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Foresterie urbaine :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC) DEPARTEMENT GENIE DE L’ENVIRONNEMENT (DGen)

OPTION : AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Thème

Présenté par :

ALI Jawaad Touré

Nom du superviseur du stage : Co Superviseur du stage :

Prof. ADJAKPA Boco Jacques Commandant ADJIBI Abdoul Razak Maître de Conférences des Universités du CAMES

Enseignant chercheur EPAC/UAC

7ème PROMOTION

Foresterie urbaine :

La gestion des arbres d’alignement dans la

ville de Parakou

(2)

DEDICACE

Je dédie cette œuvre à mon père Ibrahim ALI qui a œuvré pour mon bien-être social et intellectuel et à ma mère Roubatou ALASSANE épouse ALI qui n’a cessé de me soutenir à chaque instant de ma vie.

(3)

REMERCIEMENTS

J’aimerais témoigner toute ma reconnaissance à certaines personnes qui d’une façon ou d’une autre m’ont beaucoup aidé à rédiger ce mémoire, quoique ces quelques lignes soient insuffisantes pour résumer le précieux rôle qu’elles ont eu à jouer. Mais avant je remercie mon Dieu, ALLAH, le miséricordieux qui m’a donné la santé nécessaire pour réaliser ce travail.

Je tiens donc à remercier :

 Mon maître de stage, le Professeur Jacques Boco ADJAKPA, Maître de Conférences des Universités du CAMES, Enseignant chercheur et Chef du Département de Génie de l’Environnement à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), qui a accepté de diriger ce mémoire malgré ces multiples occupations. Merci Professeur pour les diverses observations, la patience dont vous avez fait preuve et l’appui scientifique ;

 le Professeur Issiaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Enseignant chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour ses différentes orientations ;

 le Chef cantonnement de Parakou, Commandant Abdoul Razack ADJIBI, qui a codirigé ce travail. Je vous exprime ma profonde gratitude pour les précieuses orientations méthodologiques ;

 la Responsable de la Section Communale de l’Environnement et de la Protection de la Nature, Lieutenant Mariatou SONON ; Secrétaire Général de la Mairie de Parakou Monsieur Djibril CISSE ; Capitaine Isaac KAKPA ; Capitaine Mathias AFFOUKOU et le Directeur de la prospective du développement et des relations extérieures M.

Mohamed ADAM DRAMANE pour leur disponibilité et leurs conseils ;

 Mes amis Mahouclo Anicet HOUNKANRIN, Carlo SODALO, Issiakou KOMA, Ousmane YACOUBOU A. et Abdel-Aziz SANNI SEKO qui m’ont apporté une aide inestimable ;

 Mon jumeau Jamiil Touré ALI, mes frères et sœurs Hafiz BOUCARI YAHOU, Nazilath BOUCARI YAHOU, Noussra MAMA ISSA et mes camarades de la 7ème promotion, particulièrement Amadou ALIDOU, pour leur soutien indéfectible et inconditionnel ;

 les membres du jury de soutenance pour avoir accepté d’examiner les résultats de cette recherche.

 Les enseignants du Département de Génie de l’Environnement (DGen) pour toutes ces trois années de partage de connaissance.

(4)

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ... iii

LISTE DES FIGURES ... vi

LISTE DES TABLEAUX ... vii

LISTE DES PHOTOS ... viii

SIGLES ET ACRONYMES ... ix

RESUME ... x

ABSTRACT ... xi

INTRODUCTION ... 1

CHAPITRE 1 : GENERALITE ET MILIEU D’ETUDE ... 3

1.1 Généralité ... 4

1.1.1 Définitions de quelques concepts ... 4

1.1.2 Point des ouvrages ... 4

1.2 Milieu d’étude ... 6

1.2.1 Situation géographique ... 6

1.2.2 Cadre physique ... 8

1.2.3 Caractéristiques démographiques ... 9

CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES ... 11

2.1 Matériel ... 12

2.2 Méthodes ... 12

2.2.1 Recherche documentaire... 12

2.2.2 Choix des tronçons d’étude... 12

2.2.3 Collecte des données ... 13

2.2.4 Traitement des données ... 15

CHAPITRE 3 : RESUTATS ... 18

3.1 Caractérisation et état actuel des arbres d’alignement dans la ville de Parakou ... 19

3.1.1 Composition floristique et diversité spécifique ... 19

3.1.2 Diversité des familles sur les deux tronçons ... 19

3.1.3 Répartition des arbres par tronçon ... 20

3.1.4 Distribution phytogéographique et types biologiques des espèces plantées ... 21

3.1.5 Indice de diversité spécifique des deux tronçons ... 23

3.2 Répartition et caractéristiques structurelles des arbres en plantation d’alignement ... 24

3.2.1 Densité linéaire ... 24

3.2.2 Indice d’ombrage ... 25

(5)

3.2.3 Coefficient de forme de houppier ... 26

3.2.4 Répartition des arbres par classes de hauteur et types biologiques ... 27

3.2.5 Structures diamétriques des arbres plantés sur les deux tronçons étudiés ... 28

3.3 Causes de dégradation des plantations urbaines dans la ville de Parakou ... 29

3.3.1 Différents facteurs de dégradation ... 29

3.3.2 Fondements de la coupure des arbres d’alignement dans la ville de Parakou ... 31

3.3.3 Fourniture de bois énergie ... 31

3.4 Stratégies et mesures de gestion des plantations d’alignement dans la ville de Parakou ... 32

3.4.1 Actions de la Mairie ... 32

3.4.2 Actions de l’administration forestière ... 32

3.4.3 Actions de la population ... 33

3.4.4 Actions des pépiniéristes ... 35

3.4.5 Actions de la police environnementale ... 36

3.4.6 Cadre juridique ... 36

CHAPITRE 4 : DISCUSSION ... 37

4.1 Diversité et les caractéristiques structurelles des espèces en plantation d’alignement à Parakou ... 38

4.2 Causes de dégradation des plantations urbaines à Parakou ... 40

4.3 Stratégies et mesures de gestion des plantations urbaines à Parakou ... 41

CONCLUSION ... 42

SUGGESTIONS ... 43

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 44

ANNEXES ... 47

(6)

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation géographique de la commune de Parakou ... 7

Figure 2 : Diagramme climatique de la région de Parakou de 1965 à 2011 dans la commune de Parakou ... 8

Figure 3 : Histogramme des espèces inventoriées. ... 19

Figure 4 : Diversité des familles des espèces végétales. ... 20

Figure 5 : Répartition des espèces par tronçon ... 20

Figure 6 : Répartition des espèces en fonction des types biologiques par tronçon. ... 22

Figure 7 : Répartition des espèces en fonction des types phytogéographiques par tronçon .... 23

Figure 8 : Densité linéaire des deux tronçons étudiés dans la ville de Parakou. ... 24

Figure 9 : Indice d’ombrage sur les tronçons étudiés de la ville de Parakou. ... 25

Figure 10 : Etat des arbres par tronçon. ... 25

Figure 11 : Coefficient de forme de houppier ... 26

Figure 12 : Répartition des arbres par classes de hauteur. ... 28

Figure 13 : Répartition des arbres par classes de diamètre. ... 29

Figure 14 : Importance des différents facteurs de dégradation ... 30

Figure 15 : Raisons de coupure des plantations d’alignement. ... 31

Figure 16 : Mode de consommation d’énergie dans les ménages. ... 32

Figure 17 : Fréquence des différents types de planteurs d’arbre ... 33

Figure 18 : Fréquence d’utilisation des modes d’entretien. ... 34

Figure 19 : Fondements du choix des espèces ... 35

(7)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Récapitulatif des critères socio-culturels de l’échantillon ... 14

