L’Amérique : puissance du Nord, affirmation du Sud
Introduction
Photographie du
Capitole à
Washington, centre du pouvoir fédéral des Etats-Unis, siège du FMI, de la banque mondiale.
Elle accueille la Maison Blanche.
• Sujets de composition possibles :
• - Le continent américain : entre tensions et intégrations régionales.
• - États-Unis – Brésil : rôle mondial.
• - États-Unis – Brésil : les dynamiques territoriales.
• Croquis pouvant être demandés :
• - Les dynamiques territoriales aux États-Unis
• - Les dynamiques territoriales du Brésil
• Le continent américain entre tensions et intégrations régionales
• Le continent américain = Considérer Etats, mais aussi les autres acteurs :entreprises, trafiquants, sociétés civiles …
• Tensions = Différend existant entre au moins 2 acteurs qui se manifeste de façon directe ou indirecte et qui peut dégénérer en conflits.
• Intégration régionale = Idée de rapprochement entre différents Etats et populations, à la fois éco, pol ou culturel. Un Etat peut être très proche économique d’un autre tout en étant distant politiquement, ce qui est assez commun entre certains pays d’Amérique latine et les EU.
• Problématique = Comment, malgré l’existence de tensions à
différentes échelles sur le continent américain, existent-ils de
fortes dynamiques d’intégration qui peuvent être politique,
économique et culturel ?
I) Le continent américain : entre tensions et intégrations régionales.
A) Un continent traversé par de multiples A) Un continent traversé par de multiples
contrastes.
contrastes.
1. De fortes inégalités de développement et de
richesses.
• Les contrastes de développement à l’échelle continent soulignent la fracture Nord/Sud sur le continent américain quel que soit critère retenu.
• IDH en Amérique du Nord très élevé: +0,9.
• Celui des pays d’Amérique latine est moins assuré avec quelques pays qui ont un IDH plutôt élevé (Argentine, Chili, Guyane française), d’autres qui ont un IDH au contraire faible (Honduras, Guatemala) et majorité IDH moyen (Brésil, Venezuela, etc.).
• Le PIB/habitant est élevé dans le Nord = + de 50 000 dollars aux EU.
• Il est moyen ou faible pour Amérique latine = Brésil (10 000/hbt) ; Honduras (un peu + de 2 000).
• Les contrastes de développement pourraient être affinés à une échelle + fine = au Nord comme au Sud, il existe des contrastes de richesses internes.
• Globalement, les territoires métropoles (Los Angeles, Montréal, Rio de Janeiro, Mexico, etc.) ont un PIB/hbt beaucoup + élevé, de même que les façades littorales comparativement à l’intérieur des terres. Cela s’explique par meilleure insertion dans la mondialisation.
• A l’échelle locale dans les quartiers, par exemple à Rio de Janeiro, immenses différences entre les favelas des collines et le centre-ville.
Trace écrite
2. Une Amérique marquée par une forte opposition politique
Photographie qui illustre la crise au Venezuela en 2017, la foule exige le retrait de Tomas
Maduro, de
nouvelles élections et une répartition plus juste de la manne pétrolière
• Amérique du Nord : elle est fondamentalement libérale, que ce soit sur le plan politique (démocratie représentative avec système républicain aux EU, monarchie constitutionnelle au Canada) ou économique.
• Amérique latine beaucoup + diverse, il y a de nombreux régimes socialistes, Equateur, Venezuela, Bolivie, Cuba. Ce bloc est opposé au libéralisme. La démocratie domine, mais n’est pas seul régime possible et il y a des fragilités, par exemple Cuba, un régime clairement dictatorial et des fragilités comme au Brésil avec la destitution de Dilma Rousseff au Brésil ou bien encore dérive autoritaire Nicolas Maduro au Venezuela.
Trace écrite
B) Un continent traversé par de B) Un continent traversé par de
multiples tensions.
multiples tensions.
