HAL Id: jpa-00208261
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Submitted on 1 Jan 1975
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Étude expérimentale de l’influence des interactions Hg-Hg sur le profil spectral de la radiation Hg 2 537 Å
D. Perrin-Lagarde, R. Lennuier
To cite this version:
D. Perrin-Lagarde, R. Lennuier. Étude expérimentale de l’influence des interactions Hg-Hg sur le profil spectral de la radiation Hg 2 537 Å. Journal de Physique, 1975, 36 (5), pp.357-366.
�10.1051/jphys:01975003605035700�. �jpa-00208261�
357
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DE L’INFLUENCE DES INTERACTIONS Hg-Hg
SUR LE PROFIL SPECTRAL DE LA RADIATION Hg 2 537 Å
D. PERRIN-LAGARDE et R. LENNUIER
Département
de RecherchesPhysiques (*),
Université
Pierre-et-Marie-Curie,
4, place Jussieu,
Tour22,
75230 Paris Cedex05,
France(Reçu
le 3 décembre 1974,accepté
le27 janvier 1975)
Résumé. 2014 Cette étude a été réalisée en absorption pour des densités de vapeur N comprises
entre 1016 et 1019 atomes cm-3 et sur le domaine de
fréquences
03BD0 - 104 GHz, 03BD0 + 1 500 GHz, 03BD0 correspondant à la transition6 1S0-6 3P1
(méthode de balayage magnétique dans le domaine 03BD0 ± 20 GHz, spectromètre à réseau en dehors). Le résultat brut del’expérience
a été traité mathé-matiquement pour tenir compte de la fonction
d’appareil,
de lacomposition isotopique
des échan- tillons, de l’effetDoppler,
de la bande moléculaire Hg2 2 540 Å. Dans la région 03BD0 + 45 GHz, 03BD0 - 135 GHz, la contribution des interactions entre atomes Hg peut se caractériser par unprofil
de Lorentz centré sur 03BD0, de largeur
proportionnelle
à N. Si v 03BD0 - 240 GHz, le facteurd’absorption
k(v) peut être mis sous la forme k(v) ~N2(03BD0 - 03BD)-3/2,
si v > 03BD0 + 45 GHz il est décrit par des lois du type k(v) ~N2(03BD - 03BD0)-11/3 puis N2(03BD - 03BD0)-9/2.
Le résultat concernant la région centrale peut êtreinterprété
dans le cadre de la théoried’impact développée
pour les raies de résonance, celuiconcernant les
fréquences
plus courtes comme la manifestation des forces de London(potentiel
V = -
hC6
r-6 avecC6 ~
4,3 10-32 cm6s-1).
Les résultats concernant la troisième région nes’identifient à aucune des formes prévues par les théories qui ne prennent en compte qu’un
potentiel
en r-6.
Abstract. 2014 This study has been carried out for Hg vapour densities N between 1016 and 1019 atoms cm-3 and for the spectral range between
03BD0-104
GHz and 03BD0+1 500 GHz, where 03BD0corresponds to the transition 6
1S0-6 3P1 (using
the magneticscanning
method for the range 03BD0 ± 20 GHz, and a grating spectrometer outside this range). Theexperimental
results have beenanalysed
taking
into account instrumental effects,isotopic
composition of the vapour, Dopplereffect and the Hg2 2 540 Å molecular band. In the
spectral
range 03BD0 + 45 GHz, 03BD0 - 135 GHz,a Lorentz profile centred on 03BD0, having a width
proportional
to N may be assumed to describe the contribution of interactions between Hg atoms. If v 03BD0 - 240 GHz, the absorption coefficientk(v) may be written k(v) ~
N2(03BD0 - 03BD)-3/2 ;
if v > 03BD0 + 45 GHz, k(v) is describedby
relation- ships such that k(v) is at firstproportional
toN2(03BD- 03BD0)-1
1/3 and thenproportional
toN2(03BD- 03BD0)-9/2.
The results
concerning
the central range can be explained within the framework of impact theorydeveloped
for resonance lines, the results for lowfrequencies
can be interpreted as a manifestation of London type forces(potential
V = -hC6r-6,
where C6 ~ 4.3 10-32cm6 s-1).
Results concerning the third region do not agree with laws predicted by theories which take into accountonly an r-6
potential.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 36, MAI 1975,
Classification
Physics Abstracts
5.280
1. Introduction. - Soit un atome
possédant
deuxniveaux
d’énergie, El
etE2 (E2
>El).
Une transition radiative du second niveau vers lepremier
met enjeu l’énergie E2 - El à laquelle
est associée lafréquence
vo =
h -1 (E2 - Ei ).
L’émission n’estcependant
pas limitée à cettefréquence
et l’onreprésentera
parI(v - vo) l5v la probabilité
d’émission dans l’inter- valle defréquences
v, v + ôv - cequi
suppose(*) Laboratoire associé au CNRS no 71.
