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Le mobilier en verre

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-01858091

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01858091

Submitted on 23 Apr 2019

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Jordi Mach

To cite this version:

Jordi Mach. Le mobilier en verre. Vilarnau, un village du Moyen Âge en Roussillon, Éditions Trabu- caire, pp.464-475, 2008, 978-284974-064-4. �hal-01858091�

(2)

un village du moyen âge en Roussillon

(3)

Vilarnau

un village du moyen âge en Roussillon

Olivier Passarrius, Richard donat et Aymat Catafau directeurs de publication

éditions Trabucaire

(4)

- Olivier Passarrius, 

Docteur en histoire médiévale, Pôle Archéologique Départemental, Conseil Général des Pyrénées-Orientales. 

- Richard Donat, 

Anthropologue, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (I.N.R.A.P.), doctorant, Laboratoire d’An- thropobiologie, C.N.R.S. FRE 2960, Toulouse. 

- Aymat Catafau, 

maître de conférences, Centre de Recherches Historiques sur les Sociétés méditerranéennes (CRHiSm), Université de  Perpignan. 

a

vant

-

prOpOs

- Élisabeth Zadora-Rio, 

Directrice de recherches au C.N.R.S., C.N.R.S. / U.m.R. 6173 / CITERES, m.S.H. Villes et Territoires, Tours. 

- Éric Crubézy,

Professeur, Université Paul Sabatier, Laboratoire d’Anthropobiologie, C.N.R.S. FRE 2960, Toulouse.

a

vec lescOntributiOns de

- Gérard Aboudharam, Docteur, Unité des Rickettsies - Faculté de médecine, marseille. 

- Patrice Alessandri, Ingénieur de Recherche, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (I.N.R.A.P.). 

- Jean-Claude Aloisi, maître de conférences en géologie, Université de Perpignan. 

- Jérôme Bénézet, Doctorant, Université d’Aix-marseille I. 

- Carine Coupeau-Passarrius, Éducation Nationale, Perpignan. 

- Éric Crubézy, Professeur, Université Paul Sabatier, Laboratoire d’Anthropobiologie, C.N.R.S. FRE 2960, Toulouse.

- Henri Dabernat, Professeur, Université Paul Sabatier, Laboratoire d’Anthropobiologie, C.N.R.S. FRE 2960, Toulouse. 

- Fabrice Dedouit, Université Paul Sabatier, Laboratoire d’Anthropobiologie, C.N.R.S. FRE 2960, Toulouse.

- michel Drancourt, Professeur, Unité des Rickettsies - Faculté de médecine, marseille. 

- Véronique Izard, Docteur en géographie, GEODE-UmR 5602, C.N.R.S., Toulouse.  

- Christine Keyser, maître de conférences en génétique, Université Louis Pasteur, Strasbourg. 

- Bertrand Ludes, Professeur de médecine légale, Directeur de l’Institut de médecine Légale, Doyen de la Faculté de  médecine de Strasbourg. 

- Jordi mach, Université Aix-marseille I. 

- michel martzluff, maître de conférences à l’Université de Perpignan, C.R.P.P.m. (Centre de Recherches sur la Préhistoire  et la Protohistoire de la méditerranée) – E.H.E.S.S.-C.N.R.S., U.m.R. 5608.

- Sabine Nadal, Association Archéologique des Pyrénées-Orientales, Perpignan. 

- Frédéric Vinolas, infographiste, Association « Courant d’Air ». 

(5)

Avant-propos élisabeth Zadora-Rio ... 13

Avant-propos éric Crubézy ... 15

introduction Olivier Passarrius ... 19

Historique des fouilles à Vilarnau ... 22

Historiographie des recherches ... 24

Chapitre i De la campagne de Ruscino (Château-Roussillon)au territoire de Vilarnau : l’apport des textes, des sources planimétriques et des prospections Olivier Passarrius i Le contexte géographique : des terrasses à la vallée alluviale de la Tet ... 29

ii L’occupation antique et du haut Moyen Âge ... 31

II.1 Historiographie des recherches et méthodes d’approche ...31

II.2 La déprise de la fin du Ier siècle et du IIe siècle après J.-C. : redistribution ou déclin ? ...35

II.3 L’occupation du sol durant les Ve-VIIIe siècles ...40

iii L’occupation du sol aux iXe-Xie siècles ... 46

III.1 Le « renouveau carolingien » : les différentes phases d’un processus multi-séculaire ...46

III.2 Les grandes aires d’ensilage des IXe-Xe siècles : témoins de l’expansion agricole ? ...53

Conclusion ... 58

Chapitre ii Histoire d’un lieu et de ses habitants Aymat Catafau i Vilarnau à l’ époque féodale ... 62

ii La dissociation toponymique de Vilarnau (Xiiie siècle) ... 65

iii Vilarnau, du Xiiie au XViiie siècle ... 67

III.1 Vilarnau d’Avall ...67

III.2 Vilarnau d’Amont ...70

III.3 Autour de l’ église ...71

iV Seigneurs et paysans à Vilarnau ... 73

IV.1 La seigneurie à Vilarnau d’Avall ...73

IV.2 La seigneurie à Vilarnau d’Amont ...74

IV.3 La population ...74

Annexe : Répertoire chronologique des mentions de Vilarnau ... 76

Chapitre iii L’apport de l’archéologie à la connaissance des habitats de Vilarnau d’Amont et Vilarnau d’Avall i Autour de l’église : Vilarnau d’Amont ...83

Olivier Passarrius, Carine Coupeau-Passarrius, Sabine Nadal I.1 L’ église Saint-Christophe de Vilarnau : archéologie et architecture ...83

I.2 L’habitat et l’ensilage aux Xe-XIe siècles à Vilarnau d’Amont ...95

I.3 un moule à cloche des Xe-XIe siècles (FR 8020) ...103

I.4 Spécialisation de l’espace et mise en fortification de l’église au XIIIe siècle ...105

I.5 un îlot d’habitat du XIVe siècle, à l’extérieur de l’enclos ecclésial ...107

I.6 Au XIVe siècle, un nouveau château ? ...117

Conclusion ...117

(6)

II.1.2 L’ enceinte basse (FO 4022 et mR 3024)...122

II.1.3 Silos et fosses ...125

II.1.4 Le XIIIe siècle ...129

II.2 un quartier d’habitations du XIVe siècle installé sur le fossé ...129

II.2.1 Zone 3 ...129

II.2.2 Zone 2 ...134

II.2.3 Techniques de construction et reconstitution architecturale ...135

II.2.4 Les silos et les fosses ...139

II.3 L’occupation du site à l’époque moderne ...139

Conclusion ...143

Chapitre iV Le cimetière de Vilarnau i Quels choix, pour quelle fouille ? ...145

Olivier Passarrius, Richard Donat I.1 Stratégie de fouille ...145

I.2 La mise en phase chronologique des sépultures : réflexions préalables ...147

ii Le cimetière : topographie et chronologie ...149

Olivier Passarrius, Richard Donat II.1 Le premier cimetière (IXe-début du XIe siècle) ...149

II.2 Le cimetière entre le XIe siècle et le milieu du XIIIe siècle ...152

II.3 Le cimetière fortifié (milieu XIIIe –XIVe siècles) ...155

II.4 un cimetière pour les vivants ? ...158

iii Recrutement et approche paléodémographique de la population inhumée ...160

Richard Donat III.1 méhodes d’étude ...161

III.2 Le recrutement du cimetière ...163

III.3 de la population archéologique à la population décédée ...166

III.4 La population vivante ...166

Conclusion ...167

iV Organisation et gestion du cimetière ... 168

IV.1 des regroupements familiaux ? ...168

Olivier Passarrius, Richard Donat IV.2 Organisation de l’espace funéraire à partir de l’étude des caractères discrets ...180

