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Groupes de classes de corps de type CM
Francesco Amoroso
To cite this version:
Francesco Amoroso. Groupes de classes de corps de type CM. 2005. �hal-00004664�
Groupes de classes de corps « de type CM »
Francesco Amoroso
Laboratoire de math´ ematiques Nicolas Oresme, CNRS UMR 6139 Universit´ e de Caen, Campus II, BP 5186
14032 Caen C´ edex, France
1 Introduction.
Soit K un corps CM de degr´ e d ; notons |∆| la valeur absolue de son discriminant et k le sous-corps de K fix´ e par la conjugation complexe J.
Soient aussi h
Ket h
kles nombres de classes de K et k respectivement ; notons ´ egalement e
K/kl’exposant relatif du groupe de classes de K par rapport ` a celui de k, i. e. le plus petit entier e tel que pour tout id´ eal I de K, il existe α ∈ K tel que (α)I
esoit l’extension d’un id´ eal fractionnaire de k. Dans [Am-Dv] nous avons obtenu
1les minorations suivants pour e
K/ket h
K/h
k:
Th´ eor` eme 1.1 Soit K un corps CM et ε > 0 ; ils existent alors trois constantes C, C
ε> 0 et H
ε> 1 telles que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K,
e
K/k≥ max
C log |∆|
d log log |∆| , C
εd
1−εet h
Kh
k≥ max |∆|
C/d, H
εd1−ε.
Nous nous proposons de g´ en´ eraliser ce th´ eor` eme dans deux directions diff´ erentes. D’abord, les techniques de [Am-Dv] s’appliquent ´ egalement ` a l’´ etude de l’annulateur du groupe de classes. Notons Γ le groupe de Q - automorphismes de K et
Z[Γ]
±= {ψ ∈ Z[Γ] t.q. ψ(1 ∓ J) = 0}
1les r´esultats dans op.cit sont l´eg`erement moins pr´ecis : on trouvera une preuve du th´eor`eme 1.1 dans le paragraphe 5. Signalons ´egalement que la minoration pourhK/hk
est l´eg`erement plus faible de celle obtenue dans [Od].
Notons ´ egalement Cl
−(K) le groupe de classe relatif de Cl(K)/jCl(k), o` u j est le morphisme d’extension, et
Ann(Cl
−(K))
−= Ann(Cl
−(K)) ∩ Z [Γ]
−l’ensemble des ψ ∈ Z [Γ]
−tels que pour tout id´ eal I de K, il existe α ∈ K tel que (α)I
ψsoit l’extension d’un id´ eal fractionnaire de k.
On montre alors :
Th´ eor` eme 1.2 Soit K un corps CM et ε > 0 ; ils existent alors deux constantes C > 0 et H
ε> 1 telle que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K,
[ Z [Γ]
−: Ann(Cl
−(K))
−] ≥ max
C log |∆|
dd
0log log |∆|
d0/2, H
d1−ε
ε0
! ,
o` u d
0= Card(Γ).
Ensuite, nous nous proposons d’´ elargir la famille des corps auxquels nos m´ ethodes s’appliquent. Par exemple, soit α un nombre de Salem ; notons K = Q (α) et k = Q (α + α
−1). Alors, en conservant les notations introduites pr´ ec´ edemment,
Th´ eor` eme 1.3 Soit ε > 0 ; ils existent trois constantes C, C
ε> 0 et H
ε> 1 telles que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K,
e
K/k≥ max(C log |∆|, C
εd
1−ε) log log |∆| + log(2 + log α) et :
h
Kh
k≥ max |∆|
C/d, H
εd1−ε2 + log α .
Signalons que la minoration pour h
K/h
kest l´ eg` erement plus faible de celle obtenue dans [Ch] avec des m´ ethodes diff´ erentes.
Notons comme auparavant Γ le groupe des Q-automorphismes de K et soit E
Kle groupe des unit´ es. Plus g´ en´ eralement, nous montrerons dans la proposition technique 3.1 que nos r´ esultats s’appliquent d` es qu’il existe φ ∈ Z[Γ] tel que
kφk
1× rang(E
Kφ) = o(d) , o` u kφk
1est la somme des modules des coefficients de φ.
Remerciements. Je tiens ` a remercier Bruno Angl` es et John Boxall pour
plusieurs discussions au sujet de cet article. C’est ´ egalement un plaisir de
remercier Corentin Pontreau qui a bien voulu me faire part de ses commen-
taires sur une version initiale de ce travail.
2 G´ eom´ etrie des nombres.
Soit K un corps de nombres ; pour toute place v ∈ M
Kde K on note d
v= [K
v: Q
v] et | · |
vla valeur absolue v-adique, normalis´ ee de telle sorte que la formule du produit :
Y
v
|α|
dv= 1, α ∈ K
∗soit satisfaite. Soit Γ le groupe des Q-automorphismes de K. Pour φ = P
τ∈Γ
φ
ττ ∈ Z [Γ], on note
kφk
1= X
τ∈Γ
|φ
τ| et, si α ∈ K,
α
φ= Y
τ∈Γ
(τ α)
φτ.
