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Déplacements réciproques entre l'oxygène et les éléments halogènes unis aux métaux proprement dits

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(1)

HAL Id: jpa-00237571

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237571

Submitted on 1 Jan 1879

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Déplacements réciproques entre l’oxygène et les éléments halogènes unis aux métaux proprement dits

M. Berthelot

To cite this version:

M. Berthelot. Déplacements réciproques entre l’oxygène et les éléments halogènes unis aux métaux pro- prement dits. J. Phys. Theor. Appl., 1879, 8 (1), pp.402-410. �10.1051/jphystap:018790080040201�.

�jpa-00237571�

(2)

402

Le contact en bout est serré dans un

porte-contact

fixé à baïon-

nette dans la douille inférieure du bec. Pour introduire le charbon dans la

lampe,

on retire ce

porte-contact, qui

laisse libre l’orifice du

tube,

on pousse le charbon dans ce

tube, puis

on remet en

place

le contact en

bout,

et la

lampe

est

prête

à fonctionner.

La valeur

photométrique

de

l’appareil

varie de

cinq

à

vingt

becs

Carcel,

selon la

longueur

d’incandescence

qu’on

se donne et

l’énergie

de la source

électrique employée,.

Par

exemple,

avec une

pile

de huit

couples

Bunsen

plats,

modèle

Ruhmkorff,

on obtient

une lumière de dix à douze

becs,

utilisable pour des

expériences d’Optique.

Avec des électromoteurs

puissants,

tels que les machines ma-

gnéto-électriques

actuellement

employées

dans

l’industrie,

on

peut

illuminer un nombre de

lampes

à incandescence relativement

grand

et réaliser ainsi un fractionnement de lumière avanta-

geux ..

DÉPLACEMENTS

RÉCIPROQUES ENTRE L’OXYGÈNE ET LES

ÉLÉMENTS

HALOGÈNES UNIS AUX

MÉTAUX

PROPREMENT DITS;

PAR M. BERTHELOT.

[EXTRAIT (1)]. ..

1. Dressons le Tableau des

quantités

de chaleur

dégagées

par

un même élémenl

métallique,

uni soit à

l’oxygène,

soit au

chlore,

soit au brome gazeux, soit à l’iode gazeux, pour former des com-

posés anhydres ;

nous obtiendrons les valeurs suivantes :

(1) Essai de Mécanique claimiqrce fondée sur la Thermochimie, 2 volumes in-81.

L’énoncé du principe nécessaire pour comprendre cet article a été donné dans ce

Journal, t. III, p. 16g, année I874; le voiei : Tout changement chimique accompli

sans l’intervention d’une énergie étrangère tendvers la production du corps ou du système de corps qui dégage le plus de chaleur.

Nos lecteurs verront, par ce fragment détaché d’un Chapitre de l’Ouvrage, combien l’application de ce principe est exacte, avec quelle sûreté il a permis de prévoir des réactions nouvelles et aussi avec quelle réserve il doit être employé, à cause des énergies étrangères qui peuvent intervenir. (Bédaction.)

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018790080040201

(3)

403

Ces nombres sont

rapportés

à la

température

ordinaire. Si on

les évalue pour les chiffres à une

température

de

400°

ou

5ooO,

les

composés,

étant

supposés

demeurer

solides, éprouveront

de

légères variations,

l’étendue de ces variations étant telle que l’écart ther-

mique

entre la formation d’un

oxyde

et celle d’un sel

halogène

sera accru de -i- I,0 à +

0, 8,

en moyenne, au

profit

de

l’oxyde.

Nous

envisagerons

d’ailleurs les

réactions,

autant que

possible,

dans les limites de

température

les

composés

binaires

qui

y

figurent n’éprouvent point

de

décomposition

propre ou de disso- ciation.

2.

D’après

ces

nombres,

le chlore gazeux doit

décolnposer

tous

les

oxydes métalliques anhydres compris

dans le

Tableau,

avec

formation de chlorures

métalliques

et

d’oxygène

gazeux.

C’est,

en

effet,

ce que

l’expérience vérifie,

pourvu que l’on détermine la réaction en élevant convenablement la

température.

3. La même réaction a lieu

également

avec les

oxydes d’or,

de

(1) Ce nombre se rapporte à la formation de l’hydrate, laquelle comprend en plus

l’union de HO avec l’oxyde, réaction qui doit dégager au minimum 8Cal à local, d’a- près les analogies tirées des terres alcalines.

(2) D’après M. Beketoff.

