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Sur le détecteur d'ondes à effet magnétique

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00240759

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240759

Submitted on 1 Jan 1903

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Sur le détecteur d’ondes à effet magnétique

C. Tissot

To cite this version:

C. Tissot. Sur le détecteur d’ondes à effet magnétique. J. Phys. Theor. Appl., 1903, 2 (1), pp.342-348.

�10.1051/jphystap:019030020034201�. �jpa-00240759�

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« des apparences identiques à celles qui donnent la réfraction et la réflexion totale de la lumière pourraient avoir été produites par des rayons lumineux ayant traversé l’aluminium (1). »

SUR LE DÉTECTEUR D’ONDES A EFFET MAGNÉTIQUE ;

Par M. C. TISSOT (2).

Dans de récentes expériences de télégraphie sans fil à grande dis-

tance, exécutées sur le cuirassé italien Carlo Alberto, M. Mar-

coni s’est servi avec succès d’un nouveau détecteur d’ondes qu’il a imaginé, et qui est basé sur un principe tout différent de celui sur

lequel reposent les cohéreurs.

Le phénomène utilisé se rapproche beaucoup de ceux qui ont été signalés autrefois par lord Rayleigh, et étudiés plus récemment par Rutherford et par miss Brooks, et ont trait à la désaimantation qui se produit dans les noyaux d’aciers dimantés à saturation sous l’action de courants de haute fréquence ou d’ondes électriques.

Rutherford avait même imaginé un dispositif capable de servir de détecteur pour déceler les ondes à distance.

L’appareil se composait en principe d’une aiguille d’acier, préala-

blement aimantée à saturation, et placée dans une bobine soumise à l’action des ondes. Les changements de l’état magnétique du noyau étaient traduits par un magnétomètre.

Sur les conseils de M. Brillouin, nous avions reproduit un dispo-

sitif analogue qui permettait de déceler l’effet des ondes électriques

à une distance de 4 kilomètres. L’objet de nos recherches n’était pas d’ailleurs de réaliser un appareil détecteur susceptible d’être subs- titué au cohéreur dans les applications à la télégraphie sans fil. Nous

nous proposions de poursuivre l’étude du phénomène qui se passe dans l’antenne réceptrice. A cet effet, nous voulions substituer au

cohéreur des détecteurs moins sensibles, mais susceptibles de fournir

des indications capables d’être interprétées sans confusion.

En même temps que de l’appareil de Rutherford, nous nous ser-

(1) Comptes Rendus, t. XXXII, p. ’i39 ; 25 mars ri901.

jC) Communication faite à la Société française de Physique. Séance du

20 février ~l90~.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019030020034201

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vions, à cette même distance de 4 kilomètres du poste d’émission,

d’un détecteur propre à enregistrer l’effet thermique.

Cet appareil était un bolomètre, analogue à l’appareil bien connu

de Rubens, constitué par des fils de platine de 20 ~ de diamètre in- tercalés dans les branches d’un pont. La sensibilité de ce bolomètre était suffisante non seulement pour déceler l’effet des ondes à la distance choisie pour l’exécution des expériences, mais même pour

pouvoir effectuer la mesure de l’énergie reçue par l’antenne.

La comparaison des observations fournies par les deux appareils

-

magnétique et thermique -- pouvait nous permettre d’étudier la marche du phénomène dans différentes conditions de transmission.

Nous reviendrons ultérieurement sur la description et l’interpréta -

tion de ces expériences (1).

Ce qui nous conduit à en parler, c’est que le nouveau détecteur de M. Marconi présente une certaine analogie avec le dispositif de

Rutherford que nous avons utilisé.

Ce dispositif de Rutherford ne saurait se prêter à aucune applica-

tion pratique, tant à cause de la délicatesse du magnétomètre qu’il exige (nous nous servions d’un équipage de galvanomètre Thomso n

à long fil) qu’en raison de la nécessité où l’on se trouve de ramene r

l’aimantation à saturation à chaque expérience. D’ailleurs sa sensibi-

lité paraît médiocre.

,

M. Marconi a imaginé d’abord de substituer au magnétomètre un téléphone pour déceler les variations de l’état magnétique du noyau.

