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Submitted on 1 Jan 1955
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Étude d’une famille de fonctions d’onde approchées pour l’atome d’hélium
G. Munschy
To cite this version:
G. Munschy. Étude d’une famille de fonctions d’onde approchées pour l’atome d’hélium. J. Phys.
Radium, 1955, 16 (6), pp.473-479. �10.1051/jphysrad:01955001606047300�. �jpa-00235195�
ÉTUDE D’UNE FAMILLE DE FONCTIONS D’ONDE APPROCHÉES
POUR L’ATOME D’HÉLIUM
Par G. MUNSCHY,
Faculté des Sciences de Strasbourg.
Sommaire.
-La méthode de formation de solutions approximatives décrite antérieurement et
appliquée à l’état fondamental de l’hélium [1] a été étendue aux états n = 2. La fonction de choc uk0 (r12)
utilisée assure un bon comportement de la solution au voisinage du pôle du potentiel d’interaction I/r12.
Ce caractère est important dans le cas de l’état fondamental, mais joue un rôle moins marqué dans
le cas des états excités. Les niveaux d’énergie correspondants sont moins bien déterminés. Les écarts singulet-triplet calculés sont trop grands. Cependant, les résultats sont encore relativement satisfaisants si l’on considère la simplicité de la méthode de formation des fonctions d’essai. Ils sont, en tous cas, très supérieurs à ceux obtenus avec la famille de fonctions hydrogénoïdes comportant comme unique paramètre la charge effective Z’.
JOURNAL PHYSIQUE
,TOME 16, JUIN 1955,
Notations.
-Les coordonnées sphériques r, 0, j
se rapportent aux vecteurs
et portent en indice respectivement 1, 2, 12 ou rien.
Les grandeurs définissant le triangle de position sont
données par la figure ci-dessus. Les principales fonc-
tions intervenant dans cette étude sont :
fonction d’onde de l’atome hydro- génoïde avec sa partie radiale RlZl (r1) et sa partie angulaire Ylm (0,, y,);
dans l’expression de laquelle rentre le polynome de Laguerre associé
fonction sphérique normée, compre- nant le polynome de Legendre associé
Plm (cos °1);
fonction de choc correspondant à la
fonction R,,, dans le cas du spectre
continu. Elle fait intervenir la fonc- tion hypergéométrique dégénérée;
fonction de Bessel à indice demi-entier.
Elle figure dans la fonction d’onde de
la particule libre en coordonnées
sphériques.
Les unités employées sont les unités atomiques
de Hartree.
1. Fonction d’onde d’interaction.
-La fonc-
tion d’onde rigoureuse ,+ est solution du problème
d’extremum lié
sous la condition supplémentaire
L’intégrale s’étend à tout l’espace des configu-
rations. L’équation d’Euler de ce problème de varia-
tion est l’équation de Schrôdinger
Dans le cas qui nous occupe, l’espace des confi-
gurations est à six dimensions. L’énergie poten-
tielle V se scinde en deux parties :
"12 2 1
Dans le système de coordonnées défini par rI et r2, l’énergie d’interaction V2 a pour expression
m
1
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001606047300
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Il est également possible, de définir un système
de coordonnées par les vecteurs r et rI2. V2 s’exprime
alors de façon très simple, tandis que VI admet un développement analogue à (3), mais sans les termes impairs.
Il semble avantageux d’associer au potentiel VI
une fonction 1 (r1, r2), au potentiel V2 une fonction
d’interaction 2 (r, r12). Analytiquement, cette idée
se traduit en prenant ul sous forme de produit
Dans le problème sans interaction, ’f2 serait égale
à 1. Les deux équations d’Euler découlant de l’énoncé
intégral se ramènent alors à une seule, qui s’écrit
La somme
serait l’énergie du système, si le produit sca-
~ ~
laire VÇ. Vz était nul. Dire que la fonction 2
décrit l’interaction entre les deux électrons revient à prendre pour §i la solution du problème sans
interaction. Celle-ci s’écrit sous forme de produit
de deux fonctions hydrogénoïdes relatives respecti-
vement à l’électron 1 et à l’électron 2. Dans ces conditions
et l’équation déterminant (f2 s’écrit
2. Étude de l’état fondamental. - La fonction d’onde du problème sans interaction est
En passant aux variables r, r12’ q = cos o), l’équa-
tion (6) devient
avec
Il convient maintenant de faire une approximation permettant le calcul effectif d’une solution appro- chée. Choisissons comme caractère à respecter pour cette solution 2 un bon comportement au voisi-
nage du pôle du potentiel d’interaction. A cet effet,
’f2 est assujettie à satisfaire à l’équation (7) limitée
à son terme principal dans le voisinage considéré.
