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Préhistoire et protohistoire des Alpes

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Academic year: 2021

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Évolution des structures e t dynamiques sociales

Préhistoire e t protohist

Philippe délia Casa (Université de Zurich, Suisse)

La d y n a m iq u e du p eu p lem en t. Les grands cycles

Lorsqu'on s'interroge sur les raisons et sur la dynamique de l'occupation alpine durant la préhistoire, il faut avant toute chose distinguer deux grandes catégories : les facteurs « exogènes » et les facteurs

« endogènes ». Parmi les facteurs exogènes figurent certains topiques souvent cités, tels que la pression dém ographique, la recherche de minerais métalliques et le d é velop pem ent de voies commerciales. À c e tte catégorie s'opposent les facteurs endogènes de détermination : milieu naturel (topographie, climat, terrains), é co n o m ie (subsistance, ressources, matières premières) et contexte socio-culturel (société, technique, rituel). Ces trois aspects conditionnent, motivent, transforment et limitent l'o ccu p a tio n des territoires.

L'interaction de ces facteurs entraîne toute une série de questions, à partir des quelles on pourra discuter, dans une vision diachronique allant du Mésolithique à l'âge du Fer, des scénarios à long terme d e l'occu pation et des aspects spécifiques de l'évolution économ ique et culturelle. Parmi les questions soulevées on signalera les suivantes : fonction et variation des sites - critères de sélection des régions habitées - évaluations des ressources spécifiques de certaines régions - territoires, mobilité et com m unication - processus d'a daptation et de transformation - aspects idéologiques de l'ensem ble des trouvailles.

Si l'on suppose que les territoires habités constituent des structures organiques, nous devons nous attendre à être confrontés à un large éventail de contextes archéologiques de découvertes. Ces derniers représentent - dans le cas idéal - un aperçu de la gam m e des premières activités humaines : y figurent les structures d'habitat, les campements, les ateliers, les terrains cultivés, les voies, ainsi que les lieux liés à des rituels de différent genre. C'est justement dans les Alpes que le choix de zones d'activité est particulièrement important, et ce en raison des étages montagnards. Avant tout une terminologie tenant co m p te des différentes situations et décrivant les sites dans le cadre de leur contexte régional perm et de reconstituer les espaces vitaux durant les époques préhistoriques.

À partir de la discussion autour des bases de subsistance il convient de signaler que, dans les régions étudiées, soit les Grisons et le Tessin (CH), la Maurienne (F) et la Val di Non (I), les stations préhistoriques se trouvent dans les zones les plus favorisées du point de vue géom orphologique et climatique, et que par conséquent elles doivent être considérées dans un contexte principalement agricole ou agro-pastoral (fig. 1). Par ailleurs, l'éparpillem ent des trouvailles isolées tém oigne d'une utilisation extensive de l'ensem ble du territoire, des vallées en plaine jusqu'aux sommets alpins. Ce «scénario d'occupation» apparaît au plus tard à l'âge du Bronze, p ré c é d é d'une période de 1500-2000 ans, pour laquelle nous ne disposons pas encore de renseignements très précis à propos de l'organisation territoriale des vallées alpines intérieures.

Globalement, néanmoins, pour le Néolithique final et l'âge du Cuivre on voit se profiler une configuration d'organisation com plém entaire des sites et des ressources, a d a p té e à la situation topographique, aux matières premières disponibles (par exemple la roche verte) et à l'exigence d'une interconnexion en des réseaux de référence suprarégionaux. Il semblerait égalem ent que la mobilité ait joué un rôle important.

Le potentiel d'analyses de formes et de matériaux à haute résolution, en égard à l'évaluation d e stratégies d'utilisation des ressources durant la préhistoire, ainsi qu'à la reconstitution de territoires d'exploitation, de mobilité et de contact, n'est réalisé que partiellement jusqu'à ce jour. Les questions relatives à cela touchent non seulement des sujets tels que le choix de l'em placem ent des sites ou l'utilisation des ressources propres à une certaine région (par exemple durant le Mésolithique), mais aussi une série d e problèmes de plus am ple portée, com m e par exemple l'enracinement culturel et économ ique de groupes de populations alpines. Outre les territoires à vocation essentiellement agricole et destinés à l'exploitation des ressources, il faut tenir com pte de toute une série d'autres domaines, que l'on pourrait définir par le terme d e

«territoires sociaux». Ces derniers intéressent les territoires de c o n ta c t et d'échange, tout com m e, en général,

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les aspects de la réalité et de l'identité socio-culturelles de groupes de populations. Dans ce contexte, se pose égalem ent la question de la fonction des Alpes pour ce qui concerne le transport des marchandises à travers la région alpine durant l'â g e du Fer.

