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Résilience alimentaire

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Academic year: 2022

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Produire ce dont nous avons besoin et rendre accessibles à toutes et à tous les biens et les services nécessaires sont certainement les caractéristiques les plus importantes de l’ESS. Pour sortir plus forts de cette crise sanitaire et pour mieux se préparer à surmonter les prochaines difficultés sociales et environnementales qui s’annoncent, il semble impératif de réaffirmer de tels objectifs et d’adopter d’autres manières de produire particulièrement dans des secteurs essentiels comme l’agriculture et la distribution alimentaire.

La logique des circuits courts qui rapproche les producteurs des consommateurs, la lutte contre le gaspillage et la relocalisation de la production agricole sont particulièrement visés sur les territoires d’Ile-de-France, dont près de deux- tiers de la superficie est constituée de terres cultivables et de forêts. L’agriculture urbaine, les jardins partagés, le besoin de main d’œuvre parfois hautement qualifiée, les AMAP, les coopératives de production et de distribution alimentaire sont autant de facettes prometteuses de la filière stratégique qu’est l’agro-alimentaire. Une filière économique qui, investie par des entreprises de l’ESS, participe concrètement de l’avènement d’une économie régionale résiliente, parce que sociale, solidaire et responsable.

C’est pour aider les acteurs publics et privés à s’approprier les bonnes pratiques en la matière, illustrées par quelques témoignages de producteurs et distributeurs alimentaires de l’ESS, que nous avons conçu cette fiche thématique. Pourvu qu’elle inspire les collectivités locales à coopérer avec les entrepreneurs de leurs territoires pour améliorer la qualité de la production et permettre à tout.es les francilien.es, d’accéder à une saine alimentation, tout en préservant nos cadres de vie et notre environnement.

L’ESS, facteur de résilience

Résilience alimentaire

Au printemps 2020, la France a traversé une crise exceptionnelle soulignée par le premier confinement généralisé de son histoire. Des millions de personnes ont été cloîtrées chez elles. La situation s’est dégradée rapidement, d’abord sur un plan sanitaire, puis sur un plan économique. En France, avant même les premières heures du confinement, la grande distribution s’est retrouvée confrontée à de premières pénuries de produits alimentaires. La panique, l’angoisse, les incertitudes, ont modifié les comportements. Les habitudes de consommation ont été revues, laissant plus de place aux achats de proximité, aux livraisons et aux drives.

Des crises d’autant plus nombreuses et perturbantes pour nos sociétés pourraient surgir en raison des dégradations écologiques de plus en plus importantes. La biodiversité chute, les insectes disparaissent, délaissant ainsi leurs rôles essentiels dans la pollinisation, la bonne santé des terres. L’urbanisation croissante, parfois pointée comme responsable de l’expansion de la pandémie, menace les terres agricoles et éloigne les populations des pôles productifs.

L’Île-de-France est au cœur de ces défis, plus de 12 millions de personnes doivent avoir accès à une alimentation saine et durable.

Or, en 25 ans, la région a perdu 7.40% de sa surface agricole et le nombre d’agriculteur·rice·s baisse de 3% en moyenne chaque année . En parallèle, la population ne cesse d’augmenter, une hausse moyenne annuelle de 0.5% entre 2012 et 2017 . Les défis sont de taille et fleurit alors sur tous les fronts le terme résilience.

Nourrir durablement la population en garantissant l’accès, pour tous et tout le temps, à une alimentation saine et de qualité constitue un enjeu majeur de la région française la plus dense et la plus peuplée. Le système alimentaire actuel est limité par ses dépendances, il a montré des failles qu’il convient de résoudre. L’économie sociale et solidaire agit sur l’ensemble des éléments permettant aux personnes de se nourrir. Par la diversité de ses actions, elle peut constituer un modèle pour construire un territoire francilien plus résilient.

La résilience alimentaire en Île-de-France

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L’expression circuit court regroupe la vente directe, du producteur au consommateur, et la vente indirecte avec au plus un intermédiaire. C’est en s’organisant autour d’un projet commun, une alimentation saine et disponible pour le collectif, que les acteur·rice·s créent des communautés fortes, réduisant ainsi les dépendances.

