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Groupes de classes de corps de type CM

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(1)

HAL Id: hal-00004664

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00004664

Preprint submitted on 11 Apr 2005

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or

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Groupes de classes de corps de type CM

Francesco Amoroso

To cite this version:

Francesco Amoroso. Groupes de classes de corps de type CM. 2005. �hal-00004664�

(2)

Groupes de classes de corps « de type CM »

Francesco Amoroso

Laboratoire de math´ ematiques Nicolas Oresme, CNRS UMR 6139 Universit´ e de Caen, Campus II, BP 5186

14032 Caen C´ edex, France

1 Introduction.

Soit K un corps CM de degr´ e d ; notons |∆| la valeur absolue de son discriminant et k le sous-corps de K fix´ e par la conjugation complexe J.

Soient aussi h

K

et h

k

les nombres de classes de K et k respectivement ; notons ´ egalement e

K/k

l’exposant relatif du groupe de classes de K par rapport ` a celui de k, i. e. le plus petit entier e tel que pour tout id´ eal I de K, il existe α ∈ K tel que (α)I

e

soit l’extension d’un id´ eal fractionnaire de k. Dans [Am-Dv] nous avons obtenu

1

les minorations suivants pour e

K/k

et h

K

/h

k

:

Th´ eor` eme 1.1 Soit K un corps CM et ε > 0 ; ils existent alors trois constantes C, C

ε

> 0 et H

ε

> 1 telles que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K,

e

K/k

≥ max

C log |∆|

d log log |∆| , C

ε

d

1−ε

et h

K

h

k

≥ max |∆|

C/d

, H

εd1−ε

.

Nous nous proposons de g´ en´ eraliser ce th´ eor` eme dans deux directions diff´ erentes. D’abord, les techniques de [Am-Dv] s’appliquent ´ egalement ` a l’´ etude de l’annulateur du groupe de classes. Notons Γ le groupe de Q - automorphismes de K et

Z[Γ]

±

= {ψ ∈ Z[Γ] t.q. ψ(1 ∓ J) = 0}

1les r´esultats dans op.cit sont l´eg`erement moins pr´ecis : on trouvera une preuve du th´eor`eme 1.1 dans le paragraphe 5. Signalons ´egalement que la minoration pourhK/hk

est l´eg`erement plus faible de celle obtenue dans [Od].

(3)

Notons ´ egalement Cl

(K) le groupe de classe relatif de Cl(K)/jCl(k), o` u j est le morphisme d’extension, et

Ann(Cl

(K))

= Ann(Cl

(K)) ∩ Z [Γ]

l’ensemble des ψ ∈ Z [Γ]

tels que pour tout id´ eal I de K, il existe α ∈ K tel que (α)I

ψ

soit l’extension d’un id´ eal fractionnaire de k.

On montre alors :

Th´ eor` eme 1.2 Soit K un corps CM et ε > 0 ; ils existent alors deux constantes C > 0 et H

ε

> 1 telle que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K,

[ Z [Γ]

: Ann(Cl

(K))

] ≥ max

C log |∆|

dd

0

log log |∆|

d0/2

, H

d

1−ε

ε0

! ,

o` u d

0

= Card(Γ).

Ensuite, nous nous proposons d’´ elargir la famille des corps auxquels nos m´ ethodes s’appliquent. Par exemple, soit α un nombre de Salem ; notons K = Q (α) et k = Q (α + α

−1

). Alors, en conservant les notations introduites pr´ ec´ edemment,

Th´ eor` eme 1.3 Soit ε > 0 ; ils existent trois constantes C, C

ε

> 0 et H

ε

> 1 telles que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K,

e

K/k

≥ max(C log |∆|, C

ε

d

1−ε

) log log |∆| + log(2 + log α) et :

h

K

h

k

≥ max |∆|

C/d

, H

εd1−ε

2 + log α .

Signalons que la minoration pour h

K

/h

k

est l´ eg` erement plus faible de celle obtenue dans [Ch] avec des m´ ethodes diff´ erentes.

Notons comme auparavant Γ le groupe des Q-automorphismes de K et soit E

K

le groupe des unit´ es. Plus g´ en´ eralement, nous montrerons dans la proposition technique 3.1 que nos r´ esultats s’appliquent d` es qu’il existe φ ∈ Z[Γ] tel que

kφk

1

× rang(E

Kφ

) = o(d) , o` u kφk

1

est la somme des modules des coefficients de φ.

Remerciements. Je tiens ` a remercier Bruno Angl` es et John Boxall pour

plusieurs discussions au sujet de cet article. C’est ´ egalement un plaisir de

remercier Corentin Pontreau qui a bien voulu me faire part de ses commen-

taires sur une version initiale de ce travail.

(4)

2 G´ eom´ etrie des nombres.

Soit K un corps de nombres ; pour toute place v ∈ M

K

de K on note d

v

= [K

v

: Q

v

] et | · |

v

la valeur absolue v-adique, normalis´ ee de telle sorte que la formule du produit :

Y

v

|α|

dv

= 1, α ∈ K

soit satisfaite. Soit Γ le groupe des Q-automorphismes de K. Pour φ = P

τ∈Γ

φ

τ

τ ∈ Z [Γ], on note

kφk

1

= X

τ∈Γ

τ

| et, si α ∈ K,

α

φ

= Y

τ∈Γ

(τ α)

φτ

.

