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Eau dans la ville et développement durable : Actes des treizièmes journées du Diplôme d'études approfondies Sciences et techniques de l'environnement, organisées les 15 et 16 mai 2002, à Créteil

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Eau dans la ville et développement durable : Actes des

treizièmes journées du Diplôme d’études approfondies

Sciences et techniques de l’environnement, organisées les

15 et 16 mai 2002, à Créteil

Jean-Claude Oliva, Bruno Tassin, Daniel Thevenot, Gilles Varrault

To cite this version:

Jean-Claude Oliva, Bruno Tassin, Daniel Thevenot, Gilles Varrault. Eau dans la ville et

développe-ment durable : Actes des treizièmes journées du Diplôme d’études approfondies Sciences et techniques

de l’environnement, organisées les 15 et 16 mai 2002, à Créteil. Journées du Diplôme d’Etudes

Ap-profondies Sciences et techniques de l’environnement, May 2002, Créteil, France. Presses de l’École

nationale des ponts et chaussées., pp.135, 2002, 978-2-85978-370-9. �hal-01180139�

(2)

Sous la direction de

J.-C.

OLIVA, B. TASSIN, D.

THÉVENOT,

G. VARRAULT

EAU

DANS

ET

DÉVELOPPEMENT

DURABLE

Actesdestreizièmesjournées du Diplôme d'étudesapprofondies

Scienceettechniques de l'environnement

organiséesles 15et16mai2002, à Crètei 1

UNIVERSITE PARIS XII VAL de MARNE Cereve adtRcrii'cU1} f auViiit fnvironHtmtnt ENGREF GAUDRIOT

> DES PONTS ET CHAUSSEES

*

festival del'OH !

.wwiu

(3)

DANGER

LE PHOTOCOPILLAGE

TUE LE LIVRE

Le code de lapropriété intellectuelle du I"juillet 1992 interdit expressément la photocopie àusagecollectifsans autorisation des ayants droit. Or, cette

pratique s'estgénéralisée, notammentdans l'enseignement, provoquant une baisse brutale des achats de livres,au pointquela possibilité mêmepourles auteursde créer desœuvresnouvelleset de les faire éditercorrectement est

aujourd'hui menacée. Nous rappelonsdonc quetoute reproduction, partielle

ou totale, du présentouvrage, surquelque supportque ce soit,est interdite

sansautorisation de l'auteur, desonéditeuroudu Centre français d'exploita¬ tion dudroit decopie(CFC.20ruedesGrands-Augustins.75006 Paris).

©2002 ISBN 2-85978-370-9

1"0fiSOHîiel'école nationale des

(4)

INTRODUCTION

Septembre 2002, Johannesburg. Rio

+

10

Dix ans que

le

concept

de développement

durable,

a

acquis

droit de cité

et a

quitté le petit cercle restreint des militants

et

des

experts.

La France

dispose même

aujourd'hui d'une.ministre

et

d'une secrétaire d'état

au

développement durable.

Du fait de cette célébrité soudaine, le

développement durable

et

les principes qui

lui sontattachés,comme le

principe de précaution,

seretrouvent souvent

employés

au mieux à mauvaisescient, au

pire

à

contresens.

Malgré

ces

inconvénients, la notion de

développement

durable

a eu

le mérite,

entre autres,

de repositionner le débat

environ¬

nemental dans le cadre du

développement de la société à la fois

aux

plans économique,

socialetmême,

s'agissant des expériences de démocratie participative, politique.

Dans ce contexte,le secteurde l'eau

apparaît particulièrement crucial,

au croise¬

ment du

développement

et

de l'environnement. Avec

la croissance

urbaine

qui s'est

produite

sur

les cinquante dernières années

et

dont

aucun

signe

n'indique qu'elle

devrait cesser, les

problèmes d'alimentation

en eau,

d'assainissement

et

d'épura¬

tion sont

parmi

ceux qui

s'imposent à

tous.

Cela

a

déjà constitué l'enjeu majeur du

Sommet du

développement durable à Johannesburg

et sera

de

nouveau

à l'ordre du

jour

du

sommet

de Kyoto,

quiaura

lieu

en

2003.

La situationdans lespays

de l'Union européenne

est

loin d'être aussi

graveque

dans

les pays en

développement où plusieurs milliards

d'individus souffrent du

manque

d'eau, de l'absence de

systèmes d'adduction, de

systèmes d'évacuation des

eaux

usées

oude maladies liées à l'eau. Elle n'enpose pas

moins

un

certain nombre

de questions

aux spécialistes et

d'inquiétudes

aux citoyens, qui sont

de plus

en

plus abordées

en commun,dans le cadre,

réglementaire

ou non,

de

processus

de concertation.

Pour leur 13e édition, lesjournées

du DEA Sciences

et

techniques

de l'environ¬

nementontabordécethèmedel'eauetdu

développement durable

en

milieu urbain, tel

qu'il

se pose

aujourd'hui

en

Europe. Quatre points

ont

été

successivement

évoqués.

La

pollution des

eaux

pluviales urbaines,

c'est-à-dire des

eaux

de pluie

ayant

ruis¬

selé surles surfaces urbaines,est

aujourd'hui

encore

mal

connue: on en

découvre la

complexité,

au

fur

et

à

mesure que

la recherche s'empare du

sujet.

Plusieurs

centaines

de

micropolluants

sont

potentiellement

présentes dans les

eaux

pluviales urbaines,

et

l'augmentation

quasi

exponentielle des

molécules organiques disponibles

sur

le

marché pose

la

question

des

risques

liés

aux eaux

pluviales,

en

liaison éventuellement

avecla volonté de lesréutiliser.De même,les réseaux d'eaux unitaires serévèlent être

des sources de

pollution particulière

par temps

de pluie,

en

raison

des perturbations

occasionnéesau niveau de l'interface

eau/dépôt de

ces

réseaux,

par

des

augmentations

de débit liées au passage

des événements

pluvieux. Ces deux points,

par

exemple,

étaientencore

inexplorés il

y a

seulement quelques

années.

