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Théorèmes limites pour des martingales vectorielles à croissance explosive et mixte en temps continu et applications statistiques

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Théorèmes limites pour des martingales vectorielles à croissance explosive et mixte en temps continu et

applications statistiques

Hamdi Fathallah, Ahmed Kebaier

To cite this version:

Hamdi Fathallah, Ahmed Kebaier. Théorèmes limites pour des martingales vectorielles à croissance

explosive et mixte en temps continu et applications statistiques. 2009. �hal-00389331�

(2)

Th´ eor` emes limites pour des martingales vectorielles ` a croissance explosive et mixte en temps continu et

applications statistiques

Hamdi Fathallah

& Ahmed Kebaier

28 mai 2009

R´esum´e

Dans ce travail, on ´etablit des r´esultats autour du th´eor`eme limite presque-sˆure pour des martin- gales vectorielles quasi-continues `a gauche, en temps continu, `a croissance explosiveetmixte. Nous appliquons les r´esultats obtenus `a un mod`ele de diffusion multidimensionnel mixte puis au mod`ele d’Ornstein-Uhlenbeck bivari´e utilis´e en mod´elisation biologique et en math´ematiques financi`eres.

Mots Cl´es: Martingales quasi-continues, th´eor`eme de la limite centrale presque-sˆure, loi forte qua- dratique, Ornstein-Uhlenbeck bivari´e.

Classification Math´ematique.60G46, 60G51, 60F05.

1 Introduction

1.1 Motivation

SoitB= (Bt, t≥0) un mouvement brownien r´eel standard. Le processus Y d´efini parYt=e−t/2Bet

est un processus d’Ornstein-Uhlenbeck r´ecurrent positif, de mesure invariante la loi gaussienne centr´ee r´eduiteG=N(0,1). La traduction des th´eor`emes limites classiques v´erifi´es par le processusY au mou- vement brownien B fournit les premiers th´eor`emes limites par moyennisation logarithmique. En effet, l’une des propri´et´es les plus classiques, v´erifi´ee par le mouvement brownienB, est un th´eor`eme limite avec moyennisation logarithmique. Plus pr´ecisment, on a la loi forte des grands nombres logarithmique, donn´ee par

(LF L) ∀f ∈L1(G), (logt)−1 Z t

1

f Bs

√s ds

s ds−→

Z

f dG p.s..

Une cons´equence imm´ediate de la propri´et´e (LFL) est le fameux th´eor`eme de la limite centrale presque- sˆure

(T LCP S) (logt)−1

Z t 1

ds s δ{Bs

s}=⇒G p.s.,(o`u =⇒d´enote la convergence ´etroite),

´etabli dans une forme plus g´en´erale par Brosamler [2]. Le th´eor`eme de la limite centrale presque-sˆure ainsi que la d´etermination des vitesses de convergence de la loi forte quadratique sous-jacente ont men´e

`

a une litt´erature ´etendue durant la d´ecennie pass´ee. En effet, ces propri´et´es ont ´et´e g´en´eralis´ees aux martingales discr`etes unidimensionnelles par Chaˆabane [3] et Lifshits [14], puis aux martingales discr`etes d-dimensionnelles par Chaˆabane et al. [7] et Bercu [1], ensuite aux martingales continues par Chaˆabane

Laboratoire LMV, Universit´e de Versailles Saint-Quentin-En-Yvelines, 45 Avenue des Etats-Unis Batiment Fermat 78035 Versailles (France). Tel :+33139253629 ; Fax :+33139254645, E-mail address :hamdi.fathallah@math.uvsq.fr

Universit´e Paris 13, Institut Galil´ee, Math´ematiques, 99, av. JB Cl´ement, 99430 Villetaneuse, (France), E-mail address : kebaier@math.univ-paris13.fr

(3)

[4]. Les r´esultats de Chaˆabane [3, 4] ont ´et´e obtenus grˆace `a une approximation forte de la martin- gale M par une trajectoire brownienne, alors que les r´esultats de Chaˆabane et al. [7] et Chaˆabane et Maaouia [6] ont ´et´e obtenus en reprenant la technique de la fonction caract´eristique utilis´ee par Touati [18] pour d´emontrer une extension du th´eor`eme de la limite centrale pour les martingales. Plus r´ecemment, Chaˆabane et Kebaier [5] ont ´etendu ce type de th´eor`eme pour des martingales quasi-continues `a gauche

`

a normalisation r´eguli`ere.

Le but de ce travail est de g´en´eraliser ces propri´et´es `a des martingales quasi-continues `a gauche `a normalisationexplosiveet mixte: (r´eguli`ereetexplosive) (voir paragraphe 2). Nous exploitons l’ensemble des r´esultats obtenus dans le cadre d’applications statistiques (voir paragraphe 4) o`u nous produisons des vitesses de convergence de type fonctionnel pour l’estimation de param`etre dans deux mod`eles diff´erents :

• un processus de diffusion lin´eaire multidimensionnel,

• un processus d’Ornstein-Uhlenbeck bivari´e, utilis´e derni`erement pour mod´eliser le tissu micro vas- culaire dans certaines th´erapies contre le cancer (voir Favetto et Samson [8]) et en math´ematiques financi`eres (voir les r´ecents travaux de Kr¨amer et Richter [10] et Lo et Wang [15]).

