A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
H ENRI R OURE
Sur une classe nouvelle de fonctions (Troisième mémoire)
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 4e série, tome 9 (1945), p. 65-72
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1945_4_9__65_0>
© Université Paul Sabatier, 1945, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de la faculté des sciences de Toulouse » (http://picard.ups-tlse.fr/~annales/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisa- tion (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression sys- tématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fi- chier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
SUR UNE CLASSE NOUVELLE
DE FONCTIONS
(TROISIÈME MÉMOIRE)
par M.
Henri ROURE..,, ,
1.’:-’ Dans les
deux mémoires antérieurs,(Annales de
la Faculté desSeiences de l’Université de Toulouse,
annéesI943
etI945 et
C.R.,
Vol.2I4,
page
,783),".nous avons
démontrél’existence
de fonctions àplusieurs
séries de .variables qui
restentinaltérées lorsqu’on soumet chaque
série aux substitu-tions
d’ungroupe linéaire portant’sur
ces mêmesvariables,
groupequi
trans-une certaine forme
quadratique
à indéterminéesconju-
-avons formé des séries
qui représentent
ces fonctions.’
’
.,=
.
Nous
avons démontré ensuitequ’un
certain nombre de ces fonctions .appartenant
aux$ mêmes .groupes, , sont liées par une relationalgébrique;
; que’
"
fonction
de cette naturepeut
êtreexprimée
rationnellement en fonctionnombre d’entre elles égal
au nombre total des variablesplus
une, à con-’
dition qu’elles appartiennent
aux mêmes groupes . _’
.°_,,,.. ’.". Nous avons démontré enfin que
ces fonctionspeuvent
être obtenues par l’in-’
’
-"rapports
desolutions
communes auxéquations
d’un certain sys-linéaires
aux dérivéespartielles
du second ordre. Nousavons proposé d’appeler
ces fonctions-ultra-automorphès .
_
."mémoire,
nous nousproposons
de former des fonctionsde même rature
etanalogues
aux fonctions zétafuchsiennes.’ ’ ’
2. 2014 Soient
deuxgroupes
linéaires(G)
et(G’)
.66
auxquels appartiennent
des fonctionsultra-automorphes,
et soit un groupe àn lettres que nous supposerons en
isomorphisme holéodrique
avec les groupesSi nous
appelons Xi, Y ; ; Zi, Ti,
une substitution de chacun des groupes(G)
et(G’)
nousappellerons la
substitutioncorrespondante
du groupet
et nous pourrons la
représenter
par le tableau de ses coefficients :Si nous
appelons A(;
le mineurcorrespondant
àa(;
dans le déterminantpré- cédent,
nous savons que la substitution03A3-1i
serareprésentée
par le tableauConsidérons maintenant n fonctions rationnelles :
et n séries :
Nous utiliserons les notations suivantes :
Par
analogie
avec les fonctionsthètaultra-automorphes
nous pourrons écrire les sériesHi
sous la forme :Nous
supposerons
tout d’abord que ces séries sont absolumentconver- gentes
et nous allons les étudier. Considérons successivement lessubstitutions Xi~ Yi, Zi, Ti,
etXh, Yh, Zh; Th,
des groupes(G)
et(G’)
etappliquons-les successivement,
nouspourrons
écrire Ies séries(A)
sous la forme :avec la convention :
,
Nous
écrire~aussi :Nous
pourrons
écrireégalement :
La comparaison
desformules (C)
et(D)
nous donnera enfin :-
°
r T / ~B ’B ’ "
,, .
En retenant aux notations
ordinaires,
nous pourrons écrire la série(A)..et
la
relation (E)
sous la forme : .° ’
devonsmaintenant
étudier la convergence des séries H. Il noussuffira
d’étudier
laconvergence
absolue des deux séries :D’ailleurs, étant
données les conditions initialesimposées aux
coefficientsF’iF"i,
les deuxséries seront convergerites
oudivergentes
en..
même temps
e , . ’° ,’
- ;
IÎ
y aplus.
Lasérie :
, - .-
peut
êtreconsidérée
comme leproduit
des deux séries :.
et nous
savons
quecette dernière
série est convergente(Annales
de Toulouse année I943, page. Zg) pour m .>
2. Nous sommes donc amenés à étudier’ seulement la
série.:
~
.