L'impact

des

eaux

pluviales

urbaines

et

des

eaux

usées

sur

les milieux récepteurs,

(5)

nombreuses collectivités locales. Les stations balnéaires n'hésitent plus

aujourd'hui

à interrompre

la baignade

sur

les plages à la suite d'épisodes de

temps

de

pluie,

préférant valoriser

sur

le long

terme

leur image de responsabilité (application du

«

principe

de précaution ») à

un

gain

économique à

court terme.

De même, rendre les

rivières urbaines propres

à la baignade

est

devenu

un

objectif

pour

certains gestion¬

naires,cequi pose

la question des rejets

au

milieu naturel

des bactéries

provenant

des

réseaux d'assainissementetdes stations

d'épuration.

La valorisationdesboues urbainesestdevenueun

enjeu

environnemental

et

éco¬

nomique.

Si

l'onconstatesur

la dernière décennie

uneaméliorationnettede la qualité

des boues destations

d'épuration

pouvant être valoriséesen

agriculture,

on

observe

parallèlement

une

réticence de plus

en

plus grande des agriculteurs

pour

les utiliser,

enliaison avecla

pression des grands

distributeurs du

secteur

de l'agroalimentaire

et

les

préoccupations des citoyens relatives

à l'alimentation

et

à la santé. De nouvelles

techniques doivent maintenant être mises

en œuvre, comme

l'incinération,

pour

éli¬

minerces

sous-produits de l'épuration des

eaux

usées domestiques

et

industrielles.

La participation

du public dans les choix

en

matière de

gestion

des

eaux fait

maintenant

partie

des pratiques usuelles. Dans la suite de la loi

sur

l'eau de 1992, les

réflexions

engagées dans la mise

en

place

des schémas d'aménagement

et

des gestion

deseaux a sensiblement renforcé la

participation du

public. Il

a pu

être observé

au

coursdela table ronde finaledes

journées 2002,

en

particulier

autravers

de la présen¬

tation de différentes

expériences brésiliennes,

que

la participation du public dans le

domainedelagestion

des

eaux

était devenue

une

réalité à l'échelle mondiale. Compte

tenu des enjeux

liés à l'eau

surl'ensemble

de

la

planète,

on nepeutque se

réjouir de

voir les

citoyens prendre

part

à

ces

débats

qui

les

concernentau

premier chef.

En

présentant

une

analyse scientifique rigoureuse de

problématiques de recherche

actuelles relativesauxdomaines

précédents,

enreprenant

le

contenu

des débats

eten abordant desenjeux de société,

présentés

au cours

des journées 2002 du DEA STE,

cet ouvragepermet

d'aborder de

manière transversale, à défaut d'être exhaustive, le

sujet de l'eau dans la ville

au

début du

xixe

siècle.

L'organisation de

ces

journées

par

le conseil général du Val-de-Marne, dans le

cadre de l'Université del'eauetdu festival del'Oh, a

permis

de rapprocher scientifi¬

ques,gestionnairesetcitoyens.

Nous tenons à remercier

particulièrement l'université Paris XII,

l'École

nationale

des ponts et

chaussées

et

l'École

nationale

du génie rural des

eaux et

des forêts qui

co-dirigent le DEA

Sciences

et

techniques de l'environnement, la société Gaudriot

etle conseil

général du Val-de-Marne qui

ont

permis

la

tenue

de

ces

journées

et

la

réalisation decesactes.

(6)

Sommaire

Introduction 3

Collecte deseauxpluvialesetusées: nouveauxregardssurlapollutiontransportée

Someperspectivestorenvironmentalriskassessment

of urbanstorm watermanagement 9

PS. Mikkelsen,A. Braun, A. Ledin

Lesbassins urbainspluviauxenSeine-Saint-Denis 21 C. Cogez

Localisationet observationde l'interface eau/sédiment

enréseau d'assainissement unitaire 27 C. Oms, M.-Ch. Gromaire, G. Chebbo

Étudede lapollutionenhydrocarburesdes dépôts grossiers

surl'ensemble du résau d'assainissement de la Ville de Paris 39

V.Rocher, S. Garnaud, R. Moilleron, G. Chebbo

Valorisation des boues urbaines: unthèmed'actualité

Assainissementenrégion parisienne: évolution historiqueetdurabilité 51

S. Barles

Table ronde 65

Lesaspects

scientifiques,

techniquesetpolitiques de la gestion des boues urbaines N. Pierron, J.-L.Plazy, M. Gousailles, D. Thévenot

Impactdes eauxpluvialesetuséessurlesmilieuxrécepteurs

Contamination microbienne deseauxdu bassin de la Seine 75 I.Georges,P. Servais

Eutrophisation

et

restauration des écosystèmes lacustres

87

B.Vinçon-Leite

Participation

du public dans les choixen

matière

de gestion de l'eau Participation du public à l'évaluation des politiques départementales

d'assainissement 103

D. Bouhéret

Laparticipation à l'échelle des bassins versants: lecasdesSAGE 117

G. Hubert

Table ronde 129

J. SantosdeNovaes, R.M. FerreiraFernandez, C. Mignard,D. Bouhéret,

(7)
(8)

COLLECTE

DES EAUX

PLUVIALES

ET

USÉES

NOUVEAUX REGARDS SUR LA POLLUTION

(9)
(10)

SOME PERSPECTIVES FORENVIRONMENTAL

RISK ASSESSMENT OF URBAN STORMWATER

MANAGEMENT

P.S.MIKKELSEN, A. BAUN and A. LEDIN Environment & Resources DTU

Technical UniversityofDenmark,Building 115, DK-2800 Kgs. Lyngby Tél. +45.4525.1605. Fax: +45.4525.2850. Adele: psm@er.dtu.dk

Abstract

Introduction ofnewtechnologies for disposingstormwaterlocally,e.g.via infiltration into the

ground, implies that the 'traditional' list of key-substances isnotexhaustive and consequently,

consultants and authorities have difficultiesdeciding whethertoapprovenewtechnologiesfor

stormwater disposal.The risk forcontamination of surfacewaters also needsto be assessed,

even though this contamination is silently accepted by society. A proper risk assessment

needs to consider contamination of all environmental compartments within the urban

environment, i.e. surfacewater, soiland groundwater, inanintegral andtransparent manner.

This paper reviews someconcepts used within risk assessment ofchemical substances and seeks to plot a course for further developments related to risk assessments ofstormwater

contaminants.

