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(1)

Prise en charge initiale des

PLAIES ET

BRULURES

Octobre 2017

Isabelle PIEDADE

IFSI – CHU de Dijon Bourgogne

2.4 Processus traumatiques

(2)

Victime Plaie aiguë

4. Le processus de cicatrisation et les facteurs compromettant

3. Le niveau de gravité 2. Les signes cliniques 1. Le mécanisme

lésionnel 8. L’éducation/prévention

7. Les conséquences Socio-économique et

psychologiques

6. Les complications

ATCD

(3)

Plan

A. Le système tégumentaire – Rappels B. Les plaies

C. La cicatrisation

D. Les brûlures

(4)

A. LE SYSTEME TEGUMENTAIRE

Rappels

(cf. UE 2.1 / 2.2 S1)

(5)

MARIEB p.119

Anatomie de la peau Enveloppe : 1,2 à 2,2 m2 a) 3 couches

b) Des annexes c) Les muqueuses

Aspect clinique normal

Caractéristiques générales

(6)

Coloration:

Rosée Lumineuse

Pigmentation homogène Aspect:

Hydratée Fine Souple Sèche

Température:

Tiède

37°C sur le thorax;

20°C aux extrémités

Aspect clinique normal

(7)

• Fonction de protection

– Barrière chimique / barrière partielle contre les radiations – Barrière mécanique

– Barrière biologique

• Fonction excrétrice

• Fonction de thermorégulation

• Fonction sensorielle

• Fonction métabolique

• Fonction psycho-socio-sexuelle

(cf. UE1.1/ 3.1 /3.2) La peau, un organe complexe.

Grandes fonctions

(8)

B. LES PLAIES

(9)

Une plaie est une effraction de la barrière cutanée (saine ou

fragilisée) par un agent vulnérant avec la possibilité de perte de substance et la limitation fonctionnelle.

Définition

(10)

Typologie des plaies

AIGUE

CHRONIQUE

Inopinée Intentionnelle

++ plaie Ä Cicatrisation > 3 à 6s avec des soins adaptés (*)

PROCESSUS TRAUMATIQUE Acte chirurgical

Induite par une pathologie

(11)

Épidémiologie

Morbidité : 1

er

motif de consultation au SAU Mortalité

Risques de séquelles fonctionnelles, esthétiques Retentissement sur la vie sociale et personnelle

La peau étant l’organe le plus étendu du corps et ayant de nombreuses fonctions, une atteinte peut :

soit être bénigne

soit constituer une urgence vitale.

Nécessité d’une PEC de qualité

(12)

Mécanismes lésionnels

Mécanismes lésionnels

Morphologie de la plaie

Mécanismes

tranchants/pénétrant

(arme blanche, arme à feu, objet projeté, bistouri….)

Plaie polymorphe en fonction de l’origine

berges franches à délabrées +/- perte de substance

Exception: la contusion (choc): plaie fermée

Mécanismes

contondant/choc mécanique

(écrasement, torsion, morsure…)

Mécanismes thermiques et

+/-Destruction

tissulaire

(13)

PERFORATION

ABRASION LACERATION

AVULSION INCISION

CICAILLEMENT

AMPUTATION DÉGANTAGE

Présence de corps étrangers

Classification des plaies ouvertes

(14)

Exemple : Mécanismes lésionnels

Dégantage

Plaie par injection sous pression Amputation partielle

Plaie par arme à feu

(15)

Objectif de la prise en charge

Aboutir à la réparation des tissus lésés en mettant en place :

Une évaluation initiale et continue

Une prise en charge de la douleur précoce

Une détersion et une décontamination adaptée Une exploration médicale ou chirurgicale

Une aide à la cicatrisation en fonction des facteurs compromettant

Un suivi

(16)

Echelle de triage* des patients présentant une plaies aigues en structure d’urgence

• niveau 1 : urgence vitale, hémorragique, respiratoire,

hémodynamique, neurologique, associée à la plaie, de facto critères majeurs de prise en charge ;

• niveau 2 : très urgent pour les plaies délabrantes, plaies avec saignement actif ;

• niveau 3 : urgent pour les plaies larges, complexes et souillées, plaies de main ;

• niveau 4 : peu urgent, pour les plaies superficielles (hors main) ;

• niveau 5 : sans urgence, pour les dermabrasions.

Une douleur intense doit faire appliquer un niveau de tri supérieur

permettant une prise en charge plus rapide.

