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Submitted on 1 Jan 1908
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sur la question des électrons positifs - (Remarques au sujet d’un récent mémoire de M. A. Dufour)
Jean Becquerel
To cite this version:
Jean Becquerel. Sur les modifications des spectres d’émission et d’absorption sous l’influence d’un champ magnétique et sur la question des électrons positifs - (Remarques au sujet d’un récent mémoire de M. A. Dufour). Radium (Paris), 1908, 5 (12), pp.356-361. �10.1051/radium:01908005012035600�.
�jpa-00242318�
Sur les modifications des spectres d’émission
et d’absorption sous l’influence d’un champ magnétique et sur la question des électrons positifs
(Remarques au sujet d’un récent mémoire de M. A. Dufour)
Par Jean BECQUEREL [Laboratoire de physique du Muséum.]
1
On sait que, jusqu’en 1906, l’action d’un champ magnétique sur les sources d’émission ou d’absorp-
tion de la lumière avait été observée seulement dans les corps à l’état gazeux. Dans toutes les manifcs’a- tions du phénomène de Zeeman on avait rcconnu que, si la lumière se propage dans la direction des lignes
de force, un champ magnétique augmente la fré- quence des vibrations circulaires de même sens que le courant magnétisant, et diminue la fréquence des
vibrations de sens opposé. D’après le sens, toujours
le même, de ce phénomène, et d’après l’ordre de
grandeur des changements de fréquence, les partisans
des (héories électroniques n’ont pas hésité à conclure que les raies d’émission et d’absorption des gaz et des vapeurs sont dues à des électrons négatifs.
J’ai alors observés 1 que les bandes d’absorption
d’un rninélYtf, le iénotime, sont varial)les dans un
champ magnétique. L’effet est de même nature que le phénomène de Zeeman, mais il s’en distingue par deux différences fondamentales
1° Les changements de période sont, pour de nom-
hreuses bandes, notahlclnent plus grands que ceux
qui avaient été observés avec les gaz.
20 Les bandes correspondant à l’absorption de
vibrations circulaires d’un sens déterminé sont dépla-
cées les unes d’un côté du spectre, les autres du côté opposé sous l’influence d’un même champ iiiagtié- tique.
Il existe donc un phénomène de sens contraire au phénomène que lI. Zeeman avait découvert dans les
spectres des vapeurs.
Dès la première observation de cet effet, j’ai émis
deux hypothèses 2 : la première suppose la formation de chantps internes de sens opposé au sens du chanlp
extérieur; la seconde admet l’existence d’électrons
positits.
1. JEAN BECQUEREL. C. R. 142, p. 775, 26 mars 1906; p. 874, 9 avril 1906.
2. JEAN BECQUEREL, C. IL, 242, p. 876, lignes 8 et suiv.
J’ai étendu les premières observations à d’autres minéraux, à de nombreux corps cristallisés ou dis-
sous, observant le phénomène toutes les fois que la
largeur des bandes d’absorption ne masque pas les
changements de période produils par le champ magné- tique.
J’ai montré comment l’emploi de très basses tem- pératures permet d’obtenir avec les cristaux ou avec
les solutions solidifiées, des bandes considérablement
plus nettes et plus fines qu’a la température ordinaire,
et facilite l’étude de ces questions, tout cn variant les conditions des expériences 1.
MM. du Bois et Elias ont poursuivi des recherches dans la voie que j’ai indiquée, en faisant usage des basses températures, et ont encore davantage géné-
ralisé ces phénomènes qu’ils ont observés avec le
rubis et avec divers sels de chrome 2.
Les expériences que j’ai réalisées en abaissant la tcmpérature des corps ahsorbants à
-190", puis les
recherches 3 que M. Kamerlingh Onncs et moi avons entreprises au laboratoire cryogène de l’Université de
Lcide, où avec l’hydeogène liquide nous avons observé les spectres jusqu’à 1 4 degrés absolus, ont montré
que les changeinents de fréquence des électrons absorbant la lumière sont indépendants de la tent- péralure, qu’il s’agisse de l’effet de même sens que le phénomène de Zeeman ou de l’effet de sens opposé.
