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Chapitre I retour Santa Monica

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Academic year: 2022

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Chapitre I Le retour

Santa Monica

Il lui semblait qu’une éternité était passée, depuis qu’elle était venue ici, à Santa Monica. Depuis ce fameux jour où les trois personnes qu’elle aimait le plus avaient disparu à jamais, laissant un trou béant dans le cœur de la jeune femme, trou qu’elle n’avait pas réussi à combler pendant ces deux dernières années. Kimberley aperçut la maison qui n’avait pas changé. De sa voiture, elle pouvait entendre les vagues se fracasser sur les rochers. La jeune femme gara sa Twingo grise devant la maison. Avant d’y entrer, elle remarqua que le jardin ne ressemblait strictement plus à rien : l’herbe était jaunie et haute, les si belles roses et jonquilles qui parsemaient l’allée avaient disparu, remplacées par des mauvaises herbes. En entrant, elle tomba directement sur le salon mauve où elle déposa ses bagages. En s’avançant un peu, elle aperçut la cuisine noire et blanche. Des souvenirs lui revinrent : avec son père, elle y préparait des soufflés, en riant.

Kimberley monta à l’étage, et se dirigea directement

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vers une chambre rouge et noire. Rien n’avait changé ; quelques-uns de ses posters jonchaient le sol. Elle s’assit sur le lit blanc.

A ce moment son nouveau patron l’appela pour lui dire qu’elle commençait dans deux heures. Elle se retrouvait de nouveau serveuse, dans le même restaurant qu’elle avait fréquenté quelque années plutôt, comme travail d’appoint. Sans plus tarder, la jeune femme déballa ses affaires avant de se rendre à son travail.

– Kim, ça me fait vraiment plaisir de te revoir, prononça le patron en l’embrassant.

– Moi aussi, répondit-elle.

– Comment vas-tu, où étais-tu passée pendant tout ce temps-là ? demanda le gérant du restaurant.

– J’avais besoin de changer d’air, de me retrouver un peu toute seule.

– Le plus important, c’est que tu sois là maintenant ! finit-il par dire. Kimberley enfila sa tenue de travail, qui se composait d’une jupe verte avec un t-shirt blanc à col vert, puis se mit au travail.

Les clients affluaient, certains pour acheter des glaces, et d’autre un peu en retard, pour manger.

Williams, un des serveurs, arriva. En voyant Kimberley, il lui sauta dans les bras, en criant de joie.

– Ma chérie t’es revenue, t’es revenue ! – Oui je suis revenue, dit-elle en riant.

– Tu ne peux pas savoir comme tu m’as manqué ! T’es partie comme ça, sans dire quoi que ce soit ! lui reprocha-t-il.

– Je sais, je suis désolée, mais maintenant je suis là, le rassura-t-elle.

– Oui, et tu as intérêt à rester cette fois-ci. Williams

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lui raconta les derniers potins, puis ils allèrent servir les clients. M. Folpo, le patron, donna deux heures de libre à sa nouvelle employée. La jeune femme en profita pour faire un tour dans le centre-ville. En deux ans plusieurs commerces avaient ouvert et d’autres fermé. Kim se dirigea vers les petites rues pour arriver devant une librairie ancienne. Quand elle y pénétra, un vieux monsieur l’accueillit. En la voyant, il eut un grand sourire, avant de l’enlacer tendrement. Avant, elle rendait visite au libraire presque tous les jours, il était sa deuxième famille.

– Kimberley, comment vas-tu ? demanda-t-il.

– J’ai déjà été mieux, et toi ?

– Mes journées sont beaucoup moins attrayantes sans tes visites ! se plaignit-il.

– Tu m’as manqué Mortimer, et tes livres aussi, rit-elle.

– Mais dis-moi, tu t’es coupée les cheveux !

– Oui j’avais envie de changer de tête. J’ai même voulu me teindre en blonde ! ajouta-t-elle avec un grand sourire.

– En blonde ! Tu es très bien en brune. Alors, raconte-moi, qu’as-tu fait pendant ces deux années ?

– Rien d’extraordinaire, j’avais juste besoin de me retrouver seule, faire le point dans ma vie, voir comme elle est pourrie !

– Kimberley…

– Je plaisante, dit-elle sans grande conviction dans la voix, et sinon, dis-moi, tu n’aurais pas un petit livre pour moi ?

– J’en ai un qui va certainement te plaire !

« Quand le passé rattrape le cœur »

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– Merci, je t’adore, remercia Kimberley avant de déposer un baiser sur sa joue et de s’envoler.

Mortimer était comme un deuxième père pour elle, il l’avait sortie des galères, l’avait conseillée… Cet homme représentait énormément pour elle, surtout maintenant.

À dix-neuf heures, Kim devait retourner au restaurant. La soirée s’annonçait chargée, les clients arrivaient en groupe, la queue se formait déjà. Les plats défilaient ainsi que les hôtes.

Les douze coups de minuit approchaient et le restaurant se vidait tranquillement. Avec un peu de chance, dans une heure tous les clients seraient partis.