(17)

Prise en charge immédiate-Rôle IDE

Préalables

SOINS RELATIONNELS Installation du patient

Isoler des regards Éviter le malaise vagal

Position ajustée en fonction du siège des lésions et des risques Consentement éclairé

Prévenir le responsable légal +/- autorisation d’opérer Respect des règles d’hygiène et d’ASEPSIE +++

Prévention risque AES

(18)

Anamnèse (Histoire de la « maladie ») Mécanisme lésionnel

Circonstances de survenue et historique de la prise en charge

Evaluation initiale (bilan lésionnel) : caractériser la plaie et ses retentissements

Etat locorégional Localisation

Description (Classification),superficie, profondeur, aspect, odeur, déformation, hémorragie…

Perte de substance Souillures

Présence de corps étrangers

Lésion des membres: motricité, sensibilité, circulation sanguine

Etat clinique général du patient : Actuel: cardio/respi/neuro

ATCD: allergies, statut vaccinal, facteurs de risques, médications, ATCD

(19)

Prise en charge immédiate-Rôle IDE suite…

PREMIERS SOINS

Ablation des pansements existants:

Évaluer objectivement et description des lésions

Pas de mobilisation des corps étrangers (risque d’hémorragie sur levée d’obstacle)

Avis médical si besoin TRANSMISSIONS ++

Dépose des bijoux en aval et sur les zones lésées mise au coffre si nécessaire

EVA

ANTALGIE PRECOCE selon protocole

Laisser à jeun strict les patients amputés et/ou présentant un ou x

critères de gravité

(20)

• DETERSION ET DESINFECTION DE LA PLAIE

Le risque infectieux augmente avec le délai de PEC

LAVAGE NaCl 0,9% (isotonie)

Souillures importantes: lavage à l’eau et savon doux TREMPAGE

non recommandé

BROSSAGE

: pour les plaies souillées mais sous anesthésie voire au bloc opératoire si parage nécessaire

EAU OXYGÉNÉE

spécialité non antiseptique aux propriétés hémostatiques avant la phase de détersion de la peau lésée nécessité de bien rincer entre les 2

Prise en charge immédiate-Rôle

IDE suite…

(21)

DESINFECTION : Antisepsie de la lésion

++ Polyvidone iodé : Bétadine®

la femme enceinte (2ème et 3ème trimestre de grossesse) , allaitement et les patients souffrants de dysthyroïdie

Risque de passage systémique dans le cas de plaies chroniques ++ Hypochlorite de sodium : Dakin®

Antisepsie des plaies infectées, détersion préalable au savon doux et rinçage minutieux

+ Chlorhexidine

le cerveau et les méninges, conduit auditif

Prise en charge immédiate-Rôle

IDE suite…

(22)

Travail en collaboration

• PEC DE L’URGENCE VITALE

Pose de voie(s) veineuse(s) périphérique(s) Jamais en aval d’une plaie de membre

En cas de potentielle intervention chirurgicale: du côté opposé à la plaie

Monitorage des fonctions vitales 1er soins d’urgence

Examens complémentaires: groupage sanguin + RAI, Rx, Scanner…

Tenue de l’opérateur quelque soit le statut infectieux du patient:

port de gants surblouse

lunettes de protection

Coiffe chirurgicale recommandé

(23)

• ANALGÉSIE

INDICATIONS : traumatisme, lavage, brossage, exploration de la plaie, suture

Examen neurologique médical obligatoire AVANT l’analgésie à la recherche d’un déficit sensitif ou moteur

TECHNIQUES :

Recommandations de la Conférence d’Experts de 2002 : Antalgie orale: attention si patient A JEUN !!!!

ANESTHÉSIE LOCALE

ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE

BLOC OPERATOIRE / ANESTHESIE GENERALE ANALGÉSIE INHALATOIRE : MEOPA

(Mélange Equimolaire Oxygène-Protoxyde d’azote) rôle IDE++

(24)

• EXPLORATION DE LA PLAIE – Conditions de travail Examens clinique médical + recherche de

lésions profondes

Espace suffisant pour circuler autour du patient allongé sur un brancard Éclairage de qualité et orientable type scialytique

Hauteur de travail

Matériel de suture à usage unique

Instruments spécifiques (suture fine, écarteur, coupe hameçon…)

Fils à peau à aiguilles courbes (prévention des AES), colle dermique, sutures adhésives (strips), agrafeuses automatiques à usage unique Collecteurs de déchets

(25)

• APPEL DU SPECIALISTE

– ophtalmologique – Neurochirurgien – Orl

– …

– Avis chirurgical

– Les plaies en regard d’un axe vasculo-nerveux (pronostic vital) – Les plaies avec lésions tendineuses

– Une plaie axillaire peut aussi concerner le thorax.

