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Population en Algérie française

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Population en Algérie française

Sources : sites babelouedstory.com, cdha.fr, persée.fr (La présence anglaise en Algérie de 1830 à 1930 par Joëlle Redouane 1984 paA), Gallica (BnF, notamment Question d'Afrique. De la double conquête de l'Algérie par la guerre et la colonisation par Eugène Buret 1842 dcAgc, la colonisation de l’Algérie ses éléments par Louis de Baudicour 1856 cAe, Contribution à l'étude de l'acclimatement des Français en Algérie par le Dr René Ricoux 1874 pour tous les tableaux de chiffres), ANOM (état- civil et registres matricules)

On l’a vu dans un précédent article, les Espagnols étaient présents en Algérie (Oranie) depuis 1492.

Ils la quitteront 3 siècles plus tard …

« L’occupation des Espagnols à Oran, à Alger, à Bougie … qui n’a laissé d’autres traces sur la côte africaine que des forteresses, des murailles d’enceinte … » dcAgc

Au début du XIXème siècle, les Anglais semblaient déjà bien établis à Alger : leur consul était le grand rival de celui de la France … Plusieurs marchands anglais s’étaient établis dans la Régence, et au moins l’un d’entre eux possédait une maison de campagne près d’Alger. paA

En 1830, la population de l’Algérie était, selon les sources, d’environ de 0.8 à 2.5 millions d’individus (1.5 million ?).

Le 14 juin 1830, au débarquement de l’armée du général de Bourmont, il y avait dans le pays, en tout et pour tout, 602 personnes se réclamant de la nationalité française.

Les premiers européens, non français, ayant pénétré en Algérie, ont été tout d’abord quelques Mahonnais (Mahon, capitale de Minorque, Baléares) qui approvisionnaient en légumes les unités de l’armée dès juin 1830.

« C’est à l’île de Minorque que nous devons la meilleure population coloniale de l’Algérie. Le port de Mahon … a enrichi Alger, et surtout sa banlieue, des plus précieux colons qu’ils possèdent. Les Mahonais émigrent presque toujours en famille : ils sont paisibles, de mœurs fort douces, laborieux, intelligents et particulièrement habiles aux travaux du jardinage … Presque tous les jardiniers des environs d’Alger sont Mahonais. On compte à Alger et dans sa banlieue plus de 5000 émigrants des îles Baléares. (en 1842) » dcAgc

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« Le 14 décembre 1830, un arrêté du maréchal Clauzel institue à Alger une garde urbaine dont tous les Français et les indigènes, juifs et maures, âgés de 20 à 60 ans, étaient appelés à faire partie, sans distinction … Que la fusion des diverses populations ne peut qu’être accélérée par leur réunion dans un même corps et leur emploi à un même service … Les gardes nationaux européens et indigènes seront répartis de manière qu’aucune compagnie ne soit composée entièrement de personnes de même nation. Cela suppose que Français et indigènes porteront le même costume ! Art.5 Les commandants des compagnies seront choisis parmi les Français ; les autres officiers et sous-officiers seront pris indistinctement parmi les autres nations. » dcAgc

Le 10 mars 1831, le roi Louis-Philippe crée la Légion étrangère, pour l'employer en Algérie, et confie le commandement de ce corps d’élite au colonel Christophe STOFFEL, né en 1780 à Madrid mais originaire d’Arbon (Suisse).

Le premier légionnaire tué le 7 avril 1832 dans la région d’Alger est le lieutenant Cham, Suisse lui aussi.

Un grand nombre de ressortissants allemands s’engagent dans la Légion étrangère dès sa création.

Ils représentaient en décembre 1832 un effectif de 2196 sur un total de 3168 légionnaires de toutes nationalités, soit 69,3%.

Dès la fin de 1831, près de 3 000 Français étaient dénombrés en Algérie.

En février 1832, 73 familles originaires de Prusse Rhénane, de Bavière et du Wurtemberg soit environ 500 personnes, sont abandonnées au Havre par un agent recruteur qui devait les faire passer … en Amérique du Nord.

Les autorités françaises, les prenant en charge, les dirigent vers l'Algérie, où ils fondent les villages de Kouba (23 familles allemandes en 1832) et de Dely-Ibrahim (50 familles allemandes en 1832), premiers foyers de la communauté protestante en Algérie.