La coopérative offre un exemple d’alternative locale à un système largement mondialisé, tributaire de chaînes d’approvisionnement longues et complexes. L’engagement des différentes parties prenantes permet une meilleure sécurisation des flux alimentaires.

En coopérant, les acteur·rice·s mettent en commun leurs besoins et fondent ainsi une communauté forte autour d’un objectif

Vers un territoire résilient dans son alimentation : les solutions ESS

Réduire les intermédiaires et encourager la production locale : les circuits courts locaux

La Coop bio Île-de-France

La Coop Bio Île-de-France, créée en 2011, est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) composée de six collèges décisionnels : Agriculteur·rice·s, Salarié·e·s, Partenaires, Collectivités territoriales, Client·e·s, Transformateurs/Distributeurs. Les producteurs locaux sont au centre du projet. La logique est simple : partir des besoins pour aller vers la production. Cela permet de garantir une viabilité aux producteur·rice·s et de sécuriser les approvisionnements. L’intégration et l’implication des différents partenaires dans la structure offre une diversité des débouchés.

Pendant la crise, la coopérative a pu passer d’un segment de clientèle à un autre très facilement. En effet, elle a reporté l’ensemble de ses produits vers les magasins bio spécialisés, là où ces derniers ne représentaient que 40% des débouchés avant la crise (contre 60% pour la restauration collective). Cette adaptabilité est primordiale en temps de choc. Elle prouve la force d’un modèle local et collaboratif. La constitution d’une communauté responsabilisante pour ses membres permet de soutenir une agriculture biologique, locale, diversifiée.

Enfin, en impliquant les pouvoirs publics locaux, elle les sensibilise à une alimentation durable. Ces relations fortes permettent d’envisager l’alimentation comme un bien à part, qui nécessite des collaborations durables entre l’ensemble des acteurs d’un territoire.

Territoire d’action : Île-de-France Statut juridique : SCIC

Site web : www.lacooperativebiodiledefrance.fr/

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Réduire les intermédiaires impose de repenser les modes de distribution. Renforcer les liens entre producteur·rice·s et consommateur·rice·s permet de relocaliser les interdépendances, de sécuriser les approvisionnements en introduisant de la diversité et de promouvoir une alimentation juste et durable.

Renforcer les liens entre producteurs et consommateurs : l’importance de la distribution

AMAP de Mareil-Marly

Cette Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne a été créée en 2009. L’AMAP est une communauté engageante permettant de sécuriser les débouchés des producteur·rice·s. Les consommateur·rice·s adhérent·e·s s’engagent dans la durée (généralement un an), contractuellement et sans garantie sur les niveaux de récolte. Il existe donc une réelle mobilisation des citoyen·ne·s qui deviennent acteur·rice·s de leur alimentation. Ils appartiennent à un projet commun, celui de développer une agriculture biologique respectueuse des producteur·rice·s.

En outre, la diversité des Amapien·ne·s bénévoles permet la capitalisation sur les compétences de chaque membre. Ainsi, pendant la crise, la présidente de l’AMAP a mobilisé ses compétences de professionnelle de santé pour sécuriser les distributions. Elle a anticipé les mesures sanitaires qui verront le jour par la suite, mettant alors personnellement en place des protocoles stricts.

À cette communauté de consommateur·rice·s s’intègre pleinement les producteur·rice·s. Ces derniers sont au cœur de l’association. Cette mise en relation leur permet, en plus de pérenniser leurs activités, d’être reconnu·e·s pour la valeur de leur travail. La construction de relations solides, basées sur la confiance, offre un caractère social à l’alimentation. Il ne s’agit plus juste de se nourrir par besoin mais de créer une communauté allouant à chacun la possibilité de s’exprimer.

Enfin, pour faciliter son fonctionnement, l’AMAP, peut être soutenue par les collectivités locales. Ces dernières peuvent accompagner la constitution de ces associations, la mise à disposition de locaux, la facilitation de dynamiques collaboratives…

C’est en essaimant et en résolvant les problèmes liés aux surfaces et aux forces productives que ce type d’initiatives touchera un public de plus en plus large.