– PLAIES DE LA MAIN ET DES DOIGTS

Exploration ++

(26)

• PARAGE

Définition:

Élimination des tissus nécrosés ou menaçant de le devenir (++ tissu adipeux exposé à l’air)

• DRAINAGE

INDICATION : décollement sous-cutané, plaie hémorragique…

Dispositif médical: crin de Florence…

Pansement légèrement compressif

(27)

• SUTURE

Elle permet de maintenir les 2 berges d’une plaie pour faciliter la cicatrisation

PREPARATION DU MATERIEL

+/- Photographie des lésions avant et après

INSTALLATION DU PATIENT

Allongé sur un brancard, zone lésée libre et dégagée Respect du confort

Relation de soins, explications, rassurance avant et pendant le soins.

Recherche de la coopération du patient

(28)

• TECHNIQUES de SUTURE

– Fils à peau : résorbable (4-5 semaines) ou non résorbables (10-15j) aiguille courbe (médicolégal)

– Colle dermique

– Agrafes

AVANTAGES INCONVÉNIENTS

Indolore Plaie linéaire, dermo-épidermique propre et sans tension

Facilite le suivi Obligation d’une parfaite hémostase S’élimine d’elle-même Maintien pdt 30s

AVANTAGES INCONVÉNIENTS

Simplicité, rapidité Séquelles esthétiques

Hémostase non satisfaisante

(29)

• Suture adhésive

– Rapprocher manuellement les berges

– Poser, parallèlement au grand axe de la plaie, une bande adhésive de chaque côté qui sert d’embase pour réaliser soit des croix soit des barreaux d’échelle. Compléter avec 2 nouvelles embases

– Laisser en place plusieurs jours

! ! ! Ne permets pas une désinfection quotidienne de la plaie

(30)

Immobilisation

Maintien de la position fonctionnelle des articulations atteintes

Immobilisation des articulations sous et post- traumatisme si nécessaire

L’accès aisé à la plaie

– Main ou poignet traumatique : Attelle postérieure

Position fonctionnelle du poignet à 25° en extension, pouce en opposition + bras en écharpe, main légèrement plus haute que le coude

– Doigts et orteils :

séparer chaque doigt lésé par une compresse humide

(31)

• PRÉVENTION DU RISQUE INFECTIEUX

Antibioprophylaxie :

pas d’indication

TTT antibiotique préemptif de courte durée

indiqué dans:

- les plaies fortement contaminées

- la contamination tellurique ou par des excrétas

- les fractures ouvertes, l’exposition articulaire ou tendineuse - les morsures

(32)

• PRÉVENTION DU TETANOS

Recommandation : Tétanos Quick Stick Test rapide de détection des anticorps

NB: vaccins et immunoglobulines (anticorps) se conservent

au réfrigérateur

Recommandation du Haut Conseil de la Santé Publique, 2013

• PEC DU RISQUE RABIQUE

Contexte de morsure = situation à risque = contact

(33)

Devenir du patient

• HOSPITALISATION

Détresse vitale

Syndrome infectieux systémique

Infection loco-régionale extensive ou locale non contrôlée par l’antibiothérapie

Lésion articulaire ou tendineuse

Morsures complexes

• SORTIE

coordination des soins ambulatoires

compte-rendu médical

conseils de surveillance (fiche)

ordonnances (antalgiques et soins locaux)

prescription infirmière (réfection de pansement, ablation de fils)

certificat descriptif initial systématique

le cas échéant, certificat d’arrêt-maladie, certificat d’accident du travail, dispenses

Consultation de contrôle:

(34)

Recueillir tous les segments et les placer tel quel dans un sac plastifié fermé

Poser SUR de la glace .

Pas de garrot, pas de coton, pas d’antiseptique, pas d’éosine…

• Faire un pansement humide au sérum φ compressif sur la plaie.

