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Modélisation du comportement conformationnel moléculaire dans un mélange de deux cristaux liquides thermotropes en phases nématique et smectique B

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(1)

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Submitted on 1 Jan 1990

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moléculaire dans un mélange de deux cristaux liquides

thermotropes en phases nématique et smectique B

F. Barbarin, J.P. Chausse, J.P. Germain

To cite this version:

(2)

Modélisation du

comportement

conformationnel moléculaire

dans

un

mélange

de deux cristaux

liquides

thermotropes

en

phases

nématique

et

smectique

B

F.

Barbarin,

J. P. Chausse et J. P. Germain

Laboratoire

d’Electronique,

Université Blaise Pascal

(U.A. 830),

24 Avenue des Landais,

63177 Aubière Cedex, France

(Reçu

le 25 octobre 1989, révisé le 6

février

1990,

accepté

le 10 avril

1990)

Résumé. - Un modèle

simple

est

proposé

pour simuler le comportement moléculaire de

composés thermotropes.

Il

prend

en compte la

spécificité

de

l’organisation

moléculaire dans les différentes

mésophases

pour les

produits

purs et les

mélanges.

Le

potentiel

orientationnel est

modélisé par un

cylindre

à

paroi pénétrable.

Son rayon est

égal

à la distance intermoléculaire mesurée par diffraction des rayons X et sa dureté est

ajustée

pour obtenir un bon accord entre les valeurs des écarts

quadrupolaires

mesurées par résonance

magnétique

nucléaire du deutérium et

celles calculées avec le modèle. Des modèles

d’arrangement

local sont

proposés

pour

expliquer

la différence entre

l’épaisseur

de couche mesurée par diffraction des rayons X et la

longueur

moléculaire moyenne calculée.

Abstract. - A

simple

model is

proposed

to simulate molecular behaviour of

thermotropic

compounds.

It takes into account the

specificity

of the molecular

organization

in the different

mesophases

of the pure

products

and the mixtures. The orientational

potential

is

represented by

a

penetrable

wall

cylinder.

Its radius is

equal

to the intermolecular distance measured

by X-ray

diffraction and its hardness is fitted to obtain a

good

agreement between the

quadrupolar splitting

values measured

by

deuterium nuclear

magnetic

resonance and those calculated with the model. The

comparison

between the

layer

thickness measured

by X-ray

diffraction and the calculated mean molecular

length

makes it

possible

to state local molecular

organization

of the smectic B

phase.

Classification

Physics

Abstracts 61.30

1. Introduction.

Dans des travaux

antérieurs,

nous avons

analysé,

par une méthode de

mélange,

les influences

respectives

des coeurs

aromatiques

et des chaînes

aliphatiques

sur la nature du

polymorphisme

thermotrope

[1, 2].

Cette méthode consiste à modifier les

potentiels

locaux en

incorporant,

dans un milieu constitué de molécules à chaînes

longues (le butoxy benzilidène-octyl-aniline :

40.8),

des molécules

possédant

un coeur

identique

mais des chaînes

plus

courtes

(le

butoxy

benzylidène-éthyl-aniline : 40.2) (Fig. 1).

Ce

mélange,

dont le

diagramme

des

phases

est

représenté figure

2,

a été choisi car il

présente

pour une gamme relativement

importante

de concentration

(0

% à 75 % de

40.2)

une

phase

hautement ordonnée de

type

smectique

B

(3)

t N /

-Fig.

1. - Molécules utilisées : 40.8 D19, butoxy

benzilidène-octyl-aniline;

40.2,

butoxy

benzylidène-éthyl-aniline.

[Molécules :

40.8 D19,

butoxy benzilidene-octyl-aniline ; 40.2, butoxy

benzylidene-ethyl-aniline.]

Fig.

2. -

Diagramme

isobare des

phases

du

mélange

40.2-40.8.

[Isobaric phase diagram

of 40.2-40.8

mixture.]

(SB ),

ce

qui

permet

de modifier le

potentiel

local au niveau des chaînes dans de

larges

proportions.

Plus

récemment,

nous avons

complété

l’étude de ce

mélange

par des mesures du volume

moléculaire par dilatométrie et des

paramètres

structuraux de la

phase SB

par diffraction des rayons X

[3].

Nous

disposons

ainsi de nombreuses données

expérimentales.

Les unes, telles que la distance intermoléculaire et

l’épaisseur

de couche concernent

l’organisation

molécu-laire dans les

mésophases.

Les autres, telles que les écarts

quadrupolaires,

mesurés par R.M.D.

(Résonance Magnétique

Nucléaire du

Deutérium), renseignent

sur l’état

conforma-tionnel des molécules.

Nous

présentons

dans cet article les résultats de simulations

numériques

relatives au

comportement

moléculaire. Ces simulations

prennent

en

compte

l’ensemble de nos résultats

(4)

molécules et leur environnement par un

cylindre

à

paroi pénétrable

dont la forme et la dureté

sont

adaptables

à

l’organisation

propre de

chaque phase,

y

compris

dans le cas des

mélanges.

2. Etude des conformations moléculaires par R.M.D.

2.1 ELÉMENTS

THÉORIQUES.