J’ai établi que d’autres phénomènes magnéto- optiques déjà connus (polarisation rotatoire magné- tique) ou observés pour la prelnière fois dans les
corps solides (biréfringence magnétique) se rattachent
aux modifications subies par les bandes d’absorption et que les diverses particularités de ces phénomènes sont
des conséquences des l’aits nouveaux que j’ai observés.
1. JEAN BECQUEREL, Le Rccrlitcu, 4, p. 49, p. 107, p. 528, p. 383, 1907; 5, p. 5, p. 227, 1908.
,
2 Du Bois et Eu -Bs Versl. Kon. Akad. W et. Amsterdam, 16, p. 655, 749, 878, 1908. An na/en der Physili, 27. p. 233, 15 octobre 1908.
3. JE %N BECQUEREL et II. KAMERLINGH ONNES, Versl. Koji. A/iad.
Wet. Amst. 16, * p. 678, 1908. Le RadÙl1n, 5, p. 227, 1908.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01908005012035600
pins en plus affirmée à adopter 1 hypothèse des élec-
trons positifs. M. Kamerlingh Onnes et 1110i avons considéré, non pas comme une preuve, mais comme
un fort argument en faveur de l’existence des élec- irons positifs l’invariabilité des changements de la fréquence à toute température. Si, en effet, lcs plcé-
nomènes magnéto-optiques actuellement connus ne
peuvent suffire à trancher la question. il n’en est pas moins vrai que les autres hypothèses soulèvent des difficultés considérables qui jusqu’à aujourd’hui n’ont
été surrnontécs par personne, et qui ont plutôt été
éludées par quelques physiciens.
Par exemple, si l’on admettait la formation de
champs intra-moléculaires sous l’influence du champ extérieur, il faudrait tout au moins comprendre com-
ment dans certaines régions ces champs sont de même
sens quc le champ extérieur, alors que dans d’autres
régions de la même molécule ils sont de sens opposé,
les champs d’un sens comme de l’autre pouvant atteindre des intensités près de dix fois supérieures a
l’intensité du champ extérieur (bandes 642,3; 643,4, 522,1 du xénotime) ; il faudrait surtout imaginer un
mécanismc montrant que ces champs sont indépen-
dants de la température quel que soit leur sens, aussi bien quand l’effet se produit dans le sens du diama- gnétisme, que lorsqu’il a lieu dans le sens du magné- tisle; il faudrait enfin montrer que ces champs, bien
que très variables d’une région à l’autre, sont néan-
moins assez uniformes pour justifier la netteté des com- posantes des bandes d’absorption.
D’un autre côté, les expériences que j’ai entreprises
dans une voie différente en étudiant les décharges
dans les gaz raréfiés 1, ont donné les résultats expéri-
mentaux slivants :
Si l’on superpose un faisceau de rayons canaux et
un faisceau de rayons cathodiques, on peut obtenir un
troisième faisceall parfaitement distinct des deux pre- miers. Ces nouveaux rayons sont attirés par une cathode secondaire; le sens de leur propagation ayant été déterminé d une façon certaine, on peut aff rmer qu’ils sont déviés par l’approche d’un aimant, norma-
lement aux lignes de force, en sens contraire des
rayons cathodiques qui se propagent dans le mêlne
sens. Les phénomènes observés sont identiques à ceux
que l’on peul prévoir pour un illux de cor’puscllles chargés positivement possédant une charge spécifique
e
du même ordre de grandeur que celle des électrons
m
négatifs.