1. Introduction

Stormwater runoff from urbanareasissignificantly polluted with awiderange of substances of environmental concern, and the environmental impacts associated with wet-weather discharges have received increased attention during recent years. As a result, there are increasing pressuresfrom society tohandlestormwaterrunoff inways thatensuremaximum pollutionreduction.

1.1 Integrated urbanstormwater management

In ordertodeal with the relevant pollution problems andatthesametimecome upwithmore

sustainable solutions forstormwater disposal, it is necessary to understand and manage the

whole stormwater system in a holistic and integrated manner. Three sub-systems can be

distinguished tounderline this viewpoint:

Thetechnicalsub-system.

. The naturalsub-system.

The socialsub-system.

The technical sub-system traditionally consists ofsewer systems, detention basins and for combined systemsalso wastewater treatmentplants. Morerecently end-of the pipetreatment

ofrunoff from separate storm sewer outfalls and combined seweroverflow structures have

come into focus as well as decentralised ponds and wetlands integrated into the urban

(11)

has received increased attention over the past decades. The term (structural) Best Management Practices (BMPs) is commonly used in the Unites States for many of these

constructive measures to handle stormwater runoff, whereas the term Sustainable Urban Drainage Systems (SUDS) is predominantly used in the United Kingdom. Non-structural

BMPs are ways of handlingstormwater pollution without building infrastructure,e.g.ban of

products, control of buildingmaterials, and street sweeping aimedatreducing the sourceof pollutants that laterenterstherunoffwaterduring rain.

Thenaturalsub-systemis usually conceivedasthe"receiving"partand traditionally contains the receivingwatersand their sediments. However, when infiltration is concerned urban soils

andgroundwater also needstobe included. Someof the structural BMPs integrate local water bodies and soil and groundwater in managingstormwater"nature's way" whereas othersare

based purely on constructed infrastructure. There is thus not always a clear distinction betweenthe technical and the naturalsub-systems.

The social sub-system is composed of the stakeholders involved with and affected by

stormwatermanagement. Traditionally, the stakeholders count policy makers and legislators

as well as planners, engineers and other technicians. Although legislation is commonly

implemented on the institutional level by regional, national or provincial organisations, practical projects are carried out on the local level and staff from municipalities and their

consultants thus has major influence on decisions. Local citizens and Agenda 21 groups

however also influence decisionsas people becomeawareof the esthetical and ethical values

ofwaterand increasingly envisage the visibility ofwater,particularly rainwater, in anaround

urbansettingsasaddingtothe quality of life.

1.2 Riskassessmentinalocalcontext

In some cases water is an important carrier of urban planning and source control of

stormwaterrunoff isseen as awayto cut costsby reducing the loadsofstormwaterdischarges

through sewernetworks andwastewater treatmentplants. In othercasesstormwaterplanning

favours conventional centralised solutions because professionals cannot see realistic alternatives that fulfil thesamebasicobjectives (flood control, protection of human health and

pollution reduction). It is not an easy task to decide on an action or a general stormwater management policy since different interventions in the technical sub-system will influence

different stakeholders in thesocialsub-system and impact dischargestodifferentpartsofthe

naturalsub-system.

Ideally, pollutants in stormwaterrunoffcanbe discharged to either partof the natural sub¬ system by changing the layout of the technical sub-system. Thereare no(technical) standard

solutions that solveproblems equallywellatall locations, and itcannotbe known inadvance whether it is better from anenvironmentalpoint of viewtodischarge stormwater to surface

waterrecipientsortothe soil-groundwatersystem.Formany reasonsstormwater management

decisions needto consider thelocal context,i.e. the localnatural andtechnical preconditions

butalso the localpolitical andsocietalorganisation.

Clearly, methodologies and toolsare needed for assessing the environmental risks associated

with discharge of stormwater pollutants to the environment. Such methodologies should acknowledge thatstormwaterprojects cover awide rangeof technologies and spatial scales,

that they commonly have limited budgets, and that they are dealt with by non-experts in environmentalriskassessment.Thispaperreviewssomeconceptsused withinriskassessment

(12)

ofchemical substances and seeks to makea course for furtherdevelopments related to risk

assessmentsofstormwatercontaminants

2. Evidence of

pollution with

stormwater

contaminants

Historically, there has beena lot of research onchemicals in stormwaterrunoff. Currently in Denmark, thereisincreased focusonriskassessmentrelated with dischargetosurfacewaters.

Groundwaterquality is also sometimes considered-but soil contamination is neverthought

of. Examples based on Swiss conditions of pollution of the different environmental

compartmentsaregiven below. Heavy metalsand polyaromatichydrocarbons,whichareboth

well-knowngroupsofstormwatercontaminants,areused in these examples.

Table 1 gives typical concentration levels in road runoff ofcopper(Cu), zinc (Zn), cadmium (Cd) and lead (Pb) fromaSwiss literaturesurvey(Hâfliger, 1994). Also shownare eco-toxic

concentrations calculated by applying extrapolation factors to toxicity data and proposed Swiss riverwater quality criteria (Behra, 1994). It appears that the concentrations ofthese

heavy metals exceed the defined quality limits and ecological damage is therefore expected

when discharging road runoff untreated tosurfacewaters. Thisconclusion has recently been confirmedbytesting the toxicity of urban runoff directly (Marsalek, 1999).

Concentratio Environmentalquality limits

nin Riverwater[2] Drinkingwater[4]

roadrunoff _ [1] Eco-toxicity Proposed std. Target Threshold C u 1 o o 0.05-2 2 50 1500 Z n 166— 1950 0.5-2 5 100 5000 C 1.4- 0.005 -0.05 0.5 d 20 0.5 Pb 100— 980 3-10 1 1 50

Table 1: Comparison oftypical metal concentrations in roadrunoff with eco-toxic

values, proposed Swiss river quality criteria and Swiss drinkingwaterquality criteria.

Allconcentrationsareinng/l.

The Swiss drinking water criteria (Schweizerisches Lebensmittelhanbuch, 1988) are also

shown in Table 1. The target values represent average concentration levels in groundwater

uninfluenced by anthropogenic activity and the threshold values represent the accepted

quality of drinkingwaterwhen it leaves thewaterworks. The standard of reference depends stronglyonthecontext, i.e. all four metals exceed thetargetvalues whereas only Cd and Pb

seemtoexceed the threshold values.