Kimberley fut prise d’un vertige, elle se retint au bar.

Cela ne passa pas inaperçu aux yeux de Williams.

– Ça ne va pas ?

– Un simple vertige, ce n’est rien, ne t’inquiète pas, le rassura-t-elle.

– Ça t’arrive souvent ? s’informa son ami.

– Oui depuis quelques temps ! avoua-t-elle mal à l’aise.

– Tu devrais consulter, ma belle, ce n’est pas normal, la mit-il en garde.

– Oui !

– Au fait, il y a une fête demain, chez Greg et t’es invitée.

– Ha, je ne pense pas que je viendrais ; revoir tout le monde… Ils vont tous me poser les mêmes questions…

– Ça sera une très bonne occasion pour y mettre fin. Allez, viens ! la supplia-t-il.

– OK ! Je viendrai. Bon, allez, fini de papoter, on

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doit desservir les tables.

Une heure après, le restaurant brillait de partout, les employés partaient chez eux se reposer et Kimberley rentra également chez elle, sans perdre de temps.

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Chapitre II Une rencontre

Le réveil sonna six heures. La jeune brune se leva à contrecœur afin de se préparer pour aller au travail.

Elle se rendit à la cuisine pour prendre son café ; en le buvant, Kimberley sentit une violente migraine arriver. Elle se dirigea vers le frigo pour prendre un yaourt, et eut un haut-le-cœur. Elle courut vers les toilettes et vomit le peu de café qu’elle avait avalé.

Pensant que son état était dû à une petite gastro, elle finit de se préparer et partit travailler.

Arrivée au restaurant, elle commença à préparer les tables avec l’aide de Williams. Puis arrivèrent leurs premiers clients. Certains venaient pour le bar, d’autres pour prendre le petit déjeuner. Il faisait un temps magnifique, il était à peine neuf heures du matin et il faisait déjà 28 °C. À dix heures, Jeanne et Léo arrivèrent. Léo était le fils du patron et l’un des cuisiniers du restaurant ; quant à Jeanne, serveuse, elle était la petite amie de ce dernier, donc ils pouvaient arriver à l’heure qu’ils désiraient.

La première semaine des vacances, les clients

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étaient peu nombreux, alors Kimberley se permit de faire une petite pause ; elle se rendit dehors pour fumer une cigarette. Scott, la rejoignit peu de temps après. Ils se connaissaient depuis l’enfance. Elle l’avait retrouvée quand elle avait commencé à travailler ici, c’est-à-dire il y a six ans.

– Je croyais que tu devais arrêter ! reprocha Scott à Kimberley.

– Oui je sais, mais je te l’avais promis avant que tout se produise, les choses ont changé maintenant, et sans « ça », dit-elle en désignant sa cigarette, je ne tiendrais pas une journée, se justifia-t-elle.

– Tu devrais te trouver quelqu’un, ça te ferait du bien !

– Les clients ont dû arriver, j’y vais ! dit-elle précipitamment, sans laisser le temps à son ami d’ajouter autre chose.

Les douze coups de midi amenèrent les clients affamés. Kimberley et Williams prirent les commandes. La journée passa à une vitesse folle. À dix-huit heures trente, elle était de retour chez elle. La jeune femme se rendit dans sa chambre, et se dirigea vers son armoire. Un casse-tête se posa à elle :

« Quelle tenue porter ? » Elle en essaya plusieurs dont une magnifique robe rouge qui lui descendait jusqu’aux genoux. La robe était pailletée ; en tournant plusieurs fois sur elle-même, elle la trouva inappropriée pour la soirée. Après plusieurs essais, elle choisit enfin un slim noir avec un t-shirt rose parsemé de dorures argentées. Pour finir, elle boucla ses cheveux et ajouta une touche de maquillage. Elle était fin prête pour se rendre à cette fameuse soirée.

Il y avait un monde fou, Kimberley put reconnaître

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Williams qui dansait au loin, ainsi que Greg qui se dirigea vers elle.

– Salut ma belle, ça fait un bail ! Tu nous as manqué, tu sais, l’informa le jeune homme.

– Salut, vous aussi vous m’avez manqué.

– J’espère bien ! plaisanta-t-il.

Quelques temps après, elle se rendit sur le balcon avec une bière et alluma une cigarette, regrettant déjà d’être venue. Elle poussa un long soupir avant de s’apercevoir qu’elle n’était pas seule. Un beau jeune homme brun était appuyé sur le balcon, une canette de Redbull à la main, Il la salua d’un signe de tête et but une gorgée.

– Toi non plus tu ne supportes plus ce bruit ? interrogea le jeune homme.

– C’est surtout les gens que je ne supporte plus ! – Ouais ! Un tour sur la plage, ça te dit ? essaya-t-il.

– Sur la plage ! s’exclama-t-elle en le regardant, pourquoi pas !