J’ai chcrcllé à rendre compte de ces faits au moyen des rayonnements actucllelnent connus; j’ai pensé à cinq interprétatious différentes, mais j’ai montré
1. JE.%N BECQUEREL, C. R., 146, p. 1308-1908 ; 147, p. 121-1D08.
Le RadÍ1nn. 5 p. 195 et p. 529, 1908.
attribuer le nouveau faisceau n des électrons positifs.
II
Au commencement de cette année, M. A. Dufour a observe dans les spectres d’éluission de divers chlo-
rures et fluorures 1, ainsi que dans le second spectre
de l’hydrogène 2, des phénomènes semblables a ceux
que j’avais étudiés dans les spectres d’absorption des
cristaux et des solutions. Les expériences de M. Du-
four présentent un très grand intérêt; elles étendent
a l’émission par les gaz les phénomènes observes jus- qu’alors pour l’absorption par les solides; elles démon- trcnt que, contrairement à cc que l’on supposait, dans
les gaz certains spectres de bandes sont sensibles an
champ magnétique, enlin elles révèlent dans des con-
dilions particulièrement sin1ples (hydrogène), l’exis-
tence d’un effet magnéto-optique de sens opposé au
sens que faisaient prévoir les électrons négatifs.
Les recherches de M. Dufour vicnneni d’être expo- sées dans un important mémoire 3. L’auteur ayant a
plusieurs reprises cité mes expériences et discuté quelques-unes des idées que j’avais exprimées, il me paraît tout à fait nécessaire d’attirer de nouveau l’at-,
tention sur quelques-unes des questions soulevés par cet ensemhle de travaux.
1° M. Dufour a appelé phénomène nu) niaI le phé-
nomène de Zeeman se produisant dans le sens prévu
puur les électrons négatifs et phenomène anormal
l’effet de sens opposé. Cette dénomination présente,
U mon avis, un grave inconvénient; elle laisse croire que ce dernier effet est exceptionnel et en dehors des règles; or rien n’est moins exact quand il s’agit des
cristaux et dcs solutions où les deux effets de sens
contraires sont aussi fréquents l’un que l’autre et se rencontrent toujours simultanément dans le spectre d’un même corps. La seule dill’érence clui existe entre
les deux effets est lc sens du déplacement des bandes
pour les vibrations circulaires. J’ajouterai que lors-
qu’un phénomène nouveau se produit dans un sens
que les idées et les théories actuelles ne permettent
ni de prévoir ni d’expliquer, ce n’est pas une raison suffisante pour le considérer comme « anormal ».
2° Dans l’historique qui précède le mémoire de
M. 1)ufour, mes expériences sont ainsi résumées 4 :
cc Les spectres d’absorption des sels de métaux rares
à l’état cristallisé ou dissous contiennent des bandes
qui, ainsi que M. J. Becquerel l’a trouvé, présentent
un phénomène de Zeeman anormal suivant ces lignes
de force; M. J. Becquerel a signalé, comme on sait, parn1i ces bandes, quelques-unes donnant un phéno-
1. A. DuFouR, C. Tl., 146, p. 118. 20 janvier M08; p. 529.
5 février, p. 810,d5 avril 1008.
2. A. DUFOUR, C. li., 146, p. 651, 23 mars 1908.
5. A. DCForR, Le Radium. 5, p. t),91, od(Bhre 1908.
4. A. DCFOUR. Le Radium, 5, p. 291, 2,- col.. lignes J et suiv.
nlène de Îeeman beaucoup plus grand que celui au-
quel les raics d’émission nous avaient habitues. »
Ce ne sont pas seulement, comme le dit M. Dufour,
les bandes donnant un effet de sens contraire a l’effet
jus;lu’alors observé qui présentent ce gros phénomène.
Il me suffira de citcr les bandes 642,5 et 643,4 du xé-
notime qui dans un champ de 10 000 gauss donnent entre leurs composantes des écarts de 0uu, 35 et 0uu,51 l’effet ayant lieu dans le scns prévu pour les entrons négatifs 1.
