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Leçon 1 : Les découvertes scientifiques et les mutations économiques.

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SOMMAIRE

GEOGRAPHIE Leçon 1

La Terre, une planète du système solaire : étude de situation, place de la Terre dans le système solaire, influence du soleil sur la terre et caractéristiques de la Terre

83 Leçon 2 La Terre, planète du système solaire : potentiel et équilibres 87 Leçon 3 La Terre une planète menacée : la surexploitation des

ressources et ses conséquences 91

Leçon 4 La Terre une planète menacée: les conséquences climatiques

de l’exploitation économique de la planète 95

Leçon 5 La Terre une planète divisée: les inégalités de développement

(niveaux de vie, revenus, démographie, échanges, exploitation) 98 Leçon 6 Les systèmes économiques et sociaux et leur évolution : le

capitalisme, le socialisme 102

Leçon 7 La Terre, une planète solidaire? la coopération bilatérale 105 Leçon 8 La Terre, une planète solidaire? La coopération multilatérale 110 Leçon 9 La Terre, une planète solidaire? Formes et problèmes de

communication dans le monde 114

Leçon 10 La Terre, une planète solidaire? La planète terre, un village ? 117

LEÇON INTITULE PAGES

HISTOIRE

Préface 3

Equipe de

rédaction 4

Présentation 5

Sommaire 6 Leçon 1 Les découvertes scientifiques et les mutations économiques. 7

Leçon 2 Le développement du capitalisme et les mutations sociales. 11

Leçon 3 Les doctrines sociales : syndicalisme et socialisme. 14

Leçon 4 Les missions et les explorations. 16

Leçon 5 Les rivalités coloniales : La conférence de Berlin et ses conséquences. 19

Leçon 6 Les résistances : formes, exemples, bilan. 23

Leçon 7 Les systèmes coloniaux (exemples français et britannique). 26

Leçon 8 L’impérialisme japonais. 29

Leçon 9 L’impérialisme européen en Asie (y compris l’impérialisme russe). 32

Leçon 10 L’impérialisme américain. 37

Leçon 11 Les révolutions chinoises de Sun Wen à Mao Zedong. 41

Leçon 12 La première guerre mondiale : causes et conséquences 45

Leçon 13 La révolution russe et la consolidation du régime (1915 -1928). 49

Leçon 14 La crise des années 30 53

Leçon 15 La deuxième guerre mondiale : causes et conséquences 57

Leçon 16 Les relations Est-Ouest de 1945 aux années 90 61

Leçon 17 Causes et formes de la décolonisation. 65

Leçon 18 Le Sénégal : vie politique de 1944 à 1962. 69

Leçon 19 Bandoeng et l’émergence du tiers-monde. 74

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INTRODUCTION GENERALE AU PROGRAMME D’HISTOIRE DE TROISIEME La deuxième révolution industrielle, à partir de la seconde moitié du XIX ème siècle marque une étape importante dans l’histoire de l’humanité. En effet, c’est à cette époque qu’on assiste à l’explosion scientifique et technique en Europe. Ces progrès ont transformé de façon radicale le visage économique, politique et social de l’Europe en particulier.

La naissance et le développement du capitalisme rendent l’Europe nécessiteuse de matières première. Mais aussi, ils divisent la société en deux classes antagonistes : prolétariat et bourgeoisie. C’est la lutte des classes par conséquent, la naissance des doctrines sociales (socialisme et syndicalisme). Il est aussi question pour l’Europe de découvrir, mais aussi et surtout, de conquérir de nouvelles terres. Ces dernières vont servir non seulement à l’écoulement des produits industriels mais aussi à l’alimentation des nouvelles industries en matière première.

La fièvre coloniale s’empare alors de l’Europe particulièrement de ses grandes puissances. Hormis l’Europe, en Asie l’Empire du Soleil Levant ayant réalisé sa révolution industrielle à la faveur de la révolution du Meiji en 1868 se lance à la conquête de territoire dans sa sphère géopolitique de proximité. Quant aux Etats-Unis, réticents d’abord par principe mais aussi pour des préoccupations internes, ils se rebiffent par la suite, à cause surtout de leur explosion économique et des visées européennes en Amérique. Ils comptent se tailler des territoires en Amérique Latine et dans le Pacifique.

L’Europe démarre son action impérialiste par l’envoi de missionnaires et d’explorateurs à la reconnaissance des terres africaines considérées comme vacantes. Il y a eu des rivalités qui sont très vite réglées, par le fameux congrès de Berlin en Allemagne (Novembre 1884, Février 1885). Après cette rencontre internationale qui réunit 14 puissances engendre la ruée vers les terres africaines : c’est la conquête par les armes. En effet, les chefs africains se sont opposés farouchement à l’envahisseur mais en vain pour des raisons diverses.

La domination européenne s’étend sur les anciens royaumes africains réorganisés aux plans politique, économique et social. Le partage des colonies, l’explosion industrielle et démographique installent une poudrière en Europe. En 1914, cette dernière explose à la faveur de l’assassinat du prince F Ferdinand héritier du trône d’Autriche Hongrie par un étudiant serbo-croate : c’est la première guerre mondiale (1914-1918).

Cette guerre longue de quatre années aurait exacerbé la situation politique, économique et sociale de la Russie incapable de supporter une si longue guerre. Elle signe le traité de Brest-Litovsk en décembre 1917 avec l’Allemagne pour se consacrer à sa révolution commencée déjà en octobre 1917.

Au cours de la même période l’Empire du Milieu est en proie à l’anarchie, fruit de sa révolution qui a démarré en 1911, avec l’instauration de la république. C’était la fin du régime impérial incarné par la dynastie Mandchou depuis des siècles.

Ces événements majeurs s’inscrivent donc dans le même cadre chronologique que la guerre de 1914-1918. Elle se termine d’ailleurs à l’avantage de la triple entente (…)

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Première Partie :

LA DEUXIEME REVOLUTION INDUSTRIELLE

ET SES CONSEQUENCES

Leçon 1 : Les découvertes scientifiques et les mutations économiques.

A partir de la deuxième moitié du XIXè siècle, les nouvelles découvertes scientifiques mises en pratique bouleversent les conditions de vie des hommes : c’est la deuxième révolution industrielle. Ces découvertes à la suite de nombreux facteurs favorables ont entraîné des mutations économiques décisives qui se poursuivent encore de nos jours.

I – Les découvertes scientifiques.

1 – Les facteurs favorables.

Au XIXè siècle un faisceau de facteurs inaugure une nouvelle série de découvertes dans le domaine des sciences.

- Les savants, jusque là pluridisciplinaires se spécialisent dans un seul domaine du savoir, par soucis d’efficacité.