1.2 Pr´ eliminaires

On notek.kla norme euclidienne surRd. Pour une matrice r´eelle carr´eeA,A,trAet det(A) d´esignent respectivement la matrice transpos´ee, la trace et le d´eterminant de la matrice A. Id d´enote la matrice identit´ed×d. La norme de la matriceAest d´efinie par :kAk=p

tr(AA). On noteV ect(A), le vecteur obtenu en empilant les vecteurs colonnes de la matrice A et on note [V ect(A)V ect(A)] la matrice `a blocs dont le bloc d’indice 1≤i, j≤destAjAi o`uA1, ..., Adsont les vecteurs colonnes deA. Le symbole

⊗d´esigne le produit tensoriel de mesures ou de matrices.

Rappelons que toute martingale localeM admet une d´ecomposition unique enMc+Md, o`uMc est la partie martingale locale continue alors que Md est une somme compens´ee de sauts nulle en z´ero. La variation quadratique deM, not´ee [M], est le processus d´efini par

[M]t=hMcit+ X

0<s≤t

∆Ms∆Ms,

o`uhMcitest l’unique processus croissant continu adapt´e tel queM M− hMcitsoit une martingale locale nulle en z´ero. Le compensateur pr´evisible du processus [M] est not´e parhMi.

Dans la suite, on consid`ere une martingale quasi-continue `a gaucheM = (Mt, t≥0) d-dimensionnelle, localement de carr´e int´egrable, d´efinie sur un espace de probabilit´e filtr´e (Ω,F,(F)t≥0,P) (voir Jacod et Shiryaev [9]) et un processus d´eterministeV = (Vt)t≥0`a valeurs dans l’ensemble des matrices inversibles.

Pouru∈Rd, on d´efinit φt(u) := exp

−1

2uhMcitu+ Z t

0

Z

Rd

(exp{ihu, xi} −1−ihu, xi)νM(ds, dx)

o`uνM est la mesure de L´evy des sauts de la martingaleM. L’ensemble de nos r´esultats de type presque- sˆure est bas´e sur le th´eor`eme de la limite centrale g´en´eralis´e pour les martingales (voir Touati [17]). Il donne une version g´en´eralis´ee du TLC utilisant non pas la conditionclassiquede Lindeberg mais plutˆot une hypoth`ese portant sur les fonctions caract´eristiques valable mˆeme dans le cas non gaussien.

Th´eor`eme 1.2.1 (Th´eor`eme limite central g´en´eralis´e pour des martingales) Soit M = (Mt, t≥0) une martingale locale d-dimensionnelle nulle en z´ero et quasi-continue `a gauche. Soit V = (Vt, t ≥ 0) une famille d´eterministe de matrices inversibles. SoitQ une probabilit´e sur l’espace C(X,Rd) des fonctions continues deX dansRd (o`uX d´esigne un espace vectoriel de dimension finie). Si le couple(M, V)v´erifie l’hypoth`ese suivante

(4)

(H) :

φt((Vt)−1u)−→φ(η, u) p.s., (t−→ ∞), φ(η, u) non nulle p.s.,

o`u η d´esigne une v.a., ´eventuellement d´eg´en´er´ee `a valeurs dansX. Pour(z, u)∈ X ×Rd, φ(z, u) =

Z

Rd

exp{ihu, ξi}π(z, dξ)

d´esigne la transform´ee de Fourier des lois conditionnelles unidimensionnelles(π(x, .), x∈ X) de la pro- babilit´e Q. Alors

(T LCG) Zt:=Vt−1Mt=⇒Z:= Σ(η) (t−→ ∞), de mani`ere stable, o`u(Σ(z), z∈ X) est un processus de loiQind´ependant de la v.a. η.

Sous des hypoth`eses de r´egularit´e pour la normalisationV, nous pouvons obtenir des r´esultats de type TLCPS `a partir du TLCG ci-dessus. Une normalisation V est dite r´eguli`ere si elle v´erifie la condition (C) ={C1,C2,C3}suivante :

• (C1)t7−→Vtest de classeC1.

• (C2) il existe s0≥0 tel que pour toutt≥s≥s0, on a VsVs≤VtVt (au sens des matrices r´eelles sym´etriques positives).

• (C3) il existe une fonctiona= (at) continue surR+, d´ecroissante vers 0 `a l’infini, telle que At=

Z t 0

asds↑ ∞ pour t↑ ∞ et une matriceU1 v´erifiant :





a−1t Vt−1dVt

dt −U1= ∆t,1, avec ∆t,1−→0 (t−→ ∞), U1+U1=S1, o`u S1 est une matrice inversible.

R´ecemment, Chaˆabane et Kebaier [5] ont ´etabli, pour une normalisationV de type r´eguli`ere et dans le cadre d’obtention du TLCG renfor¸c´ees par certaines hypoth`eses, que le couple (M, V) v´erifie les r´esultats ci-dessous. Plus pr´ecis´ement, sous les hypoth`eses (H),

(H1) Vt−1hMit(Vt)−1−→C p.s., (t−→ ∞),

(o`uC est une matrice al´eatoire ou non) et si de plus la condition (C3) est obtenue avec k∆t,1k=O(t−β), (t→ ∞) avecβ >1,

ils obtiennent le th´eor`eme de la limite centrale presque-sˆure g´en´eralis´e : (T LCP SG) (log(detVt2))−1

Z t 0

δZsd(log(detVs2)) =⇒µ, p.s., (t−→ ∞), o`uµest la loi deZ.

Si de plus le couple (M, V) v´erifie les hypoth`eses

(H2) Vt−1[M]t(Vt)−1−→C p.s., (t−→ ∞)et

(H3) C=

Z

xx(x), alors ils d´emontrent une loi forte quadratique :

(5)

(LF Q) (log(detVt2))−1 Z t

0

Vs−1MsMs(Vs)−1d(log(detVs2))−→C p.s., (t−→ ∞), et une loi du logarithme

(LL) kVt−1Mtk=o(p

log(detVt2)) p.s..