On note ´ egalement r
φle rang du sous-groupe E
Kφde E
Ket δ
φ= min
v1,...,vr∈EφK
h(v
1) + · · · + h(v
r)
o` u le minimum est pris sur les familles d’unit´ es de E
Kφmultiplicativement ind´ ependantes.
La proposition suivante g´ en´ eralise la proposition 2.3 de [Am] ; sa preuve est une g´ en´ eralisation de la preuve de cette derni` ere.
Proposition 2.1 Soient K, Γ comme auparavant. Soit φ ∈ Z [Γ], φ 6= 0 et notons r = r
φet δ = δ
φ. Soient ensuite x ≥ 1 un r´ eel et t ≥ 2 un entier. Supposons qu’il existe des entiers alg´ ebriques non nuls γ
1, . . . , γ
tde K tels que |N
KQ
γ
j| ≤ x (j = 1, . . . , t). Soient ensuite m et N deux entiers strictement positifs et tels que :
mN
r< t .
Alors il existe m + 1 indices j
0, j
1, . . . , j
m∈ {1, . . . , t} deux ` a deux distincts et des unit´ es v
1, . . . , v
m∈ E
Kφtels que :
h v
sγ
jφsγ
j−φ0≤ kφk
1log x [K : Q ] + δ
N pour s = 1, . . . , m.
D´ emonstration. Notons L : K
∗→ R
r1+r2le plongement logarithmique :
L(α) = (d
vlog |α|
v)
v|∞(o` u l’on a choisit un ordre sur l’ensemble des places archim´ ediennes de K).
Soit V = L (K
∗)
φ⊗ R et H = L E
Kφ⊗ R ; remarquons que H =
(
x ∈ V t.q. X
v|∞
x
v= 0 )
et donc ou bien H = V ou bien H est un hyperplan de V (plus pr´ ecis´ ement, H = V si et seulement si P
φ
τ= 0). Posons e
0= 0 dans le premier cas et choisissons dans le deuxi` eme un vecteur e
0∈ V \H tel que ke
0k
1= 1.
Soient v
1, . . . , v
rdes unit´ es multiplicativement ind´ ependantes de E
Kφtels que :
h(v
1) + · · · + h(v
r) = δ et notons :
P = {λ
1L(v
1) + · · · + λ
rL(v
r) t.q. 0 ≤ λ
1, . . . , λ
r< 1} ⊆ H .
Quitte ` a remplacer les γ
1, . . . , γ
tpar u
1γ
1, . . . , u
tγ
tavec u
1, . . . u
r∈ E
K, on peut supposer que
(π ◦ L)(γ
1φ), . . . , (π ◦ L)(γ
tφ) ∈ P , o` u π : R
r1+r2→ H est d´ efinie par :
π(a) = a − X
rs=0
a
se
0(a ∈ R
r1+r2).
Par le principe des tiroirs, il existe m + 1 indices j
0, j
1, . . . , j
m∈ {1, . . . , t}
deux ` a deux distincts et un vecteur a ∈ P , tels que : (π ◦ L)(γ
jφ0
), (π ◦ L)(γ
jφ1
), . . . , (π ◦ L)(γ
jφm
) ∈ a + N
−1P . Remarquons que si u ∈ E
K, alors (voir par exemple [Am] lemme 2.1)
[K : Q ]h(u) = 1
2 kL(u)k
1. Soit s ∈ {1, . . . , m} ; on a donc :
1
2 k(π ◦ L) γ
jφsγ
j−φ0
k
1≤ 1
2N kL(v
1)k
1+ · · · + kL(v
r)k
1= [K : Q]N
−1h(v
1) + · · · + h(v
r)
= [K : Q ]N
−1δ.
Pour x ∈ R notons x
+= max(x, 0) et x
−= max(−x, 0) ; notons aussi, pour φ = P
τ∈Γ
φ
ττ ,
φ
+= X
τ∈Γ
φ
+ττ, et φ
−= X
τ∈Γ
φ
−ττ .
Posons θ
1= γ
jφs+γ
jφ0−et θ
2= γ
jφs−γ
φj0+; donc θ
1, θ
2∈ O
Ket γ
jφsγ
j−φ0= θ
1θ
−12. On a alors facilement (voir [Am] lemme 2.1 pour les d´ etails) :
[K : Q]h(θ
1θ
2−1) ≤ max{log |N
QKθ
1|, log |N
QKθ
2|} + 1
2 k(π ◦ L)(θ
1θ
2−1)k
1. Par ailleurs,
log |N
KQ
θ
1| = X
τ∈Γ
φ
+τ!
log |N
KQ
γ
js| + X
τ∈Γ
φ
−τ!
log |N
KQ
γ
j0| ≤ kφk
1log x et, de mˆ eme, log |N
KQ
θ
2| ≤ kφk
1log x. On d´ eduit des in´ egalit´ es pr´ ec´ edentes que :
h γ
jφs
γ
−φj0
≤ kφk
1log x [K : Q] + δ
N .
