PCSI 1 - Stanislas DM de PHYSIQUE N◦2 - 17/10/18 - CORRIGÉ A. MARTIN
OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
I. Placement d’un miroir plan
1. Par respect de la loi de Descartes de la réflexion, le bord supérieur du miroir doit être à mi-hauteur par rapport à l’œil (O) et le sommet du crâne (S). De même, le bord inférieur du miroir doit être à mi-hauteur par rapport à l’œil et le menton (M), cf le schema ci-dessous.
Cette disposition est indépendante de la distanceDau miroir.
2. On en déduith1=d2+`−d2 donc h1=2` = 12,5 cm etH1=L1−`+12(`−d) soit H1=L1−12(`+d) = 1,67 m.
3. On modifie la position du bas du mi- roir pour s’adapter à la deuxième personne, H2=L2−12(`+d) = 1,45 m, mais pas celle du haut qui est toujours àL1−d2.
Le miroir a donc maintenant une hauteur h2=L1−L2+`2 = 35,5 cm.
II. Fabrication d’un double prisme
1.
Lois de Snell-Descartes, pour un rayon incident enIsur un dioptren1/n2:
— Les rayonsréfléchietréfractésont dans leplan d’incidence, formé par le rayonincidentet la normale au point d’incidence ;
— l’angle du rayon réfléchi vérifie : r=−i1 ;
— l’angle du rayon réfracté vérifie : n1sini1=n2sini2.
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2. Le cône lumineux dans la lame après réfraction par la faceACa une ouverture maximale qui correspond à l’angle de réfraction limite, donc un angle au sommet αi= 2 arcsin1
ni
. On obtientα1= 74,2◦ ou α2= 84,6◦.
3. Si on choisitn2, il y aura forcément réfraction le long deADcarn2< n. Pour se donnerla possibilité d’une réflexion totale il faut choisirn1 carn1> n.
4.
Notons respectivement r etr0 les angles du rayon dans le milieu d’indicen1par rapport à la normale du dioptreACd’une part et ADd’autre part (cf schéma ci-contre), eti0l’angle du rayon réfracté à traversADs’il existe. En écrivant que la somme des angle d’un triangle vautπ, on obtientπ=A+π2−r+π2+r0d’oùr0=r− A.
On voit donc que siiaugmente, alorsr aussi et doncr0 diminue en valeur absolue (carr0 <0 ici), ce qui risque de permettre la réfraction à travers AD à partir d’une valeur limiter0m telle que i0=−π2.
On en déduit qu’il ne faut pas dépasser l’incidenceimaxtelle que sinimax=n1sinrmavecrm=r0m+A etn1sinr0m=nsin −π2=−n. En utilisant ces trois relations, on obtient que l’angle du prisme doit vérifier A=rm−rm0 = arcsinsinimax
n1
+ arcsinn n1
= 71,6◦.
5. L’incidence iest minorée par le fait que les rayons doivent atteindre la faceAD, donc on doit avoir
|r0|=−r0≤π2, d’oùr=A − |r0| ≥ A −π2, d’où finalement i≥imin= arcsin (−n1cosA) =−31,5◦.
III. Objectif de photocopieur
1. Les conditions de Gauss sont définies pour ces systèmes centrés. Elles sont telles que l’on se limite à des rayons ditsparaxiaux, c’est-à-direpeu inclinés par rapport à l’axe optique, et dont les points d’incidence sur les différents dioptres ou miroirs sontproches de l’axe optique.
Dans ces conditions, les systèmes centrés sont alorsapproximativement stigmatiques et aplané- tiques.
2. Soit A0 l’image de Apar la lentille L1 seule. Sa posi-
tion s’obtient par l’intersection d’un rayon émergent quel- conque issu deAet de l’axe optique, qui est un rayon par- ticulier non dévié. Comme l’indique le schéma ci-contre, le fait queAsoit en avant deL1(objet réel) et que celle-ci soit divergente (donc le rayon s’écarte encore plus de l’axe optique), implique queA0 est aussi en avant deL1.On ne peut donc former une image sur le récepteur.
Par le calcul, la relation de conjugaison de Descartes donne :O1
1A0− 1
O1A=f10
1d’où O1A0=1 f10 + 1
O1A −1
<0 , ce qui confirme queA0est en avant deL1.
3. a) SiL0est aussi divergente, elle va former une image intermédiaireA1deAqui sera à sa gauche d’après le raisonnement de la question précédente, et qui va donc former un nouvel objet à gauche deL1. On est donc ramené à la situation précédente, aucune image ne peut être projetée sur le récepteur.La lentilleL0doit donc être convergente.
b)D’après la relation de conjugaison de Descartes, on obtient
• d’une partf0=O01A1− 1
O0A −1
=D−2d+O1
1A1+1d−1;
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•et d’autre partO1A1=O1
1A0−f10 1
−1
=1d−f10 1
−1
.