,
Pour cela, envisageons
les substitutions fondamentales dugroupe (G1)
etleurs inverses. Soit
k ~
te nombredes
substitutionsfondamentales,
on aura2 coefficients’, et
soit M leurplus grand
module. ’Soit ~f.
une substitutionquelconque
du. groupe(G1)
dont tous les coefficients soient inférieursau
nombre N : soit T une substitution fondamentale ou unedes inverses. Les modules de tous les coefficients de la
substitution ~ ~’~
seront tous inférieurs à nMN. En effets chacun des coefficients
e~t
une sommede n monômes et
chaque
monôme est leproduit
d’un coefficient de Ii par un coefficient de T. ,Nous savons, d’autre
part, qu’une
substitutionquelconque
Ii du groupe(GJ
pourratoujours
se mettre sous la forme : ..les lettres
T~, T~,
.... ,Tj, désignant
chacune une substitution,Fondamentale
ou une de leurs inverses, la même substitution
pouvant
se’ retrouverplusieurs fois
dans la suite. Lesexposants
... , s;, sont des entierspositifs
etnous savons
qu’on appelle exposant
de lasubstitution
la somme :Il résulte de cela que Ies modules des. coefficients’ d’une substitution dont
l’exposant est s
sont inférieurs à : : .’
Le groupe
(G1)
est enisomorphisme holcédrique
avec les groupes(G)
et(G’), l’exposant
de. lasubstitution
est donc le même que ceux des substitu-.
tions
(Xi, Yi)
et(Zi, T;)
des groupes(G)
et(G’).
°
’
Considérons maintenant un
point M,
transformé d’unpoint
M et la dis-tance A de
M~
àl’origine,
distance évaluée dupoint
de vue de lagéométrie
non
euclidienne,
c’est-à-dire que, suivant laterminologie
d’Henri POINCARÉ, Asera, la L de la droite Nous allons chercher une
relation
entre A etl’exposànt s
de la substitution transformant M en M~.Supposons,
pour sim-plifier,
quel’origine
et lepoint
M soient tous deux intérieurs au domainefondamental R~.
La droiteOMi
traversera un certain nombre de domaines transformésRo, R1, ...., Rj
et s seraégal
auplus
aunombre j
de cesdomaines. Il faut chercher la relation entre o et
j.
Soit d’abord le domaine
Ro.
La L de tout arc de courbejoignant deux points
de la frontière de ce domaine
appartenant
à deux faces différentes nonadja-
centes sera
supérieure
à une limite inférieure que nousappellerons
l.Con-
sidérons maintenant un domaine
Rf adjacent
àRo
par une face et ’soit un arcde courbe
joignant
unpoint
d’une facede Ro
à unpoint
d’une face deR~
entraversant la face commune. En
supposant
que ces trois faces n’aient nipoint
commun ni arête
commune,
la L d’un tel arc resteratoujours supérieure
à unecertaine limite inférieure qne nous
appellerons
l’. Soit maintenant un arc de courbecoupant
successivement diverses faces deplusieurs
domainesRi, toutes ces faces
ayant
une arête commune. Le nombre de ces faces serafini et ne pourra pas
dépasser
une certaine limitesupérieure
1~~. La L de la., droite sera
donc toujours
inférieure â : :aura :
’
.-.’
. ~. ,. ° ’ce
qui pourra
s’écrire :... :. , .. , , .
,
Reportons-nous
maintenantà
notrepremier mémoire (Annales
de Tou-$bu.ge.,
année’ i§£3$ pages
26 elsuivantes)
nous’ voyonsque nous
avons trouvéa: , i ..
’ .. ’ ~" ° ,,.et que si
l’on écrit :t
que l’on aura :
.
d’après
ceque
nousavons
vu, on a : -~. qui peut
que
nous avons vuplus haut,
nouspourrons
écrire : -Considérons
maintenantl’intégrale quadruple :
.étendue à un domaine
8o
trèspetit
et maintenant lepoint (,~o, yo)
nous
voyons (page
28 du mémoirecité)
que le termegénéral
de la série étudiéecorrespondra
au terme : ..de la série des
intégrales. D’après
les limites donnéesplus
haut pour£,
cettedernière
intégrale
seracomprise
entre les limites :qui
sont finies etpositives
etdépendent
de xyet yo.