Le 17 juin 1832, à Alger, mariage d’Antoine Eugène COMBE, né à Lyon, et de Charlotte CARRUS, née à Mahon.

En 1835, les familles allemandes de Kouba sont remplacées par des familles françaises.

Le 8 mars 1837, à Oran (Afrique), naissance d’Amalia Mathilde GALLARDO, fille de Domingo, âgé de 40 ans (?), employé des subsistances militaires, et de Ramona MARTIN.

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Son père (ou grand-père ?) serait en fait … un Français, le sieur GAILLARD, né en 1750 (?) à Paris et naturalisé … Espagnol sous le nom de Gallardo : il se fait plus tard … musulman en acceptant la charge de joaillier du Bey. Son fils hérite de la charge et les Français le trouveront en arrivant, exerçant son métier.

En 1840, un Jurassien (Bernois), Xavier STOCKMAR (né en 1797, chef du parti radical à Bâle, fondateur de la Société Jurassienne d’Emulation en 1847), soumet à la France un projet de colonisation helvétique en Algérie aussi étendue que le canton de Berne et qui comprend les trois districts de Bône (avec son port), de La Calle (avec son port) et de l'Edough …

« Il propose de faire venir des Tyroliens pour construire des fermes dans la plaine de Bône. » dcAgc Dans la Gazette du Bas-Languedoc du 8 mars 1840 :

Le 30 septembre 1840, il y a 32 017 Européens en Algérie … On compte : 13 563 Français ; (42%)

9 591 Espagnols ; (30%)

4 392 Maltais (sujets de l’Angleterre) ; (14%) 1 329 Allemands. (4%)

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« En mars 1841, après 8 ans d’occupation, la population européenne de Bougie s’élevait au chiffre de 369 habitants !

Les émigrants de Malte* sont, après les Espagnols, l’élément le plus nombreux de la population européenne. A la fin de 1841, on comptait en Afrique 4392 Maltais, 1115 à Alger et dans sa banlieue, le reste dans les villes occupées de l’est, principalement à Bône et Philippeville. Les Maltais ont une tendance encore plus prononcée que les Espagnols à émigrer en Afrique … Les Maltais sont très enclins au vol et au vagabondage … Les pasteurs chevriers**, qui sont tous Maltais, fort nombreux à Alger et à Bône, inspirent presque autant de frayeur aux habitations isolées que les maraudeurs indigènes. On les accuse de dévaster les jardins, de vivre de pillage. On dit … que le plus grand nombre des émigrants de Malte sont des repris de justice ou des gens de mauvaise vie expulsés de l’île par la police anglaise … Ils sont pauvres mais habiles à trouver des ressources … partout où il rencontre des compatriotes, il trouve des protecteurs et des amis. Les Maltais forment en Afrique une sorte de communauté ou de corporation, qui se fait un devoir d’aider et de secourir tous ses membres … Ce sont presque toujours des Maltais qui achètent en bloc la cargaison des petits bateaux espagnols ou italiens qui approvisionnent la côte d’Afrique de fruits et de légumes frais.

1329 individus de race allemande … reste de 4 ou 500 familles allemandes … » dcAgc

* Mon article sur le peuplement de Malte

http://manifpn2012.canalblog.com/archives/2010/01/26/16669618.html

** Dans l’Afrique : journal de la colonisation française du 22 décembre 1844, on apprend :

« Quelques temps après que la population civile se fût établie en Algérie, des industriels, Maltais pour la plupart, achetèrent des chèvres et se chargèrent de la fourniture du lait nécessaire aux besoins des habitants »

En 1842, premier numéro de la Mekerra, journal républicain indépendant franco-espagnol.

Le 12 février 1844, un jugement de la Cour de Cassation donne une définition assez … large de la notion d’Européen :

En 1846, le même événement qu’en février 1832 se reproduit : 870 personnes en provenance de la Prusse Rhénane et à destination de l’Amérique du Nord se trouvent bloquées à Dunkerque … Au bout d’un an, l’administration française les envoie en Algérie. Après une traversée de 13 jours dans des conditions difficiles de Dunkerque à Oran dans 6 navires, ils arrivent le 15 novembre dans leurs villages de destination qui s’appelleront Sainte-Léonie et La Stidia (qui deviendra plus tard Clémenceau). Ils ne sont plus que 300 (34%) à l’arrivée …

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Au 1er janvier 1847, la population européenne passe à 107 000 : 62 000 étrangers et 45 000 Français.

