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(1)

A NNALES SCIENTIFIQUES DE L ’É.N.S.

É MILE P ICARD

Sur une classe de transcendantes généralisant les fonctions elliptiques et les fonctions abéliennes

Annales scientifiques de l’É.N.S. 3e série, tome 30 (1913), p. 247-253

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(2)

SUR

U N E DE

LES FONCTIONS ELLIPTIQUES ET LES FONCTIONS ÂBÉLIENNES,

PAR M. EMILE PICAR1).

L Dans deux Mémoires insérés dans les Acia mathematica (t. XVIII et X.X.IIÏ), j'ai indiqué u n e classe étendue de transcendantes nouvelles satisfaisant, à certaines équations fonctionnelles. Ayant repris cette question dans mon cours en avril K ) I Ï , en d o n n a n t les démonsfcra"

fions dans tous leurs détails, je voudrais faire quelques remarques générales à ce sujet.

Soit donnée une transformation hira (.tonnelle

X.i "— \\i (.^i, -'C^^ . , . , 'Vn)i

(T)

[ ^n ^ î•^n{x\-> ^îi ' - • ï ^'/i)?

admettant le point double x^ "= x^ = = . . . = = x^ == o. On pourra, en général, écrire dans le voisinage de ce point

Xi •-= ai .z't + Qi (.ri, x^ .., a:n},

A^^: Cl^X-^'^ V/t('^'i5 <^2i * • • -» ^n)i

les termes Q étant des développements de Mac-Laurin sans termes du premier degré.

Les transcendantes uniformes dont il s'agit,/, (s),/^(^), ,..,/^(s),

(3)

2 4 8 É. P I C A R D .

a d m e t t e n t u n e première période, soit STT?; r e l a t i v e m e n t au change- ment de s en .z -+- co (co étant une q u a n t i t é - q u e nous pouvons supposer réelle et positive), on a d'autre part

j\ ( G + r.) ) -=- \\, [J\ { .- ), y, ( ^ ) , . . . , ,/, ( r; ) ],

/„ (^ -4- 6)) == R, [f, ( Z ) , f, (rQ, . . . , /, ( G )].

J'ai d é m o n t r é l'existence de telles fonctions, ayant p a r t o u t à d i s t a n c e finie le caractère de fonctions r a t i o n n e l l e s , en procédant par approxi- mations successives. Mon p o i n t de départ é t a i t le s u i v a n t . Soit t o u t d'abord, dans le plan de la variable complexe s •=== x •+• iy, u n e h a n d e parallèle à l'axe Oy, l i m i t é e à gauche par l'axe des y et à d r o i t e par u n e parallèle AB à Oy située à u n e distance co de l ' o r i g i n e ; on considère de plus une bande de largeur très petite (fixe d'ailleurs), c o î î i p r e n a n t O y à son i n t é r i e u r , limitée à gauche par la parallèle f h O y e t à droite par la parallèle ? a u même axe. Soit m a i n t e n a n t l ' é q u a t i o n f o n c t i o n n e l l e

/ ( ^ 4 - 6 ) ) ~ a / ( . 5 ) = : P ( ^ ) ,

P(^) étant une fonction méromorphe d a n s tout le p l a n , a d m e t t a n t la période 2^, et holomorphe dans la hande ii\ On d é m o n t r e q u ' o n peut satisfaire a. cette équation par u n e f o n c t i o n f(s), de période 2îr/, méromorphe dans tout le p l a n , et holomorphe d a n s la première h a n d e (Oy, AB) et u n peu au delà à droite et à gauche.

Ceci démontré, partons de f o n c t i o n s d o u b l e m e n t p é r i o d i q u e s de seconde espèce

f;^)\ /S(,^. ..., ./^).

aux multiplicateurs respectifs (i, a.), (i, a,), ^, ( r , a,,), ci envisa"

geons les approximations successives correspondant a u x équations

0)

/s

p)

(^+.))^^,/i^(3)4-Q,l:/i/-^(^,/r^(^, ...^^(^L

^î(^^^)^^/^)(^)+Q«[/r-l )(^),^-l )(^), ...,yy 1 )^)].