Figure 1 shows results from a field investigation of infiltration shafts located in Basel,

Switzerland where road runoff had infiltrated formorethanthirtyyears(Mikkelsen,1996). A fewdecimetres ofpebbleswerefoundatthe bottom ofthe shaftsontopof the original coarse gravel deposits. Runoff materials (road sediment mixed with organic material from nearby

(13)

thegravel. The measured solid phase concentrations of Zn and PAH wereclosely connected

with the sludge layer. Zn exceeded the Swiss soil quality standard of 200 mg Zn

kg"1

(verordnung, 1986) and ZPAH (sum of 16 individual compounds defined by the US EPA)

exceeded the A-value from the Dutch system of reference values for soil quality (Moen, 1985). For comparison, the concentrations beneath the sludge layer and ina control profile

notinfluencedby infiltrationwereinsignificant.

Figure 1: Depth distribution ofzinc (Zn) and polyaromatic hydrocarbons (ZPAH) through an infiltration shaft and into the underlying gravel. The dotted line shows concentrations inacontrolprofile uninfluenced by infiltration.

Aspreviously mentioned contaminants instormwaterrunoffcanbe dischargesto eitherpart

of the naturalsub-system (i.e. surface water/sediments, soilsorgroundwater) by changing the layout of the technical sub-system. As an example, Boiler (1997) made mass balances for

water-carried copper (Cu) in the Swiss town St. Gallen. Copper is available at high concentrations in stormwater runoff in Switzerland due to the extensive use ofcopper for guttersand roof materials. Three idealised layouts of the urban stormwater drainage system

were considered: combined sewers, separated wastewater and stormwater sewers, and separate wastewatersewersin combination withstormwaterinfiltration. About 2/3 of the total copper load originates from stormwater runoff. With a combined sewer system 71%

accumulates in sewage sludge while 24% goes to receiving water and the remaining 5% classifiesasurbandiffusepollution. Separation of the sewersystem turnsthe picture around

by leading 75% of the total copper load into the surface waterrecipient; only a small part

hereofcomes from illicit cross connections betweenwastewater and stormwater pipes. The copper massflow that leadstowell-known contaminations of receivingwatersand sediments isalmostcompletelyredirected into urbansoil and groundwater whenstormwater infiltration is used.

Although the list of physical, chemical and biological constituents and parametersthat have

beenobserved instormwaterrunoff isextremely long, focus has mostly beenonselected key-constituents such as settling particles, chloride (from road salting), organic matter

(BOD/COD), heavy metals, polyaromatic hydrocarbons (PAH), E-coli, etc. Pesticides and

other organic chemicals related with use of products and erosion of the built environment haveonly recently comeinto focus. Bio-accumulating compounds (as e.g. heavy metals and

(14)

PAHintheexamples above) have received themostattention becausetheyendupinpartsof

theenvironmentdirectly exposedtohumans (i.e. sediments and surface soils). The substances

oflargest environmental risks in relationtocontamination surface watervia directdischarge

orgroundwater via infiltration ofstormwaterrunoff (i.e. highly soluble compounds)arethose

that have been studied the least. In a recent Swiss investigation the pesticide Atrazine was

found in roof runoffat median and maximum concentrations of 0.033 (j.g/1 and 0.903 (j.g/1

respectively, which is quite close to, and above the drinking water quality limit of 0.1 (.tg/1 (Bucheli, 1998). Furthermore, Atrazine penetrated through an infiltration system without seemingly being reduced duetodegradationorsorption.

The 'traditional' list ofkey-substances is notexhaustive. More than 500 individual chemical

stormwater constituents were identified in a recent literature review (Eriksson, 2002),

covering the following groups as well as some organic contaminants that didn't fit into the

groups:

Heavymetals

Otherinorganic compounds

. PAH

Phenolsand cresols

• PCBandpesticides

• Plasticisers,halogenated alifatics, monocyclic aromatics

Society produces thousands ofnew chemicalsevery year, and most of them will find their way intostormwaterrunoff and eventually be identifiedasthe analytical detection limits are continuously improved. The international literature reports on an increasing number of investigations these years that focuses on chemicals in stormwater runoff and their related toxicity. This development calls forproper risk assessments that take the properties of each compound intoaccountwhen assessing the risk associated with their dischargetothe surface

water-sedimentorthesoil-groundwatersystem.Tomakeastepforward in this direction it is worthwhile to review some of the generic concepts and principles established within

environmentalchemistry and eco-toxicologyfor riskassessmentof chemicals.

3. Riskassessmentofchemical substances

3.1 Terminologyand procedures

Figure 1 gives an overview of the terminology used in risk assessmentofnew and existing chemicals according to the technical guidance document (TGD) for risk assessment of chemicals in the EU (European Commission, 1996). Risk assessment of chemicals is composed of four elements: Hazard identification, hazard assessment, risk characterization

and risk management. The cycle to the left illustrates that risk assessment is not a linear

processbut that iterations in the foursteps are necessary dependingon the problem and the

availabledata.

Hazardidentification serves to map the inherent properties of chemicals by collecting and

comparing relevant data on e.g. physical state, volatility, mobility, degradability,

bioaccumulation andtoxicity. It is thus the basicstepof procuring data that is needed when

(15)

Hazard identification

»^ •mapping of chemicals' properties & toxicity

\

j

1

Hazard assessment

effect & exposureassessment

» Risk characterization

' •

estimating prob. ofoccurrenceof effects

I

Riskmanagement

* •controlof emission & exposure

monitoring & reduction of risk •communication

evaluation &

prioritization of risk=>decision making

Figure 2: Terminologyused in riskassessmentof chemical substances (European Commission, 1996).

Hazard assessment is divided between exposure assessment and effect assessment. Comprehensive model systems have been developed to assess the distribution of

contaminants in theenvironmental (soil,water, air) and in tissue (animals and humans). The

EUSES modeldeveloped withsupportfrom the European Union is illustrated in Figure 3asit is implemented in the TGD (EuropeanCommission, 1996). Thecomplexity ofthismodel is illustratedbythe fact that input is entered viamorethan 100menusand that it has almost 500 parameters of which -40 need to be defined for each simulation. The output is given as predicted environmental concentrations (PECs) that are estimates of the exposure of the

environment with individual chemicalcompounds.

