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Dernière modification : 30/08/2016 V I LE COURANT ELECTRIQUE ; SON ORIGINE OBJECTIFS DU CHAPITRE : 1/7 Document à compléter E.C. P3 LOIS GENERALES DES COURANTS ELECTRIQUES CHAPITRE 13-1

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Texte intégral

(1)

OBJECTIFS DU CHAPITRE :

Définir les trois grandeurs électriques que sont la tension, l’intensité, la puissance. Quels sont les constituants d’un circuit électrique élémentaire ? Quelle est l’origine du courant électrique dans un circuit ?

Enoncer et appliquer les lois électriques dans un circuit, qui portent le nom de lois de Kirchhoff.

I LE COURANT ELECTRIQUE ; SON ORIGINE

1) Tension électrique et générateurs de tension

Décrivons un circuit aussi simple que possible : Pile, interrupteur, lampe

Le générateur (la pile) entretient entre ses bornes une différence de potentiel, aussi appelée tension électrique. C’est à la borne positive de la pile que, dans le circuit, le potentiel est le plus élevé. A la borne négative, le potentiel est le plus faible.

Sous l’influence de la différence de potentiel, un courant électrique va circuler à travers le circuit fermé, et la lampe va briller.

Si on ouvre l’interrupteur, il existe toujours une différence de potentiel aux bornes de la pile, mais les bornes de la lampe auront une même valeur de potentiel. Aucun courant ne circulera, ni à travers le générateur, ni à travers la lampe.

La tension électrique maximale aux bornes d’un générateur s’appelle la force électromotrice du générateur E en volts (V). C’est lorsque le générateur ne débite aucun courant que cette tension est maximale.

Quel processus physique ou chimique peut-on utiliser pour concevoir un générateur de tension ? Voyons quelques exemples :

Dans une pile électrochimique, les propriétés oxydoréductrices des

constituants engendrent une différence de potentiel continue entre les deux demi- piles.

Un champ magnétique et une bobine en rotation relative engendrent dans celle-ci une f.e.m. alternative. C’est le principe des alternateurs (couplés à des turbines, des éoliennes, etc.)

Une photodiode éclairée se comporte en générateur de tension continue. Elle convertit l’énergie électromagnétique reçue en énergie électrique.

2) La nature du courant électrique

Par définition, un conducteur est un corps contenant des porteurs de charge mobiles. Peu importe le signe de ces charges ; il dépend de la nature du conducteur. A l’échelle microscopique, un courant électrique est un déplacement d’ensemble de porteurs de charge. Quand un conducteur est connecté aux bornes d’un générateur, la différence de potentiel entre les deux bornes de celui-ci engendre un courant électrique dans le conducteur : Les porteurs chargés positivement « descendent » les potentiels (déplacement dans le sens des potentiels décroissants) ; les porteurs négatifs « remontent » les potentiels. Ces déplacements de charges dans des sens opposés imposent le choix d’un sens conventionnel pour le courant électrique.

Sens conventionnel du courant : Par convention le courant descend les potentiels à l’extérieur du générateur. Le courant img-europe.electrocomponents.com

V

(2)

Envisageons deux exemples de conducteurs usuels. Soient A et B leurs bornes, et dans les deux cas, le potentiel VA en A est supposé supérieur au potentiel VB. La tension électrique UAB = VA-VB est donc positive.

Conducteur métallique

Les électrons de conduction se déplacent dans le sens opposé au sens conventionnel.

Solution aqueuse ionique

Les cations se déplacent dans le sens conventionnel ; les anions dans le sens opposé.

3) L’intensité du courant électrique

C’est une mesure du débit de charge, définie algébriquement (elle peut être positive ou négative) et notée i.

On choisit arbitrairement un sens pour i ; par exemple de M vers N.

Soit (Σ) une section quelconque de la branche.

Par définition : où dq est la quantité d’électricité qui traverse la section (Σ) dans le sens de i, pendant la durée dt.

