HAL Id: jpa-00243266
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Submitted on 1 Jan 1969
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Un sélecteur magnétique pour l’enregistrement de
spectres d’électrons à l’aide d’un détecteur au silicium
P. Paris, J. Tréherne
To cite this version:
291.
UN
SÉLECTEUR
MAGNÉTIQUE
POUR L’ENREGISTREMENT DE SPECTRES
D’ÉLECTRONS
A L’AIDE D’UN
DÉTECTEUR
AU SILICIUMP. PARIS et
J.
TRÉHERNE,
*Centre de Spectrométrie Nucléaire et de Spectrométrie de Masse, 91-Orsay, **Institut de Physique Nucléaire, 91-Orsay.
Résumé. -- L’association d’un
champ
magnétique
uniforme et d’un détecteur à semi-conducteurs permetd’enregistrer
les spectres d’électronsnégatifs (positifs)
en éliminant les rayonnements 03B3, 03B1 et les électronspositifs (négatifs)
éventuels ; ceci dans une banded’énergie
dépendant
duchamp
et de lagéométrie.
Abstract. - Forcounting
electronsby eliminating
y rays, X rays, 03B1particles
andelectrons of
opposite sign,
we use silicon detectors in a uniformmagnetic
field. The energy range has upper and lower boundaries.REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 4, JUIN 1969,
L’utilisation normale de détecteurs à
semiconduc-teurs pour
l’enregistrement
de spectres d’électrons estcompliquée
par lasuperposition
éventuelle à ceux-ci des spectresCompton correspondant
aux rayonne-ments y, des rayons X et des spectrescontinus ~+
souvent intenses dans les décroissances
d’isotopes
défi-cients en neutrons. Elle est
pratiquement impossible
si la source radioactive est émetteur oc. D’où l’intérêt
d’un
dispositif
permettant
de n’admettre sur le détec-teur que des électrons d’unsigne
déterminé.Des
particules chargées,
émises par unpoint
radio-actif dans un
champ magnétique
uniforme,
décriventdans le vide des
trajectoires
hélicoïdalesqui
intersectent àchaque
tour laligne
de forcerectiligne
duchamp
sur
laquelle
est située la source. Le pas de l’hélicedépend
de la direction initiale destrajectoires.
La
figure
1représente
lesprojections
sur troisplans
FIG.1. -
Trajectoire
desparticules
d’uneénergie
donnée.perpendiculaires
destrajectoires
departicules
mono-cinétiques
émises sous une incidencecorrespondant
àun pas moyen
(distance source-détecteur)
A. Les facesutiles de ceux-ci sont dans un même
plan,
maisorien-tées en sens
opposé
sur une même « verticale ».Soient B et
BP~e
l’inductionmagnétique
etl’impulsion
des électrons
monocinétiques
considérés. Les hélicesparcourues s’enroulent sur des
cylindres
de diamètre dtel
que B dle
=BP
cos oc, avec les notations de lafigure.
Lalongueur
L destrajectoires
est :Si D est la hauteur du détecteur à la verticale du
point
source,
l’angle
d’ouverture vertical estJ9/L.
L’angle
horizontal (0, non défini
géométriquement,
estprati-quement
compris
entre-ic/2
et3~~4.
L’ouverture rela-tiveD/47C
=Dc~j4~cL
est du même ordre degrandeur
que celle
correspondant
à unemploi
normal dudétecteur.
Sur ce
principe, après
unepremière
réalisation[1],
un instrument a été construit avec les
caractéristiques
suivantes : le
champ magnétique
peut varier de 0à ± 1 800 oersteds dans un volume utile de 15 X 20
X 9 cm3. Le vide est entretenu dans ce volume par une
charge
de charbon actif refroidie à l’azoteliquide,
de même que le support du détecteur etl’étage
d’entréed’un
préamplificateur
refroidi. La source est introduite par l’intermédiaire d’un sas, vidé par une pompeturbomoléculaire,
à l’aide d’undispositif
de translationpar crémaillère traversant une vanne à ultra-vide à
passage direct. Les rayonnements y sont
interceptés
par un bloc d’or de 35 mm
d’épaisseur,
entre source etdétecteur. La valeur maximale de d est définie par
une série de
diaphragmes
en aluminium. Enfait,
l’ensemble est conçu avec desprécautions
suffisante292
FIG. 2. -
Spectres
de conversion dudépôt
actif du thoron avec deuxchamps
différents.~i
pour
pouvoir
conserver un détecteur augermanium :
emploi systématique
d’acierinox,
dejoints
viton etabsence totale de
graisse
à vide et de vapeurs d’huile. Il est enfinpossible
deplacer,
à 4 cm de la source et en face d’une fenêtre enbéryllium,
un détecteur yextérieur,
permettant ainsi des coïncidencesy-électrons.
Les résultats sont conformes auxprévisions.
Ladis-crimination entre rayonnements, en
particulier
élec-trons des deuxsignes,
est bonne etl’emploi judicieux
des seuils très
simple.
Un détecteur augermanium
aété effectivement
expérimenté,
les électronsl’attaquant
par sa zone
intrinsèque,
mais la résolution obtenue(10
keV à 624keV)
était très inférieure à celle desjonctions
ausilicium,
par suite sans doute d’unemauvaise collection des
charges
en surface. Noussommes donc revenus au
silicium,
d’utilisationplus
simple
du reste.La
figure
2représente
deux spectres obtenus avecdes
champs
différents,
montrant ainsi la variation des seuils. Sous le seuil inférieur subsiste la rétrodiffusiondes électrons sélectionnés dans la bande.
Inversement,
éliminer par le seuilsupérieur
une raie intensesupprime
son spectre de rétrodiffusion. Le seuil inférieur permet, en éliminant les conversions de basses
énergies,
defaciliter
l’enregistrement
des raies de hautesénergies
en utilisant des sources intenses.
Nous nous devons de remercier M. Buhler et son
équipe qui
ont réalisé la chambre à vide et sondispo-sitif
cryogénique.
BIBLIOGRAPHIE
[1] PARIS (P.), Thèse, 1966,