Ceci conduit à f0=
D−2d+1 d− 1
f10 −1!−1
+1 d
−1
= 57 mm.
c)Considérons un autre point objetBsitué en dehors de l’axe optique ∆, de telle sorte que l’objet
−−→
ABest transverse. On note de façon analogueB7→L B1 L1
7→B0. Le grandissement total est le produit des grandissements individuels apportés par chaque lentille carγ1=AAB0B0 =AA0B0
1B1 A1B1
AB . D’après la relation de Descartes, et en réutilisant l’expression ci-dessus pourO1A1, on a donc
γ1=O1A0 O1A1
O0A1
O0A =O1A0 O0A
O0A1
O1A1
= (−1). O0O1
O1A1
+ 1
!
d’où γ1=−1−(D−2d)1 d− 1
f10
=−1,4.
Si les longueurs sont multipliées parγ1, les surfaces le sont par (γ1)2= 2,0, donc il s’agit d’un tirage au format A3.
4. Deux lentilles minces accolées forment une lentille mince équivalente de vergence la somme des vergences :
1 f0=f10
2+f10
3, donc f30=1 f0− 1
f20 −1
= 35 mm.L3est doncconvergente.
5. Lorsque la lentille L3 est accolée à L1, on se retrouve dans la situation analogue à la précédente du point-de-vue géométrique, à condition d’inverser le sens de propagation de la lumière, ce qui est possible en vertu duprincipe de retour inverse. Ainsi, en considérant queA0sur le récepteur est l’objet, il est alors conjugué avec le point imageAsur le document. Le grandissement serait alors le même, c’est- à-direγ1. Comme la lumière va toujours deAvers A0 le grandissement est donc finalement inversé :
γ2= 1
γ1 =−0,71. Ceci conduit à un rapport (γ2)2= 0,51 sur les surfaces, doncun tirage au format A5.
IV. Appareil photographique
1. a)L’objet étant situé à une distance de l’ordre de 50000 fois la distance focale, on peut le considérer à l’infini, et donc l’image (qui est sur la pellicule puisqu’il y a eu mise-au-point) est dans le plan focal, à la distancef0= 38 mm. SCHEMA
La hauteur de l’image vérifie la relation du grandissement de Descartes : h0=f0 h
D = 6,5 mm.
b)Un objet ponctuelAà distance finie donnera une imageA0située en arrière de la pellicule, et donc une tache sur la pellicule. Cette tache paraîtra toutefois nette si son diamètre est inférieur au diamètrea d’un grain. Son diamètre dépend de celui de l’ouverture, comme indiqué dans le schéma ci-dessous.
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D’après ce critère, on a par le théorème de ThalèsOA0=2Ra F0A0. Les relations de conjugaison de Descartes et de Newton permettent de traduire cette condition sur l’objetAtel queOA=−Dm:
1 f0+ 1
OA −1
=2R a
(−f02) F A ⇒
1 f0+ 1
OA
=− a 2R
F A f02 =−a
2R 1 f0+OA
f02
!
⇔ f0+OA f0OA =− a
2Rf02(f0+OA) ⇔ OA=−2R
a f0 ⇔ Dm= f02 aN .
Dans les calculs ci-dessus, la première inversion et la simplification parf0+OAsont valables car on a nécessairementOA6=−f0(car sinon l’image serait à l’infini).
Remarque : On retrouve bien le résultat établit dans l’approche documentaire pour la distance hyperfocale. Notons aussi que si on ne simplifie pas parf0+OAci-dessus, on obtient un trinôme du second degré avec l’autre solution Dm = f0, qui correspond précisément au casf0+OA= 0 impossible. On peut donc l’éliminer.
Pour les valeurs extrêmes deN on obtientDm∈[4,4; 24] m. Par conséquent on aura une bonne profondeur de champ dans tous les cas, c’est-à-dire que tout le paysage sera net sauf le tout premier plan.
2. a) De nouveau l’objet peut être considéré à l’infini (à 1‰près) , donc l’image et la pellicule à la distance f0de la lentille. Pendant le temps de poseτ, un point du coureur passe de la positionAà la position B, donc son image passe deA0àB0, cf ci-dessous.
D’après la relation de grandissement de Descartes, on aA0B0=fp0AB. Or on aAB=V τ, et pour que l’image ne soit pas floue il faut queA0B0 ≤ a. On obtient donc un temps de pose maximal
τ≤τm= pa
f0V = 2,4 ms.
b)L’objectif étant quasiment mis-au-point sur l’infini, on peut ré-utiliser la distance hyperfocale calculée en1.b), ce qui donne une plage de vision nette de profondeurp−Dmentre le coureur et l’appareil.
En arrière du coureur, on peut considérer en première approximation que la plage de vision nette est du même ordre. On a donc approximativement une profondeur de champ dePc≈2(p−Dm) soit
Pc≈2 p−f02 aN
!
= 12 m.
c) Un mouvement rapide impose un temps de pose court pour la netteté. Mais un temps de pose court implique une ouverture grande pour compenser la perte d’exposition. La profondeur de champ est d’autant plus faible que l’ouverture est grande. Doncla photographie d’un mouvement rapide est naturellement associée à une faible profondeur de champ.
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