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Nouvelles études sur les courants des machines electriques

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00237131

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237131

Submitted on 1 Jan 1875

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electriques

Francesco Rossetti

To cite this version:

Francesco Rossetti. Nouvelles études sur les courants des machines electriques. J. Phys. Theor. Appl.,

1875, 4 (1), pp.65-71. �10.1051/jphystap:01875004006500�. �jpa-00237131�

(2)

NOUVELLES ÉTUDES SUR LES COURANTS DES MACHINES

ELECTRIQUES (’) ;

PAR M. FRANCESCO ROSSETTI,

Professeur à l’Université de Padoue.

I .

I! t ~ç~01’1 r‘~ Zt P .

- E11

1837,

Gauss avait

rernarqué

que l’action

électromagnétique

du courant fourni par une machine

électrique

se

mailtient constante, même

lorsque

l’on introduit dans le circuit un

fil

métallique

de la

longueur

d’un mille. En

1868, Poggendorf~’

con-

lirina le

fait,

observé par

Gauss,

par des

expériences

faites sur le

courant

produit

avec l’électromoteur de Holtz. Il inséra dans le circuit do minces cordons mouillés

ayant

la

longueur

de 5

jusqu’à

7

mètres,

et il ne trouva aucune différence ni dans la déviation

galvanonlétrique,

ni dans le nombre des

décharges

d’une bouteille

électrométridue.

Gauss

expliqua

le

singulier phénomène

observé

par

lui,

en

comparant

la manière

d’agir

des différents électro-

moteurs. « Dans lcs

couples voltaïques, dit-il,

une force électro-

motrice déterminée

développe

dans un

temps

donné une

quantité

d’électricité d’autant

plus petite

due la résistance du circuit est

plus grande;

au

contraire,

dans

l’expérience

faite avec l’électro-

moteur à

frottement,

la

quantité

d’électricité

développée dépend uniquement

du

jeu

de la

machine,

et toute l’électricité

qui,

sous la

forme

d’étincelle,

va du corps frotté sur le

conducteur,

doit par- courir le circuit tout

entier, qu’il

soit court ou

long,

afin de

pouvoir

se neutraliser avec l’électricité extraite du corps frottant. » Cette

explication parut convaincante,

et fut

acceptée

par NI.

Poggendort~’.

Dans ce

travail, je

démontre

cIu’elle

est

inexacte,

et

qu’en

réalité

la formule de Ohm

s’appliduc

aux courants fournis

par les

machines

électriques. Seulement,

tandis que dans les

couples voltaïques

la

force électromotrice et la résistance intérieure se conservcnt presque constantes, dans les machines

électriques

elles sont variables et

fonction de Fêtât

hygrométriquc

et de la vitesse de rotation.

II.

Dc.~~~J~~ yt ~ mJZ

de la méthode suivie et des

appareils einployés.

~’ai fait usa~;~~ d’une excellente machine de

Holtz,

de la

première

1’) Evtuait par l’auteur ciu Mémoire intitul(~ : 1 rrovl studj seille cot-rYrrtr ~!~=ll~~

I)tuCCjtllt(’ e~l~ ttrriche, et puhlié Jans les 4tti del Ii. I: trarctc~ relleta di Sciell:l’. LZ : ~r~ r~

Pd Arti, le Série, t. III, p. r ;~~ et 21.)9.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01875004006500

(3)

espèce,

construite par 1I.

Rull111korff,

et

je

l’ai

disposée

de

façon

que l’axe du

disque

mobile

pût

être réuni avec l’axe d’un appa- reil de rotation. Le mouvement de ce dernier était

produit

au

moyen de

poids qui pouvaient

varier

depuis

3

jusqu’à 42

kilo-

grammes; la hauteur de descente des

poids,

pour

chaque

tour

du

disque

de la

machine,

était de

om, 003834.