Richard Donat IV.3 Quelle place pour les enfants ? ...191

Olivier Passarrius, Richard Donat IV.4 Gestion de l’espace funéraire et traitement des os remaniés ...196

Olivier Passarrius, Richard Donat IV.5 Les sépultures simultanées et l’impact de la peste ...200

Richard Donat, Olivier Passarrius, Gérard Aboudharam, Michel Drancourt IV.6 des sépultures « non conventionnelles » : sépultures d’exclusion et de relégation ? ...204

Olivier Passarrius, Richard Donat V La tombe ... 207

V.1 La signalisation de la tombe ...207 Olivier Passarrius

(7)

V.2 Orientations des sépultures et position initiale des défunts ...211

Richard Donat, Olivier Passarrius V.3 Les modes d’inhumation : étude archéo-anthropologique des sépultures ...214

Richard Donat V.4 étude typo-chronologique des tombes à Vilarnau ...224

Olivier Passarrius, Richard Donat V.5 Le mobilier présent dans les tombes ...240

Olivier Passarrius Vi Du cimetière à la communauté des vivants ... 242

VI.1 -du monde des morts au monde des vivants et à l’histoire du peuplement : apport des données génétiques ...242

Christine Keyser, Bertrand Ludes, éric Crubézy VI.2 - Le village de Vilarnau du Xe au XIVe siècle : simulations et hypothèses pour un scénario démographique ...249

éric Crubézy, Richard Donat, Olivier Passarrius, Aymat Catafau VI.3 - Paléopathologie des enfants du cimetière de Vilarnau ...253

Henri Dabernat, Fabrice Dedouit, éric Crubézy Conclusion ...257

Chapitre V Vers une image globale du territoire de Vilarnau : complémentarité et confrontation des sources archéologiques et textuelles et des échelles d’analyse spatiales et temporelles i Bilan des apports complémentaires entre les sources écrites et archéologiques ...259

Olivier Passarrius I.1 L’église et le cimetière de Vilarnau aux IXe-Xe siècles ...260

I.2 L’habitat dans la campagne de Vilarnau aux Xe-XIe siècles : l’apport des fouilles du Camp del Rey à Baixas ...261

I.3 du Camp del Rey à Vilarnau : formation et structuration villageoise autour de l’église ...265

I.4 Seigneurie de Vilarnau et regroupement castral (XIe-XIIe siècles) ...270

I.5 L’église fortifiée de Vilarnau d’Amont et l’affirmation d’une nouvelle seigneurie ...271

I.6 Concurrence et complémentarité entre les trois noyaux de peuplement ...278

I.7 du village au lieu-dit : l’impact de la peste du XIVe siècle ...280

Olivier Passarrius, éric Crubézy, Aymat Catafau ii Le territoire de Vilarnau ...284

Olivier Passarrius II.1 Quel héritage antique ? ...286

II.2 Le moyen âge et la reconquête des terrasses ...288

II.3 Le fleuve en crue ...289

II.4 L’étang de Château-Roussillon ...292

II.5 L’apport de l’étude anthracologique à la connaissance du paysage ...293

Véronique Izard II.6 Cultures et espaces cultivés ...299

Olivier Passarrius II.7 L’habitat rural dispersé et le paysage agraire de Vilarnau aux XVI-XVIIe siècles ...302

iii Quelles sources, quelle échelle d’analyse, pour quels résultats ? ...307

Olivier Passarrius III.1 Les échelles d’analyses spatiales : apports et limites des différentes approches ...307

III.2 Le temps des historiens des textes, le temps des archéologues ...309

III.3 Le vocabulaire des textes : quelle réalité archéologique ? ...310

III.4 Absences, lacunes et silences : quelles complémentarités entre les sources ? ...312

(8)

IV.2 Origine de la matière première : l’apport de la pétrologie et de la géologie ...320

IV.2.1 Les échantillons de Vilarnau ...322

IV.2.2 Géologie de la carrière d’extraction des meules de Vilarnau (Les Moleres, Le Boulou) ...323

IV.2.3 Référence pétrologique de la carrière des Moleres...325

IV.2.4 Le berceau des pierres meulières du Boulou : un « Gilbert-delta » du « lac-mer » miocène ...325

IV.2.5 Bilan de la recherche sur les matériaux des meules de Vilarnau ...328

IV.3 Les premiers chemins de la chaîne opératoire : du lit de carrière au lit de rivière ...328

IV.3.1 Archéologie des Moleres ...328

IV.3.2 maîtriser l’énergie hydraulique d’un riberal à Vilarnau : les systèmes de canaux sur la Tet ...333

IV.4 Les moulins hydrauliques de Vilarnau ...335

IV.4.1 du diamètre des meules et du nombre de moulins hydrauliques ...336

IV.4.2 moulins à roue horizontale, à tuyère et à cuve ...338

IV.4.3 moulins anciens à roue verticale. ...340

IV.5 Les voies du recyclage : du molí de sang au foyer et à la tombe ...341

IV.5.1 un usage collectif : les moulins à manège de Vilarnau...341

IV.5.2 L’usage des meules dans la sphère domestique ...343

IV.5.3 Faire parler de bien étranges pierres tombales ...344

IV.6 moudre le grain dans le Roussillon médiéval ...345

Annexe : inventaire descriptif des meules de Vilarnau ... 367

Chapitre Vi Objets et ustensiles de la vie courante à Vilarnau i Typo-chronologie de la céramique en Roussillon de la fin du iXe siècle au milieu du XiVe siècle. ... 389

Olivier Passarrius I.1 Les séries de référence ...391

I.1.1 Le IXe siècle et la première moitié du Xe siècle : l’apport des fouilles du Camp del Rey à Baixas et de Saint-André à Rivesaltes ...391

I.1.2 Fin Xe-XIe siècle : La Gabarre-Haute, Taxo-d’Avall, Vilarnau, le Camp del Rey et le mas de la madeleine ...395

I.1.3 des productions particulières ou des contextes spécifiques ...401

I.1.4 Les silos de Vilarnau d’Avall (XIe siècle ?) ...404

I.1.5 Les XIe et XIIe siècles : l’apport de la fouille des silos et du fossé castral de Vilarnau d’Avall ...405

I.1.6 La céramique de la fin du XIIIe siècle et de la première moitié du XIVe siècle ...406

I.2 évolution de l’équipement du vaisselier entre la fin du IXe siècle et le milieu du XIVe siècle ...411

ii Verre et métaux à Vilarnau ... 423

II.1 Les objets en métal provenant des fouilles de Vilarnau (XIVe siècle) ...423

II.2 Le mobilier en verre ...464

Jordi Mach II.3 Les monnaies de Vilarnau ...478

Jérôme Bénézet Annexe : Inventaire des monnaies ...482

Conclusion ... 485

Conclusion générale Olivier Passarrius, Richard Donat, Aymat Catafau ...485

Bibliographie ... 489

(9)

ii.2 - Le mobilier en verre Jordi mach

Cette étude fait la synthèse et l’analyse de l’ensem- ble des verres médiévaux découverts sur les sites de Vilarnau d’Amont et de Vilarnau d’Avall. Seul le mo- bilier de Vilarnau d’Avall est véritablement inédit. En effet, nous avions déjà réalisé une première étude de la verrerie de Vilarnau d’Amont dans le document Final de Synthèse 2004109. depuis, aucun élément nouveau n’est venu enrichir le corpus analysé alors. Nous nous contenterons donc d’approfondir ici l’étude de ce corpus, en l’éclairant à la lumière des recherches sur la verrerie roussillonnaise que nous avons menées depuis lors, synthétisées dans un mémoire de maîtrise soutenu à l’automne 2004110.

