P ROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE SUR LA COMMUNE DE D ONNEZAC (33)
R ESUME NON TECHNIQUE
Vue du site © ETEN Environnement
Octobre 2020
ETEN Environnement www.eten-environnement.com
SIEGE SOCIAL AGENCE MIDI-PYRENEES
49 rue Camille Claudel 40990 SAINT PAUL LES DAX
05.58.74.84.10 –
60, rue des fossés 82800 - NEGREPELISSE
05.63.02.10.47 –
R EFERENCES DU DOSSIER
ÉTUDE Projet de centrale photovoltaïque sur la commune de Donnezac (33) Résumé non technique
MAITRE D’OUVRAGE
Société Energie Lusserat SAS, filiale de wpd Solar France Département Photovoltaïque
94 rue Saint Lazare 75009 Paris http://www.wpd.fr Contact : Sabine FAGALDE Mail : s.fagalde@wpd.fr Tél : 06.21.20.13.05
PRESTATAIRE
ETEN Environnement 49 rue Camille Claudel 40990 SAINT-PAUL-LES-DAX
Tél/Fax : 05.58.74.84.10 / 05.58.74.84.03 Mail : environnement@eten-aquitaine.com Chef de projet : FAUTOUS Charlène
AUTEURS DE L’ETUDE
Charlène FAUTOUS, Chef de projet Environnement (Experte Flore)
Master 2 « Gestion de la Biodiversité » - Université Paul Sabatier de Toulouse (31) Julie DESCHAMPS, Chargée d’étude Environnement (Experte Faune)
Master 2 « Biodiversité, Ecologie et Evolution » – Université de Bordeaux (33) Mathilde COULM, Chargée d’étude Environnement (Experte Flore)
Master 2 « Gestion et Conservation de la Biodiversité » Université de Bretagne Occidentale, Brest (29)
Ander ZUBELDIA, Chargé d’études Environnement (Expert Faune)
Master 2 « Gestion des Habitats et des Bassins Versants » à l’Université de Rennes 1 (35)
Léa PRATS, Chargée d’étude Environnement (Experte Faune)
Master 2 « Dynamique des Ecosystèmes Aquatiques » - Université de Pau et des Pays de l’Adour à Anglet (64)
CODE INTERNE AQ_2018_BA015_D33
DATE DE REMISE Octobre 2020
SOMMAIRE
RESUME NON TECHNIQUE ... 4
I. SYNTHESEDUPROJET ... 5
Préambule ... 5
Localisation du projet et présentation des aires d’étude ... 5
Description du site ... 6
Caractéristiques du projet ... 7
II. SYNTHESEDEL’ETATINITIAL ... 11
Synthèse du milieu physique ... 11
Synthèse du milieu humain ... 13
Synthèse du paysage et du patrimoine culturel ... 16
Synthèse du milieu naturel ... 19
III. SYNTHESEDESIMPACTSETMESURES ... 27
CONCLUSIONSURLEPROJETDECENTRALEPHOTOVOLTAIQUEDEDONNEZAC ... 38
RESUME NON TECHNIQUE
Le résumé non technique, ici présenté, synthétise l’ensemble du document et réunit les constatations, propositions et conclusions présentées dans l’Etude d’Impact. Il propose ainsi au plus grand nombre un accès facilité à ces informations parfois techniques. La démarche de l’étude d’impact est fondée sur la prise en compte du contexte local dans le domaine écologique, socio-économique et paysager. Elle s’appuie ainsi sur des investigations de naturalistes, paysagistes et de généralistes de l’Environnement.
Après avoir établi un diagnostic du site et de ses abords, sont analysées les incidences potentielles du projet et sont proposées les mesures correctives au projet ou de réduction d’impact.
I. SYNTHESE DU PROJET
Préambule
La société Energie Lusserat SAS, mandaté par wpd Solar France, producteur indépendant d’électricité d’origine renouvelable souhaite développer une centrale photovoltaïque au sol sur la commune de Donnezac (33) en coactivité avec une exploitation agricole conduite et certifiée en agriculture biologique et faisant de l’élevage de bovins et ovins.