Tableau 2 : Les espèces inventoriées par tronçon ... 21

Tableau 3 : Diversité spécifique des deux tronçons étudiés dans la ville de Parakou ... 24

Tableau 4 : Répartition des espèces selon le type biologique et phytogéographique ... xv

Tableau 5 : Espèces inventoriées ... xvi

Tableau 6 : Indice de diversité spécifique des deux tronçons ... xvii

Tableau 7 : Répartition des arbres par tronçon ... xviii

Tableau 8 : Densité linéaire par tronçon ... xix

Tableau 9 : Structure en diamètre des arbres ... xix

Tableau 10 : Structure en hauteur des arbres ... xix

Tableau 11 : Etat des arbres par tronçon ... xix

Tableau 12 : Liste des espèces inventoriées et leurs coordonnées géographiques (x et y) ... xxvi

(8)

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Un pied d’Acacia auriculiformis mort (côté gauche). ... 26 Photo 2 : Un pied de Ficus glumosa à houppier dégradé sur le tronçon Okedama-Swinrou ... 27 Photo 3 : Un pied de Gmelina arborea à houppier dégardé sur le tronçon Tourou-Banikanni 27 Photo 4 : Un pied de Khaya senegalensis écorcé sur le tronçon Tourou-Banikanni ... 30 Photo 5 : Un pied de Senna siamea desséché sur le tronçon Tourou-Banikanni ... 30 Photo 6 : Un pied de Ficus glumosa en régénérescence protégée par une superposition de pneus. ... 34 Photo 7 : Un pied de Ficus glumosa servant d’abri pour diverses activités à la population. ... 35

(9)

SIGLES ET ACRONYMES ABE Agence Béninoise pour l’Environnement

ASECNA Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar DGFRN Direction Générale des Forêts et Ressources Naturelles

DST Direction des Services Techniques EPAC Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FAO Fond des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture GPS Global Positioning Système

INSAE Institut Nationale de la Statistique et de l’Analyse Economique IGN Institut Géographique National

JNA Journée Nationale de l’arbre

OPT Office des Postes et Télécommunication PDC Plan de développement communal

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement RGPH Recensement Générale de la Population et de l’Habitat SBEE Société Béninoise d’Energie Electrique

SCEPN Section Communale de l’Environnement et de la Protection de la Nature UAC Université d’Abomey-Calavi

UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture

(10)

RESUME

La présente étude sur la foresterie urbaine a été réalisée sur les Routes Nationales Inter-Etats (RNIE) 2 et 6 dans la ville de Parakou. Elle a permis de connaitre les différentes espèces, les causes de dégradation et les stratégies mises en place pour la gestion des arbres d’alignement.

L’approche méthodologique se décline en un inventaire systématique des arbres d’alignement sur les deux routes et une enquête sur un échantillon aléatoire de 120 personnes de la population, à travers les trois arrondissements de la ville. Au total 264 individus ont été inventoriés. La composition floristique est de 17 espèces réparties en 16 genres et 11 familles. L’indice de Shannon est de 3,03 bits pour le tronçon Tourou-Banikanni et de 2,2 bits pour le tronçon Okédama-Swinrou tandis que 0,79 et 0,57 sont respectivement les valeurs de l’équitabilité de Piélou sur Tourou-Banikanni et Okédama-Swinrou. Les pressions anthropiques et certains facteurs défavorables influencent la pérennité et la viabilité de ces espèces. En outre, les différentes techniques d’entretien encore archaïques expliquent mieux le fort taux de houppiers dégradés et la faible densité linéaire observée. D’autre part, les stratégies de gestion bien qu’elles existent, manquent de rigueur dans l’application.

Face à cette situation, il est nécessaire de prendre certaines dispositions et mesures pour promouvoir la foresterie urbaine à Parakou.

Mots clés : Parakou, Viabilité, Plantation d’alignement, Diversité Foresterie urbaine.

(11)

ABSTRACT

This study of urban forestry was conducted on the Interstates National Roads (RNIE) 2 and 6 in the city of Parakou. It helped to know the different species, the causes of degradation and strategies put in place for the management of street trees. The methodological approach is split up to a systematic inventory of the street trees on both roads and a survey of a random sample of 120 persons in the population across the three boroughs. In total 264 individuals are been inventoried. The floristic composition of 17 species belonging to 11 families and 16 genera.

The Shannon index is 3.03 bits for the stretch Tourou-Banikanni and 2.2 bits for the segment Okédama-Swinrou while 0.79 and 0.57 are respectively the values of Pielou evenness on Tourou -Banikanni and Oédama-Swinrou. Anthropogenic pressures and other unfavorable factors influence the sustainability and viability of these species. In addition, different interview techniques still archaic better explain the high rate of crowns degraded and linear low density observed. In addition, management strategies, although they exist, lack of rigor in the application.

Given this situation, it is necessary to take certain steps and measures to promote urban forestry in Parakou.

Keywords: Parakou, Sustainability, alignment Plantation, Diversity Urban Forestry.

(12)

INTRODUCTION

Les arbres sont des composantes de l’environnement particulièrement importantes (Kooke, 2012). Ils représentent des éléments de cohérence structurant du paysage qui présentent selon les espèces, de nombreux atouts ornementaux qui sont souvent utilisés pour agrémenter les villes ou les rendre plus vivables (Portero, 2012). Les arbres stockent le carbone, réduisent les gaz à effets de serre et procurent de nombreux bienfaits aux populations, d’où leur importance en ville (Kando, 2012). L’entretien de ces arbres en milieu urbain est alors important. La notion de « foresterie urbaine », issue de celle de la « foresterie environnementale », est née en Amérique du Nord à la fin des années 1960 (Ngarmari, 2012). Elle est une approche moderne de la gestion des arbres dans les villes, qui couvre à la fois la planification à long terme, la conception et la gestion des arbres et des peuplements forestiers ayant des valeurs d’agrément, situés dans les zones urbaines ou à proximité (Nilsson et Randrup, 2003). Dans les pays industrialisés, la foresterie urbaine a été développée principalement pour des raisons esthétiques et pour ses bienfaits écologiques (Miller, 1988) tandis que dans les pays en développement, elle n’en est qu’à ses débuts et son rôle doit être avant tout de contribuer à satisfaire des besoins fondamentaux (Dutrève, 1997).

L’arbre est le principal élément biotique, jouant un rôle important dans les sites urbains et périurbains, pouvant rendre également beaucoup plus agréables les villes (Ibtihal et al., 2011).

Cependant, dans les pays en voie de développement, la gestion qui est faite des arbres est souvent affectée par différentes formes de pressions. Selon Ngarmari (2012), l’accroissement démographique et la dégradation de l’environnement, particulièrement des ressources naturelles, sont des phénomènes intimement liés. Dans le même ordre d’idée, Kuchelmeister (1998) affirme que le détournement des forêts et des terres arables au profit du développement urbain crée d’autres problèmes environnementaux. Pour la viabilité des arbres en milieu urbain certaines conditions écologiques et humaines doivent être remplies.