Le 28 mars 1847, 125 000 !

Dans la séance du 11 juin 1849 de l’Institut de médecine : « Ne point attirer les émigrations d’Allemands avant que la colonie soit européisée par une modification artificielle du sol ; appeler en Algérie les Français méridionaux, les Maltais, les Espagnols des îles et du continent. »

Dans le Code municipal de 1850, on apprend que « l’Algérie est interdite aux condamnés Maltais libérés. »

En 1850, dans Coup d’œil sur la subdivision de Bône : « Dans ces derniers temps, une grande espérance avait été fondée sur l’arrivée des familles allemandes en Algérie … Bône en a reçu la plus grande partie. »

En 1851, Arzew compte 700 Espagnols pour 170 Français.

« Un bras de mer d’une cinquantaine de lieues sépare d’Oran l’Andalousie et la province de Valence.

Les vents d’Ouest sont fréquents sur ces parages, la moindre balancelle, par beau temps, fait le trajet en une journée. Sans beaucoup de frais, les Espagnols peuvent donc se transporter avec tout leur mobilier de l’autre côté du détroit. Ils retrouvent à Oran les débris de construction qu’y ont élevées leurs pères pendant le cours d’une domination de plusieurs siècles.

Alger est un peu plus éloigné de l’Espagne, la traversée est environ du double : néanmoins les vents, presque toujours favorables, y ont poussé encore plus d’Espagnols.

Drapé dans sa couverture de laine à carreaux blancs et bleus, l’Espagnol méprise l’infidèle el- Mauro » cAe 1856

Le 31 décembre 1856, le premier recensement en Algérie établit une population de 2 470 000 habitants dont 2 307 000 musulmans. (donc 160 000 "non musulmans", juifs et chrétiens, soit un rapport de 93,5% à 6,5%).

De 1830 à 1856, plus de 85 000 Européens succombent de maladie en Algérie.

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Le 31 décembre 1859, focus sur la population de Constantine

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Le 7 janvier 1862, convention entre la France et l’Espagne :

Art.1 Les sujets des deux pays pourront voyager et résider sur les territoires respectifs comme les nationaux ; s’établir où ils le jugeront convenable pour leurs intérêts ; acquérir et posséder toute espèce de biens meubles ou immeubles ; exercer toute espèce d’industrie ; faire le commerce … louer les maisons, magasins et boutiques … effectuer le transport des marchandises et de l’argent

Art. 2 Les Français en Espagne et les Espagnols en France jouiront réciproquement d’une constante et complète protection pour leurs personnes et leurs propriétés.

Le 3 avril 1862, les Suisses

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Le 27 décembre 1862, les Italiens

En mars 1863, les Espagnols

En 1864, Monseigneur l’évêque d’Alger écrit : « Ne voyez-vous pas en Algérie le Maltais, le Mahonnais, l’Espagnol, l’Allemand, l’Italien, conserver, dans son intégrité, la religion de leurs pères ? »

Le sénatus-consulte du 14 juillet 1865 sur l’état des personnes et la naturalisation en Algérie : Art. 3 : L'étranger qui justifie de trois années de résidence en Algérie peut être admis à jouir de tous les droits de citoyen français.

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En 1865, on compte :

Berbères 1 000 000

Berbères arabes 1 200 000 Arabes purs 500 000

Colons 225 000 7.7% dont 65% de Français

Total 2 925 000

Décret impérial du 21 avril 1866

TITRE V DISPOSITIONS CONCERNANT LA NATURALISATION DES ÉTRANGERS RÉSIDANT EN ALGÉRIE.

15. L'étranger résidant en Algérie, qui veut obtenir la qualité de citoyen français, doit former sa demande devant le maire de la commune de son domicile, ou la personne qui en remplit les fonctions dans le lieu de sa résidence. Il lui est donné acte dans un procès-verbal dressé à cet effet.