1. Une tension Nord/Sud dominante
• Il existe de fortes tensions à plusieurs échelles en Amérique, à l’échelle du continent, il existe des tensions entre le Nord et le Sud. Les EU ont longtemps fonctionné selon doctrine Monroe (élaborée au XIXe siècle) et qui considère que l’Amérique latine est la chasse gardée des E.U. La seconde moitié du XXe siècle les E.U multiplient les interventions pour attacher l’Amérique latine au bloc de l’Ouest. Notamment coup d’Etat au Chili pour renverser Allende au profit de Pinochet (1973) et dans les années1980 font fort lobbying pour imposer le libéralisme ce qui a eu des conséquences destructrices, encore aujourd’hui.
• Il existe donc une forte méfiance à l’égard des Etats-Unis, accusés d’ingérence économique et politique par le biais de l’ALENA notamment. En réaction, le Venezuela a rassemblé plusieurs pays (Bolivie, Cuba, Equateur…) dans une organisation appelée ALBA (alliance bolivarienne pour les Amériques), cette organisation rejette l’influence américaine et plus largement le libéralisme.
• A l’inverse, le Venezuela va développer une doctrine (le bolivarisme) qui a 2 composantes = rejet de toute influence étrangère (dirigé contre les E.U) et programme socialiste (nationalisation des moyens de production, redistribution des richesses, etc.) qui est à l’opposé du libéralisme américain. Venezuela entraîne dans son sillage Equateur et Bolivie + opposant traditionnel qu’est Cuba.
• S’il existe une tension Nord/Sud à échelle continentale, il ne faut pas considérer qu’il existerait deux blocs homogènes. La Colombie, quoique appartenant à Amérique latine, a une plus grande proximité avec les EU qu’avec ses voisins socialistes et notamment le Venezuela. Pays libéral, n’apprécie pas socialisme de ce pays ; de + Venezuela laisse complaisamment narcotrafiquants et guérilleros opposés au gvt colombien se réfugier de son côté de la frontière.
Trace écrite
2. A l’échelle locale: des tensions
internes
• A échelle Etats ou même locale, il existe aussi de fortes tensions.
• En Colombie l’Etat fait face à la guérilla des FARC, une guérilla d’extrême-gauche qui a une assise dans certaines régions rurales en raison inégalités massives dans la distribution des terres. Elle se finance grâce à la production de drogue et prise otages. Ils sont quelques milliers combattants. Il y a des conflits sur fond socio-économique au Brésil à de multiples échelles par exemple à Rio de Janeiro, les favelas, gigantesques bidonvilles, sont contrôlés par narcotrafiquants. La ville accueille les JO en 2016 : l’armée est chargée de s’emparer militairement des favelas aux mains des trafiquants.
• L’Amérique du Nord n’est pas dépourvue de conflits, même si le degré de violence est sans rapport. Il y a de fortes tensions entre communautés aux EU. Les populations noires font souvent violence excessive de la part de la police et les bavures sont nombreuses.
Trace écrite
C) Un continent entre C) Un continent entre
intégration et cloisonnement.
intégration et cloisonnement.
1. Un continent en quête d’unité à travers le
développement d’unions : MERCOSUR et ALENA.
Logo de l’ALENA (Accord de Libre- échange Nord-américain)
• Amérique a intégré un processus d’intégration notamment à travers le développement de 2 unions : ALENA et MERCOSUR.
• _ALENA (accord de libre-échange nord-américain) = Accord entré en vigueur en
1994. Concerne EU, Canada et Mexique. A pour but de créer une zone libre-échange (pas de tarifs douaniers ou tarifs douaniers faibles) entre Etats membres et lissage normes. Cela a fortement accru les échanges entre Etats membres, mais a fait entrer Canada et Mexique dans la dépendance par rapport aux EU, puisque plus des 2/3 exportations Mexique et Canada se font vers EU qui dominent également
importations. Il s’agit du 2e marché intégré au monde après UE. Le symbole est important, car cela fait un pont entre Amérique du Nord et Amérique latine.
• _ MERCOSUR (marché commun du Sud) = Accord conclu en 1991. Concerne Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay à l’origine + Venezuela depuis quelques années et nbeux pays associés (Chili, Colombie, Equateur, Pérou, Bolivie). Objectifs
nombreux : création zone libre-échange entre membres, tarif douanier commun p/r à l’extérieur, rapprochement législatif. Succès au rdv sur le plan intégration
économique, mais rien de bien concret sur le plan politique. Le MERCOSUR est la 3e plus gde zone d’intégration derrière UE et ALENA. Elle est globalement dominé par le Brésil même si domination n’est pas aussi prononcée que celle des EU pour l’ALENA.