En raison de l’état actuel de la foresterie urbaine dans les villes béninoises, il est impératif qu’une nouvelle vision verte soit développée. Pour cela, la présente étude intitulée « Foresterie urbaine : La gestion des arbres d’alignement dans la ville de Parakou » se propose non seulement de faire le point sur la situation actuelle des arbres mais également d’envisager des mesures d’aménagements forestiers pour renforcer la foresterie urbaine dans cette ville.

L’objectif général de cette étude est de contribuer à l’amélioration et la gestion de la foresterie urbaine de la ville de Parakou. Il s’agira de façon spécifique de :

(13)

 inventorier les différents arbres plantés sur les artères de la ville de Parakou ;

 étudier les facteurs défavorables au développement des espèces plantées dans les rues de la ville de Parakou ;

 identifier les différentes dispositions et mesures de gestion de la foresterie urbaine dans la ville de Parakou.

Les différentes hypothèses émises dans le cadre de cette étude sont les suivantes:

 Les arbres plantés sur les artères de la ville de Parakou sont diversifiés (types biologiques et phytogéographiques) ;

 Les activités anthropiques et les facteurs climatiques freinent l’épanouissement des espèces plantées ;

 Les campagnes de reboisement, la sensibilisation, les différentes dispositions de répréhension des récidivistes contribuent à l’amélioration de la foresterie urbaine dans la ville de Parakou.

Le plan de la présentation du rapport est structuré en quatre chapitres. Le premier chapitre expose les généralités et la présentation du milieu d’étude. Dans le deuxième chapitre, le matériel et les méthodes d’études ont été détaillés. Les résultats ont été traités dans le troisième chapitre et enfin le quatrième chapitre a porté sur la discussion des résultats obtenus.

(14)

CHAPITRE 1 : GENERALITE ET

MILIEU D’ETUDE

(15)

1.1 Généralité

1.1.1 Définitions de quelques concepts

Il est nécessaire de définir certains termes dont l’emploi est souvent fréquent afin de faciliter la compréhension du travail.

Plantation d’alignement : c’est l’ensemble des espèces d’arbres couramment plantées de manière linéaire et régulière le long des routes et des rues à des fins diverses (Kooke, 2012).

Pour Houinsou (2009) ce sont des arbres plantés en alignement régulier, le plus souvent le long des allées, routes, boulevards, avenues, canaux.

Foresterie urbaine : Selon Carter (1995), la foresterie urbaine est l’aménagement des arbres réalisé de telle manière qu’ils contribuent au bien-être physiologique, sociologique et économique. Elle concerne les terres boisées et les arbres groupés ou isolés des lieux habités ; elle revêt de multiples aspects car les zones urbaines contiennent une grande variété d’habitats (rues, parcs, coins négligés, etc.) auxquels les arbres apportent leurs nombreux avantages et problèmes.

1.1.2 Point des ouvrages

Plusieurs études ont déjà été réalisées sur les ressources forestières et la foresterie urbaine dans plusieurs pays d’Afrique et d’ailleurs. Au nombre de ces études, nous citons :

 La foresterie urbaine dans la ville de Grand-Popo, 2012 : Au terme de son étude, Djossou a fait ressortir les différents problèmes tels que l’élagage, les travaux d’aménagement, l’écorçage, l’embrun marin, la divagation des animaux et l’abattage, qui minent le développement des arbres urbains d’une part, et les dispositions qui sont prises pour pallier à toutes ces inquiétudes d’autre part. En outre, il évoque les travaux d’aménagement comme les causes majeures de la coupure des arbres dans la ville de Grand-Popo. Il rapporte également que les différentes stratégies de gestion des arbres sont limitées aux lois coercitives et à la protection des jeunes plants par des cages ou la superposition de briques.

La problématique de l’utilisation de Khaya senegalensis comme arbre de reboisement (cas de la ville de Cotonou), 2012 : Adanhounsode a fait l’inventaire des Khaya senegalensis qui ont servi de plantations d’alignement dans les rues de la ville de Cotonou. De ses travaux, il ressort que le prélèvement d’écorces et de racines, le dépôt d’ordures ménagères au pied des arbres, sont les différents problèmes dont souffre

(16)

L’analyse de la consommation des combustibles ligneux en milieu rural du département de l’Atlantique, 1996 : Les travaux de Biaou ont révélé que le bois en tant qu’énergie devient quasiment rare depuis plusieurs années maintenant. En outre, grâce à ses analyses, il démontre que la consommation de bois est influencée par les activités champêtres et la saison.

Diversité de la flore adventice au pied des arbres d’alignement de la ville de Dijon, 2010 : Les résultats de l’étude de la flore adventice réalisée par Martinez révèle qu’une richesse spécifique de 116 espèces a été observée. De plus, il évoque certains facteurs limitant le développement de quelques espèces opportunistes. Il s’agit du manque d’eau, des concentrations en CO2 élevées entrainant l’acidité du sol et la surface non disponible.

Perception, tendances et préférences en foresterie urbaine (cas de la ville de Lomé au Togo), 2014 : L’étude de l’état des lieux des espaces de la ville de Lomé, réalisée par Kokou et al., indique que l’agglomération urbaine dispose de 0,75 m² d’espace vert par habitant. Au total 93 espèces appartenant à 79 genres et 47 familles botaniques ont été recensées. En outre, l’arbre a une très grande importance pour les populations dans la ville de Lomé. Les données des enquêtes ont permis de savoir que les arbres urbains contribuent à 61 % à l’embellissement, auquel viennent s’ajouter d’autres avantages que sont l’esthétique (33 %), l’amélioration des conditions de vie (4 %) et la pharmacopée (2 %).

Foresterie urbaine dans la ville d’Azovè, 2012 : L’inventaire des plantations urbaines effectué par Kooke dans la commune d’Aplahoué, a permis de mieux connaitre les différentes espèces en plantation d’alignement. Selon cet auteur, les stratégies de protection des arbres urbains dans cette commune se résument aux efforts des populations à entretenir les arbres selon la connaissance qu’elles ont de leurs utilités. En conclusion, il affirme que les plantations d’alignement de la ville d’Azovè sont à leurs débuts et souffrent de fortes actions anthropiques.

Les études réalisées par ces différents auteurs ont porté sur différents types de plantations urbaines. L’objectif de la présente recherche s’est plus focalisé sur les plantations d’alignement.

(17)

1.2 Milieu d’étude

1.2.1 Situation géographique

Limitée au Nord par la commune de N’Dali, au Sud, à l’Est et à l’Ouest par la commune de Tchaourou, la commune de Parakou s’étend sur une superficie de 441 km² dont 53,3% occupée par l’habitat. Elle est située au centre de la République du Bénin à 407 Km de la capitale économique Cotonou et représente la capitale régionale du Nord-Bénin. Avec une altitude moyenne de 350 m, elle est localisée à 9°21’ de latitude Nord et à 2°36’ de longitude Est. La commune de Parakou est subdivisée en trois arrondissements (PDC, 2004).

La figure 1 présente la situation géographique de la ville de Parakou.

(18)

Source : Fond topographique, IGN 1992

Figure 1 : Situation géographique de la commune de Parakou

(19)

1.2.2 Cadre physique 1.2.2.1 Climat

A Parakou, le climat est de type humide (climat Sud soudanien). Il se caractérise par l’alternance d’une saison de pluies (Mai à Octobre) et d’une saison sèche (Novembre à Avril).

