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P A U L G A U J A C L ' A R M É E D E L A V I C T O I R E LE R É A R M E M E N T / 1 9 4 2 - 4 3 layauzëfrer

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Academic year: 2022

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P A U L G A U J A C

L ' A R M É E

D E L A V I C T O I R E

LE R É A R M E M E N T / 1 9 4 2 - 4 3

layauzëfrer

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Paul Gaujac est né à Antibes en 1934. Saint-Cyrien de la promotion

« Amilakvari » (1954-1956), il re- joint directement l'Algérie où il sert pendant 5 ans comme com- mandant de compagnie puis obser- vateur A.L.A.T.

Passionné depuis son enfance par l'Armée nouvelle mise sur pied en Afrique du Nord — il habitait Toulon au moment de sa libération et a vécu jusqu'en 1950 au milieu des « anciens ayant fait la cam- pagne » rassemblés au sein des troupes d'occupation en Allemagne

— il a accumulé au fil des années témoignages et documents qui lui permettent aujourd'hui de pré- senter un ouvrage d'ensemble sur le renouveau de l'Armée française depuis son réarmement en J943 jusqu'à la victoire du Rhin et du Danube deux ans plus tard.

Du même auteur, paru aux Editions Arthème-Fayard :

« La bataille et la libération de Toulon » (1984).

A paraître dans la même collection :

« L'armée de la Victoire » : Tome 2 : « De l'Italie aux Vosges » Tome 3 : « Du Rhin au Danube »

« La bataille de Provence ».

Déjà parus dans la même col- lection :

Dunkerque, 1940, la Bataille des Dunes, Eric Lefèvre.

La bataille des Alpes, 10-25 juin 1940, Général E. Plan et Eric Lefèvre.

A paraître dans la collection :

« Les Grandes Batailles de France », dirigée par Guy De- vautour :

Du même auteur :

La Bataille de Provence, 1944.

De l'Italie aux Vosges, 1943-1944.

Du Rhin au Danube, 1944-1945.

Autres auteurs :

Une guerre sans fin. Images d'Indochine 1945-1954, Lieutenant- Colonel Vernet et M. Ferrari.

Dien-Bien-Phu, la dernière bataille, René Bail.

La libération de Paris, août 1944, Jean-Pierre Bernier.

La libération de Strasbourg et de l'Alsace, novembre 1944, Jean- Pierre Bernier.

L'aviation de Vichy en guerre, 1940-1942, C.-J. Ehrengardt.

La croix de Lorraine dans le ciel, 1940-1945, C.-J. Ehrengardt.

La bataille du Nord, mai-juin 1940, Eric Lefèvre.

Déjà parus dans la collection : Dunkerque, 26 mai-4 juin 1940, la bataille des dunes, Eric Lefèvre.

La bataille des Alpes ou l'Armée invaincue, 10-25 juin 1940, Général Plan et Eric Lefèvre.

La Marine française au combat, tome 1 : Des combats de l'Atlan- tique aux F.N.F.L.

La Marine française au combat, tome 2 : Du sabotage à la victoire, Michel Bertrand.

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PRINTEMPS 1945. — Une armée française victo- rieuse passe sous la voûte de l'Arc de Triomphe avant de défiler sur les Champs-Elysées. Les hommes, vêtus de l'uniforme américain, manches retroussées et col ouvert, le calot de tradition aux couleurs vives rehaussant le kaki monotone de la tenue de combat marchent,.,? fièrement, vivant symbole de la revanche de 1940, artisans du succès des armes de la France et garants du renouveau de

l'Armée française. 1i

Ce sont les vainqueurs d'Italie, de France et d'Alle- magne, soldats de métier, tirailleurs dej l'Empire, réservistes d'Afrique 'du Nord, évadés des prisons espagnoles, engagés volontaires venus des maquis, tous unis dans la Victoire, arborant les décorations acquises

dans de durs combats. $

Cinq ans plus tôt, l'Armée française défaite se trouve dispersée et désunie. Ceux qui ont choisi de continuer le combat se regroupent autour du Général de "aulle pour lutter aux côtés des forces du Commonweâlth britan- nique. Les autres, la grande majorité, décident de demeurer dans la légalité et de servir en France non occupée, en Afrique et au Levant. f

Le premier affrontement se produit en ifyrie et au Liban. Les troupes de carrière du Général Dentz assaillies par les Australiens et les Indiens, se battent farouchement devant Beyrouth avant dej s'opposer vigoureusement aux Français Libres au sud jfe Damas.