(3) Ce nombre comprend la chaleur d’hydratation de la base, quantité qui ne paraît

pas très-considérable, d’après les analogies tirées des oxydes de zinc (- 1,4) et de plomb (- 1,2).

(4)

404

platine,

etc., conformément à des

prévisions analogues.

Mais ces

métaux n’ont pas été

compris

dans le

Tableau,

parce que leurs

oxydes

sont facilement

décomposables

par la chaleur

seule,

c’est-à-

dire par une

énergie étrangère qui agi t

dans le même sens que l’affinité et dont les effets ne

peuvent,

dans ce cas, en être sé-

parés

avec certitude. L’existence d’une

décomposition analogue, quoiqu plus limitée,

a fait exclure aussi du Tableau les

compostés ferriques, cuivriques

et mercureux des éléments

halogènes,

tous

corps

décomposables

d’ailleurs par le gaz

oxygène

à haute tem-

pérature.

4.

Ajoutons

enfin que les

oxydes

terreux et

plusieurs

autres

absorbent

déjà

à froid le

chlore.,

en formant des

hypochlorites

et

autres

composés secondaires,

dont la formation est rendue pos- sible par l’excès

d’énergie

que le

système

chlore et métal

possède

par

rapport

au

système

métal et

oxygène. Wais,

à une

tempéra-

ture suffisamment

haute,

ces

composés

peu stables sont détruits.

Au delà de ce

degré

de

température,

la réaction se réduit donc à

une substitution directe pure et

simple

du chlore à

l’oxygène.

5. La substitution

contraire,

c’est-à-dire celle de

l’oxygène

au

clilore, peut

avoir lieu avec certains

métaux,

tels que l’aluminium.

Mais elle

s’explique

par des raisons

thermiques

semblables et

fournit dès lors une confirmation

frappante

de la

théorie.

Ainsi :

Dès lors le

déplacement

du chlore par

l’oxygène

dans le chlo-

rure

d’aluminium,

avec formation

d’alumine ,

doit

dégager

un

nombre voisin de -;-

34Cal,

9. En

fait ,

le chlorure

d’aluminium,

chauffe au rouge sombre dans

l’oxygène

sec, au sein d’un

petit ballon, dégage

du chlore. La réaction est

incomplète,

soit à cause

de son extrême

lenteur,

soit à cause de la formation de

quelque oxychlorure, accompagnée

de

phénomènes d’équilibre.

A une

plus

haute

tempéra ture,

ces effets deviendraient sans doute

plus

IletS ;

mais

j’ai

été arrêté par

l’attaque

des vases.

(5)

405 6. Certains autres

déplacernents

du chlore par

l’oxygène

peu-

vent avoir

lieu,

en raison de la formation

ct’orj

des non

équivalents

aux chlorures

décomposés.

Tel est le cas du chlorure manganeuc.

Sa chaleur de formation

(56Ca’)

surpasse celle de

I*oxyde

man-

ganeux

(47Cal);

mais elle est

surpassée

à son tour par celle du

bioxyde (58Cal) :

1 le

déplacement

direct du chlore par

l’oxygène

doit donc être

possible.

En

effet,

le chlorure manganeux

anhydre,

chauffé fortement

dans un matras de verre, au sein d’une

atmosphère d’oxygène

sec,

dégage

du chlore et forme un

oxyde manganique, probablement identique

avec

l’oxyde

obtenu par la calcination du

bioxyde,

et

dont la chaleur de formation doit être voisine de celle du

biox) de,

si même elle ne la surpasse.

Je

rappellerai

ici que le

perchlorure

de

fer,

chauffé au rouge sombre dans

l’oxygène,

fournit aussi du chlore et du

peroxyde

de

fer. Mais le résultat est

complexe,

le

perchlorure

de fer

éprouvant

dans ces conditions un commencen1ent de dissociation propre,

avec

perte

de

chlore,

et par suite la chaleur de la formation du

sesquioxyde

se trouvant

opposée

à celle du

protochlorure

de

fer, qu’elle

surpasse de moitié environ. Le

phénomène

est donc du

même ordre que la

décomposition

du chlorure manganeux par

l’oxygène .

Bref,

nous pouvons observer ici des

phénomènes d’équilibre,

sui-

vant les masses relatives et les conditions d’élimination de l’un ou de l’autre des éléments

antagonistes,

attendu que nous sommes

dans ces conditions de dissociation oà

l’énergie

due à l’acte de

l’écliauffemeiit concourt avec

l’énergie chimique.