Si P
τ
φ
τ= 0, nous pouvons affaiblir l’hypoth` ese sur la norme des γ
jdans la proposition 2.1. Pour ce faire, introduisons d’abord quelques notations.
Soit I un id´ eal fractionnaire de K et v - ∞ une place non-archim´ edienne de K, associ´ e ` a un id´ eal premier ℘ ⊂ O
K. On pose :
|I|
v= p
−λ/e(℘,p)o` u (p) = ℘ ∩ Z et o` u λ ∈ Z est l’exposant de ℘ dans la d´ ecomposition de I en produit d’id´ eaux premiers de O
K. On a donc
Y
v-∞
|I |
nvv= (N I)
−1et, pour α ∈ K,
|α|
v= |(α)|
v.
Proposition 2.2 Soient K, Γ, φ, r, δ, x et t comme dans la proposition 2.1 et supposons P
τ
φ
τ= 0. Supposons aussi qu’il existe des entiers alg´ ebriques non nuls γ
1, . . . , γ
t∈ O
Ket des id´ eaux I
1, . . . , I
t⊆ O
Kde norme ≤ x tels que les (γ
j)
−1I
jsoient des extensions d’id´ eaux fractionnaires de K
Γ. Soient ensuite m et N deux entiers strictement positifs et tels que :
mN
r< t .
Alors il existen m + 1 indices j
0, j
1, . . . , j
m∈ {1, . . . , t} deux ` a deux distincts et des unit´ es v
1, . . . , v
m∈ E
Kφtels que :
h v
jγ
jφs
γ
j−φ0
≤ kφk
1log x [K : Q] + δ
N
pour s = 1, . . . , m.
D´ emonstration. Remarquons d’abord que, pour v - ∞, |γ
jφ|
v= |I
jφ|
vcar (γ
j)
−φI
jφ= (γ
j)
−1I
j Pτφτ= O
K. Donc
log |γ
jφs
γ
j−φ0
|
v= X
τ∈Γ
φ
τlog |I
jφs
|
v− log |I
jφ0
|
v≤ X
τ∈Γ
φ
+τ(− log |I
js|
v) + φ
−τ(− log |I
j0|
v) (2.1) car les I
jsont des id´ eaux entiers. La preuve de la proposition 2.1 montre qu’il existe m + 1 indices j
0, j
1, . . . , j
m∈ {1, . . . , t} deux ` a deux distincts et des unit´ es v
1, . . . , v
m∈ E
Kφtels que :
1
2 kL v
jγ
jφs
γ
j−φ0
k
1≤ [K : Q ]N
−1δ pour s = 1, . . . , m.
Soit s ∈ {1, . . . , m} ; on a alors : X
v|∞
n
vlog
+|v
jγ
jφsγ
j−φ0|
v≤ [K : Q]N
−1δ
(car |N
KQ
v
jγ
jφs
γ
−φj0
| = 1) et, grˆ ace ` a (2.1), X
v-∞
n
vlog
+|v
jγ
φjsγ
j−φ0|
v≤ X
τ∈Γ
φ
+τ(− log |I
js|
v) + φ
−τ(− log |I
j0|
v)
≤ kφk
1log x.
Nous terminons ce paragraphe avec un r´ esultat galoisien ´ el´ ementaire, qui g´ en´ eralise le lemme 3.2 de [Am-Dv] :
Lemme 2.3 Soit K un corps de nombres et Γ le groupe des Q -automor- phismes de K. Soit ensuite P un id´ eal premier de O
Kde degr´ e 1 sur Q et non ramifi´ e. Alors, les id´ eaux premiers P
σ(σ ∈ Γ) sont deux ` a deux distincts.
D´ emonstration. Soit K
Γle sous-corps de K fix´ e par Γ ; par le lemme
d’Artin K/K
Γest une extension de Galois de groupe de Galois Γ. Soit
P
0= P ∩ O
K0; par hypoth` ese P
0O
K= P
1. . . P
ravec P
1= P, r = |Γ| et les
P
jdeux-` a-deux distincts. Par ailleurs Γ agit transitivement sur {P
1, . . . , P
r},
et donc {P
σt.q. σ ∈ Γ} = {P
1, . . . , P
r}.