• Maintenir le membre en position anatomique

• Alerter immédiatement le médecin

Cas particulier de l’amputation 1 er soins

Accident d’Exposition au Risque Viral

(35)

C. La cicatrisation

(36)

Processus physiologique de cicatrisation

HEMOSTASE ou Phase vasculaire

PHASE EXSUDATIVE ou phase inflammatoire

PHASE DU TISSU DE GRANULATION ou phase proliférative

PHASE DE REGENERATION

FIBROSE

Formation d’un caillot pour obstruer la brèche vasculaire croute

Phase exsudative (hyperperméabilité capillaire) = détersion (élimination des cellules mortes)

Activation des granulocytes et des macrophages

Revascularisation et migrations des fibroblastes Formation de tissu de granulation transitoire

Fabrication de collagène par les fibroblastes formation de bourgeons charnus

Digestion du caillot par les macrophagocytes

Epithélisation de la plaie à partir des berges vers le centre

D E T E R S I O N

R E P A R A T I O N B O U R G E O N N E M E N T R

E M O D

(37)

La réparation tissulaire,

processus naturel sous influence

Rapidité et qualité de la cicatrisation dépendent de:

L’état général du patient : âge, nutrition, oxygénation,

vascularisation, les pathologies, les médicaments, le tabac…

L’étiologie de la lésion

L’état et la localisation de la plaie

La survenue ou non d’une infection

La qualité du diagnostic et du ttt initial

(38)

Des facteurs compromettant la cicatrisation

• Age avancé

• Obésité

• Tabac

• Diabète

• Dénutrition

• Médicaments immunosuppresseurs

• Les corticothérapies

• Les phénomènes de macération

• Les infections

(39)

• Régénération facile: tissus épithéliaux, tissu osseux, tissu hématopoïétique, tissu conjonctif

• Régénération limitée: muscles lisses, tissu conjonctif dense

• Mauvaise régénération: muscles squelettiques, cartilage

• Régénération très faible : tissu cardiaque, tissu nerveux du SNC

Une capacité de régénération fonction du tissu lésé

Déséquilibre homéostatique:

Le tissu cicatriciel du cœur, du foie ou de la vessie peuvent nuire à leur bon fonctionnement (atrophie, diminution du mouvement à l’intérieur des organes creux)

Baisse de la contractilité des muscles, perturbation de l’influx nerveux

(40)

Les pansements

• Buts:

– Protéger des traumatismes et des germes extérieurs – Etablir une hémostase

– Favoriser le drainage des exsudats

– Détruire les germes pathogènes dans la plaie

(41)

Soins infirmiers Pansement

Niveau d’exsudation Type de pansement

Pas d’exsudat Hydrogel (milieu humide) vaselitulle, algotulle

Exsudat très faible +/- Film polyuréthane Hydrocolloïde mince

Peu d’exsudat + Hydrocolloïde

Exsudat important ++ Hydrocolloïde

Mousse alginate (hémostatique) Hydrofibre

Exsudat très important +++ Mousse alginate (hémostatique) Hydrofibre

(42)

Evolution du lit de la plaie

Coloration de la plaie

Couleur Signification Description Rouge

Vascularisation ++ Tissu de granulation (aspect

granuleux)

Rose

Epithélialisation Epithélium rose nacrée

Blanche

Plaie fibreuse Tissu blanchâtre, adhérent, dur (atonie)

Jaune

Plaie fibrineuse (humide++)

Tissu jaunâtres peu adhérent (fibrine)

Verte

Infection

PRELEVEMENTS

Sécrétions purulentes de jaunâtre à vert, parfois malodorante

(43)

SURVEILLANCE Apparition de:

• coloration anormale de la plaie ou des extrémités

• douleur

• écoulement de sang, de pus,

• odeur désagréable,

• gonflement,

• fièvre, de frissons

• Désunion des berges

PREVENTION – INFORAMTION - EDUCATION

• Désinfection, protection des salissures

• Eviter la macération: protection

• Surveillance et respect des consignes

• Écran total et éviction solaire pdt 1 an

Soins infirmiers

(44)

COMPLICATIONS

– locales : infection, abcédation, déhiscence

(=désunion)

– fonctionnelles : lésions tendineuses ++; conséquence de lésions méconnues

– loco-régionales : fasciites, gangrène, ostéite, arthrite – générales : toute plaie est une porte d’entrée pour une

bactériémie

– esthétiques : une cicatrisation anormale conduit à une consultation spécialisée dès la quatrième semaine.