Bien e n t e n d u , les séries Q peuvent cesser d'être convergentes, mais, d'après leur provenance, leur s i g n i f i c a t i o n n'en est pas m o i n s déterminée.

On suppose que les fonctions initiales /;(^), ...,/^(^) n'aient pas

(4)

SUH UNE CLASSE DE TRANSCENDANTES, ETC. 2/S.9

de pôles dans la bande ii. De p l u s , toutes les fonctions /,. \ /•< />) / „ \ / ' ( P ) i,, \ /-•( //) / „ \

\ ^ ) J [ \ " )l J ï \^ h ' • ' l J n \ ^ )

deviennent, quel que soit p , infinies respectivement dans la bande (Oy, AB), comme

(3) /?(--), A°(5), ..., /,°(^).

Ces conditions, jointes à la périodicité '27:1, d é t e r m i n e n t successi- vement, dans tout le plan, les termes de la suite (2), en s'appuyant sur le lemme p r é l i m i n a i r e énoncé ci-dessus.

On démontre enfin que, si les modules des termes de la suite (3) soru assez petits dans la bande z f , les termes de la suite (2) ont des limites parfaitement déterminées pour p = co. Ce sont les transcendantes

cherchées.

2. On pourrait, pour arriver au morne résultat, procéder cm faisant d'autres approximations successives. Par exemple, comme je l'avais fait dans mes premières recherches sur ce sujet, remplaçons û^y

^,..., x,^ par p^, [x.ra, ..., ^a.^etX^.X.^ ...,X/^ p a r ^ X i , (JJL, ...5 ^X,, (p- étant une constante) dans la transformation T du déhut. Nous pourrons, en prenant la transformation sous la seconde forme, écrire

(4)

Xi -= a.i x^ 4- Pi (^i, x^ . , ., Xn, f^), . . . » . * ^ X,,, --= a^ a'n -h Pn ( ^ 1 7 •^ni - • .. ^/» F- ) •

On peut alors chercher à satisfaire aux équations fonctionnelles qui correspondent à (4), en p r e n a n t p o u r / i (s),/^)» • • - » . A (^)des séries ordonnées suivant les puissances de p-, soit

(5)

/ , ( ^ ) : = / ^ ( ^ + F / il )( ^ ) + . . . - h ^ /w( ^ + • - -

« , • • • . . . , . . . , . . , . . . « . . , » . . * . . . . « , . . . » . . , . , ^ /n(^) •--/Ji ('-) + V-f^^} + . . .+ ^/^)(5) + . . . .

On prend pour f\ (s), .... ,/"^(.^) des fonctions arbitraires double- ment périodiques de seconde espèce aux, multiplicateurs (i, a,), ,..,

Ânn. Êc. Norni.., (3), XXX. — Jum i9ï3. 3^

(5)

25o É. PÏCAïîD.

(i, a,/). Quant à

(6) /rc^ —. yr^) (P^)-

elles sont holomorphes dans la b a n d e (Oy, AB).

Dans ces conditions, fous les coefficients des puissances de p. sont déterminés dans les développements (5), et l'on p e u t établir que, si le module de ^ estsuffisamment petit,\QS séries convergent et d o n n e n t , dans la première bande, les fonctions cherchées. L'extension se fait ensuite dans tout le plan au moyen de l'équation f o n c t i o n n e l l e elle- même.

3. Si Pon n'assujettissait pas les fonctions de la suite (6) à être holomorphes dans la première hande (Ojy AB), on p o u r r a i t o b l e n i r d'autres développements analogues à (5). Reprenons les f o r m u l e s du paragraphe précédent en nous b o r n a n t , pour s i m p l i f i e r l'écrilure, au cas de d e u x équations. Soit

X=R(.^y), Y = S ( ^ , y )

la transformation hirationnclle; en remplaçant x et j par \^x et [xy, puis X et Y par [xX et (J.Y, on oblient

X ^ a . r + P ( ^ , y , ^ ) ,

Y=^+ Q(^r,^).