Notons que les relations LFQ et LL restent vraies, en rempla¸cant (H2) par (H02) ∃p∈[1,2] tel que

Z 0

Z

Rd

A−ps kVs−1xk2pνM(ds, dx)<∞ p.s..

Enfin, en renfor¸cant (H02) de la mani`ere suivante (H002) ∃p∈[1,2] tel que

Z 0

Z

Rd

A−p/2s kVs−1xk2pνM(ds, dx)<∞ p.s., et en supposant que la condition (C3) est obtenue avec

k∆t,1k=O(t32), (t→ ∞),

ils d´emontrent le th´eor`eme de la limite centrale de la loi forte quadratique : (T LC) (log(detVt2))−1/2

Z t 0

{UD˜s+ ˜DsU}d(log(detVs2)) =⇒ν, (t−→ ∞),

o`u ˜Ds =Vs−1(MsMs− hMis)(Vs)−1 et conditionnellement `a C, ν est une loi gaussienne matricielle centr´ee, ind´ependante de la v.a.C et de covariance

C = 2C⊗C+ 2[(V ect(C))(V ect(C))].

Remarque 1.1 Notons que le TLC classique s’obtient sous l’hypoth`ese(H1)et la condition de Lindeberg (H0) ∀δ >0,

Z

Rd

Z 1 0

kVt−1xk21{kV−1

t xk>δ}νM(ds, dx)−→0 p.s., (t−→ ∞) lesquelles impliquent l’hypoth`ese(H)avec

η=C1/2 et Φ(η, u) = exp

−1 2uCu

et que les preuves sont plus faciles `a mener sous(H0)que sous(H).

Le but de ce travail est d’´etendre ces r´esultats au cas explosif : c’est-`a-dire `a une normalisation V satisfaisant la condition (C3) ci-dessus avec at = 1 ; et au cas mixte, c’est-`a-dire que la martingale M s’´ecrit M = (M1, M2) o`u M1 d´esigne une martingale avec une normalisation r´eguli`ere V1 et M2 une martingale avec une normalisation explosiveV2.

Les principaux r´esultats seront ´enonc´es au paragraphe 2. Dans le paragraphe 3, afin d’´eviter de reprendre des preuves analogues `a celles donn´ees au cas r´egulier dans [5], on se contente de d´emontrer les r´esultats dans le cas mixte. Pour illustrer nos r´esultats, on donne dans le paragraphe 4 deux applications statistiques. Dans la premi`ere on ´etudie un mod`ele de diffusion mixte `a temps continu et dans la seconde, on ´etudie le mod`ele d’Ornstein-Uhlenbeck bivari´e `a temps continu.

2 Enonc´ es des r´ esultats

2.1 Martingale ` a croissance explosive

SoitM = (Mt, t≥0) une martingale locale d-dimensionnelle nulle en z´ero et quasi-continue `a gauche.

Soit V = (Vt, t ≥ 0) une famille d´eterministe de matrices inversibles. Une normalisation V est dite explosivesi elle v´erifie la condition (C0) ={C1,C2,C03} suivante :

(6)

• (C1)t7−→Vtest de classeC1.

• (C2) il existe s0≥0 telque pour toutt ≥s≥s0 on a VsVs ≤VtVt (au sens des matrices r´eelles sym´etriques positives).

• (C03) il existe une matriceU2 v´erifiant :





Vt−1dVt

dt −U2= ∆t,2, avec ∆t,2−→0 (t−→ ∞), U2+U2=S2, o`u S2 est une matrice inversible.

Ces conditions sont notamment v´erifi´ees dans le cas o`uVtest une normalisation scalaire de typeVt=vtId

avecvtune fonction scalaire donn´ee parvt=c ebto`uc etbsont deux r´eels.

Les techniques utilis´ees pour d´emontrer les r´esultats de [5], cit´es ci-dessus, s’adaptent facilement dans le cas d’une normalisationV explosive. Ainsi, on a les r´esultats suivants :

Th´eor`eme 2.1.1 Si le couple(M, V)satisfait aux hypoth`eses(H)et(H1). On suppose que la condition (C03)est obtenu avec

k∆t,2k=O(t−β), (t→ ∞) avecβ >1, alors on a

(T LCP SG) µt=t−1

Z t 0

δZsds =⇒µ p.s., o`uµest la loi limite de Z. Si de plus le couple(M, V)v´erifie (H2)et(H3), alors on a

(LF Q) t−1

Z t 0

Vs−1MsMs(Vs)−1ds−→C p.s., (t−→ ∞) et

(LL) kVt−1Mtk=o(t1/2) p.s..

Enfin, si le couple (M, V)v´erifie (H),(H1), (H002) ∃p∈[1,2] tel que

Z 0

Z

Rd

(1 +s)−p/2kVs−1xk2pνM(ds, dx)<∞ p.s., (H3)et en plus on suppose que la condition(C03) est obtenue avec

k∆t,2k=O(t32), (t−→ ∞), alors on a

(T LC) t−1/2

Z t 0

{U2s+ ˜DsU2}ds=⇒ν, (t−→ ∞),

o`u D˜s=Vs−1(MsMs− hMis)(Vs)−1 et conditionnellement `a C, ν est une loi gaussienne matricielle centr´ee, ind´ependante de la variable al´eatoireC et de covariance

C = (tr(S2))−1{2C⊗C+ 2[(V ect(C))(V ect(C))]}.

