J
EAN
-F
RANÇOIS
J
AULENT
Corrigendum à « Classes logarithmiques signées
des corps de nombres »
Journal de Théorie des Nombres de Bordeaux, tome
14, n
o1 (2002),
p. 345-349
<http://www.numdam.org/item?id=JTNB_2002__14_1_345_0>
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Corrigendum
à "Classes
logarithmiques
signées
des
corps
de
nombres"
par
JEAN-FRANÇOIS
JAULENTRÉSUMÉ. Nous
corrigeons
une erreur contenue dans un articleprécédent
où sont données deux définitionsprétendument
équiva-lentes du
2-groupe
des classeslogarithmiques signées
d’un corpsde nombres.
ABSTRACT. We correct the
inequivalent
definitions ofsigned
log-arithmic 2-class group for number fields which wasgiven
in apre-vious article.
Introduction
La notion de classes
logarithmiques signées
pour les corps de nombres aété introduite dans
[J2]
paranalogie
avec celle de classes d’idéauxprises
au sens restreint et en cohérence avec une construction semblable pour lescorps de fonctions
(cf.
[AJ]).
Dans le cas desidéaux,
les classes au sensrestreint
peuvent
s’appréhender
de deuxfaçons :
en considérant le sous-groupe
Pr+
du groupe des idéaux1 dK
formédes idéaux
principaux
engendrés
par les éléments totalementpositifs ;
puis
en définissant le groupe des classes au sens restreint par :Cl’K8 =
I
e en considérant le groupe des diviseurs
DK ~
IdK
E9SgK
(où
F’2
est le groupe dessignatures
deK)
et enquotientant
par le sous-groupeprincipal
PK ;
cequi
redonne : =Dans le cadre
logarithmique,
enrevanche,
les deuxprocédés
ne sont pastoujours équivalents
(contrairement
à cequi
est affirméimplicitement
dans[J2])
et conduisentparfois
à des groupes distincts(ils
diffèrent en fait d’unindice 1 ou
2).
Pour remédier à cettediscordance,
il suffitcependant
de restreindre dans lapremière description
le numérateur aux seuls diviseursglobalement positifs,
cequi
suppose naturellement d’avoirpréalablement
bien défini cette notion.
Le but de la
présente
note est ainsi de rectifier laprésentation
inexacte de[J2]
(la
Définition-Proposition
9),
qui
repose sur une définitionambigüe (la
Définition
7)
et un lemme erroné(le
Lemme8)
conduisant à des erreurs ou Manuscrit reçu le 15 juin 2001.classes centrales
qui
n’utilise que la secondedescription,
maisimplique
decorriger
d’un facteurégal
à 1 ou 2 la formule des classesambiges qui
repose sur lapremière approche.
1.
Rappel
desprincipales
notationsNous reprenons ici les notations de
[J2],
àl’exception
de raccourcimalheureux pour
qui
est àl’origine
des confusionsévoquées.
Rappelons qu’à chaque place finie p
d’un corps de nombres K estas-sociée une valeur absolue
2-adique ~ .
.1.
définie sur lecompactifié
et à valeurs dans{~1}(1
+4Z2) ;
cequi
permet,
en considérantséparément
les deuxcomposantes
1±1}
et 1 +4Z2 ~ Z2,
de définir une fonction
signe
sgp(.)
à valeurs dans{~:1}
et une valuationlogarithmique
v (.)
à valeurs dans72.
Le noyau’Rt
desgp
est ainsi lesous-p
groupe
positif
de celuiUp
devp
est le groupe des unitéslogarithmiques
et l’intersection
U/
est le groupe des unitéslogarithmiques
positives.
Auxplaces
àl’infini,
on aRp
= 1si p
estcomplexe ;
Rp
=Up
=si p est
réelle
et,
bien sr,R~
= 1.Lorsque
lequotient
Rp /R+
est d’ordre2,
on dit que laplace p
estszgnée ;
quand
lequotient
est d’ordre2,
elle est ditelogarithmiquement
signée.
Cette dernière éventualité seproduit
exclusivement auxplaces
réelles et à certaines
places 2-adiques.
Enparticulier, lorsque
le groupeN IV
=
ep
Up /U/
dessignatures
logarithmiques
n’est pastrivial,
le corps K lui-même est dittogarithmiqnement signé.
La Définition 7 et le Lemme 8 de
[J2]
doivent alors être rectifiés commesuit :
Définition ’T. Dans un corps
logarithmiquement
signé
K,
nous disonsqu’un
idèle dedegré
nul E,TK
est :(i)
globalement positif,
lorsqu’il
satisfait la formule duproduit
pour lesfonctions
signes
sg,,. Le groupe des idèlesglobalement
positifs
est ainsi :Son sous-groupe unité
(au
senslogarithmique)
est de même :-
-(ii)
logarithmiquement
positif,
lorsqu’il
estd’image
triviale dans le groupe dessignatures SglK.
Le groupe des idèleslogarithmiquement positifs
estainsi :
(iii)
totalementpositif, lorsqu’il
l’estglobalement
etlogarithmiquement.
Le sous-groupe des idèles totalement
positifs
est ainsi :En
particulier,
le groupe des élémentsglobaux
totalementpositifs
est lenoyau = dans
IZK
dumorphisme
signature
à valeursdans
Remarque.