Donc la série de terme ..
général :
-étendue à toute les substitutions du groupe est
convergente
pourm ~ 2.
’Donc la série de terme
général :
..’
est
convergente
pourm > 2, E
étant limité comme il a été ditplus haut.
Comme,
dans le mémoirecité,
on démontre aussi convergence absolue dela série : .
pour
m ~
2, il en résulte la convergence absolue de la série :Si maintenant on
suppose
que fonctionsR~ (x,
g, z,t,)
nedeviennent infinies
qu’en
un nombre limité depoints singuliers
dont nousdésignerons
l’ensemble parP,
onpeut
trouver une limitesupérieure
de leursmodules. Les séries
(F)
sont donc absolument convergentes.Soit maintenant une fonction
thètaultra-automorphe
P(,x~,
y, ,~,t,)
appar-tenant aux groupes
(G)
et(G’)
et à l’entier m. Ori aura : ..
Si
on diviseles n
fonctionsHk
par la fonctionP,
on aura :On obtient donc n fonctions Zk
jouissant
de lapropriété :
.et
de ta propriété :
,
. v
Cesont’
doncdes fondons analogues
aux fonctions zétafuchsiennes et, pour cetteraison,
nous lesappellerons
fonctionszétaultra-automorphes.
Une conséquence découle
de tout ceci: avec unsystème
de groupes liné- aires et(Gr)
onpeut
former une infinité desystèmes
de fonctions zétaultra-automorphes.
, .
Y
~~~, ~= Cherchons
l’expression
laplus générale
d’unsystème
de fonctionszétaultra-automorphes. Considérons
1 fonctionsuttra-automorphes
."
~~, ... , Q~,
et soit unsystèrne
de rn fonctionszétaultra-automorphes, Z1,
.
Z~, ,
... ,Zn, considérons
lesexpressions :
.expressions .. dans lesquelles
lesymbole
I) mi ni pi qiest mis pour rem-
placer
la dérivéepartielle :
Ces expressions
formeront unsystème
de fonctionszétaultra-utom.rphes.
système
et considérons lesexpressions :
l’élimination, de
Qo, Q1, ...., Qn-I,
nous donnera néquations
de la forme :~
.obtenues
ensupprimant
successivement chacune des npremières
colonnes. Si~ .~,,.y, . t .~, t, subissent une .
substitution des groupes~(G)
et(G’), Z;,
D..Z~, Ut,
subissent une substitution du groupe(G1).
Tous les mineurs relatifs72
aux éléments des déterminants obtenus sont
multipliés
par un même facteurqui est
ledéterminant
de cette dernière substitution.Donc,
lerapport
de deuxquelconques
de ces mineurs reste inaltéré et cesrapports
sont des fonctionsultra-automorphes,
c’est-à-dire des fonctions rationnelles de‘~,
~,~’, r~’,
oùl’on a : ~ ,
les
fonctionsQ~
étant des fonctionsultra-automorphes appartenant
aux grou- pes~G~~et (G’)
et au même nombre m, etétant,
de cefait,
liées par une relationalgébrique. L’expression
cherchée sera donc :~
.
’
D’autre
part,
lesZ~
forment unsystème zétaultra-automorphe..
.On pourra donc former des
équations
linéaires aux dérivéespartielles :
auxquelles
devront satisfaire les fonctionsZ;,
et dont les coefficientsQo, Q.,
... , sont des fonctions rationnelles de~, r~, ~’; ~’.
Dans ceséqua- tions,
on a :’
’
les combinaisons mi + n; +
p~ + qi
dont les indices sont inférieurs à nayant
une valeur moindre que n.
’
.
’
On pourra donc former
autant
desystèmes
de néquations
que l’on pourra - former de dérivées de tous les ordres inférieurs à n etégal
à n avec lesquatre variables ~, ~, ~’, ~’.
Tous cessystèmes
admettent commesolutions
communesles fonctions