Le noyau porte alors deux enroulements : un enroulement primaire

intercalé sur le trajet de l’onde, et un enroulement secondaire relié

au téléphone. Mais M. Marconi a reconnu que, si le noyau se trouve

placé dans un champ magnétique variable, il se produit un change-

ment brusque dans la valeur de l’induction au moment où le primaire reçoit une onde électrique. Le phénomène est donc notablement différent de l’effet étudié par Rutherford : il paraît surtout beaucoup plus sensible.

Selon M. Marconi, il serait dû à une diminution brusque de retard

dans le au moment où se produit l’action de l’onde.

L’induction du noyau suit les variations du champ avec un certain retard ; ce retard se trouvant instantanément réduit ou annulé, l’in-

duction subit au moment du passage de l’onde une variation brusque

(1) Expériences effectuées en septembre-octobre 1902.

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qui donne naissance à un courant induit dans la bobine reliée au

téléphone.

Les expériences que nous avons entreprises en essayant de réaliser de différentes manières un dispositif analogue nous portent à croire

que ce n’est pas le « traînage magnétique » ou « retard dans le

temps » qui intervient dans le phénomène, mais bien l’hystérésis proprement dite, c’est-à-dire le retard sur la courbe d’aimantation.

Le phénomène paraît en effet sensiblement indépendant de la

vitesse de variation du champ (1) et se produit incompa1-ableilient

mieux sur l’acier qu’avec le fer doux.

Les divers échantillons d’acier présentent à cet égard de notables différences et le degré de trempe a une influence marquée sur la

marche du phénomène. En principe, les noyaux qui paraissent

donner les meilleurs résultats sont ceux dont le cycle d’aimantation embrasse une grande surface.

Le fer doux, qui se montre très mauvais lorsqu’il est employé sous

forme de tige, de fils ou de lames, donne au contraire d’excellents résultats lorsqu’il est employé sous forme de limaille fine et propre, tassée dans un tube : on peut remarquer que cette observation vient à l’appui de l’interprétation que nous avons donnée.

En général, lorsque l’on donne naissance au champ variable par la rotation d’un aimant (ou d’un électro), on observe que le phéno-

mène est notablement plus intense lorsque les pôles de l’aimant des extrémités du noyau que lorsqu’ils s’en éloignent.

Il semble donc que le phénomène se produise mieux quand le champ va en croissant que lorsqu’il va en décroissant. Sous cette

forme, l’observation est incomplète.

Si le noyau fixe est en mn et que l’on fasse tourner l’aimant dans le sens de la flèche, l’expérience montre-en réalité que l’effet est plus

intense dans les deux secteurs bod’, b’od, selon le sens de la rotation.

Ces secteurs, qui sont disposés comme l’indique le schéma (~~. ~ ),

sont en ge’néral dissymétriques par rapport à l’axe de champ nul cc!,

et les extrémités b, b~sont plus voisines de a et a’ que les extrémités d, d’.

Or, si l’on se reporte à la courbe d’aimantation, on voit que ces secteurs correspondent respectivement aux branches de

la courbe.

(1) Pourvu toutefois qu’elle ne soit pas trop grande.

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C’est ce que nous avons vérifié en faisant le tracé de la courbe d’aimantation par la méthode balistique.

FIG, i.

Ainsi, bien que le champ aille en croissant en valeur absolue de

c en b’ et de c’ en b, ces portions de branches appartiennent en réa-

lité à la phase décroissante de l’aimantation.

La disposition des secteurs affecte la même forme générale avec

les différents échantillons de métaux magnétiques. Mais la dissy-

métrie est plus ou moins accentuée et, pour certains noyaux, l’axe ce’ devient sensiblement bissecteur de l’angle des secteurs.

En tous cas, il est certain qu’une seule partie de la phase est utile, et qu’il y a intérêt, en pratique, à réduire la valeur de celle qui

est inutilisée.

Nous avons réalisé le dispositif sous les formes suivantes :

Dans l’appareil (fla. 2), le noyau est fixe et se trouve placé dans

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une bobine longue et étroite constituée par un enroulement d’une seule couche de fil de 10 millimètres environ soigneusement isolée et

revêtue d’une couche épaisse de gomme laque.