Le Producteur Local

Le Producteur Local est un réseau de cinq magasins de producteur·rice·s en France. La boutique du 20ème arrondissement de Paris a été inaugurée en 2019. La coopérative compte aujourd’hui environ 45 producteur·rice·s originaires d’un rayon de moins de 150 kilomètres. Ces dernier·e·s, en s’acquittant d’une contribution fixe annuelle, accèdent à un espace de vente dans la boutique. Le magasin gère le reste, et, 100% du prix de vente revient au producteur·rice qui est responsable de sa politique de prix.

Un tel modèle permet de donner toute son importance au producteur·rice qui se retrouve maître de sa production. En facilitant la vente des produits et leur accès pour les consommateur·rice·s, le magasin sécurise les flux alimentaires. La force du projet a largement été démontrée pendant la crise : la boutique n’a fait face à aucune pénurie. Là où la grande distribution et son système multi-dépendant a connu des failles, Le Producteur Local a réussi à assurer en continuité l’approvisionnement des consommateur·rice·s. Cela pointe l’importance de relations directes et engageantes.

Devant une telle réussite, il est important de permettre à ces initiatives de se développer sur les territoires. Pour cela, il convient de les accompagner et de faciliter leurs installations dans des locaux propices à la vente. Elles pourront ainsi fournir une

Territoire d’action : Mareil-Marly (78) Statut juridique : Association

Site web : www.lesbiopaniersdemareil.org/

Territoire d’action : Paris Statut juridique : SCIC

Site web : www.paris20.leproducteurlocal.fr/

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Ces deux exemples accordent un aperçu de la force de ces structures. Bien que non locaux, les producteurs Normands de l’AMAP de Mareil-Marly ont poursuivi leurs distributions : ils s’y étaient engagés et ont pu compter sur l’aide de l’AMAP. Le Producteur Local se rapproche du modèle classique de consommation pour le client mais met en avant les producteur·rice·s de la région. Afin de s’impliquer davantage dans leurs actes de consommation, certains citoyens deviennent maîtres de leurs approvisionnements alimentaires.

C’est ainsi que sont nés les supermarchés coopératifs comme la Louve ou les 400 Coop. Ces points de vente sont entièrement autogérés par des coopérateurs bénévoles offrant leur temps pour faire fonctionner le magasin. Finalement, des modèles hybrides entre communauté de consommateur·rice·s, comme les 400 Coop, et coopérative de producteur·rice·s, comme Le Producteur Local, semblent pertinent à développer. Cela accorde à chaque partie prenante la possibilité de s’engager pleinement pour son alimentation et de ne plus se positionner seulement comme demandeur ou offreur.

L’aide alimentaire permet à des personnes dans le besoin de continuer à s’alimenter. En offrant des paniers ou des denrées à tarifs réduits, ce secteur est essentiel pour le territoire francilien. L’ESS y est très présente puisque ce dernier est très largement porté par le secteur associatif.

Le tissu associatif a permis de répondre sur un temps relativement court à l’urgence de la situation. Si sa présence se révèle essentielle, de nombreux risques pèsent sur ce secteur : dépendance vis-à-vis des approvisionnements, dépendance aux invendus de la grande distribution, dépendance aux subventions… Il convient alors d’engager de réelles réflexions sur le rôle de ce tissu, réflexions à mener en commun avec les collectivités locales.

Garantir une alimentation pour tous, tout le temps : l’aide alimentaire

APPRO 77

Cette filiale de la Croix Rouge Insertion a été créée fin 2016. En plus de ses cinq salarié·e·s permanent·e·s, l’association emploie chaque année environ 25 salarié·e·s en insertion. Elle lutte contre le gaspillage en récupérant les invendus, notamment des grandes surfaces. Elle redistribue, ensuite, ces denrées vers des associations de l’aide alimentaire.

Pendant la crise, l’activité d’APPRO 77 a doublé. L’afflux des dons de restaurateurs dans les premiers jours du confinement a permis de répondre partiellement à la hausse de la demande. En outre, de nouvelles associations non spécialistes de ce secteur se sont présentées. Or, en l’absence du matériel adéquat, elles n’étaient souvent pas en capacité de recevoir des produits frais, puisant ainsi dans les stocks de produits secs d’APPRO 77. Cet exemple souligne le rôle de la préparation, l’urgence se gère au mieux quand elle a été envisagée et que des protocoles ont été imaginés.