Si les territoires possèdent des frontières, leur dépassem ent est réglé par les groupes sociaux concernés. C ette exigence fondam entale de « délimitation » se traduit, pour toutes les régions analysées, dans l'occu pation des points stratégiques du territoire: éperons fortifiés naturellement, carrefours, têtes d e ponts. Les frontières constituent égalem ent des zones de contact, à savoir des territoires de com m unication ; sur le plan social, leurs mécanismes sont réglés par des conventions et des rituels. Certains parallèles ethnographiques révèlent que, dans le contexte culturel des territoires, des lieux liés à des rituels particuliers tels que les roches gravées possèdent non seulement une signification religieuse, mais égalem ent une fonction sociale (cf. fig. 2). Certains motifs, com m e les « duels armés » d'Aussois en Maurienne, ne sont pas sans allusions à des situations de conflits sociaux. C om pte tenu de la forte diffusion du phénom ène des gravures rupestres dans l'Europe ancienne, et notamment dans la région alpine, ce tte remarque assume une im portance considérable.

Les lieux d'offrandes à incinération sont des lieux liés à des rituels ayant la propriété de produire un matériel abondant. Des éléments apparaissant régulièrement, tels que la position topograp hique exposée, les périodes d 'o c c u p a tio n prolongées et la multiplicité des trouvailles, présentent ces lieux liés à des rituels com m e des points de croisement culturels et, par conséquent, com m e des facteurs structurels importants dans le paysage culturel (évident par exemple pour le site de W artau-Ochsenberg dans la vallée du Rhin).

Cela perm et d e les intégrer dans le d é b a t sur la production et la circulation des objets, ainsi que dans celui sur les processus socio-culturels. Les lieux liés à des rituels possèdent un potentiel économ iqu e. Le réseau s'articulant autour d'eux - entretien d'un lieu, prestations, approvisionnement en matières premières, fabrication de produits finis - peut dynamiser et marquer de fa ço n durable le d é ve lo p p e m e n t d'un site (p a r exemple Sanzeno dans la Val di Non) ou de tout un territoire.

Les humains fa c e à la nature. Économ ie alpine et scénarios é co -d yn am iq u es

Les analyses concernant la dynam ique du peuplement et l'utilisation du territoire m ettent en é v id e n c e un point déterm inant : dans toutes les régions, les sites considérés com m e étant des structures d'h a b ita t permanentes sont localisés selon des critères importants pour la subsistance, soit des critères agricoles ou agro-pastoraux. C e la concerne les quelques stations du début de l'âge du Cuivre, mais aussi et surtout les sites de l'â g e du Bronze et du Fer, ainsi que ceux de pratiquem ent toutes les époques suivantes.

Pour banale qu'elle puisse paraître en soi, cette remarque acquiert un certain poids dans le c a d re d'une discussion controversée surgie autour des facteurs ayant déterm iné l'occupation des Alpes : si la stratégie primaire d 'o c c u p a tio n est représentée par une extension de l'écoum ène, ses causes doivent être cherchées dans la relation avec l'élém ent population. Les paramètres à considérer dans ce contexte sont, par exemple, les crises d'approvisionnem ent et les déplacem ents de populations dictés par des facteurs liés à l'environnement.

Le fait que de tels événements ne se limitent évidem m ent pas à la région alpine, nous conduit à un deuxième résultat important : à aucune époque le d é velop pem ent des Alpes peut être considéré c o m m e un processus isolé. Le milieu culturel, à l'instar du milieu écologique, est un système ouvert pouvant être différencié uniquement en présence de territoires de c o n ta c t fortement caractérisés.