C’est en Décembre-Janvier que l’on enregistre les températures les plus basses qui correspondent au passage de l’harmattan. La précipitation moyenne annuelle est de 1200mm avec un maximum qui survient en juillet, août et septembre (Kora, 2006).

La figure 2 présente le diagramme climatique, permettant de déterminer les périodes humides et sèches de la ville de Parakou.

Source : Données ASECNA de 1965 à 2011.

1.2.2.2 Relief

La commune de Parakou présente un relief assez modeste et a un aspect vallonné où l’on observe une succession de croupes ayant généralement un sommet arrondi, surtout dans les régions anciennement cultivées. Vers Alafiarou, au Nord et au Sud, leur sommet est presque plat. Les pentes sont comprises entre 1,5 % et 4 %.

La seule carrière de sable actuellement en exploitation est celle de Kpétékpétérou (Kora, 2006).

0 50 100 150 200 250

J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie (mm)

Mois de l'année

ETP (mm) ETP/2 (mm) Pluviométrie moyenne (mm)

Figure 2 : Diagramme climatique de la région de Parakou de 1965 à 2011 dans la commune de Parakou

(20)

1.2.2.3 Sols

La région de Parakou se singularise sur le plan pédologique par la prédominance des sols à texture légère, d’épaisseur importante due à la faiblesse de l’érosion. La faiblesse de l’érosion entraine un lessivage en profondeur important (Kora, 2006).

1.2.2.4 Réseau hydrographique

La commune de Parakou est partagée par le bassin de l’Okpara et le bassin de Yéroumaro. Les marigots et les ruisseaux de cours temporaires constituent l’essentiel du réseau hydrographique.

L’Okpara est le seule fleuve permanent. Les cours d’eau les plus importants sont les affluents de la rive droite du fleuve Okpara qui tarissent en saison sèche (PDC, 2004).

1.2.2.5 Végétation

Ces différentes catégories de sols abritent diverses formes de végétations publiques dont une forêt classée. En effet, le couvert végétal observé à Parakou est dominé par la savane arborée.

Les grandes formations floristiques sont les savanes arborées dominées par des espèces presque entièrement dégradées par les actions anthropiques. On y retrouve le néré (Parkia biglobosa), le faux acajou (Blighia sapinda), le bois d’ébène (Diospyros mespilifounis), le karité (Butyrosperum paradoxum) (PDC, 2004).

1.2.3 Caractéristiques démographiques

La commune de Parakou est la plus petite du département de Borgou avec une superficie de 441 km² et une densité moyenne de 340 habitants/km². L’occupation des terroirs villageois dans la commune de Parakou qui a commencé par le cœur de la ville, a été progressive de la période d’avant 1960 à ce jour. En effet, la dernière colonisation abondante des terres de la commune de Parakou est récente et s’est produite cette dernière décennie. La population de la commune de Parakou, inégalement répartie dans les trois arrondissements, est passée de 149.819 habitants en 2002 à 176.918 habitants en 2010 (Projection du RGPH3) avec un taux de croissance moyen annuel de 3,76%. Les trois quarts de cette population sont installés dans la zone véritablement urbanisée. Les populations des trois arrondissements sont respectivement 79.112 (44,42), 54.043 (30,55%) et 43.763 (24,73%) en 2010. La population féminine (49,89) est à peu près égale à celle masculine (50,11%) en 2002. Le milieu rural marqué par une légère dominance des femmes. La différence de 0 à 14 ans représente 42,50%, 55,32% pour la couche très active de 15 à 64 ans et 2,18% pour la classe d’âge supérieur à 65 ans. En somme, il s’agit d’une population d’avenir, à prédominance juvénile constituée de bras valides susceptibles de créer de la valeur ajoutée à travers de multiples activités économiques. Les quartiers de ville,

(21)

Banikani, Zongo2, et Ladjifarani comptent chacun plus de 10.000 habitants, suivis de Titirou, d’Alibarika, de Snigourou et d’Alaga qui comptent entre 5000 et 10000 habitants chacun. Les quartiers restants comptent chacun moins de 5000 habitants en 2010 (PDC, 2004).

(22)

CHAPITRE 2 : MATERIEL ET

METHODES

(23)

2.1 Matériel

Le matériel utilisé pour cette étude est composé de :

- Fiches d’inventaire pour la collecte des données floristiques ; - Mètre ruban π pour relever le diamètre des arbres;

- Boussole SUUNTO pour relever les visées haut et bas de l’arbre;

- GPS Garmin pour noter les coordonnées géographiques de l’arbre;

- Décamètre pour mesurer la distance entre l’arbre et l’opérateur;

- Papiers journaux pour la confection de l’herbier ;

- Appareil photo numérique de marque SAMSUNG pour la prise de vue ; - Carnet pour la prise de note;

- Moto pour les déplacements.

2.2 Méthodes

2.2.1 Recherche documentaire

La recherche documentaire a permis de collecter les documents disponibles (mémoires, rapports, journaux, articles publiés, revues, publications etc.) contenant des informations intrinsèques à la thématique de cette étude afin de mieux appréhender les concepts et de faire une synthèse des résultats antérieurs sur le sujet. Pour ce faire, plusieurs sites tels que l’EPAC ; la FLASH ; la FSA ; la Mairie de Parakou ; le SCEPN et plus l’internet ont fait office de centre de documentation pour la collecte des informations.

2.2.2 Choix des tronçons d’étude

Le bitumage et la variabilité des espèces sont des traits importants dans le choix des tronçons afin de réunir les informations nécessaires sur les arbres plantés aux abords des routes. En effet ce sont ces deux critères primitifs qui ont facilités le choix des deux routes nationales inter-état comme tronçons d’études.

L’étude a donc porté sur les deux principales routes nationales inter-état qui traversent la ville de Parakou.

- Le tronçon bitumé Tourou - Banikanni (RNIE6) long de 9000 m et large de 40 m comprend deux trottoirs pour piétons situées de part et d’autre de la route.

- Le tronçon bitumé Okédama - Swinrou (RNIE2) long de 12000 m et large de 30 m comprends également deux trottoirs pour piétons situées de part et d’autre de la route.

(24)

2.2.3 Collecte des données

L’inventaire systématique des arbres plantés aux abords de chaque tronçon a été réalisé. Le recensement s’est effectué sur les 300 premiers mètres de chaque kilomètre pour les deux tronçons. La fiche d’inventaire a permis de relever les valeurs dendrométriques des arbres qui sont : nom de l’espèce ; coordonnées géographiques ; diamètre à hauteur de poitrine (dbh≥10 cm) ; visée haut ; visée bas ; forme du houppier ; état sanitaire ; longueur et largeur du tronçon.

Certaines plantes ont été identifiées sur le terrain et d’autres grâce à la Flore Analytique du Bénin (Akoègninou et al., 2006).

L’enquête a été réalisée sur 120 personnes choisies au hasard. Le guide d’entretien a permis de relever les différentes données socioculturelles et de prendre note des difficultés rencontrées et dispositions prises pour la gestion participative des arbres d’alignement.

(25)

Le tableau 1 ci-dessous récapitule les différentes informations socioculturelles collectées lors de l’enquête.