2.2 Martingales ` a croissance mixte

On dit qu’une normalisationV = (Vt, t≥0)∈Rd×destmixtesi elle est de la formeV = Diag(V1, V2) o`uV1 (resp.V2) est une famille d´eterministe de matrices inversibles deRd1×d1(resp.Rd2×d2) satisfaisant aux conditions de croissance r´eguli`ere (C) (resp. aux conditions de croissance explosive (C0)). Dans tout ce paragraphe on d´esigne par M = (M1, M2) une martingale locale d-dimensinnelle, quasi-continue `a gauche, nulle en z´ero avecM1∈Rd1 etM2∈Rd2 o`ud=d1+d2 et on poseZt:=Vt−1Mt.

(7)

2.2.1 Th´eor`eme limite centrale presque sˆure g´en´eralis´e

Th´eor`eme 2.2.1 Soit M une martingale locale, d-dimensinnelle, nulle en z´ero et quasi-continue `a gauche. Soit V une normalisation mixte de matrices inversibles avec

k∆1,tk=O(A−βt ) et k∆2,tk=O(t−β) (t→ ∞) o`uβ >1.

Si le couple (M,V) v´erifie les hypoth`eses (H) et (H1) avec C = Diag(C1, C2) une matrice al´eatoire ou non o`u Ck ∈Rdk×dk, k∈ {1,2}.

Alors les mesures al´eatoires µt=A−1t Z t

0

δZsdAs v´erifient la version g´en´eralis´ee du TLCPS suivante

(T LCP SG) µt =⇒µ p.s., (t−→ ∞).

o`u At est la fonction d´efinie dans la condition(C3).

2.2.2 Loi forte quadratique associ´ee au TLCPS

Th´eor`eme 2.2.2 Sous les hypoth`eses du th´eor`eme pr´ec´edent. Si le couple (M,V) v´erifie de plus les hy- poth`eses(H2)et (H3)et en renfor¸cant la condition(C)par :

(C4) il existe α∈]0,1], tel que tat

At

−→1−α et ta0t at

−→ −α (t−→ ∞) Alors on a

(LF Q) A−1t

Z t 0

Vs−1MsMs(Vs)−1dAs−→C p.s., (t−→ ∞).

Remarque 2.1 1. Le r´esultat reste vrai en rempla¸cant l’hypoth`ese(H2) par (H02) ∃p∈[1,2];

Z 0

Z

Rd

−ps kVs−1xk2pνM(ds, dx)<∞ p.s., avec A˜s= Diag((1 +As)Id1,(1 +s)Id2).

La quelle implique

Z t 0

V1,s−1(d[M1]s−dhM1is)(V1,s )−1=o(At) p.s., et

Z t 0

V2,s−1(d[M2]s−dhM2is)(V2,s )−1=o(t) p.s..

2. Notons que (H3)est automatiquement v´erifi´ee sous les hpoth`eses (H0) et(H1), car dans ce casZ= C1/2Gd o`uGd est une variable d-dimensionnelle standard gaussienne ind´ependante de C.

2.2.3 TLC de la LFQ

En vue de d´emontrer un TLC pr´ecisant la vitesse de convergence en loi de la LFQ ´etablie ci-dessus, on renforce l’hypoth`ese (H02) de la fa¸con suivante

(H002) ∃p∈[1,2] tel que Z

0

Z

Rd

−p/2s kVs−1xk2pνM(ds, dx)<∞ p.s..

Remarque 2.2 Notons que sous(H002), on a que Z t

0

V1,s−1(d[M1]s−dhM1is)(V1,s )−1=o(A1/2t ) p.s., et

Z t 0

V2,s−1(d[M2]s−dhM2is)(V2,s )−1=o(t1/2) p.s..

(8)

Th´eor`eme 2.2.3 Soit M une martingale locale, d-dimensinnelle, nulle en z´ero et quasi-continue `a gauche. Soit V une normalisation mixte de matrices inversibles. On suppose que la condition (C) est renforc´ee par(C4)et que

k∆1,tk=O(A−3/2t ) et k∆2,tk=O(t−3/2) (t→ ∞).

Si le couple (M,V) v´erifie les hypoth`eses(H),(H1),(H3)et (H002).

Alors

tr

t−1/2 Z t

0

{Vs−1(MsMs− hMis)(Vs)−1}Vs−1dVs

=⇒ q

tr{C˜2⊗C2}G, o`u C˜2=U2C2+C2U2.

Dans la suite, on suppose que la normalisation mixte V = Diag(V1, V2) est telle que V1 est de type scalaire `a savoirV1,t=vtId1.

Th´eor`eme 2.2.4 SoitM une martingale locale, d-dimensinnelle, nulle en0 et quasi-continue `a gauche.

SoitV une normalisation mixte de matrices inversibles v´erifiant de plus : vt−1dvt

dt =r2t−α+o(t−(1+α)) avec r >0etα∈[3/4,1[

et

k∆t,2k=O(t−β) (t→ ∞), avecβ >1.

Si le couple (M,V) v´erifie les hypoth`eses(H),(H1),(H002),(H3).

Alors

tr

t−(1−α)/2 Z t

1

s−αVs−1(MsMs− hMis)(Vs)−1S ds˜

=⇒

√2 r√

1−α tr{C1}G.

o`u S˜= Diag(Id1, S2).