- Le scientisme se développe et s’accompagne de la mise sur pied de nombreux laboratoires. Les savants sont détachés de toute autre tâche que la recherche.

- Les Etats et les mécènes joignent leurs moyens à ceux tirés du mercantilisme pour fournir le capital nécessaire à l’essor scientifique.

- L’internationalisation de la science devient une réalité avec l’organisation de colloques et la publication de revues scientifiques.

Ce sont ces facteurs qui ont permis des découvertes nombreuses et révolutionnaires.

2 – Les découvertes scientifiques.

Les découvertes fondamentales ont lieu dans les domaines de la physique, de la chimie, de la biologie et de la médecine.

- En physique, entre 1860 et 1914 de nouvelles méthodes d’expérimentation et d’observation avec l’équipement des laboratoires produisent des résultats importants. En s’appuyant sur les travaux de Maxwell, Faraday et James Watt ont mis au point la machine à vapeur. La découverte des ondes électriques par l’allemand Hertz permit à Samuel Morse de réaliser le télégraphe. En 1875, l’américain Bell invente le téléphone.

A la suite des travaux de Becquerel sur la radioactivité en 1895, le couple français, Pierre et Marie Curie isole le radium, un premier corps radio actif. En 1895, A Einstein élabore sa théorie de la relativité selon laquelle, la matière n’est que de l’énergie concentrée.

- En chimie et en Biologique, les découvertes sont aussi fructueuses et révolutionnaires. Grâce à la synthèse des corps organiques, à partir de corps minéraux, initiée en 1862 par Morcelin Berthelot, la chimie a rendu d’énormes services à l’humanité.

- En médecine, la physiologie se développe avec Claude Bernard et le chimiste Louis Pasteur. Le dernier a découvert les microbes et aussi les moyens de les éliminer.

- Toutes Ces découvertes ajoutées à celles de la houille, de la dynamo, du pétrole, ont permis le développement du machinisme, qui transforme l’économie européenne au XIXé siècle.

II- Les mutations économiques.

1 – Les transformations de l’agriculture.

Jusqu’au XIXè siècle l’agriculture était de type traditionnel orienté vers l’autoconsommation. Elle utilisait des moyens matériels (faucille…) et des techniques archaïques comme la jachère. Avec la révolution de l’industrie l’outillage agricole se modernise et se diversifie (invention du tracteur et de la moissonneuse batteuse par Mac Cornich). La production s’améliore en qualité et en quantité, grâce aussi à l’utilisation des engrais chimiques et à l’augmentation des surfaces cultivables. Les éleveurs anglais inaugurent la sélection génétique animale et végétale. L’agriculture devenue par la suite

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commerciale inonde les marchés urbains surtout de produits manufacturés de la nouvelle industrie.

2 – L’amélioration de l’industrie.

Longtemps assurée par de petits ateliers travaillant sur commande sur des objets fabriqués à la main, l’industrie s’améliore aux XIXè siècle.

A partir de 1850, en Europe et aux Etats-Unis, grâce au génie des hommes comme Daimler, Benz… le moteur à essence et le moteur à gasoil de Diesel se substituent à la machine à vapeur. Le belge Gramme invente la dynamo qui fournit de l’électricité.

L’industrie se développe d’avantage avec des productions massives grâce à la Standardisation (production en masse à partir de modèle standard) et à la Taylorisation (travaille à la chaîne).

On assiste aussi à la naissance de grandes entreprises par fusion : ce sont les Trusts.

Quant aux Cartels, c’est le regroupement des entreprises pour lutter contre la concurrence déloyale.

3 – La révolution des transports.

Dans la deuxième moitié du XIXè, les transports, terrestres (rails, route) les transports maritimes et aériens connaissent une véritable révolution, avec la mise au point du moteur à explosion ou à essence ou gasoil. Pour faciliter d’avantage le transport, on fabrique des viaducs métalliques sur les fleuves et sous les montagnes sont creusés des tunnels. Le creusement des canaux réduit les distances (canal de Suez 1869, canal de Panama 1914).

Enfin, au début du XXè siècle Clément Ader inaugure le premier vol d’avion.

4– Le développement du commerce

A partir de 1850, les produits agricoles et industriels sont si importants qu’ils satisfont non seulement les besoins mais alimentent un commerce déjà actif.

Pour le commerce intérieur la création de grands magasins et la publicité permettent l’écoulement rapide des produits.

Quant au commerce extérieur, il se développe de plus en plus avec les transports modernes et l’instauration du libre échange.

Ainsi, la quantité de marchandise augmente dans le monde et les hommes voyagent de plus en plus.

Les découvertes scientifiques et techniques ont changé de façon radicale le visage économique de l’Europe au XIXè siècle. On assiste à la naissance et au développement d’un nouveau système économique qui engendre de nouveaux rapports sociaux.

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Leçon 2 : Le

développement du Capitalisme et les mutations

Sociales

Au XIXe siècle, les mutations de l’économie européenne favorise l émergence d un nouveau système : le capitalisme .Ce système connut un développement sans précèdent et entraîne à son tour, la division de la société en bourgeois et ouvriers vivants dans des conditions différentes.

I - un nouveau système économique :

le capitalisme

1 – Qu’est ce que le capitalisme ?

Le capitalisme est un système économique fondé sur la propriété privée des moyens de productions et d’échanges (terre usine banque maison de commerce moyen de transport) : c’est ce qu’on appelle le capital il est nécessaire pour la création d’une entreprise pour la recherche du profit le capitalisme est aussi alimenté par la loi de l’offre et de la demande Il a beaucoup évolué au cours du XIXe

2 - Le développement du capitalisme

Jusqu’ au XIXe siècle les moyens financiers et les moyens de productions et d échanges étaient très modestes. Les entreprises étaient gérées par des familles ou des individus qui ne pouvaient mobiliser des moyens considérables et nécessaires à la continuité et au développement du machinisme et la production. Hors la demande était devenue très pressante dans une Europe en pleine explosion démographique c est pourquoi de nouvelles structures sont mise en place : les banques, les sociétés anonymes par actions, les bourses de valeurs.

Dans le même temps certaines entreprises fabriquent le même objet se regroupent (concentration horizontale). D’autres, complémentaires dans la fabrication d’un même objet ou produit se mettent ensemble : c est la concentration verticale.

Ainsi ces facteurs ont contribué au développement du capitalisme, qui à son tour favorise de nouveau rapports sociaux.

II - Les mutations sociales

Le XIXè siècle européen marque la naissance et le développement de deux classes sociales, filles du système capitaliste : la bourgeoisie et la classe ouvrière.