On note ´ egalement r

φ

le rang du sous-groupe E

Kφ

de E

K

et δ

φ

= min

v1,...,vr∈EφK

h(v

1

) + · · · + h(v

r

)

o` u le minimum est pris sur les familles d’unit´ es de E

Kφ

multiplicativement ind´ ependantes.

La proposition suivante g´ en´ eralise la proposition 2.3 de [Am] ; sa preuve est une g´ en´ eralisation de la preuve de cette derni` ere.

Proposition 2.1 Soient K, Γ comme auparavant. Soit φ ∈ Z [Γ], φ 6= 0 et notons r = r

φ

et δ = δ

φ

. Soient ensuite x ≥ 1 un r´ eel et t ≥ 2 un entier. Supposons qu’il existe des entiers alg´ ebriques non nuls γ

1

, . . . , γ

t

de K tels que |N

K

Q

γ

j

| ≤ x (j = 1, . . . , t). Soient ensuite m et N deux entiers strictement positifs et tels que :

mN

r

< t .

Alors il existe m + 1 indices j

0

, j

1

, . . . , j

m

∈ {1, . . . , t} deux ` a deux distincts et des unit´ es v

1

, . . . , v

m

∈ E

Kφ

tels que :

h v

s

γ

jφs

γ

j−φ0

≤ kφk

1

log x [K : Q ] + δ

N pour s = 1, . . . , m.

D´ emonstration. Notons L : K

→ R

r1+r2

le plongement logarithmique :

L(α) = (d

v

log |α|

v

)

v|∞

(5)

(o` u l’on a choisit un ordre sur l’ensemble des places archim´ ediennes de K).

Soit V = L (K

)

φ

⊗ R et H = L E

Kφ

⊗ R ; remarquons que H =

(

x ∈ V t.q. X

v|∞

x

v

= 0 )

et donc ou bien H = V ou bien H est un hyperplan de V (plus pr´ ecis´ ement, H = V si et seulement si P

φ

τ

= 0). Posons e

0

= 0 dans le premier cas et choisissons dans le deuxi` eme un vecteur e

0

∈ V \H tel que ke

0

k

1

= 1.

Soient v

1

, . . . , v

r

des unit´ es multiplicativement ind´ ependantes de E

Kφ

tels que :

h(v

1

) + · · · + h(v

r

) = δ et notons :

P = {λ

1

L(v

1

) + · · · + λ

r

L(v

r

) t.q. 0 ≤ λ

1

, . . . , λ

r

< 1} ⊆ H .

Quitte ` a remplacer les γ

1

, . . . , γ

t

par u

1

γ

1

, . . . , u

t

γ

t

avec u

1

, . . . u

r

∈ E

K

, on peut supposer que

(π ◦ L)(γ

1φ

), . . . , (π ◦ L)(γ

tφ

) ∈ P , o` u π : R

r1+r2

→ H est d´ efinie par :

π(a) = a − X

r

s=0

a

s

e

0

(a ∈ R

r1+r2

).

Par le principe des tiroirs, il existe m + 1 indices j

0

, j

1

, . . . , j

m

∈ {1, . . . , t}

deux ` a deux distincts et un vecteur a ∈ P , tels que : (π ◦ L)(γ

jφ

0

), (π ◦ L)(γ

jφ

1

), . . . , (π ◦ L)(γ

jφ

m

) ∈ a + N

−1

P . Remarquons que si u ∈ E

K

, alors (voir par exemple [Am] lemme 2.1)

[K : Q ]h(u) = 1

2 kL(u)k

1

. Soit s ∈ {1, . . . , m} ; on a donc :

1

2 k(π ◦ L) γ

jφs

γ

j−φ

0

k

1

≤ 1

2N kL(v

1

)k

1

+ · · · + kL(v

r

)k

1

= [K : Q]N

−1

h(v

1

) + · · · + h(v

r

)

= [K : Q ]N

−1

δ.

Pour x ∈ R notons x

+

= max(x, 0) et x

= max(−x, 0) ; notons aussi, pour φ = P

τ∈Γ

φ

τ

τ ,

φ

+

= X

τ∈Γ

φ

+τ

τ, et φ

= X

τ∈Γ

φ

τ

τ .

(6)

Posons θ

1

= γ

jφs+

γ

jφ0

et θ

2

= γ

jφs

γ

φj0+

; donc θ

1

, θ

2

∈ O

K

et γ

jφs

γ

j−φ0

= θ

1

θ

−12

. On a alors facilement (voir [Am] lemme 2.1 pour les d´ etails) :

[K : Q]h(θ

1

θ

2−1

) ≤ max{log |N

QK

θ

1

|, log |N

QK

θ

2

|} + 1

2 k(π ◦ L)(θ

1

θ

2−1

)k

1

. Par ailleurs,

log |N

K

Q

θ

1

| = X

τ∈Γ

φ

+τ

!

log |N

K

Q

γ

js

| + X

τ∈Γ

φ

τ

!

log |N

K

Q

γ

j0

| ≤ kφk

1

log x et, de mˆ eme, log |N

K

Q

θ

2

| ≤ kφk

1

log x. On d´ eduit des in´ egalit´ es pr´ ec´ edentes que :

h γ

jφ

s

γ

−φj

0

≤ kφk

1

log x [K : Q] + δ

N .