Les deux lots analysés sont assez réduits : 464 fragments pour 34 individus à Vilarnau d’Amont, 79 fragments pour 12 individus à Vilarnau d’Avall. Cette faible proportion des objets en verre est souvent constatée lors des fouilles de contextes médiévaux, à une époque où ce matériel reste as- sez inégalement distribué, et marque une certaine aisance de ses possesseurs. La verrerie est ainsi mieux représentée dans des fouilles de contextes riches : centres religieux d’importance, habitats seigneuriaux ou grandes demeures urbaines, qui fournissent par ailleurs l’essentiel des référen- ces utilisées pour l’étude de ce mobilier. La récupération du verre brisé111, attestée par les sources écrites médiévales, ne fait sans doute qu’aggraver cette impression de rareté.

Peu présent, l’objet en verre demeure également mal connu des archéologues. Ainsi, sauf dans les cas où son abondance est flagrante, il n’est la plupart du temps que partiellement analysé, voire simplement évoqué. Ce man- que d’études ne tient pas uniquement à l’absence relative de ces objets, ou au petit nombre de spécialistes de ce mo- bilier. En effet, un simple regard sur la bibliographie dont nous disposons pour le midi de la France, et notamment sur la typo-chronologie établie par danièle Foy112, pour- rait donner à n’importe quel archéologue les premières

0. Passarrius et alii, 2004, p. 2156-2171. 

0. mach, 2004. 

. Le verre brisé ou « groisil » faisait l’objet d’une récupération en vue de  sa refonte par les artisans verriers. Ceux-ci mélangeaient ce groisil aux autres  matières premières (silice, fondant, etc.) afin d’en abaisser le point de fusion.

Pour le Roussillon, on peut citer par exemple un acte du 18 mai 1375, par  lequel Gerald Raolf, tender de Perpignan, vend deux quintaux de verre cassé  (vitri fracta) à Isaac Duran, juif de Thuir (Alart, 1873, p. 310-311). 

. Foy, 1985 ou Foy, 1988, p. 191-287.

bases d’identification et de datation des verres, sans que l’intervention d’un spécialiste soit forcément nécessaire, surtout en présence de petites séries. deux écueils guet- tent pourtant le néophyte, et expliquent probablement ce vide bibliographique.

d’une part, la nature même de ce mobilier. Très fra- gile, la verrerie est souvent retrouvée dans un état très fragmentaire, de nature à rebuter n’importe quel débu- tant lors du remontage puis de l’étude typologique. Cette fragmentation est particulièrement importante dans les sols d’occupation, et les archéologues préfèreront alors se consacrer à l’étude de la céramique, moins difficile à met- tre en œuvre et souvent plus riche dans ses conclusions.

d’autre part, l’absence d’une méthodologie établie et reconnue par l’ensemble des spécialistes, bien adaptée aux contraintes spécifiques du mobilier en verre, ne facilite pas la tâche de celui qui voudrait se lancer dans l’étude typologique et surtout quantitative d’un lot de ce type. En effet, les protocoles de quantification du mobi- lier céramique ne peuvent pas être transposés tels quels aux verreries : le bord, base de l’estimation du Nombre minimum d’Individus (NmI) pour la céramique, n’est pas une unité de comptage fiable avec des verres très frag- mentés, présentant des lèvres aux profils excessivement récurrents. malheureusement, la nécessité de la mise en place d’une « méthodologie élémentaire commune » de quantification, autorisant « sans ambiguïté les comparai- sons immédiates entre les sites de mêmes nature, région, ou période », déjà largement discutée et reconnue par les céramologues lors de l’élaboration du protocole de la table ronde de Glux-en-Glenne113, n’a semble-t-il pas encore trouvé écho chez les spécialistes du verre.

Ce désintérêt relatif des archéologues pour le mobilier en verre est regrettable, car il les prive d’emblée d’indices souvent précieux pour la datation des couches, complé- mentaires des autres traceurs chronologiques que sont par exemple la céramique et les monnaies. Il prive égale- ment les spécialistes du verre de contextes de références solides, déjà cruellement rares, ce qui empêche les études quantitatives et les comparaisons inter-sites.

Espérons que cette courte étude contribuera à faire va- loir un peu plus l’intérêt de l’analyse du mobilier en verre auprès des archéologues.

. Arcelin, Tuffreau-Libre, 1998, p. III. 

(10)

Méthodologie

Comme nous l’avons déjà souligné, il n’existe pas encore de protocole unique de quantification des verres archéo- logiques établi et validé par l’ensemble des spécialistes de ce mobilier. Pour réaliser cette étude, nous avons donc forgé nos propres critères de comptage, en nous inspi- rant essentiellement de la méthodologie employée par J. Barrera114, et en nous nourrissant d’échanges constants avec Souen deva Fontaine, doctorante à l’université de Provence et spécialiste du mobilier en verre de la période augustéenne (Ier siècle avant J.-C. -Ier siècle après J.-C.).

Nous avons étudié un matériel provenant de fouilles où l’unité Stratigraphique (uS), en tant qu‘ensemble co- hérent, constitue l’unité irréductible de regroupement du

. Barrera, 1990, p. 349, note 2. 

mobilier, et donc l’unité de base de l’enregistrement des comptages. deux étapes hiérarchisées sont à distinguer dans la comptabilisation des fragments de verre : un ni- veau élémentaire et un niveau évolué de l’enregistrement.

Le premier niveau de l’analyse quantitative, dit « élé- mentaire », vise à approcher grâce à différents critères, à partir de l’ensemble des fragments retrouvés, le nombre réel d’individus présents dans chaque dépôt. On compta- bilise donc d’abord le nombre total de fragments, puis en- suite le nombre de fragments significatifs, qui correspond au total des fragments de fonds empontillés, de bords, et des autres éléments marquants, qu’ils soient morphologi- ques (pourtours de fonds, anses, tiges, ...) ou stylistiques (teinte, décor, ...). C’est à partir de ces fragments significa- tifs que l’on va ensuite déterminer les différents nombres

(nMi) (décors, ...)

Vilarnau d’Amont

8016 58 21 1 5 1 14 4 1 2 8

8036 17 7 1 2 0 4 1 0 2 4

8044 16 9 1 0 3 5 0 1 2 4

8045 10 3 0 2 0 1 2 0 0 2

8048 4 2 0 0 1 1 0 1 1 2

8097 5 2 1 1 0 0 0 0 0 1

8100 43 3 0 0 3 0 0 0 0 0

8103 4 2 1 0 1 0 0 0 0 1

8122 174 82 3 13 10 56 2 0 0 5

8127 4 3 0 0 0 3 0 0 1 1

9004 5 2 0 1 0 1 1 0 0 1

9040 8 3 1 2 0 0 1 0 0 2

9069 116 37 0 1 0 36 1 0 2 3

TOTAL 464 176 9 27 19 121 12 3 10 34

Vilarnau d’Avall

2008 1 1 0 1 0 0 1 0 0 1

2052 16 6 0 2 4 0 1 0 0 1

3014 6 2 0 1 0 1 0 0 0 0

3028 3 2 0 1 0 1 1 0 1 2

3046 19 11 0 0 0 11 0 0 2 2

3050 6 1 0 1 0 0 1 0 0 1

3055 1 1 0 0 0 1 0 0 1 1

3111 3 1 0 1 0 0 1 0 0 1

3143 1 1 0 1 0 0 1 0 0 1

3165 22 2 1 0 1 0 0 0 0 1

4022 1 1 0 1 0 0 1 0 0 1

TOTAL 79 29 1 9 5 14 7 0 4 12

397 - Tableau de comptage par US du mobilier en verre.

(11)

d’individus. Le Nombre minimum d’Individus (NmI) correspond, comme dans les travaux de J. Barrera, au nombre de fonds où l’on observe la marque du pontil115.