• Ces deux unions ont cependant des faiblesses:
• ALENA ne couvre qu’une moitié du continent et elle est déséquilibrée en faveur des EU, ce qui explique que le projet d’extension à travers ZLEA (zone de libre-échange nord-américaine) suscite forte résistance de la part des pays d’Amérique latine.
• MERCOSUR n’a aucune traduction politique ou coordination éco malgré ambitions affichées à la création et la domination du Brésil le fragilise.
2. De nombreuses organisations qui
reflètent les rivalités politiques.
• Malgré l’existence de ces deux unions (ALENA + MERCOSUR) les divisions restent très fortes. Il existe vingtaines d’associations régionales en Amérique.
• _UNASUR (union des nations sud-américaines) qui rassemble tous les pays d’Amérique latine en dehors des possessions britanniques et françaises. Objectif est mettre en œuvre rapprochements dans plusieurs domaines (éco, pol, armée, infrastructures, etc.). Cpdt, UNASUR reste hautement symbolique ; plutôt plate-forme discussion entre Etats qu’une organisation témoignant d’une intégration croissante.
• _L’ALBA (Alliance bolivarienne pour l’Amérique) d’Hugo Chavez qui ne rassemble que les pays hostiles à influence américaine, une organisation anti-impérialiste donc pas un mouvement proprement latino-américain.
• _CARICOM (Carribean Community) pour les îles Caraïbes = rapprochement Etats insulaires Caraïbes entre eux.
• Toutes ces unions, ces associations, soulignent en réalité
l’éclatement de l’Amérique, les intérêts supérieurs des Etats
prennent le pas sur une union contraignante, à la différence de
l’U.E par exemple.
3. Une intégration productive malgré les
rivalités.
• Le FMI et l’OMC ont incité les Etats à s’ouvrir davantage, les barrières douanières sont maintenant relativement basses et ont permis une division internationale du travail à l’échelle du continent. Ainsi Mexique doit-il bonne part de sa croissance économique au fait que sociétés américaines y implantent activités à basse valeur ajouté et qui nécessitent une faible formation.
• Malgré l’absence d’union politique, de nombreux accords bilatéraux existent entre les pays ainsi que accords entre des groupes de pays.
• Venezuela se prétend champion résistance aux EU, mais EU sont le 1er fournisseur du pays et leur 2e client en pétrole.
• Cpdt, cette intégration se fait de façon très déséquilibrée, elle favorise essentiellement les Etats-Unis.
Trace écrite
II] États-Unis – Brésil : rôle II] États-Unis – Brésil : rôle
mondial mondial
Photographie de l’ex président brésilien Lula et Obama lors d’un sommet du G8.
• Etats-Unis – Brésil : rôle mondial
• Etats-Unis = la première puissance mondiale quel que soit le critère retenu (économique, militaire ou culturel) et un pays du Nord, à la fois riche et développé.
• Brésil = une puissance émergente qui fait partie du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Une puissance bien moins assurée, ralentissement de la croissance depuis 2010.
• Rôle mondial = avoir un rôle mondial s’entend de deux façons. Il faut analyser quel est l’influence concrète d’un pays aux échelles mondiales et de sa région (l’Amérique ici) dans trois domaines notamment : politique, économie et culture. Il faut également s’interroger sur les ambitions de ce pays : souhaite-t-il peser dans chacun de ces domaines ou simplement s’assurer une influence sur un espace donné dans un domaine donné (une influence diplomatique à l’échelle du continent par exemple) ?
• Problématique = Dans quelle mesure le Brésil peut-il s’affirmer comme un acteur mondial ? Comment se manifeste le rôle mondial des Etats-Unis ?
A) A) Etats-Unis et Brésil : deux géants économiques Etats-Unis et Brésil : deux géants économiques mondiaux aux profils différents.
mondiaux aux profils différents.