On
envisage
dans toute la suite le cas oùI(v - vo), profil spectral d’émission,
n’est laconséquence
que de troiseffets,
considérés eux-mêmes commeindépen-
dants les uns des autres :
-
l’élargissement
naturel desniveaux,
- l’effet
Doppler d’agitation thermique,
- les interactions entre atomes.
Les contributions à
I(v - vo)
des deuxpremiers
effets sont bien connues; celle du troisième sera
caractérisée par une fonction
P(v - vo).
L’objet
de cette étude est la déterminationexpéri-
mentale de
P(v - vo) pour la
transition61So-6 3P1
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01975003605035700
de l’atome de mercure, les interactions concernées étant celles
qui
s’exercent entre les atomes de mercure.2. Bref
rappel
desprévisions théoriques.
- Lescalculs de la fonction
P(v - vo) qui
donnent lieu à des résultatssusceptibles
d’être confrontés àl’expé-
rience sont pour la
plupart développés
dans le cadre d’une doublehypothèse :
interactions binaires ettrajectoire classique
des atomes. Deux cas limites sontalors
envisagés :
les théoriesd’impact,
danslesquelles
la durée de l’interaction est considérée comme
négli- geable,
les théoriesquasi statiques
où lesperturbateurs
sont considérés comme
pratiquement
au repos[1, 2].
Il faut noter que les domaines de validité de ces théories sont limités
respectivement
au centre et aux ailes duprofil [1, 3-7].
2.1 Le
calcul,
en théoried’impact,
de la fonction d’autocorrélationqui exprime
la relaxation de la cohérenceoptique
sous l’influence des chocs considéréscomme binaires et de durée
négligeable
conduit àattribuer à
P(v - vo)
une forme lorentzienne[8-11]
où
Avc
etôvc
sontrespectivement
lalargeur
à mi-hauteur et le
déplacement
du centre de la raie. Cesquantités
sontproportionnelles
à la densité des atomesperturbateurs [6, 9].
Cette forme
générale
nedépend
pas dupotentiel
d’interaction
adopté ;
sa validité est limitée au domainespectral
entourant vo et dont lalargeur
est nettement inférieure à’to 1,
zodésignant
la durée moyenne des collisions.Les valeurs de
ôvc et Avc dépendent
dupotentiel
d’interaction
adopté
et dudegré
d’élaboration des modèles. Dans le cas d’interactions résonnantes et si on se limite aux termes depotentiel
enr-’
onaboutit pour
àvc
à uneexpression
dutype [12-19]
où e, m
désignent
lacharge
et la masse del’électron, J,
le nombrequantique
du momentangulaire
totalde l’état
fondamental, J2
celui de l’étatexcité, ¡J1J2
la force moyenne d’oscillateur relative à la transition
J1 J2
àlaquelle
est associée lafréquence
VJ1J2’KJlJ2
est un coefficient dont la valeur
numérique dépend
de
J1
etJ2,
du modèleadopté
et dudegré
deprécision
des calculs.
Les théories
qui
décrivent l’effet des forces de résonance à l’aide des deuxpotentiels
+hC3 r- 3
considérés comme
également probables, prévoient
une valeur
ôvc
nulle[10] ;
des calculsplus sophistiqués prévoient
undéplacement [20].
2.2 Les théories
quasi statiques
aboutissent à desprévisions,
valables en dehors du centre, différentesselon le
potentiel
d’interactionenvisagé.
Pour lesinteractions résonnantes on
prévoit
une forme asymp-totique [21)
qui
estégalement
la formeasymptotique
d’unprofil
de Lorentz dont on
peut
introduire lalargeur
à mi-hauteur. Celle-ci est, selon les auteurs, la même que dans le cas des théories
d’impact
ou peu différente.Il faut
cependant
noter queplusieurs
auteursconsidèrent que
l’hypothèse
de l’interaction binaire entre atomesidentiques
n’est valable que pour ladescription
des ailes lointaines duprofil [7, 22-25] ; près
du centre, l’abandon de cettehypothèse
conduità des résultats
divergents
selon les auteurs : pour certains[24]
leprofil
restelorentzien,
pour d’autres il s’en écarte et lalargeur
varie defaçon
non linéaireavec
N, généralement
commeJN.
Des calculs ont été conduits dans
l’hypothèse quasi statique
pour unpotentiel
du typeehCp’- P où P > 3, e = :f: 1, Cp représentant
la différence des coefficients relatifs aux deux niveaux[26, 27]
-et pour des
potentiels
de Lennard-Jonnes[28, 29].
Dans le cas du
potentiel
en -hC6 r-’
on obtientune loi du
type [30-32]
où f (vo - v)
est une fonctionqui dépend
du modèleadopté
mais tendrapidement
vers l’unité si v s’écartede vo.