Ce nombre est une base sûre de travail, mais il est bien souvent en dessous de la réalité, surtout si les objets sont très fragmentés, comme c’est le cas dans les contextes que nous avons étudiés. C’est pourquoi nous avons défini un nombre typologique d’individus (NTI), qui ajoute au NmI les individus non représentés par leur fond empontillé, identifiés par la présence de leur bord (NTI bords), du pourtour de leur base (NTI base) ou, s’ils ne possèdent ni fond empontillé, ni rebord, ni base, grâce aux « autres fragments significatifs » déjà mentionnés (NTI autres fragments significatifs). Il faut insister sur le caractère « dégressif » du comptage du « NTI bord », puis du « NTI base » et enfin du « NTI autres éléments significatifs », c’est-à-dire que ne sont pris en compte que les individus qui n’ont pas encore été reconnus selon les critères précédents. Nous avons voulu détailler les valeurs de ces trois NTI « particuliers », avant de présenter le NTI final, pour permettre une meilleure lecture de notre travail, et faciliter une éventuelle reprise de nos données.

L’ensemble de ces valeurs est synthétisé dans un premier tableau, qui permet par exemple de juxtaposer l’ensemble des comptages par uS d’un même site (ill. 397). C’est principalement le NTI qui sera utilisé dans le niveau évolué de l’analyse quantitative, car il est beaucoup plus représentatif que le NmI116. Sa détermination doit donc être très rigoureuse pour éviter une inflation anormale du nombre d’individus.

Le second niveau de l’enregistrement, dit évolué, per- met une analyse plus approfondie des lots. Les individus identifiés pour chaque uS, comptabilisés dans le NTI, vont être ventilés dans un second tableau, où ils seront classés en fonction de grandes catégories typologiques, à l’intérieur desquelles pourront être éventuellement définies des sous-classes de teintes ou de décorations.

Ces tableaux de comptages permettent ainsi d’appré- hender directement l’ensemble des types présents dans un contexte donné et s’avèrent ainsi très intéressants avec des populations importantes. Ils permettent aussi de cumuler les données, voire de les regrouper par

. La marque de pontil est une trace laissée par l’apport de matière collé à  l’extrémité de la tige de fer ou pontil qui va permettre de saisir l’objet par son  fond pour le détacher de la canne à souffler et ainsi façonner son rebord. Un objet en verre ne présente sous son fond qu’une seule marque de ce type.

. On notera à titre d’exemple que pour le site de Vilarnau d’Avall, le NTI  fait ainsi apparaître douze fois plus d’individus que le seul NmI.

secteurs ou par phases chronologiques. L’intérêt de ce second niveau de l’enregistrement est bien moindre avec des séries plus réduites, comme c’est le cas ici, puisqu’il n’est pas très pertinent de comparer des lots de moins de dix individus. Nous ne l’avons donc pas réellement exploité dans cette étude. Il convenait toutefois d’expo- ser complètement notre méthodologie, car l’existence de ce second niveau explique la rigueur et le détail des comptages du premier niveau.

Enfin, en ce qui concerne le mode d’enregistrement117 des divers éléments de formes, ayant fait ou non l’objet d’un dessin, nous avons choisi de donner à chaque objet un numéro d’inventaire comprenant trois termes : le nom du site abrégé en trois lettres118, le numéro d’uS à 4 chiffres, et le numéro de l’objet, de 1 à n. La description de tous ces objets fait l’objet d’un catalogue joint à cette étude.

étude du mobilier

La quasi-totalité du mobilier en verre découvert sur le site de Vilarnau d’Amont provient des deux habitations (sec- teurs 1 et 2) situées à l’ouest de l’église, hormis quelques frag- ments retrouvés à l’intérieur de l’édifice de culte. Il convient de remarquer immédiatement l’absence de dépôts funérai- res en verre dans le cimetière de Vilarnau. Ces dépôts, s’ils ne sont pas des plus fréquents, sont toutefois attestés dans la basse vallée du Rhône jusqu’au début du XIVe siècle : cimetières de digne, de Cancabeau (XIIe-XIIIe siècles) ou de manosque (XIIe-début XIVe siècles) et de Nîmes (début XIVe siècle)119.

À Vilarnau d’Avall, hormis un individu provenant du comblement du fossé d’enceinte, tous les verres provien- nent des contextes d’habitat et des silos des zones 2 et 3.

A priori, l’ensemble des deux lots semble ainsi témoi- gner de l’usage domestique de l’objet en verre, ou éven- tuellement liturgique pour le mobilier de l’église Saint- Christophe.

La datation de ces différents contextes nous a conduit à découper notre étude en deux phases chronologiques, en distinguant le mobilier des XIIe-XIIIe siècles des verres de l’extrême fin du XIIIe siècle et du XIVe siècle.

. Pour exemple, le lecteur pourra se reporter au catalogue du mobilier.

. Ces abréviations sont VLA pour Vilarnau d’Amont, et Vmm pour Vilarnau  Mas Miraflors (Vilarnau d’Avall). Ces dénominations pourront sembler curieu- ses au lecteur, qui sait maintenant que le Mas Miraflors est bien en amont du site de Vilarnau d’Amont. Si le mobilier découvert à Vilarnau d’Avall porte le  nom de Vilarnau Mas Miraflors c’est parce que tel était le nom de la première opération  archéologique  de  sauvetage  menée  en  1998  sur  le  site  du  pôle  castral de Vilarnau d’Avall.

. Foy, Démians d’Archimbaud, 1996. 

(12)

- Les verres des Xiie-Xiiie siècles

Les verres antérieurs à la fin du XIIIe siècle ne re- présentent qu’une faible part des deux lots étudiés, et proviennent uniquement du sous-sol de l’église Saint- Christophe, à Vilarnau d’Amont.

Les deux verreries les plus anciennes ont été découvertes dans la fosse FS 9040, probablement comblée, si l’on en croit la stratigraphie, avant la seconde moitié du XIIIe siècle120. un autre petit lot de trois verres provient d’un silo creusé dans le sol de l’église (SI 9069). Son comblement est daté, grâce à la stratigraphie121, à la céramique et au verre, du XIIIe siècle, probablement de la seconde moitié.

Verres à boire (ill. 398)

Quelques fragments de parois appartiennent à un go- belet à pastilles rapportées (VLA-9069-1), dont nous ne connaissons pas la forme. Ce type de gobelet décoré, connu en Italie dès le début du XIIIe siècle et jusque dans le cou- rant du XIVe siècle122, semble être moins fréquent dans le midi de la France, puisqu’on ne le rencontre pour le mo- ment que dans de très faibles proportions et uniquement sur un nombre réduit de sites, entre la seconde moitié du XIIIe siècle et le premier quart du XIVe siècle123.

0. Cette fosse ne recoupe pas les niveaux de sol 9034 et 9039, entaillés par  le silo 9069 comblé dans la seconde moitié du XIIIe siècle.

. Dans une tombe (US 9035) recoupant ce silo, une monnaie de Louis IX  frappée entre 1240 et 1270 a été découverte.

. Stiaffini, 1991, p. 202-211 et 231-232.

. Foy, 1988, p. 209-210 et Foy, 1992, p. 109-110. 

Verres à contenir et à verser (ill. 398)

un fond de diamètre réduit, décoré de filets rapportés en zigzag (VLA-9040-1), peut être comparé à de petites fioles à anses rapportées découvertes dans le midi de la France à Ganagobie, pour le XIIe siècle124, ou à Vienne, pour la fin du XIIIe siècle125. En Roussillon, un fond de fiole portant le même décor rapporté a été découvert sur le site du Castellas, à Bages, dans un comblement de silo daté de la fin du XIIe siècle ou du XIIIe siècle126.

un autre type de contenant s’avère plus intéressant en- core : il s’agit d’une bouteille à goulot cylindrique bagué d’un filet rapporté (VLA-9069-3). Ce détail la rapproche des bouteilles moulées largement diffusées au XIVe siècle dans le midi de la France, mais elle s’en différencie forte- ment par sa chronologie plus ancienne, sa matière très altérée et surtout son décor. Elle est ornée d’une résille moulée, imprimée sur la panse et sous le fond, composée d’alvéoles en forme de quadrilatères ou d’hexagones assez larges délimités par des reliefs très saillants. Ce type d’or- nementation est pour le moment inconnu dans le midi de la France, il s’apparente plutôt aux décors de panal de abeja (nid d’abeille) de l’Andalousie musulmane. Le panal de abeja est en effet déjà connu sur des gobelets hémis- phériques des Xe-XIe siècles retrouvés à madînat al-Za-

. À travers le verre, p. 180, notice 109bis. 