1 – La bourgeoisie

A l’origine, le terme bourgeois désigne l’habitant d’un bourg un gros village ayant une certaine autonomie. A partir du XIXe siècle le même terme est utilisé, pour désigner tout individu vivant de revenu qui ne provient pas du travail de la terre.

Les bourgeois sont les propriétés des moyens de production et d échange qui ne sont rien d autre que les moyens du capitalisme.

Ils vivent dans un monde confortable et se subdivisent en : - grande bourgeoisie : armateurs, banquiers, industriels.

- moyenne bourgeoisie : gens de fonctions libérales (médecins, avocats, pharmaciens professeurs).

- petite bourgeoisie : employés de maison ; de commerce, commis.

Selon l’origine, on peut aussi distinguer la bourgeoisie rentière et la bourgeoisie industrielle.

2 - La classe ouvrière

Au XIXè siècle, l’explosion démographique et la mécanisation de l’agriculture engendre un chômage sans précèdent, dans les sociétés, en Europe. Nous assistons à des migrations internationales, de l’Europe vers l’Amérique et l Australie.

Certains quittent seulement la campagne, pour la ville : c’est l’exode rural. Mais ces paysans, une fois en ville vont constituer la classe ouvrière ou le prolétariat.

Les ouvriers vendent leurs forces de travail pour un salaire dérisoire de survie. Ainsi ils mènent une vie rude et monotone dans des bidons villes ou quartiers misérables.

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Les ouvriers ne bénéficient d’aucun droit : ni indemnité de travail, ni couverture sanitaire et sont tout le temps exposés au licenciement.

Au XIXe siècle, l’Europe fut le théâtre du développement du capitalisme qui met face à face des classes antagonistes .les ouvriers exploités par des bourgeois ont acquis une solidarité de classe qui conduit aux doctrines sociales

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Leçon

3 : Les doctrines sociales :

Syndicalisme et Socialisme

Au XIXe siècle, le développement de l’industrie en Europe accentue l’opposition, entre les travailleurs et les patrons et donnent naissance aux deux formes essentielles du mouvement Ouvriers : Syndicalisme et Socialisme. Ces deux doctrines ont joué un rôle important, notamment

dans la prise de conscience et l’amélioration des conditions de vie du monde Ouvrier

. . I – Le syndicalisme.

Né dans la deuxième moitié du XIXè siècle, en Angleterre, le syndicalisme est l’activité que mènent les syndicats. C’est le fruit d’un processus de lutte constant, des travailleurs exploités par les patrons.

En effet entre le XVIIè et XVIIIè siècle déjà, les ouvriers pratiquaient le luddisme, c’est-à-dire un mouvement spontané et violent, qui consiste à menacer l’ordre public, à détruire les machines. Au cours de 1737 naquis un autre mouvement : le Chartisme, un mouvement de revendication à la fois professionnelle et politique .Cependant il fut de courte durée et c’est seulement plutard, vers 1825 qu’apparurent les trades-unions en Angleterre comme premiers véritables formes de syndicat. Au début les trades Union ne sont constitués que d’Ouvriers qualifiés qui ont des revendications purement professionnelle. Ils se voulaient, au départ, réformistes mais pour la suite ils sont devenus des mouvements engagés et révolutionnaires.

Les moyens d’actions des syndicats sont : la négociation la grève et le boycott. Ils revendiquent l’augmentation des salaires, la réduction du temps de travail, le respect du repos dominical, l’institution d’une caisse de retraite, d’assurance et de maladie, le droite au congé et enfin l’interdiction du travail juvénile.

A partir de 1824 la grève est autorisée, mais c’est seulement en 1864 qu’elle cesse d’être considérée comme un délit. La semaine de travaille est limitée à 54 heures en 1875.

En 1884 les syndicats sont légalisés, par la loi Waldeck Rousseau. On assiste en 1895 à la création de la confédération générale des travailleurs, dont les lignes de conduites sont dégagées en octobre 1906 au congrès d’Amiens en France.

Les syndicats surtout réformistes cherchent l’amélioration des conditions de vie et de travail alors que les syndicats révolutionnaires cherchent la suppression du capitalisme générateur d’une société injuste

.

II - Le Socialisme

Né dans les années 1830, le socialisme est le nom qui est donné à l’ensemble des doctrines qui cherchent à supprimer les inégalités sociales, entre les hommes et de leur donner une chance égale. Ce sont des doctrines critiques à l’égard du capitalisme : libéralisme économique.

Par ses principes ses actions et ses moyens, le socialisme se divise en plusieurs courants

.

1 - Le socialisme Utopique

On l’appel ainsi, car il manque de réalisme, dans ses principes comme dans ses moyens. Ce socialisme est prôné par Saint Simon, qui pense que l’Etat formé d’industriels et de savants doit être dirigé par des producteurs. Abondant dans le même sens, Charles Fourrier propose la transformation progressive de l’état et la nationalisation des entreprises. Pour Joseph Proudhon et Robert Owens l’état et les forces de l’ordre sont des machines de répression, ils doivent être remplacé par des sociétés de secours mutuels et de société communautaires.

A cause de son manque de réalisme, ce socialisme est supplanté par le socialisme scientifique.

2 -

Le Socialisme Scientifique

Connu aussi, sous le nom de marxisme, ce socialisme est prôné et enseigné par F Engels et Karl Marx.

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L’Allemand Karl Max (1818-1883), très optimiste pense que la bourgeoisie, qui détient les richesses ne pourra résister longtemps devant la pression des Ouvriers qui s’organise de plus en plus. C’est le principe de sa doctrine élaboré dans un livre intitulé le Capital (1864). Comme alternative ou solution, Marx pense que seule l’instauration de la dictature du prolétariat pourra mettre fin à l’exploitation, de l’homme par l’homme .cela ouvrira la voie à la création d’une société sans classe aucune, dans laquelle règne une véritable égalité : c’est le communisme.

A la faveur de la révolution russe d’octobre 1917, Lénine en a appliqué les principes aux réalités de son pays : on parle de Marxisme Léninisme. Mais pour précipiter la victoire du prolétariat, il faut l’unité des ouvriers d’où le slogan «prolétaires de tous les pays unissez-vous ».

Ainsi donc, en plus des améliorations immédiates, les mouvements ouvriers ont essayé de transformer la société par la pensée socialiste.

Le syndicalisme et le socialisme, nés au XIXe siècle sont actifs encore de nos jours .Ils ont le mérite d’avoir découvert beaucoup d’insuffisances et d’injustice de la haute société bourgeoise.

Ils ont radicalement changé le visage de l’Europe à la fin du XIXe siècle.