Cicatrice chéloïde

(45)

D. Les brûlures

(46)

Objectifs

• Définir les différents types de brûlures

• Exposer les critères de gravité

• Présenter la conduite à tenir lors de

l’accueil du patient

(47)

Introduction

300 à 500 000 cas/an

• Morbidité

• Mortalité

• Risques de séquelles fonctionnelles, esthétiques Retentissement sur la vie sociale et personnelle

Nécessité d’une qualité de PEC

(48)

Définition

La brûlure est une destruction brutale de la peau et des tissus sous-jacents. Elle se caractérise par une atteinte locale anatomique et fonctionnelle combinée à une réaction

inflammatoire généralisée .

(49)

Les différents types de brûlures

70 %

ACCIDENTOLOGIE DOMESTISQUE

SUICIDES …

ACCIDENTOLOGIE ROUTIERE

ACCIDENTS DU TRAVAIL ACCIDENTS DE LOISIRS

Étiologie

(50)

Les différents types de brûlures

• BRULURES THERMIQUES

• BRULURES CHIMIQUES

• BRULURES ELECTRIQUES

• BRULURES PAR RADIATIONS

• BRULURES MECANIQUES

• BRULURES PAR LE FROID

Mécanismes des brûlures

(51)

Les différents types de brûlures

Carbonisation

Cuisson des tissus humains

BRULURES THERMIQUES

Brûlures sèches (1-2) Brûlures humides (3-4)

760 °C

104 °C

Survenue des lésions cutanées 52°C

1200 °C

800 °C

200 °C

100 °C

…Mécanismes des brûlures

(52)

• BRULURES THERMIQUES

- Conduite à tenir :

REFROIDIR

Règle des trois 15

15 mn

eau à 15°C

15 cm en amont de la plaie

Risque d’hypothermie

Les différents types de brûlures

Mécanismes des brûlures

(53)

• BRULURES CHIMIQUES

= Réaction des tissus à la nocivité du produit

Gravité: temps d’exposition, toxicité générale du produit

Les différents types de brûlures

Mécanismes des brûlures

(54)

• BRULURES CHIMIQUE - Conduite à tenir :

Saupoudrer de terre de Foulon

DESHABILLAGE (enfermer les vêtements contaminés dans un sac hermétique)

DECONTAMINER (rinçage)

Risque de contamination II°

( éviter la propagation du produit nocif aux zones saines et projections aux intervenants)

Les différents types de brûlures

Mécanismes des brûlures

(55)

• BRULURES ELECTRIQUES

Origine: courant électrique ou foudre

Gravité: Lésions profondes (type de courant, intensité, durée d’exposition)

Complications évolutives musculaires cardiovasculaires rénales

neurologiques

Les différents types de brûlures

Mécanismes des brûlures

(56)

BRULURES ELECTRIQUES

- Conduite à tenir :

SOUSTRAIRE LA VISTIME DE LA SOURCE DE COURANT sans s’électrocuter (protection contre la conduction)

PRODIGUER LES GESTES DE PREMIERS DE SECOURS (cf. FGSU au S2)

Ne pas se mettre en danger

Les différents types de brûlures

Mécanismes des brûlures

(57)

Origine: UVA, UVB Coup de soleil

Corps radioactifs Irradiation / Contamination

• BRULURES PAR RADIATIONS

Les différents types de brûlures

Mécanismes des brûlures

(58)

BRULURES RADIATION

- Conduite à tenir :

cf. FGSU au S2 :

Prise en charge du risque NRBC (nucléaire, radioactif, bactériologique et chimique)

Les différents types de brûlures

Mécanismes des brûlures

(59)

= Écrasement + frottement sur plan dur statique Gravité: profondeur, perte de substance

• BRULURES MECANIQUES

Les différents types de brûlures

Mécanismes des brûlures

(60)

= Exposition prolongée soit à un froid sec en dessous de 0°C soit à des températures entre 0°C et 10°C en milieu humide Les lésions vont de l’atteinte périphérique ou engelure à la congélation des tissus

Gravité: exposition, circonstances étiologiques

• BRULURES PAR LE FROID

Les différents types de brûlures

Mécanismes des brûlures

(61)

BRULURES PAR LE FROID

- Conduite à tenir :

Ne pas manipuler les membres gelés

RECHAUFFEMENT PROGRESSIF

sous contrôle médical et prise en charge des défaillances associées

Les différents types de brûlures

Mécanismes des brûlures

(62)

Les critères de gravité

EVALUATION INITIALE

HIÉRARCHISATION ORIENTATION

LES CIRCONSTANCES DE SURVENUE

+

5 PARAMETRES CLINIQUES :

Superficie Profondeur Localisation

Lésions / Intoxications associées Terrain (Age, ATDC)

(63)

Les critères de gravité

Elles peuvent à elles seules représenter un facteur de gravité

Exemples:

• Temps de contact avec l’agent brûlant

• Explosion

• Incendie

• Atmosphère confinée

• Traumatisme associé

… etc.