L’équation ainsi réduite décrit
.On vérifie que les fonctions 2 ainsi sélectionnées satisfont à l’équation rigoureuse (7) au deuxième
ordre près. Il existe une solution indépendante de
la variable q, pour laquelle l’équation (8) devient séparable en r et r12. L’équation en r12 correspon- dante définit la fonction Uko (r12) dont l’étude a
été faite dans un travail antérieur [1]. L’équation
en r définit une fonction f (r) telle que
L’énergie E2 est donnée par k2
-À2..
, -.Le changement de fonction inconnue
fournit la nouvelle équation différentielle
C’est l’équation radiale du problème de l’hydro- gène. Sa solution dans le spectre continu s’écrit
Le symbole 1F1 désigne la fonction hypergéomé- trique dégénérée. Cette solution doit être écartée parce qu’elle rend impossible la normation. Il reste la solution dans le spectre discontinu.
Dans l’expression de l’énergie E2, .J-/2 est à remplacer par Z2 (1 - ’ ) - v2 On trouve ainsi une
série discrète de fonctions fv (r) dont les premières
sont
On voit qu’en sélectionnant , = u, (r,,), on
obtient la fonction d’interaction la plus simple possible. Plus généralement
3. Étude des états S.
-La fonction d’onde du
problème sans interaction dans le cas d’états simple-
ment excités s’écrit En posant
la fonction d’onde ,I?, s’écrit encore
L’équation (6) correspondante diffère de celle de
l’état fondamental (7) par le terme additif au
premier membre
Dans le voisinage de r12 = o, ce terme peu t être approché par
Il n’est plus possible de trouver une solution
indépendante de q. L’équation n’est plus séparable.
En fait, il faut considérer les combinaisons symé- trique et antisymétrique. Elles introduisent des termes analogues provenant de
Il suffit de changer q en - q, rI en r2 et inversement.
Formons la combinaison symétrique
~
Le produit scalaire Vo/1 V 2 est à remplacer par
Dans le voisinage considéré, nous pouvons l’appro-
cher par
Dans ces conditions, le terme additif (13) est symétrique et se réduit à
L’équation redevient séparable en r et r12. On retrouve la fonction UkO (rI2). L’équation corres- pondante en f s’écrit
La solution la plus simple est encore f = i,
avec ÎB2 = o. Il est toutefois permis de penser que
l’approximation faite est moins bonne que dans le
cas de l’état fondamental. La raison en est que la
séparation (14) effectuée dans le produrt scalaire
constitue une approximation supplémentaire.
En formant la combinaison antisymétrique
le produit scalaire de l’équation (3) se présente sous
forme indéterminée. L’étude offre, à la fois, plus de
difficulté et moins d’intérêt. Les configurations consi-
dérées sont, en effet, des moins probables.
Nous verrons, par l’examen direct d’un état anti-
symétrique, que la fonction d’interaction la plus simple n’est généralement plus Ut. 0 (r12).
4. États à nombre quantique orbital 1 ) 0.
-2 ne dépend que des variables définissant le triangle
de position. En effet, dans une étude relative aux
états P des atomes à deux électrons [2], Breit a
montré que la dépendance angulaire de ,la fonction
d’onde est donnée ’par Ylm (1) uniquement. Nous
admettrons qu’il en est toujours ainsi. Le nombre
quantique magnétique sera pris nul.
Dans ces conditions, le produit scalaire de l’équa-
tion (6) se développe de la façon suivante :
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Les seules contributipns sont fournies par les
produits
Dans le voisinage de r12 = o, on peut faire l’approximation
Ce terme est du premier ordre en r12. Il résulte que la fonction d’interaction la plus simple sera
encore Uk,(rl,), du moins pour les états symétriques.
5. Étude d’un état antisymétrique : 23 P.
-La fonction Y2 = Uko (r12) ne permet pas d’annuler le terme perturbateur au voisinage de l’origine.
Nous nous proposons de trouver directement une
nouvelle fonction assurant le bon comportement
dans le domaine considéré. Le point de départ est l’équation de Breit [2]
1,’opérateur L est défini par
La solution rigoureuse est donnée par la combi- naison
En approchant la fonction F par le produit
et en tenant compte du fait que r12 est petit devant r,
c’est-à-dire
on aboutit à l’équation différentielle
En posant
on définit une nouvelle fonction de choc Ukl (r12).
Elle satisfait à l’équation
Son expression analytique est
On rappelle que UkO (r12) a pour expression
6. Méthode des équations semi-séparables.
-