Exemple :

Si V

M

> V

N

: Sens du courant conventionnel : i =

Si V

M

< V

N

: Sens du courant conventionnel : i =

Utilisons cette notion pour déterminer la vitesse d’ensemble des électrons de conduction dans un conducteur. Un fil de cuivre cylindrique de section 1 mm2 est parcouru par un courant continu d’intensité 1,0 A. Dans les conditions usuelles, le cuivre contient n = 8,48.1028 électrons de conduction par mètre cube.

Charge élémentaire : e =

Le courant étant continu, son intensité instantanée est égale à son intensité moyenne : = dt dq

Les électrons qui traversent une section du fil pendant une durée ∆t choisie arbitrairement, sont contenus dans le cylindre de section S = 1 mm

2

et de longueur ∆l.

Nombre d’électrons en transit : Ils transportent la charge : D’où l’expression de l’intensité du courant :

Et la vitesse d’ensemble des électrons de conduction .

On trouve numériquement une vitesse extrêmement petite : 7,6.10-5 m.s-1. Ce n’est pas la vitesse individuelle d’un électron, mais la vitesse à laquelle se déplace le nuage d’électrons de conduction sous l’action de la tension électrique aux bornes du fil. Quant à la vitesse individuelle d’un électron, elle est essentiellement due à son agitation thermique ; elle est très élevée : 105 m.s-1.

A I B

U

AB

= V

A

-V

B

> 0

V

A

V

B

I

V

B

I

U

AB

= V

A

-V

B

> 0

V

A

V

B

e-

M

N (Σ)

i )

(

) (

) A (

C dt s i=dq

e S n v I

.

= .

(3)

II CONSTITUTION DES CIRCUITS ELECTRIQUES

1) Vocabulaire des circuits électriques

Un circuit simple est constitué de dipôles : constituants d’un circuit électrique munis de deux bornes (pile, lampe, résistance, etc.). Il présente des nœuds, des branches et des mailles.

Nœud: point de jonction de trois conducteurs au moins.

Branche: ensemble de dipôles montés en série entre deux nœuds.

Maille: contour fermé constitué par une suite de branches.

Exemple:

Le circuit ci-contre est constitué d’une pile (E,F) et de cinq résistances.

Dénombrons nœuds, branches et mailles.

4 nœuds:

6 branches:

5 mailles (au moins):

A

B

C

D

E F

R

R

R R

R

2) Associations en série ou en parallèle

Deux dipôles sont en série s’ils appartiennent à une même branche Propriété : Deux dipôles en série sont traversés par une même intensité.

Deux dipôles sont en parallèle si leurs bornes sont reliées deux à deux.

Propriété : Les tensions aux bornes de deux branches en parallèle sont égales.

Exemple (barrer les réponses fausses) :

• Dipôles traversés par la même intensité :

G et D

1

D

1

et D

2

D

1

et D

3

D

3

et D

4

• Tensions égales aux bornes de : Association (G,D

1

) et D

2

D

3

et D

4

D

2

et D

4

Association (D

3

,D

4

) et D

2

D1 D

3

D 2 D 4

G

III RESISTANCE ELECTRIQUE ; LOI D’OHM ET LOI DE JOULE

1) Origine microscopique de la résistance

Un porteur de charge isolé soumis à une différence de potentiel continue subit une force électrique. Sous l’action de cette force, d’après la deuxième loi de Newton, cette particule accélère « indéfiniment », c’est-à-dire tant que l’on reste dans le domaine de la mécanique non relativiste (vitesse très inférieure à la vitesse de la lumière).

Pourtant, dans un conducteur métallique, une tension continue engendre un courant continu : la vitesse de conduction est constante. D’après la première loi de Newton, l’électron est pseudo-isolé. C’est donc qu’en plus de la force électrique, l’électron subit une autre force qui compense la première. Quelle est l’origine de cette force ?