Remarque 2.3 Le premier TLC associ´e `a la LFQ (th´eor`eme 2.2.3) d´ecoule de l’application des TLC de la LFQ associ´es aux deux martingales M1 et M2. Ainsi, la normalisation exponentielle tue la partie r´eguli`ere. La covariance de la limite s’exprime donc uniquement en fonction de la covariance limite associ´ee `aM2. Dans le second TLC (th´eor `me 2.2.4), on change la pond´eration et de ce fait le r´esultat obtenu s’exprime en fonction de la covariance limite associe `aM1.

3 Preuve des principaux r´ esultats

Dans cette section, nous donnons une esquisse de preuve pour le th´eor`eme 2.2.1 (resp. th´eor`eme 2.2.2) qui se d´emontre d’une mani`ere analogue que le th´eor`eme 2.1 (resp. th´eor`eme 2.2) de [5]. Les preuves des th´eor`emes 2.2.3 et 2.2.4, se d´emontrent par de nouvelles techniques qui seront d´etaill´ees dans la suite.

3.1 Esquisse de preuve du th´ eor` eme 2.2.1

Pour montrer le r´esultat de ce th´eor`eme, il suffit de montrer que pouru= (u1, u2)∈Rd1×Rd2 on a

ψt(u)−→ ψ(η, u) (t−→ ∞), (1)

avecψt la fonction caract´eristique associ´ee aux mesures (µt) donn´ees par ψt(u) =A−1t

Z t 0

exp{ihu, Zsi}dAs o`uZs= (Z1,s, Z2,s)

etψ(η, u) est la fonction caract´eristique associ´ee `a la mesure limite µ, la loi limite deZ.

(9)

Dans la suite on introduit les processusL= (L1, L2) etφ= (φ1, φ2) d´efinis par

Lt,k(uk) = (φt,k(uk))−1expihuk, Mt,ki, et φt,k(uk) = expBt,k(uk), k ∈ {1,2}, avec

Bt,k(uk) =−1

2ukhMkcituk+ Z t

0

Z

Rdk

(exp{ihuk, xi} −1−ihuk, xi)νMk(ds, dx), k∈ {1,2}.

Par cons´equent, montrer (1) revient `a ´etablir la convergence suivante A−1t

Z t 0

Ls((Vs)−1u)φs((Vs)−1u)dAs−→ ψ(η, u) (t−→ ∞). (2) En adaptant les mˆemes techniques utilis´ees dans le lemme 3-2 de [5], on montre que

|Lt(u)|= (φt(u))−1expihu, Mti ≤exp1

2uhMitu. (3)

En introduisant le temps d’arrˆet Tr:= infr{Tr,b;Tr,cu }o`u

Tr,b:=

inf{t≤r telque tr(Vr−1hMit(Vr)−1)> b} si Er,b est r´ealis´e,

r si non

et

Tr,cu :=

inf{t≤r telque |φt((Vt)−1u)|−1> c} si Er,cu est r´ealis´e,

r si non

avecEr,b ={tr(Vr−1hMir(Vr)−1)> b} et Eur,c ={|φr((Vr)−1u)|−1 > c}, pour u∈ Rd et b >0 (resp.

c >0) d´esigne un point de continuit´e de la variable al´eatoiretr(C) (resp. un point de continuit´e de la variable al´eatoire |φ(η, u)|−1 ), on d´eduit que la martingale locale complexe ˜Lt(u) = Lt∧Tt((Vt)−1u) est born´ee et d’esp´erance ´egale `a 1. Ainsi pouru∈Rd, on a

A−1t Z t

0

s(u)φs((Vs)−1u)dAs−φ(η, u) =A−1t Z t

0

nL˜s(u)−1o

φ(η, u)dAs+ Σt. (4) avec Σt= ∆tt0t00o`u

t = A−1t Z t

0

{expihu, Zsi −expihu, Vs−1Ms∧Tsi}dAs,

δt0 = A−1t Z t

0

s(u){φs((Vs)−1u)−φ(η, u)}dAs,

δ00t = A−1t Z t

0

s(u){φs∧Ts((Vs)−1u)−φs((Vs)−1u)}dAs. En tenant compte des hypoth`eses suivantes

k∆1,t0k=O(A−βt0 ) et k∆2,t0k=O(t−β0 ), (t0→ ∞), β >1, (5) et de la mˆeme fa¸con que pour d´emontrer les relations (3.11) et (3.12) de [5] `a savoir

lim sup

t,b,c→∞

|∆t|+δt00= 0 et lim

t→∞t0|= 0 (6)

et

A−1t Z t

0

{Ls∧Ts((Vs)−1u)−1}dAs−→0 p.s.,(t−→ ∞). (7) Le r´esultat du th´eor`eme (2.2.1) est ´etabli, en utilisant (5), (6) et (7).

(10)

3.2 Esquisse de preuve du th´ eor` eme 2.2.2

Tout d’abord, on montre la convergence suivante A−1t

Z t 0

askZsk2ds−→tr(C) p.s., (t−→ ∞). (8) o`uZt= (Z1,t, Z2,t) et C= Diag(C1, C2).

En ´ecrivant

A−1t Z t

0

askZsk2ds=A−1s Z t

0

askZ1,sk2ds+A−1t Z t

0

askZ2,sk2ds.

Grˆace `a la loi forte quadratique, le premier terme du membre de droite tend verstr(C1), lorsquet tend vers∞. Par une int´egration par parties on montre que le deuxi`eme terme s’´ecrit,

A−1t Z t

0

ass=A−1t atΓt−A−1t Z t

0

Γsa0sds avec dΓs=kZ2,sk2ds. (9) En appliquant la LFQ, dans le cas d’une normalisation explosive, on obtient

Γt

t −→tr(C2)p.s.,(t−→ ∞). (10)

En utilisant la condition (C4), on obtient

A−1t atΓt−→(1−α)tr(C2)p.s.,(t−→ ∞). (11) En tenant compte de (10) et l’hypoth`ese (C4), on obtient

A−1t Z t

0

Γsa0sds−→ −α tr(C2)p.s.,(t−→ ∞). (12) Ins´erons (11) et (12) dans (9), on obtient la relation (8).