2.3 Des théories
prenant
en compte le temps de collision ont été élaborées[9, 33-38]
mais les calculs n’ont été en faitpoussés
que dans des cas limitesqui
relèvent soit des théories
d’impact,
soit des théoriesquasi statiques.
On retrouvegénéralement
dans ledernier cas et pour un
potentiel en -hC6
r-6l’éq. (2. 3)
pour v vo. Pour v > vo les résultats varient suivant les auteurs mais on
prévoit toujours
une décroissanceplus rapide
deP(v - vo)
que dans l’autre aile.3. Détermination
expérimentale
deP(v - vo). (Cas
de la transition
6 180-6 3Pl
dumercure).
- La réalisa-tion
expérimentale
del’émission,
dans les conditions limitatives où nous nous sommesplacés (cf.
introduc-tion)
et la déterminationprécise
des conditionsphysi-
ques dans
lesquelles
elle s’effectue sont difficiles(inhomogénéité
de la source,phénomène
deréabsorp- tion,
effetStark, paramètres thermodynamiques
nondirectement
accessibles).
C’estpourquoi,
toutes lesfois que cela est
possible - et
c’est enparticulier
le cas pour la raie de résonance = 2 537
A qui correspond
à la transitionenvisagée
- il estpréfé-
rable d’étudier le
profil
enabsorption.
359
Une couche
homogène d’atomes,
de densité atomi- queN, d’épaisseur l, présente
sur unefréquence
vune transmission exp -
k(v) 1
où le coefficientd’absorption k(v)
a pourexpression,
compte tenu du fait que lapopulation
de l’état 2 final(excité)
est
négligeable
devant celle de l’état 1 initial(fonda- mental) :
(in :
1 durée de vie moyenne de l’étatexcité, g 21 g 1 :
irapport
despoids statistiques
desniveaux).
Nous admettrons que, dans les conditions des
expériences,
leprofil I(v - vo)
est leproduit
deconvolution du
profil
caractérisant laperturbation
mutuelle des atomes,
P(v - vo),
par la fonction deVoigt exprimant l’élargissement
dû à l’effetDoppler d’agitation thermique
etl’élargissement
dû à l’amor-tissement naturel.
D’autre
part, lorsque
ledispositif d’analyse
spec- traleaffiche
unefréquence
v1, il transmet en fait unebande
spectrale
derépartition A(v - v 1)
constituant la fonctiond’appareil.
Nous avons
opéré
dans des conditions telles que cette fonctionpouvait
être considérée comme inva- riante dans tout le domainespectral exploré.
Lesignal
reçu pour la mesure de la transmission est alors lui-même leproduit
de convolutionDeux
dispositifs d’analyse spectrale
ont été mis enaeuvre :
- Pour la
région centrale, qui exige
une résolutionélevée,
nous avonsprocédé
parbalayage magné- tique [39, 40].
La source utilisée est un tube à mer-cure
198,
excité en hautefréquence, placé
dansl’entre-fer de l’électro-aimant
qui
permet unbalayage magnétique
sur le domaine ± 1 Tesla- Dans les ailes
plus
lointaines la résolution nécessaire estmoindre ;
on utilise alors une source à deutérium associée à un monochromateur à réseaudont
la résolution effective est de l’ordre de 45 000.La cellule dont on mesure la transmission est
remplie
de vapeur de mercure198,
etplacée
dans unfour où
règne
unetempérature homogène ;
tant que la vapeur est saturante, lapression
est contrôléepar la
température.
Pour certaines mesures(effets quasi résonnants)
on a utilisé unmélange
contrôléd’isotopes
ou du mercure naturel.Une courbe de transmission
spectrale
étantobtenue,
on doit en déduire
P(v - vo).
Celapourrait
se faireen
principe
auprix
de deuxopérations
de déconvolu-tion,
mais cetteprocédure
directeprésente
desérieuses,
difficultés
(problème
du bruit enparticulier)
et nouslui avons
préféré
uneprocédure
inverse consistantà essayer des fonctions
P(v - vo)
àparamètres ajustables ;
les convolutions nécessaires sont faitessur ordinateur
[40, 41]
et conduisent à unprofil spectral
simulé de latransmission, qui
estcomparé
au
profil expérimental.
4.
Hypothèse
d’unprofil
de Lorentz. - Leprofil P(v - vo) généralement prévu
par les théories pourune raie de résonance est un
profil
de Lorentz dontnous
désignerons
lalargeur
parAvc.
Cette conclusionest valable aussi
longtemps
que les interactions restent binaires et décrites par unpotentiel
réson-nant limité aux termes en
r- 3 .