Les électrons de conduction font partie de l’ensemble plus vaste des électrons des atomes constituant le cristal de métal. Il est donc logique de penser que c’est le réseau cristallin qui exerce ce qui peut s’apparenter à une force de frottement : Le métal exerce une résistance au passage du courant.

Avant d’étudier les paramètres influant sur la résistance d’un conducteur, voyons quel comportement électrique induit celle-ci.

(4)

2) La loi d’Ohm

Pour bon nombre de conducteurs, notamment métalliques, la tension électrique est proportionnelle à l’intensité du courant. La loi d’Ohm ainsi énoncée traduit la résistance du composant au passage du courant.

On exprime la loi d’Ohm en convention récepteur : flèches de tension et d’intensité de sens opposés :

La résistance, définie comme le coefficient de proportionnalité entre U et i, s’exprime en ohms (Ω).

La loi d’Ohm peut également s’exprimer en termes de conductance : où est la conductance en siemens

3) Résistivité d’un matériau

Quels paramètres caractéristiques du composant conducteur influent sur la résistance de celui-ci ? Il s’agit d’appréhender la capacité qu’a le composant à s’opposer au passage du courant. Cette opposition sera d’autant plus grande que :

• la section du conducteur est petite (la section S limite le débit de charge, donc l’intensité du courant). R varie en 1/S.

• la longueur du conducteur est grande (plus le conducteur est long, plus le porteur subit de « frottements » de la part du réseau cristallin). R est proportionnelle à l.

R est donc proportionnelle à S

l ; ce qui s’écrit

Mais la résistance dépend encore d’autres paramètres, notamment de la nature du matériau conducteur. ρ est la résistivité du matériau conducteur. Plus ρ est grande, moins le matériau est conducteur.

Unité de résistivité : l’ohm-mètre (Ω.m) 4) Puissance électrique ; loi de Joule

La puissance électrique absorbée par un dipôle (D) est :

abs

(W) (V) (A)

P = •U i en convention récepteur.

Remarques :

Un récepteur absorbe de la puissance électrique.

Donc, pour un récepteur, la puissance absorbée est positive pour un générateur, la puissance absorbée est négative.

pour un récepteur Pabs > 0 pour un générateur Pabs < 0

Cas des conducteurs ohmiques :

Nous interprétons le phénomène de résistance comme des frottements exercés par le cristal sur les électrons de conduction. Or les frottements engendrent une dissipation d’énergie sous forme d’énergie thermique.

Pour une résistance, toute l’énergie électrique absorbée par le composant est dissipée dans le milieu extérieur sous forme d’énergie thermique. C’est la loi de Joule.

Puissance électrique dissipée par effet Joule :P U i R i 0

2 2

J= • = • = 〉

R U .

(5)

5) Limite du modèle classique

C’est dans le cadre de la mécanique classique que nous avons ici interprété le phénomène de résistance. Or, elle s’applique pour des vitesses pas trop élevées (les vitesses thermiques des électrons sont ici très grandes), et pour des distances grandes devant les distances atomiques (nous raisonnons ici sur des particules élémentaires). On peut donc s’attendre à l’observation de phénomènes inexplicables par notre modèle.

On peut citer par exemple le phénomène de supraconductivité, qui ne peut s’étudier que dans le cadre de la physique quantique : En deçà d’une certaine température (très basse), certains matériaux conducteurs perdent toute résistance : le courant peut circuler

« indéfiniment » dans le circuit, sans aucune atténuation.

6) Association de résistances

Considérons le montage ci-contre, et posons-nous la question : Quelle est la résistance du réseau de bornes D et F ? C’est-à-dire quelle serait la valeur de l’unique résistance équivalente R12, qui aurait la même résistance que l’association série des deux résistances R1

et R2 ?

