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Au large de Lannion Baie de Lannion

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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une revue Gallia

 

Bretagne | 1995

Au large de Lannion – Baie de Lannion

Évaluation (1995)

Michel L’Hour

Édition électronique

URL : https://journals.openedition.org/adlfi/104550 ISSN : 2114-0502

Éditeur

Ministère de la Culture Référence électronique

Michel L’Hour, « Au large de Lannion – Baie de Lannion » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Bretagne, mis en ligne le 06 septembre 2021, consulté le 06 septembre 2021. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/104550

Ce document a été généré automatiquement le 6 septembre 2021.

© ministère de la Culture et de la Communication, CNRS

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Au large de Lannion – Baie de Lannion

Évaluation (1995)

Michel L’Hour

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Ministère de la Culture

Notice publiée dans Gallia Informations 1998-1999 [CD-Rom], Paris, CNRS Éditions. ISBN : 2-271-05782-5.

1 Au printemps 1985, à l’occasion d’une intervention sur une croche de chalut, des plongeurs locaux ont pour la première fois reconnu cette épave. Cependant, faute d’avoir été précisément positionnée puis déclarée par ses premiers inventeurs, cette épave est restée dans un relatif oubli jusqu’à ce qu’elle soit à nouveau localisée, en 1994, puis déclarée par Michel Cloâtre.

2 L’épave repose par 25 m à 30 m, sur un fond de maërl et de sable coquillier, presque au centre de la baie de Lannion. Sa position, à plus de deux milles au nord-ouest de l’embouchure du Léguer et à près de 3 km de la pointe rocheuse la plus proche, explique a posteriori les difficultés que nous avons éprouvées au cours de toutes ces années pour en apprendre l’exacte localisation. Par temps houleux ou par ciel couver t, il n’est pas facile, en effet, de distinguer des amers dignes de ce nom. Seul le recours à un GPS différentiel (Global Positioning System) permet, en fait, de retrouver avec certitude la position de l’épave.

3 Orienté nord-sud, le gisement est relativement vaste, plus d’une quinzaine de mètres de long sur 4 m à 7 m de large. Il se signale par un tumulus de pierres massives, peut-être en granit local, qui émerge du fond de près de 1,50 m. Rapportée aux informations collectées, en 1985, qui faisaient état d’un talus ne dépassant guère le fond de plus de 30 cm, cette donnée semble montrer une évolution marquée des fonds de la baie. Elle laisse, en outre, supposer une bonne conservation des structures du bâtiment qui ont

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ainsi bénéficié, ponctuellement ou pendant plusieurs siècles, de la double protection du chargement de pierres et du sédiment. La masse des pierres et leur dimension laissent penser, comme dans le cas de l’épave de Trélévern, qu’il s’agit là plus vraisemblablement d’un chargement que d’un lest permanent.

4 Au centre, à l’est et au sud du site, on observe la présence de plusieurs pierriers à boîte en fonte. Quoi qu’il soit toujours difficile d’en juger avec certitude lorsque les pièces sont très concrétionnées, il semble que ces pierriers soient dans un remarquable état de conservation. Sur le flanc est de l’épave, on note également la présence d’une grande ancre à organeau parfaitement conservée. Pierriers et ancres sont les seuls éléments de mobilier qu’il ait été permis d’observer in situ au cours de l’expertise menée sur le site en 1995. En revanche, l’intervention de Michel Cloâtre a permis de sauvegarder au profit des collections publiques une très belle chaudière d’équipage (fig. 1), découverte depuis plusieurs années sur le site et ramenée au jour hors des règles légales.

Fig. 1 – Chaudière d’équipage en cuivre

Cliché : D. Metzger (Drassm).

5 Fort bien conservée, cette rare chaudière d’équipage se présente comme un grand récipient en cuivre de 72 cm de long sur 44 cm de large et 46 cm de hauteur (fig. 2). Elle est divisée intérieurement en deux bacs d’inégal volume que des couvercles, dont un seul est parvenu jusqu’à nous, permettaient de fermer. Le corps de la chaudière est constitué de six feuilles de cuivre, trois pour les flancs, deux pour le dessus et le fond, et une, enfin, pour séparer le corps en deux bacs. Ces feuilles sont rivetées entre elles au prix d’un recouvrement de 5 cm. Leur longueur comme leur épaisseur varient en fonction des besoins. Les trois parois latérales ont ainsi une épaisseur de 2,5 mm à 3 mm pour des longueurs de 83 cm, 83 cm et 58 cm. Le fond est formé d’une seule plaque de 88 cm x 59,5 cm et épaisse de 5 mm. Les bords de cette feuille sont rabattus sur tout le pourtour du récipient de façon à venir couvrir, par l’extérieur, le bord

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inférieur des plaques qui forment les parois latérales. La feuille de dessus (61 cm x 85 cm et 2,5 mm à 3 mm d’épaisseur) est symétriquement rabattue sur le bord supérieur des parois latérales. Elle a été découpée puis martelée afin d’y créer deux ouvertures, l’une circulaire, l’autre ovale. Celles-ci correspondent aux deux cuves qu’une cloison médiane, constituée d’une sixième feuille de cuivre, a permis de ménager dans le récipient. Le rivetage des feuilles entre elles est assuré par des rivets en cuivre, enfoncés depuis l’extérieur à intervalle de 3 cm à 4,5 cm sur le fond, 2 cm à 3,5 cm sur les flancs et 5 cm à 6 cm sur la face supérieure. La tête des rivets présente un diamètre de 1,5 cm à 1,8 cm. Le diamètre du matage intérieur est de 2,8 cm.

Fig. 2 – Chaudière d’équipage en cuivre

Dessins : É. Veyrat (Afan).

6 La chaudière est équipée de deux poignées latérales en cuivre jaune. Rivetées sur le récipient, elles adoptent, à leur partie supérieure, la forme d’anneaux de suspension.

Leurs extrémités basses ont, en revanche, été traitées de manière décorative et présentent un aspect joliment chantourné. Le seul couvercle conservé, celui de la cuve ovale, est également en cuivre et bénéficie lui aussi d’une poignée en cuivre, rapportée et rivetée. De dimensions maximales 33,5 cm x 23,5 cm, il s’encastrait sur la chaudière.

7 Les conditions de mer, au jour de l’expertise, ont interdit de réaliser autre chose qu’une prospection visuelle de l’épave de la baie de Lannion. Il n’a, ainsi, pas été possible de vérifier la présence d’éléments de carène sous le chargement de pierres. En toute hypothèse, il semble cependant logique de considérer qu’une partie significative de la carène doit être, encore aujourd’hui, préservée sous la cargaison. Il est vraisemblable que le site pourrait donner lieu à une étude d’architecture navale.

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8 Pierriers à boîte, ancre à organeau et chaudière d’équipage concourent à dater l’épave de Lannion entre la fin du XVIe s. et le début du XVIIIe s.

INDEX

lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/

pcrtkqIH5Frqnw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt242bas6qFQ, https://ark.frantiq.fr/ark:/

26678/pcrtYhJYOYSEnh Année de l’opération : 1995

chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtPSEEZSBEJp

nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtWWQS75V5Bc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/

crtLh0HBfem1I, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtjlFn2fZdjL

AUTEURS

MICHEL L’HOUR Drassm

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