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Stratégies et mesures de gestion des plantations d’alignement dans la ville de Parakou

Dans le document Foresterie urbaine : (Page 43-48)

CHAPITRE 3 : RESUTATS

3.4 Stratégies et mesures de gestion des plantations d’alignement dans la ville de Parakou

Au vu de tous ces problèmes qui entravent l’essor de la foresterie urbaine à Parakou, plusieurs stratégies et mesures sont proposées dans le but d’une bonne gestion de la foresterie urbaine dans la ville de Parakou. Nombreux sont les acteurs qui contribuent à cette gestion.

3.4.1 Actions de la Mairie

La loi n°97-028 du 15 janvier 1999 portant organisation de l’Administration Territoriale en République du Bénin en son article 94 stipule que les forêts protégées appartiennent aux communes et relèvent de la compétence territoriale des maires donc la commune a en charge le reboisement et l’entretien des espaces verts.

C’est dans cette logique qu’à travers la Direction des Services Techniques (DST), la Mairie définie sa politique en matière de foresterie urbaine. Ainsi, le SAE (Service des Affaires Environnementales) se charge de la mise en terre et de l’entretien des plantations d’alignement dans la ville. En fonction de leur budget, un calendrier a été programmé pour l’entretien des plantations d’alignement dans les différentes rues et places publiques. En raison du déficit budgétaire, la Mairie s’est donc mise en étroite collaboration avec les ONG locales, les services déconcentrés de l’Etat et les ONG étrangères dans le but d’améliorer la gestion des espaces verts dans la ville.

3.4.2 Actions de l’administration forestière

La loi n°93-009 du 2 juillet 1993 portant régime des forêts en République du Bénin et le décret n°96-271 du 2 juillet 1996 portant modalité d’application de cette loi autorisent les forestiers à protéger et à sanctionner les faits des populations à l’encontre des espèces forestières.

bois

Figure 16 :Mode de consommation d’énergie dans les ménages.

protection des jeunes plants contre les animaux en divagation. Par ailleurs, il a été constaté que l’avènement du Projet « 10 millions d’âmes, 10 millions d’arbres » a permis aux agents forestiers d’initier plusieurs rencontres avec les acteurs du bois pour une gestion participative des ressources végétales.

3.4.3 Actions de la population

Certains citoyens conscients de l’importance écologique des arbres dans l’environnement plantent volontairement et entretiennent les plantations devant leur maison. Ils jouent un rôle prépondérant pour la survie des espèces ligneuses plantées devant leurs concessions.

La figure 17 présente la fréquence des agents planteurs d’arbres dans la ville de Parakou.

De l’analyse de cette figure, il ressort que les arbres le long des tronçons à Parakou sont plantés à 59,1 % par la population (les propriétaires de maison) ; 30,1 % sont plantés par la Mairie ; 10,8% sont plantés par les forestiers et les ONG.

Etant donné que l’entretien est un impératif dans la gestion des plantations d’alignement, la population emploie donc diverses techniques pour le suivi des plantations d’alignement. Les différents moyens d’entretien sont récapitulés dans la figure 18.

L’analyse de cette figure indique que 34 % des personnes enquêtées arrosent les jeunes plants, 32 % assainissent les alentours, 15 % des entretiens se font par élagage, 9 % par des enclos, 3

% ont recours à des traitements chimiques et enfin 7 % ne semblent s’intéresser à aucune de ces formes d’entretien.

0 20 40 60

forestiers mairie population ONG

Proportion en %

Acteurs du reboisement

Figure 17 : Fréquence des différents types de planteurs d’arbre

En dehors de ces modes d’entretien, certaines stratégies telles que l’installation de grillage ou de cages en bois ou encore la superposition de plusieurs pneus, ont été adoptées par la population dans le but de protéger les jeunes plants.

La photo 6 montre une des techniques utilisée par la population pour la protection des jeunes plants.

Sur cette photo le pied de Ficus glumosa en régénérescence est protégé par la superposition de pneus.

S’intéressant aux différentes raisons qui expliqueraient la diversification des espèces sur un même tronçon, diverses réponses ont été recueillies auprès des enquêtés.

La figure 19 montre les fondements du choix des espèces plantées par la population le long des deux tronçons étudiés.

De l’analyse de cette figure, il ressort que tous les différents enquêtés se basent sur la fonction

inexistant

Figure 18 : Fréquence d’utilisation des modes d’entretien.

Photo 6 : Un pied de Ficus glumosa en régénérescence protégée par une superposition de pneus.

Le test X² a été réalisé pour vérifier statistiquement s’il existe une dépendance entre les fonctions d’une espèce et le niveau d’instruction des divers planteurs.

La probabilité associée à ce test étant inférieure 0.05, l’hypothèse nulle a été par conséquent rejetée. Ce qui veut dire qu’il existe en effet une dépendance très hautement significative (P-Value= 0,001) entre le niveau d’instruction et les fonctions d’une espèce. On conclut donc que la population privilégie les plantations en fonction de leurs rôles dans la ville.

La photo 7 montre un pied de Ficus glumosa qui abrite diverses activités (mécanique, vente de maïs préparé et d’orange) menées par la population. Cette photo illustre bien la qualité ombreuse de l’arbre recherché par le planteur.

3.4.4 Actions des pépiniéristes

Ils mettent les plants à la disposition de la Mairie et de la SCEPN. Certains d’entre eux, avec l’aide des forestiers, reçoivent quelques cours afin de mieux connaitre les essences qu’ils fournissent ; ainsi ils contribuent à la protection et à la préservation de certaines espèces.

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Figure 19 : Fondements du choix des espèces

Photo 7 : Un pied de Ficus glumosa servant d’abri pour diverses activités à la population.

Légende : Niv 0 : Illettré Niv 1 : Primaire Niv 2 : Secondaire Niv 3 : Universitaire

3.4.5 Actions de la police environnementale

La police environnementale s’est vue confier la tâche d’une gestion générale de tous les problèmes environnementaux. Elle a également à sa charge la gestion des plantations d’alignement et d’accompagnement. Toute personne aux intentions de nuire à la croissance de ces types de plantations est donc verbalisée par la police environnementale.

3.4.6 Cadre juridique

Le Bénin ne dispose pas de lois spécifiques relatives à la gestion et à la protection de la foresterie urbaine. Toutefois la loi n°93-009 du 2 juillet 1993 portant régime des forêts en République du Bénin et son décret d’application n°96-271 du 2 juillet 1996 restent applicables aux forêts urbaines. A cela s’ajoutent les lois n°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin. La loi n°87-015 du 21 septembre 1987 portant code de l’Hygiène publique en son chapitre V, article 59 interdit tout dépôt d’ordures ménagères ou de détritus, tout dépôt d’excréments ou d’urines, toute divagation d’animaux sur les places publiques et les plages.

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