tension.

Pour éviter un

claquage possible

entre les cloches

en cuivre

la haute

tension)

et la

sonde,

nous avons

entouré la sonde d’un dome en cuivre mis à la masse.

Le chemin de rampage entre la sonde et la

plaque

le

long

du

saphir

a aussi été

augmenté

à cet

égard.

Pour

découpler

le

système

des fluctuations de

température ambiante,

une dernière enceinte

(bois, polyuréthane, cuivre)

a été utilisée et thermostatée par un deuxième bain. Cette enceinte est maintenue

en permanence à la même

température

que la

plaque

inférieure afin d’éviter des pertes de chaleur

vers l’extérieur. On est donc sûr que le flux de chaleur fourni à cette

plaque

passe entièrement à travers la cellule.

Pour tenir compte

des

fuites résiduelles subsistant

malgré l’interposition

des divers écrans

thermiques,

on a effectué une calibration de la sonde

supérieure,

en l’absence de

tension,

à l’aide d’une troisième

sonde,

collée sur la surface interne de la

plaque.

A

partir

des

températures

mesurées par les sondes 1 et 2

(voir Fig. 1),

nous pouvons donc

accéder, après correction,

à la différence de

température

sur la

couche de

liquide

avec une erreur n’excédant pas 3 % pour tous les résultats

reportés

dans cet article

(pour

une différence de

température supérieure

à

1 °C,

l’erreur n’est que de l’ordre de 1

%).

Le

thermomètre

permet aussi bien une mesure

indépendante

de deux

températures qu’une

mesure

différentielle. Les deux sondes ont été

appairées de

sorte que la différence de

température, AT,

peut être déterminée à

10-2

°C

près.

Pour les

expériences

avec la

plaque supérieure

à une

température fixée,

nous avons

enregistré

l’évolution de AT au cours du

temps jusqu’à

l’état stationnaire.

Le

liquide

utilisé est de l’huile silicone

(Rhodorsil

47 V

10,

fourni par

Rhône-Poulenc).

Les

propriétés

à 22 °C sont données dans le tableau I. Avec un tel

liquide (de

faible constante

diélectrique 8)

on peut provoquer et contrôler une

injection unipolaire

en

(4)

Tableau 1. -

Quelques propriétés physiques

de l’huile

silicone,

du

plexiglass,

du

saphir

et du cuivre.

[Some physical properties

of silicon

oil, plexiglass, sapphire

and

copper.]

ajoutant

des sels

judicieusement

choisis comme le

TiAP

[8].

Nous avons

vérifié, qu’avec

notre cellule

d’étude,

on obtient une

injection

d’ions

négatifs

d’intensité croissant lentement avec le

champ :

pour V > 1

kV,

le courant de conduction

volumique

est

négligeable

vis-à-vis du courant

d’injection (Fig. 2).

Plus

précisément,

pour des faibles tensions

appliquées,

le courant I varie

proportionnellement

à

la tension V et l’on considère que le courant est dû à

une

petite perturbation

de

l’équilibre thermodynami-

que dissociation-recombinaison des

impuretés (ou sels) électrolytiques.

S’il

n’y

avait pas

d’injection d’ions,

pour des valeurs de

tension plus

élevées le

courant ne

proviendrait

que des mécanismes de

dissociation,

un processus limité. Cette valeur limite du courant de conduction - le courant de saturation

- est

indiquée

en

pointillés

sur la

figure

2. La

tension

correspondant

à la saturation est environ 750 V

[9].

Le courant

d’injection (c’est-à-dire

le

Fig.

2. -

Caractéristique

courant-tension

typique.

La

ligne pointillée

représente le courant de saturation.

[Typical

current

voltage

characteristic. The dashed line shows the saturation current

level.]

courant total moins le courant de

conduction)

est

néanmoins assez faible.

L’injection

est caractérisée par un

paramètre

adimensionnel C =

q0 d2/03B5V,

qo

représente

la densité de

charge

sur

l’injecteur.

Dans notre série

d’expériences

C est

compris

entre

0,5

et

0,2

pour des tensions

entre

1 et 10 kV. Avec cette faible

injection

le

champ électrique

est peu modifié par la

charge d’espace.