FIG. 2.

Les extrémités de cet enroulement sont reliées à l’antenne et à la terre. Une bobine centrale plate comprenant 4 à 500 tours du même

fil est reliée au téléphone.

Le noyau est constitué par un faisceau de fils d’acier ou par une série de lames minces.

L’aimant mobile a la forme d’un C et embrasse le noyau. Il est

porté par un axe vertical que l’on peut entraîner à l’aide d’une pou- lie de renvoi.

L’aimant peut être avantageusement remplacé par un électro qui permet d’obtenir une induction plus forte, ce qui rend l’euét plus

intense.

L’axe de rotation porte alors deux bagues isolées sur lesquelles

viennent frotter deux lames-ressorts, qui amènent le courant d’exci-

tation.

On voit que ce dispositif utilise le phénomène en hystérés’is alieî--

-

(7)

347 Dans l’appareil de la fig. 2, c’est I*hystéi-ésis tournante qui se

trouve mise en jeu (~) .

L’aspect du dispositif rappelle celui d’un anneau Gramme. Une

bague d’acier ou un anneau de fils d’acier est mobile entre les pôles

d’un électro fixe et porte les deux enroulements superposés. Le pri- maire, formé d’une seule couche de fil fin, est relié par deux bagues

isolées portées par l’axe, et deux balais à l’antenne et à la terre ; le secondaire est une petite bobine qui est reliée de la même façon au téléphone.

Les bagues portées par l’axe sont disposées de part et d’autre de l’anneau (2).

Avec l’un ou l’autre de ces appareils, des vitesses de variations de 1 à 5 tours par seconde conviennent très bien ; mais on peut passer de la vitesse de 1 tour en 10 secondes à 10 tours par seconde sans modifier le phénomène.

La sensibilité de ces appareils, employés comme détecteurs

d’ondes électriques, paraît comparable à celle des cohéreurs

(flg. 3).

FIG. 3. Fic.4.

Nous nous sommes proposé de rechercher quel est l’effet qui

intervient dans le phénomène.

(1; Ce dispositif permet de la manière la plus simple, par l’emploi de deux ou plusieurs bobines, d’utiliser constamment la phase utile.

(~) Nous ne les avons encore essayés qu’à des distances modérées (25 à 30 milles).

Ils ont permis de recevoir très nettement les signaux, en ne faisant usage que

d’une énergie réduite à la transmission.

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L’appareil a été disposé de manière à recevoir des décharges de

différentes formes, bien déterminées.

Un commutateur tournant K 4) produit successivement la

charge d’un condensateur C par la pile (ou le compensateur P) et la décharge de ce condensateur dans l’appareil A.

Le circuit de décharge comprend, outre le condensateur C, de capacité variable, une self S et une résistance non inductive R.

On peut ainsi, en agissant sur les éléments : C, capacité du con- densateur ; L, self de la bobine S; R, résistance non inductive, réali-

ser à volonté la forme de décharge que l’on désire, et disposer de

ces éléments de manière à ce que l’appareil reçoive toujours la même énergie.

On peut aussi opérer avec des périodes différentes.

Le cadre de cette note ne nous permet pas de nous étendre sur le détail de ces expériences sur lesquelles nous reviendrons.

D’une manière générale, il semble que la valeur de la période

n’intervienne pas directement dans le phénomène. A égalité d’éner- gie reçue, les ondes très amorties sont celles qui paraissent donner

le maximum d’effet.

Cet effet serait donc comparable à un choc, et dépendrait seule-

ment de l’amplitnde de la première oscillation.

A ce point de vue, l’appareil parait se comporter comme le dispo-

sitif de Rutherford.

TENSION SUPERFICIELLE DES MÉLANGES D’ALCOOL ÉTHYLIQUE ET D’EAU;

Par M. M. DESCUDÉ.

Mes expériences ont porté sur des mélanges marquant 10-, 20~, 30°, ~0% 50-, 60°, î 0°, 80°, 90°, ~(10°~ aux alcoomètres légaux, et la

méthode que j’ai employée est celle des tubes capill aires ; de sorte

que la tension superficielle se déduit de la relation :

dans laquelle F représente la tension superficielle ; Il, la hauteur

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