Si P

τ

φ

τ

= 0, nous pouvons affaiblir l’hypoth` ese sur la norme des γ

j

dans la proposition 2.1. Pour ce faire, introduisons d’abord quelques notations.

Soit I un id´ eal fractionnaire de K et v - ∞ une place non-archim´ edienne de K, associ´ e ` a un id´ eal premier ℘ ⊂ O

K

. On pose :

|I|

v

= p

−λ/e(℘,p)

o` u (p) = ℘ ∩ Z et o` u λ ∈ Z est l’exposant de ℘ dans la d´ ecomposition de I en produit d’id´ eaux premiers de O

K

. On a donc

Y

v-

|I |

nvv

= (N I)

−1

et, pour α ∈ K,

|α|

v

= |(α)|

v

.

Proposition 2.2 Soient K, Γ, φ, r, δ, x et t comme dans la proposition 2.1 et supposons P

τ

φ

τ

= 0. Supposons aussi qu’il existe des entiers alg´ ebriques non nuls γ

1

, . . . , γ

t

∈ O

K

et des id´ eaux I

1

, . . . , I

t

⊆ O

K

de norme ≤ x tels que les (γ

j

)

−1

I

j

soient des extensions d’id´ eaux fractionnaires de K

Γ

. Soient ensuite m et N deux entiers strictement positifs et tels que :

mN

r

< t .

Alors il existen m + 1 indices j

0

, j

1

, . . . , j

m

∈ {1, . . . , t} deux ` a deux distincts et des unit´ es v

1

, . . . , v

m

∈ E

Kφ

tels que :

h v

j

γ

jφ

s

γ

j−φ

0

≤ kφk

1

log x [K : Q] + δ

N

pour s = 1, . . . , m.

(7)

D´ emonstration. Remarquons d’abord que, pour v - ∞, |γ

jφ

|

v

= |I

jφ

|

v

car (γ

j

)

−φ

I

jφ

= (γ

j

)

−1

I

j

Pτφτ

= O

K

. Donc

log |γ

jφ

s

γ

j−φ

0

|

v

= X

τ∈Γ

φ

τ

log |I

jφ

s

|

v

− log |I

jφ

0

|

v

≤ X

τ∈Γ

φ

+τ

(− log |I

js

|

v

) + φ

τ

(− log |I

j0

|

v

) (2.1) car les I

j

sont des id´ eaux entiers. La preuve de la proposition 2.1 montre qu’il existe m + 1 indices j

0

, j

1

, . . . , j

m

∈ {1, . . . , t} deux ` a deux distincts et des unit´ es v

1

, . . . , v

m

∈ E

Kφ

tels que :

1

2 kL v

j

γ

jφ

s

γ

j−φ

0

k

1

≤ [K : Q ]N

−1

δ pour s = 1, . . . , m.

Soit s ∈ {1, . . . , m} ; on a alors : X

v|∞

n

v

log

+

|v

j

γ

jφs

γ

j−φ0

|

v

≤ [K : Q]N

−1

δ

(car |N

K

Q

v

j

γ

jφ

s

γ

−φj

0

| = 1) et, grˆ ace ` a (2.1), X

v-

n

v

log

+

|v

j

γ

φjs

γ

j−φ0

|

v

≤ X

τ∈Γ

φ

+τ

(− log |I

js

|

v

) + φ

τ

(− log |I

j0

|

v

)

≤ kφk

1

log x.

Nous terminons ce paragraphe avec un r´ esultat galoisien ´ el´ ementaire, qui g´ en´ eralise le lemme 3.2 de [Am-Dv] :

Lemme 2.3 Soit K un corps de nombres et Γ le groupe des Q -automor- phismes de K. Soit ensuite P un id´ eal premier de O

K

de degr´ e 1 sur Q et non ramifi´ e. Alors, les id´ eaux premiers P

σ

(σ ∈ Γ) sont deux ` a deux distincts.

D´ emonstration. Soit K

Γ

le sous-corps de K fix´ e par Γ ; par le lemme

d’Artin K/K

Γ

est une extension de Galois de groupe de Galois Γ. Soit

P

0

= P ∩ O

K0

; par hypoth` ese P

0

O

K

= P

1

. . . P

r

avec P

1

= P, r = |Γ| et les

P

j

deux-` a-deux distincts. Par ailleurs Γ agit transitivement sur {P

1

, . . . , P

r

},

et donc {P

σ

t.q. σ ∈ Γ} = {P

1

, . . . , P

r

}.

(8)

3 Taille de certains groupes de classes.

Soit K un corps de nombres de degr´ e d et discriminant ∆, notons Γ le groupe des Q -automorphismes de K. Soit ensuite φ ∈ Z [Γ] et posons r = r

φ

et δ = δ

φ

. Nous nous proposons d’´ etudier la structure de Z [Γ]-module de

Cl(K)/jCl(K

Γ

),

o` u j : Cl(K

Γ

) → Cl(K) est le morphisme d’extension. Pour ce faire consid´ e- rons la fonction M

C,φ

: N

→ N

suivante attach´ ee au Z [Γ]-module C. Pour l entier strictement positif notons M

C,φ

(l) le plus petit entier A tel que pour tout g

1

, . . . , g

l

∈ C ils existent ρ

1

, . . . , ρ

l

∈ Z [Γ] tels que :

i) (ρ

1

, . . . , ρ

l

)φ 6= (0) ; ii) g

ρ11

· · · g

lρl

= 1 ; iii) P

j

j

k

1

≤ A.