16. L'étranger dépose, pour être jointe à sa déclaration, les documents propres à établir qu'il réside actuellement en Algérie et depuis trois années au moins.

Cette preuve est faite par des actes officiels et publics ou ayant date certaine, et, à défaut, par un acte de notoriété dressé, sur l'affirmation de quatre témoins, par le juge de paix du lieu.

17. Le temps passé par l'étranger en Algérie sous les drapeaux est compté dans la durée de la résidence légale exigée par l'article précédent. 18. Il est procédé, pour l'instruction de la demande, conformément aux dispositions des articles 12, 13, 14 du présent décret.

Le 21 juillet 1867, déclaration relative à l’établissement des Suisses en Algérie et dans les colonies françaises

Le 1er février 1868, Antonio AMBROSINO, italien, est naturalisé français.

Le 6 juillet 1869, Crescenzo CIRO, né le 4 mai 1826 à Procida (Italie), est naturalisé français.

En 1869, 751 étrangers ont opté pour la citoyenneté française.

En 1870, 37 000 juifs indigènes sont « francisés ».

Dans le Journal officiel de l’Empire français du 22 janvier 1870 : « M. le duc de Magenta parle de quelques colons irlandais que son zèle éclairé attire en Algérie … Les Irlandais en Algérie trouveront des Français, des Maltais, des Espagnols catholiques comme eux … »

Le décret du 24 octobre 1870, dit décret Crémieux, prévoit aussi la naturalisation des étrangers.

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En 1871, les Espagnols

En 1874, les Allemands

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En 1874, les Espagnols

En 1874, les Italiens

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En 1874, les Maltais

De 1870 à 1874, naturalisations en préfecture de Constantine

Dans le compte-rendu des séances du Congrès international des sciences géographiques du 11 août 1875 : « M. Levasseur fait remarquer qu’en Algérie les familles juives et maltaises … sont celles qui s’acclimatent le mieux et s’accroissent le plus rapidement. Viennent ensuite les familles espagnoles, catalanes, provençales, italiennes. Les Français du Nord et les Allemands comptent plus de décès que de naissances dans les parties basses du Tell … »

En 1876, 2 806 700 habitants dont 2 462 000 musulmans (87.7% à 12.3%). Soit + 6.7% en 20 ans.

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Le recensement de 1876 donne :

Français 155 727 50%

Espagnols 92 510 30%

Italiens 22 759 7%

Maltais 14 220 4.5%

Allemands 5 722 1.8%

Autres 17 524 Total 311 462

Dans la séance du 4 juin 1877 de la Société de géographie commerciale de Bordeaux, M. Manès donne lecture d’une note sur un projet d’émigration belge en Algérie, envoyée par M. du Mazet, secrétaire général de la Société de Géographie de Tlemcen.

Dans la session de novembre 1877 du Conseil supérieur du gouvernement d’Alger : « Le village de Sidi-Mérouane, l’un des plus prospères de la province de Constantine, est peuplé, en grande partie, d’habitants de Cargèse, colonie grecque, établie près d’Ajaccio, au commencement du siècle dernier. … la ville de Cargèse a conservé intactes ses mœurs, sa langue et sa religion. … Un cours de grec moderne est professé à l’école de Sidi-Mérouane comme à celle de Cargèse. »

En 1676, une colonie grecque en provenance du sud du Péloponnèse s'est installée sur le littoral occidental de Corse, d'abord à Paomia, puis à Cargèse, au nord d'Ajaccio : le village de Sidi- Mérouane sera fondé 2 siècles plus tard, en 1874 par ces colons grecs, et dont le maire en 1881 est Elie Stephanopoli

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En avril 1880, immigration espagnole

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Le recensement de 1881 donne :

Français 195 418 55%

Juifs naturalisés 35 663

Espagnols 109 000 31%

Italiens 32 000 9%

Maltais 15 000 4%

Européens 351 418

Musulmans 2 450 000 87.5% du total Le 27 décembre 1881

En 1883, el patuet, journal franco-espagnol d’Algérie

En 1886, ils sont 160 000 (77%) à avoir quitté l’Espagne … mais aussi 35 000 Italiens regroupés principalement à Constantine et à Bône … 13 000 Maltais répartis dans l’Est, à Bône surtout … et dans les villes portuaires, à Alger notamment …

Le 6 septembre 1886, Crescenzo Ciro LUBRANO DI CARUZZO, né le 26 avril 1853 à Procida (Italie), est naturalisé français.