Le chlorure de

magnésium anhydre lui-même,

chauffé forte-

ment dans

l’oxygène

au fond d’un matras de verre, donne

quel-

ques traces de chlore : ce

qui s’explique, l’oxyde

et le chlorure étant formés avec des

dégagements

de chaleur presque

identiques,

et la

production

d’un

oxychlorure

déterminant une substitution

partielle,

en vertu de

l’énergie supplémentaire qui

détermine la

formation de

Foxychlorure (1).

7. Le brolne gazeux doit

décoi7iposei,

presque tous les 0.1) des (’ ) Sauf la réserve due à quelque action secondaire, produite par le vase de verre.

(6)

406

iiiétalliqites compris

dans le

Tableau,

avec formation de bromures

métalliques

et

d’oxygène libre,

ce

qui

est conforme à

l’expérience générale

des chimistes. Il suffit de chauffer ces

oxydes

dans la

vapeur de brome pour les

changer

en

bromures,

avec

dégagemen t

d’oxygène.

1

8. La substitution

inverse,

c’est-à-dire celle du brome par

l’oxy- gène,

doit

cependant

se

produire

avec certains

métaux,

tels que

l’aluminium, plus

aisément même que celle du chlore par

l’oxy- gène.

En effet :

Ainsi le

déplacement

du brome gazeux par

l’oxygène

sec dé-

gage +

62Cal,

2. En

fait,

le bromure

d’aluminium,

chauffé au rouge

sombre, prend

feu dans

l’oxygène

sec ; il brûle avec flamme et for-

mation de brome et d’alumine

anhydre.

Cette combustion vive d’un bromure

rnétallique

m’a paru très

digne

d’intérêt : elle

rapproche

le bromure d’aluminium du bro-

mure

phosphoreux, qui possède

la même

propriété.

Tous ces ré-

sultats fournissent de nouvelles preuves à

l’appui

des lois de la

nouvelle

Mécanique chimique.

9. Dans l’ordre même des métaux

proprement dits, l’oxygène

et le bronze doivent se

faire equilibre

vis-à-vis du

zinc,

les cha-

leurs

dégagées

étant à peu

près

les mêmes vers

4000

à 5oo’. En

effet,

un courant de gaz

oxygène

sec

dégage

le brome gazeux du

bromure

de

zinc,

chauffé dans un matras

jusqu’à

volatilisation.

Mais la réaction est

incomplète (oxybromure?).

Avec le bromure de

magnésium anhydre,

même

réaction, éga-

lement conforme aux valeurs

thermiques

les

plus probables.

Avec les bromures de

potassium,

de

sodium,

de

baryum,

de

calcium, d’argent,

on n’observe rien

d’analogue.

Au

contraire ,

le bromure manganeux

anhydre

est facilement

décomposé

par le gaz

oxygène

sec, vers le rouge

sombre,

avec

déga-

gement de brome et f’ormation

d’oxyde manganique,

ce

qui

pou- vait être

prévu, d’après

les faits relatifs au

chlorure,

et la chaleur

(7)

407 de

bromuration

des métaux étant

toujours

moindre que la chaleur de chloruration.

10. Les

déplacelnents réciproques

entre

l’oxyène gazeux

et

l’iode gazeux méritent une attention toute

particulière.

En

effet,

les

prévisions

déduites des nombres du Tableau sont très propres à

permettre

la discussion de la

théorie,

en raison de leur diver- sité : les réactions

prévues d’après

le

signe

de la chaleur

dégagée

devant être

contraires,

suivant la nature des métaux mis en

pré-

sence des deux éléments

électronégatifs.

il Avec le

potassiuni

et le

sodium,

à une

tenipénature

conte-

nable,

1"iode doit

déplacer complètement l’oxygène: c’est,

en

effet ,

ce que

Gay-Lussac (’ ) a observé,

dans son

remarquable

Mémoire sur

l’iode,

en

opérant

avec les

oxydes

de

potassium

et de

sodium

anhydres

et la vapeur d’iode vers le rouge obscur.

Cependant

la réaction inverse

peut

être

observée ,

au moins

jusqu’à

un certain

degré,

à une

température

moins élevée et dans

des conditions

spéciales,

ainsi que

je

l’ai montré

(2).