APPRO 77 a fait partie intégrante du tissu associatif qui a permis de sécuriser l’alimentation de milliers de personnes. Des dynamiques collaboratives se sont accentuées, d’autres ont émergées sous l’impulsion des pouvoirs publics. La force du réseau de la Croix-Rouge a été démontrée avec la mise en place dans l’urgence d’un numéro vert offrant un service de livraison à domicile de paniers. Ce service a très rapidement été accompagné d’une aide aux plus démunis par le biais d’APPRO 77 avec le don de paniers repas.

Les enjeux autour des terres agricoles

Le développement de la production agricole locale repose sur la disponibilité de terres à exploiter. Un double enjeu apparaît : maintenir les terres existantes et en obtenir de nouvelles. L’Île-de-France est une région agricole : 50% de sa surface est exploitée, en grande partie pour des grandes cultures vouées à l’exportation. Introduire de la diversité et sortir d’une spécialisation trop poussée permettraient de mieux respecter l’environnement et les populations.

Sécuriser et développer la production alimentaire locale

Territoire d’action : Seine et Marne Statut juridique : association

Site web : www.croix-rouge.fr/La-Croix-Rouge/Croix-Rouge-insertion/

Etablissements/Appro-77

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Maintenir les terres existantes ne suffit pas. L’artificialisation des sols, la destruction de terrains exploitables doivent cesser. Il est nécessaire de remettre au centre du débat la question de la production agricole. Des structures ESS se battent sur ces enjeux. La foncière Terre de Liens, par exemple, participe au développement d’une agriculture francilienne à taille humaine. En collaborant avec les organismes de l’État, les collectivités territoriales et les citoyens, elle diminue les risques d’une spécialisation accrue du territoire en facilitant l’installation de petits exploitants.

Pour faire face à une urbanisation croissante, certains optent pour l’agriculture urbaine afin de renforcer l’approvisionnement alimentaire de l’Île-de-France. En implantant des jardins sur les toits des établissements scolaires, l’association Veni Verdi offre des solutions pour développer cette autre agriculture. Elle cultive également des projets au sein de résidences et promeut ainsi l’autoproduction. En outre, un lieu comme La Ferme du Rail, porté par quatre associations, donne des réponses aux défis associés à l’installation d’espaces productifs en milieu urbain. Le site est ouvert sur le quartier et encourage la mixité sociale en donnant la possibilité à des personnes éloignées de l’emploi de découvrir les métiers de la terre. L’enjeu est de voir essaimer ces initiatives, nécessitant alors un accès facilité au foncier et des aides financières pour soutenir les projets.

Les enjeux autour des forces humaines : maintenir et susciter les vocations

Les structures ESS de l’alimentation ont leur rôle à jouer pour augmenter la population agricole. Les éléments de sécurisation des producteur·rice·s, de fidélisation, de communautés locales, accordent des garanties aux possibles intéressé·e·s. Ces structures introduisent de la diversité dans les flux, les sécurisent, favorisant ainsi la résilience du territoire comme le choc traversé a pu nous le prouver.

L’association Veni Verdi, par exemple, a noué un partenariat avec Pôle Emploi afin de réaliser des formations d’agriculture urbaine avec des personnes en reconversion. Ce type d’initiatives permet de répondre à un double enjeu : redonner du travail à des personnes qui n’en n’ont plus et susciter des vocations dans la production agricole.

L’association Abiosol, elle, facilite les installations en accompagnant les producteur·rice·s tout au long de leur développement.

En regroupant quatre structures, ce réseau local et autonome montre la capacité de coopération des structures de l’ESS. Ainsi, Les Champs des Possibles offrent la possibilité au futur exploitant de tester son projet pendant un à trois cycles de production.

Puis, Terre de Liens facilite l’accès au foncier tandis que le Groupement des Agriculteurs Biologiques d’Île-de-France réalise un travail de plaidoyer auprès des pouvoirs publics afin de défendre l’agriculture biologique. Enfin, le réseau AMAP Île-de-France permet la sécurisation des revenus des producteur·rice·s en les intégrant à une communauté fidèle. Cependant, ce n’est que par la multiplication d’actions de ce type que chaque citoyen·ne pourra y avoir accès.