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En 1887, Espagnols d’Oranie

La loi (sénatus-consulte) du 26 juin 1889 (pour le 1er centenaire de la Révolution française) accorde la citoyenneté française à toute personne née en Algérie, d'un étranger qui y est domicilié (Espagnols, Italiens, Maltais, Suisses, Allemands …) : 211 000 « étrangers » deviennent ainsi Français.

En 1896, 4 359 500 habitants dont 3 781 000 musulmans (86.7% à 13.3%). Soit + 32% en 14 ans

Dans le Tell : journal des intérêts coloniaux du 11 juin 1898 : « La véritable, la seule main-d’œuvre dont nous puissions tirer bon parti pour l’arrosage en Algérie, c’est celle des Mahonnais, des Mayorquins, des Valenciens et des Napolitains ou des Siciliens. »

Dans la Dépêche tunisienne du 27 mai 1899 : « Abordant la question des étrangers, M. Drumont dit qu’il ne voit pas pourquoi on chasserait de l’Algérie les Espagnols mahonnais, qui fécondent le sol, alors que Paris notamment est encombré de riches étrangers qui n’apportent rien à la collectivité. »

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XXème siècle

En 1901, après recensement, la population de l'Algérie compte 3 780 000 habitants dont 630.000 non musulmans (85,7% à 14,3%).

Dans la Démocratie algérienne du 3 janvier 1902 : « Le rapporteur de la commission de réforme judiciaire de la Chambre, M. Périllier … montre les 500.000 Européens qui peuplent l’Algérie, Français, Espagnols, Italiens, Siciliens, Mahonnais, Maltais, Allemands, divisés entre eux d’intérêt, de langue, de religion, se disputant toutes les situations agricoles, industrielles, commerciales et surtout politiques … »

En mai 1903, Jean-Auguste JUTELET (Allemand), né le 12 novembre 1881 à Colmar, est naturalisé français.

(Le 30 mai 1899, à 17 ans ½, il est engagé volontaire pour 5 ans au 1er Régiment Etranger à Versailles. Il fait la campagne d’Algérie de 1899 à 1903)

Le 22 mars 1905, Mgr Oury, archevêque d’Alger, s’adresse au ministre des Cultes : « Les Italiens, les Maltais, les Espagnols, les Mahonnais sont très nombreux en Algérie et constituent un élément important de colonisation. »

Le 3 août 1914 déclaration de guerre de l'Allemagne à la France : 173 000 Algériens (musulmans, juifs et chrétiens) sont mobilisés. 26 150 Musulmans et 12 000 Juifs et Chrétiens seront tués.

En Algérie, la population chrétienne et juive est cinq fois moins importante que la population musulmane. (83,35% à 16,65%)

Le 22 février 1915, Vincent ONCINA, Espagnol, né le 25 septembre 1878 à Alicante, est naturalisé français.

(Le 26 août 1914, à 36 ans, il est engagé volontaire au 1er Régiment Etranger)

Le 11 juin 1918, Manuel CERDAN, né le 2 mai 1897 à Sidi-bel-Abbès (arrière-grand-oncle de mon épouse), est naturalisé français.

Dans le sang des races de de Louis Bertrand (1920), le mot « pataouètes » désigne les Espagnols venant de débarquer en Algérie par opposition à ceux qui y sont installés depuis longtemps.

En 1922, Espagnols en Algérie

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En 1925, un « pataouète » selon Léon Carré

De 1865 à 1925, on compte 39.616 naturalisations, dont :

- 10460 Italiens (26%) - 8100 Espagnols (20%)

- 7814 Allemands (20%, appartenant presque tous à la Légion étrangère)

En 1926, 5 984 200 habitants dont 5 150 800 musulmans (86.1% à 13.9%) En 1930, 6.5 millions d’habitants.

En 1931, il y a 5,9 millions de musulmans pour 1 million d’Européens (85,7%/14,3%) soit + 14.5%

en 5 ans.