Compte tenu du th´eor`eme 2.2.1 et de l’hypoth`ese (H3), on en d´eduit que lim inf

t→∞ tr{A−1t Z t

0

askZsk2ds−C} ≥0. (13)

En combinant la convergence (8) et l’in´egalit´e (13), on obtient le r´esultat du th´eor`eme (2.2.2).

3.3 Preuve du th´ eor` eme 2.2.3

Pour Zt=Vt−1Mt, la formule d’Itˆo donne : ZtZt =

Z t 0

Vs−1MsdMs(Vs)−1− Z t

0

Vs−1MsMs(Vs)−1dVs(Vs)−1

− Z t

0

Vs−1dVsVs−1MsMs(Vs)−1+ Z t

0

Vs−1dMsMs(Vs)−1

+ Z t

0

Vs−1d[M]s(Vs)−1. (14)

Alors

t+ Z t

0

Vs−1dVss+ Z t

0

s(dVs)(Vs)−1=Ht+Ht+ ¯Ht, (15) avec ˜Dt=Vt−1(M M− hMit)(Vt)−1,H = Diag(H1, H2) et H¯ = Diag( ¯H1,H¯2),d´efinis `a valeurs dans Rd1×d2, par

Hk,t= Z t

0

Vk,s−1Mk,sdMk,s (Vk,s )−1 et H¯k,t= Z t

0

Vk,s−1(d[Mk]s−dhMkis)(Vk,s )−1, k∈ {1,2}.

(11)

Par cons´equent, on obtient la relation clef suivante : tr

t−1/2

Z t 0

{Vs−1MsMs(Vs)−1−Vs−1hMis(Vs)−1}Vs−1dVs

=

−1

2t−1/2tr{D˜t}+t−1/2tr{Ht}+1

2t−1/2tr{H¯t}, (16) Vu que

t−1/2t=t−1/2Vt−1MtMt(Vt)−1−t−1/2Vt−1hMit(Vt)−1, de l’hypoth`ese (H1), on obtient que

tr{t−1/2t} −→0 p.s.,(t−→ ∞). (17) Par ailleurs, sous l’hypoth`ese (H002), le lemme 3 de Le Breton et Museila [13] s’applique et on a

A−1/2t1,t−→0 et t−1/22,t−→0 p.s.,(t−→ ∞).

En ´ecrivant

t−1/21,t=t−1/2A1/2t A−1/2t1,t, L’hypoth`ese (C4), implique

t−1/21,t−→0 p.s.,(t−→ ∞).

Ainsi,

t−1/2tr{H¯t} −→0 p.s.,(t−→ ∞). (18) Le lemme suivant donne le comportement asymptotique du termetr{t−1/2Ht}.

Lemme 3.1 Avec les notations pr´ec´edentes, on a

A−1/2t H1,t=⇒ N(0,C˜1⊗C1), avec C˜1=U1C1+C1U1, (19) et

t−1/2H2,t=⇒ N(0,C˜2⊗C2), avec C˜2=U2C2+C2U2. (20) La premi`ere assertion de ce lemme est d´emontr´e par Chaˆabane et Kebaier (voir relation (3.37) dans [5]).

La seconde assertion est d´emontr´ee en annexe. De la premi`ere assertion du lemme 3.1 et de la condition (C4) on en d´eduit quet−1/2H1,t tend vers z´ero en probabilit´e. Par suite il vient :

t−1/2tr{Ht}=⇒ N(0, tr{C˜2⊗C2}). (21) En ins´erant (17), (18) et (21) dans (16), on obtient le r´esultat du th´eor`eme 2.2.3.

3.4 Preuve du th´ eor` eme 2.2.4

Notons tout d’abord qu’en posant ˜S = Diag(Id1, S2),on a tr

Z t 1

s−αsS ds˜

=tr Z t

1

s−α1,sds

+tr Z t

1

s−α2,sS2ds

. (22)

avec ˜Dt,1=v−2t (M1M1− hM1it) et ˜Dt,2=Vt,2−1(M2M2− hM2it)(Vt,2 )−1.

Par cons´equent, afin de montrer le r´esultat du th´eor`eme, on ´etudie les comportements asymptotiques des deux termes de droite de cette derni`ere ´egalit´e lesquels se d´eduisent des deux propri´et´es suivantes : Pourγ >0 etk∈ {1,2}, on a

(P1) : t−γk,t P

−→ 0, et

(P2) : t−(1−α)/2

Z t 1

s−(γ+1+α2 )tr{D˜k,s}ds−→P 0.

Ces deux propri´et´es sont une cons´equence directe des faits que les couples (Mk, Vk) v´erifient l’hypoth`ese (H1) pourk∈ {1,2}et doncVk,t−1Mk,tconverge en loi et de l’application du lemme de Toeplitz.