En

effet,

l’iodure de

potassium

sec absorbe

l’oxygène

vers

4000

à

45o’,

en

formant un iodate de

potasse basique

et un iodure ioduré. Mais ici

intervient une

énergie complémentaire,

due à la réaction de

l’oxy- gène

sur l’iodure de

potassium,

avec formation d’iodate

de potasse :

réaction

qui dégagerait,

à la

température ordinaire,

-E-

44Cal,

pour

chaque équivalent

d’iodure

changé

en iodate neutre. Cette

énergie

peut

concourir d’ailleurs au

déplacement

simultané d’une certaine dose d’iode par

l’oxygène ,

car elle surpasse tout écart vraisem- blable entre la chaleur de formation de l’iodure de

potassium

et

celle de

l’oxyde

de

potassium anhydre.

Il est en effet facile de s’assurer

qu’un

courant

d’oxygène

sec

dirigé

sur l’iodure de

potassium,

chauffé dans un matras, forme

un

composé brun, capable

de

dégager

ultérieurement de

l’iode, quoique

la réaction de

l’oxygène

soit ici bien moins

prononcée qu’avec

les iodures

métalliques proprement

dits.

L’iodure de sodium se

comporte

de même.

e) Annales de Cleimie, t. XCI, p. 36-37; 1814.

(2) Annales de Chimie et de Physique, Se série, t. XII, p. 313.

(8)

408

La formation de l’iodate de

potasse

et des

composés

secondaires

qui

en dérivent dans cette circonstance est

accompagnée,

comme

je

l’ai

montré,

de

phénomènes

de

dissociation,

dans

lesquels l’oxy- gène

et l’iode se font

équilibre.

Mais fait-on

disparaître

cette

complication

en

opérant

à une

température

telle que l’iodate cesse d’exister et, par

conséquent,

de

pouvoir

se

produire,

ou bien en faisant intervenir un excès de vapeur d’iode

capable

d’entrainer à mesure

l’oxygène

mis en

liberté,

on observe les

phénomènes

reconnus par

Gay-Lussac

et

prévus par la

théorie

thermique

des affinités.

Au

contraire,

avec le calcium et

l’aluminium, l’oxygène

doit

deplacer

l’iode gazeux

dil’ectenzent, d’après

les nombres

thermiques.

C’est ce que

l’expérience

confirme

pleinement.

Fon-

dons l’iodure de

calcium,

afin de l’obtenir

anhydre,

dans un

petit

matras, au sein d’une

atmosphère

inerte : nous constatons ainsi que la chaleur seule ne le

décompose

pas;

puis

laissons-le refroi- dir.

Remplissons

le ballon

d’oxygène

sec, par

déplacement,

et

chauffons de nouveau. Dès que le sel commence à

fondre,

l’iode

se

dégage

en abondance sous le

jet d’oxygène,

et l’on

peut

ainsi

parvenir jusqu’à

la chaux pure, au bout d’un

temps

convenable.

C’est une belle

expérience

de cours.

Elle réussit

également

avec les iodures

anhydres

de

baryum,

de

lithium et de strontium. Ce dernier résiste mieux que ses

congé-

nères : ce

qui

est conforme encore aux

prévisions,

les chaleurs de formation de

l’oxyde

et de l’ioclure de strontium verts àoo" étant à peu

près

les mêmes.

Cependant, d’après Gay-Lussac,

la

chaux,

la

baryte

et la stron-

tiane

peuvent

absorber l’iode sans

dégager d’oxygène,

sans nul

doute avec formation d’iodate ou de

periodate,

et suivant une

réaction

analogue

à celle

qui

a été

signalée plus

haut pour l’iodure de

potassium.

Mais c’est là une réaction

secondaire,

dont les pro- duits

disparaissent

sous l’influence d’une

température plus

haute

ou d’un excès

d’oxygène.

Tous les métaux terreux se

comportent

de même. C’est pour cela que leurs iodures sont si difficiles à obtenir à l’état

anhydre :

les difficultés que l’on a rencontrées dans la

préparation

de ces

iodures sont

prévues

par les considérations

thermiques.

En réa-

lité,

un seul

procédé pourrait permettre

de les obtenir

rigoureu-

(9)

409

sèment purs : ce serait

d’évaporer

leur dissolution dans un courant d’acide

iodhydrique

gazeux, pur ou mêlé

d’hydrogène.

Le

déplacement

direct et abondant de l’iode gazeux par

Foxy- gène

réussit de même avec l’iodure de

magnésium

et avec l’iodure

de

zinc,

dernier corps dont

Gay-Lussac

avait

déjà remarqué

la

décomposition

par

l’oxygène.

Ce

déplacement

a Lieu

égalementbien

avec l’iodure de

cadmium,

beau corps cristallisé et

anhydre

que l’on se procure aisément dans le commerce.