3 Taille de certains groupes de classes.
Soit K un corps de nombres de degr´ e d et discriminant ∆, notons Γ le groupe des Q -automorphismes de K. Soit ensuite φ ∈ Z [Γ] et posons r = r
φet δ = δ
φ. Nous nous proposons d’´ etudier la structure de Z [Γ]-module de
Cl(K)/jCl(K
Γ),
o` u j : Cl(K
Γ) → Cl(K) est le morphisme d’extension. Pour ce faire consid´ e- rons la fonction M
C,φ: N
∗→ N
∗suivante attach´ ee au Z [Γ]-module C. Pour l entier strictement positif notons M
C,φ(l) le plus petit entier A tel que pour tout g
1, . . . , g
l∈ C ils existent ρ
1, . . . , ρ
l∈ Z [Γ] tels que :
i) (ρ
1, . . . , ρ
l)φ 6= (0) ; ii) g
ρ11· · · g
lρl= 1 ; iii) P
j
kρ
jk
1≤ A.
Cette d´ efinition g´ en´ eralise celle de la fonction M
G(l) attach´ ee ` a un groupe fini G (cf [Am-Dv]).
Proposition 3.1 Soit ε > 0 ; ils existent alors deux constantes C et C
ε> 0 telles que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K,
M
Cl(K),φ(l) ≥ max(Cd
−1log |∆|, C
εd
1−ε) kφk
1(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2
) . De plus, si P
τ
φ
τ= 0, l’in´ egalit´ e pr´ ec´ edente reste vraie si l’on remplace Cl(K) par Cl(K)/jCl(K
Γ).
D´ emonstration. On peut ´ evidemment supposer ε < 1/2. Remarquons
´ egalement qu’il suffit de montrer qu’il existe deux constantes C
0et C
ε> 0 telles que,
M
Cl(K),φ(l) ≥ max(C
0(d
−1log |∆| − log d), C(ε)d
1−ε) kφk
1(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2
) et de mˆ eme pour M
Cl(K)/jCl(KΓ),φ(l) si P
τ
φ
τ= 0. En effet, si log |∆| >
2d log d, alors
C
0(d
−1log |∆| − log d) > 1
2 C
0d
−1log |∆|
tandis que, si log |∆| ≤ 2d log d,
d
−1log |∆| ≤ 2 log d ≤ 4
e d
1−ε.
I) La preuve de l’in´ egalit´ e :
M
Cl(K),φ(l) ≥ C(d
−1log |∆| − log d)
kφk
1(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2 ) ,
g´ en´ eralise celle de la proposition 3.1 de [Am]. Une application standard de la version effective du th´ eor` eme des nombres premiers dans un corps de nombres (voir [Lag-Odl] avec L = K), montre que, sous GRH, il existe des constantes absolues et effectives c
1, c
2> 0 telles que pour tout K et tout r´ eel x avec
x ≥ c
1(log |∆|)
2(log log |∆|)
4il existe au moins c
−12x(log x)
−1id´ eaux premiers de norme ≤ x, de degr´ e 1 sur Q et non ramifi´ es (voir [Am-Dv], lemme 2.1). Notons t = ([dδ/r] + 2)
ret soit c
3≥ 1 tel que
logcc33+2
≥ c
2. Chosissons
x = c
3ltd log(ltd) + c
1(log |∆|)
2(log log |∆|)
4;
on a en particulier x ≥ c
3y log y ≥ e, o` u l’on a not´ e y = ltd ≥ 3, et donc : x(log x)
−1≥ c
3y log y
log(c
3y log y) ≥ c
3y log y
log c
3+ 2 log y ≥ c
2y = c
2ltd .
Remarquons qu’il y a au plus d premiers distincts dans O
Kau dessus d’un premier rationnel ; il existe donc lt premiers rationnels distincts p
ij≤ x et lt id´ eaux premiers P
ij⊆ O
K(i = 1, . . . , l ; j = 1, . . . , t) tels que P
ij∩ Z = (p
ij) et e(P
ij|p
ij) = f(P
ij|p
ij) = 1 pour i = 1, . . . , l et j = 1, . . . , t. Soit g
ijla classe de P
ijdans G et supposons qu’il existe des relations
g
ρ11j· · · g
lρlj= e (j = 1, . . . , t)
avec ρ
ij∈ Z [Γ] tels que (ρ
1j, . . . , ρ
lj)φ 6= (0) (j = 1, . . . , t). Soit A = max
jP
i
kρ
ijk
1; donc, pour j = 1, . . . , t, P
1jρ1j· · · P
ljρlj= (γ
j)
est un id´ eal principal de norme ≤ x
A. Choisissons m = 1 et N = [dδ/r] + 1 dans la proposition 2.1 ; cette derni` ere nous assure l’existence d’une unit´ e v ∈ E
Kφet de deux indices j
0, j
1∈ {1, . . . , t} avec j
06= j
1tels que la hauteur de α = vγ
jφ1γ
j−φ0satisfasse :
h(α) ≤ Akφk
1log x + r
d .
Remarquons que :
log x ≤ c
4(log(ltd) + log log |∆|)
d’o` u, en utilisant la minoration log |∆| ≥ c
5d et en rempla¸ cant t par sa valeur,
log x ≤ c
6(log(lt) + log log |∆|)
≤ c
7(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2 ) . On a donc :
h(α) ≤ c
5Akφk
1log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2 d
!