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Leçon 4 : AC : Exercice à la dissertation Historique

Disserter c’est réfléchir sur un sujet donné .c’ est répondre personnellement à une question posée. Le but de la dissertation est de vérifier la capacité de l’élève à résoudre un problème, à faire une analyse de synthèse. La dissertation vise aussi à apprécier la capacité ou l’aptitude de l’élève à conduire un raisonnement cohérant et logique.

I- Comment aborder une dissertation?

Pour aborder une dissertation il faut : - Lire le sujet plusieurs fois pour bien le comprendre.

-Analyser chacun des termes du sujet pour en saisir le sens.

-Interpréter le sujet pour savoir des relations qui existent entre les termes qui le composent.

II- Comment rédiger une dissertation ?

Une dissertation qu’elle soit historique ou non passe nécessairement par 3 grandes parties que sont l’introduction, le développement et la conclusion.

1/-

Comment introduire une dissertation

?

Une introduction passe nécessairement par 3 petites étapes.

- Amener le sujet : c’est le placé dans son contexte c'est-à-dire trouvé l’objet du sujet, déterminer le temps et l’espace dans lesquels se situent le ou les évènements.

- Poser le problème : c’est expliquer les différents termes du sujet, ou formuler la question que soulève le sujet.

- Amener le plan : c’est dégager les différentes parties du développement ou corps du devoir. On peut annoncer le plan par de simples phrases déclarative ou encore en formulant des questions qui trouverons leurs réponses dans le développement

2 –

Comment développer une dissertation ?

Pour développer un sujet on reprend les parties déjà annoncer dans le plan tout en respectant la chronologie historique on répond progressivement à la question du sujet partie par partie en constituant des paragraphes (idées, argumentations, illustrations).

A la fin de chaque partie du développement, il est nécessaire de faire une conclusion partielle et entre les différentes parties il y a lieu de faire une phrase de transition.

3 –

Comment conclure une dissertation

? Il faut passer par 3 étapes :

- Faire le bilan ou la synthèse des conclusions partielles.

- Donner une réponse globale à la question du sujet - Ouvrir une perspective.

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DEUXIEME PARTIE :

L’IMPERIAISME EN AFRIQUE Leçon 5 : Les Missions et les Explorations .

Au XIX siècle l’Europe consciente de sa supériorité technique et militaire, renforcée par sa révolution industrielle se lance à la conquête du monde. Elle part à l’exploration du continent africain jusque là très mal connu .Elle envoie aussi des missions à travers le continent.

I - LES MISSIONS

C’est au XVe siècle que les premières missions arrivent en Afrique, avec les portugais. Mais c’est au XIXe siècle, que le phénomène prend de l’ampleur, pour de

multiples raisons.

En effet, les missions qui arrivent en Afrique se proposent d’apporter l’Evangile et la « civilisation » Elles se voulaient aussi humanitaires.

Ainsi, les missions s’identifient dans l’instruction et l’évangélisation des populations. Elles s’impliquent dans la lutte pour l’abolition définitive de l’esclavage et contre les maladies tropicales qui décimaient les populations. C’est faire en quelque sorte profiter aux autres peuples, des bienfaits

Pour ces raisons et en rapport avec les intérêts des nations Européennes partout arrivent en Afrique des missions

Ainsi, pour le compte de l’Angleterre la « London Missionary society » s’active entre 1803 et 1813, en Afrique du Sud, et au Madagascar. Une autre mission, la « Church Missionary society » s’installe en Sierra Leone, tandis que la « Mission de Bâle » prend pied en Gold Coast ( actuel Ghana),en 1827

Pour le compte de la France en 1820, la congrégation de la mère Anne Marie Javouhey, les religieuses de Saint Joseph de Cluny suivie des frères Ploermels en 1841 s’investissent, tour à tour au Sénégal. .Ailleurs, la congrégation des Pères Saint Esprit s’implante au Congo en 1842 et au Gabon en 1856. Quant à la « Société Missionnaire Catholique » et les « Missions Africaines de Lyon » travaillent sur les côtes de l’Afrique de l’Ouest. En 1878 la « Mission des Pères blancs » entreprend l’évangélisation de l’Afrique Orientale notamment de l’Ouganda.

Ainsi, ces nombreuses Missions implantés en Afrique s’identifient dans la construction, d’écoles, d’églises, de dispensaires. Elles sont tantôt simultanées, tantôt suivie d’explorateurs.

II- LES EXPLORATIONS

Les explorations sont l’œuvre d’aventuriers, de chercheurs qui ont sillonné l’Afrique en bravant le climat, le désert, surtout les cours d’eaux. Ils sont au service des Etats, mais parfois des compagnies privées.

1

- La Reconnaissance du Sahara

Le grand désert du « Nisar » ou SAHARA a été au cours du XIXè siècle, l’objet d’explorations multiples. C’est ainsi qu’ en 1823, l’Anglais Clapperton reconnut le Sahara entre Tripoli au Nord et l’Etat du Kanem Bornou, au centre de l’Afrique. A son tour, le Français René Caillé effectua en 1828 la traversée du Sahara. Il lui a fallu beaucoup de courage et de ruse. Dans ses voyages, l’Allemand Henry Barth découvre les célèbres Tarikh Es Soudan, une oeuvre de Abderrahmane Es Saadi au XIVe siècle. Cette découverte permit de nouvelles connaissances, sur l’histoire de l’Afrique de l’Ouest.

Nachtigal et Rohlfs visitèrent à leur tour le Sahara.

Ainsi donc le désert du Sahara est sillonné et son immensité vaincu. Mais c’est par les fleuves que le continent Africain fut davantage connut.

2 - La

Reconnaissance Des Cours D’eaux

Par les cours d’eau, les Explorations se multiplient et la renaissance de l l’Afrique par des Européens fait de grands pas.

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En effet, en 1830 le cours du Niger et son delta sont identifiés par Lander, à la suite de Mongo Park, un médecin écossais. Il atteint Ségou au Mali et découvre que le fleuve Niger coule vers l’Est et prend sa source dans la région de Mamou au Fouta Djallon (Guinée). Cette découverte est d’autant plus importante que le Niger est

énigmatique par sa forme.

En 1864, les anglais Burton et Speke ont découvert les sources du Nil blanc et les ré grands Lacs de l’Afrique orientale et centrale. Entre 1846 et 1866, le Pasteur David Livingstone parcourt l’Afrique Australe d’Ouest en Est. Il explore le cours du Zambèze, mais s’occupe aussi d’évangéliser les populations autochtones. C’est lui qui rend compte dans la vente de barre de cuivre dans le Katanga (ex zaïres).