Emission Distribution <w<lexposure

Consumerexposure Exposurevia lue environment

Figure 3: Outline ofthe exposure model EUSES (European Commission, 1996; van

(16)

The effects (both acute and chronic) associated with the presence ofeach substance in the

environmentandtissue needstobe assessedby assessing available dataontoxicitytohumans and ecosystems (i.e. dose-response relationships, EC50, LC50 etc.). In this mannerpredicted

no-effect concentrations (PNECs) can be calculated and compared with the predicted environmental concentrations (PECs). If the requirement shown in Eq. (1) is fulfilled, no

environmentalproblem issaid tobe present,however if it is not,then there is aproblem that should be dealtwithsomehow.

PFC

—=—<1 o PEC<PNEC (1)

PNEC

3.2 Risk anduncertainty

After PECs and PNECsareestimated the risk characterization takesplace,c.f.Figure 2.The

potential negative effectsare evaluatedand, if possible, the probability of effects occurring is

estimated. This conforms with the basic definition of risk being equal to te product of probability andconsequence:

Risk=probabilityxconsequence (2)

Theoretically, risk is only high if it is probable (or likely) that an effect with consequence

occurs. Ararebut severeeffectmay ideally have thesame risk as a frequent but lesssevere

effect,implyingthat different riskscanbe compared and evaluated.

The PECs and PNECs estimated as described above are very uncertain. The uncertaintyof

PECs stems from thedifficulty with identifying and describing theprocessesresponsible for

the distribution of each contaminant and the inability to quantify theparameters controlling

these processes. Evenacomplex model likeEUSES is essentiallyarough simplification of reality, the simplifications both applyingtothe description ofprocessesand the representation

of the technical and naturalsub-systems.

Theuncertainty of PNECscan also bevery large dueto lack oftoxicity data and difficulties

with e.g. translating data from laboratory experiments into realistic field conditions. In practice, uncertainty isnotconsideredassuggested in Eq. (2). Instead, assessment factorsare applied to toxicity data to account for the uncertainty (European Commission, 1996). The

environmentalquality limits stated in Table 1 canthusnotbe interpreted directlyasPNECs.

Riskassessmentof chemical substances canbe done in numerousways,employing moreor

lessdetailedapproaches for estimating PECs and PNECs. Theprinciples described aboveare

quite detailed and willnotapplytosome casesdue tolackofdata. Lessdetailed approaches

arealso availableemploying semi empirical rules-of-thumb,see e.g.(van Leeuwen, 1996).

3.3 Riskmanagement

Risk managementinvolvesa rangeof possibleinterventions,i.e. monitoring and reductionof

risksby controlof emissions and theexposureofsensitive environments. Riskmanagementis

(17)

methodologies usedare well documented andtransparent toensurethat the risk perceived by thepublic isasclosetotheestimated riskaspossible.

4. Discussion

Ideally,the principles explained in the previous section canbe used directly when assessing

therisk associated with discharge ofstormwatercontaminants. However, thereare anumber

ofproblemsasdiscussed below.

4.1 Problems withriskassessmentofstormwatercontaminants

First, some problems exist in relation to hazard identification ofstormwater contaminants.

Amongthemostimportant problemsare:

The number of chemical compounds observed in stormwater runoff is very large and increasing as analytical methods are continuously improved and more field studies are

conducted duetoincreased attention fromsociety.

The measured concentration levels vary several orders of magnitude due to the intermittent character of the runoffprocess,the plentitude of pollutantsourcesand the fact thatinvestigationstendtoemphasize theextremes(high concentrations).

Basicphysical/chemical properties areonly available for few substances, and the toxicity

of stormwater runoff, which are complex mixtures of substances in the presence of

particles and organicmatter,has only been studied little (andveryrecently).

Effect assessmentofstormwatercontaminants can be conducted by comparing with defined environmentalquality limits for:

. Soil-aimedatpreserving soil organisms and fertility for plant production, and protecting

children frompoisoningvia soil eating.

Groundwater - aimed at preserving raw water in a quality suitable for human

consumption.

Surfacewater-aimedatpreventingacutetoxicitytoaquaticorganisms and plants.

Sediments-aimedatpreventing chronic toxicitytobenticorganisms andplants.

However,such quality limitsareonly available for few'classical'contaminants.

It is interestingto notethatalthoughwastewater treatmentplantsare represented inEUSES,

stormwatersystemsarenotrepresentedatall in relationtoriskassessmentof chemicals in the

EU. The methodology is directed towards assessment ofindustrial chemical products and

only the majorcompartmentsandpathwaysare included. This means that theEUSESmodel

cannot be used for exposure assessment in relation to risk assessment of stormwater

contaminants.

Instead,models needtobe developedas asupplementto,orin parallelto,the EUSESsystem. These models should describe the physical stormwater systems in great enough detail to facilitate comparing different stormwater BMPs, however the behavior of individual

compounds should be described using the same chemodynamic principles that are used in

(18)

4.2 Anexample of hazard assessment:Stormwater infiltration

A simplified hazardassessment thatapplies to stormwatermanagement is illustrated below.

The example is about soil contamination with Zn due to stormwater infiltration in a swale

with 20 cm oforganic soil with pH~7 at the top. Zn is rather strongly sorbed to the solid phaseunder these circumstances and itcan be assumed that the Zncarried with theincoming

wateraccumulates in the soillayer. Thus, the soil concentration (PEC)canbecalculatedas

A, dp (mg/1) (3)

where C„. is the concentration of Zn in runoffwater (mg/1),AMi is the ratio between the

(impermeable) runoffarea(-), MAR is themeanannual rainfall(0.5 m/year), d is the thickness

of thesoil layer (0.2 m),pis the bulk density of the soil (kg/1)andtis the time lapse (years).

Separatedstorm sewo

mixed land-uso

Cw=0,3-0,5 mg/1

t (years)

Figure 4:AccumulationofZninthetop20cmofaninfiltrationswale byasimplemass

balanceapproachaccordingto Eq. (3). The dottedlineatCs=200mg/kg illustrates the

Swisssoilquality criterion for Zn (verordnung, 1986).