CRITERES SOCIO-CULTURELS EFFECTIF POURCENTAGE

AGE Jeune (12-17) 13 10,83

Adulte (18-59) 98 81,67

Vieux (≥60) 9 7,5

NIVEAU D'INSTRUCTION Nul 9 7,5

Primaire 14 11,67

Secondaire 62 51,67

Universitaire 35 29,16

SEXE Masculin 78 65

Féminin 42 35

RELIGION Réligion taditionnelle 5 4,17

Chrétien 35 29,17

Musulman 80 66,66

PROFESSION Artisan 14 11,67

Commerçant 16 13,34

Conducteur de camions 7 5,833

Elève 26 21,66

Etudiant 21 17,5

Fonctionnaire 32 26,67

Ménagère 4 3,33

Tableau 1 : Récapitulatif des critères socio-culturels de l’échantillon

(26)

2.2.4 Traitement des données

Le dépouillement des fiches d’inventaire et celles de l’enquête a été fait manuellement. Les différentes espèces inventoriées et les données de l’enquête ont été organisées dans différents tableaux d’analyse. Les tableaux d’analyse ainsi que les graphes d’interprétation intrinsèques aux données ont été réalisés par le tableur Excel et Minitab 14. La liste des espèces a été établie et la nomenclature botanique utilisée est celle de la Flore Analytique du Bénin (Akoègninou et al., 2006).

La diversité floristique a été évaluée par le biais de la richesse spécifique, le nombre de genres et de familles puis la répartition des espèces en fonction des types biologiques et des types phytogéographiques. Les types biologiques des espèces sont déterminés en suivant le système de Raunkiaer (1934). Pour les espèces de cette étude, il s’agit essentiellement de :

 Mégaphanérophyte (Mph) : hauteur supérieure à 30 m ;

 Mésophanérophytes (mPh) : hauteur comprise entre 8 et 30 m ;

 Microphanérophytes (mph) : hauteur comprise entre 2 et 8 m ;

 Nanophanérophytes (nph) : hauteur comprise entre 0.5 et 2 m.

Les types phytogéographiques (TP) sont établis sur la base des grandes subdivisions

chronologiques établis pour l’Afrique (White, 1986) et renseigne sur l’origine phylogénétique et l’écologie des espèces. Il s’agit de :

 Cos= cosmopolites (espèces réparties à travers le monde)

 Méd= Méditerrannéen (espèces cultivées ou spontanées)

 AM= afro-malagaches (espèces distribuées à la fois dans les centres régionaux d’endémismes)

 As= espèces asiatiques ou quelque fois commune à l’Asie tropicale

 AA= afro-américaines (espèces répandues en Afrique et Amérique)

 PR= (espèces plurirégionales africaines)

 GC= Guinéo-Congolaise (espèces largement distribuées dans la région guinéo- congolaise)

 Aut= espèces d’origine australienne

 Pan= Pantropical (toutes les régions tropicales : Afrique, Asie et Amérique)

 SZ= Soudano-Zambiennes (espèces présentes à la fois dans les Centres régionaux d’Endémisme soudanien et zambien)

 S= Elément-base soudanien

(27)

 Pal= Paléo-tropicale (Afrique et Asie tropicales, Madagascar et Australie)

 AT= Afro-tropicale.

La diversité floristique a été appréciée en utilisant un certain nombre de variables et d’indices :

- Richesse spécifique

C’est le nombre d’espèces présentes sur les rues ou encore la richesse spécifique. Elle est notée (S).

- Indice de diversité de Shannon (Shannon 1948)

La définition de l’indice de Shannon est donnée par la formule suivante : H = - ∑pi log2 pi;

i ϵ [1; S]

Pi (compris entre 0 et 1) est la proportion relative de l’effectif des individus d’une espèce i (ni) dans l’ensemble des individus de toutes les espèces concernées (∑ni). Elle est définie par la formule : Pi = ni /∑ni.

Selon Frontier (1983) cet indice est compris entre 0,5 et 4,5 bits environ ou exceptionnellement plus dans le cas d’échantillon de grande taille de communautés complexes.

Cependant, il permet d’évaluer la diversité des espèces végétales qui peut être :

 Faible si 0 ≤ H ≤ 2,5 (ceci induit la dominance d’une espèce ou d’un petit nombre d’espèces sur l’ensemble de toutes les espèces de la communauté - cas des sites spécialisés) ;

 Moyen si 2,6 ≤ H ≤ 3,9 ;

 Elevé si 4 ≤ H ≤ 6 (ceci implique que les espèces tendent vers l’équiprobabilité – cas des sites isotropes) (Ali et al., 2014).

- Indice d’équitabilité de Piélou (Piélou, 1969)

Selon Auclaire et Goff (cité par Adjakpa et al., 1971), l’équitabilité de Piélou permet de faire des comparaisons plus rigoureuses des diversités entre peuplements.

Pour Adjakpa et al (2011), cet indice qui détermine le niveau d’organisation du peuplement, rapport entre la diversité observée (H) et la diversité maximale (Hmax), est traduite par la formule

(28)

Il est compris entre 0 et 1. Lorsque :

 E ˂ 0,6 l’équitabilité est alors faible et on en déduit la majorité des individus sont répartis sur peu d’espèces ;

 0,6 ˂ E ˂ 0,8 l’équitabilité est dite moyenne ;

 E ≥ 0,8 l’équitabilité est élevée et on conclut que le milieu n’est pas spécialisé (Djego, et al., 2012).

- Densité linéaire

C’est le nombre d’individus sur une distance de 100 m. Elle est notée D et s’exprime en pied par cent mètre. D= ni x 100 / dt

Avec ni le nombre d’individus et dt la distance totale de l’axe de la route (Djossou, 2012).

- Coefficient de forme de houppier

C’est le rapport entre le nombre d’individus dont les ramifications portées par le fût ont une forme normale, en drapeau ou dégradée, et le nombre total d’individus. Il est noté Ch et s’exprime en pourcentage et défini par les formules ci-dessous :

Ch normal = ni normal X 100 / ∑ni avec ni normal le nombre d’individus dont le houppier a une forme normale ;

Ch drapeau = ni drapeau X 100 / ∑ni avec ni drapeau le nombre d’individus dont le houppier a une forme en drapeau ;

Ch dégradé = ni dégradé X 100 / ∑ni avec ni dégradé le nombre d’individus dont le houppier a une forme dégradée (Djossou, 2012).

- Indice d’ombrage

C’est le taux de recouvrement d’une route ou d’un tronçon en ombrage d’arbres. Il est déterminé par la superficie du houppier des arbres au sol. Il s’exprime en pourcentage et est noté IO.

IO= ∑ Ai X 100 / At avec Ai surface d’ombrage d’un arbre ; ∑ Ai surface totale d’ombrage sur la rue et At la surface totale du tronçon (Djossou, 2012).

Le test d’indépendance X2 (Khi-deux) a été réalisé au moyen du logiciel Minitab 14 afin d’étudier la relation niveau d’instruction et fonction des espèces utilisées pour le reboisement.

(29)

CHAPITRE 3 : RESUTATS

(30)

3.1 Caractérisation et état actuel des arbres d’alignement dans la ville de Parakou 3.1.1 Composition floristique et diversité spécifique

Au total 264 individus ont été inventoriés le long des deux tronçons étudiés. Ces individus sont répartis en 17 espèces regroupées en 16 genres et 11 familles. La figure 3 présente l’histogramme des différentes espèces recensées le long des deux tronçons étudiés. De l’analyse de cette figure, on constate que l’espèce la plus représentée est Ficus glumosa (40,53%).

Viennent ensuite, Mangifera indica (14,77%), Azadirachta indica (12,50%), Khaya senegalensis (8,33%), Acacia auriculiformis (6,43%), Terminalia mantaly (5,68%).