- En

négligeant

le

paramètre d’asymétrie

du tenseur d’interac-tion

quadrupolaire,

les écarts

quadrupolaires

0 v qi,

mesurés par

R.M.D.,

sont liés à l’orientation moyenne

Oi

de chacune des liaisons

Ci-D

des molécules par

rapport

au

champ

magnétique

directeur,

par la relation :

v

: constante de

couplage quadrupolaire,

dm. (0i) :

1

composantes

des matrices réduites de

Wigner.

L’évolution des écarts

quadrupolaires correspondant

à chacun des sites moléculaires

deutérés est donc directement liée à celle de l’état conformationnel des molécules.

L’analyse qualitative

de cette évolution en fonction de la

température

et, dans le cas des

mélanges,

de la concentration

permet

de mettre en évidence les différences de

comportement

des coeurs et des chaînes dans les différentes

mésophases.

Mais

l’analyse quantitative

est

plus

délicate. En

effet,

outre les

problèmes,

assez facilement résolus

[3],

de

l’assignation

de

chacune des raies du

spectre

R.M.D. à l’un des sites moléculaires deutérés et de la

détermination de la valeur de la constante de

couplage quadrupolaire

v Q,

elle se heurte à deux

difficultés. La

première

réside dans

l’impossibilité

de

séparer

formellement,

dans le calcul de

l’orientation moyenne des liaisons

Ci-D,

les effets dus aux réorientations des molécules dans

leur ensemble de ceux dus à leurs

changements

de conformation. La seconde est liée au fait

qu’il

est

impossible,

à

partir

de la valeur des N écarts

quadrupolaires correspondant

aux N

sites deutérés d’une

chaîne,

de déterminer

analytiquement

la

probabilité

d’existence de chacun de ses états

conformationnels,

il est donc

indispensable

d’utiliser une méthode

d’analyse statistique

telle que celle décrite dans la suite

(paragraphe 3).

L’étude de l’influence des divers mouvements,

qui

moyennent

les interactions

quadrupolai-res,

peut

être faite dans le cas

général

mais nous nous limiterons ici au cas des

phases

uniaxes constituées de molécules rendues uniaxes par le mouvement de rotation

rapide

autour de leur

axe

long

z" ou par les

symétries

d’ordre

supérieur

à trois des

positions qu’elles

occupent

autour de cet axe. Dans ces conditions la relation

(1)

s’écrit :

j

: indice se

rapportant

à

chaque

conformation

moléculaire,

Bj :

:

angle

entre le directeur Z de la

mésophase

et l’axe moléculaire

long

z",

b ij

:

angle

entre la direction de la liaison

Ci-D

et l’axe moléculaire

long

z".

Le

problème

du

découplage

des mouvements intramoléculaires

(changements

de

conforma-tion)

de celui des mouvements de l’ensemble de la molécule a fait

l’objet

de nombreuses

études

[4-6...].

Deux cas

peuvent

être

distingués :

(5)

dôo

(b i )

: terme

conformationnel,

bi

:

angle

entre la direction de la liaison

Ci-D

et l’axe moléculaire

long

de la molécule

moyenne.

. Soit les

changements

conformationnels sont

plus

lents que les mouvements de réorienta-tion de la

molécule,

un

paramètre

d’ordre

Smj

doit alors être défini pour

chaque

conformation

j

de la molécule. Dans ces conditions la relation

(2)

s’écrit :

Smj

:

d60

(Bj),

paramètre

d’ordre de la molécule dans sa

j-ième

conformation,

bii

:

angle

entre l’axe moléculaire

long

et la direction de la liaison

Ci-D lorsque

la molécule est dans la

conformation j,

) j :

signifie

« moyenne sur l’ensemble des conformations moléculaires ».

(Les

simulations

numériques

décrites dans la suite

permettent

de

prendre

en

compte

ces

deux

types

de

comportements.)

2.2 INTERPRÉTATION CONFORMATIONNELLE DES SPECTRES R.M.D. DANS LE CAS DU 40.8 D19. - Le 40.8 D19 que nous avons utilisé pour nos

expérimentations

est deutéré comme il

est

indiqué

sur le dessin de la

figure

1.

L’interprétation

des

spectres

R.M.D. en terme de conformations moléculaires repose sur

les

hypothèses

suivantes :

. les

cycles aromatiques

du coeur se réorientent

rapidement

par rotation de 180° autour de leur liaison para

[7] ;

. le

premier

groupement

méthylène

de la chaîne

alkyl

est lié

rigidement

au

cycle

aromatique [8],

il fait donc

partie

du coeur ;

. les conformations des chaînes sont

régies

par le modèle de

Flory [9].

Chaque

groupement

méthylène

se réoriente

rapidement

selon les trois conformations les

plus probables :

trans,

gauche

+ et

gauche -

notées

respectivement

t, g+ et g_. Les

énergies

correspondant

aux conformations

gauche

+ et

gauche -

sont évaluées par

rapport

à la

conformation trans

qui

est la moins

énergétique

elles sont notées

Etg +

et

Etg _ .