On a bienU;
C~
etRK
CJi
mais non~~
C lequotient
étant d’ordre 1 ou 2.Nota. Dans la
correspondance
du corps declasses, JK
est le groupe denormes attaché à la
Z2-extension
cyclotomique
globale
Kc ;
tandis que son sous-groupecorrespond
à la 2-extension abélienne localementcyclotomique
maximale Defaçon semblable,
Jz
correspond
à la 2-extensioncyclotomique
et le sous-groupeÛIIZ,,L
=Ji
àl’extension
composée
K’c[i].
Lemme 8. On a l’identité
~
= d’oùl’isomorphisme
entrequo-tients’
2. Définition des
2-groupes
de classesRevenons maintenant sur la définition des groupes de classes
signées :
Définition &
Proposition
9. Soit K un corps de nombresquelconque.
’’_(i)
Nous appelons 2-groupe
des classeslogarithmiques signées
lequotient
- -
* - + - *+ - +
z+
JK
/U;7 K’
(ii)
En termes dediviseurs,
le groupeÉÎSK
s’identifie
d’unepart
auquotient CésK rr
DISKIPÎSK
du2-groupe
des diviseurslogarithmiques
signés
dedegré
nuli5fs K
= par son sous-groupeprincipal
=et d’autre
art
auquotient
i5e K /Î;Ê+ K
du2-groupe
des diviseurs
logarithmiques globalement positifs
ViK
= dedegré
nul ar son sous-groupe
principal
totalementpositif
+
=7Z+ -+ +
p 9 p p p p
f
KK KI x
(iii)
Et la théorie2-adique
du corps de classesinterprète
le groupe de classeslogarithmiques signées
comme groupe de Galoisrelatif
de la
plus grande pro-2-extension
abélienneKlcs
du corps Kqui
estcomplè-tement
décomposée
sur K~ =KC[i]
en chacune de sesplaces.
groupe
Uj(’RK
fixe D’où lesinterprétations
annoncées.Remarques.
Contrairement à[J2],
nous n’avons pas faitd’hypothèse
sur"
la
signature
logarithmique
du corpsK ; plus précisément :
(i)
Pour i EK~,
on a banalementJz =
JK
etLlK
=LIK,
d’où l’identité :et la notion de
signe n’apporte
rien parrapport à
la construction de[Jl] .
(ii)
Pour i EK~~
11~~,
enrevanche,
on a(~K :
~K)
= 2 et =LIK,
desorte que est alors d’indice 2 dans
CiK, lequel
est donc non trivial ici.(iii) Pour 1 /
enfin(c’est
à dire pour Klogarithmiquement
signé),
on a
(K :
j;)
= 2 maisdoncJK
= d’où la suite exactecourte :
conformément au Corollaire 10 de
[J2].
En fin de
compte,
la correctionapportée
concerne exclusivement lades-cription
de comme groupe des classes de diviseurslogarithmiques
modulo le sous-groupe
principal
construit sur les éléments totalementpositifs, description
danslaquelle
le numérateur doit être restreint ausous--*
-groupe d’indice 1 ou 2 dans formé des diviseurs de
degré
nulglobalement
positifs.
3. Correction des énoncés de
[J2]
Ceci concerne exclusivement la section 3 de
[J2]
où est établie une formulede
points
fixes pour les2-groupes
de classeslogarithmiques signées
dans uneextension
cyclique
L/K,
qui
prend
appui
sur leurdescription
comme groupede classes de diviseurs
globalement
positifs.
Sousl’hypothèse
deprimitivité
-*
forte
H1 (G,
ViL)
=0,
sonpoint
dedépart
est maintenant lediagramme
commutatif :
- - 1 - --"-
-Il faut donc
remplacer
l’indice(ViL:
du Lemme 12 par le nouvel2013*G
-*
Lemme 12. Sous la condition de
primitivité
forte
ViL)
=0,
on aoù
ep (L 1 K)
désigne
l’indice deramification
logarithmique
de p dans D’autrepart,
puisqu’il
existe des idèlesprincipaux
de toutessignatures
logarithmiques,
le Lemme 15 doit êtrecorrigé
comme suit :Lemme 15. On a
l’égalité:
OÙ
PLD 2
désigne
l’ensemble desplaces 2-adiques
de Kqui
sedessignent
(i. e.
qui
perdent
leursigne
logarithmique)
dans l’extensionL/K.
En fin decompte,
le théorème fondamental de cette section s’écrit : Théorème 17. Dans urce 2-extensioncyclique
L/K
de corps de nombreslogarithmiquement signés,
le nombre de 2-classeslogarithmiques signées
invariantes par G =Gal(L/K)
estdonné,
sous la condition deprimitivité
forte
=0, par
laformule :
f orte
H1 (G,
=0, par
laf ormule :
On retrouve donc par là
l’expression
du nombre de genreslogarithmiques
signés
obtenueplus
loin en toutegénéralité
(Corollaire 21).
Et la condition deprimitivité
forteH1(G,
L =0,
qui
s’écrit encoreVliIG)
= 1,
L L
contient bien la condition de
primitivité
(faible)
ViiG)
= 1intro-duite dans
[Jl] .
Bibliographie
[AJ] B. ANGLES, J.-F. JAULENT, Théorie des genres des corps globaux. Manuscripta Math. 101
(2000), 513-532.
[J1] J.-F. JAULENT, Classes logarithmiques des corps de nombres. J. Théor. Nombres Bordeaux 6 (1994), 301-325.
[J2] J.-F. JAULENT, Classes logarithmiques signées des corps de nombres. J. Théor. Nombres Bordeaux 12 (2000), 455-474.
Jean-François JAULENT Institut de Mathématiques Université Bordeaux 1
351, cours de la Libération 33405 Talence Cedex, France