1. Un poids économique important.
• Les EU et le Brésil sont 2 pays avec un poids économique majeur, mais qui ne sont pas de rang comparable, ni avec la même solidité politique.
• EU = 1er PIB dans le monde ; Brésil = 7e PIB, juste derrière le RU ou la France selon les années et 1ère économie d’Amérique latine. Elle domine, on l’a dit, le MERCOSUR.
• Cpdt, Le Brésil est une puissance en développement, son PIB/hbt (10 000 dollars) est bien inférieur à celui de la puissance développée des EU (50 000 dollars). Le Brésil a été particulièrement touché par la crise de 2008, sa croissance était de 6% en 2007, elle est de -3% en 2015. Les taux de croissance étaient très importants au début des années 2000 car la conjoncture économique était favorable, les taux sont devenus très inégaux depuis crise 2008 avec alternance de phases de récession et de croissance. En ce sens, le Brésil est une puissance émergente dont l’économie peut croître très vite mais qui connaît des soubresauts avec l’effondrement des prix du pétrole et plus largement la crise politique et économique dans laquelle le pays est plongé.
• Si les Etats-Unis étaient l’épicentre de la crise, le pays a su rebondir pour aujourd’hui avoir une croissance égale à celle d’avant la crise.
Trace écrite
2. Des territoires immenses aux
ressources naturelles abondantes
• Ces territoires sont immenses et sont riches en ressources stratégiques.
• Les États-Unis sont le 2e producteur de charbon (mines des Appalaches et des Rocheuses), le 3e producteur de pétrole (golfe du Mexique, Alaska, prospection en Arctique…). Certaines prévisions estiment qu'en raison de l'exploitation du pétrole de schiste, les États-Unis deviendront le premier producteur d’ici 20 ans. Les États-Unis sont aussi le premier producteur de gaz naturel et se classent parmi les premiers producteurs d'or, de cuivre, de fer, plomb, etc.
• Le Brésil possède de grandes réserves d'or, de bauxite, de fer, de manganèse, de nickel de phosphates, d'uranium, etc. Suite à la découverte de réserves de pétrole au large de ses côtes (exploitation offshore), le Brésil est autosuffisant depuis 2006 et est désormais le 14e producteur mondial.
Disposant d'un énorme potentiel hydroélectrique, le Brésil assure 80% de sa production électrique grâce aux installations hydroélectriques et fait partie des trois premiers producteurs mondiaux. En outre, le Brésil dispose de la plus grande forêt tropicale et bien qu'elle soit particulièrement menacée, elle recouvre encore plus de 50% de son territoire.
• Les deux pays possèdent également de nombreuses terres agricoles, 3,7 millions de km2 pour les États-Unis et 3,4 millions de km2 pour le Brésil, ce qui fait de ces pays respectivement le premier et le quatrième (ex-aequo avec la France) exportateur mondial en 2014. Les deux pays sont les deux plus gros producteurs d'agrocarburants.
Trace écrite
3. Deux puissances inégalement
insérées dans les flux de la
mondialisation.
• Les deux pays s’appuient sur un secteur agricole dynamique, très inséré dans la mondialisation. EU comme Brésil sont des puissances agricoles, elles occupent 1ère, 2e ou 3e place mondiale dans l’élevage bovin et dans certaines grandes cultures d’exportation comme le soja ou le maïs.
• Les deux pays bénéficient gigantesques espaces qui permettent développer agriculture intensive tournée vers exportation.
• Selon la FAO, Brésil pourrait devenir 1ère puissance agricole mondiale vers 2025 et donc détrôner EU. Ces deux puissances sont donc en concurrence.
• Chaque Etat s’appuie sur réseau puissantes FTN mais le réseau des EU est incomparable en ce qui concerne secteur secondaire et tertiaire + de la moitié des 100 plus grosses FTN du monde sont américaines dans l’agroalimentaire (Kraft Foods), haute-tech (Apple, Microsoft), pétrole (Exxon Mobile), pharmacie (Pfizer). Le Brésil a un réseau beaucoup moins dense et très sectorisé puisque limité au secteur secondaire, seuls deux des FTN brésiliennes ont une influence déterminante à échelle mondiale, Vale (secteur minéralier) et Petrobras (4e compagnie pétrolière dans le monde).