Le projet de coactivité ou agrisolaire de Donnezac concerne l’installation d’une centrale photovoltaïque au sol sur une emprise de 7,77 ha, couplée avec une activité agricole pérenne correspondant à de l’élevage d’ovins (brebis, agneaux, moutons, etc.). Les ovins viendront pâturer sur l’emprise du projet (entre et sous les panneaux photovoltaïques).
Localisation du projet et présentation des aires d’étude
L’emprise du projet se situe sur la commune de Donnezac en Gironde, en limite de la Charente- Maritime et plus particulièrement au lieu-dit Bellevue, à 1,5 km du centre-ville de Montendre et 3,5 km du bourg de Donnezac. La carte ci-dessous permet de visualiser son implantation géographique.
Carte 1 : Localisation du projet
Carte 2 : Définition des différentes aires d’études
Description du site
Le site d’implantation du projet correspond à un ancien corps de ferme, acheté initialement par un propriétaire pour y réaliser un projet d’écohabitat. Le terrain sur lequel se situe ce corps de ferme était vendu avec un lot de parcelles situées au sud, de l’autre côté de la route communale. Le nouveau propriétaire a proposé à un agriculteur de venir faucher ces parcelles et récupérer le foin. Il s’avère que cela fait plusieurs années que les parcelles ne sont pas exploitées et sont devenues des friches.
Situation en juin 2018 le foin de l’année présente n’est pas récolté, les balles de l’année précédente n’ont pas été récupérées © wpd
Le projet vise donc à revaloriser cet espace à l’abandon en réalisant un projet de coactivité agricole et photovoltaïque. Le site de Bellevue a été proposé et choisi pour ces différents atouts notamment :
• Le secteur bénéficie d’un ensoleillement favorable à l’exploitation de l’énergie solaire,
• La disponibilité foncière,
• La surface significative,
• Le site plat, bien orienté et accessible,
• La possibilité d’une cogestion durable.
Caractéristiques du projet
Le projet agrisolaire se caractérise par une emprise clôturée de 7,7 ha accueillant des panneaux photovoltaïques sur un peu moins de 6 ha et mettant en place un pâturage ovin sur la totalité des 7,7 ha.
La production électrique moyenne attendue est de 8 136 MWh / an, soit la consommation d’environ 3 200 foyers (pour des foyers se chauffant à l’électricité et consommant environ 18 000 kWk/an). Elle permettra d’économiser 220 tonnes de CO2 par an ce qui permettra de compenser les émissions générées par sa construction en quelques années.
La carte ci-dessous présente le plan du projet.
Carte 3 : Plan du projet
L’activité d’élevage
L’activité d’élevage sera menée par une agricultrice voisine, dont le siège d’exploitation se situe dans la commune limitrophe de Reignac. C’est une exploitation certifiée agriculture biologique qui possède environ 70 brebis et 30 vaches allaitantes. Elle vend ses produits en circuit court aux collectivités locales et en vente directe. Elle fait face à certaines difficultés. D’une part, le parcellaire de l’exploitation est morcelé ce qui oblige l’éleveuse à parcourir 28 km pour faire le tour de toutes ses terres. D’autre part, l’exploitation n’est pas autosuffisante en foin, et l’achat de foin certifié biologique en complément représente des charges importantes.
Le projet de coactivité est l’opportunité de rajouter du parcellaire à l’exploitation dans un périmètre proche de son siège. Une partie du troupeau pourra être déplacée sur le site de Bellevue, ce qui permettra à l’exploitation de faire du foin sur les autres parcelles.
L’emprise du projet (7,7 ha) sera fermée par des clôtures métalliques rigides de 2m de haut et l’accès se fera par 2 portails au nord-ouest et au nord-est. Au sein de la clôture principale, l’emprise du site sera divisée en 3 parcours pour les ovins, permettant ainsi une rotation des bêtes pour un pâturage tournant dynamique favorable à une gestion durable de la prairie. Des portails secondaires permettront le passage d’un parcours à l’autre.