5° Une observation très importante faite par M. Dufour est la suivante’ : (( les composantes qui présentent le phénomène de Zeeman longitudinal nor-
mal donnent des doublets magnétiques dont lcs pola-
risations circulaires sont complètes, et qu’on peut par
conséquent complètement séparer a l’aide d’tiii analy-
seur bicirculaire; au contraire, celles qui donnent le
phénomène longitudnal anormal forment des dou- blets à polarisations circulaires incomplètes )).
Les exemples de polarisation circulaire incomplète
sont fréquents dans les spectres des cristaux et j’avais
d’ailleurs signalé cet effet 5, mais il est nécessaire de faire remarquer ici que la règle énoncée par Il. Du- four pour les spectres cannelés des vapeurs ne peut
être étendue aux bandes ou raies des cristaux; la po- larisation circulaire complète ainsi que la polari-
sation incomplète s’observent sur des bandes de l’une
et de l’autre espèce. Par exemplc, dans lc xénotime
les bandes 642,5 et 645,4 (électrons négatifs)
donnent une polarisation incomplète, la bande 650,5 (phénomène inverse) présente une polarisation com- plète.
Comme M. Dufour, j’estime que ces observations
ont un grand intérêt, car la polarisation incomplète
est un fait inattendu dont la théorie devra rendre compte. Il serait bien intéressant de savoir si la règle
énoncée par M. Dufour pour les bccndes des corps con1.
posés est applicable aux raie3 du second spectre de 1 hydrogène. Sur les belles photographies publiées par M. 1)ufcur, la raic x (phot. 15) 4, qui est assez intense,
ne parait pas (du moins sur la figure) donner une po- larisation circulaire incomplète.
En tout cas, que le fait soit vrai ou non pour l’hy- drogène, il est bien établi que la polarisation circulaire incomplète ne caractérise jamais, pour les cristaux ou les solutions, le phénomène de sens inverse à celui que font prévoir les électrons négatifs.
4° Une question fondamentale, que j’aborde main-
tenant, est la suivante :
1. JEAN BECQUEREL, Le RadÙl1n, 4, p. 5J, 1907, voir le tableau.
2. A. DupouR, Le Radium. 5, p. 305,2e col., lignes 50 etsuiv.
5. JEAN BECQUEREL. C. R., 145p. 413, 19 aoùt 1907 Le Radium, 5, p 9, 2e col., lignes 55 et suiv.
JEAN BECQUEREL, et H. KAMERLINGH ONNES, Kon. Akad. Ams.
16, p. 685 § 9; Le RadÚun, 5, p. 235, § 9.
4. A, DuFOun, Le Radiuîît, 5, p. 304-1908.
1BL Dufour conclut 1 : (( En résume, si l’on s’en tient
aux résultats obtenus jusqu’ici, il semble bien que le
phénomène de Zeeman longitudinal anormal ne se pré-
sente, soit pour les spectrcs quc j’ai étudiés, soit pour les spectres d’absorption des terres rares, que dans les specli es de molécules ».
1B1. Dufour ajoute en notc : cc Les résultats obtenus par M. J. Bccquercl pour le spectre de l’yttrium ne
sont pas nécessairement en contradiction avec ce qui
est dit ici ; il n’est pas encore établi que le spectre qu’il décrit est dû à l’atome de ce métal ».
Cette dernière plirase, et surtout les mots « néces- silirelllent) )) et (( encore )) laissent croire que, dans
mon idée, l’effet que j’ai observé avec le spectre d’é-
tincelle de l’yttrium serait dû à l’atome de ce métal.