Les deux jeunes gens s’y rendirent, la lune était à son zénith, les vagues se fracassaient gentiment sur la plage. À l’horizon, on pouvait apercevoir quelques yachts. Tous deux marchèrent sans un bruit le long de la mer. Kimberley ne pouvait s’empêcher de regarder les yeux du jeune homme. Ils étaient d’un bleu si magnifique.

– Jack Backer, se présenta-t-il en tendant la main.

– Kimberley Swan.

– Ha, on parle beaucoup de toi en ce moment.

– C’est certainement parce que je suis une revenante ! plaisanta-t-elle, je suis partie pendant

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deux ans. Et toi, tu es là depuis longtemps ? – Deux longues années.

Ils continuèrent à parler de tout et de rien puis Jack lui donna rendez-vous le lendemain au restaurant où Kimberley travaillait, avant de la ramener chez elle.

La jeune femme se sentait tellement bien en sa présence, elle se sentait revivre. Depuis bien longtemps elle n’avait plus ressenti cela. Depuis le jour où l’homme de sa vie avait disparu…

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Chapitre III

Petit accident imprévu

Kimberley asséna plusieurs coups sur son réveil pour qu’il s’éteigne mais en vain, ce qui la mit de très mauvaise humeur. Elle aperçut 5 h 20 sur le réveil avant de le débrancher. La jeune femme prit une douche, puis avala un café en vitesse, avant de se rendre aux toilettes pour le vomir.

À peine arrivée sur son lieu de travail, Williams l’enlaça et s’empressa de lui demander où elle était allée le soir précédent.

– Petit curieux ! plaisanta-t-elle, je suis allée me promener avec Jack.

– Jack ? Jack Backer ? s’alarma-t-il.

– Heu ! Oui, pourquoi ? Il y a un problème ?

– Oh, non, il n’y a pas de problème, pourquoi devrait-il y avoir un problème, dit-il en détournant vivement la tête. Allons préparer les tables.

Kimberley ne comprit pas le comportement de son ami, elle décida de lui en reparler plus tard. Vers huit heures, les premiers clients arrivèrent pour prendre le premier repas de la journée. Elle ne put s’empêcher

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de regarder sa montre : plus que trois heures et elle serait avec Jack.

Les clients défilèrent, ainsi que les heures. Jack arriva, il l’emmena dans un petit restaurant chinois où il se débattit avec ses baguettes, ce qui fit beaucoup rire Kimberley. Puis, ils allèrent sur la plage. Elle passa une journée merveilleuse.

Les semaines passèrent et, à toutes ses pauses, Jack l’emmenait quelque part. Ils se voyaient tous les jours.

Un jour, alors que la jeune femme était au travail, attendant impatiemment l’heure où elle pourrait voir Jack, et tenant deux plateaux à la main, elle fut prise d’un malaise Se sentant fébrile, elle décida donc de poser ses deux plateaux sur le comptoir ; mais la jeune femme sentit ses jambes fléchir sous son corps…

Quand elle rouvrit les yeux, Jack tenait ses mains avec une certaine inquiétude dans le regard. Plusieurs fois, elle dut cligner des yeux pour comprendre où elle était.

– Que s’est-il passé ? demanda-t-elle d’une voix peu rassurée.

– Tu t’es évanouie au restaurant et nous avons appelé les pompiers qui t’ont transportée à l’hôpital.

– Melle Swan, comment vous sentez-vous ? demanda un homme en blouse blanche.

– J’ai déjà été en meilleure forme, avoua-t-elle.

– Je vous avoue que votre cas m’inquiète un peu, dit-il très sérieusement, nous avons fait analyser votre sang et il montre un nombre anormalement faible de globules blancs. Est-ce la première fois que ce genre de malaise vous arrive ?

– Oui.

– Écoutez ! Cette nuit vous allez rester en

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observation et je vais vous faire passer quelques examens complémentaires puis vous repartirez demain.

– Je n’ai pas le choix de toute façon ! fit-elle remarquer.

– En effet, je repasserai plus tard, lui dit-il avant de quitter la pièce.

– Je suis vraiment désolée pour tout ça Jack, se désola Kimberley.

– T’inquiète pas pour ça, va, et repose-toi. Je passe te chercher demain, d’accord ?

– OK, merci.

– De rien ma belle, et demain tu as intérêt à être en pleine forme, car je compte bien rattraper cette journée, plaisanta-t-il avant de lui déposer un baiser sur le front.

Quelques temps après, une infirmière vint la chercher, puis l’emmena passer une foule d’examens.

Le médecin lui donna rendez-vous pour passer une IRM. De retour dans sa chambre, elle remarqua que la nuit était tombée. La chambre, composée d’un lit, d’une table de chevet et d’une télé, lui parut bien vide. La jeune femme s’allongea sur son lit, en repensant à Jack et au baiser qu’il lui avait donné ; un simple baiser sur le front l’avait envahie d’un amour qu’elle n’avait pas ressenti depuis une éternité, lui semblait-il. Après avoir cogité pendant plusieurs heures, elle finit enfin par trouver le sommeil.

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