Les différentes liaisons de la chaîne

alkyl

occupent

les directions

dl, d2, d3, d4 (Fig. 3)

le groupe terminal

méthyl

est en rotation autour de la liaison

C7-C8 [7]. Compte

tenu de ces

hypothèses

et du fait que le

premier

groupement

méthylène

fait

partie

du coeur, la chaîne

octyl possède

36 états

conformationnels différents.

Dans ces

conditions,

les écarts

quadrupolaires àvqph,

làl"ql, Av., et àv,,8

correspondant

respectivement

aux liaisons C-D du

cycle aromatique,

du

premier

groupement

méthylène,

des

différents

groupement

méthylène

et au

groupement

terminal sont donnés par les relations :

Les

angles

b P et b2

sont définis

figure

3,

ils

correspondent

aux deux orientations

possibles

des

liaisons C-D du

cycle

aniline.

(6)

Fig.

3. - Schéma d’une

partie

du coeur

aromatique,

définition des

angles.

z" : axe moléculaire

long.

Directions : dl : (0,

0, -

1 ) ; d2 : ( -

2

x/2/3,

0,

1 /3) ; d3 : (

B/2/3, (2/3),

1 /3) ; d4 : (

B/2/3,

- (2/3),

1/3). Angles

des liaisons C-D avec z" :

bp

= 60° - b’ ;

b2

= 60° +

b’ ; bl

= b’ ;

b2

=

180 - T - b’ ;

b3

=

b4

=

ACS ( [(cos T/2 ) (cos

(b’

+

T/2»

T =

109,47°, (cos

T =

1/3).

[Part

of

the aromatic

core, definition of

angles.

z" :

long

molecular axis.

Directions : dl :

(0, 0, - 1) ;

d2 : ( -

2

B/2/3,0,

1/3) ; d3 :

( x/2/3, B/(2/3),

1/3) ; d4 : (

-,/2/3, - /(2/3),

1/3). Angles

of C-D bonds and z":

bp=60° -b’; b2=60° +b’;

b, = b’;

b2 = 180 - T- b’;

h3 = h4 = ACS {[(cos T 12)

(cos (b’

+

T/2»

T =

109,47°, (cos

T =

1/3).]

méthylène

i de la chaîne

alkyle

et

l’angle bg

à sa dernière liaison

C-C(C7-C8) ;

selon

l’état

conformationnel de la molécule leur valeur est

égale

à

b 1,

b2,

ou

b3

(Fig. 3).

Dans le cas où il

est

possible

de définir une molécule en conformation moyenne les relations

(5)

et

(6) s’expriment

sous la forme de la relation

(3).

Elles

permettent,

à

partir

des valeurs

mesurées des écarts

quadrupolaires

àvqph, àlvqi,

de déterminer le

paramètre

d’ordre

Sm

et

l’angle

b’ entre la liaison para du

cycle

et l’axe moléculaire z"

[3] ;

les

rapports

A,vqi/IàVql

sont alors

caractéristiques

de l’état conformationnel de la chaîne.

Dans le cas contraire les valeurs du

paramètre

d’ordre et de

l’angle b’

ainsi évaluées ne

correspondent

évidemment pas à l’ensemble de la molécule mais sont seulement caractéristi-ques de l’ordre et de l’orientation de son coeur.

Cependant

pour les molécules telles que le

40.8 dont la masse du coeur est nettement

plus importante

que celle des

chaînes,

ces

grandeurs

sont assez

représentatives

du

comportement

moléculaire.

Quoi qu’il

en

soit,

cette méthode convient bien à notre

objectif puisqu’elle

permet

d’étudier

les

comportements

respectifs

des coeurs et des chaînes. En

effet,

comme le montre les courbes

représentant

l’évolution de :

Sm,

b’ et des

rapports

âll qi/ âll qI

(Figs.

4a, 4b,

4c et

4d)

lorsque

le nombre des molécules à chaînes courtes

augmente,

les

comportements

des coeurs et des chaînes sont très différents selon la nature de la

phase.

e En

phase nématique (N),

pour une même

température

réduite,

le

paramètre

d’ordre

Sm

diminue faiblement tandis que b’ est

quasiment

constant ; il en est de même pour les

rapports

àvqi/àl’ql

[1].

* En

phase SB, Sm

est

constant, b’

reste constant pour C : 20 % décroît faiblement entre

20 % et 40 % et reste constant au-delà.

Ainsi,

en

phase

N,

des variations de

paramètre

d’ordre sont mises en évidence alors que la

conformation moléculaire moyenne est

quasiment

inchangée

tandis

qu’en

phase SB

des

(7)

Fig.

4. -

Mélange

40.2-40.8, évolution du

paramètre

d’ordre

Sm

de

l’angle

b’ et de l’état

conforma-tionnel à v qi /à V ql

obtenus par R.M.D. en fonction de la concentration C en 40.2.

4a) Sm

en fonction de

C ; (x) phase N, T = 0,9962

TNI, (0)

T = 0,9940 TNI ; (+) phase SB, T =

TSB -

5 ° C.

4b)

b’ en fonction de C

(même légende

que

Fig. 4a). 4c)

àvqi/àpql;

phase

N, T = 0,9940 TNI ; (0) C = 0% ;

(x)

C = 70 %.