Le
déplacement ôvc prévu
par certains auteursest au maximum de l’ordre de
LBvc/10
pour la raie À = 2 537Á [16-20]. Or,
les mesures lesplus précises
que nous ayons faites ont
porté
sur des cas oùAVC 102 AVN (dvN
=largeur naturelle) .
Etant donné la valeur
particulièrement
faible dewN (1,35 MHz),
ledéplacement
àprévoir
n’attei-gnait
pas 15 MHz alors que ledéplacement expérimen-
talement décelable était seulement de l’ordre de 30 MHz
(10-3 cm-1) ;
nous pouvons seulement affirmer l’inexistence d’undéplacement supérieur
à cette limite.
Partant de
l’hypothèse
d’unprofil
de Lorentz nondéplacé,
nous avons tracé des réseaux de courbes de transmission simuléescorrespondant
aux condi-tions dans
lesquelles
avaient été réalisées lesexpé-
riences :
température, pression, composition
isoto-pique
de l’échantillon étudié(même
dans le casd’échantillons monobares il existe des traces
d’impu- retés),
nature del’appareil analyseur.
Leparamètre
variable est la
largeur Avc
de la lorentzienne décri- vant leprofil P(v - vo).
Le calcul de
k(v)
fait intervenir la sommePour des valeurs de n de l’ordre de 10 à
100, compte
tenu de la valeur de
LBvN
et du domaine detempérature
couvert,OvL
reste encore très inférieur à lalargeur Doppler AVD’ (wD/wN
est de l’ordre de103.)
L’observation du
profil
de transmission de lacouche,
exp -k(v) l, permet cependant
la mesurede tels effets :
multiplier
par un coefficient donné lalargeur
duprofil
de Lorentz deP(v - vo)
a, en gros, pourconséquence
lamultiplication
par le même facteur des valeurs dek( Vi) correspondant
à des fré-quences v; suffisamment
éloignées
de vo pour que l’effetDoppler
y soitnégligeable.
La modification
qui
en résulte sur exp -k(v)
1est sensible si l’on
peut
faire choix d’une valeur de 1 telle que exp -k(v)
1 ne soit ni trop voisin de0,
ni trop voisin de 1 sur un domaine de
fréquences vi
assez
large
pourpouvoir
êtreanalysé
defaçon
fine.La méthode de
balayage magnétique
seprête
bienà cette
opération ;
lafigure
1 montre parexemple
lesdifférentes courbes de transmission simulées à atten-
FIG. 1. - Détermination du rapport Avc/AvN. Les points corres- pondent aux mesures de transmission d’une couche de mercure
198 (1 = 0,01 cm, T = 398 K, N = 2,28 x 1016 atomes cm-3) en
fonction de (v - vo) (balayage magnétique). Les courbes sont les
courbes de transmission simulée calculées pour diverses valeurs du rapport Avc/AvN :
dre dans
l’hypothèse
d’unélargissement Avc égal
à10,
20 ou 30 fois lalargeur
naturelle.Pour des raisons
techniques,
nous n’avons pas utilisé la méthode debalayage magnétique
pourmesurer des
élargissements supérieurs
à 100dvN.
Il était par ailleurs nécessaire d’examiner un domaine
spectral plus large
que celui accessible à la méthode debalayage magnétique
et l’étude a étépoursuivie
àl’aide d’un
spectromètre
à réseau. A Ndonné, l’épais-
seur de la cuve à utiliser est
plus grande
mais laprécision
de la mesure moins bonne.L’exploitation
des courbes de transmission a été faite par la même méthode.
Le tableau
I,
danslequel
lesigne (*) indique
unemesure faite à l’aide du
spectromètre
àréseau,
donneles résultats relatifs aux conditions suivantes :
TABLEAU 1
Résultats
expérimentaux
concernantAvc
On voit que l’on
peut
écrireavec
En
remplaçant
dans(4. 1) AvN
par sonexpression
il vient
où
et où
f
est la force d’oscillateur relative à la transition entre lesétats ;
on en tireL’expression (4.3)
estidentique
à celle obtenue àpartir
del’éq. (2.2)
pour les transitionsJ1
=0, J2
= 1 enposant [15]
On comparera la valeur obtenue en
(4.4)
aux valeursthéoriques
de K données dans le tableau II et à celles obtenues par diverses mesures relatives à d’autres éléments(tableau III).
TABLEAU Il Valeurs
théoriques
de KTABLEAU III Valeurs
expérimentales dé
KUn contrôle des conditions de validité de ces résul- tats
peut
être obtenu en calculant le rayon de Weis-skopf [50]
La condition de choc binaire écrite conventionnelle- ment
[18]
devient ici N « 5 x
1019
atomescm - 3 largement
vérifiée par nos mesures.