Pour commencer, raisonnons de manière qualitative. Le trajet de D à F étant unique, le courant devra traverser à la fois R1 et R2. Les porteurs de charge devront donc subir l’opposition au passage du courant due à R1, et celle due à R2. Les effets s’ajoutant, on peut penser que la résistance unique exerçant la même opposition au passage du courant que l’association série R1,R2, aurait pour valeur :

R12 = R1 + R2

Analysons quantitativement cette conjecture : U0 = VD – VF = (VD – VE) + (VE – VF) Donc U0 = R1.i + R2.i qu’on peut écrire U0 = (R1 + R2)i

Si R12 est la résistance équivalente entre D et F : U0 = R12.i Par identification :

R12 = R1 + R2 pour des résistances en série

En série

R12 = R1 + R2 Association en parallèle :

Cette fois, il y a deux trajets possibles pour traverser l’association. Le réseau oppose donc moins de résistance que si R1 était seule, ou que si R2 était seule. On peut donc conjecturer que la résistance équivalente est inférieure à R1

et inférieure à R2. Une démonstration semblable à la précédente donne, en termes de conductance :

En parallèle R1

R2

R12

G12 = G1 + G2 R1 R2

R12

(6)

IV Analogie hydro-électrique

Le comportement d’un circuit électrique se comprend plus aisément si on le compare au comportement d’un circuit hydraulique ;

La pompe entretient une dénivellation (différence d’altitude) qui provoque un débit d’eau (courant d’eau).

Le générateur entretient une tension (différence de potentiel) qui provoque un débit de charge (courant électrique).

Le débit d’eau est limité par les conduites forcées. Le débit de charge est limité par les résistances.

Le courant d’eau descend les altitudes à l’extérieur de la pompe. Le courant électrique descend les potentiels à l’extérieur du générateur.

Les molécules d’eau dans le bassin DE sont à la même altitude. Pas de dénivellation entre D et E.

Les charges dans le fil DE sont au même potentiel. Pas de tension électrique entre D et E.

V LOIS DE KIRCHHOFF

1) Enoncé des lois de Kirchhoff

Loi des nœuds: la somme algébrique de toutes les intensités algébriques arrivant à un nœud, est nulle.

i

1

i

2

i

3

i

4

i

5

∑ = 0 avec εk = +1 si ik arrive au nœud εk = -1 si ik repart du nœud

Loi des mailles: c'est une généralisation de la loi d'additivité des tensions.

Le sens de parcours d’une maille ayant été préalablement choisi, la somme algébrique des tensionsest nulle. La tension est affectée d'un signe « + » si la flèche la symbolisant correspond au sens de parcours., et d’un signe «

-

» dans l’autre cas.

Pour la maille (A,D,C):

A

B D

U3

U2

z

N

z

P

A B C

D E

N F P

A B C

D

E

F N (V

N

)

P (V

P

)

R

1

R

2

te n si o n G

d én iv el la ti o n

pompe

courant d'eau

conduite forcée vanne

bassin

générateur inter

résistance

courant électrique

fil

(7)

2) Mise en œuvre

Exemple : e2 et e4 sont les forces électromotrices de générateurs dont les résistances internes sont nulles. Déterminer l’expression de l’intensité du courant dans la maille.

Méthode:

* Choisir des sens pour les courants (les plus pratiques).

* Flécher les tensions aux bornes de chaque dipôle.

* Choisir un sens de parcours de la maille.

* Appliquer la loi des mailles: les tensions sont affectées d'un signe + si la flèche symbolisant la tension correspond au sens de parcours.

Nombre d’intensités : pas de nœuds → une seule branche → une seule intensité i.

Exemple : A et B sont reliés par un fil de résistance négligeable.

Calcul de i entre A et B.

Nombre d’intensités : 2 nœuds C et D → 3 branches → 3 intensités.

Exemple (pour s’entraîner):

1. Sur le schéma 1, repasser d’une même couleur les portions de fil qui sont au même potentiel.

2. Sur le schéma 2, repasser d’une même couleur les portions de fil parcourues par la même intensité.

3. Déterminer l’intensité et le sens conventionnel du courant dans la résistance de 10 .

Résultat : 90 mA de C vers B.

Nombre d’intensités :

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