4d)

àvqilàvql;

phase SB,

T = TsB - 5 *C;

(0)

C = 0 % ;

(+)

C = 30 % ;

(e)

C = 50 % ;

(x)

C = 60 %.

[40.2-40.8 mixture,

order parameter

Sm,

angle b’

and conformational state

0394vqi/IàVql

from R.M.D. measurement, versus concentration C in 40.2.

4a) Sm

versus C ;

(x)

N

phase,

T = 0,9962

TNI, (0)

T = 0,9940 TNI ; (+)

SB phase,

T =

TsB - 5 °C.

4b)

b’ versus C ; same

caption

as for

figure 4a). 4c)

à vqi /là i’ql ;

N

phase,

T = 0,9940 TNI ; (0) C = 0 % ;

(x)

C = 70 %.

4d)

à V qi /à V ql ;

SB

phase,

T =

TSB - 5 ° C ; (0)

C = 0 % ;

(+)

C = 30 % ;

(e)

C = 50 % ;

(x)

C = 60

%.]

changements

conformationnels et les mouvements de réorientation de la molécule peuvent

donc,

au moins au

premier

ordre,

être

analysés

indépendamment.

Il est donc

acceptable

d’interpréter

les résultats

expérimentaux

en utilisant la relation

(3).

Ces résultats

expérimentaux

montrent que :

(8)

coeurs et des chaînes est

identique

et que le

potentiel

orientationnel diminue très faiblement

lorsque

la concentration en molécules à chaînes courtes

augmente,

. en

phase SB

les coeurs forment une sous-couche bien définie et les chaînes

longues

comblent par des

changements

conformationnels les lacunes créées dans la sous-couche

aliphatique

par la

présence

des molécules à chaînes courtes.

3.

Description

du modèle de simulation du

comportement

moléculaire.

Notre modèle est directement dérivé de ceux

proposés

par différents auteurs et en

particulier

celui mis en oeuvre par E. T. Samulski

[10, 11

pour

décrire le

comportement

moléculaire en

phase

N. De

plus

il

prend

en

compte

les

organisations spécifiques

des

mésophases

N et

SB

telles

qu’elles

sont décrites au

paragraphe précédent.

La

probabilité

Pj

d’existence de la

j-ième

des N conformations moléculaires est calculée

numériquement

en

appliquant

la relation :

l’énergie

Ej

prend

en

compte

deux termes. Le

premier,

noté Ej 1nt’

correspond

à

l’énergie

strictement conformationnelle. Le

second,

noté

Ej ext’

prend

en

compte

l’énergie

d’interaction

entre la molécule

(en

conformation

J)

et son environnement.

La valeur moyenne

À

d’une

grandeur physique

A

(longueur

moléculaire,

écart

quadrupo-laire...)

est :

Ad :

valeur de A pour la conformation

j.

Les valeurs des

écarts

quadrupolaires correspondant

à

chaque

conformation sont

détermi-nées en utilisant les relations

(5)

à

(8).

La mise en oeuvre de ce modèle pose trois

problèmes

relatifs

respectivement :

. à la

description

de l’état conformationnel de la molécule et au calcul de

l’énergie

conformationnelle,

. au choix des axes moléculaires et à la détermination du

paramètre

d’ordre,

. à la définition de la forme et du module du

potentiel

Ej

ext.

La

description

de l’état conformationnel de la molécule est

faite,

dans un

système

d’axes

(x’, y’, z’)

lié arbitrairement au coeur moléculaire

(Fig. 3) ;

elle tient

compte

des

hypothèses

conformationnelles formulées

précédemment.

Pour

chaque

état conformationnel

l’énergie

interne

Ej int

est :

ntg ± , n g + g ± :

: nombre de

séquences

tg±,

g+g±,

Etg ± , Eg + g ± :

énergies

conformationnelles

correspondant

aux

séquences

tg±,

g+g±. En ce

qui

concerne le choix des axes moléculaires et de la méthode de calcul du

paramètre

d’ordre,

deux cas

peuvent

être

pris

en

compte

selon que les calculs sont effectués en utilisant

la relation

(3)

ou la relation

(4).

. Dans le

premier

cas le

paramètre

d’ordre

Sm

et

l’angle b’

peuvent

être considérés comme

(9)

des

paramètres ajustables

du modèle ou, comme nous le faisons dans les simulations

présentées

dans la

suite,

être affectés de leurs valeurs déterminées

expérimentalement

à

partir

des mesures des écarts

quadrupolaires correspondant

au coeur moléculaire selon la méthode décrite au

paragraphe précédent.

Ce modèle est noté « SF »

(Single Frame)

selon la

terminologie

définie par E. T. Samulski

[10].

. Dans le second il est nécessaire de calculer un

paramètre

d’ordre et de déterminer un

système

d’axes propres pour chacune des conformations moléculaires. Le modèle utilisé est le

modèle inertiel de E. T. Samulski

(noté

« IF » - Inertial

Frame).

Il consiste à

prendre,

pour

chacun des états

conformationnels,

comme

système

d’axes moléculaires le

système

d’axes

propres du tenseur d’inertie de la

molécule,

les

composantes

de la matrice d’ordre étant

elles-mêmes calculées à

partir

des

composantes

du tenseur d’inertie

[10].