Un

compteur

élec-

tromagnétique

de Siemens et Halske faisait connaitrc le nombre de tours

pendant

un

temps quelconque,

mesuré par un chro- uomètre à

secondes,

et un

hygromètre

à

cheveu, préalablement comparé

avec un

hygromètre

à

condensation, indiquait

le

degré

d’humidité relative de l’air ambiant. Le courant,

produit

par la

machine

parcourait

un

galvanomètre déjà gradué,

et

pouvait

aussi

traverser à volonté un rhéostat à

liquide, composé

de

quatre

tubes

très-minces et

très-longs, remplis

d’eau distillée.

Il était

important

de déterminer avant tout la

quantité

de travail

nécessaire pour rendre actif l’électromoteur. A cet

effet, pendant

que la machine était

déchargée,

on cominença une série

d’expé- riences,

dans

lesquelles

on faisait varier le

poids

moteur ; on obte-

nait des vitesses de rotation dinercntes. A l’aide des résultats de

ces

expériences,

on construisit une courbe en

prenant

pour abscisses les

poids

moteurs et pour ordonnées le nombre de tours par se-

conde, correspondant

aux dinérents

poids.

On

pouvait

déduire de

la courbe la vitesse

correspondant

à un

poids

moteur

quelconque,

ou bien le

poids

moteur

capable

de

produire

une vitesse déterminée.

Alors on lncttait la machine en

activité;

le

poids employé

pour obtenir une certaine vitesse de rotation était

plus

considérable que

précédemment.

Il est évident que la différence entre le

poids

em-

ployé lorsque

la machine est active

(chargée)

et le

poids capable

de

produire

la nlême vitesse

lorsque

la machine est inacti~-e

(c’est-

à-dire

déchargée)

est le

poids

motezcr

efficace,

a’est-à-dire le

poids capable

de faire passer et de maintenir la machine de l’état inactif à l’état

actif,

c’est-à-dire de l’état de

décharge

à l’état de

charge

et

d’activité

électriques.

En

111111t1pllallt

ce

poids

moteur efficace par le nombre de tours achevés dans une seconde et par la liauteur de chute

correspondant

à

cliaque

tour

(om, 003834),

on obtient le

trc~vrzil jnotezcn e~cace, qui produit,

par le moyen de l’électromoteur

de Holtz,

le courant dont on mesure l’intensité.

Je dois

ajouter

que dans

chaque expérience

on mesurait l’inten-

(4)

67 sité du courant deux fois : la

première fois,

en faisant dév 1er l’ai-

guille

du

galv anomètre

à droite du

zéro,

et la seconde en la faisant dévier à

gauche;

on

prenait

la moyenne de deux

lectures,

et avec

la Table de

graduation

du

galvanomètre

on connaissait la valeur de l’intensité du courant. Enfin comme, en

opérant

avec les cou-

rants de ces machines

électriques,

il arrive très-facilement

quelque

accumulation d’électricité

statique, qui

troublerait la

régularité

de

l’action

électromagnétique

du courant, une des électrodes de la machine était en communication

métallique

avec la terre, au moyen de

tuyaux

en

plomb

du gaz

d’éclairage.

III. Premières

e.xpé~~ienCes; prcnliers

résultats. - Des

quatre

séries

d’expériences

faites à dinércnts états

hygrométriques,

dans

lesquelles

le courant ne trav ersait pas le rhéostat

liquide, je

n’cn

reproduirai qu’une

seule

clonnée

dans le tableau

suivant,

ou

P

représente

le

poids

moteur total en

kilogrammes, c]est-à-lire

le

poids lorsque

la machine est active ou

chargée ;

p le

poids qui

suffit à

imprimer

la même vitesse

lorsque

la ma-

chine est inactive ou

déchargée ;

ma le

poids

moteur

efhcace,

c’est-à-dire la ditférence

P - ~

ii

laquelle

on doit l’activité

électrique

de la

machine ;

il le nombre de tours par

seconde ;

i l’intensité du courant déduite de la lecture et de la table de

graduation

du

galvanomètre;

L le travail efficace

produit

à

chaque

seconde et

exprimé

en ki-

logrammètres.

~’.xpéniences,

i 6 rnai

1874.

Hygromètre... 88, 5 = o ~ G(~3 humidité relative.