En 1936, 7 147 100 habitants dont 6 201 100 musulmans (86.7% à 13.3%) soit + 5% en 5 ans.

Il en va autrement dans les grandes villes :

Oran 111 000 Européens soit 68% 32 000 Musulmans soit 12% 20 000 Israélites soit 12%

Alger 156 000 Européens soit 61% 76 000 Musulmans soit 30% 23 000 Israélites soit 9%

Constantine 34 000 Européens soit 34% 52 000 Musulmans soit 52% 14 000 Israélites soit 14%

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Le 23 juillet 1938, Espagnols

Le sieur Victor FRANQUES est né le 3 février 1894 à Hamma Bou Hadjar.

Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l'Allemagne : sur les troupes engagées par la France 350 000 hommes sont originaires d'Afrique du Nord.

En 1940, au cours des combats, l'Algérie a perdu 5 300 de ses fils dont 2 600 musulmans et 2700 non-musulmans (chrétiens et juifs).

En 1941, sur les 7 millions d’habitants de l’Algérie, on décomptait environ 6 millions de musulmans, 160 000 étrangers, 120 000 israélites et 720 000 Français. (86% / 14%)

Le 15 novembre 1942, la mobilisation générale est décrétée en Afrique du Nord : elle touchera de 1942 à 1945 173 000 indigènes d'Afrique et 168 000 pieds-noirs pour former la 1ère Armée française.

Il y aura 6 000 tués parmi les Indigènes musulmans et 10 000 parmi les pieds-noirs, juifs et chrétiens (6%) …

En 1948, 8 601 400 habitants dont 7 679 100 musulmans (89.3% à 10.7%)

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En 1954, la population musulmane de l'Algérie est de 8 760 000 (soit +14% en 6 ans) habitants musulmans et les non musulmans sont au nombre de 980 000 (90% à 10%).

Ce chiffre recouvre des réalités très différentes :

- Dans l’Oranais, on compte 1 Européen pour 4 musulmans

En 1961, les statistiques donnent à Oran (2ème ville d’Algérie) 400 000 habitants, dont 220 000 Européens et 180 000 musulmans.

- Dans l’Algérois, on compte 1 Européen pour 6 musulmans

- Dans le Constantinois, on compte 1 Européen pour 17 musulmans

« Il y avait moins de 2 millions d’habitants dans l’Algérie que les Français ont conquise.

Il y en a aujourd’hui 10 millions.

Il y en aura 20 millions en 1980.

Il y en aurait près de 30 millions (27) en l’an 2000. » in l’Algérie sans mensonge de Raymond Cartier (2ème trimestre 1960)

Il y en a 38 millions en 2014, 42 millions en 2018 … Le 16 novembre 1954

En 1962, les Algériens de souche européenne ou israélite, au nombre d'1 million, représentent 10%

de la population, soit plus de 10 millions de musulmans.

Si on applique au chiffre de 1954 un taux de croissance de +15%, on trouve le chiffre, très proche, de … 10,075 millions.

Grâce aux médecins, mais aussi aux prêtres et aux instituteurs, le taux de mortalité est tombé de 20 à 11/1000 en 30 ans, la population indigène doublera en 50 ans …

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LE SCOOP !

1) Sur la pyramide des âges de la France en 2006, on reconnaît nettement les 2 déficits de naissances dûs aux guerres de 1914-1918 et 1939-1945

Pour mémoire 1914-1918 = 1.3 million de morts sur une population d'environ 40 millions (3.25%) et 27% de la classe d'âge 18-27 ans (qui auraient pu être de futurs papas)

1939-1945 = 600 000 morts sur une population équivalente (env. 40 millions)

2) sur la pyramide des âges de l'Algérie en 2005, où voyez-vous le déficit de naissances dû au fameux 1 million de morts de la guerre "d'Indépendance" sur une population de 10 millions (10%) ?

En revanche, on voit une légère stagnation après 1945, Français et Musulmans d'Algérie ayant participé à la 2nde guerre mondiale.

Et on voit surtout un déficit qui peut correspondre aux nombreux morts de la guerre civile de 1990- 2004 ! environ 100 000 morts sur une population de 34 millions.

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