361
Les
expériences correspondant
à des chocs nonbinaires n’ont pu être faites car il faudrait faire
appel
à des cuves
beaucoup trop
minces pour obtenir uneabsorption
mesurable dans larégion
centrale. Il faut en effet se limiter à cetterégion :
on verraplus
loin que le
profil expérimental
ne coïncideplus
avecle
profil
simulé dansl’hypothèse P(v - vo)
lorentziensi l’on va trop loin dans les ailes.
5. Les interactions
quasi
résonnantes. - Leproblème
de la modification duprofil spectral
liéeà l’existence d’interactions entre atomes
isotopes
différents a été
envisagé.
Etant donné la résolutionrequise,
lesexpériences
ont été conduites par la méthode debalayage magnétique,
dans des conditions telles que la densitéatomique
N’ del’isotope
respon- sable del’absorption
mesurée soit très inférieure àcelle, N,
desperturbateurs.
Deux cas ont faitl’objet d’expériences : l’élargissement
duprofil
de la compo- sante A199, l’isotope
199 constituant uneimpureté (1,38 %)
au sein du mercure 198 - etl’élargissement
du
profil
des composantes des divers centres dans unéchantillon de mercure naturel.
Dans ces conditions les valeurs de
l’élargissement
dû aux interactions entre atomes
identiques pouvaient
être estimées inférieures à
AvN*
On peut conclure des résultats
expérimentaux
que pour les interactions entre atomesisotopes différents, l’élargissement
est du même ordre degrandeur
que dans le cas des atomesidentiques.
Onpeut
encore écrirel’éq. (4.3)
avecCe
résultat,
lié à la valeurparticulièrement
faible de la force d’oscillateur pour la transitionétudiée,
est en accord avec lesprévisions théoriques [17, 51].
6. Les ailes du
profil.
-Lorsque
lesexpériences
sont réalisées dans des conditions
d’épaisseur
de cuvetelle,
pour une valeur de Ndonnée,
que les mesuresdeviennent
significatives
dans un domaine de fré- quences extérieur à la bandevo ±
45GHz,
onconstate que le
profil expérimental
ne coïncideplus
avec le
profil
simulé calculé dansl’hypothèse P(v - vo) lorentzien;
deplus,
la coïncidence cesseplus
tôtcôté
grandes fréquences
que du côté courtes fré- quences. En gros, en dehors du domaine. limité par lesfréquences :
et pour des valeurs de N
comprises
entre1016
et1018 atomes
cm-3,
leprofil
cesse d’être lorentzien(Fig. 2).
Trois faits sont à noter dans ce domaine :
- l’effet
Doppler
n’estpratiquement plus
sensi-ble. Le
comportement
dek(v)
observé traduit directe- ment celui deP(v - vo) auquel
il estproportionnel,
- les mesures ont été faites à l’aide du spectro-
FIG. 2. - Transmission d’une cuve à mercure 198 en fonction de (v - vo) (1= 0,1 cm, T = 553 K, N = 2,73 x 1018 atomes cm- 3).
La courbe - représente la courbe expérimentale (spectro-
mètre à réseau), la courbe -..- la courbe simulée dans l’hypothèse
où le profil de Lorentz prévu par la théorie serait encore valable dans les ailes.
mètre à
réseau ;
aucune différencesignificative
n’aété constatée entre les résultats obtenus sur des échantillons de mercure 198 et des échantillons de
mercure
naturel,
- le
comportement
des deux ailes - tradition- nellementdésignées
comme aile bleue et aile rouge - est très différent et nous les examinerons successive-ment.
6.1 L’AILE ROUGE. - D’un
point
de vue pra-tique,
l’aile rougeprésente l’avantage
d’être la moinsraide - elle l’est
également
moins que leprofil
de Lorentz - et l’on vérifie que si
l’épaisseur
de lacuve est convenable on
peut
assez vitenégliger
lafonction
d’appareil.
En
revanche,
unphénomène
extrêmementgênant
se manifeste : c’est l’existence d’une
absorption parasite
dans larégion
À = 2 540Â.
Cetteabsorption
est connue
depuis longtemps :
Franck et Grotrianont
proposé
dès 1921 de l’attribuer à la moléculeHg2 [52]. L’importance
de cette bande augmente donc avecN,
du moins dans la mesure où latempéra-
ture est insuffisante pour provoquer la dissociation de la molécule
[53-55].
Nous avons
opéré
de lafaçon
suivante pour la séried’expériences
effectuées sur la vapeur saturante demercure
(N variable) :
a)
Détermination dek(v)
pour lesexpériences
condui-tes dans des conditions telles que
l’importance
de labande moléculaire et celle de la
fonction d’appareil
soient
négligeables (choix
des valeurs de N et del’épais-
seur 1 de la
cuve) :
on constate que les courbessont des droites de
pentes - 2 (Fig. 3).
