A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
G. K OENIGS
Remarques sur un point de la théorie des fonctions elliptiques
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 1resérie, tome 4, no1 (1890), p. E1-E4
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1890_1_4_1_E1_0>
© Université Paul Sabatier, 1890, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de la faculté des sciences de Toulouse » (http://picard.ups-tlse.fr/~annales/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisa- tion (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression sys- tématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fi- chier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
E.I
REMARQUE
SUR UN
POINT DE LA THÉORIE DES FONCTIONS ELLIPTIQUES,
PAR
M. G. KOENIGS,
Ma!tre de Conférences à t École formate supérieure.
Soit
~(~ ~ ~,, .~2, ..., ~~)
unpolynôme
en z" â1, ..., ,~v dedegré
ni dontles coefficients sont des fonctions uniformes doublement
périodiques
de .Si nous
faisons,
dans~,
z,_ ~ (.~ - a, ),
.~ 2= ~ (z - a2 ),
..., ~~_ ~ (,~ - av), désigne
la fonctionelliptique
de secondeespèce,
et ..., aVdes constantes, on obtient une fonction uniforme de z
Jc dis que, si
F(z )
pas depôle
à distancefinie,
elle se réduit à unoconstante.
Soit,
eneffet,
2 Q unepériode quelconque,
en sorte queoù H est une constante; formons
~’(z + 2 Q ) ; il suffira,
dans~~(.~ ~
,~" ...,âv),
de
remplacer =;
par z; +H,
cequi
nous donneraLe
polynôme Fi
estanalogue
aupolynôme F seulement,
il n’est que dudegré
-i)
en Z t, Z’:!, ..., zv ; posonset nous aurons
Chacune de nos fonctions
F~ (z)
dérive dupolynôme ~~,
de même que 11’ dé- rive dupolynôme
~.Le théorème est vrai pour le cas de m = o, car alors
F (z)
se réduit àune fonction doublement
périodique, qui, d’après
un théorème de Liou-ville,
admet nécessairement despôles
danschaque parallélogramme
depé- riodes,
à moins de se réduire à une constante.Supposons
alors le théorème vrai pour lesdegrés
o, T, 2,3,
...,( m - i)
dupolynôme i,
et montronsqu’il
est vrai pour le cas dudegré
m.D’après
notrehypothèse, puisque
les fonctions dérivent depoly-
nômes de
degré
inférieur à m, il suffira de prouver queF;(z)
est holo-morphe
dans tout leplan,
pourqu’il
demeureacquis
queFi(z)
est uneconstante.
Or,
eneffet,
soient 2 w unepériode quelconque, 1
laquantité
constante,telle que , .
En faisant Q _ où p est un nombre
entier,
H devientégal
àNr,
etl’on a
Attribuons à
l’entier p
lesvaleurs 1 ,
2,3,
..., m, nous aurons les méqua-
tions
’
.
Ces ln
équations
linéaires enF, (2), 2 F2(z),
...,m Fm(z) permettent toujours
de tirer les valeurs de ces mquantités,
car le déterminant de ceséquations
est le déterminant deVandermonde,
formé avec les mpremiers
nombres entiers. Nous aurons donc, pour une
expression,
telle queoù les
Ai,a
sont des constantes. Les fonctionsF(z), F(z
+ ...,F(z
+2 m)
sont, parhypothèse, holomorphes
dans tout leplan,
donc"i(Z)
estholomorphe
dans tout leplan.
Il est ainsiacquis
que estune constante. -
’Mais, puisque F t, F 2’
...,F~
se réduisent à des constantesC , , C2,
...,C,n,
on aura, pour toutepériode 2 Q,
Faisons Q == où 2 est une
période ;
H devientpi,
comme on adéjà
vu,et, par
conséquent,
On a, en
particulier,
en
ajoutant,
On a
donc,
pour tout entier p,Comme
/*(~)
est unpolynôme
dudegré
/~ enX,
celaexige
que cepoly-
nôme se réduise à son terme du
premier degré.
On a donc
c’esi à-dire que l’on a, pour toute
période,
Considérons la fonction
On a
La fonction
G(z )
est donc doublementpériodique.
Ellen’admet,
du reste,qu’un pôle unique simple
danschaque parallélogramme,
à savoir lepôle de ~ (.~ ),
pourvu toutefois queC,
ne soit pas nul. On voit ainsi que(à,
doitêtre
nul,
car il ne peut exister de fonction uniforme doublementpériodique
E.4
n’admettant
qu’un pôle simple unique
danschaque parallélogramme. Mais
si
C,
estnul, F(z)
est elle-même doublementpériodique,
et, parsuite,
comme elle est
holomorphe
dans tout leplan, c’est
une constante.Il est ainsi
prouvé
que l’on peut passer du cas desdegrés
o, 1, 2, ...,( m -1 )
dupolynôme
au cas dudegré
na. Comme laproposition
est vraied.ans le cas du
degré zéro,
elle est donc vraie pour lesdegrés
1, 2, ... et fi- .nalement pour un
degré quelconque.
- On savait
déjà
que toute fonction entière defonctions,
. telles que
p(z - p(z - a2),
... , et de leurs dérivées se réduit à uneconstante du moment
qu’elle
estholomorphe
dans tout leplan.
Le théo-rème
précédent
prouve que la même chose a lieu si la fonction est entière parrapport
auxintégrales - ~(~ - ~2)~ , , ,
desfonctions
p(z - a, ), ~~(,~ - ~2),
....Ce théorème
permet évidemment
desimplifier
l’établissement deplu-
sieurs formules de la théorie des fonctions
elliptiques :
parexemple,
la for-mule fondamentale bien connue
11 faut
cependant
observerqu’il
ne suffit pasd’exprimer
que la fonctionl (z)
est dénuée depôles
dans unparallélogramme
donné. ’Prenons,
parexemple,
la fonctionelle est dénuée de
pôle
dans toutparallélogramme
depériodes qui
com-pren d l’origine ;
car, pour z==0, elle reste finie bienet (z)
soient infinis. Mais
changeons z
en z + 2 m w, nous auronsce
qui
prouve queF(z )
admet commepôles simples
tous lespoints
homo-logues
del’origine
bienqu’elle
soit finie pourl’origine
elle-même. Avecun peu
d’attention,
on reconnaîtqu’une fonction,
telle queF(,~~,
nepeut
de-meurer finie que dans un nombre limité de