La densité de courant est donnée par

l’expression

où a est la conductivité du

liquide,

u sa

vitesse, q

est

la

densité de

charge, K

la mobilité des ions et E le

champ électrique.

Dans le cas de faible

injection,

la

vitesse du

liquide n’apporte

pas une

augmentation importante

au

transport

de

charge

et dans nos

conditions

expérimentales

la conductivité du

liquide

est très faible -

2,8

±

0,2

x

10-12 (03A9m)-1,

ce

qui

nous amène à écrire :

fe

est la densité de force de Coulomb

qE. Donc,

la

mesure du courant nous

renseigne

sur l’ordre de

grandeur

de l’action de la force de Coulomb.

3. Les mesures en conditions stationnaires.

La densité de flux de chaleur H dans un milieu en

convection

comporte

le terme de diffusion

auquel s’ajoute

une contribution due à la convection

(K :

conductivité

thermique ;

T :

température locale ;

p : masse

volumique ; C p :

chaleur

spécifique ;

w’ : composante de la vitesse normale aux

électro- des).

L’effet

global

du transport convectif de chaleur

est en

général apprécié

à l’aide du nombre de Nusselt

Nu, qui

mesure le rapport du flux moyen de chaleur

H>

au flux

(Ho) qui

existerait en l’absence

(5)

1098

de mouvement pour la même différence de

tempéra-

ture

en posant

H>

= K app

OT/d.

Il rester à déterminer

pratiquement

K app relatif au

liquide

seul en tenant

compte du flux de

chaleur

transféré à travers le cadre en

plexiglass.

Le flux total de chaleur

Q

a deux composantes, une à travers le

liquide (HL )

et l’autre

à travers le

plexiglass (Hp ) :

SL et SP

sont

respectivement

la surface de

l’interface

cuivre-liquide,

et la surface de l’interface

cuivre-plexiglass.

En

exprimant

les deux

flux, HL et Hp, à

l’aide de la conductivité

(apparente

ou

réelle)

nous avons

(K p :

conductivité

thermique

du

plexiglass).

Le fac-

teur adimensionnel a traduit à la fois l’effet de la forme du cadre en

plexiglass (voir Fig. 1)

et le fait

que le contact

cuivre-plexiglass

ne soit pas franc en

particulier

à cause du

joint

assurant l’étanchéité de la cellule d’étude. La conductivité apparente du

liquide

K app déduite de

(6),

s’écrit en utilisant les

valeurs

expérimentales

de

SL, Sp, d et

K p :

En nous

plaçant

dans les conditions

hydrostatiques (Q

très

faible)

nous avons pu

estimer

la valeur de

a =

0,27,

ce

qui

donne finalement

Sans tension

appliquée (V

=

0)

nous avons

retrouvé la courbe

classique

du Nu en fonction du

nombre de

Rayleigh (Ra

=

03C103B2g0394Td3/kv où g

est

l’accélération de la pesanteur,

13

est le coefficient de dilatation

thermique

du

liquide).

Le bon accord avec

les résultats

classiques pour

les

liquides

à nombre de

Prandtl : P r =

v / K,

suffisamment élevé

(Fig. 3)

est

un test du

dispositif expérimental.

Les résultats pour

un

flux

de chaleur fixé et une tension

appliquée variable

sont aussi

reportés

sur la

figure

3. Pour

chaque

flux

donné,

les

points expérimentaux

se

placent

en

première approximation

sur une

hyper-

bole. Ceci est une

conséquence

de la définition de Nu oc

HIA T oc 1 /Ra (voir expression 3),

pour H constant.

Physiquement, lorsqu’on

augmente

V,

et

donc la force de

Coulomb, l’agitation

du

liquide croît,

ce

qui

rend le transfert convectif

important.

La

différence de

température

entre les

plaques

baisse

en

conséquence

et Nu augmente.

En travaillant à tension fixe et à flux de chaleur

variable,

on voit que Nu est, en

première approxima-

Fig.

3. 2013 Variation du nombre de Nusselt, Nu, en fonc- tion du nombre de

Rayleigh,

Ra, pour différentes valeurs de la tension V et du flux de chaleur fourni H.