FIG. 3. - Résultats expérimentaux obtenus pour l’aile rouge Lg k(v)
en fonction de Lg (vo - v) pour diverses valeurs de 1 (cm) et de
N (1018 atomes cm-3)
L’ensemble des résultats
expérimentaux peut
se résumer par la relationoù A est un coefficient
qui
nedépend
que des unités utilisées : sik(v)
est encm-1,
N enatomes . cm- 3, (vo - v)
enGHz,
Cette relation est établie dans le domaine
b) Extrapolation
de ces résultats au domaine danslequel
semanifeste l’influence
de la bande. On en déduit la valeur dek(v)..,
pour toute valeur de v et pourchaque
courbe(N variable).
c)
Mesure, pour diverses valeursde p/T,
de laquantité
Le tableau IV - dans
lequel
la valeur de S a été mesurée enplanimétrant
les courbesk(v)mo,
obtenuespour diverses valeurs de
P/T -
montre que S est de la formeP(P2/T2).
TABLEAU IV
Résultats concernant la bande moléculaire
Comme on peut écrire aussi que
où
Nmol
est le nombre de molécules par unité devolume,
on voit que, confirmantl’interprétation
de la
bande,
Les valeurs de S
portées
sur le tableau IV sont mesurées en unitésarbitraires,
liées aux échelles dereproduction
des courbes et degraduation
duplani-
mètre
qui
sont toutes deux connues.Dans la mesure où l’on peut confondre
Na,
nombred’atomes par unité de volume non associés en molé- cules et
N,
on écrira doncL’expérience
conduit àen
exprimant
P en torr, T en Kelvin.Dans le cas de toutes nos
expériences
on peut considérer cerapport
comme inférieur à10 - 2 -
et donc
négliger
le nombre d’atomes combinés par rapport au nombre total de ces atomes.363
d)
Passél’effet
debande,
on retrouve la loi en(vo - V)-3/2,
avec lecoefficient précédent.
Ceci aété vérifié
jusqu’à
un écart(vo - v)
de l’ordre de 12 x103 GHz; cependant
laprécision
des mesuresdans la zone 45 x
102
GHz-12 x103
GHz est moins bonne car il n’estpas
certain que l’influence de la bande moléculaire ait été convenablementprise
en compte.
L’effet de la
température
a été étudié sur des cuvescontenant de la vapeur sèche. Nous avons observé
une diminution de l’influence de la bande moléculaire
lorsque
T croît(dissociation
de lamolécule)
mais pas d’effet mesurable sur la valeurk(v)
liée à l’atome.Il faut toutefois noter que le rapport des
températures
extrêmes considérées n’est que de l’ordre de 2 - et que l’observation n’a
porté
que sur la bande defréquences
vo - v 1 200 GHz.6.2 L’AILE BLEUE. - On n’observe pas, comme
dans le cas
précédent,
d’effet moléculaire dans le domaineexploré
mais la variation dek(v)
estbeaucoup plus rapide
que dans les autres domaines cequi
adeux
conséquences :
1)
la loi de variation estplus
difficile à établir enraison de la moins bonne
précision
despointés.
2)
le domaine pourlequel
les mesures sontsignifi-
catives est
plus
court, pour uneépaisseur
1 donnée de la coucheabsorbante,
sur cette aile que sur laprécé-
dente.
On a
déjà noté,
en outre, que la coïncidence entreP(v - vo)
et leprofil
de Lorentz cesseplus près
de vo.Nous avons utilisé pour ce domaine la même méthode de travail que pour l’aile rouge - c’est-à- dire que nous avons tracé les
courbes y
=Lg k(v)
en fonction de la variable x =
Lg (v - vo) (Fig. 4).
Nous avons ainsi été conduits à
représenter
lesrésultats
expérimentaux
par des loisempiriques
dutype :
B =
7,82
x10-29,
C = 603 x10-29
si(v - vo)
enGHz,
N en atomes,CM-3 , k( v)
encm-’.
L’effet de
température
aégalement
été examiné.La
précision
des mesures ne permet pas d’éliminer l’existence d’une influence deT,
mais onpeut
direqu’elle
n’a pasl’importance prévue
par les théories n’utilisantqu’un potentiel
en r-’[33, 37].
7.
Interprétation
des résultats. - 7.1 Dans le domainecentral,
l’identification deP(v - vo)
à unprofil
de Lorentz nondéplacé
peuts’interpréter
par l’existence de forces de résonance. Bien que, selon les conditions
expérimentales,
le domaine spec-FIG. 4. - Résultats expérimentaux obtenus pour l’aile bleue Lg k(v)
en fonction de Lg (v - vo) pour diverses valeurs de 1 (cm) et de N (10" atomes cm-3)
tral couvert par les mesures soit très
différent,
lagrandeur caractéristique 1 -,2013 a été trouvée cons-
gaz
tante aux incertitudes
expérimentales près (tableau I).