Cette d´ efinition g´ en´ eralise celle de la fonction M

G

(l) attach´ ee ` a un groupe fini G (cf [Am-Dv]).

Proposition 3.1 Soit ε > 0 ; ils existent alors deux constantes C et C

ε

> 0 telles que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K,

M

Cl(K),φ

(l) ≥ max(Cd

−1

log |∆|, C

ε

d

1−ε

) kφk

1

(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2

) . De plus, si P

τ

φ

τ

= 0, l’in´ egalit´ e pr´ ec´ edente reste vraie si l’on remplace Cl(K) par Cl(K)/jCl(K

Γ

).

D´ emonstration. On peut ´ evidemment supposer ε < 1/2. Remarquons

´ egalement qu’il suffit de montrer qu’il existe deux constantes C

0

et C

ε

> 0 telles que,

M

Cl(K),φ

(l) ≥ max(C

0

(d

−1

log |∆| − log d), C(ε)d

1−ε

) kφk

1

(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2

) et de mˆ eme pour M

Cl(K)/jCl(KΓ),φ

(l) si P

τ

φ

τ

= 0. En effet, si log |∆| >

2d log d, alors

C

0

(d

−1

log |∆| − log d) > 1

2 C

0

d

−1

log |∆|

tandis que, si log |∆| ≤ 2d log d,

d

−1

log |∆| ≤ 2 log d ≤ 4

e d

1−ε

.

(9)

I) La preuve de l’in´ egalit´ e :

M

Cl(K),φ

(l) ≥ C(d

−1

log |∆| − log d)

kφk

1

(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2 ) ,

g´ en´ eralise celle de la proposition 3.1 de [Am]. Une application standard de la version effective du th´ eor` eme des nombres premiers dans un corps de nombres (voir [Lag-Odl] avec L = K), montre que, sous GRH, il existe des constantes absolues et effectives c

1

, c

2

> 0 telles que pour tout K et tout r´ eel x avec

x ≥ c

1

(log |∆|)

2

(log log |∆|)

4

il existe au moins c

−12

x(log x)

−1

id´ eaux premiers de norme ≤ x, de degr´ e 1 sur Q et non ramifi´ es (voir [Am-Dv], lemme 2.1). Notons t = ([dδ/r] + 2)

r

et soit c

3

≥ 1 tel que

logcc3

3+2

≥ c

2

. Chosissons

x = c

3

ltd log(ltd) + c

1

(log |∆|)

2

(log log |∆|)

4

;

on a en particulier x ≥ c

3

y log y ≥ e, o` u l’on a not´ e y = ltd ≥ 3, et donc : x(log x)

−1

≥ c

3

y log y

log(c

3

y log y) ≥ c

3

y log y

log c

3

+ 2 log y ≥ c

2

y = c

2

ltd .

Remarquons qu’il y a au plus d premiers distincts dans O

K

au dessus d’un premier rationnel ; il existe donc lt premiers rationnels distincts p

ij

≤ x et lt id´ eaux premiers P

ij

⊆ O

K

(i = 1, . . . , l ; j = 1, . . . , t) tels que P

ij

∩ Z = (p

ij

) et e(P

ij

|p

ij

) = f(P

ij

|p

ij

) = 1 pour i = 1, . . . , l et j = 1, . . . , t. Soit g

ij

la classe de P

ij

dans G et supposons qu’il existe des relations

g

ρ11j

· · · g

lρlj

= e (j = 1, . . . , t)

avec ρ

ij

∈ Z [Γ] tels que (ρ

1j

, . . . , ρ

lj

)φ 6= (0) (j = 1, . . . , t). Soit A = max

j

P

i

ij

k

1

; donc, pour j = 1, . . . , t, P

1jρ1j

· · · P

ljρlj

= (γ

j

)

est un id´ eal principal de norme ≤ x

A

. Choisissons m = 1 et N = [dδ/r] + 1 dans la proposition 2.1 ; cette derni` ere nous assure l’existence d’une unit´ e v ∈ E

Kφ

et de deux indices j

0

, j

1

∈ {1, . . . , t} avec j

0

6= j

1

tels que la hauteur de α = vγ

jφ1

γ

j−φ0

satisfasse :

h(α) ≤ Akφk

1

log x + r

d .

Remarquons que :

log x ≤ c

4

(log(ltd) + log log |∆|)

(10)

d’o` u, en utilisant la minoration log |∆| ≥ c

5

d et en rempla¸ cant t par sa valeur,

log x ≤ c

6

(log(lt) + log log |∆|)

≤ c

7

(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2 ) . On a donc :

h(α) ≤ c

5

Akφk

1

log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2 d

!

. (3.2)

Montrons maintenant que α est un g´ en´ erateur de K. Pour cela, il est suffisant de montrer que [Q(α) : Q] ≥ d. Quitte ` a renum´ eroter les indices, on peut supposer ρ

1,j1

φ 6= 0. Soit L la clˆ oture galoisienne de K dans Q et notons Q

i,j

:= P

i,j

O

L

. Le lemme 3.1 de [Am-Dv] nous assure que Q

1,j1

a au moins d conjugu´ es distincts Q

σ1,j11

, . . . , Q

σ1,jd1

. Supposons que pour certains ι, κ ∈ {1, . . . , d} on ait α

σι

= α

σκ

. Alors :

l

Y

i=1

Q

ρi,ji,j1φσι

1

Q

−ρi,ji,j0φσι

0

=

l

Y

i=1

Q

ρi,ji,j1φσκ

1

Q

−ρi,ji,j0φσκ

0

.