. (3.2)
Montrons maintenant que α est un g´ en´ erateur de K. Pour cela, il est suffisant de montrer que [Q(α) : Q] ≥ d. Quitte ` a renum´ eroter les indices, on peut supposer ρ
1,j1φ 6= 0. Soit L la clˆ oture galoisienne de K dans Q et notons Q
i,j:= P
i,jO
L. Le lemme 3.1 de [Am-Dv] nous assure que Q
1,j1a au moins d conjugu´ es distincts Q
σ1,j11, . . . , Q
σ1,jd1. Supposons que pour certains ι, κ ∈ {1, . . . , d} on ait α
σι= α
σκ. Alors :
l
Y
i=1
Q
ρi,ji,j1φσι1
Q
−ρi,ji,j0φσι0
=
l
Y
i=1
Q
ρi,ji,j1φσκ1
Q
−ρi,ji,j0φσκ0
.
Les P
ij∩ Z sont distincts et donc la relation pr´ ec´ edente donne en particulier : Q
ρ1,j1,j11φ(σι−σκ)= O
L.
Par le lemme 2.3, les premier P
1,jτ1
(τ ∈ Γ) sont deux ` a deux distincts et donc les id´ eaux (σ
ιτ )Q
1,j1sont deux ` a deux premiers entre eux ; par ailleurs ρ
1,j1φ 6= 0. On en d´ eduit facilement que :
Q
σ1,jι1
= Q
σ1,jκ1
,
d’o` u ι = κ. Donc α a au moins d conjugu´ es distincts et [Q(α) : Q] ≥ d.
Un r´ esultat de J. Silverman (voir [Si], Theorem 2, p. 397 avec F = Q , n = 1, α
0= 1 et α
1= α) donne alors :
h(α) ≥ d
−1log |∆| − log d
2(d − 1) . (3.3)
Le r´ esultat d´ esir´ e d´ ecoule de 3.2 et 3.3.
II) Montrons maintenant l’in´ egalit´ e :
M
Cl(K),φ(l) ≥ C(ε)d
1−εkφk
1(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2
) .
Pour ce faire, nous reprenons l’argument de la preuve de l’in´ egalit´ e correspondante de [Am-Dv] (in´ egalit´ e (6), p. 92). Rappelons d’abord le r´ esultat principal de [Am-Da] : si α
1, . . . , α
m∈ K sont multiplicativement ind´ ependants,
s=1,...,m
max h(α
s) ≥ c
8(m)
−1d
−1/mlog(3d)
−k(m)o` u k(m) > 0.
Posons maintenant m = [1/ε] + 1. Donc :
c
8(m)d
1/mlog(3d)
k(m)≤ c
9(ε)d
ε. Posons aussi N = [dδ/r] + 1, t = mN
r+ 1 et
x = c
3lmtd log(lm) + c
1(log |∆|)
2(log log |∆|)
4.
Le r´ esultat de [Lag-Od] d´ ej` a utilis´ e dans la partie I de la preuve, montre qu’ils existent lmtd id´ eaux premiers P
ij⊆ O
K(i = 1, . . . , l ; j = 1, . . . , mtd) de norme ≤ x, de degr´ e 1 sur Q et non ramifi´ es. Par l’in´ egalit´ e |Γ| ≤ d, nous pouvons supposer
∀τ ∈ Γ, P
ij6= P
ijτ0(3.4)
pour (i, j) 6= (i, j
0) avec 1 ≤ j, j
0≤ lmt. Soit g
ijla classe de P
ijdans G et supposons qu’il existe des relations multiplicatives
g
ρ1j1j· · · g
ljρlj= e (j = 1, . . . , mt)
avec ρ
ij∈ Z [Γ] et (ρ
1j, . . . , ρ
lj)φ 6= (0) pour j = 1, . . . , mt. Soit A = max
jP
i
kρ
ijk
1; donc, pour j = 1, . . . , mt, P
1jρ1j· · · P
ljρlj= (γ
j)
est un id´ eal principal de norme ≤ x
A. La proposition 2.1 nous assure l’exis- tence de m + 1 indices j
0, j
1, . . . , j
m∈ {1, . . . , t} deux ` a deux distincts et de certaines unit´ es v
1, . . . , v
m∈ φE
Ktels que les hauteurs des α
s= v
jγ
jφs
γ
j−φ0
satisfassent :
h(α
s) ≤ Akφk
1log x + r d pour s = 1, . . . , m.
Comme dans la premi` ere partie de la preuve, log x ≤ c
6(log(lmt) + log log |∆|)
≤ c
10(ε)
log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2
.
On a donc :
s=1,...,m
max h(α
s)
≤ c
10(ε)Akφk
1log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2 d
!