La valeur K =
2,25 ± 0,15 obtenue,
est en assez bon accord avec la valeur2,07
fournie par les théoriesd’impact
lesplus
récentes(tableau II).
On peut noter au passage l’ordre de
grandeur
dela section efficace
optique
définie par la relation(Cette
notationcorrespond
à la valeurna2
de Mit-chell et
Zemansky [56]).
Vers 400 K on obtientC’est environ 10 fois la valeur obtenue dans le cas
d’interaction
Hg-gaz
rares[57].
On peut décrire par les
potentiels
±hC3
r-3 lesinteractions
responsables
de lapartie asymptotique-
ment lorentzienne de la raie. La valeur de la
largeur Avc correspondante
calculée parMargenau [21]
s’écrit
La mesure
de Avc
nous conduit àLa forme obtenue pour l’aile rouge peut s’inter-
préter
par l’existence d’unpotentiel
d’interaction dutype
Comme on l’a
déjà noté,
toutes les théories condui- sent dans ce caspratiquement
à la mêmeexpression
de
P(v - vo) :
suffisamment loin du centre,L’identification à cette loi
théorique
de la loiexpéri-
mentale
permet
d’obtenir la valeur deC6
L’absence d’effet de
température,
pour l’aile rouge, est en accord avec laplupart
desprévisions théoriques qui
concernent des ailes ni trèsproches
du centre(le
facteur correctif est voisin de1)
ni très loin-taines
[58].
En
revanche,
les loisempiriques
obtenues pour l’aile bleue ne coïncident avec aucune des lois théori- ques liées à l’existence d’unpotentiel
en -hC6
r-6.7.2 Le fait
d’interpréter
diversesparties
duprofil
par différents
types
d’interaction n’est pas apriori
absurde. Dans les théories
d’impact (description
de la
région
centrale de laraie)
les effetsd’élargisse-
ment sont liés aux
grands paramètres d’impact,
pour
lesquels
les forces de résonance sontprépondé-
rantes. La
description
des ailes relève des théoriesquasi statiques qui
associent desfréquences plus éloignées de vo
aux interactions àplus
courtedistance,
interactions dans
lesquelles
les forces depolarisation
peuvent dominer.
Le
problème
du domaine intermédiaire est d’autantplus
difficile àrésoudre,
d’unpoint
de vuethéorique, qu’il
y a à la fois passage d’untype
de force à unautre, d’un type de
description
à un autre.Les résultats
expérimentaux
nous conduisent àenvisager
que les interactionsHg-Hg
mettent enjeu
lespotentiels
Il est intéressant
d’examiner,
même assezgrossière-
ment, dans
quelle
mesure laprise
en considération de cespotentiels V+
et V_ modifie lesprévisions
obtenues à
partir
depotentiels
conservant seulement soit un terme de résonance en ±r- 3,
. soit un termede
dispersion
en ,-6.Une tentative a été faite de
reprendre
avec lespoten-
tielsV+
et V_ le calcul de Lindholm[9].
Nous n’avonspas abouti à des
expressions analytiques,
mais lecalcul confirme que la valeur
P(v - vo)
àprévoir
pour les ailes n’est pas la somme des valeurs obtenues pour le
potentiel
de résonance et pour lepotentiel
de London. Il en est donc de même pour
k(v).
Une seconde
approche,
assezrudimentaire
maisqui
a le mérite de lasimplicité,
consiste àreprendre
avec les
potentiels V+
et V_ le calcul initial de Kuhn[26]
enadoptant
la loi de distributionoù l’indice concerne les divers types de
perturbateurs possibles, ai
leurprobabilité et vi
le volumequi
leurest offert. On a par ailleurs
et
d’où
E = ±
1, il
= ±1,
lessignes
+ et - étantégalement
probables. ,3
doit être réel etpositif;
soientr3
lesexpressions
satisfaisant à ces conditions. Enrempla-
çant dans
(7 . 4) vi par f nr3i
il vient :365
Dans la
région centrale,
cesexpressions
coïncidentavec un
profil
lorentzien. L’ailegrandes fréquences
s’écarte
plus rapidement
de ceprofil
que l’autre aileet elle est par ailleurs limitée à la
fréquence
(il apparaît théoriquement
unsatellite).
L’aile courtes
fréquences
se déformeprogressive-
ment pour s’identifier au
profil
de Kuhn : si(vo - v)
tend vers
l’infini,
On retrouve
qualitativement
les résultatsexpérimen-
taux ; les valeurs de
C3
etC6 auxquelles
nous avonsété conduits
((7.1)
et(7.3))
donnentce
qui
est sensiblement la limite que nous avonsobtenue
expérimentalement
pour leprofil
lorentziencôté
grandes fréquences.