[Variation

of the Nusselt number Nu as a function of the

Rayleigh

number Ra, for different values of the

voltage

V

and the heat flux

H.]

tion constant

(Fig. 4).

On peut conclure que, pour la gamme des valeurs de H et V

utilisée,

l’état

d’agita-

tion du

liquide,

et donc le transfert convectif de chaleur est déterminé essentiellement par les forces

électriques,

la

poussée

d’Archimède ne

jouant

alors

qu’un

rôle mineur. Nous avons d’ailleurs observé visuellement un état

d’agitation beaucoup plus

intense que dans le cas

thermique

pur

(V

=

0).

Fig.

4. - Nu en fonction de Ra pour différentes valeurs de H et V.

[Nu

as a function of Ra for different values of H and

V.j

4.

Analyse

des

régimes

transitoires.

Le fait que la conductivité

thermique

effective soit

pratiquement indépendante

de la différence de tem-

pérature (voir Fig. 4) implique

que le transfert convectif et

l’agitation

du

liquide

sont, eux

aussi,

en

première approximation indépendants

de AT. Ceci

doit alors se retrouver dans l’évolution transitoire.

En

effet,

considérons une

perturbation

assez faible

d’un

régime

stationnaire obtenue en modifiant soit la tension

appliquée V,

soit la

puissance

de

chauffage

de la

plaque

inférieure. On peut faire

l’analogie

avec

un circuit

électrique :

dans le

premier

cas

(modifica-

tion de

V)

la conduction

thermique

effective

(donc

la

(6)

résistance)

est modifiée

rapidement,,

le temps carac-

téristique

étant le

temps

de transit des

ions ;

dans le

second cas, la résistance est

inchangée

mais la

quantité

de chaleur fournie

(le

courant pour un circuit

électrique)

est

modifiée ;

la relaxation vers un

nouvel état stationnaire va se faire par refroidisse-

ment ou réchauffement de la

plaque

de cuivre

inférieure

qui joue

le rôle d’un condensateur. On a

donc

l’équivalent

d’un circuit

résistance-capacité

en

parallèle

et on peut s’attendre à une relaxation de

type exponentiel.

C’est ce que l’on obtient effectivement en mainte- nant la tension

appliquée V,

et en

variant,

par sauts, la

puissance

de

chauffage (Fig. 5) :

on constate que

chaque

saut conduit sensiblement à la même constante de

temps.

Ces mesures en

régime

transi-

toire

doivent nous permettre de déterminer la résis- tance et donc de retrouver K app et Nu.

Fig. 5.

- Variations en fonction du temps de

l’expression F(t) = [T1(t) - T1(~)]/[T1(0) - Ti (* )1 .

(a)

V = 6 kV ;

(b)

V = 8 kV ;

(c)

V = 10 kV ;

(d)

V = 12 kV.

(+) 1W ; (2022) 3 W ; (0394) 5 W ; (~) 7 W ; (~)

10W ;

(x)

15W;

(V)

20W ;

25 W ; (L)

30 W.

[Variations,

as a function of time, of the expression

F(t) = [T1(t) - T1(~)]/[T1(0) - T1(~)].

(a)

V = 6 kV ;

(b)

V = 8 kV ;

(c)

V = 10 kV ;

(d) V = 12 kV. (+) 1 W ; (2022) 3 W ; (0394) 5 W ; (~) 7 W ; (~)

10 W ;

(x)

15 W ;

(V)

20 W ;

25

W ;

(L)

30

W.]

La

plaque

de cuivre inférieure est chauffée à

partir

de l’instant t = 0. La chaleur est ensuite transférée par le

liquide

et par le cadre en

plexiglass

à la

plaque supérieure qui

est maintenue à

une température

constante. Pour chacun des trois milieux

(cuivre, liquide

et

plexiglass) l’équation

de la chaleur s’écrit :

03C1C ~T + div H =

at

(9) ( )

REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE. - T. 22, N’ 9, SEPTEMBRE 1987

Nous

admettons,

en

grossière approximation,

que le -

gradient

de

température

est vertical dans le

liquide

et le

plexiglass.

Dans la

plaque

de cuivre

inférieure,

0 , z

d1,

le

gradient

de

température

est extrême-

ment

faible,

et on admet que la

plaque

est isotherme.