Le deuxième choc a lieu sur les plages du Maroc et d'Oranie où débarquent les troupes américaines. Les combats parfois très meurtriers cessent heureusement et

les Français reprennent enfin la lutte contre les troupes de l'Axe déferlant sur la Tunisie.

Tandis que se déroulent les opérations contre les forces germano-italiennes et que les soldats français acquièrent le respect et l'estime des Alliés, le réarmement de la nouvelle Armée d'Afrique est entrepris à Alger sous la direction du Général Giraud. Des Etats-Unis arrive par bateau le matériel moderne nécessaire à l'équipement d'un corps expéditionnaire en Europe. Chars, canons, véhicules, armement, habillement, postes radio... af- fluent dans les ports d'Alger, d'Oran puis de Casa- blanca.

L'Algérie et le Maroc sont transformés en un immense camp d'entraînement où les régiments de spahis, de tirailleurs, de chasseurs et d'artillerie d'Afrique sont mis sur pied, manœuvrant et s'initiant au combat moderne.

Les mauvais souvenirs de la malheureuse campagne de 1940 sont oubliés et chacun ne songe qu'aux batailles ; futures pour la Libération de la France.

La fusion des troupes d'Afrique du Nord et d'A.O.F.

avec celles venues d'Egypte et du Tchad est alors théoriquement réalisée. Déjà, certains de ces éléments, chasseurs du Bataillon de choc, goumiers, spahis et tirailleurs marocains, ont croisé le fer en Corse avec les Allemands.

Ainsi à la fin de 1943, une partie de la nouvelle armée d'Afrique entièrement rééquipée à l'américaine est prête à rejoindre l'Italie pour combattre dans les rangs de la Se Armée U.S.

COLLECTION « LES GRANDES BATAILLES DE FRANCE », DIRIGÉE PAR GUY DEVAUTOUR A PARAÎTRE:

ji

L'ARMÉE DE LA VICTOIRE, Tome 2 : DE L'ITALIE AUX VOSGES Tome 3 : DU RHIN AU DANUBE t:

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P A U L G A U J A C

L ' A R M É E

D E L A V I C T O I R E

L E R É A R M E M E N T 1 9 4 2 - 4 3

CHARLES-LA VAUZELLE

PARIS - LIMOGES

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P h o t o g r a p h i e s de la j a q u e t t e :

« Juillet 1943 — La Légion étrangère française en Afrique du Nord. Un équipage de 1er de Cavalerie attend les ordres, au garde-à-vous près de son nouveau char léger américain. » (U.S. Army).

Le 1er R. E. C. est alors à Fès, quartier Bournazel. Le 1er groupe d'escadrons autonome motorisé vient de rentrer de Tunisie pour percevoir le nouveau matériel. Quinze chars légers M 5 A 1 sont arrivés en mai, chargés à bord des cargos du convoi spécial U. G. S. 6 1/2. Les automitrailleuses M 8 des quatre escadrons de reconnaissance seront perçues à Casablanca.

Le régiment, avec un autre corps de Légion le R. M. L. E. issu du 3e Etranger, fait partie de la 2e division blindée qui le 1er août 1943, change de dénomination et devient la 5e D.B., appelation sous laquelle elle combattra du Rhin au Danube.

En Afrique du Nord, en juillet 1943, des Légionnaires venant de percevoir le matériel moderne américain prennent la pose pour le photographe de Yank.

L'arme est une mitrailleuse lourde Browning calibre 50 (H.B.) M 2 à refroidissement par air. Pesant 76 kg avec l'affût trépied M 3 utilisé comme ici pour le tir à terre, cette arme collective de 12,7 mm est alimentée par bandes métalliques à maillons de 100 cartouches. Sa portée pratique est de 1200 m et sa cadence normale de tir 100 coups à la

< minute.