Entre 1877 et 1880, l’Américain Henry Morton Stanley au service de « l’association International du Congo »créée par le roi des belges Léopold II en 1876. Parti à la recherche de Livingstone, il découvre le tracé du Congo. Il se heurte à Savorgnan de Brazza qui l’avait déjà précédé dans l’estuaire de ce fleuve. Ainsi le Congo devient la convoitise des explorateurs et par conséquent de leurs pays. Par ailleurs envoyé par, la France S. de Brazza reconnut le cours de l’ogoué. Entre1883 et 1884 Charles Foucault reconnut le Maroc.

Ainsi donc, les explorateurs ont permis de recueillir des informations inestimables sur la géographie, ethnographie mais surtout sur le potentiel des terres Africaines.

A la Suite des négriers chasseurs d’esclaves, les missionnaires et les explorateurs ont investi le continent Africain. Elles ont scellé’ l’impérialisme Européen en Afrique, au XIXe siècle.

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Leçon 6

:

Les RIVALITES COLONIALES :

LE CONGRES DE BERLIN ET SES CONSEQUENSES

Dans la deuxième moitié du XIX è siècle, une course vers les terres Africaines fut engagée par les puissances européennes. Chacune d’elle voulant se tailler un vaste empire colonial réveille des rivalités, qu’un congrès à Berlin apaisa et consacra le partage de l’Afrique.

I - Les rivalités Coloniales

Pour des causes multiples, les puissances européennes entre dans des rivalités au XIXè siècle.

En effet, sur le plan politique, chaque Etat voulait s’affirmer comme puissance incontestable en acquérant plus de territoires et surtout sur des points stratégiques, telles que les côtes.

Sur le plan économique, il fallait trouver des débouchés et des matières premières, pour alimenter les industries.

C’est pour toutes ces raisons, que les nations Européennes se heurtèrent les uns aux autres sur les vastes terres africaines.

Ainsi Français et Anglais se disputaient l’Egypte. En 1882 les Anglais occupaient le pays et surtout le Canal de Suez, voie Maritime au Carrefour entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Dès lors, la France renonça à ce pays, et se contenta de la Tunisie, qu’elle occupait depuis 1881. .Elle doit faire face à l’Italie qui nourrissait aussi des Ambitions pour ce pays. .Finalement l’Italie se contenta de la Libye.

Par ailleurs, l’Allemagne, malgré son arrivée tardive réussit à occuper 1500km de côtes entre le Tanganyika, à l’Est et le Cameroun, la Namibie et le Togo à l’Ouest. Cette occupation empêchait la progression Belge et portugaise vers les côtes.

Cependant, le véritable casse tête semble être le problème du Congo. Cette région, de situation privilégiée, arrosé par un fleuve puissant, regorgeant de ressources minières et énergétiques inestimables était convoitée par la Belgique, la France, le Portugal. La France s’estime propriétaire de la région grâce au traité du 10 octobre 1880, passé entre Savorgnan de Brazza et Ma Coco roi des Beteké.

Pour sa part, la Belgique avec Léopold II pense avoir aussi des droits sur la région explorée auparavant, par Henry Morton Stanley, à son compte.

Enfin, le Portugal en occupant l’Angola a fermé l’accès à la mer, par le bassin du congo.

Dès lors la paix semblait menacée partout. Et pour éviter un éventuel conflit, un congrès convoqué à Berlin définit les règles du jeu.

II - LE CONGRES DE BERLIN ET SES CONSEQUENCES

1 - Les Nations Pressentes et les décisions

L’initiative du congrès revient au Portugal, mais c’est l’Allemagne qui le convoque par le biais de son Chancelier (Bismarck) qui l’arbitre.

C’est dans la Capitale de l’empire allemand (Berlin), que se tint le fameux congrès qui allait apaiser la tension née des rivalités européennes, en pleine compétition, pour les vastes terres du continent africain.

Du 15 Novembre 1884 au 23 février 1885 se réunissaient la France, le Royaume Unis, la Belgique, les Pays Bas, la Hongrie, l’Italie l’Autriche, la Turquie Ottoman, Le Danemark, les Usa , l’Espagne, la Suède pour les décisions suivantes :

- Sur le plan Social : la suppression de l’esclavage est adoptée. .Il s’agit de permettre la stabilité et repeuplement du continent Africain.

- Sur le plan Economique : la liberté de navigation et de commerce est reconnue sur le fleuves Congo et dans le reste du continent.

- Sur le plan Politique : le Congo est reconnu état indépendant, mais confié à Léopold II Roi des Belges.

Les territoires des rives droites du fleuve que sont le Gabon, le Congo Brazzaville,

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Oubangui Chari restent propriétés Françaises, tandis que le Portugal reçoit l’enclave de Cabinda.

- Il est reconnu à toute puissance établie sur la côte, le droit de prolonger ses conquêtes, jusqu’à la rencontre avec une autre puissance, ou un obstacle naturel.

- Les traités signés avec les Rois africains doivent être notifiés aux autres puissances.

Ces décisions multiples prises à Berlin ont permis d’apaiser les rivalités européennes, mais favorisent le partage des terres Africaines.

2 - Les Conséquences du Congrès de Berlin.

Le congrès a eu de nombreuses conséquences. Sans aucun doute, il fut à l’origine du partage puis du morcellement de l’Afrique, considérée comme terre vacante. Ce partage s’est fait au gré des puissances européennes, sans tenir compte des réalités historiques, politiques, politiques, ethniques, et géographiques du continent.

Le congrès a apaisé les rivalités mais n’a pu éviter quelques heurts à travers le continent.

En effet, Français et Anglais se sont taillés la part du Lion. Les premiers voulaient faire la jonction entre Dakar et Djibouti, les derniers entre le Cap et le Caire. Ils se heurtent à Fachoda au Soudan, sur le Nil blanc.

Les français sont présents au Sénégal, au Niger, au Dahomey, au Congo etc. Quant aux anglais, ils ont occupés le Nigeria, la Gold Coast, la Rhodésie créée par Cécile Rhodes, premier ministre du Cap.

L’Italie, défaite par l’Ethiopie en 1896 à Adoua se contente de la Somalie, et de l’Erythrée sur la côte Orientale.

Ainsi donc, les décisions du congrès ont favorisé l’émiettement du continent africain, qui se maintient encore de nos jours. A cela s’ajoute les problèmes politiques, économiques et sociaux.

Le congrès de Berlin a été le point de départ, de la plus grande invasion de l’histoire. Les puissances européennes à l’assaut de l’Afrique vont se heurter à des résistances Farouches.

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Leçon 7

:

LES RESISTANCES :

FORMES, EXEMPLES, BILAN Devant la poussée coloniale Européenne se sont développées des résistances multiples et multiformes. Apres un demi siècles de luttes intenses et acharnés le bilan des résistances semble mitigé.