Cela Illustre à la fois l’écart de puissance actuelle et le statut d’économie émergente du Brésil.
• Dans le domaine financier, les écarts sont encore plus importants:
• NYSE est la 1ère place boursière dans le monde avec la City de Londres, la place boursière de Sao Paulo est marginale comparativement aux poids lourds (NYSE, Euronext, la City, etc.). Enfin, la monnaie américaine, le dollar représente 85% des échanges mondiaux.
Trace écrite
B) Une puissance mondiale du Nord face à une puissance régionale en quête d’influence mondiale.
1. Une puissance américaine à vocation mondiale contre une puissance régionale, le Brésil.
L’US Navy est la première marine mondiale, elle permet aux Etats-Unis de se projeter partout dans le monde.
• Les EU ont une puissance militaire incomparable : une puissance atomique, une capacité de projection à travers le monde entier avec l’US Navy.
• Certes, nuances à apporter avec interventions en Afghanistan (2001) et en Irak (2003) qui sont échecs et qui révèlent forte contestation de leur puissance.
• Son poids politique s’exprime par sa place au Conseil de Sécurité de l’ONU et dans les institutions internationales en général (FMI, OMC, etc.).
• Le Brésil est la 1ère puissance militaire du continent sud-américain. Une des très rares puissances à posséder un porte-avion. Cpdt, c’est une puissance avant tout régionale. Le Brésil cherche à développer une marine de guerre pour renforcer ses capacités militaire. Le Brésil fait partie du G20, ce qui lui donne un certain poids dans les négociations internationales. Par ailleurs, il s’efforce d’exister à travers les BRICS en revendiquant un positionnement clé parmi les émergents ; il s’aligne régulièrement sur les positions anti-impérialistes de l’Amérique latine, défend un rôle leader en Amérique latine et du monde lusophone.
• Cpdt, le Brésil n’a pas un gd poids diplomatique au-delà de l’Amérique latine. Il est absent du conseil de sécurité de l’ONU et a influence inégale dans grandes institutions internationales comme le G8. Sa capacité à peser sur l’économie mondiale est encore limitée.
Trace écrite
2. Des influences culturelles inégales
Photographie de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde au Brésil en 2014. Un moyen pour s’affirmer sur la scène internationale.
• Le Brésil voit son influence culturelle augmenter du fait d’une politique très volontariste. Son soft power réside dans sa capacité à organiser des événements importants.
• Le pays produit de nombreuses séries, les telenovelas et a un géant des médias: Globo, 1er d’Amérique latine . Ces séries, tournées en portugais et en espagnol, se vendent en Amérique du Sud, chez les hispanophones des États-Unis, en Europe centrale et orientale et dans le monde arabe. Si elles ne concurrencent pas Hollywood (100 films les plus vus dans le monde sont américains), elles permettent d’exporter une image positive, souvent festive, du Brésil.
• Le football est aussi un instrument de l'affirmation de la culture brésilienne dans le monde, ainsi que le carnaval ou les plages ensoleillées qui donnent une certaine idée du mode de vie brésilien. Encore une fois, rien de comparable avec l’influence gigantesque de la culture américaine dans le monde (par le sport: NBA, par la musique ou le cinéma).
• Le Brésil a organisé la coupe du monde de football en 2014. Cet événement a mis ce pays sur le devant de la scène internationale et il organise les Jeux olympiques de 2016.
Trace écrite
III] Etats-Unis – Brésil : les dynamiques
territoriales
• Dynamiques territoriales = Un territoire est un espace délimité et occupé par des acteurs qui l’investissent socialement, culturellement et économiquement. Les territoires ont donc des caractéristiques physiques (littoral, montagne, etc.), sociales (population aisée, qualifiée ou classes populaires, etc.) et culturelles (tel espace est jugé plaisant, car correspondant à un idéal de vie alors que tel autre est rejeté) qui le rendent plus ou moins attractif.
• Explique dynamiques territoriales = les mouvements de populations et d’activités d’un territoire à l’autre en fonction de leurs avantages (aménités positives).
• Dynamiques existent à différentes échelles (continent, pays région) et s’articulent autours de critères multiples (cadre de vie, proximité des emplois, etc.).