. Foy, 1988, p. 214-218, fig. 60-64. 

. mach, 2004, p. 151. 

VLA-9069-1

Gobelet à pastilles rapportées

VLA-9040-1

Fiole à décor rapporté VLA-9069-3

VLA-9069-2 Lampe

Bouteille à décor moulé 0 5 cm

398 - Verres des XIIe - XIIIe siècles.

(13)

hrâ127. dans la région de murcie, ce sont des cruches et de petites jarres à anses qui portaient, dans la première moitié du XIIIe siècle, une résille formée d’hexagones ou de cercles juxtaposés, organisée parfois autour d’une rosace de pétales imprimée sous le fond128.

La similitude frappante de cet objet avec les produc- tions andalouses pose la question de son origine. S’agit-il d’un objet d’importation témoignant, comme beaucoup d’autres, des relations existant au XIIIe siècle entre l’An- dalousie musulmane et le midi méditerranéen chrétien ? Ou bien sommes-nous en présence de productions ré- gionales témoignant de modèles de transition entre les productions andalouses et les bouteilles moulées du XIVe siècle ? Si cette découverte isolée ne permet pas encore de répondre à ces questions, elle vient apporter un élément de plus au débat sur l'origine de ces productions des bouteilles à décor d'alvéoles ou de pastilles moulées qui fleuriront au XIVe siècle129.

Formes ouvertes (ill. 398)

deux rebords de grand diamètre appartiennent pro- bablement à des lampes à pied cylindrique. Le premier est à lèvre simple évasée (VLA-9040-2), le second est un rebord à lèvre ourlée (VLA-9069-2). Ce type de luminaire était fréquemment utilisé pour éclairer les lieux de culte, comme l’attestent les découvertes archéo- logiques130 et l’iconographie médiévale131. On ne s’éton- nera donc pas de les retrouver dans le sous-sol de l’église Saint-Christophe.

malgré son caractère très fragmentaire et sa rareté, le mobilier antérieur à la fin du XIIIe siècle découvert à Vilarnau d’Amont est d’un grand intérêt. En effet, l’archéologie et les sources écrites nous donnent pour l’instant, en ce qui concerne le midi de la France aux XIIe-XIIIe siècles, l’image d’une société où l’objet en verre est encore très peu produit et consommé. Ces quelques objets nous éclairent donc un peu mieux sur des types

. Rontomé Notario, 2000, p. 105, fig. 1, n° 4, et p. 111-112.

. Jiménez Castillo, 1991, p. 259, n° 381; Jiménez Castillo, 2000, p. 120-122,  p. 135, fig. 7, n° 1 et 3-6 et p. 137, fig. 8, n° 1.

. Sur l’origine andalouse de ces bouteilles, pressentie par D. Foy, se repor- ter à Foy, 1988, p. 249. 

0. De nombreuses lampes ont ainsi été découvertes dans le sous-sol de l’église  du prieuré de Ganagobie (Foy, 1977, p. 229-235, p. 244, fig. 1, n° 1-14).

. L’iconographie de la fin du Moyen Âge  nous  montre  des  intérieurs  d’église illuminés par des lampes suspendues au plafond grâce à des chaînet- tes fixées à des cercles de métal ceinturant leur pied (À travers le verre, 1989,  p. 398-400).

encore peu connus à ce jour. Ils nous permettent aussi de mesurer l’arrivée de l’innovation, comme la bouteille à décor de panal de abeja d’inspiration andalouse, qui préfigure déjà, dans la seconde moitié du XIIIe siècle, les bouteilles moulées en verre vert bleuté du siècle suivant.

- Les verres de l’extrême fin du Xiiie siècle et du XiVe siècle

Le mobilier de cette époque est le plus représenté, tant à Vilarnau d’Amont qu’à Vilarnau d’Avall. La plupart de ces verres appartiennent à des types largement diffusés dans le midi de la France à cette époque.

La quasi-totalité de cet ensemble chronologique provient de secteurs d’habitat occupés, approximative- ment, entre l’extrême fin du XIIIe siècle et le milieu du XIVe siècle. À Vilarnau d’Amont, ce sont les deux maisons situées à l’ouest de l’église (secteurs 1 et 2). À Vilarnau d’Avall, ce sont les silos en relation avec les bâtiments de la zone 2, ainsi que l’ensemble bâti de la zone 3.

Quelques verres ont également été découverts dans un remblai de l’église Saint-Christophe (uS 9004) daté de la fin du XIVe siècle. Enfin, le comblement du fossé d’en- ceinte de Vilarnau d’Avall (uS 4022) a livré un individu daté par sa typologie du XIVe siècle.

Verres à boire (ill. 399)

Les verres à boire appartiennent à trois catégories : les verres à tige, les verres à pied et enfin les gobelets, qui sont les plus représentés.

Les verres à tiges sont représentés seulement par deux fragments découverts dans le secteur 1 de Vilarnau d’Amont. Le contenant est décoré de fortes côtes moulées étirées à la pince (VLA-8036-2). On doit probablement lui associer un fragment de tige pleine torsadée décou- vert dans un contexte contemporain (VLA-8048-1). Ce type de verre à coupe côtelée est par ailleurs bien attesté dans le midi de la France à la même époque. Ceux de l’ancien Hôpital Larrey, à Toulouse, portés cette fois par des tiges creuses, sont ainsi bien datés de la fin du XIIIe siècle et du courant du XIVe siècle132. La matière verdâtre des verres de Vilarnau les rapproche d’ailleurs des exemplaires toulousains, et les distingue des trou- vailles avignonnaises, en verre fin incolore, de la première moitié du XIVe siècle133.

. À travers le verre, 1989, p. 199. 

. À travers le verre, 1989, p. 200. 

(14)

Les verres à pied sont aussi peu représentés, avec seu- lement deux individus découverts à Vilarnau d’Amont, dans le secteur 1. Le premier est un fragment de verre à pied refoulé (VLA-8048-2) dont la forme rappelle les verres à pied conique connus en Provence aux XIIe-XIIIe siècles134. Il pourrait s’agir de l’une des der- nières attestations de ce type qui disparaît vers la fin du XIIIe siècle. L’autre individu est beaucoup plus fragmen- taire, même s’il s’apparente aussi à un verre à pied refoulé de forme tronconique plus élancée (VLA-8016-6).

Les gobelets sont les seuls verres à boire représentés sur les deux sites, à raison de trois individus par site. Ils appartiennent à divers types, bien différenciés par leurs formes et leurs décors.

un gobelet à décor moulé de spirales provient du secteur 1 de Vilarnau d’Amont (VLA-8044-1). Il possède une base étroite d’à peine 47 mm de diamètre. Ce contenant,

. Foy, 1988, p. 195-196. 

dont nous ne possédons que la partie basse, est décoré de côtes moulées, droites et très saillantes à la base des parois, puis obliques vers la gauche ensuite. Son décor, ainsi que le diamètre de son fond, le rendent tout à fait semblable aux verres de Rougiers datés de la fin du XIIIe siècle135. Il s’en distingue cependant par sa matière incolore très brillante identique à celle des gobelets en verre fin du XIVe siècle.

un autre type de gobelet, représenté aussi par un seul individu, provient du même contexte. Il s’agit d’un fond décoré, sur le pourtour de sa base, d’un cordon de verre rapporté et dentelé à la pince (VLA-8044-2). Hormis sa base très étroite, d’à peine 40 mm de diamètre, nous ne connaissons rien de la forme générale de cet objet. Il s’ap- parente en tout cas aux gobelets à cordon pincé retrouvés en Provence entre la fin du XIIIe siècle et la première moitié du XIVe siècle136.