Page de g a r d e (2-3) :

« 2 décembre 1943 — Dans le cadre du programme d'assistance de l'Armée américaine aux troupes françaises, des soldats français apprennent à fixer les fusées sur les obus de 105 mm. » (U.S. Army.)

Il s'agit vraisemblablement d'artilleurs du 2e groupe du 65" d'Artillerie dAfrique. Les détachements de perception du matériel américain ont rejoint Casablanca en octobre; ils ne rallieront le régime implanté au sud-ouest d'Alger que quelques jours avant les fêtes de Noël.

Initialement prévu comme A.D. de la 7e D.I.A., la division d'Alger, le 65" passera en réserve générale à la dissolution de la Division en avril 1944. Transformé en groupement n" 3, il échangera ses obusiers de 105 mm H M 2 — reversés au 1er régiment d'artillerie de la lre D.M.I. — contre des tubes de 155 mm : Schneider 17-18 au 1er groupe, 155 GPF au 2e et 155 HM 1 au 3e.

Page de g a r d e (190-191) :

Bivouac de la Compagnie sanitaire n° 531 à Rivoli, au sud de Mostaganem, à la fin de l'automne 1943. L'unité, qui dépend du Train des Equipages, est équipée d'ambulances Dodge 3/4 t conduites par des volontaires féminines. Elle sera engagée en Italie dans le cadre du C.E.F., de novembre 1943 à juillet 1944.

C a r t e s et c r o q u i s : P a u l G A U J A C . M a q u e t t e : P i e r r e P O U P A R T .

La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non desti- nées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou par- tielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa premier de l'article 40).

Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.

© Charles-Lavauzelle, 1984

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A v a n t - p r o p o s

Le 25 juin 1940, à 1 h 30, le cessez-le-feu marque la fin des combats et la défaite des armées françaises. Le territoire national est au trois quart occupé, et la Wehrmacht a capturé deux millions de soldats. Le maréchal Pétain, chef du gouver- nement, s'adresse à la nation et déclare cette journée jour de deuil national.

En Basse-Alsace, 22000 combattants continuent de lutter et ne cesseront de résister que le 30 juin, date à laquelle les ministres rejoignent Clermont- Ferrand avant de s'installer définitivement à Vichy.

De Londres, le 18 juin, le général de Gaulle incite les Français à continuer le combat alors que les Allemands franchissent la Loire. Le 20 juin, il renouvelle son appel : « Au nom de la France, je déclare formellement ce qui suit : tout Français qui porte encore des armes a le devoir absolu de continuer la résistance... » Et il refuse d'obéir aux ordres du général Weygand lui enjoignant de revenir en France, se plaçant ainsi en « dissi- dence » vis-à-vis du Commandement.

L'armistice signé à Rethondes et à Rome prévoit le maintien d'une Armée française en métropole et outre-mer, et l'obligation pour les autorités fran- çaises d'empêcher toute reprise du combat contre l'Axe. Ces clauses, dès qu'elles seront connues, vont stopper toute vélléité de rejoindre ceux que l'on appelle déjà les « dissidents » de Londres et conduire la plupart des chefs à sanctionner ou décourager ceux qui ont l'intention de passer outre. L'attaque de la Royal Navy contre la Flotte française réfugiée à Mers el-Kébir près d'Oran, le 3 juillet et au cours de laquelle 1269 marins seront perdus, tués ou disparus, dissuadera définitivement les hésitants.

Ainsi, en juillet 1940, le mouvement gaulliste n'a réussi à rassembler que 7000 hommes et femmes

au total, dont très peu d'officiers de carrière. En octobre, malgré le ralliement des territoires d'Afri- que équatoriale, les effectifs atteindront tout compris, à peine 35000 hommes.