Le design du parc est conçu pour permettre le bon déroulement de l’activité d’élevage. Les panneaux sont surélevés à un mètre de hauteur pour la bonne circulation du troupeau. Des abreuvoirs et des auges sont positionnés sur le site. Un parc de contention, qui facilite à l’éleveuse la manipulation et les interventions sur le troupeau, sera également mis en place. Le chargement, ou nombre de brebis à l’hectare, est réduit par principe de précaution, pour assurer que la taille du troupeau est adaptée à la capacité de production de la prairie. Il sera réévalué suivant la productivité réellement observée.
Tableau 1 : Résumé des adapations à la coactivité
Adaptations de la centrale photovoltaïque Adaptations de l’itinéraire technique de l’élevage ovin
Adaptation du design du parc en fonction des besoins de l’élevage :
• Panneaux surélevés à 1m pour la circulation des brebis
• Espaces pour l’eau, l’alimentation et la contention
• Installation de clôtures et de portails internes
Formation des agents techniques au comportement et aux règles de sécurité à adopter face à un
troupeau (surtout en présence d’un bélier sur le site).
Réduction du chargement le site :
• 0,6 UBG/ha soit 4 brebis à l’hectare
Utilisation d’un broyeur déporté pour la gestion des refus
Formation des éleveurs qui utilisent le site aux règles de sécurité qui concernent les
installations électriques.
Tracé des barrières du pâturage tournant adapté à l’implantation des panneaux et aux besoins de l’élevage.
L’entretien de la végétation sera géré en complément du pâturage ovin par un broyage annuel des refus de pâturage (plantes moins appétentes pour les bêtes).
La centrale photovoltaïque
Fonctionnement d’une centrale photovoltaïque au sol
La figure ci-dessous schématise le fonctionnement d’une centrale solaire.
Figure 1 : fonctionnement général d’une centrale solaire (Source : http://www.iel-energie.com) Les modules photovoltaïques transforment la lumière du soleil en électricité qui est dirigée vers les postes de transformations, accueillant les onduleurs et les transformateurs. Le courant continu produit par les panneaux photovoltaïques est convertit en courant alternatif grâce aux onduleurs et la tension alternative basse tension (BT - environ 300Volts) est transformée en tension alternative haute tension (HTA – 20kVolts) grâce aux transformateurs, pour l’injecter sur le réseau. Enfin, le poste de livraison fait la jonction entre la centrale de production et le réseau public d’électricité. Il intègre les compteurs permettant la facturation de l’électricité produite au distributeur.
Caractéristiques de la centrale de Donnezac
La centrale photovoltaïque sera composée de 41 rangées de structures porteuses (appelées tables), ancrées au sol par des pieux battus et orientées au sud.
Les tables sont inclinées de 21° par rapport à l’horizontal, quel que soit l’inclinaison du terrain. Cet angle permet de maximiser le rayonnement du soleil et de minimiser l’ombrage sur les modules de la rangée suivante. L’espacement entre les rangées est de 2 mètres. Afin de permettre le pâturage des ovins sans que ces derniers se blessent, les tables seront surélevées allant de 1 m au plus bas et jusqu’à 3,2 m au plus haut. Ces tables permettent la fixation des panneaux photovoltaïques (ou modules).
Au total, la centrale photovoltaïque sera composée de 19 200 modules photovoltaïques d’une puissance unitaire d’environ 450 Wc.
Les installations techniques se composent de 6 postes de transformation disposés en périphérie et d’un poste de livraison à l’entrée du site. Une piste légère enherbée ceinture la zone de panneaux photovoltaïques. Enfin, une réserve incendie est prévue en bordure sud du site.
Figure 2 : Structure porteuse des panneaux photovoltaïques (Source : wpd)
Phase travaux
Le chantier sera sur une durée d’environ 4 mois, son déroulement envisagé a été détaillé ci-dessous : 1. Préparation du terrain : elle consiste essentiellement au nettoyage de la végétation qui a
abondamment repris depuis la dernière coupe. Le terrain étant relativement plat, très peu de travaux de terrassement sont envisagés à ce jour ;
2. Installation de la clôture ;
3. Réalisation des tranchées et enfouissement des câbles. Mise en attente des câbles et protection des câbles ;
4. Installation des structures et fixation au sol à l’aide de machines de battage ; 5. Installation des modules sur les structures ;
6. Livraison et installation des bâtiments préfabriqués, des transformateurs et du poste de livraison ;
7. Travaux de câblage et de raccordement électrique par Enedis ; 8. Tests électriques ;
9. Inspection de l’installation électrique ;
10. Mise sous tension du poste de livraison puis du réseau interne ; 11. Mise en service ;
12. Travaux de finition, des organes de sécurité, et travaux paysagers.
Environ 60 personnes travailleront sur le chantier.