I - LES FORMES DE RESISTANCES

De la deuxième moitié du XIXè siècle, à la fin de la première moitié du XXè siècle des résistances armées, passives, et culturelles se manifestent tour à tour, devant les trois étapes de l’invasion coloniale européenne : la pénétration , l’occupation et l’assimilation.

1 - La Résistance Armée

Ce fut la réponse des états africains, devant la pénétration coloniale scellée au congrès de Berlin. La résistance armée fut l’œuvre des mouvements d’autodéfense, ou des armées, des royaumes bien organisés. En effet, il s’agit d’un refus, ou d’une opposition à l’invasion européenne. Cette attitude est une tradition bien Africaine.

Au Sénégal, elle est incarnée par les « Ceddos » des états wolofs et les « Guéléwars » des pays sérères.

Au soudan, se sont les « sofas » des états manding et les « Amazones » de Glélé (Béhanzin).

Sans Exception aucune, toutes ces résistances ont été vaincues à la fin du XIXè siècle.

Au Sénégal, la fin de la résistance est symbolisée par la mort de Lat Dior en 1886, l’exile d’Alboury en 1891.

Au Soudan, c’est la déportation de Samory en 1898 suivie de sa mort en 1900 au Gabon, et au Dahomey la mort de Béhanzin en 1906, qui marque la fin de la résistance qui refait surface sur d’autres formes.

2 - La Résistance Passive

Après l’échec de la résistance armée, la colonisation arrive dans sa deuxième phase. Il s’agit de l’exploitation économique et de l’organisation politique et administrative. C’est ce qui préside à la résistance passive. Elle se manifeste par le refus, de payer des impôts, d’exécuter des corvées, l’opposition contre le travail forcé et les réquisitions, par la désertion et le boycott.

Cependant, la résistance passive, très souvent isolée n’a pas été massive. Elle ne pouvait arrêter la machine impérialiste.

3 - La résistance culturelle

Parallèlement à l’occupation et à l’exploitation économique, le colonisateur entreprend l’assimilation culturelle des populations. Elle se matérialise par la mise en place d’écoles, d’églises, mais aussi de dispensaires. C’est contre ce fait, que Seydina Limamoulaye, Cheikh Ahmadou Bamba, .El hadji Malick Sy ont entrepris des actions inspirées de l’Islam. Les populations s’allièrent derrières ces marabouts chefs de confrérie. Ils ont mis en place des écoles Coraniques, des Dahiras ; des Daaras ; Jawiyas construisent des Mosquée .En plus il s’y ajoute le refus d’envoyer les enfants à l’écoles Française.

A côté de ces marabouts, en Casamance, les populations se replient dans les croyances et les pratiques ancestrales.

Ainsi donc, ce sont développées ces trois formes de résistance incarnées par des figures exceptionnelles.

II - LES EXEMPLES DE RESISTANCES 1 - La résistance Armée

La résistance de Lat. Dior Ngoné Latir Diop : né vers 1842 à Keur Amadou Yalla fils de Sakhwère Sokhna Mbaye Diop et de la Linguère Ngoné Latir Fall. Lat Dior est l’un des plus grand résistant à la conquête Française du XIXè siècle en Afrique de l’Ouest notamment en Sénégambie

En 1861 Lat Dior devient Damel du Cayor après avoir remporté une bataille successorale avec son cousin Madiodio Fall. Jeune Damel à peine installé, remet en cause

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tous les traités et accords passés entre ses prédécesseurs et les Français.

En effet, les Français avaient obtenus de ces derniers, l’autorisation pour l’installation d’une ligne télégraphique sur la côte. C’est alors le début d’une longue guérilla entre le Lat Diop et le corps expéditionnaire Français.

Ainsi, le 30 décembre 1863 Lat Dior inflige une première défaite aux Français, à Ngol Ngol suivi de celle de Louga et de Mekhé. Mais avec leur supériorité technique, les Français ne tarderons pas à prendre leur revanche à la bataille de Loro en 1864. Dès lors Lat Dior par en exile dans le Rip auprès de Maba Diakhou Bah. Il se convertit à l’Islam et devient même Lieutenant dans l’Armée Musulman de Maba Diakhou. C’est avec cette nouvelle armée que Lat Dior défait à nouveau, les Français à la bataille de Pathé Badiane près de Paos Coto en décembre 1865. Mais en juillet 1867 son protecteur Maba Diakhou Bah succomba au cours de la bataille qui l’opposait au Bour Sine. Coumba Ndoffène Diouf Roi des sérères en 1869 rentre au Cayor et reprend ses harcèlements contre les troupes Françaises.

Cependant reconnut Damel du Cayor en 1871 par Pinet Laprade, avec qui il signa un traité de paix. Huit ans après, en 1879, les hostilités reprennent, suite à la construction du chemin de fer Dakar - st Louis et au développement de la culture arachidièire. Il reprend le chemin de l’Exil, qui le conduit cette fois au Djolof, auprès d’ Alboury Ndiaye parce que interdit de séjour au Cayor .Il fut tour à tour remplacé par au trône par Amary NGoné Fall et Samba Laobé.

En 1886 Lat Dior tente une dernière opération contre le corps Français de Spahis à Derklé auquel le Guet apens tourne à sa déconfiture. Il fut tué avec 78 de ses soldats et 2 de ses fils.

La résistance de Samory Touré : Fils de Lafia Touré et de Massarama Camara,Samory est née en 1830 à Maniambaladougou près de Sanankoro. Il se fait passer pour la réincarnation de Soundjata Keïta roi du Mali médiéval (1235-1255). Il consacre son pouvoir au service de la résistance contre l’impérialisme Français, au Soudan occidentale.

Son empire s’étend une partie de la Guinée, une partie du Mali, de la Sierra Leone, de la côte d’ivoire et du Libéria. Il fixe sa capitale à Bissandougou et lève une armée de plusieurs milliers de Soldats divisés en trois groupes dirigés par des chefs nommés Kélétigui.

- Un premier groupes chargés de repousser des offensives Françaises à l’Ouest.

- Un deuxième groupe chargé de réaliser des conquêtes, de procurer en armes auprès des Anglais.

- En fin un Troisième groupes qui s’occupe de l’administration et de la collecte des impôts.

Malheureusement, les conquêtes et les possessions de Samory se heurtent aux ambitions françaises. Contre ces derniers, il est contraint de mener une guérilla sans concession aucune.