Les P

ij

∩ Z sont distincts et donc la relation pr´ ec´ edente donne en particulier : Q

ρ1,j1,j11φ(σι−σκ)

= O

L

.

Par le lemme 2.3, les premier P

1,jτ

1

(τ ∈ Γ) sont deux ` a deux distincts et donc les id´ eaux (σ

ι

τ )Q

1,j1

sont deux ` a deux premiers entre eux ; par ailleurs ρ

1,j1

φ 6= 0. On en d´ eduit facilement que :

Q

σ1,jι

1

= Q

σ1,jκ

1

,

d’o` u ι = κ. Donc α a au moins d conjugu´ es distincts et [Q(α) : Q] ≥ d.

Un r´ esultat de J. Silverman (voir [Si], Theorem 2, p. 397 avec F = Q , n = 1, α

0

= 1 et α

1

= α) donne alors :

h(α) ≥ d

−1

log |∆| − log d

2(d − 1) . (3.3)

Le r´ esultat d´ esir´ e d´ ecoule de 3.2 et 3.3.

II) Montrons maintenant l’in´ egalit´ e :

M

Cl(K),φ

(l) ≥ C(ε)d

1−ε

kφk

1

(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2

) .

(11)

Pour ce faire, nous reprenons l’argument de la preuve de l’in´ egalit´ e correspondante de [Am-Dv] (in´ egalit´ e (6), p. 92). Rappelons d’abord le r´ esultat principal de [Am-Da] : si α

1

, . . . , α

m

∈ K sont multiplicativement ind´ ependants,

s=1,...,m

max h(α

s

) ≥ c

8

(m)

−1

d

−1/m

log(3d)

−k(m)

o` u k(m) > 0.

Posons maintenant m = [1/ε] + 1. Donc :

c

8

(m)d

1/m

log(3d)

k(m)

≤ c

9

(ε)d

ε

. Posons aussi N = [dδ/r] + 1, t = mN

r

+ 1 et

x = c

3

lmtd log(lm) + c

1

(log |∆|)

2

(log log |∆|)

4

.

Le r´ esultat de [Lag-Od] d´ ej` a utilis´ e dans la partie I de la preuve, montre qu’ils existent lmtd id´ eaux premiers P

ij

⊆ O

K

(i = 1, . . . , l ; j = 1, . . . , mtd) de norme ≤ x, de degr´ e 1 sur Q et non ramifi´ es. Par l’in´ egalit´ e |Γ| ≤ d, nous pouvons supposer

∀τ ∈ Γ, P

ij

6= P

ijτ0

(3.4)

pour (i, j) 6= (i, j

0

) avec 1 ≤ j, j

0

≤ lmt. Soit g

ij

la classe de P

ij

dans G et supposons qu’il existe des relations multiplicatives

g

ρ1j1j

· · · g

ljρlj

= e (j = 1, . . . , mt)

avec ρ

ij

∈ Z [Γ] et (ρ

1j

, . . . , ρ

lj

)φ 6= (0) pour j = 1, . . . , mt. Soit A = max

j

P

i

ij

k

1

; donc, pour j = 1, . . . , mt, P

1jρ1j

· · · P

ljρlj

= (γ

j

)

est un id´ eal principal de norme ≤ x

A

. La proposition 2.1 nous assure l’exis- tence de m + 1 indices j

0

, j

1

, . . . , j

m

∈ {1, . . . , t} deux ` a deux distincts et de certaines unit´ es v

1

, . . . , v

m

∈ φE

K

tels que les hauteurs des α

s

= v

j

γ

jφ

s

γ

j−φ

0

satisfassent :

h(α

s

) ≤ Akφk

1

log x + r d pour s = 1, . . . , m.

Comme dans la premi` ere partie de la preuve, log x ≤ c

6

(log(lmt) + log log |∆|)

≤ c

10

(ε)

log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2

.

(12)

On a donc :

s=1,...,m

max h(α

s

)

≤ c

10

(ε)Akφk

1

log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2 d

!

. (3.5) Montrons que α

1

, . . . , α

m

sont multiplicativement ind´ ependants. En effet supposons α

e11

· · · α

emm

= 1 avec e

1

, . . . , e

m

∈ Z . Donc :

m

Y

s=1

(v

j

γ

jφ

s

γ

j−φ

0

)

es

= 1 .

En utilisant la d´ efinition des γ

j

, on en d´ eduit une relation multiplicative dans Spec(O

K

) :

m

Y

s=1

P

1jρ1jss φ

· · · P

ljρljsφ

s

es

= P

1jρ1j00φ

· · · P

ljρlj0φ

0

e1+···+es

.

La condition (3.4) et le lemme 2.3 nous assurent que e

1

= · · · = e

s

= 0. Le r´ esultat principal de [Am-Da] donne alors :

s=1,...,m

max h(α

s

) ≥ c

9

(ε)

−1

d

−ε

. (3.6) Le r´ esultat d´ esir´ e d´ ecoule de (3.5) et (3.6).