3.1.2 Diversité des familles sur les deux tronçons

Les différentes familles et leur représentativité au sein des espèces recensées dans les deux tronçons étudiés sont résumées dans la figure 4.

De l’analyse de cette figure 4, on remarque que sur les 11 familles obtenues au sein des espèces, 6 familles sont représentées par 2 espèces chacune (soit 11,76%) ; il s’agit des: Anacardiaceae, Combretaceae, Myrtaceae, Meliaceae, Leguminosae-Caesalpinoidae et Leguminosae- Mimosoidae. Les 4 familles restantes représentées par une seule espèce font chacune 5,88%.

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

Effectif en %

Espèces

Figure 3 : Histogramme des espèces inventoriées.

(31)

3.1.3 Répartition des arbres par tronçon

La figure 5 présente la répartition des arbres par tronçon. 144 arbres soit 54,54% ont été inventoriés sur le tronçon Okédama-Swinrou tandis que 120 arbres soit 45,45% ont été inventoriés sur le tronçon Tourou-Banikanni.

Le tableau 2 ci-dessous présente les espèces inventoriées par tronçon.

Ce tableau montre que 14 est le nombre d’espèces inventoriées sur les deux tronçons. Acacia auriculiformis, Azadirachta indica, Blighia sapida, Cocos nucifera, Delonix regia, Ficus glumosa, Gmelina arborea, Khaya senegalensis, Manguifera indica, Terminalia catappa, Terminalia mantaly sont les espèces que les deux tronçons ont en commun. En outre, on

0 2 4 6 8 10 12

Fréquence en %

Familles

0 10 20 30 40 50 60

OK-SW TO-BA

Fréquence en %

Tronçons

Figure 4 : Diversité des familles des espèces végétales.

Figure 5 : Répartition des espèces par tronçon

Légende :

OK-SW : Okédama-Swinrou TO-BA : Tourou-Banikanni

(32)

le tronçon Tourou-Banikanni tandis que Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa, Psidium guajava sont celles qu’on retrouve sur Okédama-Swinrou.

Tourou-Banikanni Okédama-Swinrou

Acacia auriculiformis Acacia auriculiformis

Azadirachta indica Azadirachta indica

Blighia sapida Blighia sapida

Senna siamea Vitellaria paradoxa

Cocos nucifera Cocos nucifera

Delonix regia Delonix regia

Eucalyptus camaldulensis Ficus glumosa

Ficus glumosa Gmelina arborea

Gmelina arborea Khaya senegalensis

Khaya senegalensis Mangifera indica

Lannea kerstingii Parkia biglobosa

Manguifera indica Psidium guajava

Terminalia catappa Terminalia catappa

Terminalia mantaly Terminalia mantaly

3.1.4 Distribution phytogéographique et types biologiques des espèces plantées

La figure 6 montre la répartition des espèces en fonction de leurs types biologiques par tronçon.

L’analyse de cette figure montre d’une part que la proportion de mésophanérophytes (55,84%) présents sur le tronçon Tourou-Banikanni est supérieure à celle de mésophanérophytes (30,56%) sur le tronçon Okédama-Swinrou. D’autre part, la fréquence en microphanérophytes (44,16%) sur Tourou-Banikanni est inférieure à celle de microphanérophytes (69,44%) sur le tronçon Okédama-Swinrou.

Tableau 2 : Les espèces inventoriées par tronçon

(33)

Par contre, la figure 7 illustre la répartition des types phytogéographiques des espèces par tronçon.

Après analyse, on note que sur le tronçon Okédama-Swinrou, les espèces soudaniennes (66,66%) dominent largement. Ensuite viennent, les espèces d’Asie tropicale (18,06%), les pantropicales (8,33%), les méditerranéennes (4,17%), les paléotropicales (2,08%), et enfin les espèces australiennes (0,69%).

Sur le tronçon Tourou-Banikanni, le constat est tout autre. Les espèces, les plus présentes sont les espèces guinéo-congolaises avec une proportion de 30% suivies des espèces pantropicales 25,83%. Sont également présentes les espèces australiennes (13,33%), asiatiques (11,67%), paléotropicales (10,83%), soudaniennes (7,5%) et méditerranéennes (0,83%).

0 10 20 30 40 50 60 70

mPh mph

Fréquence %

Types biologiques TO-BA OK-SW

Figure 6 : Répartition des espèces en fonction des types biologiques par tronçon.

Légende :

OK-SW : Okédama-Swinrou TO-BA : Tourou-Banikanni mPh: Mésophanérophytes mph: Microphanérophytes

(34)

3.1.5 Indice de diversité spécifique des deux tronçons

La diversité des espèces plantées le long des deux tronçons se présente dans le tableau 3 ci- dessous.

La richesse spécifique de chacun des deux tronçons est identique et vaut 14 espèces.

Les valeurs d’indice de Shannon et d’équitabilité de Piélou du tronçon Tourou-Banikanni sont respectivement 3,03 bits et 0,79.

Sur l’autre tronçon, Okédama-Swinrou, l’indice de Shannon vaut 2,20 bits tandis que l’équitabilité de Pielou est de 0,57.

Après analyse, on déduit que la diversité des espèces est moyenne sur le tronçon Tourou- Banikanni alors qu’elle est faible sur le tronçon Okédama-Swinrou.

0 10 20 30 40 50 60 70

As Aut Med Pal Pan S GC

Fréquence %

Types phytogéographiques OK-SW TO-BA

Figure 7 : Répartition des espèces en fonction des types phytogéographiques par tronçon Légende :

OK-SW : Okédama-Swinrou TO-BA : Tourou-Banikanni As: espèces Asiatiques ou quelque fois de l’Asie tropicale

Med : espèces méditerranéennes (cultivées ou spontanées)

GC : espèces Guinéo-congolaise Pal : espèces Paléotropicales

Aut : espèces d’origine australienne Pan : espèces pantropicales

S : élément-base soudanien

(35)

Indices Tourou-Banikanni Okédama-Swinrou Richesse 14 14

spécifique (R)

Indice de Shannon 3,03 2,20

(H en bits)

Equitabilité de 0,79 0,57

Piélou (E)

3.2 Répartition et caractéristiques structurelles des arbres en plantation d’alignement 3.2.1 Densité linéaire

La densité linéaire de chaque tronçon étudié est représentée par la figure 8. De l’analyse de cette figure, on remarque que la densité est de 4 pieds/100 m sur Okédama-Swinrou et de 5 pieds/100 m sur Tourou-Banikanni.

0 1 2 3 4 5

OK-SW TO-BA

Nombre d'individus / 100 m

Tronçons

Tableau 3 : Diversité spécifique des deux tronçons étudiés dans la ville de Parakou

Figure 8 : Densité linéaire des deux tronçons étudiés dans la ville de Parakou.

Légende:

OK-SW : Okédama-Swinrou TO-BA : Tourou-Banikanni

(36)

3.2.2 Indice d’ombrage

Pour mieux apprécier la variation d’ombrage le long des tronçons étudiés, l’indice d’ombrage a été calculé. La figure 9 présente l’indice d’ombrage sur les deux tronçons. Il équivaut à 21,14% d’ombrage sur le tronçon Tourou-Banikanni et à 10,94% d’ombrage sur le tronçon Okedama-Swinrou.