Les circonstances de survenue

(64)

CARBONISATION ou 4èmedegré

Les critères de gravité

Couche basale

La profondeur //

Classification des brûlures thermiques

(65)

65

Classification des brûlures Caractéristiques

Brûlures Superficielles Brûlures Intermédiaires Brûlures

Profondes

(3éme degré) 1erdegré 2nddegré Superficiel

(degré 2a)

2nddegré Profond (degré 2b)

Phlyctènes Aucune

Présente

Coloration sous-jacente rose et suintante

Présente

Coloration sous-jacente blanchâtre

Aucune

Couleur Rouge

Vitropression ++ (*)

Rouge

Vitropression + (*)

Rouge

Vitropression +/- (*)

Blanche, brune, noire Vitropression – (*)

Hydratation Sécheresse Humidité Humidité Sécheresse, aspect

cuir, induration

Sensibilité Présente Présente Altérée Abolie

Douleur Modérée Intense Diminuée sauf au toucher Absente

Annexes cutanées Poils adhérents, épilation douloureuse

Poils adhérents,

épilation douloureuse Les poils se détachent Détruites

Absence de

Classification des brûlures

(66)

Les critères de gravité

Zone corporelle SCB (en %)

Tête + nuque 9

Face antérieure du thorax 9

Face postérieure du thorax 9

Chaque membre supérieur 9

Face antérieure de l’abdomen (abdomen + pelvis + organes génitaux externes) 9

Face lombaire + fesses 9

Face antérieure de chaque membre inférieur 9

Face postérieure de chaque membre inférieur 9

Évaluation de l’étendue

Règle des 9% de Wallace (Adulte)

(67)

Les critères de gravité

Évaluation de l’étendue

Tableau de Berkow

avec schéma de Lund et Browder

Méthode des 1%

Paume de la main du PATIENT

(68)

Les critères de gravité

Certaines localisations pronostiquent d’emblée la sévérité de la situation.

La localisation

(69)

Les critères de gravité

FACE - TETE - COU

Lésions broncho-pulmonaires

(Poumon de brûlé, asphyxie, œdème compressif) Atteinte des organes sensoriels: ouïe, vue, odorat Séquelles esthétiques

Possible engagement du pronostic vital

La localisation

(70)

Les critères de gravité

PERINE - ORGANES GENITAUX

Surinfection

Œdème obstructif + rétention urinaire +/- rétraction des orifices Gestes précoces (ex: SAD)

La localisation

(71)

Les critères de gravité

MAINS - PIEDS

Rétractions tendineuses ++, cuisson des vaisseaux

Pronostic fonctionnel (superficialité des tendons et axes vasculonerveux)

La localisation

(72)

Les critères de gravité

La localisation

BRULURES CIRCULAIRES

Ischémie Compression

Gestes d’urgence (incision de décharge)

(73)

Les critères de gravité

Séquelles fonctionnelles

La localisation

BRULURES ARTICULAIRES

(74)

Les critères de gravité

Pronostic vital : Électrisation

Détresse respiratoire

Intoxication au CO ou cyanure TC + PCI

Lésions médullaires Polytraumatismes

Pronostic fonctionnel : Atteinte des articulations

Atteinte des organes des sens Pronostic « psychique » :

Séquelles esthétiques graves

Les lésions / Intoxications

associées

(75)

Les critères de gravité

Les facteurs de risque potentialisant la gravité des lésions et ceux influençant la PEC (risque majoré de complications, qualité de la cicatrisation, réponse au traitement…) :

Les 2 extrêmes d’âges

Diabète, désordres immunitaires, dénutrition, artériopathie, corticothérapie, OH chronique…

Retentissement sur la cicatrisation, risque infectieux Trouble de l’hémostase, insuffisance rénale ou cardiaque…

Aggravation du choc hypovolémique

Le terrain

(76)

PRISE EN CHARGE INITIALE

DES BRÛLURES

(77)

Objectifs:

Evaluer et surveiller l’évolution

Eviter l’aggravation des lésions et les complications

Stopper la propagation des lésions

Protéger et favoriser la cicatrisation

(78)