L’équation (5)

conduit alors à

Ho

est le flux de chaleur fourni à la

plaque

et

Hl

est le flux de chaleur passant de la

plaque

au

liquide

ou au

plexiglass (l’indice

c est relatif au

cuivre).

En

intégrant l’équation

de la chaleur

(5)

sur

chaque

milieu confiné par les

plaques

de

cuivre,

nous obtenons

respectivement

pour le

liquide

et le

plexiglass :

Les indices 1 et 2 se réferrent aux

plaques

inférieures

et

supérieures

de cuivre

respectivement.

Pour le

premier

terme dans les

équations (11)

et

(12)

nous

pouvons faire

l’approximation

de

prendre

la

tempé-

rature moyenne sur tout le volume fl :

03C1C ~03A9 ~T ~t dx dy dz = MC ~ ~t (T1+T2 2) (13)

où M est la masse du milieu concerné.

L’addition des deux

équations (11)

et

(12)

nous

donne :

(voir

Eq. (6)).

En faisant

l’approximation

que le flux au niveau de la

plaque supérieure

est

égal

au

produit

de la

conductivité

thermique (qui

peut être

K app

pour le

liquide)

et du

gradient

moyen de

température,

l’équation (14)

s’écrit :

(7)

1100

où le coefficient a est celui

déjà

défini. La solution

de

l’équation (15)

est :

Q

=

Sc Ho

est la

quantité

de chaleur fournie et

Dans cette

expression,

les termes du numérateur

représentent

les

capacités calorifiques

du

liquide,

du

plexiglass

et les termes du dénominateur sont des

« conductances

thermiques

».

Nous avons

supposé implicitement, qu’en régime transitoire,

la conduction dans le

plexiglass

était

analogue

à ce

qu’elle

est en

régime

stationnaire.

Pour de faibles

perturbations

de l’état de

l’équilibre,

nous avons vérifié que cette

hypothèse

est valable.

Nous avons

enregistré

l’évolution

de 0394T,

dans le cas

hydrostatique,

en chauffant la couche

liquide

par- dessus. La relaxation est bien du

type exponentiel prévu

par

(16)

et la constante de

temps

obtenue est

To =

44,8

min. Cette valeur

introduite

dans

(17)

redonne la valeur a =

0,27

obtenue en conditions stationnaires.

Sur la

figure 6,

nous montrons les valeurs de Nu déduites des résultats

expérimentaux

obtenus en

Fig.

6. - Variation du nombre de Nusselt, Nu, en fonc- tion de la

puissance électrique V7inj.

Conductivité du

liquide :

03C3 ~ 2,8 x 10-12 03A9-1 m-

1 (2022)

03C3 ~ 1,4 10- iy- y

1 (x) .

[Variation

of the Nusselt number as a function of the electrical power

V7;nj. Liquid conductivity :

03C3 = 2.8 x 10-120-1m-1 i

(2022) ; 03C3 ~ 1.4 10-110-1m-1(x).]

fixant la tension

(quatre

valeurs

choisies)

et en

faisant varier le flux de chaleur par sauts. La variation

de AT(t ) - 0394T(~)

est de

type exponentiel

avec, en

première approximation,

la même constante

. de

temps

T pour une tension donnée. A

partir

de ces

mesures, nous pouvons accéder à Nu en

remplaçant

K L par K app dans

l’expression (17).

Les valeurs du nombre de

Nusselt,

ainsi obtenues

(Nu

=

03BAapp/03BAL)

sont

présentées

sur le tableau II et

comparées

aux

valeurs stationnaires. L’accord est bon en

général,

ce

qui

confirme le fait que l’état du mouvement

Tableau II. - Nombre de Nusselt en

fonction

du

flux

de chaleur

Q (en watts)

et de la tension

appliquée

V

(en kV). (I)

Conditions stationnaires.

(II) Régime transitoire,

utilisant les courbes de

AT(t)

et

l’expression (17).

[The

Nusselt number as a function of heat flux

Q (watts)

and of

applied voltage

V

(kilovolts). (I) Steady

state conditions.

(II)

Time

dependant regime, using

the

J1T(t)

curves and

expression (17).]

(8)

dépend

essentiellement des forces

électriques

et très

peu de la différence de

température.