. (3.5) Montrons que α
1, . . . , α
msont multiplicativement ind´ ependants. En effet supposons α
e11· · · α
emm= 1 avec e
1, . . . , e
m∈ Z . Donc :
m
Y
s=1
(v
jγ
jφs
γ
j−φ0
)
es= 1 .
En utilisant la d´ efinition des γ
j, on en d´ eduit une relation multiplicative dans Spec(O
K) :
m
Y
s=1
P
1jρ1jss φ· · · P
ljρljsφs
es= P
1jρ1j00φ· · · P
ljρlj0φ0
e1+···+es.
La condition (3.4) et le lemme 2.3 nous assurent que e
1= · · · = e
s= 0. Le r´ esultat principal de [Am-Da] donne alors :
s=1,...,m
max h(α
s) ≥ c
9(ε)
−1d
−ε. (3.6) Le r´ esultat d´ esir´ e d´ ecoule de (3.5) et (3.6).
III) Supposons enfin P
τ
φ
τ= 0. Soient P
1, . . . , P
mdes id´ eaux premiers de O
k, notons g
ila classe de P
idans G et supposons qu’il existe une relation multiplicative non triviale
g
1ρ1· · · g
ρmm= e avec les ρ
i∈ Z[Γ]. Alors, il existe γ ∈ O
Ktel que
(γ
−1)P
1ρ1· · · P
mρmsoit l’extension d’un id´ eal fractionnaire de K
Γ. Pour montrer la derni` ere assertion de la proposition 3.1 il suffit alors d’utiliser la proposition 2.2 ` a la place de la proposition 2.1 dans les parties I) et II) de la preuve.
Remarque 3.2 On d´ eduit en particulier de la proposition 3.1 des rensei-
gnements sur le nombre de classes h
Ket sur l’exposant e
Kdu groupe de
classes : en effet M
C,φ(1) ≤ e
Ket M
C,φ(h
K) ≤ 2 (cf [Am-Dv], lemma 5.1).
4 Corps « de type CM » et nombres de Salem.
Nous ´ etudions dans ce paragraphe des corps auxquels nos r´ esultats prin- cipaux s’appliquent. Il s’agit de certaines g´ en´ eralisations des corps CM : des corps engendr´ es par un nombre r´ eciproque ayant « beaucoup » des conjugu´ es sur le cercle unit´ e. Le corps engendr´ es par un nombre de Salem en sont un exemple.
D´ efinition 4.1 Soit α ∈ Q ; on note l(α) le nombre de places archim´ ediennes v ∈ M
Q(α)tels que |α|
v= 1.
Remarquons que si α 6= ±1 et si l(α) > 1, alors α n’est pas totalement r´ eel. De plus, α est r´ eciproque : en effet, il existe un plongement imaginaire σ : Q(α) , → C tel que σ(α)σ(α) = 1 et donc σ(α
−1) = σ(α), ce qui implique que α
−1est un conjugu´ e de α. L’application α 7→ α
−1s’´ etend donc ` a une Q -involution τ de Q (α) (i. e. un Q -automorphisme τ de Q (α) d’ordre 2).
D´ efinition 4.2 Soit K un corps de nombres, τ une Q -involution de K et K
τle sous corps d’indice 2 fix´ e par K. On note l
τle nombre des places archim´ ediennes imaginaires de K au dessus d’une place r´ eel de K
τ.
Notons (r
1, r
2) et (r
τ1, r
2τ) les signatures de K et K
τrespectivement. On v´ erifie imm´ ediatement que
l
τ= r
τ1− r
1/2 .
Remarquons aussi que si K = Q (α) avec α
τ= α
−1, alors : K
τ= Q(α + α
−1) .
On a :
Lemme 4.3 Soit τ une Q -involution de K. Alors :
l
τ= max{l(α) t.q. K = Q (α), α
τ= α
−1} .
D´ emonstration. Soient σ
j(j = 1, . . . , l) des plongements imaginaires du corps K, deux ` a deux non conjugu´ es, qui prolongent des plongements r´ eels de K
τ. Il existe un g´ en´ erateur α de K/ Q tel que |σ
1(α)| = 1 (voir par exemple [Am-Nu], proposition 1). Soit
P (x) = x
2− bx + c ,
le polynˆ ome minimal de α sur K
τ; P
σ1est ` a coefficients r´ eels et admet une racine de module 1 : donc son terme constante vaut 1 et c = 1. Mais alors, si j ∈ {1, . . . , l},
σ
j(b) ∈ R , σ
j(α) 6∈ R = ⇒ |σ
j(α)| = 1
et l
τ(α) ≥ l. Nous avons prouv´ e que :
max{l(α) t.q. K = Q(α), α
τ= α
−1} ≥ l
τ.