Phase d’exploitation
La centrale photovoltaïque sera raccordée soit au poste électrique de Montendre à 5 km, soit celui d’Etauliers à 13 km.
Une fois raccordée au réseau public, la centrale photovoltaïque fonctionnera de manière totalement autonome et ne nécessitera aucun apport particulier, hormis la lumière du soleil. Aucune autre livraison ni transport supplémentaire ne sera nécessaire.
A la fin de l’exploitation du parc photovoltaïque prévue sur 20 ans minimum ou bien dans toutes circonstances mettant fin au bail par anticipation (résiliation du contrat d’électricité, cessation d’exploitation, bouleversement économique...), le site sera remis en état et l’ensemble des éléments composant la centrale photovoltaïque feront l’objet d’un recyclage conformément aux lois applicables au moment du recyclage. En France c’est l’association européenne PV CYCLE, via sa filiale française qui est chargée de collecter cette taxe et d’organiser le recyclage des modules en fin de vie.
Figure 3 : Analyse du cycle de vie des panneaux polycristallins (source : PVCycle)
II. SYNTHESE DE L’ETAT INITIAL
La présente analyse de l’état actuel du site et de son environnement (état initial du site « Etat 0 »), a fait l’objet de recherches bibliographiques mais aussi d’inventaires de terrain réalisés en 2018 et 2019.
Aucune difficulté particulière n’a été rencontrée lors des inventaires sur ce site.
Synthèse du milieu physique
Le climat et la topographie
Le site d’implantation du projet est localisé sur la commune de Donnezac en Gironde à la limite avec le département de la Charente-Maritime. Outre, sa situation privilégiée lui offrant des conditions d’ensoleillement favorable à l’exploitation d’énergie photovoltaïque, le site présente également un relief relativement plat (environ 1%), propice à l’implantation de panneaux photovoltaïques.
Site d’implantation du projet © ETEN Environnement
Le sol et le sous-sol
Le site du projet repose sur des formations géologiques constituées de sables, d’argiles et de formations à galets. En outre, les sondages pédologiques effectués dans le but de rechercher les zones humides ont permis d’identifier des sols à dominante argilo-sableuse, dont certains sont caractéristiques des zones humides.
L’eau
Du point de vue hydraulique, l’emprise maîtrisée du projet est bordée au nord par le ruisseau de Gablezac qui se jette dans le ruisseau des Hauts-Ponts pour à termes finir sa course dans la Gironde.
Le ruisseau des Hauts Ponts recevant les eaux de ruissellement du site, présente un état écologique moyen (indice de confiance haut) et un bon état chimique (indice de confiance faible). Les objectifs relatifs à cette masse d’eau sont d’atteindre le bon état écologique en 2021 et de maintenir son bon état chimique. Notons que ce ruisseau subit des pressions relatives aux rejets des stations d’épuration domestiques et aux pesticides.
Le site est également constitué d’une mare temporaire et est parcouru par un réseau de fossés connectés au ruisseau de Gablezac (cf. carte réseau hydrographique – p. 12).
Pour ce qui est des eaux souterraines, la masse d’eau concernée par le projet est appelée « Sables, graviers, galets et calcaires de l'éocène nord AG » (FRFG071). Elle présente un mauvais état quantitatif en raison des pressions liées aux prélèvements d’eau et un bon état chimique. Ses objectifs sont de conserver le bon état qualitatif et d’atteindre le bon état quantitatif pour 2021.
Notons que dans le cadre du projet agrisolaire, l’exploitation agricole en charge de l’élevage ovin sur site n’utilisera aucun pesticide, produit phytosanitaire ou tout autre produit susceptible de polluer les eaux.