Le

potentiel

d’interaction entre la molécule et son environnement est modélisé par un tube

à

paroi pénétrable ;

le

terme E i ext

est calculé en fonction de la distance

D kj,

de

chaque

atome

(noté k)

de la molécule dans

sa j-ième

conformation,

à la

paroi

du tube. La forme du

potentiel

est

ajustable

comme il est

indiqué figure

5 ce

qui

permet

de

l’adapter

au cas des

mélanges

en

phases SB.

Pour modéliser l’environnement E. T. Samulski utilise le rayon du

cylindre

comme

paramètre ajustable

et une interaction de

type

Lennard-Jones :

Fig.

5. - Forme du

potentiel

Ej ext ;

RI ;

a;,

Zi : paramètres ajustables.

[Potential

shape El eXt ;

RI ;

a,, Z,

are

ajustable

parameters.

La valeur du rayon ainsi déterminée est

trop

grande (5.9

Á,

à

7,5

À)

[10].

Nos propres

simulations avec un

potentiel

de ce

type

aboutissent à des rayons du même ordre de

grandeur

[3].

Ce résultat peu satisfaisant est dû au fait

qu’un

potentiel

de

type

Lennard-Jones est

trop

contraignant ;

il ne

prend

pas suffisamment en

compte

le fait que le milieu n’est pas

figé

mais

au contraire relativement fluide. Cette

fluidité,

ne

peut

être décrite que par un

potentiel

moins

contraignant

du

type

de celui mis en oeuvre par J. W.

Emsley et

al.

[8],

pour simuler les

écarts

quadrupolaires

mesurés en

phase nématique.

Il

s’agit

d’une théorie de l’ordre

orientationnel

qui

ne fait pas intervenir la distance intermoléculaire. Le

potentiel

(10)

est

prise

en

compte,

comme dans le modèle de S.

Marcelja

[12],

par l’intermédiaire des

grandeurs

Xa

et

Xc (liées respectivement

au coeur et à la

chaîne) qui

servent de

paramètres

ajustables.

Le

potentiel

Ej ext

que nous utilisons

reprend

cette notion de dureté de

l’environnement,

il

est de

« type

linéaire » et nécessite un seul

paramètre ajustable « K1 » :

Le

paramètre KI

est

représentatif

de la fluidité du milieu cristal

liquide,

en

particulier,

en

phase SB,

celle de la sous-couche

aliphatique.

Ce modèle

permet

de

respecter

les distances

intermoléculaires. De

façon

assez

imagée

nous

qualifions

ce modèle de « mur mou »

(noté

MM)

par

opposition

à celui de

type

Lennard-Jones que nous dénommons « mur dur »

(noté

MD)

en raison de la contrainte

importante qu’il représente.

Avec ce

potentiel, l’énergie

Ej ext

est, en raison de l’effet d’entraînement sur les sites

suivants,

d’autant

plus importante

que les

changements

conformationnels sont

proches

du

coeur. Le terme

Kl

représente

la force de résistance moyenne

qu’oppose

l’environnement d’une molécule

(rappportée

à chacun de ses

atomes) lorsque,

par suite des

changements

conformationnels,

elle « pousse » ses voisines.

Ainsi pour décrire le

comportement

moléculaire en

phase SB,

avec le modèle « SF » et un

potentiel

de

type

« MM »,

-

en choisissant :

. le

paramètre

d’ordre

Sm

et

l’angle b’

en accord avec les valeurs déterminées

expérimentalement

à

partir

des écarts

quadrupolaires

mesurés au niveau du coeur,

. le

rayon R

du

cylindre

en accord avec la distance intermoléculaire mesurée par diffraction des rayons

X,

-

en

ajustant

la valeur de la dureté

KI

du

potentiel

pour obtenir un accord

acceptable

entre les valeurs des écarts

quadrupolaires

calculées et

mesurées,

- le modèle fournit deux résultats :

. la

longueur

moléculaire moyenne

(Lp),

. une

grandeur représentative

de la dureté de l’environnement

(Kl ).

4. Résultats des simulations et discussion.

Les résultats des simulations

numériques

sont

présentés figure

6. L’écart

quadratique

relatif,

E,

permet

d’évaluer le

degré

d’accord entre les valeurs relatives des écarts

quadrupolaires

calculées et mesurées.

Les

caractéristiques géométriques

des molécules et les valeurs des

énergies

conformation-nelles,

utilisées pour les simulations

numériques,

sont données en annexe.

En

phase nématique, E

vaut

0,014

pour les simulations faites avec le modèle « IF » et

0,018

(11)
(12)

pour les simulations du 40.8 pur et du

mélange

en concentration 50 %. Ces valeurs sont du même ordre de

grandeur

que celle obtenue par E. T. Samulski pour le 8CB en

phase

nématique (0,033).

Par

ailleurs,

dans le cas de l’utilisation du modèle « SF », étant donné que les valeurs de

Sm

et de

l’angle

b’ utilisées pour les simulations sont celles déduites des

mesures, l’accord est un accord absolu et non pas

simplement

relatif comme

pourrait

le laisser

penser la

façon

de

présenter

les résultats.