En p a r t a n t des développements

f{z) =/o^) + [J. J\{Z} 4- ^MZ) + . . .,

œ(^) =:cpo(^)+^9l(s)-+-•p.î s92(s) +..'*, et substituant, il vient

•/o(^ 4-^)) ==a/(,(5), cp^s -h^)) =; ^ q ? < , ( ^ ) , et, d'une manière générale,

, . i //.(5-+-o))^^//>(^)-+- P;,(/o,yo, —,//^ ¥^..i) ^ ( 9^(^+0))==: b^^z) -^q^f^ y^ ...,/^i, 9,/.-.i) /^

les P^ et Q^ étant dès polynômes. Au lieu (.le procéder, comme au para"

(6)

SUR UNE CLASSE DE TRANSCENDANTES,' ETC. 25 ï

graphe précédent, pour obtenir les f^ et y^, c'est-à-dire les supposer holomorphes ( p ^ i ) dans la première bande (Oy, AB), on peut déter- miner y^, et y^, en prenant pour elles des polynômes en

/()) 9(h • • • . fp-i^ ^p-l-,

qui sont complètement d é t e r m i n é s par les équations (7). On obtient alors pour/(^) et cp(s) des développements conduisant à des expres- sions définies pour toute valeur de a, mais les fonctions uniformes y(^) et y (s) ainsi obtenues ne sont pas méromorphes dans tout le plan de la variable s. Klles a d m e t t e n t , comme points singuliers esse/diels^ les pôles de/o et 90.

Ou peut d'ailleurs arriver par u n e autre voie aux f o n c t i o n s précé- dentes. Supposons | a | ^ > i , | ^ | ^ > i , et envisageons les équations fonctionnelles

F ( a ^ ^ " = ^ W ^ ) ^ ( ^ c):L

<S»(a^ hv} ::= S [F ((.h < ' ) î ^(^ v}]'

C o m m e j e l'ai montré (1), elles définissent des l o n c t i o u s urnformes F(^, P) et ^ (u, P) de u et ^ dans les plans des variables c o m p l e x e s ^ et 9, bolomorphes a u t o u r de ^ = = = ^ = = 0 , et ayant partout à distance finie le caractère de fonctions rationnelles. On voit alors qu'en posant

/(^F[/^),<p^)], v ( ^ = < I > [ / < ) ( ^ . 9 o ( ^ : l >

on obtient des f o n c t i o n s uniformes de ^, satisfaisant a nos équations fonctionnelles p r i m i t i v e s ; elles ont comme points singuliers essentiels les pôles de/'o(^) et de Ço (^).

4. .Pai essayé autrefois d'étendre les recherches ci-dessus, de ma- nière à obtenir des fonctions de plusieurs variables, généralisant les fonctions abéliennes comme les fonctions d u paragraphe 1 généralisent les fonctions elliptiques. Mais^ des difficultés nouvelles se présentent et je n'ai pas abouti. Il ne sera peut-être pas cependant sans intérêt d'indiquer ces difficultés en se b o r n a n t d'ailleurs à un cas très parti-

(1) Voir Comptes rendus^ 4 juillet 1904, et aussi la Noie 1 dans le Torno 11 de ma Théorie des fonctions algébriques de deux variables^ \h 465. Lo cas (IB a == h îivait 616 envisagé à un autro poilU de/ vue par M. Poincaré {Journal de Mathématiques, 1890).

(7)

2 5 2 É. PICARD.

culier. Soient co et o/ deux constantes positives et soient

X = R ( ^ y ) , X ^ R ^ , . / ) , Y = S ( . r , y ) , Y = S ^ . y )

deux substitutions birationnellcs permutables du type considéré anté- rieurement avec le p o i n t double ,y==:j==o. Une question se pose naturellement. Existe-i-il des fonctions uniformes f(zy z ' ) et y (^, ^/) des deux variables complexes z et z\ ayant partout à distance finie le caractère de fonctions rationnelles^ admettant par rapport à z et à z' les périodes 2'rc^ et telles que :

f(z + G), z') = R[/(.-, ^), îp(^ ./)], /(^ ^+ r,/) = SV[/(^ .s7), cp(^ ^)], (8)

^ ( 5 + . ) ^ ' ) = S [ / ( ^ ^ ) , 9 ( ^ ^ ) : | , ^ ( ^ W ^ S V ^ . ^ ) , ^ ^ ) ] .