• Problématique = Comment peut-on caractériser les
dynamiques territoriales en cours dans ces deux Etats ?
A) A) Des pays aux forts contrastes territoriaux. Des pays aux forts contrastes territoriaux.
1. Des littoraux densément peuplés et attractifs. 1.
La baie de San Francisco, la ville de San Francisco a l’une des plus forte densité du pays.
• Aux EU comme au Brésil, les espaces littoraux sont attractifs ce qui se traduit par de très fortes densités (plusieurs milliers d’hbts au km/² pour les Etats de la côte Est des EU pour une moyenne 30 hbt/km² et plusieurs centaines au Brésil pour une moyenne 20 hbt/km²). Les plus grandes métropoles américaines et brésiliennes se situent sur les littoraux.
• Par conséquent, 2/3 des Etats-uniens et les 4/5e des Brésiliens vivent sur les littoraux. Cela s’explique par des facteurs historiques, la colonisation portugaise se faisait essentiellement sur les côtes par le biais de capitaineries.
• Différence néanmoins, certaines régions saturées dans le Nordeste brésilien voient leurs habitants partir vers intérieur terres.
Trace écrite
2. Des dynamiques métropolitaines.
• Aux EU comme au Brésil, populations tend à augmenter fortement dans les métropoles, les villes de la mégalopole est-américaine (Boston, NY, Philadelphie, Wahsington, etc.), de la côte ouest (LA, San Francisco) ou villes plus modestes, mais de rang métropolitain néanmoins (Dallas) sont très attractives. Au Brésil, il y a un phénomène similaire de concentration dans les métropoles. Par conséquent, Sao Paulo, Rio de Janeiro, et la capitale Brasilia sont des villes très attractives.
Trace écrite
3. Des espaces transfrontaliers à la
situation contrastée.
• Les espaces transfrontaliers sont globalement attractifs, mais il y a, à une échelle plus fine, de fortes nuances.
• Aux Etats-Unis, les Etats de la frontière nord ont longtemps été fortement peuplés, mais tendent à perdre lentement des habitants. La frontière Sud, à l’inverse, est plutôt dynamique, je rappelle que la frontière avec le Mexique est la plus fréquentée du monde. Cela implique donc des dynamiques économiques et urbaines à proximité de cette frontière.
• A Brésil, les zones frontalières sont bien moins densément peuplées, mais depuis quelques années, il y a un rééquilibrage en cours à la fois vers l’intérieur des terres y compris le long de certaines frontières, même si le mouvement reste timide et s’explique par l’apparition d’un front pionnier guidé avant tout par les ressources naturelles, soit minières soit liée à l’exploitation de la forêt amazonienne.
Trace écrite
B) Des facteurs explicatifs des dynamiques à la fois B) Des facteurs explicatifs des dynamiques à la fois
communs et spécifiques.
communs et spécifiques.
1. Des héritages
• Le Brésil et les EU sont deux pays du Nouveau Monde. La colonisation au Brésil commence en 1500 avec Cabral tandis que celle des EU est très progressive avec des premières implantations dans la seconde moitié du XVIe siècle. Dans un cas comme dans l’autre, cela explique certaines répartitions.
• La domination littorale doit beaucoup à cette histoire,les littoraux ont été peuplés en premier, car intérieur des terres a lgtps été peu sûr et peu attractif = bonnes terres à sucre du Brésil sont près du littoral et il faut pvr acheminer marchandises au port rapidement ; aux EU, Indiens ont lgtps contrôlé intérieur terres.
• Héritages en termes activités expliquent concentration = Nord-américain,
notamment région Grands Lacs a été vivier industriel du pays durant bonne partie XXe siècle et cela a fixé masses importantes populations. Au Brésil, le Sudeste est région industrielle dense avec 70% de la production industrielle du pays tandis que le Nordeste est une terre plus agricole qui souffre de mal-développement.
• Société coloniale laisse héritages. EU ont lgtps été, notamment au Sud, un pays de planteurs qui ont exploité esclaves noirs venus d’Afrique. Evolution mentalités a été très lente et ségrégations restent fortes et se lisent très bien à échelle urbaine.