Soit maintenant α un g´ en´ erateur de K/ Q tel que α
τ= α
−1et soient σ
j(j = 1, . . . , l) des plongements imaginaires du corps K, deux ` a deux non conjugu´ es et tels que |σ
j(α)| = 1. Alors, α
2−bα+1 = 0 avec b = α +α
−1. Par la remarque qui pr´ ec` ede ce lemme, K
τ= Q (b). Par ailleurs, si j ∈ {1, . . . , l}, on a σ
j(α
−1) = σ
j(α), d’o` u σ
j(b) ∈ R et σ
j(K
τ) = K
τ. Donc l ≥ l
τ(α). Nous avons prouv´ e que :
l
τ≥ max{l(α) t.q. K = Q (α), α
τ= α
−1} .
Les corps de nombres engendr´ es par un nombre alg´ ebrique ayant beau- coup des conjugu´ es sur le cercle unit´ e donnent des exemples d’applications du th´ eor` eme 3.1, comme la proposition suivante le montre.
Proposition 4.4 Soit K un corps de nombres de signature (r
1, r
2) munit d’une Q-involution τ . Alors
r
1−τ≤ r
1+ r
2− l
τ.
D´ emonstration. Soit α un g´ en´ erateur de K/ Q tel que α
τ= α
−1et tel qu’ils existent l = l
τplongements imaginaires σ
j: K → C deux ` a deux non conjugu´ es avec |σ
j(α)| = 1. Soit P ∈ Q [x] et j ∈ {1, . . . , l}. Alors :
σ
jP (α)
= P σ
j(α)
= P σ
j(α)
−1= P σ
j(α
τ)
= σ
jP(α)
τet de mˆ eme
σ
jP (α)
τ= σ
jP (α) . Donc |σ
jP (α)
1−τ|
2= 1. On en d´ eduit que dim L (K
∗)
1−τ⊗ R ≤ r
1+ r
2− l
τ.
En particulier, cette proposition s’applique d` es que K est un corps CM : pour ces corps on a r
1−J= 0, o` u J est la conjugation complexe. De mˆ eme, la proposition 4.4 montre que si K est engendr´ e par un nombre de Salem α et si τ est le Q-automorphisme de K qui envoi α dans α
−1, alors r
1−τ= 1.
Par ailleurs E
K1−τest engendr´ e par α
2= α/α
−1et donc δ
1−τ≤ 2h(α) = 2(log α)/d, o` u d = [K : Q ].
Nous terminons ce paragraphe avec le lemme suivant qui permet de mi-
norer h
K/h
Kτen fonction de l’ordre de Cl(K)/jCl(K
τ).
Lemme 4.5 Soit τ une Q -involution d’un corps de nombres K et notons j : Cl(K
τ) → Cl(K) le morphisme d’extension d’id´ eaux. Alors,
| ker j| ≤ 2
1+r1−τ.
D´ emonstration.
Nous suivons la preuve du th´ eor` eme 10.3 de [Wa]. Soit I un id´ eal de K
τet supposons j(I ) principal dans K, disons j(I) = (α). On a I
1−τ= I/I
τ= O
K, et donc α
1−τ∈ E
K. De plus, α ne d´ epend pas du repr´ esentante de la classe de I dans Cl(K
τ). Notons
G = {u ∈ E
Kt.q. ∃α ∈ K, α
1−τ= u}
et supposons α
1−τ∈ G
2. Il existe donc v ∈ E
ket β ∈ K tel que v = β
1−τet α
1−τ= v
2. On en d´ eduit :
(αv
−1)
1−τ= α
1−τβ
−(1−τ)2= α
1−τβ
−2(1−τ)= α
1−τv
−2= 1
et donc αv
−1∈ K
τet I = (αv
−1) est principal dans K
τ. On a montr´ e que l’application ker j → G/G
2qu’envoie la classe de I dans la classe de α
1−τest injective et donc | ker j| ≤ [G : G
2] ≤ 2
1+r1−τ, car G est de rang r
1−τ+ 1.
5 Taille des groupes de classes de corps « de type CM » .
Soit K un corps de nombres de signature (r
1, r
2) munit d’une Q -involution τ et notons r = r
1+r
2−l
τet δ = δ
1−τ. k = Q(α+α
−1). Le th´ eor` eme suivant r´ esume les renseignement principaux que l’on peut obtenir sur la structure du groupe de classes de K.
Corollaire 5.1 Soit ε > 0 ; il existe alors trois constantes C, C
ε> 0 et H
ε> 1 telles que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K ,
e
K/k≥ max(Cd
−1log |∆|, C
εd
1−ε) log log |∆| + r log dδ/r + 2 et :
h
Kh
k≥ max |∆|
C/d, H
εd1−ε2dδ/r + 4
r.
D´ emonstration. On applique la proposition 3.1 en tenant compte de la majoration de r
1−τ≤ r fournit par la proposition 4.4 et de la remarque 3.2.
On obtient donc :
e
K/k≥ max(Cd
−1log |∆|, C
εd
1−ε) log log ∆ + r log dδ/r + 2 . et, en prenant l = |Cl(K)/jCl(k)|,
2 ≥ max(Cd
−1log |∆|, C
εd
1−ε) 2(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2
) .