Ainsi, en 1871Archinard nommé gouverneur du Soudan entreprend de harceler Samory partout. En 1876, les deux parties arrivent à un accord, par le traiter de Bissandougou. Cela permet de desserrer l’étau Français, autour de lui. Il attaque Thiéba roi de Sikasso dont il assiégea le « Tata ». Mais très vite les hostilités reprennent, avec les français. Samory, affaibli recule pied à pied, pendant 7 ans en dévastant la terre derrière lui, selon le principe « mieux vaut terre brûlée que terre perdue ». A partir de 1878 l’étau se resserre à nouveau autour de l’homme. Les populations lassées de la guerre, lui refusent le passage, et leur aide. Le 29 octobre1878, Samory est capturé à Guélémou puis exilé au Gabon, d’où il meurt en 1900.

2 - la résistance passive de Aline Sitoé Diatta Née vers 1920 dans le village Diola de Cabrousse en Casamance, Aline Sitoé Diatta est une grande figure de la résistance passive à l’impérialisme français. Comme toutes les braves jeunes filles de son terroar,

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elle débarque à Dakar en 1940, d’Où elle travaille comme domestique. Elle est témoin à Dakar, des bombardements de septembre 1940 au titre de la 2e guerre mondiale .Elle porte aussi dans sa chair les stigmates des exactions et traitements inhumains de la colonisation Française. A tout cela s’ajoutent les réquisitions de vivre imposées aux populations. Elle éprouve un sentime~t de révolte. Et comme poussée par une force extérieurm. Aline Sitoé Diatta fonde sa lutte sur le retour aux croyances traditionnelles et aux produits locaux. Elle réclame l’égalité, entre tous les hommes et le droit des noirs sur leurs propres terres. Elle prône le boycott de la culture arachidièire et le sucre.

Ces actions de portée décisive amène l’administration coloniale française par le biais du colonel Sajou l’arrêter le 30janvier1943.

3 - La Résistance Culturelle

Parallèlement à l’exploitation économique, l’administration coloniale française pratique aussi l’assimilation culturelle à travers les écoles et les églises. Devant les dangers d’une perte de l’Identité culturelle et religieuse El Hadj Malick Sy, Cheikh Amadou Baeba,Limamoulaye Thiaw vont incarner une résistance sans commune mesure.

El HADJ MALICK SY a orienté son action vers!les centres urbains, par la construction de Mosquée et d’écoles Coranique. Devenus nombreux, les talibés sont encadrés par un réseau bien structuré. Ils étaient dirigés par des ‘’moukhadam’’ Les fidèles étaient aussi regroupés dans des ‘’Dahira’’ et se rencontrent dans des ‘’Jawya’’ pour s’adonner à la prière, à des chants religieux, et à la lecture du Coran .Quant à

CHEIKH AHMADOU BAMBA : Il avait orienté son action vers la campagne en mettant en place une organisation communautaire du travaille axée sur les ‘’Daras’’. Il est le fondateur du ‘’Mouridisme’’.Ainsi dévoué, la vie entière consacré au travaux et aux

‘’Daras ‘’ne laisse aucune place à l’assimilation culturelle Française.

C’est ainsi que ces deux figures ont animés la résistance face à l’impérialisme Française.

III - LE BILAN DES RESISTANCES

L’analyse des faits ou résultats révèle un échec de la résistance dans son ensemble Car elle n’a pu en aucune manière arrêter la marche de la machine impériale.

L’échec des résistances s’explique par son contexte, et autres éléments décisifs. La période des résistances se situe au-delà de l’époque glorieuse et faste, des grands empires médiévaux (Ghana, Mali, Songhay, Djolof). Les royaumes au XIXè siècle sont hostiles les uns des autres. Ils n’ont donc aucune force devant la puissance des armes du colonisateur. Pour toute arme, des Africains n’avaient que leur courage, leurs fusils traditionnels et leurs flèches. C’est pour ces raisons que toutes les résistances armées sont vaincues à la fin du XIXè siècle. Au Cayor, la victoire de l’impérialisme est symbolisé par la mort de Lat Dior en 1886, au Djolof c’est l’exile d’Alboury 1891 qui ouvre au Français la voie à la domination. Au Soudan la déportation de Samory au Gabon en 1898et sa mort en 1900 traduit la fin de la résistance.

Cependant, si les armées Africaines ont échoué, la résistance passive et culturelle ont pu réussir quelques actions d’éclats. Malheureusement trop localisé et ponctuelle, elle n’a pu freiner la marche de l’impérialisme. Sur le plan culturel, l’assimilation et

l’acculturation n’ont pas été effectives.

En définitive nous pouvons constater que la résistance armée a connut un échec total devant l’invasion colonial. Seule la résistance culturelle a pu tenir en échec la politique d’assimilation et d’acculturation il est donc judicieux de dire que le bilan de la de la résistance est un bilan mitigé.

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Leçon

8

: Les Systèmes Coloniaux

(ex : Français et Britannique)

A la fin du XIX e siècle, les résistances vaincues, les Européens assure une domination totale, dans leurs possessions en Afrique. Par exemple Français et Anglais ont mis en place une organisation administrative et sociale originale assortie d’un système d’exploitation économique dans les colonies.

I - Les Système Politiques Administratifs Coloniaux

. 1 - Le Système coloniales Français

Sous le IIIè République, la France s’est taillée un immense empire colonial de quelques 5 millions de km². Elle utilise l’administration directe qui vise l’assimilation des populations et exploitation économique.

Les Anciennes structures politiques administratives Africaines sont remplacées par des unités de territoires, dans lesquels vivent deux catégories de population.

- Les protectorats

Théoriquement les protectorats (ex : Maroc, Tunisie) sont indépendants et les chefs locaux sont maintenus à leurs places. Ils partagent leurs pouvoirs, avec les résidents généraux Français. C’est la politique dite(d’assimilation. En réalité ces chefs locaux n’avaient aucun pouvoir concret. Par exemple au Maroc, le Sultan n’avait yu’un pouvoir consultatif.

- Les colonies de peuplement.

Elles sont considérées comme des territoires d’Outre Mer (T.O.M). Autrement dit, elles sont intégrées à la France. Ces colonies de peuplement dépendent du ministère de l’intérieur, de la France. Les populations avaient théoriquement, le statut de citoyens Français.

- Les Colonies d’exploitation.

C’est en général, toutes les colonies Françaises d’Afrique noire. Elles sont regroupées par fédérations :

- A.O.f (Afrique Occitental français), crée en 1895 est constituée par le Sénégal, le Soudan (Mali actuel), la Côte d’Ivoire, la Haute volta (actuel Burkina Faso), le Niger, le Dahomey (actuel Bénin), la Guinée, la Mauritanie.