III) Supposons enfin P

τ

φ

τ

= 0. Soient P

1

, . . . , P

m

des id´ eaux premiers de O

k

, notons g

i

la classe de P

i

dans G et supposons qu’il existe une relation multiplicative non triviale

g

1ρ1

· · · g

ρmm

= e avec les ρ

i

∈ Z[Γ]. Alors, il existe γ ∈ O

K

tel que

−1

)P

1ρ1

· · · P

mρm

soit l’extension d’un id´ eal fractionnaire de K

Γ

. Pour montrer la derni` ere assertion de la proposition 3.1 il suffit alors d’utiliser la proposition 2.2 ` a la place de la proposition 2.1 dans les parties I) et II) de la preuve.

Remarque 3.2 On d´ eduit en particulier de la proposition 3.1 des rensei-

gnements sur le nombre de classes h

K

et sur l’exposant e

K

du groupe de

classes : en effet M

C,φ

(1) ≤ e

K

et M

C,φ

(h

K

) ≤ 2 (cf [Am-Dv], lemma 5.1).

(13)

4 Corps « de type CM » et nombres de Salem.

Nous ´ etudions dans ce paragraphe des corps auxquels nos r´ esultats prin- cipaux s’appliquent. Il s’agit de certaines g´ en´ eralisations des corps CM : des corps engendr´ es par un nombre r´ eciproque ayant « beaucoup » des conjugu´ es sur le cercle unit´ e. Le corps engendr´ es par un nombre de Salem en sont un exemple.

D´ efinition 4.1 Soit α ∈ Q ; on note l(α) le nombre de places archim´ ediennes v ∈ M

Q(α)

tels que |α|

v

= 1.

Remarquons que si α 6= ±1 et si l(α) > 1, alors α n’est pas totalement r´ eel. De plus, α est r´ eciproque : en effet, il existe un plongement imaginaire σ : Q(α) , → C tel que σ(α)σ(α) = 1 et donc σ(α

−1

) = σ(α), ce qui implique que α

−1

est un conjugu´ e de α. L’application α 7→ α

−1

s’´ etend donc ` a une Q -involution τ de Q (α) (i. e. un Q -automorphisme τ de Q (α) d’ordre 2).

D´ efinition 4.2 Soit K un corps de nombres, τ une Q -involution de K et K

τ

le sous corps d’indice 2 fix´ e par K. On note l

τ

le nombre des places archim´ ediennes imaginaires de K au dessus d’une place r´ eel de K

τ

.

Notons (r

1

, r

2

) et (r

τ1

, r

2τ

) les signatures de K et K

τ

respectivement. On v´ erifie imm´ ediatement que

l

τ

= r

τ1

− r

1

/2 .

Remarquons aussi que si K = Q (α) avec α

τ

= α

−1

, alors : K

τ

= Q(α + α

−1

) .

On a :

Lemme 4.3 Soit τ une Q -involution de K. Alors :

l

τ

= max{l(α) t.q. K = Q (α), α

τ

= α

−1

} .

D´ emonstration. Soient σ

j

(j = 1, . . . , l) des plongements imaginaires du corps K, deux ` a deux non conjugu´ es, qui prolongent des plongements r´ eels de K

τ

. Il existe un g´ en´ erateur α de K/ Q tel que |σ

1

(α)| = 1 (voir par exemple [Am-Nu], proposition 1). Soit

P (x) = x

2

− bx + c ,

le polynˆ ome minimal de α sur K

τ

; P

σ1

est ` a coefficients r´ eels et admet une racine de module 1 : donc son terme constante vaut 1 et c = 1. Mais alors, si j ∈ {1, . . . , l},

σ

j

(b) ∈ R , σ

j

(α) 6∈ R = ⇒ |σ

j

(α)| = 1

(14)

et l

τ

(α) ≥ l. Nous avons prouv´ e que :

max{l(α) t.q. K = Q(α), α

τ

= α

−1

} ≥ l

τ

.

Soit maintenant α un g´ en´ erateur de K/ Q tel que α

τ

= α

−1

et soient σ

j

(j = 1, . . . , l) des plongements imaginaires du corps K, deux ` a deux non conjugu´ es et tels que |σ

j

(α)| = 1. Alors, α

2

−bα+1 = 0 avec b = α +α

−1

. Par la remarque qui pr´ ec` ede ce lemme, K

τ

= Q (b). Par ailleurs, si j ∈ {1, . . . , l}, on a σ

j

−1

) = σ

j

(α), d’o` u σ

j

(b) ∈ R et σ

j

(K

τ

) = K

τ

. Donc l ≥ l

τ

(α). Nous avons prouv´ e que :

l

τ

≥ max{l(α) t.q. K = Q (α), α

τ

= α

−1

} .

Les corps de nombres engendr´ es par un nombre alg´ ebrique ayant beau- coup des conjugu´ es sur le cercle unit´ e donnent des exemples d’applications du th´ eor` eme 3.1, comme la proposition suivante le montre.

Proposition 4.4 Soit K un corps de nombres de signature (r

1

, r

2

) munit d’une Q-involution τ . Alors

r

1−τ

≤ r

1

+ r

2

− l

τ

.