Le lemme 4.5 montre que log(h
K/h
k) ≥ log l − (r + 1) log 2 ; donc : log(h
K/h
k) ≥ 1
4 max(Cd
−1log |∆|, C
εd
1−ε) − log log |∆|
− r log 2dδ/r + 4
− (r + 1) log 2
≥ c
11max(Cd
−1log |∆|, C
εd
1−ε) − r log 2dδ/r + 4 ,
d’o` u la minoration annonc´ ee pour h
K/h
k.
On peut ´ egalement d´ eduire de la proposition 3.1 des renseignements sur l’annulateur du groupe de classes de K , comme on l’a fait dans [Am2] pour le cas d’un corps cyclotomique. Notons Cl
−(K) = Cl(K)/jCl(K
τ),
Z[Γ]
±= {ψ ∈ Z[Γ] t.q. ψ(1 ∓ τ ) = 0}
et
Ann(Cl
−(K))
−= Ann(Cl
−(K)) ∩ Z [Γ]
−l’ensemble des ψ ∈ Z[Γ]
−tel que pour tout id´ eal I de K, il existe α ∈ K tel que (α)I
ψsoit l’extension d’un id´ eal fractionnaire de K
τ. On a alors : Corollaire 5.2 Soit ε > 0 ; il existe alors deux constantes C et C
ε> 0 telles que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K et pour tout ψ ∈ Ann(Cl
−(K ))\ Z [Γ]
+, on a kψk
1≥ B , o` u
B := max(Cd
−1log |∆|, C
εd
1−ε) log log |∆| + r log dδ/r + 2 . En particulier,
2Z [Γ]
−: Ann(Cl
−(K))
−≥
]B/4] + Card(Γ)/2 Card(Γ)/2
.
2pourx∈Ron note ]x] l’entiernd´efini par les in´egalit´es :n−1≤x < n.
D´ emonstration. La minoration pour la taille des ´ el´ ements de l’annulateur d´ ecoule imm´ ediatement de la proposition 3.1 (avec l = 1), en tenant compte de la majoration r
1−τ≤ r fournie par la proposition 4.4.
Montrons la minoration de l’indice. Pour ce faire on reprend l’argument de la preuve du th´ eor` eme 2 de [Am2]. Soit Γ
0⊂ Γ tel que Γ
0∩ Γ
0τ = ∅ et Γ = Γ
0∪ Γ
0τ . L’ensemble
Λ = (
X
σ∈Γ0
ψ
σσ(1 − τ ) t.q. ψ
σ≥ 0, et X
σ∈Γ0
|ψ
σ| < B/4 )
⊆ Z [Γ]
−est de cardinalit´ e
Card(Λ) =
]B/4] + Card(Γ)/2 Card(Γ)/2
. (5.7)
Soient ψ, ψ
0∈ Λ avec ψ 6= ψ
0. Alors (ψ − ψ
0)(1 − τ ) 6= 0 et kψ − ψ
0k
1< B .
La premi` ere partie du corollaire 5.2 nous assure que ψ − ψ
06∈ Ann(Cl(K)
−), ce qui montre :
Z [Γ]
−: Ann(Cl(K )
−)
≥ Card(Λ) . (5.8)
Les relations (5.7) et (5.8) montrent la minoration annonc´ ee pour l’indice de l’annulateur.
Les r´ esultats annonc´ es dans l’introduction se d´ eduisent facilement ` a par- tir des corollaires 5.1 et 5.2.
D´ emonstration du th´ eor` eme 1.1. On applique le corollaire 5.1 avec r = 0 et on remarque que
max(Cd
−1log |∆|, C
εd
1−ε)
log log |∆| ≥ max
C log |∆|
d log log |∆| , C
ε0d
1−2ε.
D´ emonstration du th´ eor` eme 1.2. Soit ε > 0 ; le corollaire 5.2 montre qu’ils existent deux constantes C et C
ε> 0 tels que
Z [Γ]
−: Ann(Cl
−(K))
−≥
]B/4] + d
0/2 d
0/2
,
o` u
B = max(Cd
−1log |∆|, C
ε/2d
1−ε/2)
log log |∆| ≥ max
C log |∆|
d log log |∆| , C
ε0d
1−ε.
L’in´ egalit´ e B ≥ (C log |∆|)/(d log log |∆|) montre que : Z [Γ]
−: Ann(Cl
−(K ))
−≥
]B/4]
d
0/2
d0/2≥
C
0log |∆|
dd
0log log |∆|
d0/2,
tandis que B ≥ C
ε0d
1−ε≥ C
ε0d
1−ε0donne : Z [Γ]
−: Ann(Cl
−(K))
−≥
d
0/2 ]B/4]
]B/4]≥ H
d1−ε
ε0