Les autres Français encore en uniforme sont soit en Allemagne où 1100000 hommes ont été trans- férés dans les Oflag et Stalag du Reich, soit répartis dans les différentes formations autorisées par les conventions d'armistice :

— 195000 hommes de l'Armée de l'armistice, en zone libre, au sud de la France ;

— 96000 dans l'Armée de transition stationnée en Afrique du Nord ;

— 33000 en Afrique noire ;

— 35000 au Levant ;

— 14000 à Djibouti et Madagascar;

— 63000 en Indochine.

Chacune de ces armées subira un sort différent.

Celle du Levant disparaîtra la première, rapatriée en juillet 41 sur la métropole après avoir combattu les troupes du Commonwealth, et avant d'être en partie absorbée par l'Armée d'Afrique du Nord.

Les troupes de Djibouti et Madagascar rallieront la France combattante en décembre 1942, tandis que l'Armée de l'Armistice sera dispersée lors de l'invasion de la zone libre par les Allemands et les Italiens.

Il ne restera plus en présence que les Forces françaises libres venues d'Egypte et du Tchad et les Forces françaises stationnées en A.F.N. et en A.O.F., auxquelles viendront se joindre les évadés de France par l'Espagne.

C'est alors que s'opérera leur fusion en Algérie et au Maroc, et leur réarmement en vue de la libération de la France et de la Victoire.

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C H A P I T R E 1 L E S F . F . L .

L E S P R E M I E R S R A L L I E M E N T S

(Juillet 1940 - mai 1941)

Lorsque le 18 juin 1940, le général de Gaulle lance son appel à la résistance à la radio de Londres, de nombreux militaires français se trouvent en Grande-Bretagne : des isolés évacués de Dunkerque

ou de Brest et regroupés autour de Liverpool, des rescapés des combats de Narvik et de Bretagne rassemblés en unités constituées au camp de Trentham Park près de Stoke on Trent. Les

2000 blessés sont soignés à Londres.

Le moral des hommes est mauvais, une certaine anglophobie même se propage. Les autorités locales ne font rien il est vrai pour cacher leur désir de voir partir ces troupes. Mais le 28 juin, le gouvernement britannique reconnaît de Gaulle « comme chef de tous les Français libres, où qu'ils se trouvent, qui se rallient à lui pour la défense de la cause alliée ». Le 29 juin, dans l'après-midi, ce

dernier rend visite aux éléments de la Division légère de montagne du général Béthouart et s'entretient avec le lieutenant-colonel Magrin-Vernerey, commandant la 13e demi-brigade de la

Légion étrangère qui décide de rallier la France Libre avec une partie de ses hommes.

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Les Forces Françaises Libres naissent en Grande-Bretagne du rallie- ment de l'état-major et du 2e bataillon de la 13e demi-brigade de Légion étrangère ramenés de Norvège.

(The Times)

Le 25 août 1940 à Moaskar (Egypte), le B.l.M. reçoit la garde d'un drapeau portant la devise : France Toujours. L'emblème tricolore vient ainsi rejoindre l'Union Jack remis par le gouverneur britannique de Chypre lors du ralliement des Français.

(Imperial War Museum)

L

e 1er juillet, les premiers volontaires de la

« Légion de Gaulle » sont rassemblés au Grand Palais londonien avant d'être ache- minés vers deux camps d'entraînement de la région d'Aldershot quelques jours plus tard. Le 21, les Nouvelles Hébrides optent pour la France libre tandis que la première unité est constituée en Egypte avec des éléments venus de Chypre et du Liban.

Le 1er août, l'Armée de Terre compte déjà 5500 hommes répartis en Angleterre, au Moyen- Orient et en Afrique. A la fin du mois, les quatre territoires d'Afrique équatoriale, le Tchad, le Cameroun, le Congo et l'Oubangui, sont passés à la « dissidence ».

I. Les Français Libres du Moyen-Orient

L

a première unité qui rejoint les rangs des Alliés pour continuer la lutte à leurs côtés est la 3e compagnie du 1er bataillon du 24e R.I.C.

Partie de Tripoli aux ordres du capitaine Folliot, elle passe en Palestine dans la nuit du 27 au 28 juin.

