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Sur l'ionisation par le phosphore. (A propos d'une note de M. G. C. Schmidt.)

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242223

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242223

Submitted on 1 Jan 1907

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Sur l’ionisation par le phosphore. (A propos d’une note de M. G. C. Schmidt.)

Eugène Bloch

To cite this version:

Eugène Bloch. Sur l’ionisation par le phosphore. (A propos d’une note de M. G. C. Schmidt.). Radium

(Paris), 1907, 4 (2), pp.66-68. �10.1051/radium:019070040206601�. �jpa-00242223�

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comme cela résulte due la polarisation dans le cas dcs

neuf composantes qne l’on voit figure 24. Trois

Fig. 24.

groupes de ces raies corres-

pondent ici aux trOlS raies du

triplet. La polarisation circu-

laire correspond aussi a celle du

doublet, ce qui montre que c’est

toujours de 1 ciectron négatif que

proviennent les radiations. Il y

a encore assez à faire, au point

de N ne expérimental, en étendant

ces recherches dans dilléreiites directions et aux autres élé- ments.

Il est certain que 1 étude des

phénomènes des branches adja-

cetites de la physique jettera beaucoup de lumière sur

ces questions. Je ne puis que mentionner ici les expé-

riences extrêmement intéressantes de Lenard et de Stark sur les centres d’émission dcs différentes raies

spectrales el l’important travail théorique de Drude1

sur les propriétés optiques de la matièrc et la théorie

des électrons.

Maxwell a dit : « Un chercheur intelligent arme du

calcul et du spectroscope ne peut guère manquer de décom rir quelque fait important touchant la structure

intérieure de la molécule. » Je crois que ceci reste

encore vrai, bien qu’ayant été dit il y a trente-deux

ans.

Je crois que sans aucun doute, l’analyse spectrale et principalement l’étude de l’influence du champ magne- ticluc sur les raies spectrales nous conduiront à la connaissance de la structure intérieure de l’atome..

Traduit de l’anglais par M. MOULIN.

Sur l’ionisation par le phosphore

(A propos d’une note de M. G. C. Schmidt.) Par Eugène BLOCH,

Docteur ès-sciences, professeur de physique au lycée Saint-Louis.

DANS un récent mémoire 1, M. G. C. Schmidt revient sur cette question, et il N défende nouveau l’opinion qu’il avait énoncée autre-

fois : d’après lui, la couductihilité de l’air (lui moi-

sine le phosphore nc serait pas due, comme 1 ont sou-

tenu tous les autres auteurs (Elster et Geitel, Barus, Harms, E. Bloch) a unc ionisation du gaz, mais li une convection par les particules du nuage qui entoure le phosphore. de sorte que la conductibilité serait pure- ment apparente. Les idées de M. Schmidt ont d’ailleurs

notablement varié, et je vais les rappeler brièvement

avant de les discuter.

Dans son mémoire dc 1905 2, M. Schlnidt niait 1 existence d’un courant de saturation; il trou-

vait ml courant satisfaisant Ù la loi d’Ohm, c’est- à-dire proportionnel à la différence de potentiel

créée dans lc gaz. Jugeant dès lors l’ionisation impos- sible, il imaginait une convection de l’électricité par allée et ienue de particules conductrices d’une élec- trnde à l’autre (comme dans l’expérience de la grêle électrique), et prétendait expliquer ainsi tous les faits

observés.

1. G. C. SCHMIDT. Berichte der Deutsch. Phys. Gesellsch.

Novembre 1906.

-2. G. C. SCHMIDT. Ann. der Phys. 10. 704, 1903.

Depuis lors, l’existence du courant de saturations été mise hors du doute par lues expériences2, puis par celles de llarmsB Nous avons fait remarquer aussi que l’hypothèse de la convenction, sous la forme donnée par Schmidt, entraînait une conductibilité proportion-

nelle, non pas à la ditrérence de potentiel, mais au

cube de cette différence, et qu elle était par suite aussi difficile à concilier a B Ct’ les expériences de Schmidt lui-même qu’avec les nôtres.

-

J’ai conclu à l’exis- tence d’ions de mobilité très faible (de 1 20 à 1 300

dc millimètre) formes probablement par diffusion d’ions ordinaires BCl’s les particules du nuage avoisi-

nant le phosphore. Ilarms est arrive de sou côte à des

conclusions voisines.

Nouvelle théorie de Schmidt Obligé de

tenir compte de ccsfaits nouveau, M. Schmidt a pro- fondément modifié sa manière de voir. 11 renonce à

l’hypothèse d’une convection par va-et-vient des parti-

cules d’une électrode u l’autre ou convection double,

1. DRUDE. Ann. der Physik., pages 677, 936, Bd. 14, 1904.

2. E. BLOCH. Radium t. I, page 33.

-

Ann, Ch. Ph. 4, 23. 1905

3. HARMS. Phys. Zeitsch. 1902-1904 passim, Thèse de Würtz- bourg, 1904.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019070040206601

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pour se rallier il l’hypothèse que j’appellerai celle de la convection simple : les particules, chargées par

contact avec l’une des électrodes, seraient repoussées

par elle et iraient décharger lautre, mais sans

revenir ensuite vers le premier plateau (p. (70).