Carte 4 : Réseau hydrographique
Synthèse du milieu humain
Population et démographie
Le site est localisé sur le territoire communal de Donnezac (33). Cette dernière est définie comme ville rural, peu peuplé et où la pression foncière est faible. Les données démographiques de la commune de Donnezac reflètent cependant une relative attractivité depuis les années 2000 avec une densité moyenne de 23,7 hab./km² contre 25 hab./km² en 2015. Cela peut s’expliquer par la proximité avec l’autoroute A10 reliant l’agglomération bordelaise, située à environ 50 km à l’ouest du site du projet.
Activités économiques
Situé dans un environnement agricole où l’agriculture et la sylviculture représentent une part importante de l’activité économique (31,1 %) de Donnezac, le site d’implantation du projet prend place sur une ancienne pâture aujourd’hui fauchée irrégulièrement pour le foin. Cela fait plusieurs années que les parcelles ne sont pas exploitées et sont devenues des friches agricoles. Par ailleurs, les parcelles ne bénéficient plus des aides de la Politique Agricole Commune (PAC) depuis 2008.
A noter que le projet de coactivité agrisolaire vise à revaloriser cet espace à l’abandon.
Urbanisme
La commune de Donnezac est soumise au Règlement National d’Urbanisme (RNU). Un Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) est en cours d’élaboration et ne devrait pas être approuvé avant 2022-2023. Il s’agit du PLUi du Pays Tarusate qui se fera à l’échelle de la Communauté de Communes du Pays Tarusate dont la commune de Donnezac fait partie.
Accessibilité
Le site est accessible par la RD253 qui relie Reignac à Montendre via la RD19, puis par des dessertes locales traversant et bordant l’emprise maîtrisée : « Bellevue Ouest », « Bellevue Est » et « Terrier de Marie ». La carte suivante localise les différentes voies d’accès.
Carte 5 : Voies d’accès au site
Santé et sécurité
La commune de Donnezac recense deux sites pollués sur son territoire :
• La scierie Lagarde Jacques Ets, Installation Classée Pour l’Environnement (ICPE) classée non SEVESO1 dont l’activité a cessé.
• La scierie de GUEDON, en exploitation.
La carte ci-dessous localise ces sites vis-à-vis de l’emprise maîtrisée.
Carte 6 : Sites et sols pollués
Le site du projet est concerné par plusieurs risques naturels et technologiques : - Le risque sismique, niveau d’aléa faible (niveau 2),
- Le risque de feu de forêt, niveau d’aléa moyen,
- Le risque de retrait / gonflement d’argiles, niveau d’aléa moyen.
Enfin, la commune de Donnezac n’est pas soumise au risque d’inondation, ni au risque de remontée de nappe.
1 Les sites SEVESO sont des établissements présentant des risques d’accidents majeurs où un haut niveau de surveillance et prévention est appliqué.
Figure 4 : Aléa feu de forêt dans le département de Gironde (33) Source : ATLAS DEPARTEMENTAL DU RISQUE D’INCENDIE DE FORET DE GIRONDE
Notons que le projet, dans sa conception, intègre les prescriptions du SDIS33 (Service Départemental d’Incendie et de Secours) en matière de prévention et de lutte contre les incendies.
Aucun captage d’eau potable n’est présent sur l’aire d’étude ni à proximité immédiate.
D’après la synthèse des données régionales annuelles de 2018 (Atmo Nouvelle-Aquitaine) la qualité de l’air au niveau de la commune de Donnezac est donc estimée moyenne. En revanche l’ambiance sonore du site est bonne.
Synthèse du paysage et du patrimoine culturel
Paysage
La Gironde, de par sa configuration (interface littorale ; valles de la Dordogne, de la Garonne et estuaire de la Gironde ; massif forestier des Landes de Gascogne ; agglomération bordelaise ; etc.) révèle une multitude de paysages. 10 grands ensembles ont été identifiés dans l’Atlas des paysages de Gironde.