(5)

De la

simple inspection

de ce tableau on déduit que, dans une même série

d’expériences,

c’est-à-dire faites avec un même état

hygrométrique :

i ° L’intensité du courant

produit

par

l’électromoteur

est, à peu de chose

près,

mais non pas exactement,

proportionnelle

à la v i-

tesse de rotation du

disque;

elle croit un peu

plus rapidement.

M. Kohlrausch avait énoncé la

proportionnalité

exacte, mais il

n’avait pas mesuré avec

précision

la v itesse de rotation.

2° Le travail efficace

dépensé

par seconde est exactement pro-

portionnel

à l’intensité du courant.

3° Le

poids

moteur efficace se conserve presque constant,

quelle

que soit la

grandeur

du

poids total,

c’est-à-dire

quelle

que soit l’in- tensité du courant.

J’ai fait diverses séries

d’expériences analogues

à la série

qui

vient d’être

décrite,

mais avec des états

hygrométriques

diflérents.

Les trois conclusions que

je

viens de donner se sont

toujours

trou-

vées exactes, mais

j’ai

pu reconnaître en outre les lois suivantes :

I~°

Le

rapport

entre la vitesse de rotation et l’intensité du cou- rant va en croissant à mesure que l’état

hygrométrique

s’accroît.

11~T. Kohlrausch avait trouvé ce

rapport indépendant

de

l’état hygrométrique.

5° Le

rapport

entre le travail

dépensé

et l’intensité du courant

diminue

lorsque

l’humidité s’accroît.

L’électromoteur de Holtz est donc

plus econol1zique

dans les

journées

humides que dans les

journées

sèches.

6° Le

poids

ethcace est

plus grand

dans les

journées s’èches, plus petit

dans les

jours

humides.

Des

expériences

ont été faites pour vérifier si la distance entre

les deux

disques

exerce une influence sur le mode de fonctionne de la machine,. J’ai trouvé ce résultat :

Si la distance augmente, l’intensité du courant diminue et le travail devient aussi moindre.

I~T . Intensite (lit courant pour divet-ses resistances. Résistance intérieure. Ces résultats

acquis, j’ai

fait des recherches dans le but de dé terminer les résistances internes et les forces électromotrices de l’électromoteur de Holtz. A cet

effet, j’introduis

dans le circuit

(6)

69 le rhéostat à

liquide, qu’on

a

déjà

mentionné. ‘-oici

quelques-uns

des résultats obtenus :

H~-~romètre... â8,~ = o?6g3 humidité relative.

En examinant les nombres contenus dans ce

tableau,

on trouve

pleinement

établie cette conclusion : La formule de Olmn est

appli-

cable aux courants

engendrés

par les macllines

électriques.

Des nombres obtenus on

peut

déduire la résistance Intérieure de l’électromoteur de Holtz en fonction de la résistance extérieure re-

présentée

par l’eau des tubes étroits

qui

forment le

rhéostat,

et l’on

trouve que le

rapport

entre la résistance intérieure et la résistance des

quatre

tubes est

égal

à

2,053, lorsque

le

disque

fait

2,; 5

tours

par seconde. Ce

rapport

est

égal

à

o,8g8 lorsque

m =

4,03 ; à o,73~

lorsque

11

_-_ 5, r ~ ; à o,665 lorsque

Il -

6, ~ 5.

On voit que, si la vi-

tesse de rotation du

disque augmente,

la résistance intérieure décroît

très-rapidcmcnt

au commencement, et

plus

lentement ensuite.

Etant

connu le

rapport

des résistances intérieure et

extérieure,

il reste u

déterminer la v aleur de la seconde pour

pouvoir

calculer la valeur de la

première.

Si les

quatre

tubes étaient

remplis

de mercure à

zéro,

ils auraient une résistance totale de

3,o6o8j8

unités Sie-

mens.

Étant remplis d’eau,

leur résistance est

égale

il ce nombre

multiplié

par la résistance

spécifique

de l’eau.

Par cette

évaluation,

il résulte que la résistance intérieure de

l’électromoteur

de

Holtz, qui

a servi à ces

expériences,

..,’ (: 1 t"B {’ 11 2810 millions d’unités

Siemens, lorsque

la vitesse de rotation est

(7)

de 2 tours par

seconde,

et de

678

millions d’unités Siemens

quand

la vitesse est de 7, 5 tours par seconde. De là on déduit les forces

électromotrices;

elles sont très-considérables : on trouvera aisément que la

plus grande

est 51860 fois celle d’un élément Daniell ou

30 o3o fois celle d’un élément de

Grov~.