Cet Lu hypothèse, remarquons-le de suite, sc rapproche déjà beaucoup plus que l’ancienne due ionistique. Dans les deuB cas, le transport des cliaroes se fait par un mécanisme analogue; Il’

désaccord ne porte que sur leur origine : pour les ionisées, la charge des particules, produite pendant, l’oxydation par un mécanisme inconnu, est antérieure

Ü la création du champ; pour )1: Schmidt, elle est due

au champ lui-même et a l’influence des électrodes.

Voici comment M. Schmidt chcrche à concilier sa

thèse llvcc lcs faits : il ne nie plus l’existence du c’uu-

raiit de saturation, mais, d’après lui, ce courant

n’existe plus dans un gaz u peu près sec; dans 1’an’

humide, le courant, beaucoup plus intense, satisfait

presque a la loi d’Ohm. ’l’ous les auteurs, dit 11. Schmidt, ont méconnu le rôle essentiel de l’humi- dité. Les oxydes du phosphore (P2O3...) qui se forment

dans l’ail’ sec sont isolants et incapables de trallsllor-

ter le courant: seuls les acides (P U:3 H...) formes en présence de l’humidité possèdent cette laculte. S’il y

en a très peu (gaz très sec), les molécules d’acide se scinderont individuellemlnt au contact de l’électrode

chargée, l’un des ions électrolytiques qui les constituent restant sur l’électrode, et l’autre ion étant repousse

vers l’autre électrode : la présence d’un nombre limite de molécules dissociables explique dans ce

cas le courant de saturation. S’il y a, au contraire, beau- coup d’humidité dans l’air et par suite des goutte- lettes acides relativement grosses, elles sc chargeront

slte une électrode proportionnellement au champ et

fourniront par leur passage à l’autre électrode un cou-

rant satisfaisant à la loi d’Ohm. «Ma théorie, conclut Fauteur, explique donc tons les l’aits alors que la théorie

ionistique n’offre même llas « l’ombre d’un point de

« départ » pour expliquer ce rôle de l’humidité. Le fait

que les fumées de chlorure d ammonium ne conduisent pas lc courant n’arrête pas II. Schmidt un seul instaul : elles sont isolantcs commc celles de P2O3 ; et une pile

ne fait passer aucun courant dans -Bz II4 Cl déposé sur

une plaque de verre, alors qu’elle en fait passer un a travers l’acide phosphorique.

Discussion de cette théorie.

-

dotons d abord que M. Schmidt est obligé d’admettre l’existence d’ions pour expliquer la conductibilité dans le cas de l’air sec : il ne s’agit, il est vrai, duc d’ions électro-

IN tiques, mais nous n’en prenons pas moins acte.

Je ne saurais cependant admettre la conception de

Il. Schmidt ni dans ce cas, ni dans l’autre. Le mode dt’

dissociation électrolytique lotll ;1 fait singulier qu’il imagine dans le cas de l’air sec n’a encore été observé

dans aucun phénomène, et peu de physiciens conseil-

tiront a admettre qu’une molécule puisse se décom-

poser en ions au contact d’une électrodes et sati,

dissociation préalable de la molécule. D’autre part,

dans le casdu gaz humide, j’avoue ne pas comprendre pourquoi les gouttelettes acides, qui se seraient char-

gées sur une des électrodes et transportées vers l’autre,

ne reviendraient pas ensuite en arrière par un Inéra- nisme tout semblable. S’il y aniil convection, la con- vection serait nécessairement double, à ce qu’il me semble, et non pas simple, et on retombe ainsi dans toutes les difficultés de la convection double, aux-

quelles M. Schmidt croyait échapper.

Enfin je ne vois pas non plus pourquoi le fait que des poussières (P2O3, AzH4Cl) sont t isolantes les empê-

cherait de transporter de l’électricité par convection, alors que les gouttelettes conductrices (PO3H) en sont capables. Si l’on y Boyait quelque difficulté, on pour-

rait laisser P2O5 de coté, mais alors pourquoi ne pas

appliquer aux molécules de l’électrolyte AzH4Cl le

même raisonnement que M. Schmidt applique it PO3H?

Pourquoi ces molécules ne se dissocieraient-elles pas aussi bien que celles de PO3H en deux ions électroly- tiques au contact de l’une des électrodes? Serait-ce

peut-être parce qu elles sont solides? Le fait que AzH4Cl solide conduit moins bien que PO3H liquide

ne change rien à l’affaire; personne n’en avait jamais

douté.

Cette critique des idées de M. Schmidt paraîtrait peut être à quelques-uns suffis an Le, mais je tiens à

aller plus loin el à rappeler les expériences relatées

aux pages 114 et 1 19 de mon mémoire des Annales.