L’étude

systématique

de l’influence des divers

paramètres

du modèle

(dont

les

principaux

résultats sont

présentés

par ailleurs

[3])

montre

qu’une

variation de

KI

de 10 % se traduit par une variation de E d’environ 20 % tandis que la

longueur

moléculaire moyenne

Lp

varie très

peu

(moins

de 1

%).

Les incertitudes relatives sur la détermination de

KI

et de

Lp

peuvent

donc être assez

grossièrement

estimées

respectivement

à 10 % et 1 %.

En

phase

N

(Fig. 6a),

le coefficient de dureté de l’environnement

KI

et la

longueur

moléculaire moyenne

Lp

déterminés en utilisant le modèle « SF » sont

respectivement

0,1

kT/Á

et

23,2 Â

et,

lorsque

le modèle « IF » est

utilisé, 0,1

KTIÂ

et

23,3

Á.

Les valeurs obtenues avec ces deux modèles sont donc en total accord entre

elles,

il en est de même

des

valeurs relatives des écarts

quadrupolaires.

La valeur du

paramètre

d’ordre moyen calculée avec le modèle « IF » est

plus grande (0,85)

que celle déterminée à

partir

des résultats

expérimentaux (0,72) ; l’angle

orientationnel b’ est du même ordre de

grandeur (valeur

calculée :

11 ° ,

valeur

expérimentale : 10° ).

L’identité des résultats obtenus avec les modèles « SF » et « IF » tend à montrer

(sans

pour

autant le

démontrer) qu’il

est

acceptable d’analyser

les résultats

expérimentaux

en utilisant les

relations du

type

(3) ;

c’est-à-dire de considérer

qu’il

est

possible

de définir une molécule en

conformation moyenne.

La valeur du coefficient de dureté de l’environnement

KI

ainsi déterminée est

0,1

kT/Á

ce

qui signifie

que

lorsque,

du fait d’un

changement

conformationnel,

un

groupement

méthylène

d’une chaîne

pénètre

de

2 Â

dans le « domaine de ses voisines »

l’énergie

mise en

jeu

est de l’ordre de

0,6

kT. Cette valeur est du même ordre de

grandeur

que celle de

Xc

déterminée par J. W.

Emsley [8]

pour la

phase nématique

du 8CB.

Cependant

bien que

KI

et

Xc

soient deux

grandeurs représentatives

de la dureté de

l’environnement,

la

Fig.

6. - Résultats des simulations. Notations ; Sm : paramètre d’ordre moléculaire ; KI : paramètre de dureté du

potentiel,

Z.p :

longueur

moléculaire moyenne

projetée

sur l’axe du

potentiel. 6a) (0)

Valeurs

expérimentales 40.8, phase

N, T = 0,994 TNI. (x) Valeurs calculées, modèle « IF »,

potentiel

« MM ». Résultats :

KI

=

0,10kT/Á;

Lp

=

23,3 À ;

Sm

= 0,85 ; b’ - 110.

(+)

Valeurs

calculées,

modèle « SF » ;

potentiel

« MM » ; Sm = 0,72 ; b’ = 10° . Résultats :

KI = 0,10

kT/Á;

Lp

= 24,3 À. 6b) (e) Valeurs

expérimentales

40.8 ;

phase SB,

T = TSB - S ° C.

(+)

Valeurs

calculées,

modèle « SF »,

potentiel

« MM » ;

Sm

= 0,87 ; b’ = 9° . Résultats :

KI

= 0,083

KTIÂ ;

Lp

= 22,9

Á.

6c) (e)

Valeurs

expérimenta-les,

mélange

40.2-40.8, C = 50 % ;

phase SB,

T

= TSB -

5 ° C.

(+)

Valeurs

calculées,

modèle « SF »,

potentiel

« MM » ;

Sm

= 0,87 ; b’ = 8° . ’ Résultats :

KI

= 0,083

k TIÂ ;

Lp

= 22,9

Á.

[Calculated

results.

Sm :

Molecular order parameter ;

Kl :

Hardness

potential

parameter ;

Lp :

Molecular mean

length project

on

potential

axis.

6a)

(e) Experimental values,

N

phase,

T =

0,994 TNI. (x) Calculated values, « IF » model, « MM »

potential.

Results :

KI

= 0,10

kT/À ;

Lp

=

23,3 À ;

Sm

= 0,85 ; b’ - 110.

(+)

Calculated values, « SF » model ; « MM »

potential ;

1

= 0,72 ; b’ = 10° . Results :

KI

= 0,10

kT/Â ;

Lp

= 24,3

Á.

6b) (e)

Experimental values,

SB phase,

T

= TsB -

5 ° C.

(+)

Calculated values, « SF » model, « MM »

potential ; Sm

= 0,87 ; b’ - 9° . Results :

KI

= 0,083

A:7y ;

Lp

= 22,9

Á.

6c)

(e)

Experimental values,

40.2-40.8 mixture, C = 50 %,

phase

SB, T = TSB - 5 ° C.

(+)

Calculated values, « SF » model, « MM »

potential; Sm

= 0,87 ; b’ = 8° .