Av ec les données de

l’expérience

et du

calcul, j’ai

construit une

courbe en

prenant

pour abscisses les vitesses de

rotation,

et pour ordonnées les résistances intérieures

correspondantes

de l’électro-

moteur, et ainsi il est

possible

de connaître la résistance intérieure

correspondant

à une vitesse

quelconque.

J’ai transformé aussi en

valeurs de mesure

absolue,

selon l’unité de

Weber,

lcs valeurs de

l’intensité

qui,

dans les Tables

précédentes,

étaient

représentées

selon

la Table de

graduation du galvanomètre ;

et, à

cet effet,

il fallut multi-

plier

le nombre i du

galvanomètre

par

Ki

= a K ==

o,00003 i ~43, qui

résulte du

produit

de K =

o,oooo3347?

coefficients de réduction

en unité Jacobi pour lc

galvanomètre employé,

et de a =

0,9484,

coefficient de réduction de l’unité Jacobi dans l’unité électrolna-

gnétique

de Weber. La valeur de l’intensité

J,

en mesure

absolue,

a donc été obtenue par la formule J =

Ki

X i. La valeur de la

résistance intérieure S en unité Siemens a été déduite de la

courbe,

et la valeur de la force

électromotrice, exprimée

en unité

Siemens Weber,

a été calculée par la formule E =

S X

J.

Nous transcrivons seulement une série

d’expériences.

On arrive aux conclusions suivantes :

3° L’électromoteur de Holtz se

comporte

d’une manière

analogue

à celle de

couples voltaïques;

il

possède,

de même que

ceux-ci,

une

force électromotrice et une résistance

qui

sont constantes si la vi-

tesse de rotation et l’état

lygrométrique

restent Invariables.

(8)

La force électromotrice de la machine de Holt~ est

indépen-

dante de la vitesse de rotation.

10° Elle varie avec le

degré d’humidité,

en sorte que, si l’hunii- dité augmente, la force électromotrice décroît.

1 i° La résistance intérieure est

indépendante

de 1 état

hygromé- trique.

12° Elle varie a, cc la vitesse de

rotatiol,

dc manière due, si la vitesse augmente, la résistance intérieure diminue

rapidement.

i 3° Les

poids

moteurs efficaces sont

proportionnels

aux forces

électromotrices et

peuvent

être

regardés

comme les

représcntants

de ces forces.

V. Valeur de

l’écluivalent d) } ri~zmi~lcce

de la chc~eicn déduite de

ces

expériences. - Enfin je

me suis

occupé

de la détermination de

l’équivalent dynamique

de la chaleur. A cet

effet, j’ai

fait usage de la loi de

Joule, regardant

la chaleur totale W

qui pourrait

dé,

cloppcr

un courant d’intensité J en

parcourant

un circuit de résistance to-

tale

R,

et

supposant

que le courant ne

produit

ni travail

chimique

ni rotations

électromagnétiques.

J et R étant

représentés

en

unité

d’une mesure

absolue,

la loi de Jouh »i

(B primée

par la formule W -

2,398.101

J2

R,

dans

laquelle

Il

=1~ gS,

c~t,

d’aprt"s

Kohl-

rauscll, ~ - 97 i ~. io’6.

En

désignant par / l’équivalent d) nalllique

de l’unité de la

chaleur,

et par L le travail inotcur efficace

J(~P(’I1,",(:

pour

produire

le courant d’intensité

J,

on aura

En faisant le calcul pour

vingt expériences,

et en

négligeant

les

résultats des trois

qui

diffèrent

sensiblement, j’ai

trouve le nombre

428

presque

identique

à

4~5,

que l’on

adopte générah’men!

pour

l’équivalent mécanique

de la

chaleur,

et assez voisin de

4~6,

nombre

que l~l.

Regnault

a déduit de ses

expériences

sur la vitesse du son.

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