Le choc traversé a mis en évidence la fragilité du système alimentaire dominant. La très forte division du travail et l’éloignement géographique des différents maillons des chaînes d’approvisionnement freinent ses capacités de réaction, impliquant alors des risques de rupture que l’urgence ne fait qu’amplifier. Au contraire, en capitalisant sur les compétences de chacun de leurs membres et en créant de véritables communautés, les structures ESS de l’alimentation s’adaptent très rapidement aux nouvelles situations. Elles imposent de penser des alternatives que des transitions profondes permettront de rendre accessible à tous, tout le temps, même en temps de crise.

En effet, les avantages de la souplesse des structures ESS doivent se concevoir au-delà des entités-mêmes, ces dernières concourent à un territoire plus résilient. L’ESS accorde la possibilité de réinsérer les pratiques alimentaires dans les relations sociales entre individus. Le lien ainsi créé octroie un engagement fort et une mobilisation importante pour sécuriser durablement les flux. En faisant des denrées alimentaires des biens spécifiques, et non plus seulement marchands et soumis à la concurrence, elle plaide pour redonner à l’agriculture son rôle central et vital. L’implantation locale des structures ESS de l’alimentation constitue l’une de leurs forces majeures. Elle se trouvent au plus près des différentes parties prenantes à l’échange, parties prenantes qui deviennent responsables et actrices de leur consommation.

Les structures ESS font donc partie des leviers à amorcer pour la transition vers une alimentation plus durable. Cependant, pour permettre au plus grand nombre de personnes d’avoir accès à leurs services, ces dernières doivent être soutenues, en particulier par les politiques publiques. Il est en effet nécessaire de mettre en adéquation la volonté politique de mettre en place un système alimentaire résilient et les pratiques sur les modèles agricoles, le financement des structures, la mise à disposition de locaux, de points de distribution ou de terrains exploitables. Les consommateurs ont également un rôle à jouer. La consommation locale, la sobriété, l’autoproduction sont des éléments à développer. Là encore, les pouvoirs publics peuvent s’appuyer sur des structures ESS qui forment, éduquent, accompagnent et contribuent à changer en profondeur nos modes de production et de consommation.

Vers une alimentation durable

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L’Observatoire Régional de l’ESS travaille selon une méthodologie homogène, scientifique et cohérente entre les territoires, élaborée au sein du réseau des CRESS. Cette méthodologie est basée sur un périmètre statistique de l’ESS, défini en lien avec l’INSEE et se fondant sur les statuts juridiques des structures employeuses. Le champ observé concerne les entreprises sous statuts juridiques de coopérative, mutuelle, association et fondation.

La crise liée au coronavirus n’est pas terminée et l’analyse quantitative de ses effets est impossible sans un recul nécessaire à l’interprétation des données. Cependant, il est important de rendre compte des actions des structures ESS. Pour ce travail, l’ORESS a donc décidé de mener des entretiens semi-directifs afin de mieux capter les éléments particuliers que le choc traversé a mis en avant. Les structures interrogées ont été ciblées selon leurs statuts et leurs actions afin de mettre en avant la diversité des situations et des actions entreprises.

Méthodologie

Créé en 2010, l’Observatoire régional de l’économie sociale et solidaire est piloté par la CRESS Île-deFrance. Son objet est d’oeuvrer pour l’amélioration de la connaissance et la compréhension de l’ESS à l’échelle régionale. Il centralise les données quantitatives et qualitatives relatives aux structures, publie des études sectorielles et appuie l’élaboration d’actions publiques et privées .

Ses travaux s’appuient sur une méthodologie scientifique homogène, commune à l’ensemble du réseau des CRESS et sont élaborés en lien avec l’INSEE.

La Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire en Île-de-France (CRESS Île-de-France) est l’organisme de promotion et de représentation de l’ESS à l’échelle régionale.

Porte-parole des entreprises sociales et solidaires auprès des pouvois publics, des institutions et du grand public, elle appui le développement et le maintien des structures et se mobilise pour la formation des dirigeant.e.s et salarié.e.s du secteur.

Pour en savoir plus sur la CRESS et ses activités : www.cressidf.org

L’Observatoire La Cress Île-de-France

Avec le soutien financier de :

Cress Île-de-France, 3 rue de Vincennes, 93 100 Montreuil Pour contacter la Cress :

Contact@cressidf.org

Pour contacter l’Observatoire régional de l’ESS : leo.voisin@cressidf.org

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