L’iodure manganeux sec

prend

feu dans

l’oxygène

et brûle

comme de

l’amadou,

en

dégageant

de l’iode et en laissant de

1 oxyde manganique.

Les iodures

d’étain, d’antimoine, d’arsenic, chauffés,

sont atta-

qués

si

énergiquement

par

l’oxygène, qu’ils prennent

feu et brûlent

avec une flamme rouge, en

produisant

de l’iode et des acides stan-

nique, antimonique,

arsénieux : on y reviendra.

La même réaction a lieu avec l’iodure d’aluminium. En

effet,

AIM. Deville et Troost ont observé la combustion vive de cet

iodure,

dont la vapeur détone

quand

elle est

mélangée d’oxygène.

M. Hautefeuille a observé aussi la combustion de l’iodure de

titane;

M.

Friedel,

celle de l’iodure de silicium.

Ajoutons qu’il

en

est de même des iodures de

phosphore.

Dans toutes ces

réactions,

il y a substitution directe de l’iode par

l’oxygène,

avec un

dégageinen t

de chaleur considérable et

conforme aux

prévisions générales

de la théorie.

Soit,

par

exemple,

l’iodure d’aluminium

comparé

à l’alumine :

Al2+ 03=

Al2O3, dégage

environ : +

I95cal, 8,

Al2+I3 gaz - Als I3

anhydre, dégage:

«-

86Cal, 3.

Il résulte du

rapprochement

de ces nombres que le

déplacement

de l’iode gazeux par

l’oxygène

sec dans l’iodure d’aluminium

dégage

+ 1

09Cal, 5,

valeur énorme et

qui explique

bien l’inflam- mation de l’iodure d’aluminium.

3° Mais le

signe thermique

dit

phénomène

demeure indécis pOlir

l’iodllre

de

plomb,

le

protoiodure

de cuivre

(dans

les limites des

températures

ordinaires des

expériences), probablement

aussi

pour l’iodure de bismuth.

Aussi,

circonstance

remarquable,

voyons-nous

reparaître

ici ces

(10)

4I0

phénomènes d’équilibre

et de

dissociation, accompagnés

sans

doute par la formation de

composés secondaires, oxyiodures

ou

autres,

phénomènes qui permettent

de

déplacer

à volonté chacun

des éléments par son

antagoniste,

suivant les

proportions

relatives

mises en

présence.

Par

exemple,

l’iodure de

plomb,

l’iodure de

bismuth,

l’iodure

de mercure, chauffés fortement dans une

atmosphère d’oxygène, dégagent

de

l’iode, quoique

avec

difficulté,

surtout pour les deux

premiers.

Mais

Gay-Lussac

avait

signalé,

dès

I8I4,

les

décompo-

sitions inverses des

oxydes

de

plomb,

de

bismuth,

par l’iode avec

dégagement d’oxygène

et formation d’iodures

lac. cit.,

p.

37

et

39).

Le

protoxyde

de cuivre absorbe d’abord

l’iode, d’après Gay-Lussac,

sans

dégager d’oxygène,

ce

qui permet d’expliquer

la

décomposition

de l’iodure cuivreux par la formation

temporaire

d’un

oxyiodure.

Deux métaux seulement restent à examiner sur notre liste : le mercure et

l’argent.

Pour ces deux

métaux,

la chaleur de for- mation des iodures surpasse notablement celle des

oxydes. Aussi

l’iode

déplace-t-il

aisément

l’oxygène

de ces

oxydes,

tandis que la réaction inverse n’a

point

été observée. Un

jet d’oxygène dirigé

sur l’iodure

d’argent

fondu n’en extrait

point

d’iode. Avec l’io- dure de mercure, on n’observe autre chose que des traces

d’iode, produites

par la dissociation

spontanée

de l’iodure

qui

se sublime.

11. En

résumé,

les réactions

comparées

des éléments

halogènes

et de

l’oxygène

sur les divers

métaux,

les

déplacements réciproques

entre l’iode et

l’oxygène

en

particulier,

ne

dépendent

ni du

type,

ni des formules

atomiques

ou autres des combinaisons. Elles ne sont pas

davantage réglées

par l’ordre

électro-chimique, réputé

invariable et

absolu,

des éléments

antagonistes.

Mais elles dé-

pendent

au contraire des

quantités

de chaleur

dégagées

par la combinaison directe des métaux avec chacun des éléments : la connaissance de ces

quantités

de chaleur

permet

de

prévoir

le

sens, les

particularités

et le renversement même des réactions.

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