D´ emonstration. Soit α un g´ en´ erateur de K/ Q tel que α

τ

= α

−1

et tel qu’ils existent l = l

τ

plongements imaginaires σ

j

: K → C deux ` a deux non conjugu´ es avec |σ

j

(α)| = 1. Soit P ∈ Q [x] et j ∈ {1, . . . , l}. Alors :

σ

j

P (α)

= P σ

j

(α)

= P σ

j

(α)

−1

= P σ

j

τ

)

= σ

j

P(α)

τ

et de mˆ eme

σ

j

P (α)

τ

= σ

j

P (α) . Donc |σ

j

P (α)

1−τ

|

2

= 1. On en d´ eduit que dim L (K

)

1−τ

⊗ R ≤ r

1

+ r

2

− l

τ

.

En particulier, cette proposition s’applique d` es que K est un corps CM : pour ces corps on a r

1−J

= 0, o` u J est la conjugation complexe. De mˆ eme, la proposition 4.4 montre que si K est engendr´ e par un nombre de Salem α et si τ est le Q-automorphisme de K qui envoi α dans α

−1

, alors r

1−τ

= 1.

Par ailleurs E

K1−τ

est engendr´ e par α

2

= α/α

−1

et donc δ

1−τ

≤ 2h(α) = 2(log α)/d, o` u d = [K : Q ].

Nous terminons ce paragraphe avec le lemme suivant qui permet de mi-

norer h

K

/h

Kτ

en fonction de l’ordre de Cl(K)/jCl(K

τ

).

(15)

Lemme 4.5 Soit τ une Q -involution d’un corps de nombres K et notons j : Cl(K

τ

) → Cl(K) le morphisme d’extension d’id´ eaux. Alors,

| ker j| ≤ 2

1+r1−τ

.

D´ emonstration.

Nous suivons la preuve du th´ eor` eme 10.3 de [Wa]. Soit I un id´ eal de K

τ

et supposons j(I ) principal dans K, disons j(I) = (α). On a I

1−τ

= I/I

τ

= O

K

, et donc α

1−τ

∈ E

K

. De plus, α ne d´ epend pas du repr´ esentante de la classe de I dans Cl(K

τ

). Notons

G = {u ∈ E

K

t.q. ∃α ∈ K, α

1−τ

= u}

et supposons α

1−τ

∈ G

2

. Il existe donc v ∈ E

k

et β ∈ K tel que v = β

1−τ

et α

1−τ

= v

2

. On en d´ eduit :

(αv

−1

)

1−τ

= α

1−τ

β

−(1−τ)2

= α

1−τ

β

−2(1−τ)

= α

1−τ

v

−2

= 1

et donc αv

−1

∈ K

τ

et I = (αv

−1

) est principal dans K

τ

. On a montr´ e que l’application ker j → G/G

2

qu’envoie la classe de I dans la classe de α

1−τ

est injective et donc | ker j| ≤ [G : G

2

] ≤ 2

1+r1−τ

, car G est de rang r

1−τ

+ 1.

5 Taille des groupes de classes de corps « de type CM » .

Soit K un corps de nombres de signature (r

1

, r

2

) munit d’une Q -involution τ et notons r = r

1

+r

2

−l

τ

et δ = δ

1−τ

. k = Q(α+α

−1

). Le th´ eor` eme suivant r´ esume les renseignement principaux que l’on peut obtenir sur la structure du groupe de classes de K.

Corollaire 5.1 Soit ε > 0 ; il existe alors trois constantes C, C

ε

> 0 et H

ε

> 1 telles que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K ,

e

K/k

≥ max(Cd

−1

log |∆|, C

ε

d

1−ε

) log log |∆| + r log dδ/r + 2 et :

h

K

h

k

≥ max |∆|

C/d

, H

εd1−ε

2dδ/r + 4

r

.

(16)

D´ emonstration. On applique la proposition 3.1 en tenant compte de la majoration de r

1−τ

≤ r fournit par la proposition 4.4 et de la remarque 3.2.

On obtient donc :

e

K/k

≥ max(Cd

−1

log |∆|, C

ε

d

1−ε

) log log ∆ + r log dδ/r + 2 . et, en prenant l = |Cl(K)/jCl(k)|,

2 ≥ max(Cd

−1

log |∆|, C

ε

d

1−ε

) 2(log l + log log |∆| + r log dδ/r + 2

) .

Le lemme 4.5 montre que log(h

K

/h

k

) ≥ log l − (r + 1) log 2 ; donc : log(h

K

/h

k

) ≥ 1

4 max(Cd

−1

log |∆|, C

ε

d

1−ε

) − log log |∆|

− r log 2dδ/r + 4

− (r + 1) log 2

≥ c

11

max(Cd

−1

log |∆|, C

ε

d

1−ε

) − r log 2dδ/r + 4 ,

d’o` u la minoration annonc´ ee pour h

K

/h

k

.

On peut ´ egalement d´ eduire de la proposition 3.1 des renseignements sur l’annulateur du groupe de classes de K , comme on l’a fait dans [Am2] pour le cas d’un corps cyclotomique. Notons Cl

(K) = Cl(K)/jCl(K

τ

),

Z[Γ]

±

= {ψ ∈ Z[Γ] t.q. ψ(1 ∓ τ ) = 0}

et

Ann(Cl

(K))

= Ann(Cl

(K)) ∩ Z [Γ]

l’ensemble des ψ ∈ Z[Γ]

tel que pour tout id´ eal I de K, il existe α ∈ K tel que (α)I

ψ

soit l’extension d’un id´ eal fractionnaire de K

τ

. On a alors : Corollaire 5.2 Soit ε > 0 ; il existe alors deux constantes C et C

ε

> 0 telles que, sous l’hypoth` ese de Riemann g´ en´ eralis´ ee pour la fonction zˆ eta du corps K et pour tout ψ ∈ Ann(Cl

(K ))\ Z [Γ]

+

, on a kψk

1

≥ B , o` u

B := max(Cd

−1

log |∆|, C

ε

d

1−ε

) log log |∆| + r log dδ/r + 2 . En particulier,

2

Z [Γ]

: Ann(Cl

(K))

]B/4] + Card(Γ)/2 Card(Γ)/2

.