Populations noires sont souvent reléguées dont le plus emblématique est le Bronx à NY. Brésil est un des pays les plus métissés au monde (40% métis) avec population qui s’est très tôt mélangée entre Blancs européens, indigènes et populations noires venues d’Afrique. Cela ne va pas sans tensions non plus, mais il n’existe pas
réellement de quartier ethnique au Brésil contrairement aux EU, les différences sont plutôt socio-économiques. Existe vrais quartiers fermés sur le modèle des gated communities américaines.
• Certaine culture du front pionnier, espace à conquérir pour être valorisé. Aux EU, mvt est fini, mais se poursuit au Brésil avec conquête Amazonie par paysans brésiliens.
Trace écrite
2. Les espaces mondialisés
attractifs.
• Globalement, au Brésil comme aux EU, les espaces mondialisés sont les espaces les + attractifs.
• Métropoles = ce sont lieux de la mondialisation par excellence et elles représentent 60% du PNB. Sont portes par lesquelles passent et aboutissent flux humains, de capitaux et de marchandises, ce qui crée des masses d’emplois que populations s’efforcent de capter, notamment les plus diplômées. Cela est particulièrement frappant aux EU où la mégalopole du Nord-Est (Boston, NY, Philadelphie, Washington, Baltimore) domine l’éco américaine malgré de réels contrepoids ds le pays qui assurent une forme équilibre : Los Angeles pour l’Ouest, Miami au Sud-Est, Houston au Sud ... Alors que l’idéal de vie américain est la proximité avec la nature, métropoles ne cessent de croître, car c’est là que se tvent les emplois. Des villes comme celle de Los Angeles font travailler des Américains qui habitent à plus de 100 km.
• Espaces littoraux sont également très dynamiques = lieux interfaces maritimes ds un monde mondialisé où plus de 90% des échanges se font par voie maritime. Crée nbeuses activités pr emplois qualifiés et non-qualifiés le long des littoraux = transformation matières premières (raffinage pétrole par exemple), débarquement marchandises, emplois de logistiques dans le ferroviaire, le routier, le maritime … De plus, ces espaces, sont également attractifs car littoraux sont espace avec cadre vie qui attire : soleil et la mer ont un réel pvr attraction.
• Frontières dynamiques sont également attractives = synergies sont notamment très fortes le long de la frontière entre les EU et le Mexique. Flux migratoires venant du Mexique vers EU sont massifs ; flux capitaux des EU vers le Mexique sont très importants également.
Entrepreneurs américains s’installent le long de la frontière côté mexicain pr employer main- d’œuvre peu coûteuse et exporter vers EU, ce qui crée dynamiques le long de la frontière avec nbeux échanges. Côté brésilien, situation plus contrastée, car historiquement ce ne sont pas des zones de peuplement ni même d’activités. Cpdt, intégration croissance MERCOSUR rebat les cartes. Frontières avec Argentine, Uruguau et Paraguay se sont notamment développées et mvt s’amplifie.
•
Trace écrite
3. Des espaces peu ou insuffisamment
insérés dans la mondialisation
devenus répulsifs.
• Tant Brésil que EU abritent des espaces délaissés ou en perte de vitesse.
• Frontière nord-américaine et notamment région des Grands lacs (N-Est) est un territoire dont le bilan est contrasté. D’un côté, il bénéficie des dynamiques transfrontalières avec le Canada, mais de l’autre il a subi de plein fouet la crise industrielle (délocalisations massives notamment ds l’automobile) et synergies avec le Canada ne compensent pas ce déclin.
Région perd quelque peu en attractivité, mais elle a un poids hérité important.
• Intérieur terres, notamment à l’Ouest = territoires peu ou mal connectés.
Historiquement, s’agit longue zone passage entre deux littoraux.
Dynamisme est relativement faible et attractivité incertaine.
• Terres du Matto Grosso (Centre-Ouest) et du Nord sont historiquement peu valorisées. Sont loin de l’implantation originelle du littoral et il y a un déséquilibre fort dans le pays entre un littoral dynamique et un intérieur des terres qui certes comble son retard, mais qui part de loin, puisque peu connecté et valorisé.
Trace écrite