Prise en charge infirmière des brûlures simples

Ablation des pansements existants:

Évaluer objectivement les lésions

CONDUITE A TENIR EN FONCTION DU MECANISME LESIONNEL Refroidir la brulure mais pas le patient

Brûlure chimique: élimination des résidus puis irrigation ++ (ex: gaz lacrymogène)

Recouvrir de champs stériles en attendant l’évaluation et les prescriptions médicales

Dépose des vêtements non adhérents sauf gelure Dépose des bijoux en aval et sur les zones lésées

(79)

• Prise en charge précoce de la douleur pour une brûlure bénigne:

antalgiques de classes I et II

• Installation en tenant compte des lésions associées

Confort, protection contre le refroidissement

• Réévaluation, surveillance

• Information, respect et discrétion, secret professionnel

• Transmissions: cohérences, traçabilité

Prise en charge infirmière

des brûlures simples

(80)

Premier pansement

TRAITEMENT = TOPIQUES LOCAUX

Règles d’Asepsie, stérilité, hygiène ++ SOIN STERILE !!! :

Champs stériles, compresses stériles, NaCl 0,9% stérile, gants stériles, Sarraut, calot, topiques stériles et refroidis si possible (frigo) Nettoyage avec du NaCl 0,9% stérile et compresses non adhérentes Si besoin : Protection par collyres : yeux, conduit auditif

Phlyctènes: pas de consensus: se fier aux prescriptions médicales

(si élimination des phlyctènes alors retirer toutes les peaux mortes à l’aide d’un bistouri stérile et d’une pince)

Applications de topiques en couche épaisse (ex: Biafine®, Flammazine®…) et parfois tulle gras type Jelonet ®

Pansement occlusif (compresses stériles) et bandes ou filet

(81)

Si nécessité d’immobilisation :

Maintien de la position fonctionnelle des articulations atteintes

Membres en proclive: limitation de l’oedème

Premier pansement

(82)

CONSEILS DE SORTIE : Education ++

Sortie du patient

Hygiène ++

Prévention des œdèmes : membre en proclive Surveillance : état local, T°, douleur, adénopathie

Prévention des dyschromies : Ecran total + éviction solaire

Réfection quotidienne des pansements pendant 6j :ordonnances pour IDE libérale

Certificats médicaux, arrêt de travail … COMPLCATIONS

Retard de cicatrisation

= terrain, problème local (hygiène, infection…)

(83)

Prise en charge

des brûlures complexes

(84)

Brûlures complexes

Critères d’hospitalisation

Toutes détresses vitales

Lésions respiratoires suspectées

SCB ≥ 10% adulte ; ≥ 5% enfant et Personne Agée Localisation

Traumatismes associés Electrisation

Terrain

Cas particuliers

(85)

Brûlures Age (années) Siège et Taille de la brûlure

majeures 10-50 Superficielles - intermédiaires >25%

<10 ou > 50 Superficielles - intermédiaires > 20 % Quel que soit

l’âge Profondes (3ème degré) >10 %

Quel que soit l’âge

Siège : mains, pieds, périnée, face, circulaires.

Lésions d’inhalation

Brûlures électriques, traumatismes associés modérées 10 - 50 Superficielles - intermédiaires : 15 à 25 %

<10 ou >50 Superficielles - intermédiaires de10 à 20%

Quel que soit

l’âge Profondes de 2 à 10 %

mineures 10 - 50 Superficielles - intermédiaires <15 %

<10 ou >50 Superficielles - intermédiaires <10 % Quel que soit

l’âge Profondes < 2% sans autre lésion

La prise en charge du brûlé

Détermination du degré de gravité

(86)

= Défaillance systémique

Prise en charge complexe en lien avec l’UE 4.3 Soins d’urgence S4

Prise en charge médicochirurgicale pluridisciplinaire

Transfert sur les urgences, la réanimation ou un centre de grands brûlés en fonction de la gravité

Mise en condition pré hospitalière

Prise en charge type réanimation

(87)

Le brûlé grave en quelques mots

• Hyperperméabilité capillaire

plasmorragie (perte liquidienne brutale) œdèmes interstitiels +++, exsudat +++

HYPOVOLEMIE règles de remplissage débit cardiaque Pouls, TA, ECG

déséquilibre hydroélectrolytique Biologie

insuffisance rénale surv. Diurèse horaire

(88)

