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PARIS NEUILLY S/MARNE COLMAR 2007

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Academic year: 2022

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PARIS NEUILLY S/MARNE

COLMAR 2007

A

SSOCIATION

S

PORTIVE

C

ULTURELLE

F

RANCOPHONE

Association déclarée, sans but lucratif - Loi du 1er juillet 1901 - Décret du 16 août 1901

La lettre de Léon-Yves

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Pour cette 60ème édition, j’ai choisi de rendre hommage à Francis JENEVEIN, en relatant un texte écrit par ses soins, il y a 25 ans, dont je suis fier ; car il accepta d’en faire la préface à l’occasion de l’édition de l’un de mes livres : « LA MARCHE » en 1982. Je pense que ce texte est toujours d’actualité et relate parfaitement l’esprit de ces hommes qui animent ou qui ont animé cette for- midable épreuve. Je pense, en particu- lier, à Emile ANTHOINE, Francis JENE- VEIN, Jean DAHN, Robert TAURAND, ainsi qu’à ces hommes et femmes qui ont œuvré ou oeuvrent encore.

Voici donc ce texte :

Un sport effectivement pour tous

par Francis JENEVEIN, président du Comité natio- nal de marche,

Secrétaire général de la Fédération française d’athlétisme.

La marche a ceci de commun avec la prose de Monsieur Jourdain : tout le monde la pratique sans le savoir. Plus ou moins bien, plus ou moins vite, plus ou moins élégamment. Mais l’homme qui ne peut plus ou ne sait plus marcher devient un handicapé.

Non seulement la marche intéresse tou- tes et tous, mais elle constitue le mou- vement essentiel de manifestation vita- le qui s’étend du plus jeune au plus âgé : on s’accorde à reconnaître qu’aujourd’- hui les bébés sont plus précoces et se servent de leurs jambes à huit ou neuf mois dans certains cas pour progresser en bipèdes. Et les centenaires encore valides sont plus monnaie courante que

jadis.

Parce qu’elle demeure un besoin essen- tiel de l’homme, la marche mérite qu’on lui consacre l’étude que vous allez lire.

Celle-ci a été rendue nécessaire pour faire comprendre à quel point nous sommes parfois paresseux dans de nom- breuses circonstances de la vie courante.

En 1926, lorsque Emile ANTHOINE – dont nous célébrons en 1982 le centenaire de la naissance – lança Paris-Strasbourg, ce fut une révolution. Et pourtant ? N’avait-il pas lui-même marché de Bordeaux à Paris et d’autres n’étaient-ils pas allés à pied de New York à Los Angelès ? Des champions n’avaient-ils pas marché pendant mille heures et plus ?

Autre apparente prévention envers la marche : elle ne fut pas aux Jeux de la rénovation, à Athènes, en 1896. Il faudra attendre quelques dix ans pour qu’on l’intercale timidement dans une compé- tition hors Jeux – en 1906. Elle fut main- tenue aux J.O. avec plus ou moins de continuité jusqu’en 1980.

Troisième étonnement, qui mérite d’êt- re souligné : la marche ne comporte pas d’épreuve féminine à l’olympiade. Or, les femmes marchent aussi bien que les hommes, la Fédération française d’ath- létisme organise des championnats de France féminins depuis plusieurs années, et des promenades soutenues sont organisées par des mouvements extra-sportifs comme le Touring Club de France, la Mutuelle de l’Education Nationale, les Randonneurs, le Club Alpin, sans que nos consoeurs en soient écartées.

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Sur le plan de la compétition sportive, la Fédération française d’athlétisme assure à part entière l’organisation et le déve- loppement d’une discipline qui conser- ve, à côté de son folklore, ses règles pré- cises, ses lois d’appui sur route ou sur piste. Il ne peut se dérouler de compéti- tion digne de ce qualificatif sans code à respecter. Il ne peut exister de records et de résultats sans préparation, sans pro- gression, sans confrontations.

Il faut même souligner le besoin d’adap- tation. De même que le Tour de France cycliste change chaque année d’itinérai- re, de villes-étapes, la marche de grand fond peut faire varier ses objectifs. Ce qui fut, durant des lustres, Strasbourg- Paris ou Paris-Strasbourg a pris, en 1981, et renouvelle en 1982, l’étiquette de Paris-Colmar. Le kilométrage n’en dépas- se pas moins cinq cents kilomètres et l’Alsace se trouve une fois encore reliée au cœur du pays.

L’opportunité de l’ouvrage que présen- tent aujourd’hui Léon-Yves Bohain et Robert Hervet à nos réflexions, se déga- ge d’elle-même. Le dessein des auteurs est de donner à ce sport olympique la notoriété à laquelle il a droit dans le grand public. Notre vœu est que de nombreux jeunes, attirés par sa gran- deur, deviennent des pratiquants, et de futurs champions.

Je ne sais s’il faut dire que ce livre se dévore comme un roman, selon l’ex- pression consacrée ; je suis certain que le lecteur y trouvera plaisir, enseigne- ment et profit. Avec lui, la marche béné- ficie d’un outil de rayonnement, de per-

fectionnement, d’information indispen- sable.

Francis Jenevein

Neuilly sur Marne,

un formidable partenaire

Cela fait 10 ans que le départ de cette formidable épreuve de grand fond a lieu à Neuilly sur Marne. Non seulement la municipalité met à la disposition du Comité d’organisation une grande par- tie de ses locaux, ainsi qu’un emplace- ment réservé aux accompagnateurs, mais ce qui est également à retenir, c’est cette merveilleuse promotion auprès de la jeunesse des écoles de Neuilly sur Marne. C’est ainsi que nous avons pu admirer de 14h30 à 16h, 775 jeunes sportifs encadrés de leurs insti- tuteurs-institutrices et parfois de leurs parents ; s’initier à la marche dans une ambiance fort sympathique. Chaque participant ayant réalisé 1 km, ce fut 775 km qui furent parcourus. Record battu.