Results :

KI

= 0,083

kT/Á;

(13)

comparaison

entre leurs valeurs

respectives

ne peut être faite

qu’avec

une

grande prudence

puisque

les deux modèles sont de nature différente.

Le fait que la valeur du

paramètre

d’ordre calculée en utilisant le modèle « IF » soit

nettement

supérieure

à celle déterminée

expérimentalement

montre

qu’un

modèle

qui

repose

uniquement

sur la forme des molécules n’est pas entièrement satisfaisant. Un modèle basé sur une théorie du

champ

moyen et utilisant un

potentiel

dont la forme est décrite par un

polynôme

de

Legendre

en

P2 (comme

par

exemple

celui

développé

par J. W.

Emsley et

al.

[8])

est certainement

beaucoup

plus

réaliste.

Cependant

un tel modèle est, en raison du

temps

de calcul

qu’il

nécessite,

difficile à mettre en oeuvre pour les molécules

possédant

deux chaînes

aliphatiques impliquant

donc un nombre

important

de conformations

possibles.

EN PHASE

SB,

LES SIMULATIONS ONT ÉTÉ RÉALISÉES AVEC LE MODÈLE « SF ». - Pour le 40.8 pur

(Fig. 6b),

le coefficient de dureté de l’environnement

KI

et la

longueur

moléculaire

moyenne

Lp

déterminés en utilisant le modèle « SF » sont

respectivement

0,083

kT/Á

et

23,0

Á.

Pour le

mélange

40.2-40.8

(Fig. 6c),

les modifications du

potentiel

créées dans la

sous-couche

aliphatique

par la

présence

des molécules à chaînes courtes sont modélisées en

utilisant un

potentiel

en forme de « double

cylindre »

ce

qui

permet

de tenir

compte

de la

place

libérée au niveau des chaînes. Le seul résultat

présenté

ici

correspond

au

mélange

en

concentration 50

% ;

il est totalement

représentatif

de ceux obtenus pour simuler d’autres concentrations du

mélange.

Le coefficient de dureté du

potentiel

est

identique

à celui

déterminé pour le 40.8 pur, mais la

longueur

moléculaire moyenne calculée est

plus

faible

(22,1

Á).

En

phase SB,

la valeur du coefficient de dureté du

potentiel

ainsi déterminée est inférieure

de 20 % à celle déterminée pour la

phase

N. Cette diminution traduit bien la différence

d’organisation

de ces deux

phases

suggérée

par l’examen des résultats

expérimentaux.

En

effet,

en

phase

N,

par suite de la diffusion translationnelle des

molécules,

l’environnement

des chaînes

(sur lesquelles

portent

les

comparaisons

avec les mesures faites par

R.M.D.)

est

constitué à la fois de coeurs et de

chaînes ;

le

potentiel

est donc

homogène

et relativement dur. Il n’en est pas de même en

phase SB

par suite de la

ségrégation

coeurs-chaînes,

ces

dernières constituent une sous-couche bien définie et ont de ce fait un environnement moins

dur.

La diminution de

0,9 Â

de la

longueur

moléculaire moyenne calculée dans le cas du

mélange

par

rapport

à celle déterminée pour le 40.8 pur est elle aussi en accord avec

l’hypothèse

formulée pour

expliquer

les résultats

expérimentaux :

les chaînes

longues

comblent par des

changements

conformationnels les lacunes créées dans la sous-couche

aliphatique

par la

présence

des molécules à chaînes courtes. Le volume des molécules étant évidemment

indépendant

de leur

conformation,

l’espace

supplémentaire

occupé

latéralement

par les chaînes pour combler les lacunes est

perdu

dans le sens

longitudinal.

ORGANISATION MOLÉCULAIRE LOCALE EN PHASE SMECTIQUE B. - En

phase SB,

les

longueurs

moléculaires moyennes

Lp

selon la normale aux

couches,

calculées avec le modèle

sont

respectivement

de

23 Â

et

22,1 À

pour le 40.8 pur et le

mélange

en concentration 50 %. Elles sont nettement inférieures aux

épaisseurs

de couches d mesurées par diffraction des

rayons X :

28,6 Â

pour le 40.8 pur et

25 Â

pour le

mélange

en concentration 50 %

[3].

Le fait que

Lp

soit inférieure à la

longueur

de la molécule en conformation toute-trans est

dû aux

changements

conformationnels

qui

provoquent

une diminution de la

longueur

et une

augmentation

de l’aire latérale moyenne

balayée

par les chaînes.

Ainsi,

l’espace

occupé

par

une molécule n’est pas un

simple cylindre

mais un volume de révolution constitué d’une

partie

(14)

aplaties

occupées

par les chaînes

(forme

moléculaire moyenne semblable au modèle du «

tumble-boy » proposé

par J. W.

Goodby [13]).

Les volumes

balayés

par les chaînes de

molécules voisines

pouvant

s’interpénétrer.