Le Il juillet, à Famagouste, une grande partie du III/246 R.I.C. composé d'une majorité de

Bretons, décide de suivre le capitaine Lorotte et rejoint la France Libre. Quelques jours plus tard, le bataillon quitte l'île de Chypre pour Ismaïlia où il fusionne avec les éléments venus de Palestine. La compagnie Folliot devient la lre compagnie du 1er Bataillon d'Infanterie de Marine, tandis que l'escadron Jourdier, ex 1er escadron du 1er Spahis marocains de Rachaya ayant franchi la frontière palestinienne par la vallée du Jourdain, rassemble les quelques cavaliers isolés.

Après bien des difficultés, Lorotte parvient à obtenir des Britanniques, tenues, équipements et a r m e m e n t m o d e r n e . Le 6 s e p t e m b r e , la 1" compagnie du B.I.M. est mise à la disposition de la 7th Armoured Division après un entraîne- ment intensif. En décembre, elle participe à l'offensive sur Sidi Barani. En février 1941, la 2e compagnie la rejoint tandis que la 3e compagnie s'apprête à suivre les Spahis envoyés combattre les Italiens en Erythrée.

II. Les Français Libres de Grande-Bretagne

s ur les 14000 hommes évacués de Norvège ou de Grande-Bretagne, 1300 d'entre eux seule- ment ont choisi, le 30 juin 1940, la France Libre.

Parmi eux, 900 Légionnaires dont près de 600 anciens républicains espagnols, forment la

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En octobre 1940, les éléments demeurés en Grande-Bretagne, dont quelques goumiers et spahis, sont rassemblés à Old Dean.

(Documentation française)

14e demi-brigade qui reprendra le n° 13 lors de la dissolution de la demi-brigade rapatriée sur le Maroc avec l'ensemble du corps expéditionnaire de Norvège.

Le 30 août, la majorité des unités constituées regroupant 1445 hommes, embarque pour l'Afri- que noire à Liverpool :

— demi-brigade de Légion du lieutenant-colonel Magrin-Vernerey dit Monclar;

— 1er bataillon de fusiliers marins à trois com- pagnies, du lieutenant de vaisseau Détroyat;

— lre compagnie de chars du lieutenant Volvey, constituée à partir de la 342e compagnie ramenée de Norvège avec treize chars H 39 ;

— la section d'artillerie du lieutenant Chavanac;

— des embryons d'unités du Train, du Génie et des services.

Le Bataillon de Chasseurs des F.F.L. comprend de nombreux lycéens et candidats aux Grandes Ecoles, futurs élèves-aspirants.

(Documentation française)

L'escadre britannique qui se présente devant Dakar est repoussée après un violent engagement, et les Français Libres doivent alors renoncer à faire adhérer à leur cause l'Afrique occidentale fran- çaise.

Le convoi transportant le corps expéditionnaire fait ensuite route vers Freetown, puis rejoint le Congo et le Cameroun qui viennent de passer à la France Libre.

III. Les Français Libres d'A.E.F.

L

e Tchad s'est rallié le premier le 25 août 1940, suivi le 27 par le Cameroun. Le lendemain, une insurrection éclate à Brazzaville : le bataillon Delange investit la ville tandis que le colonel de Larminat arrivé du Congo belge prend le pouvoir.

Seul de toute l'A.E.F., le Gabon demeure encore sous l'autorité du gouvernement de Vichy. Le 27 octobre, le groupement Dio descend du Came- roun à travers la forêt tandis que les groupements Parent et Delange remontant du Congo menacent Port Gentil. Des éléments de la 13e D.B.L.E.

débarqués sur la côte, marchent sur Libreville commandés par Koenig. Le 12 novembre, le Gabon est entièrement contrôlé par les F.F.L.

L'ensemble des unités ralliées s'élève à plus d'une dizaine de bataillons dont nombre de leurs cadres d'activé européens refusent de passer à la

« dissidence ». Les deux B.T.S. du Moyen Congo, celui du Gabon et le régiment du Cameroun sont maintenus sur place et serviront de 1941 à 1943 de dépôts et de centres d'instruction pour les quinze bataillons de marche mis sur pied en Afrique française libre.