2pourx∈Ron note ]x] l’entiernd´efini par les in´egalit´es :n−1≤x < n.

(17)

D´ emonstration. La minoration pour la taille des ´ el´ ements de l’annulateur d´ ecoule imm´ ediatement de la proposition 3.1 (avec l = 1), en tenant compte de la majoration r

1−τ

≤ r fournie par la proposition 4.4.

Montrons la minoration de l’indice. Pour ce faire on reprend l’argument de la preuve du th´ eor` eme 2 de [Am2]. Soit Γ

0

⊂ Γ tel que Γ

0

∩ Γ

0

τ = ∅ et Γ = Γ

0

∪ Γ

0

τ . L’ensemble

Λ = (

X

σ∈Γ0

ψ

σ

σ(1 − τ ) t.q. ψ

σ

≥ 0, et X

σ∈Γ0

σ

| < B/4 )

⊆ Z [Γ]

est de cardinalit´ e

Card(Λ) =

]B/4] + Card(Γ)/2 Card(Γ)/2

. (5.7)

Soient ψ, ψ

0

∈ Λ avec ψ 6= ψ

0

. Alors (ψ − ψ

0

)(1 − τ ) 6= 0 et kψ − ψ

0

k

1

< B .

La premi` ere partie du corollaire 5.2 nous assure que ψ − ψ

0

6∈ Ann(Cl(K)

), ce qui montre :

Z [Γ]

: Ann(Cl(K )

)

≥ Card(Λ) . (5.8)

Les relations (5.7) et (5.8) montrent la minoration annonc´ ee pour l’indice de l’annulateur.

Les r´ esultats annonc´ es dans l’introduction se d´ eduisent facilement ` a par- tir des corollaires 5.1 et 5.2.

D´ emonstration du th´ eor` eme 1.1. On applique le corollaire 5.1 avec r = 0 et on remarque que

max(Cd

−1

log |∆|, C

ε

d

1−ε

)

log log |∆| ≥ max

C log |∆|

d log log |∆| , C

ε0

d

1−2ε

.

D´ emonstration du th´ eor` eme 1.2. Soit ε > 0 ; le corollaire 5.2 montre qu’ils existent deux constantes C et C

ε

> 0 tels que

Z [Γ]

: Ann(Cl

(K))

]B/4] + d

0

/2 d

0

/2

,

o` u

B = max(Cd

−1

log |∆|, C

ε/2

d

1−ε/2

)

log log |∆| ≥ max

C log |∆|

d log log |∆| , C

ε0

d

1−ε

.

(18)

L’in´ egalit´ e B ≥ (C log |∆|)/(d log log |∆|) montre que : Z [Γ]

: Ann(Cl

(K ))

]B/4]

d

0

/2

d0/2

C

0

log |∆|

dd

0

log log |∆|

d0/2

,

tandis que B ≥ C

ε0

d

1−ε

≥ C

ε0

d

1−ε0

donne : Z [Γ]

: Ann(Cl

(K))

d

0

/2 ]B/4]

]B/4]

≥ H

d

1−ε

ε0

.

D´ emonstration du th´ eor` eme 1.3. On applique le corollaire 5.1 avec r = 1.

R´ ef´ erences

[Am] F. Amoroso – « Une minoration pour l’exposant du groupe de classes d’id´ eaux. » Acta Arith. 115, No.1, 59–69 (2004).

[Am2] F. Amoroso – « A remark on the annulator of the class group of a cyclotomic field. » 2005. Soumis.

[Am-Da] F. Amoroso and S. David – « Le probl` eme de Lehmer en di- mension sup´ erieure. » J. reine angew. Math. 513 (1999), 145–

179.

[Am-Dv] F. Amoroso and R. Dvornicich – « Lower bounds for the height and size of the ideal class group in CM fields. » Mo- natsh. Math. 138, No.2, 85-94 (2003).

[Am-Nu] F. Amoroso and F. Nuccio – « Algebraic Numbers of Small Weil’s height in CM-fields : on a Theorem of Schinzel. » 2004.

Rapport de Recherche LMNO 2004-19. Soumis.

[Ch] T. Chinburg – « On the arithmetic of two constructions of Sa- lem numbers. » J. Reine Angew. Math. 348, 166-179 (1984).

[La-Od] J. C. Lagarias and A. M. Odlyzko – « Effective versions of the ˇ Cebotarev density theorem » , Algebraic Number Fields, Durham Symposium, Academic Press, 1977.

[Od] A. M. Odlyzko – « Some analytic estimates of class numbers and discriminants » , Invent. Math. 29 (1975), 275–286.

[Si] J. H. Silverman – « Lower bounds for height functions. » Duke Math. J. 51 (1984), 395-403.

[Wa] L.C. Washington. – « Introduction to Cyclotomic Fields. »

Springer–Verlag, New York (1982).

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