. Foy, 1988, p. 211, fig. 58 et p. 212-214.

. Foy, 1988, p. 211, fig. 57 et p. 212.

VLA-8036-2 VLA-8048-1 VLA-8044-1 VLA-8044-2

Verre à tige et coupe côtelée Gobelet

à décor de spirales

Gobelet à cordon pincé

VMM-2008-1

VLA-8122-2

VMM-3143-1 VMM-3028-1

VLA-8016-6 VLA-8048-2

Gobelets en verre fin

Verres à pied

0 5 cm

399 - Verres à boire de l'extrême fin du XIIIe siècle et du XIVe siècle.

(15)

Les autres gobelets, représentés par quatre individus, ap- partiennent tous à un type très courant au XIVe siècle, ca- ractérisé par une matière fine et incolore et une décoration obtenue au moule ou par un apport de matière bleu cobalt.

Ce sont des récipients de forme légèrement tronconique, au diamètre d’ouverture compris entre 70 et 75 mm.

Le décor de pastilles moulées, représenté par deux indi- vidus à Vilarnau d’Avall, est le plus fréquent. Ces pastilles peuvent se présenter sous la forme de petits pointillés (Vmm-2008-1) ou bien de « grains de riz » assez espa- cés et disposés en quinconce (Vmm-3143-1). Elles sont toujours séparées du rebord par un bandeau lisse. Nous n’avons pas rencontré les fonds imprimés de rayons et de pétales habituellement associés à ce type de décor, très fré- quents sur les gobelets du XIVe siècle137.

un individu découvert à Vilarnau d’Amont, dans le sec- teur 2, présente un autre type de décor moulé : il s’agit cette fois de fines côtes droites imprimées sous le fond et sur la panse (VLA-8122-2), séparées du rebord par un bandeau lisse. un filet de verre bleu a également été rapporté sur sa lèvre. Plusieurs verres au décor similaire ont été découverts à montauban, dans des contextes de la première moitié du XIVe siècle138.

Enfin, un dernier gobelet à paroi lisse, au rebord orné d’un filet rapporté en verre bleu, provient de Vilarnau d’Avall (Vmm-3028-1).

Ces gobelets en verre fin incolore sont les verres à boire les plus courants dans le midi méditerranéen au XIVe siècle. On connaissait ces gobelets en Catalogne, puisque des exemplaires côtelés ou ornés de filets bleus étaient produits vers le milieu du XIVe siècle par l’atelier de Sant Fost de Campsentelles voisin de Barcelone139. de nombreux exemplaires décorés d’impressions au moule ou de filets rapportés ont également été découverts sur les sites de production et de consommation languedociens et provençaux de cette époque140.

Verres à contenir et à verser (ill. 00)

Les verres à contenir et à verser sont représentés par deux types de récipients : les bouteilles à long col en verre vert-bleuté épais et les fioles en verre fin incolore. Seules les bouteilles à long col sont attestées sur les deux sites, les fioles proviennent uniquement du secteur 2 de Vilarnau d’Amont.

. Foy, 1988, p. 225. 

. Foy, 1986, p. 84-85, fig. 2, n° 13-20.

. Oliver Castaňos, 1989, p. 417-418 et p. 423, Làm. 12, n° 1-13.

0. Foy, 1988, p. 221-226, fig. 68-75 ; p. 229-231, fig. 81-83.

Les bouteilles à long col sont représentées par sept indi- vidus au moins : deux à Vilarnau d’Amont, cinq à Vilarnau d’Avall. malgré le caractère fragmentaire des découvertes, nous avons pu les identifier avec certitude grâce à leur ma- tière épaisse exclusivement vert-bleuté, au décor moulé de leur panse et de leur fond, et aux bagues rapportées ornant leur goulot.

Le profil complet de ces récipients nous est inconnu, mais nous pouvons en proposer une restitution d’après les découvertes effectuées ailleurs dans le midi de la France.

Généralement, ce sont des bouteilles à fond conique légè- rement rentrant, panse globulaire et long goulot tronconi- que terminé par un rebord légèrement évasé. Le diamètre d’ouverture est compris entre 33 et 52 mm. La lèvre est de section triangulaire (Vmm-4022-1) ou arrondie (VLA- 8016-1) et témoigne souvent, par ses irrégularités, du peu de soin accordé à la finition de ces pièces de consommation courante.

Certains exemplaires, identifiés seulement par leur rebord, étaient peut-être dépourvus de toute ornemen- tation, mais tous les fragments de panse et de goulot té- moignent des deux types de décor qui se répètent sur ces contenants.

En premier lieu, signalons les cordons rapportés qui baguent, en un ou plusieurs enroulements, deux goulots (Vmm-3055-1 ; Vmm-3028-2). Ces bagues ont été in- cisées à chaud par une spatule de bois ou de fer qui a laissé des traces plus ou moins bien marquées, formant un décor de godrons.

Nous avons également rencontré des décors couvrants et répétitifs, obtenus au moule, bien connus par ailleurs dans le midi méditerranéen français141. Il s’agit des motifs d’alvéoles circulaires (VLA-8016-1 ; Vmm-3046-1), ovales (VLA-8016-2) ou rectangulaires (VLA-8044-3) imprimés en creux sous le fond et sur les panses des bou- teilles jusqu’à leur épaulement. un fragment de base de Vilarnau d’Avall a conservé en outre une partie du motif de pétales rayonnants qui orne toujours le centre du fond de ces objets (Vmm-3046-1). C’est à partir de cette rosa- ce que s’organisent, en cercles concentriques, les alvéoles.

Ces bouteilles à décor moulé répétitif, inconnues en Italie ou dans le nord de la France, sont caractéristiques du XIVe siècle dans le midi142, mais aussi en Catalogne où elles étaient également produites et utilisées. dans la ré-

. Foy, 1988, p. 246-249. 

. À travers le verre, 1989, p. 238. 

(16)

0 5 cm VLA-8122-6

VLA-8122-5 VLA-8103-1

VLA-8122-4

VLA-8122-3

VLA-8097-1

VLA-8122-1

Fioles en verre fin

VLA-8016-2

VMM-3046-1 VLA-8044-3

VLA-8016-1

VMM-3055-1 VMM-3028-2

VMM-3014-1 VMM-4022-1

Bouteilles en verre vert-bleuté 400 - Verres à contenir et à verser de l'extrême fin du XIIIe siècle et du XIVe siècle.

(17)

gion de Barcelone, l’atelier de Sant Fost de Campsentelles produisait en effet, vers le milieu du XIVe siècle, ce ty- pe de contenant143. Il figure également en bonne place dans la peinture catalane, puisque deux œuvres de Jaume Serra de la seconde moitié du XIVe siècle nous montrent, sur la table de la Cène, des bouteilles au goulot bagué d’un cordon incisé144.

Les fioles sont représentées par six individus, tous découverts dans le secteur 2 de Vilarnau d’Amont. On les reconnaît à leur matière incolore et très fine, sauf pour un individu à la teinte légèrement verdâtre (VLA- 8122-4).

Avec cinq exemplaires, l’ampoule à corps globulaire et long goulot étroit est le type le plus fréquent. Ces pièces ne sont représentées que par leur fond ou leur goulot, car la panse, plus fine, n’a pas été conservée. Bien que nous ne connaissions pas leur hauteur, nous pensons qu’il s’agit de petits récipients, comparables aux am- poules découvertes à Nîmes145 et à manosque dans des tombes de la première moitié du XIVe siècle146.