- .A*E.F (Afrique Equatorial Française) crée en 1910 A la tête de chaque fédération il y avait un gouverneur général qui avait sous son autorité des gouverneurs de colonies qui à leur tour dirigent les commandants de cercles, les chefs de canton, chef de subdivision et chefs de villages. Le tout était placé sous la haute autorité du ministre des colonies. Sur le plan culturel les écoles et les églises instruisent et éduquent les populations.

2 - Le Système colonial anglais ou l’administration indirecte.

Fondé exclusivement sur l’exploitation économique, le système colonial anglais est plus simple, libéral et plus souple. Il maintient les chefs locaux ou indigènes à leur place et les associe à l’administration territoriale.

Dans tous les cas, on peut distinguer dans l’empire colonial anglais trois types de colonies :

- Lms colonies à charte : ce sont des colonies confiées"à des compagnies commerciales.

L’autorité traditionnelle est maintenue mais à la tête de chaque colonie se trouve un gouverneur général c’est l’exemple du Nigeria.

- Les colonies de la couronne : ce sont des colonies qui dépendent directement du ministère des colonies (Colonial Office) crée en 1854. Dans ces colonies un gouverneur général est placé à la tête. Il est aidé par des fonctionnaires et des soldats anglais : c’était

le cas de la Gambie, du Ghana et du Kenya.

- Les dominions : ce sont des colonies qui bénéficient d’une certaine autonomie, vis- à-vis de la métropole. Ce statut colonial a été introduit dans le système anglais

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- depuis1867. Exemple, en Union Sud Africaine les Boers étaient les détenteurs du pouvoir

- II – L’exploitation économique des colonies. .

Quelle que soit la méthode ou stratégie du système économique coloniale, il reposait purement et simplement sur l’exploitation des ressources et l’occupation des marchés coloniaux.

De ce fait, les colonies s’autofinancent d’abord à partir des recettes diverses, des impôts, des droits de douane. Les populations exercent en même temps le travail forcé, dans les chantiers de construction des routes, des voies ferrées et autres édifices. La colonie est aussi et surtout pourvoyeuse d’or, d’ivoire, d’argent, de fer…Selon le climat de la région, des cultures de plantation (café, cacao, bananes…) en milieu humide et l’arachide, le coton dans la zone soudano sahélienne alimentent un grand courant commercial.

Pour faciliter l’exploitation et les échanges de produits des routes et des pistes de communication ont été construites. De nombreuses compagnies telles que MAUREL et PROM s’activent dans la gestion, l’organisation et le développement du commerce.

Les systèmes coloniaux français et anglais diffèrent par leur mode d’organisation à tous les niveaux et secteurs de la vie des colonies. C’est au plan économique que les deux systèmes coïncident dans le pillage des ressources. Ils ont bouleversé les structures économiques, politiques, et sociales africaines

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Leçon 9 : A.C. REALISATION DE DOSSIERS .

SUR LA RESISTANCE LOCALE PAR LES ELEVES

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TROISIEME PARTIE : L’IMPERIALISME DANS LE RESTE DU MONDE

Leçon 10 : L’Impérialisme japonais.

Isolé et enfermé dans un système féodal, le Japon s’ouvre au monde occidental à partir de 1868 : c’est la révolution du Meiji .Il s’en suit un développement économique, social et militaire.

En réalisant sa révolution industrielle le Japon ouvrait la voie de son impérialisme.

I – Le Japon dans la féodalité.

Jusqu’en 1868, le Japon vivait dans un système féodal. Il est foncièrement replié sur lui- même. L’empereur, le Teno ou Mikado n’avait qu’un pouvoir religieux. Il était le symbole de l’Empire du « soleil Levant ». L’essentiel des pouvoirs étaient concentrés entre les mains du Shôgun issu de la haute noblesse appelée Daïmios. A côté de ce dernier, il y a les Samouraïs, seigneurs tout puissants par leur habileté et la finesse de leur sabre. Ces différentes catégories sociales se partagent les pouvoirs et les privilégies. Le reste de la population pauvre et exploitée vit dans l’ignorance.

Ainsi, le Japon l’une des sociétés les plus inégalitaires au XIXè siècle. Cette société était d’autant plus dépassée qu’elle était repliée sur elle-même. Cela lui"a valu un très grand retard qu’il essaie de rattraper par la révolution du Meiji.

II – La révolution du Meiji.

L’empereur Muts Hito (1867 – 1918) est frustré par le retard économique et social de son pays. A cela s’ajoute les humiliations que font subir les européen aux asiatiques.

A partir de 1968, le Japon inaugure une nouvelle ère connue sous le nom de révolution du Meiji ou lumière. Il s’agit de l’abandon des institutions féodales pour une administration moderne et centralisée. L’empereur affirme son autorité et se débarrasse du Shôgun. En même temps, il abolit les avantages et les privilèges des Daïmios. Il entreprend d’adopter le modèle occidental.

Sur le plan social, l’empereur distribue la terre aux paysans. Il institue le service militaire obligatoire. Il envoie des milliers de jeunes en Europe et en Amérique pour leur formation.

Sur le plan économique des efforts sont consentis(pour l’exploitation des mines, la construction de chemin de fer et le montage d’usines. Ces progrès sont l’œuvre de techniciens occidentaux mais avec des cadres japonais formés en$Amérique et en Europe.

C’est grâce à toutes ces mutations que le Japon est devenu une nouvelle puissance économique de type capitaliste. Cette nouvelle situation est marquée par la naissance de puissantes entreprises symbolisées par les Zaïbatsus.

Ainsi le Japon était en pleine révolution industrielle, qui engendre toujours l’impèrialisme.

III – L’impérialismd japonais ;

Pour des raisonc de surpopulatioj (30 M d’hbts en 1968 à 50 M d’Hbts en 1910), de croissance économique notamment industrielle, de besoin de matière première et de débouchés, le Japon se décida de se tailler des territoires sur la Chine et sur les possessions russes.

1 – La guerre Sino – japonaise.

Le Japon0misait sur la Corée et n’Iles de Formose (Taiwan) déjà sous influence chinoise. Alors une guerre éclata entre les deux pays en 1894. C’était un moment inopportun pour la Chine, en proie entre les occidentaux. Mais, les avantages étaient certains pour le Japon qui avait une armée déjà moderne. En quelques mois seulement la Corée fut occupée de même que l’Iles de Formose, la Mandchourie et Port Arthur. Le conflit se termina par une victoire japonaise que consolida le traité de Shimonoseki (17 Avril1895). Par ce traité, la Chine devait payer des indemnités au vainqueur.

2 – La guerre Russo – japonaise.

En s’emparant de la MandChourie et de Port Arthur le Japon avait irrité la Russie qui nourrissait des ambitions pour ces territoires. La guerre qui éclata entre les deux pays était

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