Une fois de plus la presse était absente, elle aurait pu informer ses lecteurs d’une telle initiative au profit de l’édu- cation sportive, pratiquée dans la bonne humeur.

C’est curieux, les journalistes sont tou- jours présents lorsque les jeunes brû- lent les voitures, mais souvent absents lorsque la jeunesse montre son atta- chement à la vie associative !...

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Gregor-Adam URBANOWSKI 10

ème

Victoire

J’ignore si le polonais URBANOWSKI est un extra-terrestre, toujours est-il qu’il aura créé l’exploit de remporter 10 Paris-Colmar dont 6 successifs.

C’est sans aucun doute un ambassadeur de la marche de grand fond. Son style est non seulement merveilleux, mais il est également très efficace. En annon- çant sa retraite, il est certain qu’il aura marqué son temps, mais je n’ai pas l’im- pression qu’il fut auprès du public une véritable idole.

Les raisons sont certainement son manque de communication et une cer- taine réserve auprès de son entourage.

Quoi qu’il en soit, il restera pour les spé- cialistes, un champion d’exception.

A propos des idoles

Je fais partie d’une génération qui a connu une jeunesse mouvementée du fait de la guerre 39-45. Il faut tout de même se rappeler qu’en 1948 les Français avaient encore les tickets de rationnement, alors imaginez la vie auprès des familles pauvres. C’était aussi l’époque où la société française reprenait ses droits et retrouvait une joie de vivre. Après une interruption de 10 ans (38-48), Paris-Strasbourg renais- sait en 1949. Ce fut d’entrée un engoue- ment exceptionnel du peuple français, d’autant plus que le vainqueur était le remarquable Gilbert ROGER. Mais c’est en 1953 qu’il devint l’idole d’un peuple enthousiaste. Etait-ce sa façon grima- çante de marcher, donnant l’impression

d’être constamment à la limite de la rupture. J’étais un adolescent admiratif de ces athlètes, il est vrai qu’à cette époque, je pratiquais déjà l’athlétisme.

Chaque année nous étions présents pour encourager nos idoles avec pas- sion. Ce fut la grande période des mar- cheurs français. Les ZAMI-SEIBERT- GODARD (Fils) – GUNY contribuèrent à faire de cette discipline une image très forte.

Puis il y eut un homme, un journaliste de la télévision française qui contribua à la promotion de cette épreuve. C’est l’ami Pierre FULA, dans les années 70-80.

Nous pouvons regretter qu’il n’y ait pas un autre FULA pour présenter aux télespectateurs un sport pratiqué par des hommes et des femmes, unique- ment par passion, sans ce soucier s’il y aura un gros chèque à l’arrivée.

Roger QUEMENER

Ambassadeur de Paris-Colmar

Les années 70-80 furent les années somptueuses du renouveau de la mar- che de grand fond, où de très grands champions étrangers vinrent donner un éclat supplémentaire et surtout des compétitions de très haut-niveau. C’est ainsi que : SIMON – ZAUG – RINCHARD – PIETKIN – SCHOUKENS s’offrirent tour à tour les victoires. Un athlète issu de l’athlétisme vint enrayer cette hémor- ragie « Roger QUEMENER ». Ce fut l’avè- nement d‘un homme et d’un athlète hors du commun. Non seulement il remporta Strasbourg-Paris en 1978, mais il s’offrit le luxe de gagner 6 édi-

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tions de Paris-Colmar dont 5 successi- ves. La France découvrait non un champion mais un prince de la commu- nication. Il savait attirer les médias, il était à la fois acteur et champion. Il avait l’art de la comédie, un sens théâtral inné.

Rappelez-vous cette arrivée à Colmar où, entouré de ses deux enfants, il s’a- genouilla et embrassa le sol. Cette image fut diffusée sur toutes les chaî- nes de télévision. Il n’en fallait pas plus pour que les journalistes viennent vers lui et en fassent leur interlocuteur pour enfin vanter les mérites de ces mar- cheurs.

Roger QUEMENER est toujours reconnu partout où il se présente ; mais en toute sincérité, je dois dire qu’un Roger Quémener manque dans le peloton des marcheurs français.

Et les femmes me direz-vous ?

Dans cette édition 2007, nous eûmes la surprise de constater que 2 athlètes féminines avaient décidé de parcourir la

même distance que les hommes (451 km) : KORA BOUFFLER et SYLVIANE VARIN. Elles ont réalisé une réelle per- formance (voir les classements).

Serait-ce une brèche pour inciter les organisateurs à réfléchir sur la parité sportive ?

Dans l’épreuve officielle : 305,7 km, Anne-Marie MESMOUDI fit étalage de toute sa classe. Ce petit bout de femme de 1 m 60 pour 45 kg se permit de gagner la dernière étape entre COR- CHIEUX et COLMAR à la grande surprise des athlètes masculins. Déjà vainqueur en 2005, elle sût mettre à profit une condition physique exceptionnelle, et surtout très bien drivée par son entraî- neur « Roger Quémener ». C’est encore une marcheuse de grand fond qui débuta par l’athlétisme. Le marathon et les courses sur route lui donnèrent envie de pratiquer la marche de vitesse où elle connut le bonheur de l’équipe de France. C’est une nouvelle fois la preuve que nos marcheuses et mar- cheurs sont tous de remarquables ath- lètes, et méritent notre admiration.

Léon-Yves Bohain

Références

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