Les fonds étroits, compris entre 45 et 57 mm de diamè- tre, sont coniques (VLA-8122-6 ; VLA-8097-1) et pré- sentent parfois un ombilic très rentrant (VLA-8122-5 ; VLA-8122-5). Les goulots se terminent par des rebords évasés (VLA-8097-1) ou par des embouchures plus irrégulières (VLA-8122-3 ;VLA-8122-4) mesurant de 15 à 20 mm de large à peine. un seul récipient était décoré par un filet bleu rapporté qui bague le goulot aux deux-tiers de sa hauteur (VLA-8097-1).

Il existe un autre type de flacon en verre fin, représenté par un seul individu : c’est une fiole de grande dimen- sion à panse globulaire et à long goulot évasé (VLA- 8122-1). d’une hauteur probablement comprise entre 230 et 250 mm, ce récipient est très bien proportionné puisque le goulot est à peine plus long que la panse. Sa matière incolore très fine et brillante en fait une pièce d’une grande qualité, ainsi que son riche décor moulé et rapporté. Seize côtes droites rayonnent en effet à partir du centre du fond jusqu’à l’épaulement, alors qu’un filet bleu orne le milieu du goulot.

Les récipients de ce type sont rarement attestés dans la bibliographie. La nécropole de la place du Chapitre, à Nîmes, a livré pour le début du XIVe siècle une fiole

. Oliver Castaños, 1989, p. 405-407 et p. 411, Lám. 9, n° 4-6. 

. À travers le verre, 1989, p. 245-246, notice 232. 

. À travers le verre, 1989, p. 242-243, notices 224-228. 

. Foy, Démians d’Archimbaud, 1996, p. 232 et 235. 

plus petite mais de forme comparable, ornée également de seize côtes et d’un anneau bleu déposé cette fois-ci à la base du goulot. Signalons enfin une découverte italienne de la deuxième moitié du XIVe siècle faite au Palazzo Vitelleschi de Tarquinia au profil, aux dimen- sions (272 mm de hauteur) et au décor moulé presque identiques mais ne présentant pas sur le goulot la bague bleue147.

Formes ouvertes (ill. 01)

Les coupelles forment, parmi les formes ouvertes, la catégorie la mieux représentée avec cinq individus, deux à Vilarnau d’Amont et trois à Vilarnau d’Avall. Toutes ont été façonnées dans une matière fine et incolore.

Leur diamètre d’ouverture est compris entre 130 et 150 mm. Bien que nous n’ayons retrouvé aucun fond, la forme des rebords ne laisse aucun doute quand à leur appartenance au type le plus répandu au XIVe siècle, les coupelles à marli concave.

Quatre coupelles ont reçu en outre un ornement rap- porté en verre bleuté. dans tous les cas, un filet bleu indigo a été déposé sur la lèvre de ces récipients. Cette décoration pouvait être plus riche sur le corps de l’objet, comme en atteste le seul fragment de panse découvert (VLA-8016-4). Ici, les apports bleutés dessinent un entrelacs de gouttes et de filets, comparable aux motifs de crosses et d’arabesques figurés sur des coupelles re- trouvées en Provence et datées du XIVe siècle148.

La fonction de ces coupelles, retrouvées en grand nombre sur les sites du midi méditerranéen, a toujours été une interrogation épineuse à résoudre. L’hypothèse la plus plausible, avancée par d. Foy, ferait de ces petits récipients des lampes portatives pouvant être posées et non suspendues comme les luminaires à pied tubulaire dont elles imitent le rebord évasé149.

Ces coupelles étaient produites et consommées au XIVe siècle dans toute la moitié sud de la France150 mais aussi en Catalogne. Ce sont ainsi les productions les mieux représentées parmi les rebuts de l’atelier de Sant-Fost-de-Campsentelles, voisin de Barcelone, vers le milieu du XIVe siècle151.

. Whitehouse, 1987, p. 330, fig. 6 n° 41.

. Foy, 1988, p. 232-233, fig. 88, n° 1-3 ; fig. 85.

. À travers le verre, 1989, p. 397. 

0. À travers le verre, 1989, p. 231-237, notices 202-215. 

. Oliver Castaños, 1989, p. 413-417, Lám. 11. 

(18)

Quatre récipients à large ouverture découverts à Vilarnau d’Amont ont en commun un rebord tronconi- que à lèvre ourlée sur l’extérieur et un diamètre d’ouver- ture compris entre 160 et 200 mm (VLA-8016-5 ; VLA-8016-7 ; VLA-8036-1 ; VLA-9004-1). Leur ressemblance frappante avec les rebords des lampes de la fin du moyen âge retrouvées au prieuré de Ganagobie152 nous a conduit à les associer à ce type de luminaire à pied cylindrique, déjà attestées à Vilarnau d’Amont pour les périodes précédentes. Ces lampes pouvaient être dotées de petites anses en verre rapporté (VLA-8016-7), facili- tant leur suspension. Comme nous l’avons déjà souligné, la présence de ce type de luminaire, utilisé fréquemment pour l’éclairage des lieux de culte, n’est pas surprenante à l’intérieur de l’église Saint-Christophe ou dans l’habitat tout proche.

Enfin, un fond convexe d’objet à corps tronconique semble faire partie des formes ouvertes (Vmm-3165-1), mais son état fragmentaire ne permet de connaître ni son profil complet, ni sa fonction.

. Foy, 1977, p. 229-235, p. 244, fig. 1, n° 1-14.

Synthèse

Les verres de l’extrême fin du XIIIe siècle et du XIVe siècle découverts sur ces deux sites appartiennent, pour la plus grande part, à des types déjà bien connus en Catalogne, dans le midi méditerranéen de la France, et parfois même jusqu’en Italie du Nord. Cela confirme encore une fois l’homogénéité des productions des ateliers méridionaux, qui rend malheureusement im- possible, en l’absence de fouilles d’officines et d’analyses chimiques systématiques des matières, la caractérisation de la part des productions locales et des importations dans le verre consommé153.

Les objets découverts à Vilarnau d’Amont et d’Avall appartiennent en outre aux différentes catégories fonc- tionnelles présentes habituellement dans les contextes domestiques, excepté les lampes, présentes à Vilarnau d’Amont et sans doute associées à l’église Saint- Christophe où elles pouvaient être suspendues pour assurer l’éclairage.

. On  pourra  par  exemple  comparer  les  productions  de  l’atelier  proven- çal  de  Cadrix  (Foy, 1981)  avec  celles  de  l’atelier  catalan  de  Sant  Fost  de  Campsentelles (Oliver Castaños, 1989) pour avoir un premier aperçu de cette  homogénéité.

VMM-3111-1

VLA-8016-4

VMM-3165-1 VLA-8036-1

VLA-8016-7

Coupelles à marli concave

Lampes Autre forme ouverte

0 5 cm

401 -  Formes ouvertes de l'extrême fin du XIIIe siècle et du XIVe siècle.

(19)

Ces ressemblances ne doivent toutefois pas cacher la différence profonde existant entre l’appareil en verre des deux sites, dans des contextes pourtant contempo- rains : à la diversité des types et à la qualité des matières observées à Vilarnau d’Amont s’oppose la répétition de quelques formes notée à Vilarnau d’Avall. En effet, seuls les gobelets en verre fin incolore sont attestés à Vilarnau d’Avall, alors que l’on connaît dans le même temps à Vilarnau d’Amont quatre types différents de verres à boire. Le constat est le même pour les verres à contenir et à verser : les bouteilles en verre vert-bleuté, objets de consommation courante, sont les seuls représentants de cette catégorie fonctionnelle à Vilarnau d’Avall, alors qu’à

Vilarnau d’Amont elles coexistent avec des fioles en verre fin de grande qualité, habituellement assez rares dans le midi de la France.