Or, j’étais tellement loin de cette pensée que voici la conclusion de la Note où j’ai décrit l’expérience en question, et dans laquelle j’émets l’hypothèse des
électrons positifs :
« Il est possible que les électrons positifs, qui n’ont
pu être séparés des atomes ni dans les décharges électriques, ni dans les phénomènes de radioactivité,
et qui paraissent par suite fortement liés aux atomes,
puissent néanmoins acquérir un degré de liberté suf-
fisant pour se manifester dans les phénomènes optiqucs, grâce aux actions qui s’exercent entre les atomes groupés dans une même molécule 2 »
Je souligne ici à dessein ces derniers mots. Je tiens
même, puisque l’occasion s’en présente, à indiquer
par quelle suite d’idées j’ai été amené à considérer ces
phénomènes comme dus à la molécule. M. Dufour,
dans une note antérieurement publiée, avait exprimé l’opinion que le phénomène de sens contraire au phé-
nomène de Zeeman était caractéristique des spectres
cle coniposés J. Peu de temps après M. R. W. Wood,
avait observé un phénomène de même nature dans le spectre d’absorption de la vapeur de sodium 4, et
1B1. Dufour avait retrouvé les mémes effets dans le second spectre de l’hydrogène o. Le second spectre de
l’hydrogène est-il du à un composé? on l’a cru long- temps, mais M. Dufour lui-mème avait montré que
ce spectre était vraisemblablement dû à la molé- cule de l’hydrogène. S’il cn était ainsi, il devenait
évident que l’idée preu1Îère de M. Dufour, tout en con-
servant une part de vérité, dcvait ètre modi6ée.
C’est pourquoi j’ai entrepris de rechercher si 1 effet
ne se produirait pas a une température où l’on consi- dère les composés comme dissociés. Il y avait d’ail- leurs, à d’autres points de vue que j’ai indiqués, un
intérèt à observer jusqu’aux plus hautes températures
les phénomènes que j’avais étudiés depuis la iempé-
’1. A. DUFOUR, Le liadium., 5, p. 306, lignes 50 et suiv. et
note.
2. JEAN BECQUEIiFI,, C. li.. 146, p. 685, lignes 28 et suiv.
5. A. DCFOUH, C. Il., 146, p. 231, lignes 1 et suiv.
4. R. W. WOOD, Phil. Mag., 15, p. 2?0, février 1908.
5. A. DUFOUR, C. li., 146, p. 634, 25 mars 1908.
l’expérience en question, ct .rai pensé, en interprétant
les phénomènes par l’hypothèse des électrons positifs,
que ces électrons ne peuvent peut-être pas se mani- fester dans les spectres d’atomes (phénomène de Zee-
man primitivement observé), mais que si plusieurs
atomes sont groupés pour former une molécule, les électrons positifs peuvent acquérir un degré de liberté
suffisant ponr donner lieu aux nouveaux phénomènes.
Ce n’est la, bien entendu, qu’une purc hypothèse,
et si je la rappelle ici c’est uniquement pour montrer que je suis d’autant plus éloigné de combattre l’idée .d’un effet du a la molécule que c’est moi-même qui
ai exprimé cette opinion, dans les termes textuelle-
ment cités plus haut.
h° M. Dufour rappelle quc j’ai préconisé, pour
expliquer le phénomène de sens inverse au phénomène
de Zeeman , l’hypothèse de l’existence d’électrons
positifs. (( Cette hypothèse, dit M. Dufour t, aura évi- demment plus de poids s’il existe dans les tubes à vide des électrons positifs analogues aux électrons négatifs, comme vient de l’annoncer M. J. Becquerel;
si cette découverte est établie d’une manière irréfutable,
il y aura peut-être lieu de tenir compte des électrons
positifs dans les théories. »
Il me paraît en cffet probable que si les électrons
positifs existent, il faut peut-être songer à leur attri- buer un rôle dans quelques phénomènes ; la ques-
tion est donc bien de savoir s’ils exist! nt. M. Dufour
ajoute en note : (( Il faudrait pour cela déterminer d’une manière directe et certaine le signe de la charge de
ces électrons et en outre mesurer au moins approxi-
mativement leur e m. Pour la détermination du signe
.