Les autres éléments renforcés par un encadre- ment de réservistes, forment cinq bataillons de marche :

— le B.M. 1 constitué dès le 30 août à Brazza- ville par le commandant Delange à partir du Renfort n° 4 du R.T.S.T. ;

— le B.M. 2 mis sur pied en Oubangui-Chari par le commandant de Roux le 1er novembre ;

— le B.M. 3 formé de diverses compagnies originaires du Tchad rassemblées en novembre par le commandant Garbay ;

— le B.M. 4 constitué par le commandant Bouillon autour du 3e bataillon du R.T. du Came- roun renforcé par des éléments du Dahomey.

Le bataillon du Tchad est engagé le premier aux côtés des Alliés. Parti de Fort Lamy en décembre 1940, il rejoint Khartoum après un périple de 5000 kilomètres en camions, et est intégré à la Brigade d'Orient constituée pour participer à la campagne d'Erythrée contre les Italiens.

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I V . L a c a m p a g n e d ' E r y t h r é ( f é v r i e r - mars 1941)

L

e B.M. 3, mis à disposition de la 7e brigade indienne, retrouve sur le front d'Erythrée, l'escadron de Spahis marocains Jourdier y combat- tant depuis novembre 1940. Le 15 février 1941, le bataillon se met en place devant Kub-Kub qu'il enlèvera le 22, capturant 430 prisonniers au prix de 57 tués ou blessés.

Le 23 février, l'ensemble de la Brigade d'Orient aux ordres du colonel Monclar, est engagée dans le secteur de Keren. La brigade comprend, outre le B.M. 3 et l'escadron de Spahis, le 1er bataillon de Légion du commandant Amilakvari venant de Douala par le Cap de Bonne Espérance et la 3e compagnie du B.I.M. descendue d'Egypte. Le

groupe d'artillerie du capitaine Laurent-Cham- prosay et des unités d'appui sont intégrés au groupement Garbay.

Les légionnaires attaquent les positions ita- liennes le 13 mars afin de couper la voie ferrée Keren-Asmara. Après quelques succès, l'action sur le sommet de l'Enghiahat, à 2000 mètres, doit être suspendue. Le 27 mars, l'offensive est reprise sur l'ensemble du front. Keren tombe le 1er avril et la Brigade exploite immédiatement en direction du port de Massaoua. Débordant Asmara par le flanc droit britannique, la Brigade fonce sur la côte et bouscule les avant-postes de la capitale de l'Erythrée. Le 7 avril, les forts Vittorio-Emmanuel et Umberto 1 sont pris; le 8 à midi, le colonel Monclar entre dans le port.

Quelques jours plus tard, début mai 1941, les 1200 hommes de la Brigade française libre d'Orient sont embarqués à Massaoua pour El Kantara puis la Palestine où les éléments de la future Division française libre se rassemblent.

17 octobre 1940. Les Spahis rattachés aux F. F. L. sont des cavaliers émérites particulièrement préparés au combat dans le désert (légende de l'époque).

(Imperial War Museum)

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31 décembre 1940 - Le B.I. M, rattaché au Support Group de la 7e D, B, britannique, se prépare après avoir franchi la frontière libyenne, à participer à l'attaque de Bardia.

(Imperial War Museum)

A la même époque, deux bataillons de marche de tirailleurs sénégalais mis sur pied à Bangui et au Tchad, s'apprêtent à rejoindre l'Erythrée où ils constitueront le noyau de la Brigade française d'Orient.

(E.C.P.A.)

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LES PREMIERES FORCES FRANCAISES LIBRES

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(E.C.P.A.)

(E.C.P.A.)

Le bataillon du 6" R.T.M. représentant la 4e D.M.M.

(E.C.P.A.)

Les goumiers marocains.

(E.C.P.A.)

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L'étendard du 4e R.S.M. ouvre le défilé des troupes motorisées.

(E.C.P.A.) Le bataillon du 10e R.T.S. représente les Troupes coloniales.

L'escadron à cheval du 7e Spahis.

(E.C.P.A.)

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