Le brûlé grave en quelques mots

• Perte liquidienne

exsudat = perte par évaporation refroidissement hypovolémie

HYPOTHERMIE

couverture de survie, couverture chauffante

réchauffement des solutés et de l’environnement

surv T° périphérique et centrale

(89)

Le brûlé grave en quelques mots

• Hypermétabolisme

proportionnel à la gravité

= hypercatabolisme protidique et lipidique fonte musculaire, cicatrisation

DÉNUTRITION nutrition dès le 1

er

jour retard de cicatrisation

= fuite des immunoglobulines

DEFICIT IMMUNITAIRE

risque infectieux ++ prévention, asepsie cicatrisation

DETTE EN OXYGÈNE oxygénothérapie/

intubation/ventilation, SpO

2

, GDS

(90)

Le brûlé grave en quelques mots

Stress

ULCERE GASTRIQUE nutrition précoce, IPP

• Douleur Morphine

• Surveillance neurologique

• Lésions associées

(91)

Admission en centre spécialisé

24 centres en France

3500 hospitalisations/an en centre Les cas les + graves (30% d’enfants)

Prise en charge pluridisciplinaire (greffe, cicatrisation, rééducation, PEC psychologique…)

Entente préalable

Transfert Ι aire ou ΙΙ aire en SMUR (service médicale d’urgence et

de réanimation)

(92)

Lien avec les UE

1.1 PSYCHOLOGIE, SOCIOLOGIE, ANTHROPOLOGIE 1.2 SANTÉ PUBLIQUE ET ÉCONOMIE DE LA SANTÉ

1.3 LÉGISLATION ÉTHIQUE ET DÉONTOLOGIE

2.1 BIOLOGIE FONDAMENTALE 2.2 CYCLES DE LA VIE ET GRANDES FONCTIONS

2.3 SANTÉ, MALADIE, HANDICAP, ACCIDENTS DE LA VIE 2.4 PROCESSUS TRAUMATIQUES

2.10 INFECTIOLOGIE HYGIÈNE 2.11 PHARMACOLOGIE

3.1 RAISONNEMENT ET DÉMARCHE CLINIQUE INFIRMIÈRE 3.2 PROJET DE SOINS INFIRMIER

4.1 SOINS DE CONFORT ET BIEN ÊTRE 4.2 SOINS RELATIONNELS

4.3 SOINS D’URGENCE

5.1 ACCOMPAGNEMENT DANS LA RÉALISATION DES SOINS QUOTIDIENS 5.2 EVALUATION D4UNE SITUATION CLINIQUE, CONSUITE DE PROJET ET

(93)

Plaies et brûlures Bibliographie

* Recommandations pour la vaccination antitétanique - HCSP, 2013

https://www.mesvaccins.net/textes/HCSP_prise_en_charge_plaies_tetaniques_24_mai_2013.pdf

* E. MARIEB, Biologie Humaine. Paris: Pearson éditions, 2008

* PLAIES AIGUES EN STRUTURE D’URGENCE, Référentiel de bonnes pratiques, SFMU, 2017

* K. LE NEURES, Processus traumatiques. Paris: Masson, collection Les essentiels en IFSI , 2009

* I. PIEDADE, SOINS AUX BRULES - Accueil et tri au service d’accueil des urgences, Conférence, Congrès URGENCES 2006 – Société Française de Médecine d’Urgence, Paris,www.sfmu.org

* TRAUMATOLOGIE –Stratégies diagnostiques et orientations. 12ème conférence de consensus SFMU 2005. Paris: LC Editions, 2005

* W Altmeyer ; C Andree ; B Barrois ; HD Becker ; H Beele ….Recommandations pour le traitement ambulatoire des brûlures du premier et du deuxième degré, Conférence de Consensus de l’ETRS (Société Européenne de Réparation Tissulaire), Fribourg, Allemagne, 1997, version revue et corrigée en 1999

* ELLRODT A., Les urgences de loisirs, Monographie de la Société Francophone de la Médecine d’Urgence, Masson, Paris, 2004

* HINGLAIS E., PREVEL M., COUDERT B., FREY A., FONTAINE JP., RAPHAEL M., Traumatologie:

stratégies diagnostiques et orientations, LC Editions, Paris, 2004

* HARRY P., TREDANIEL C., GAMELIN L., DANO C., JOUAN PL., PERROUX D. Brûlures cutanées chimiques et risque systémique, Centre Anti Poison Régional d’Angers, CHU Angers, 1997, www.chu- rouen.fr/cap/dossier2.html

Références

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