La relative richesse de la verrerie présente à Vilarnau d’Amont interroge quant au « niveau de vie » de ses possesseurs, probablement assez élevé. même si la taille réduite des deux lots ne nous permet pas de conclure de manière forte à des profils socialement différenciés de consommateurs entre ces deux sites, nous pouvons poser l’hypothèse, d’après ces différences, d’un niveau de vie des habitants plus élevé sur les secteurs 1 et 2 de Vilarnau d’Amont que sur les zones 2 et 3 de Vilarnau d’Avall.

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Vilarnau d’Amont :

N° d’inventaire : VLA-8016-1

Forme : Rebord de bouteille à lèvre sim- ple évasée. Panse sans doute globulaire.

Décor : Alvéoles moulées en creux, de forme circulaire, sur la panse et sans doute sous le fond.

Dimensions : Do : 33 mm.

Matière : verre verdâtre.

N° d’inventaire : VLA-8016-2

Forme : Fragment de goulot cylindrique de bouteille, à associer à quelques fragments de panse.

Décor : Alvéoles moulées en creux, de forme losangique, sur la panse et sans doute sous le fond.

Dimensions : Dg : 52 mm.

Matière : verre bleuté.

N° d’inventaire : VLA-8016-3

Forme : Fragment de pied refoulé de verre de grande dimension. NON dESSINé.

Décor : néant.

Dimensions : D f : 100 mm.

Matière : verre verdâtre.

N° d’inventaire : VLA-8016-4 Forme : Rebord de coupelle à marli concave, à associer à un fragment de panse décoré.

Décor : Filet bleu rapporté sur la lèvre.

Panse avec décor rapporté fait sans doute de filets entrecroisés et de gouttes en verre bleu.

Dimensions : Do : 130 mm.

Matière : verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-8016-5 Forme : Fragment de rebord à lèvre formée par un ourlet creux replié sur l’extérieur, appartenant peut-être à une lampe. NON dESSINé.

Décor : néant

Dimensions : Do : plus de 160 mm.

Matière : verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-8016-6

Forme : Fragment de verre à pied (jonc- tion entre le pied et la coupe).

Décor : néant.

Dimensions : néant.

Matière : verre brun.

N° d’inventaire : VLA-8016-7 Forme : Fragment de rebord à lèvre formée par un ourlet creux replié sur l’extérieur, appartenant peut-être à une lampe. Anse sans doute à associer à cet objet, formée par un cordon de verre rapporté.

Décor : néant.

Dimensions : Do : entre 160 et 200 mm.

Matière : verre verdâtre très altéré.

N° d’inventaire : VLA-8036-1 Forme : Fragment de rebord à lèvre formée par un ourlet creux replié sur l’extérieur, appartenant peut-être à une lampe.

Décor : néant

Dimensions : Do : 160 à 200 mm.

Matière : verre verdâtre.

N° d’inventaire : VLA-8036-2 Forme : Fragments de coupe de verre à tige.

Décor : Côtes moulées en fort relief à la base de la coupe (légèrement étirées à la pince ?), s’atténuant ensuite sur le milieu de la paroi.

Dimensions : néant

Matière : verre verdâtre altéré.

N° d’inventaire : VLA-8044-1 Forme : Fragment de base de gobelet apode.

Décor : Côtes obliques rapprochées orientées vers la gauche, sous le fond et sur la panse.

Dimensions : D f : 47 mm.

Matière : verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-8044-2 Forme : Fragment de fond de gobelet apode.

Décor : Cordon rapporté et pincé sur le pourtour de la base.

Dimensions : D f : 40 mm environ.

Matière : verre verdâtre altéré.

N° d’inventaire : VLA-8045-1

Forme : Fragment de rebord de coupelle à marli concave.

Décor : Filet bleu rapporté sur la lèvre.

Dimensions : néant.

Matière : verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-8045-2 Forme : Fragment de rebord à lèvre légèrement épaissie, appartenant à une forme ouverte indéterminée. NON dESSINé.

Décor : néant Dimensions : néant.

Matière : verre légèrement verdâtre.

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N° d’inventaire : VLA-8048-1 Forme : Fragment de tige pleine.

Décor : Tige torsadée.

Dimensions : Dt : 0,5 mm.

Matière : verre verdâtre.

N° d’inventaire : VLA-8048-2

Forme : Pied refoulé de petite dimension.

Forme indéterminée.

Décor : néant.

Dimensions : D f : 55 mm.

Matière : verre verdâtre.

N° d’inventaire : VLA-8097-1 Forme : Fiole à goulot assez court et embouchure légèrement évasée, à lèvre irrégulière. Panse sans doute globulaire (manque) et fond conique.

Décor : Filet bleu rapporté sur le goulot.

Dimensions : Do : 19 mm ; D f : 55 mm.

Matière : verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-8103-1

Forme : Fond conique de fiole, à ombilic très rentrant.

Décor : néant

Dimensions : D f : 45 mm.

Matière : verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-8122-1 Forme : Fiole à long goulot étroit et embouchure évasée, avec une lèvre légèrement épaissie. Panse sphérique et fond conique.

Décor : 16 côtes moulées droites légèrement marquées sous le fond et sur la panse jusqu’à l’épaulement ; filet bleu rapporté sur le goulot.

Dimensions : Do : 45 mm ; D f : 82 mm ; Hr : 230 à 250 mm.

Matière : Verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-8122-2 Forme : Gobelet tronconique apode.

Décor : Côtes moulées droites en faible relief sous le fond et sur les parois,

séparées du rebord par un bandeau lisse ; filet bleu rapporté sur la lèvre.

Dimensions : Do : 70 mm environ.

Matière : verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-8122-3

Forme : Goulot de fiole très étroit et assez court, avec lèvre irrégulière.

Décor : néant.

Dimensions : Do : 18 mm.

Matière : verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-8122-4 Forme : Goulot de fiole très étroit, avec lèvre irrégulière.

Décor : néant.

Dimensions : Do : 15 mm.

Matière : verre légèrement verdâtre.

N° d’inventaire : VLA-8122-5

Forme : Fond conique de fiole, à ombilic très rentrant.

Décor : néant.

Dimensions : D f : 50 mm environ.

Matière : verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-8122-6 Forme : Fond conique de fiole.

Décor : néant.

Dimensions : D f : 57 mm.

Matière : verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-9004-1 Forme : Fragment de rebord à lèvre formée par un ourlet creux replié sur l’extérieur, appartenant peut-être à une lampe. NON dESSINé.

Décor : néant.

Dimensions : Do : 200 mm.

Matière : verre vert-bleuté.

N° d’inventaire : VLA-9040-1 Forme : Fond conique de fiole.

Décor : Filet rapporté en zigzag sur le pourtour de la base, formant sans doute sur la panse une frise de chevrons.

Dimensions : D f : 50 mm environ.

Matière : verre très altéré, à coeur blanchâtre et surface noirâtre.

N° d’inventaire : VLA-9040-2 Forme : Fragment de rebord simple à lèvre épaissie, appartenant à une grande forme ouverte de type lampe. NON dESSINé.

Décor : néant.

Dimensions : néant.

Matière : verre très altéré, à coeur blanchâtre et surface noirâtre.

N° d’inventaire : VLA-9069-1

Forme : Fragments de parois de gobelet.

Décor : Pastilles de taille moyenne rapportées sur la panse.

Dimensions : néant Matière : verre incolore.

N° d’inventaire : VLA-9069-2 Forme : Fragment de rebord à lèvre formée par un ourlet creux replié sur l’extérieur, appartenant peut-être à une lampe.

Décor : néant.

Dimensions : Do : 140 à 170 mm.

Matière : verre verdâtre très altéré.

N° d’inventaire : VLA-9069-3

Forme : Fragments de goulot et de panse de bouteille.

Décor : Résille moulée en fort relief sur la panse et sous le fond (décor en « nid d’abeilles ») ; cordon rapporté lisse sur le goulot.

Dimensions : néant.

Matière : verre jaunâtre très altéré.

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