La figure 10 présente l’état des arbres sur chacun des deux tronçons étudiés. Sur les 125 arbres recensés sur le tronçon Tourou-Banikanni, 120 soit 96% sont encore vivants et 5 soit 4% sont morts. En ce qui concerne le tronçon Okédama-Swinrou, 2 soit 1,4% sont morts tandis que 144 soit 98,6% sont toujours vivants.

La photo 1 présente à gauche, un individu d’Acacia auriculiformis mort par manque d’entretien.

A droite on voit également un autre individu de la même espèce encore vivant mais dont le houppier est à la limite littéralement dégradé.

0 5 10 15 20 25

TO-BA OK-SW

Proportion %

Tronçons

0 20 40 60 80 100

Vivants Mort

OK-SW TO-BA

Figure 9 : Indice d’ombrage sur les tronçons étudiés de la ville de Parakou.

Figure 10 : Etat des arbres par tronçon.

Légende :

OK-SW : Okédama-Swinrou TO-BA : Tourou-Banikanni

Légende :

OK-SW : Okédama-Swinrou TO-BA : Tourou-Banikanni

(37)

3.2.3 Coefficient de forme de houppier

La figure 11 montre le coefficient de forme de houppier des arbres sur chaque tronçon.

L’analyse de la figure montre que le coefficient de houppier normal est de 60,8% sur le tronçon Tourou-Banikanni et de 44,8% sur Okédama-Swinrou. 8,3% et 13,7% sont respectivement les coefficients de houppier en drapeau sur les tronçons Tourou-Banikanni et Okédama-Swinrou.

Enfin le coefficient de houppier dégradé sur le tronçon Okédama-Swinrou est supérieur à celui de tronçon Tourou-Banikanni. Il est de 41,3% contre 30,8%.

La photo 2 montre un pied de Ficus glumosa sauvagement élagué pour des raisons de perturbation des installations de la SBEE. La photo 3 présente un pied de Gmelina arborea également élagué par le propriétaire de l’atelier de soudure.

0 20 40 60 80

Houp Dégr Houp Drap Houp Norm

Coefficients

Formes du houppier OK-SW TO-BA

Photo 1 :Un pied d’Acacia auriculiformis mort (côté gauche).

Figure 11 : Coefficient de forme de houppier

Légende :

OK-SW : Okédama-Swinrou TO-BA : Tourou-Banikanni Houp Dégr : Houppier Dégradé Houp Drap : Houppier en Drapeau Houp Norm : Houppier Normal

(38)

3.2.4 Répartition des arbres par classes de hauteur et types biologiques La figure 12 présente la structure en hauteur des arbres par tronçon.

Sur les 144 arbres recensés sur le tronçon Okédama-Swinrou, 98 arbres soit 67,5 % ont une hauteur comprise entre 0 et 10 m ensuite 46 arbres soit 31,7 % sont compris entre 10 et 20 m ; aucun arbre dont la hauteur est comprise entre 20 et 30 m n’a été recensé ; enfin 1 arbre soit 0,6% a une hauteur comprise entre 30 et 40 m.

Cependant, on constate que le tronçon Tourou-Banikanni regorge moins d’arbres (54 soit 45

%) de hauteurs comprises entre 0 et 10 m que le tronçon Okédama-Swinrou. 65 arbres soit 54,1

% sont compris entre 10 et 20 m de hauteur ensuite 1 soit 0,8 % est compris dans l’intervalle 20 à 30 m de hauteur enfin aucun arbre de hauteur comprise entre 30 et 40 m n’a été recensé.

Après analyse on remarque que seuls les individus de petites tailles sont nombreux sur les deux tronçons. On en déduit que les individus de petites taille sont les plus dominantes.

Photo 2 : Un pied de Ficus glumosa à houppier dégradé sur le tronçon Okedama-Swinrou

Photo 3 : Un pied de Gmelina arborea à houppier dégardé sur le tronçon Tourou-Banikanni

(39)

3.2.5 Structures diamétriques des arbres plantés sur les deux tronçons étudiés

La figure 13 présente la structure diamétrique des arbres inventoriés le long des deux tronçons.

Sur le tronçon Okedama-Swinrou, la classe d’intervalle [40 ; 50[ est la plus représentée avec 34 individus tandis que la classe [90 ; 100[ ne contient aucun individu. Le nombre d’individus recensés dans chacun des intervalles suivants [10 ; 20[, [20 ; 30[, [30 ; 40[, [50 ; 60[, [60 ; 70[, [70 ; 80[, [80 ; 90[, [90 ; 100[ et [100 ; 110[ est respectivement 6 ; 26 ; 30 ; 23 ; 16 ; 3 ; 3 ; 0 et 3.

Aucun individu de diamètre compris entre 100 et 110 cm, n’a été recensé sur le tronçon Tourou- Banikanni. Sur ce tronçon, 42 individus ont un diamètre compris dans l’intervalle [30 ; 40[ et 3 individus sont compris dans les intervalles [70 ; 80[ et [90 ; 100[. En ce qui concerne les intervalles [10 ; 20[, [20 ; 30[, [40 ; 50[, [50 ; 60[, [60 ; 70[et [80, 90[ le nombre d’individus recensés est respectivement 10 ; 15 ; 24 ; 11 ; 10 et 2.

Après analyse, on constate qu’au fur à mesure que la classe de diamètres augmente, l’effectif des individus devient faible. On conclut donc que les individus de petits diamètres sont les plus abondants.

0 20 40 60 80

[0,10[ [10,20[ [20,30[ [30,40[

Effectif (%)

Classes de hauteur (m) OK-SW TO-BA

Figure 12 : Répartition des arbres par classes de hauteur.

Légende :

OK-SW : Okédama-Swinrou TO-BA : Tourou-Banikanni

(40)

3.3 Causes de dégradation des plantations urbaines dans la ville de Parakou 3.3.1 Différents facteurs de dégradation

Suite à notre enquête, nous avons eu à recueillir auprès de la population les différents problèmes qui sont responsables de la dégradation des plantations urbaines. Ces problèmes sont : le manque d’entretien, le prélèvement des racines, l’écorçage, l’élagage, les grands vents, les insectes, l’insalubrité, la rareté des pluies, la texture du sol, les accidents de circulation. Ces différents problèmes ont été regroupés en trois facteurs listés comme suit : facteurs anthropiques, facteurs climatiques et facteurs biotiques.

La figure 14 présente l’importance des différents facteurs de dégradation.

L’interprétation de cette figure montre que les facteurs anthropiques contribuent à 62,14% à la régression des arbres dans la ville de Parakou. Suivent les facteurs biotiques (29,61%) et les facteurs climatiques (8,25%).

On déduit de cette interprétation que l’impact négatif des activités anthropiques sur la croissance des arbres est plus important.

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

Effectifs des individus

Classes de diamètres en cm OK-SW TO-BA

Figure 13 : Répartition des arbres par classes de diamètre.

(41)

La photo 4 montre un pied de Khaya senegalensis exagérément écorcé par les habitants de la zone. La photo 5 par contre montre un pied de Cassia siamea desséché.

0 20 40 60 80

Facteur anthropique

Facteur biotique

Facteur climatique

Proportion en %

Causes de dégradation

Figure 14 :Importance des différents facteurs de dégradation

Photo 4 : Un pied de Khaya senegalensis écorcé sur le tronçon Tourou-Banikanni

Photo 5 :Un pied de Senna siamea desséché sur le tronçon Tourou-Banikanni

(42)

3.3.2 Fondements de la coupure des arbres d’alignement dans la ville de Parakou

La figure 15 présente les fréquences de raisons de coupures des plantations d’alignement dans la ville.