Mean runoff concentrations of Zn from different surface areas are used as input to the

calculation as illustratesinFigure 4 (Mikkelsen, 1995). The relatively narrowconcentration limits(0.3-0.5 mgZn/1) for separatedstormsewersinmixed land-useareas is duetothe large

catchment scale(Mikkelsen, 1994). This is reflected in distinct confidenceareas for Ar/A,=5

and 25. The concentrationsvarymuchmore for smaller catchmentareas (highwaysorroofs)

making it moredifficultto distinguish between soil pollution loading for different values of AJAi. It may take anywhere between 10 years and several hundred years to reach soil

concentrations of two hundred mg Zn/kg soil, corresponding to the Swiss soil quality criterion.

Such calculationsare naturallyveryapproximate and only apply for substances that strongly

accumulate in the surface layers. However, the calculations clearly demonstrate the

uncertainty related with predicting the mass load in planning situations where no

measurements of runoff quality are available. This large uncertainty implies that exposure

(19)

4.3 Options for action

Whendischarging contaminatedstormwaterrunoff thereare(only) three options for action:

. Contaminants can be removed at the source, e.g. by controlling the use of building

materials giving rise to erosion and dissolution of contaminants, or by cleaning urban surfacesregularly (streetsweeping).

• Contaminants can be immobilised or degraded in stormwater BMPs designed with the

specificpurposeof pollution reduction.

• Contaminantscanbedischarged in the least harmfulmanner.

To analyse these options models are needed that describe the sources and fluxes of

stormwatercontaminants, including their fate duringpassageofstormwater BMPsand final

disposal in the environment. In addition, risk assessment methodologies are needed that

facilitatecomparing scenarios basedondifferentBMPs. Model based riskassessmentusinga

probabilistic approach basedonEq. (2)allows for combining riskassessmentwith traditional

cost-benefitanalyses (Hauger, 2001). It may even help analysingwhether itis better froman

environmental point of view to discharge stormwater contaminants to the soil-groundwater systemorthesurface water-sedimentsystem.

5. Conclusions

The basic challenge for future risk assessment ofstormwatercontaminants is to ensurethat the methodologies used account for information about the local context and produce information that feed into local decision makingprocesses.Itis essential that sound scientific knowledge about the chemodynamics and toxicity of chemical substances is considered to

ensure a minimum level oftransparency, and learning from principles developed for risk

assessmentof chemical substances bestensuresthis.

Inthe future wewill needtools ofvaryingcomplexity thatcan beappliedonvarious spatial scales by acknowledging thatstormwater projectsare often small, havelimited budgets and

aredealt withbynon-expertsin chemical riskassessment.Someuseful tools would be:

. Anidentification list of thosestormwaterconstituentswhichcanbespecifically classified

ascontaminantsfollowing dischargetosurfacewater,groundwater and/or soil.

A database ofphysical/chemical properties of these contaminants, their environmental fate and effects, their predicted no-effect concentrations, when available, and their

treatability (possible removal in various BMPs).

• A tool for

estimating concentrations ofthese stormwater contaminants inasite-specific

context.

A screening tool for identifying ina site-specificcontextwhichstormwatercontaminants

arecritical(priority pollutants) following dischargetosurfacewaters, groundwater and/or

(20)

6. References

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(21)
(22)

LES BASSINS URBAINS PLUVIAUX EN

SEINE-SAINT-DENIS

ClaireCOGEZ, Direction de l'Eauetde l'Assainissement,

Conseil Général de laSeine-Saint-Denis, BP 193, 93003Bobigny Cedex

Tél : 01.43.93.65.76.Adele:ccogez@.cg93.fr

1. Introduction

Le Départementde la Seine-Saint-Denis est l'une descollectivitésde la région parisienneen charge d'un réseau d'assainissement. Je vous propose une approche de terrain, un vécu au

niveau d'une collectivité locale, face aux problèmes d'inondations et de pollution, de

construction etde gestion de bassins de retenue d'eauxpluviales, en relationavec ce qui se

passe enaval, c'est à dire dans les stations d'épurationetle milieu naturel.

Dansce département, il n'yaplus derivière,àl'exception de deuxcourtspassagesde Seineet

de Marne, qui reçoivent une vingtaine de rejets de réseaux pluviaux ou de surverses de

réseaux unitaires. L'enjeu, pour nous, c'est de maîtriser les écoulements dans le réseau de

transport, que nousgéronssur une vingtaine de kilomètres,ensouterrain,avantque ces eaux

neretrouventle milieu naturel.

En 1992, après une période d'investissements lourds, dans des émissaires profonds et des

bassins de retenueàcielouvert(surle réseau séparatif,entreles années 75et 90),lasituation

reste encore assez problématique en matière d'inondation. A cette date, 15% du réseau

départemental est encore insuffisant pour une pluie de 9 millions de

m3,

plus précisément pour une pluie de 40 millimètres d'eau en deux ou trois heures (une pluie à caractère décennal),qui ruisselleavec uncoefficient de35%. Nous devons alors gérer 3,2 millions de mètrescubesd'eau dansce réseau,enquatreparties d'environ 800 000

m3

d'eau chacune : un

volumequi remplit les collecteurs,unvolumequiarrive à rejoindre rapidementetdirectement lemilieunaturel,unquieststocké dans des bassinsetle dernierquartqui n'apasde place,qui

débordeetqui s'étale dans la ville, danstousles quartiers sensibles.

Dansles années 70, lasituation était la suivante : oncomptaitplusieurs milliers de sinistrés à chaquepluie,ycompris lors de pluies de fréquence deun oudeuxans.Depuis, celaaévolué. Aujourd'hui, on déplore encoredes centainesd'inondés, mais pour despluies d'occurrence

deuxoucinqans,etdans dessecteursmoins nombreux(Figure 1).