Il fautcependant
noter que le satellite bleu n’est pasobservé;
le calcul montre que salargeur
serait notablementplus petite
que celle de la fonctiond’appareil.
De toutefaçon,
le modèleadopté
estbeaucoup
tropgrossier
pour que l’onpuisse prétendre
en tirer unedescription
fine duphénomène.
Ces considérations visent seulement à montrer que lespotentiels V+
et V_expliquent qualitativement
l’évolution duprofil lorsqu’on
passe de larégion
centrale aux ailes.On relèvera aussi que la
valeur ro
pourlaquelle V+
=h(C3
r- 3 -C6 ,-6) prend
sa valeur maximum peut être estimée àCette valeur est un ordre de
grandeur
fixant lapré-
dominance
respective
soit des termes de résonance soit du terme dedispersion,
dans l’interaction des atomes.7.3 Il faut encore
s’interroger
sur l’effet dupoten-
tielrépulsif qui
s’exerce aux très courtes distances.Etudiant l’effet sur le
profil
de la raie 2 537Â
des - interactions mercure-gaz rare dans le cas d’une densitéatomique
de mercure trèsfaible,
Butaux[40]
a montré que leur contribution
pouvait
être décritedans le coeur de la raie par un
profil
de Lorentz centré envb, déplacé
par rapport à vo(fréquence correspondant
à l’absence deperturbation). Cepen-
dant la
prise
en considération du seulpotentiel
enr-6 ne permet pas
d’expliquer
la valeurexpérimentale
du rapport
élargissement/déplacement.
On est conduità
interpréter
cette valeur par l’existence d’un termerépulsif s’ajoutant
auprécédent.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 36, No 5, MAI 1975
Il peut
paraître
àpremière
vue surprenant que dans le cas des interactionsHg-Hg
onpuisse
décrire l’ailecourtes
fréquences
surquelques
centaines de cm-’ 1sans avoir à faire intervenir des forces
qui,
dans lecas
précédent,
se manifestent dans un domainespectral
dont l’écart au centre est inférieur au cm-1.On peut faire à ce
sujet
les remarques suivantes :a)
En cequi
concerne larégion
très voisine de vo- essentiellement décrite par les théories
d’impact
-les
élargissements
liés à l’existence des forces de réso-nance sont de l’ordre de 10 fois ceux résultant des forces de London. Un éventuel effet des forces
répul-
sives est
masqué.
b)
En cequi
concerne lesailes, qui
relèvent d’unedescription
par les théoriesquasi statiques,
en raisonde l’existence des forces de
résonance,
de la variationen ± r- 3 de leur
potentiel
et de l’ordre degrandeur
de
C3,
un écart enfréquences
donnécorrespond
àune valeur de r
plus grande
que dans le cas de forces dérivant d’unpotentiel - hC6 r-6 :
dans l’aile rouge, l’effet dupotentiel répulsif
va se faire sentir pour des distances rcorrespondant
à des écarts enfréquences plus grands
dans le cas d’interactionsHg-Hg
que dans le casHg-perturbateurs étrangers (si
on admet que dans les deux cas les termes despotentiels correspondant
aux interactions non réson- nantes sont du même ordre degrandeur).
On peut remarquer que si des effets liés à l’existence de la molécule
Hg2 -
c’est-à-dire à des valeurs de r de l’ordre de 3A -
ont été observés c’estqu’ils
donnaient lieu à
absorption
dans larégion spectrale
étudiée.
Les fréquences correspondant
àl’absorption atomique
pour ces mêmes valeurs de r sont tropéloignées
du côté rouge, pour avoir faitl’objet
denos mesures.
Par contre, en ce
qui
concerne l’ailebleue,
les théoriesquasi statiques
l’attribuent dans les deux cas aux branchesrépulsives
dupotentiel.
Nous pensons que doivent se manifester dans cette aile :- des effets dus comme on l’a vu à l’action combi- née des forces de résonance et de
London,
- des effets liés aux forces
répulsives,
ces derniersétant
compliqués
par le faitqu’il
n’est sans douteplus possible
de se contenter d’unpotentiel isotrope.
Losen et
Behmenburg [59]
ont utilisé despotentiels
de Lennard-Jones pour rendre compte du
profil
dela raie = 2 537
A
dans le cas d’interactionsHg-Hg,
mais sont conduits à des coefficients
C6
etC12
dis-tincts selon l’aile
envisagée ;
les argumentsthéoriques avancés, qui
reviennent à lier l’existence de chacune des ailes àl’anisotropie
dupotentiel,
ne nousparaissent
pas
convaincants ;
parailleurs,
il nous semble peu raisonnable denégliger
totalement l’effet des forces de résonance.8. Remerciements. - Nous remercions Dr J. Butaux et Dr
Nguyen-Hoe
pour les fructueuses discussions que nous avons eues avec eux.26