5. Discussion et conclusion.

Les résultats

présentés ici,

aussi bien que ceux d’une

précédente

série

d’expériences [11],

montrent que

l’agitation

induite par la force de Coulomb résultant d’une

injection unipolaire

a une influence très

impor-

tante sur le transfert

thermique, qui peut

être accru notablement

(jusqu’à

un facteur 7 dans nos condi-

tions).

On peut chercher à corréler le nombre de Nusselt

aux

grandeurs électriques qui

vont déterminer

l’intensité de la convection. L’état

d’agitation

du

liquide dépend

de

l’énergie électrique

convertie en

énergie mécanique (travail

de la force de

Coulomb).

D’après

la relation

(2),

l’effet de la force de Coulomb

est

proportionnel

au courant moyen. La

grandeur pertinente

semble être la

puissance électrique injec-

tée :

VIini.

En traçant Nu en fonction de

VIini

pour

les séries

d’expériences faites,

nous trouvons une

relation de type Nua

(Vlinj)’Y

03B3~1/3 (Fig. 6).

Le

fait que les résultats des deux séries

d’expériences

faites se

placent

sur deux

lignes

différentes

indique qu’il

faut

probablement

tenir compte d’un autre facteur

(par exemple,

la résistivité

électrique

du

liquide, qui

diffère notablement dans les deux

expé- riences,

ou l’intensité de

l’injection).

Une confirmation de la corrélation doit être recherchée par d’autres

expériences

en faisant varier

la

distance,

la nature du

liquide

ainsi que la

position

de

l’injecteur

et de l’électrode chauffée. D’autre part, des études

plus précises

sont nécessaires avec la

mesure de

grandeurs locales,

en

premier

lieu la

vitesse du

liquide.

Remerciements.

Les auteurs tiennent à remercier le C.N.R.S. et

l’O.T.A.N., qui

ont financé en

partie

cette

étude,

effectuée dans le cadre d’une

coopération

internatio- nale.

Bibliographie

[1]

BONJOUR, E., VERDIER, J., WEIL, L., Chem.

Eng.

Prog. 58

(1962)

63.

[2]

SAVKAR, S. D.,

Phys.

Fluids 14

(1971)

2670.

[3]

TAKASHIMA, M., ALDRIDGE, K., Q.J. Mech.

Appl.

Math. 29

(1976)

71.

[4]

BRADLEY, R., Q.J. Mech.

Appl.

Math. 31

(1978)

171.

[5]

JONES, T. B., Adv. Heat

Transfer

14

(1978)

107.

[6]

WORRAKER, W. J., RICHARDSON, A. T., J. Fluid Mech. 93

(1979)

29.

[7]

CASTELLANOS, A., ATTEN, P., VELARDE, M. G.,

Phys.

Fluids 27

(1984)

1607.

[8]

DENAT, A., GOSSE, B., GOSSE, J. P., J. Electrostat. 7

(1979) 179.

[9]

DENAT,

A.,

Thèse d’Etat, Grenoble

(1982).

[10]

CHANDRASEKHAR, S.,

Hydrodynamic

and

Hydroma-

gnetic

Stability (Oxford)

1961.

[11]

ATTEN, P., MCCLUSKEY, F. M. J., Actes des Jour- nées d’Etude « Conduction et

Claquage

dans les

Liquides

Isolants », Grenoble 13-14 mars 1986, p. 63.

Références

Documents relatifs

Ici la formule entrée en B3 dépend

[r]

Chaque phase du moteur asynchrone, représentée par la charge ci-dessous, est alimentée selon le schéma :.. 1- Quel type de conversion d'énergie électrique réalise

L’objectif de cette activité sera de déterminer la relation entre la puissance électrique nominale d'un appareil électrique domestique, sa tension efficace

Sur une droite graduée munie d’une origine O et d’une graduation, on considère un point M

Sur une droite graduée munie d’une

En faisant varier la fréquence de la tension délivrée par le générateur pour chaque valeur de f on relève l’intensité efficace I du courant dans le circuit puis on trace

 A l’aide d’un générateur de tension continue réglable, d’une résistance de protection et de deux multimètres, vous devez mesurer la tension de seuil de la