(12)

1. Comportement asymtotique de tr Z t

1

s−α2,sS2ds

:

Nous r´e´ecrivons la relation (15), pour le couple (M2,t, tα/2V2,t), on obtient Z t

1

s−αtr{D˜2,sV2,s−1dV2,s}+ Z t

1

s−αtr{D˜2,s(V2,s−1dV2,s)}=−tr{t−α2,t}+

α Z t

1

s−α−1tr{D˜2,s}ds+ Z t

1

s−αtr{(2dH2,s+dH¯2,s)},(23)

avecH2,t= Z t

0

V2,s−1M2,sdM2,s (V2,s )−1 et ¯H2,t= Z t

0

V2,s−1(d[M2]s−dhM2is)(V2,s )−1. Vu la condition (C03) et le fait quek∆2,tk=O(t−β),alors,

Z t 1

s−αtr{D˜2,sV2,s−1dV2,s}+ Z t

1

s−αtr{D˜2,s(V2,s−1dV2,s)}=tr Z t

1

s−α2,sS2ds

+O

tr Z t

1

s−α−β2,sds

. Par cons´equent, la relation (23) devient

tr Z t

1

s−α2,sS2ds

=−tr{t−α2,t}+α Z t

1

s−α−1tr{D˜2,s}ds+ Z t

1

s−αtr{(2dH2,s+dH¯2,s)}+O

tr Z t

1

s−α−β2,sds

.(24) Notons qu’en choisissantγ= (1 +α)/2 dans (P1) et (P2) d’une part, on a que

tr{t−α2,t}−→P 0, (25)

et d’autre part

Z t 1

s−α−1tr{D˜2,s}ds−→P 0. (26) De mˆeme, en choisissantγ=β−(1−α)/2, dans (P2), on obtient

tr Z t

1

s−α−β2,sds

−→P 0. (27)

Par ailleurs, notons

B2,t= Z t

1

s−αtr{dH2,s}, et B¯2,t= Z t

1

s−αtr{dH¯2,s}.

alors, on a

Z t 1

s−αtr{(2dH2,s+dH¯2,s)}= 2B2,t+ ¯B2,t (28) Dans la suite, on ´etudie le comportement asymptotique des deux martingales B2,t et ¯B2,t.

(a) Comportement asymptotique de(B2,t) :

La variation quadratique pr´evisible de la martingale (B2,t, t≥0) est donn´ee par hB2it=

Z t 1

s−2αtr{dhH2is}.

(13)

Par une int´egration par parties, on obtient Z t

1

s−2αtr{dhH2is}=t1−2αtr{hH2it t }+ 2α

Z t 1

s−2αtr{hH2is s }ds.

Vu quehH2it/tconverge p.s.,(voir lemme 3.1 en annexe), il vient que t1−2αtr{hH2it

t }=o(1) p.s., et

Z t 1

s−2αtr{hH2is

s }ds=O(1) p.s..

Par cons´equent

hB2it= Z t

1

s−2αtr{dhH2is}=O(1) p.s..

Donc

B2,t=O(1) p.s.. (29)

(b) Comportement asymptotique de( ¯Bt,2) : De mˆeme par une int´egration par parties, on obtient

2,t=t−αtr{H¯2,t}+α Z t

1

s−(α+1)tr{H¯2,s}ds.

Sous l’hypoth`ese (H002), (voir remarque (2.2)), `a savoir Z t

0

V2,s−1(d[M2]s−dhM2is)(V2,s )−1=o(t1/2) p.s., on obtient

2,t=o t1/2

p.s..

Par cons´equent,

t−αtr{H¯2,t}=o t1/2−α

p.s., et

Z t 1

s−(α+1)tr{H¯2,s}ds=O(1) p.s..

Ce qui implique

2,t=o

t(1−α)/2

p.s.. (30)

Vu les relations (24), (25), (26), (27), (29) et (30) il vient que t−(1−α)/2tr

Z t 1

s−α2,sS ds

−→P 0.

2. Comportement asymtotique de tr Z t

1

s−α1,sds

:

De mˆeme, en r´e´ecrivant la relation (15) pour le couple (M1, V1) et en appliquant la trace, on obtient

tr Z t

1

1,s

dvs vs

=−1

2tr{D˜1,t}+tr{H1,t}+1

2tr{H¯1,t}. (31)

(14)

avecH1,t= Z t

0

v−2s M1,sdM1,s et ¯H1,t= Z t

0

v−2s (d[M1]s−dhM1is).

Vu que, pourα∈[3/4,1[,on a

vt−1dvt

dt =r2t−α+o(t−(1+α)), (32) il vient que

tr Z t

1

1,sdvs

vs

=r2tr Z t

1

s−α1,sds

+o

tr Z t

1

s−(1+α)1,sds

. Par cons´equent la relation (31), devient

r2tr Z t

1

s−α1,sds

=−1

2tr{D˜1,t}+1

2tr{H¯1,t}+tr{H1,t}+o

tr Z t

1

s−(1+α)1,sds

. (33) En choisissantγ= (1−α)/2 dans (P1), on a que

t−(1−α)/2tr{D˜1,t}−→P 0. (34) De mˆeme, en choisissantγ= (1 +α)/2, dans (P2), on obtient que

t−(1−α)/2tr Z t

1

s−(1+α)1,sds

−→P 0. (35)

Sous l’hypoth`ese (H002), (voir remarque 2.2), on a Z t

0

v−2s (d[M1]s−dhM1is) =o(A1/2t ) p.s..

De la condition (32), on en d´eduit que

1,t=o(t(1−α)/2) p.s.. (36)

Par ailleurs, la premi`ere assertion du lemme 3.1 et la relation (32), impliquent que

√1−α

r t−(1−α)/2tr{H1,t}=⇒ N(0,2(tr{C1})2). (37) Ainsi, le r´esultat du th´eor`eme 2.2.3 d´ecoule des propri´et´es (33), (34), (35), (36) et (37). Ainsi, le r´esultat du th´eor`eme 2.2.3 est ´etabli.