Dans les

phases

smectiques,

ce

comportement

individuel des molécules doit être

compatible

avec leur

organisation

collective. Dans ces

phases,

en raison de leur caractère

amphipatique,

les coeurs

aromatiques

et les chaînes

aliphatiques

forment des sous-couches bien

définies ;

avec dans le cas des

phases SB,

un

arrangement

en réseau

hexagonal

dans le

plan

des couches. Cette

organisation

n’est pas

figée,

les molécules sont animées d’un

mouvement translationnel relativement

important.

Dans le cas du 40.8 la valeur rms de ces

mouvements est de

4 A

en

phase SB

et

6 A

en

phase SA [14].

Dans une couche

élémentaire,

les

molécules,

telles que le

40.8,

qui possèdent

deux chaînes

de

longueurs

différentes

peuvent

avoir deux orientations : soit leurs chaînes courtes

(et

longues) disposées

toutes du même côté de la sous-couche

aromatique (arrangement

lamellaire de

type

« ferro » avec

couplage

interlamellaire de

type

« antiferro

»),

soit de

part

et

d’autre de cette sous-couche avec une

répartition équiprobable

des orientations des molécules

dans les sens « up » et « down ». Dans le

premier

cas la

phase smectique possède

une structure où

l’arrangement

bicouche se

reproduit

à l’infini tandis que dans le second

l’arrangement

est de

type

monocouche.

Cependant,

il

peut

exister un état intermédiaire où

l’arrangement

intra ou interlamellaire de

type

ferro

(ou antiferro)

est

partiel

et fait intervenir des fluctuations à des distances

plus

ou moins

grandes [15, 16].

Ainsi,

en

phase

SB,

si l’on considère les six voisines immédiates d’une

molécule,

certaines

peuvent

être

orientées dans le même sens

(disposition parallèle)

et autres dans des sens inverses

(disposition antiparallèle).

Les schémas de la

figure

7

représentent

deux formes limites des

arrangements

possibles

de deux molécules voisines orientées soit

parallèlement

soit

antiparallèlement.

Les molécules y

sont

représentées

sous la forme décrite

plus

haut. Dans le cas de la

disposition parallèle

un

décalage

moyen non nul de deux molécules voisines

permet

d’expliquer

la différence entre la

longueur

moléculaire moyenne

Lp

et

l’épaisseur

de couche d.

L’hypothèse

d’un tel

décalage

moyen a été

suggérée

à propos du 50.7 par A. J. Leadbetter et al.

qui

remarquent

que le

modèle d’une distribution

gaussienne

de la fonction de distribution des

positions

moléculaires

avec une valeur rms du

déplacement

de

1,35 À

n’est pas

unique

et

qu’un

saut entre deux sites

séparés

de 2 à

3 A

est

possible [17].

Pour le

40.8,

dont la valeur du

déplacement

rms est de

4 A [14],

un écart de 5 à

6 A

entre les deux sites est en accord avec cette

hypothèse.

Fig.

7. - Formes limites de

l’arrangement

de deux molécules voisines.

[Possible

limite arrangements of two

neighbouring

molecules.

5. Conclusion.

Bien que relativement

simple

le modèle mis en oeuvre rend convenablement

compte

de

(15)

conformationnel des molécules de 40.8. Le fait de modéliser l’environnement par un

potentiel

moins

contraignant

que celui de

Lennard-Jonnes,

permet

de mieux rendre

compte

de la fluidité du milieu cristal

liquide

et de

respecter

les distances intermoléculaires. De

plus,

en modifiant la forme du

potentiel

d’interaction il est

possible d’adapter

le modèle au cas des

mélanges

en

phase SB.

Les résultats obtenus en

phase

N en utilisant un seul

paramètre

d’ordre pour toutes les

conformations

(modèle

« SF

»)

ou un

paramètre

d’ordre différent pour

chaque

conformation

(modèle

« IF

»)

sont tout à fait semblables. Ils

n’apportent

donc pas d’éléments déterminant

en faveur d’une ou l’autre de ces

hypothèses.

Il est donc

acceptable

d’utiliser dans une

analyse

qualitative

des résultats de mesures faites par R.M.D. une relation du

type

(3)

comme nous

l’avons fait antérieurement

[1].

Les valeurs du coefficient de dureté de

potentiel

déterminées pour la

phase

N et la

phase

SB

rendent bien

compte

de la différence

d’organisation

de ces deux

phases :

environnement

moléculaire

homogène

est relativement

contraignant

en

phase

N,

fluidité de l’environnement

des chaînes en

phase SB.

Remerciements.

Nous remercions Messieurs B. Deloche et J. Charvolin pour l’échantillon de 40.8 deutéré

qu’ils

ont aimablement mis à notre

disposition

et pour les nombreuses et fructueuses

suggestions qu’ils

nous ont

apportées.

Annexe.

Valeurs des différentes

grandeurs

utilisées pour les calculs

numériques.

-

Energie

conformationnelle

Ei.t :

:

Etg + =

0,65

kT,

Eg - g + =

3,6

kT

[12].

-

Caractéristiques géométriques

des molécules : *

Coeurs,

Longueur

des liaisons :

Angles :

Angle

entre le

plan

du

groupement

azométhine et le

plan

benzilidène :

0° ;

et le

plan

aniline :

29 ° ; [18].

*

Chaînes,

(16)

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Références

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