En suivant la même marche qu'au paragraphe 3, on est conduit à former le système d'équations

/o(^ + û), s^) = af,(z, z'), fp(^+ ^, ,c/) = a/^(^, G') + P/,[./o, cpo, ..., //,..,-,i, 9// i], yo ( ^ + o.), z' ) == /; yo ( ^ ,c/ ), y^ ( s + 0), z' ) = 6 ç/, ( z, z' ) -4- Q/, [/o, îpo^ - " ' •> fp-t ? ?/^" i ] ?

où /?^ i, et le système analogue pour la seconde substitution

f,(^ z'+ r,/) =: a! f^z, s ' ) , //,(^ ^4- r./) = .^ /^^ z ' ) 4- P;.[/o, ?.), . . ., /,-i, ?/-i:1./ o ^ û , s -t-.o}-;-=a j o [ ^ ^ ) , //;^^ -t-^ J — M y ^ A - ^ / - î " I / / L / o ^ V^ • " • '

^(^ ^+ o./) = // 9o(^, ^), 9,(^, ^+ r./ ) = // 9,,(5, z^+ û./) ^ // ^,(^^ ^ / ) ^ y ^ ^ ^ ^ ^) = // ^,(5, .;1/) + Q;,[/o, © o , . - . ,//>..!, ?p-l].) + Q;.

Considérons, dans les plans des deux variables complexes ^ et ^, les premières bandes (Oy, AB) et (Oy, A/B') relatives respectivement à 03 et o)'. Pour appliquer l'analyse q u i a réussi plus haut, il faudrait pouvoir satisfaire aux équations (9) et (10) par des fonctions de périodes 2'iu, f^ et y., holornorphes quand z et s' sont respectivement dans la première bande de leur plan Çp étant supérieur ou égal à un).

Or, cela n'est pas possible en générale{), et l'on ne peut arriver par cette voie à prouver l'existence, qui reste douteuse^ de fonctions périodiques uniformes de deux variables ayant partout, à distance finie, le carac- tère de f o n c t i o n s rationnelles, et satisfaisant aux é q u a t i o n s fonction-

nelles (8).

(1) Les deux transformations biralionnellos el pcrmu tables envisagées sont générales, c'est-à-dire ne présentent aucune particularité en dehors des hypothèses explicitement faites,

(8)

SUR UNI; CLASSE DE TRANSCENDANTES, ETC. 2^3

On peut au contraire facilement, en opérant comme à la fin du para- graphe précédent et s'appuyant sur ce que les substitutions sont per- mutables, satisfaire aux équations (9) et (10) en prenant pour fp et cp/, des polynômes en/o, cpo, ...,y^, cp^ ; il ne reste plus alors d'arbi- traire que /o et fo, pour lesquelles on peut prendre des fonctions arbitraires quadruplement périodiques de seconde espèce. Mais on obtient ainsi des fonctions u n i f o r m e s de z et de s' ayant des singula- rités essentielles à distance finie. Les transcendantes ainsi obtenues sont d'une nature tout autre que les fonctions abéliennes. Le doute exprimé plus haut subsiste donc, et une recherche intéressante reste à faire, qui mérite d'être tentée.

5. A u n tout autre point de vue, l'étude précédente appellerait encore des recherches ultérieures. Nous avons démontré Inexistence de fonctions satisfaisant aux relations fonctionnelles, en supposant que certaines fonctions i n i t i a l e s (§ i) ou b i e n le nombre (J. (§ 2) sont assez petits. N o u s avons ainsi trouvé des solutions voisines de zéro dans u n e région convenablement choisie. Nous avons raisonné par continuité^ comme on le fait dans tant de théories, passant d'une solu- tion (ici la solution j\ =/2 == ... = = / ^ = = o ) à une solution voisine.

Le prolongement de ces fonctions (par rapport à \j^ par exemple), resterait à étudier; dans les questions les plus diverses on rencontre toujours devant soi les mêmes difficultés.

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