Jusqu'en 1992, il était inenvisageable d'envoyer deseaux de temps de pluie, c'est à dire qui

excédaient lapointe detempssec,versles stations d'épuration,carcelles-cinedisposaientpas

de capacité résiduaire. Acetteépoque,enobservant les bassinsde stockageenherbe, ons'est

aperçu que l'eau sedéchargeait de 60 à 70% des polluants transportés, cela même lorsqu'elle

ne faisait que transiter dansces bassins (Tableau 1). On adonc décidé de généraliser cette

technique dite de «décantation extensive» en se disant que, si, plus tard, la possibilité se présentait de traitementsen station d'épuration,onenverrait alors leseauxsortantdes bassins

vers ces stations pour traiter la pollution dissoute (à débit contrôlé). Nous avions donc au

départ à entretenir un patrimoine déjà très coûteux et à y adjoindre des émissaires et des

bassins de retenue permettant, au fil du temps, de gérer ces capacités d'évacuation et de

(23)

cela«développement durable», nous, nousparlons«d'approche globale»,dans la durée, de

la toiture jusqu'à la rivière, tout en ne travaillant directement que sur le réseau dont nous sommes maîtres. Les décisions concernantles capacités detraitement sont gérées à l'échelle dusyndicatinterdépartemental,le SIAAP, dont le Départementestmembre.

Figure 1 :Inondationà Montreuil (rue de Romainville)

Volumedestockage enm3/ha imper. Effet defond %piégé de la masseannuelle Effetdechoc %piégéàl'occasiondes

événementscritiques

Effet desstress

Fréquence des rejets résiduels (rejets supérieurs à 5% de la

masseannuelle)

20 36-56 5-10 2 à 4

100 74-92 26-74 1 à2 200 88-100 68-100 0ou 1

Tableau1:massededépôt interceptéesuiteà la décantation deseaux enbassins pluviaux urbains

2. Le schéma d'assainissement de

1993,

son

bilan

Dans le schéma directeur de 1993, la priorité des élus demeurait la lutte contre les

inondations, contribuant aussi à la luttecontrelespollutions. Lesobjectifs du schéma étaient

donc les suivants : une protection décennale pour chaque habitant et l'interception du

maximum depollutiondans les bassins deretenue;pourcela, il fallait construire 800 000

m3

denouveauxbassins(pourobteniruneprotectiondécennale)etaller bienaudelàpourla lutte

contre lapollution. Pour intégrerdans undépartement urbainunmillion de

m3,

iln'yavait

pas tellement de choix. Il fallait réaliser des ouvrages sur le réseau en unitaire comme en

séparatif et utiliser toutes les potentialités de création ou d'agrandissement de bassins

existants. Il était prévu aussi des "zones d'inondabilité". On entend par là des « zones

d'inondationvolontaire", où l'onpeutinonder des jardins, dessquares,desaires de jeuxoude

sports,plutôtqued'inonder les maisons.

Ceschémaaétémisen oeuvre.L'objectif était de réaliserenquinzeansles opérations les plus

(24)

scénariopourl'agglomération parisienne a été étudié puisvalidéau niveau régionalen

1996-1997, on a vu qu'il faudrait adapterce schéma. C'est ce que nous sommes en train de faire, pour un nouveauschémaen2003.

Le bilan duschémade 1992 estle suivant: nous avons réalisé de 1993à 2001, 400.000

m3,

soit 36%des besoinsjugésurgents,ce quenousjugeonssatisfaisant. En effet, le Département viseunidéal, l'affiche : l'idéalce seraitd'obtenir telle qualité d'eau, teltypede protection, de

réaliser teltyped'équipements. Etant donnés les coûts,on pourraitse faire peuretranger les

propositions dans les tiroirs. En effet, il y a incapacité de financer la totalité à court terme,

mêmeavecles aidesdel'Agence de l'Eauoude la Région. En fait, les élus de la

Seine-Saint-Denis nous demandent d'exprimer l'idéal, de leur proposer ce qui serait le plusurgent et de

trouvertous lesmoyens pourle réaliser.Ainsi, 400 000

m3

réaliséssurles 1 160 000

m3

qui

étaientvisés,cen'estpassi maletl'onpeutcontinuer.

3. La maîtrise des ruissellements

Enparallèle, dans le cadre d'une bonne gestion,enmêmetempsquel'onrattrapele retardpar la constructionde bassins deretenue,une coopérationse développe avecles communesafin quel'urbanisation, qui continue, n'accroissepas les risques d'inondation. Chaqueconstructeur

doitretenirseseaux,lerèglement départemental l'impose.

Techniquement,en Seine-Saint-Denis, il n'y apas beaucoupd'aptitude à l'infiltration, parce

qu'il y a des zones de carrières de gypse et de larges secteurs de nappes affleurantes. L'infiltration n'est doncpas unesolutiongénéralisable.

En revanche, la rétention momentanée des eaux à tous les niveaux est préconisée, sur les toitures, dans les jardins, sur les parkings, dans des sous-sols, dans des canalisations surdimensionnées, etc... Toutes les techniques sont possibles, nous n'avons pas établi de règle, mais nous essayons simplement de convaincre les architectes, les constructeurs, les

urbanistes de contribueràralentir les ruissellements(Figure 2).

Figure 2: Cour inondable

La logique que nous poursuivons actuellement c'est d'obtenir que ces rétentions soient

réalisées de la manière la plus ludique et la plus visible possible, parce l'expérience nous

montre,après quinze annéesdedéveloppement des techniques alternatives,queplusellessont visibles, plus elles sont entretenues et plus elles sont pérennes et efficaces. Une cour de

(25)

collège dontune partieestsurcreuséepourêtre inondable,avec un aménagement particulier, c'est un espace que le collège va s'approprier, c'est sa zone d'inondation; elle ne sera pas

comblée parce qu'on va la voir fonctionner les jours de pluie. Aujourd'hui, il y a environ quatre cents installationsenplace qui correspondent àpeuprès à 250.000 mètres cubes. Ilest

certain que, dans notre prochain schéma, la pérennité et l'entretien de ces ouvrages seront

particulièrementétudiés.

4. Les choix

stratégiques relatifs

aux

bassins de

retenue

Jevais àprésent évoquer troisaspectsdenotretravail: l'intégration urbaineetla construction

desbassins, leur fonctionnementetle rôle decesbassins dans la dépollution (Figure 3).

4.1 L'intégration urbaine des bassins deretenue

EnSeine-Saint-Denis, les bassinsoccupentplus de soixante hectares, bientôt quatre-vingts. Il

fautcompterunàdeux hectares de dalle à chaque fois quel'on construitunbassin enterré de

dix àtrentemille mètrescubes,cinq hectarespour unbassin quipeuts'intégrer dansun parcet

jusqu'à dix hectarespour unbassin-golf inondable.