Ces expériences montrent en effet péremptoirement

que la charge des particules qui transportent le cou-

rant est bien antérieure à la création du champ. Elles

consistent en effet à introduire dans un champ uni- forme les fumées du phosphore; celles-ci ont pu être

produites en dehors du champ et avant la création de

celui-ci; elles n’en sont pas moins partagées par le

champ en deux portions mobiles en sens L’uniformité du champ employé exclut toutes les objections que l’on pouvait faire aux expériences ana- logues de Pister et Geitel et Harms. Si M. Schmidt Bcut bien répéter les expériences citées, j’espère qu’elles

ne lui laisseront aucune « indécision )), et que, s’H a

encore « l’impression dune attraction du nuage par influence », il ne cédera pas à cette impression en

réfléchissant à l’uniformité ou champ.

Pour terminer, remarquons que les faits relatés par M. Schmidt dans son dernier mémoire ne paraissent

nullement inconciliables avec l’hypothèse ionistique.

En se reportant à la page 55 de mon travail déjà cité, il y (Itie le rôle considérable de l’humidité dans

l’oxydation du phosphore ne m’avait pas échappé. Si

le courant est plus intense et plus difficile à saturer

dans l’air humide, cela tient simplement à ce que les

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ions sont plus nombreux et plus lourds : plus nom-

breux, puisque le phosphore s’oxyde plus dans l’air humide que dans rair sec; plus lourds puisque la

condensation de l’humidité sur les oxydes du phosphore

alourdit assurément les particules.

Les nouvelles expériences et les nouvelles hypothèses

de M. Schmidt ne sauraient donc rien changer a mes

anciennes conclusions : il s’agit, dans le cas du phos- phore, d’une ionisation avec gros ions et non d’autre

chose1. 15 Janvier 1907.

Sur les égaliseurs de potentiel1 (Suite)

Par M. MOULIN.

[Laboratoire de physique du Collège de France.]

111.

-

Flammes

Dans le cas des flammes, la production des ions

est limitée à leur volume. Très mobiles ii ri n- férieur de la flamme, ces ions perdent leur grande mobilité aussitôt qu’ils en sont sortis el de-

viennent même, au bout d’un certain temps, moins mobiles que les ions ordinaires. Je rappellerai les

mesures de M. G. Moreau2 qui trouve, a l’intérieur des flammes salées, des mobilités de l’ordre de 1000

Fig. 14.

centimètres par seconde dans un champ de 1 yolt : cm,

pour les centres négatifs, et de 80 centimètres pour les positiis, alors que, dans les gaz chauds, ces mobi- lités tombent à 0,3 cm : s. à 10 centimètres et à 0,07 cm : s. al 40 centimètres de la flamme3.

Il c,ti résulte (Itie les ions qui sortiront de la t1annne

sous l’influence du champ seront entraînes par le cou-

rait d’air ascendant qui entoure la flamme et les gaz

chauds, el il est vraisemblable que, dans le champ hori- zontal, la perturbatiln prendra beaucoup moins d’llll- portance que dans le cas du radium.

Si, comme pour le radium, on explore le champ

entre les plateaux (Hg. 4) it l’aide d’une petite lanipe

a essence disposée à l’extrémité du tube d’écoulement,

ou trouve les résultats suivants :

1. Voir la première partie de ce mémoire, Le Radium. IV, page 6.

2. G. MOREAU. Ann. de Chimie et de Physique. sept. 1903.

3. Les ions ordinaires, cunnne par exempte ceux auxquels

nous avions all’aire dans le cas du radium, ont une mobilité de (le, l,J cm. : sec.

L’exploration du champ à l’aide de l’appareil à écou-

lement d’eau, en présence d’une flamme de gaz brûlant

horizontalement an bout d’un tube T (fig. 11) isolé et

à 30 centimètres des plateaux, a conduit a des résultats différant peu du potentiel Brai mesuré en l’absence de

la flamme. Le champ est très. peu perturbé; toutefois

l’indication de l’électromètre est assez variable et il est

probable que la séparation des ions ne se fait que plus halll, dans les gaz chauds, l’influence des charges séparées n’étant sensible à la hauteur de la flamme 1. 11. Schmidt insiste à plusieurs reprises sur un désaccord entre Harms et moi. Comme je ne prétends défendre que mes propres

opinions, je pourrais passer ce détail sous silence, si je ne t’avais déjà signalé moi-même et l’n même temps epliqué. Entière-

ment d’accord avec moi sur la nature du phénomène et sur les

mobilités des ions. M. llaruls trouBc au contraire un coefficient de recombinaison beaucoup plus grand que le mien. Cc coeffi- cient a été calculé il partir d’une expérience faile sous basse pression par extrapolation d’une lui théorique donnée par Lan-

gevin. Or cette loi est, inapplicable au cas du phosphore. Au contraire, j’ai mesuré directement le cocfiicient, il la pression

ordinaire par nne melhodc indépendante, et le nomin’e obtenu est parfaitement d’accord avec ce que l’ordre de grandeur des

mobilités permellail de prévoir. Ni la Liteorie, ni l’expérience ne me permettent donc de douter de l’exactitude du nombre que j’ai donné. Cette petite divergence ne me paraît d’ailleurs pré-

stlutcr (lu’une importance accessoire, et l’accord général entre les idées de Harms et les miennes subsiste. Je serais etonné que

M.Harms ait été plus que moi convaincu par les arguments nou-

veaux de M. Schmidt.

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