Il devient alors possible de proposer, sous forme schématique, des hypothèses d 'im p ortance écologique e t économ ique quant à certaines périodes de transition, notam m ent celle entre le Néolithique et l'âge du Cuivre (fig. 3).

Pour résumer, ces réflexions peuvent être définies com m e une discussion des aspects socio- économiques. Nous sommes confrontés à nouveau avec les mêmes éléments, la constitution de réseaux considérée com m e déterm inante jusqu'à pratiquem ent l'époque moderne: intensification (conditions de vie, production agricole, élevage), expansion (utilisation des ressources, traitement des minerais, transports) et régulation (organisation sociale, modes de production, contrôle de la communication).

L'âge du Bronze apparaît et se confirme com m e une période marquée par une forte intensification.

Dans les régions ayant fait l'objet de notre étude, cette évolution se traduit en premier lieu par un net accroissement des sources. Ceci est ce p e n d a n t en opposition a vec le constat d'une forte détérioration climatique contem poraine : la période de « Lôbben ». L'augmentation des relevés de données paléoécologiques confère ici un poids plus grand sur le plan de l'argumentation aux réflexions contextuelles, sous forme par exem ple de scénarios écodynam iques liés à l'évolution de l'environnement, mais aussi des innovations, de la technique agricole et de l'habitat.

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Évolution des structures e t dynamiques sociales

Le thèm e de l'expansion peut être débattu à titre d'exem ple à partir de l'extraction des minerais et d e la production des métaux. A condition de pouvoir intégrer les régions alpines sélectionnées dans un réseau d e référence métallurgique, l'extraction du cuivre, et plus tard égalem ent du fer, apparaît com m e une typique stratégie secondaire d'utilisation des ressources, introduite seulement à l'â g e du Bronze final ou à l'â g e du Fer.

Le thèm e de la mobilisation des ressources englobe égalem ent les ressources humaines, qui peuvent par exem ple être mises à la disposition du réseau de transports dans le c a d re de l'éch a n g e d e marchandises à travers les Alpes. Il est hors de doute que, notamment pour les populations du sud des Alpes (G olasecca), l'expansion étrusque dans la plaine du Pô et l'installation des réseaux d 'é c h a n g e entre la zone m éditerranéenne et le m onde celtique ont un essor économ ique considérable.

Dans les régions alpines considérées, les mécanismes de régulation de l'organisation socio- économ ique assument les formes les plus différentes. Parmi les exem ples illustrant le potentiel d e com m unication surprenant des lieux liés à des rituels on peut mentionner, d'une part les lieux dotés d'une forte com posante territoriale tels que les roches gravées des Grisons et d e la Maurienne et, d'autre part, les points d'intersection économiques e t idéologiques, com m e par exemple les lieux d'offrandes à incinération de la Val di Non. Nous ne pouvons que souligner à nouveau le caractère collectif d e ces manifestations.

De toute évidence, la croissance économ ique est étroitem ent liée à la confirmation de program m es politiques et à la légitimation de programmes idéologiques. Selon la définition de Brun, l'idéologie, l'économ ie et la politique constituent les sous-unités du système social. Ce n'est certainem ent pas un hasard si c e tte connexion économ ique et idéologique, apparue en même temps que certains centres proto-urbains tels que Sanzeno, présente les caractéristiques les plus accentuées dans les régions qui, com m e cela a été prouvé, entretenaient d'étroits contacts a v e c le monde étrusque et méditerranéen.

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Fig. 1 Stations n é o lith iq u e s (en rou ge ) e t de l'â g e du Cuivre entre Coire et Beilinzone (Grisons, Tessin), indiq ué es sur la c a rte d 'a p t it u d e c lim a tiq u e po ur l'a g ricu ltu re (Berne 1977). Culture des cé ré a le s - rose : fa v o ra b le ; ja u n e : a p p ro p rié ; v e rt : m o d é ré m e n t a p p ro p rié ; b le u : p e u a p p ro p rié .

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Évolution des structures et dynamiques sociales

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Fig. 2 Groupes culturels de l'â g e du Bronze et de l'âg e du Fer de la région des Alpes grisonnes (d après Zindel & Rageth). L'étoile indique la position de la zone des gravures rupestres de Sils i.D.-Carschenna (Grisons).

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