Les bassinsfonctionnent en moyenne20% dutemps de pluie (la pluie étant considérée dès

lors que l'eau ruisselle). Par suite, les bassinsnefonctionnentpasplus de 1 à 2% du temps, même s'ils fonctionnent cinquante fois dans une armée... ce qui est beaucoup ! Aussi, leur

intégrationestunenjeu d'aménagement urbain. A partir dumomentoù ilsnefonctionnentpas souvent, on ne pourra défendre leur conception, leur installation et leur pérennité que s'ils

sontinstallés dans laville d'une manière incontournableetqu'onnepeutplus faireautrement

quede bien les gérer. C'estpour nousl'enjeu principal de la maîtrise des eauxpluviales dans

la ville. Nous devons totalement concilier l'eau de pluie et la ville, remettre en partie en surface leseauxdepluie.

La Seine-Saint-Denis, depuis Paris jusqu'à l'aéroport Charles de Gaulle, ne formera bientôt plus qu'une seule agglomération. Au fur et à mesure de l'urbanisation, toutes les petites

rivières ont disparu. Gênantes, elles ont été busées à l'économie. Trop petites, elles se sont

pourtant«vengées» parlasuite.

Acepropos,je suis frappée deconstaterquela loi considère qu'un collecteur pluvial dansune rueoccupe un espacedemanière précaire. L'eau de pluie existaitavantla ville, mais, dès lors

(26)

quela ville s'installe, l'eau de pluie n'a plus le droit de ruisseler dans laville ! Face àunprojet de souterrain routier, à une construction, une modification de route, un collecteur pluvial gênantdoit s'en aller... De la mêmemanière, il n'existepasdeloipourdire qu'unerivière doit

continuer àvivre, ni detexte précisantquiestchargé de lapérennité de la rivière. La loi dit

simplement : « vous n'avezpas le droit de prendre plus que telle quantité d'eau dans la rivière, derejeterplus de tel polluantoude déplacer la rivièresansprocédure».Mais la loi

ne dit pas : «à force de prélever de l'eau dans la rivière, à forcederejeterdes substances

polluées, la rivière risque de disparaître, mais ily a quelqu'un qui est chargé de la faire

vivre».

Concernant la dépollution par décantation, je voudrais évoquer l'un des plus grands bassins: c'estunbassinàcielouvertquicomportetrois caissons; l'eau arrive dansuncaisson

dedécantationenbéton de 40 000

m3,

surversedansuncaissonenherbeetenfin, lorsque c'est nécessaire, dans un bassin en eau. On peut stocker dans ce bassin jusqu'à deux cent mille mètrescubes d'eau.

4.2 Le fonctionnementdes bassins deretenue,leurrôledanslesdépollutions

En2001,nousdisposions de 1,1

Mm3

de stockage. Nousavons stocké 5,1

Mm3

dans l'année (en 484remplissages), dont875.000 mètres cubes lors de la pluie laplus forte.Lesbassinsont

aussi reçu des eaux de transit, ce qui représente un doublement de la quantité maximum stockée. Nous avonscuré, sur uneannée, dans les caissonsenbéton, 1 800tonnesde boues qui contenaientenviron 900tonnes de matière sèche. Ces bouesincluaient environ dix huit

tonnes de matière organique, ce qui n'estpas négligeable. Il s'y ajoute des boues déposées

dans les caissonsenherbeou en eau(curéstousles 10ou 15ans,maispas en2001).

Enmatière de fonctionnementetdegestion,tous les bassinssonttélésurveillés etcontrôlés à

distance; chaque bassin fonctionne surconsignes locales avec des automates qui gèrent les organes électromécaniquessurdes consignes de débit (tel débit dans telle condition de pluie, etc...). Les opérateurs-pilotes qui se relaient 24h/24, eten astreinte, peuvent modifier ces consignes (depuis le centraloudepuis leur domicile)surscénariode pluie (tant de millimètres

en tant d'heures...). Nous disposons d'une bibliothèque de pluies : nous avions commencé

avectrentecinq scénarios, quel'ona pu ramenerà quinze, cequiestsuffisantpouranticiper.

Lorsqu'une pluie prend forme sur l'image radar, on entre dans tel ou tel scénario : notre systèmed'aide à la gestion indique alors les secteurs sensibles à surveiller, les bassins où il

faut suivrecequise passeet,éventuellement, varier les consignesde gestion.

En 2001, nous avons procédé en moyenne à huit commandes à distance par pluie sur ces consignes. Les responsabilités que prennentles agentsduservicepublic qui procèdent àces

modificationssont encadrées etlimitées. Par ailleurs, ils peuventavoir confiance dans toute l'installation, danstoute lachaîne... Les 7 500 organes électromécaniques fonctionnentavec plus de 98% de disponibilité. En cas d'incident, le système de fonctionnement "dégradé",

même quand il n'y a que 90% d'organes en fonctionnement, permet encore la maîtrise de

l'ouvrage. Cela signifie, par exemple, que lorsqu'une pompe tombe en panne, l'ouvrage

fonctionnetoujours;simplement,on nedispose plus de la pleine capacité depompage... Ilnousresteàaborder laquestion des bassins à«usagemixte»,surle réseau séparatif.Dequoi s'agit-il ? Il s'agit d'ouvrages conçus en différents caissons, dont un pour la dépollution à

l'entrée et unqui constitueune zonerécréative où l'on stocke de l'eau une fois detemps en

temps. Dans ces bassins, le plus important à gérer c'est la sécurité, outre les nettoyages rapides après la pluie. En effet, les bassins étant intégrés dans deséquipements publics, ilne

Figure

Figure 1: Depth distribution of zinc (Zn) and polyaromatic hydrocarbons (ZPAH) through an infiltration shaft and into the underlying gravel
Figure 3: Outline of the exposure model EUSES (European Commission, 1996; van
Figure 1 : Inondation à Montreuil (rue de Romainville) Volume de stockage en m3/ha imper
Figure 2 - Schéma de la boîte d'observation et boîte en place dans le Marais
+7

Références

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