De l’analyse de cette figure, il ressort que les travaux d’aménagement sont les principales raisons d’abattage des arbres avec une part importante de 80,83%. 14,17% des autres raisons sont les différentes menaces que représentent ces arbres, telles que : la fréquentation des arbres par des insectes nuisibles à la santé et/ou des serpents, le contact permanent des arbres avec les installations électrique de la SBEE et le mauvais positionnement des arbres par rapport à la route ou aux habitations. Le taux des enquêtés qui se sont abstenus de donner leur avis sur la question vaut 5%.

3.3.3 Fourniture de bois énergie

Afin d’évaluer l’importance du bois dans les ménages, la figure 14 a été réalisée sur le mode de consommation d’énergie utilisé par les populations de la ville de Parakou.

La figure 16 présente les modes de consommation d’énergie dans les ménages de la ville de Parakou.

De l’analyse de cette figure, il ressort que le bois est l’énergie domestique la plus utilisée (70%).

Par contre, l’emploi du gaz (29%) se fait par une minorité de la ville. Quant à l’utilisation du pétrole, elle est évaluée à 1%.

0 50 100

menaces travaux d'aménagement

Aucune réponse

Fréquence (%)

Causes

Figure 15 : Raisons de coupure des plantations d’alignement.

(43)

3.4 Stratégies et mesures de gestion des plantations d’alignement dans la ville de Parakou

Au vu de tous ces problèmes qui entravent l’essor de la foresterie urbaine à Parakou, plusieurs stratégies et mesures sont proposées dans le but d’une bonne gestion de la foresterie urbaine dans la ville de Parakou. Nombreux sont les acteurs qui contribuent à cette gestion.

3.4.1 Actions de la Mairie

La loi n°97-028 du 15 janvier 1999 portant organisation de l’Administration Territoriale en République du Bénin en son article 94 stipule que les forêts protégées appartiennent aux communes et relèvent de la compétence territoriale des maires donc la commune a en charge le reboisement et l’entretien des espaces verts.

C’est dans cette logique qu’à travers la Direction des Services Techniques (DST), la Mairie définie sa politique en matière de foresterie urbaine. Ainsi, le SAE (Service des Affaires Environnementales) se charge de la mise en terre et de l’entretien des plantations d’alignement dans la ville. En fonction de leur budget, un calendrier a été programmé pour l’entretien des plantations d’alignement dans les différentes rues et places publiques. En raison du déficit budgétaire, la Mairie s’est donc mise en étroite collaboration avec les ONG locales, les services déconcentrés de l’Etat et les ONG étrangères dans le but d’améliorer la gestion des espaces verts dans la ville.

3.4.2 Actions de l’administration forestière

La loi n°93-009 du 2 juillet 1993 portant régime des forêts en République du Bénin et le décret n°96-271 du 2 juillet 1996 portant modalité d’application de cette loi autorisent les forestiers à protéger et à sanctionner les faits des populations à l’encontre des espèces forestières.

bois 15%

charbon 55%

gaz 29%

pétrole 1%

Figure 16 :Mode de consommation d’énergie dans les ménages.

(44)

protection des jeunes plants contre les animaux en divagation. Par ailleurs, il a été constaté que l’avènement du Projet « 10 millions d’âmes, 10 millions d’arbres » a permis aux agents forestiers d’initier plusieurs rencontres avec les acteurs du bois pour une gestion participative des ressources végétales.

3.4.3 Actions de la population

Certains citoyens conscients de l’importance écologique des arbres dans l’environnement plantent volontairement et entretiennent les plantations devant leur maison. Ils jouent un rôle prépondérant pour la survie des espèces ligneuses plantées devant leurs concessions.

La figure 17 présente la fréquence des agents planteurs d’arbres dans la ville de Parakou.

De l’analyse de cette figure, il ressort que les arbres le long des tronçons à Parakou sont plantés à 59,1 % par la population (les propriétaires de maison) ; 30,1 % sont plantés par la Mairie ; 10,8% sont plantés par les forestiers et les ONG.

Etant donné que l’entretien est un impératif dans la gestion des plantations d’alignement, la population emploie donc diverses techniques pour le suivi des plantations d’alignement. Les différents moyens d’entretien sont récapitulés dans la figure 18.

L’analyse de cette figure indique que 34 % des personnes enquêtées arrosent les jeunes plants, 32 % assainissent les alentours, 15 % des entretiens se font par élagage, 9 % par des enclos, 3

% ont recours à des traitements chimiques et enfin 7 % ne semblent s’intéresser à aucune de ces formes d’entretien.

0 20 40 60

forestiers mairie population ONG

Proportion en %

Acteurs du reboisement

Figure 17 : Fréquence des différents types de planteurs d’arbre

(45)

En dehors de ces modes d’entretien, certaines stratégies telles que l’installation de grillage ou de cages en bois ou encore la superposition de plusieurs pneus, ont été adoptées par la population dans le but de protéger les jeunes plants.

La photo 6 montre une des techniques utilisée par la population pour la protection des jeunes plants.

Sur cette photo le pied de Ficus glumosa en régénérescence est protégé par la superposition de pneus.

S’intéressant aux différentes raisons qui expliqueraient la diversification des espèces sur un même tronçon, diverses réponses ont été recueillies auprès des enquêtés.

La figure 19 montre les fondements du choix des espèces plantées par la population le long des deux tronçons étudiés.

De l’analyse de cette figure, il ressort que tous les différents enquêtés se basent sur la fonction

inexistant 7%

chimique 3%

arrosage 34%

assainissem ent 32%

élagage 15%

enclos 9%

inexistant chimique arrosage assainissement élagage enclos

Figure 18 : Fréquence d’utilisation des modes d’entretien.

Photo 6 : Un pied de Ficus glumosa en régénérescence protégée par une superposition de pneus.

(46)

Le test X² a été réalisé pour vérifier statistiquement s’il existe une dépendance entre les fonctions d’une espèce et le niveau d’instruction des divers planteurs.

La probabilité associée à ce test étant inférieure 0.05, l’hypothèse nulle a été par conséquent rejetée. Ce qui veut dire qu’il existe en effet une dépendance très hautement significative (P- Value= 0,001) entre le niveau d’instruction et les fonctions d’une espèce. On conclut donc que la population privilégie les plantations en fonction de leurs rôles dans la ville.

La photo 7 montre un pied de Ficus glumosa qui abrite diverses activités (mécanique, vente de maïs préparé et d’orange) menées par la population. Cette photo illustre bien la qualité ombreuse de l’arbre recherché par le planteur.

3.4.4 Actions des pépiniéristes

Ils mettent les plants à la disposition de la Mairie et de la SCEPN. Certains d’entre eux, avec l’aide des forestiers, reçoivent quelques cours afin de mieux connaitre les essences qu’ils fournissent ; ainsi ils contribuent à la protection et à la préservation de certaines espèces.

0 10 20 30

ombreuse esthétique thérapeutique autres

Fréquence (%)

Fonctions

Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 3

Figure 19 : Fondements du choix des espèces

Photo 7 : Un pied de Ficus glumosa servant d’abri pour diverses activités à la population.

Légende : Niv 0 : Illettré Niv 1 : Primaire Niv 2 : Secondaire Niv 3 : Universitaire

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