4 Applications statistiques

4.1 Mod` ele de diffusion lin´ eaire multidimensionnel ` a r´ egularit´ e mixte

Dans ce premier exemple, on consid`ere un mod`ele de diffusion mixte. SoitXt, solution de l’´equation diff´erentielle stochastique, d´efinie par

Xt=X0+N Z t

0

Xsds+Bt (38)

o`u Bt est un mouvement brownien standard p-dimensionnel et N une matrice inconnue d’ordre p. En appliquant les th´eor`emes obtenus dans le paragraphe 2, on obtient des vitesses de convergence pour des fonctionnelles de l’estimateur de la matriceN. Dans la suite, on suppose que le polynˆome caracteristique P de la matriceN, v´erifie

P(z) =P1(z)P2(z), (39)

(15)

avecP1est un polynˆome de d´egr´ep1, ayant des racines strictement n´egatives la plus petite (resp. la plus grande) des solutions sera not´eeλmin1) (resp.λmax1)) etP2est un polynˆome de d´egr´ep2, ayant une seule racine r´eelle strictement positive not´eeλ(θ2). (Un mod`ele plus g´en´eral que ce dernier a ´et´e ´etudi´e dans Touati [18]). La relation (39) implique l’existence d’une matriceA d’ordreptelle que

AN A−1:=θ= Diag{θ1, θ2}

o`uθiest une matrice d’ordre pi×pi dont le polynˆome caracteristique estPi o`ui∈ {1,2}.

Le mod`ele (38), s’´ecrit

AXt=AX0+θ Z t

0

AXsds+ABt. En ´ecrivantAsous la forme

A= A1

A2

,

avecAi une matrice d’ordrepi×ppouri∈ {1,2}, on obtient la d´ecomposition suivante AiXt=AiX0i

Z t 0

AiXsds+AiBt, pour i∈ {1,2}.

On noteraXi,t=AiXtpouri∈ {1,2}, o`uX1,test une diffusion de type r´eguli`ere etX2,test une diffusion de type explosive. Ainsi on a

Xi,t=Xi,0i

Z t 0

Xi,sds+AiBt.

Dans la suite, on consid`ere ˆθtl’estimateur de moindre carr´ee de θ, d´efinie par θˆt=

Z t 0

AXsd(AXs)

Z t 0

AXs(AXs)ds −1

. Ainsi on construit un estimateur fortement consistant deN, donn´e par

t:=A−1θˆtA. (40)

De la relation (38), on obtient

( ˆNt−N)Pt=Mt

o`uPt= Z t

0

XsXsAdsetMtest la martingale d´efinie par

Mt= Z t

0

dBs(AXs) avec hMit= Z t

0

AXsXsAds.

Dans la suite on ´ecritMtsous la formeMt= (M1,t, M2,t) avec Mi,t=

Z t 0

dBsXi,s pour i∈ {1,2}.

L’avantage de cette ´ecriture est de d´ecomposerMten deux composantes, la premi`ere ´etant `a normalisation r´eguli`ere alors que la seconde est `a normalisation explosive. Notons que la variation quadratique deMt s’´ecrit aussi

hMit=

hM1it hM1, M2it

hM2, M1it hM2it

 .

(16)

En posantVt= Diag(√

tIp1, eθ2t) et It=Vt−1hMit(Vt)−1, on a

It=

It,1

√1

thM1, M2ite−θ2t e−θ2t

√t hM2, M1it It,2

 ,

o`uI1,t= 1

thM1itetI2,t=e−θ2thM2ite−θ2t.

Le lemme suivant, nous donne le comportement asymptotique deIt. Lemme 4.1 Avec les notations pr´ec´edentes, on a

It−→I:= Diag(I1,∞, I2,∞) p.s., (t−→ ∞) o`u

I1,∞= Z +∞

0

eθ1seθ1sds et

I2,∞= Z +∞

0

e−θ2sZZe−θ2sds avec Z= Z +∞

0

e−θ2sdBs. Preuve

Le fait queIi,t−→Ii,∞ p.s., (t−→ ∞) pour i∈ {1,2}, est une cons´equence directe de [11] et [12]. Il reste `a montrer que

√1

thM1, M2ite−θ2t= 1

√t Z t

0

X2,sX1,s ds e−θ2t−→0 p.s., (t−→ ∞).

En effet, on a

E

√1 t

Z t 0

X2,sX1,s ds e−θ2t

2

≤ 1 t

e−θ2t

2Z t 0

E

X2,sX1,s ds

2 , de l’in´egalit´e de Cauchy-Schwartz, on a

Z t 0

E

X2,sX1,s ds

2

≤ Z t

0

E

X1,s X1,s ds

Z t 0

E

X2,s X2,s

ds. (41) Or

E

X1,s X1,s

= E Z s

0

dBuA1e−θ1ueθ1seθ1s Z s

0

e−θ1uA1dBu

= Z s

0

eθ1se−θ1uA1

2

du.

En tenant compte des ´equivalences suivantes

keθ1sk ∼ keθ1sk ∼ eλmin1)s et ke−θ1sk ∼ ke−θ1sk ∼ e−λmax1)s (s−→ ∞), on obtient

Z t 0

E

X1,s X1,s

ds≤ kA1k2 2|λmax1)|× 1

2|λmin1)|

emin1)t−1

− 1

2(λmin1)−λmax1))

e2(λmin1)−λmax1))t−1 .(42)

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