La commune de Donnezac fait partie intégrante de l’ensemble des franges boisées du nord et plus particulièrement de l’unité paysagère de la forêt de la “Double Saintongeaise”. Depuis le département voisin de Charente-Maritime, où elle est largement présente, la forêt de “la Double Saintongeaise”
vient occuper les reliefs très adoucis de la bordure nord du département de la Gironde. S’éclaircissant au fur et à mesure en clairières de plus en plus vastes pour finalement laisser la place aux vignes du Blayais et du Cubzadais. Cette transition boisée forme des paysages variés, composés par des lisières, des collines mais aussi par des parcelles agricoles diversifiées.
L'occupation du sol sur la commune est principalement dominée par des forêts de pins à l’ouest du site et des forêts de feuillus à l’est et au sud. Le périmètre éloigné n'offre aucune vue directe sur le site d'étude de par l'absence de relief surélevé dans le secteur mais aussi du fait que le site d’étude soit isolé du centre-bourg et des voies de communication principales.
D’un point de vue plus rapproché, de grands axes permettent de découvrir le paysage environnant du site d’étude. Il s’agit de voies communales qui traversent et longent l’emprise maîtrisée. Cette dernière est traversée au nord par la route de “Belle-Vue Ouest” et longée à l’est par les routes de “Belle-Vue Est” et “Terrier de Marie”.
De plus, des habitations du hameau de Bellevue sont présentes à proximité immédiate du site au nord et à l’est. Le corps de ferme à la limite nord-est du site n’est actuellement pas occupé. Depuis ces habitations, la perception du site est directe.
A noter que le projet, au travers de ses mesures d’évitement et de réduction traite la question des covisibilités par le maintien et le renforcement des haies arbustives à l’interface avec les voies d’accès et les habitations.
La carte page suivante localise les axes de découverte du site et les covisibilités existantes avec les habitations du hameau.
Carte 7 : Analyse paysagère
Figure 5 : Analyse du paysage rapproché
Patrimoine culturel et archéologique
L’emprise du projet n’est concernée par aucun site classé ni inscrit. Toutefois, un site inscrit est recensé dans l’aire d’étude intermédiaire (5km) il s’agit du « Lac et abords » (17SI68) situé sur la commune de Montendre à environ 1,5 km de l’aire d’étude immédiate (loi de 1930).
La carte ci-dessous localise ce site inscrit vis-à-vis des aires d’étude.
Carte 8 : Patrimoine culturel et paysager aux abords du projet
En l’état actuel de ses connaissances, le Service Régional de l’Archéologie n’a recensé aucun site archéologique dans la zone d’étude, toutefois, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) précise qu’« en l’état des connaissances archéologiques sur le secteur concerné, de la nature et de l’impact des travaux projetés, ceux-ci sont susceptibles d’affecter des éléments du patrimoine archéologique. Ce projet donnera lieu à une prescription de diagnostic archéologique ».
A noter que le dossier sera soumis à la DRAC dans le cadre de l’instruction du permis de construire, et pourra conduire le cas échéant à prescrire des mesures complémentaires d'étude (fouilles de sauvegarde) ou de conservation.
Synthèse du milieu naturel
Les périmètres d’inventaire et de protection en faveur de l’environnement
Les sites Natura 2000
Un site Natura 2000 est un espace protégé au regard de la Directive Habitat ou de la Directive Oiseaux.
Le classement d’un site en zone Natura 2000 s’inscrit dans une volonté européenne de protéger les espaces naturels ou semi-naturels ayant une grande valeur patrimoniale. La protection réglementaire des sites Natura 2000 s’inscrit dans la rédaction d’un arrêté préfectoral qui régit les usages, les activités et la gestion dans une optique de maintien ou d’amélioration de la diversité écologique des sites classés.
Le réseau écologique Natura 2000 a pour objectif de favoriser le maintien de la diversité des espèces et des habitats naturels sur l’ensemble de l’espace communautaire en instaurant un ensemble cohérent de sites remarquables, appelés « sites Natura 2000 », tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles.
L’emprise du projet de centrale photovoltaïque ne prend place sur aucun site Natura 2000.
Notons, que deux sites Natura 2000 sont présents dans un rayon de 2km autour du projet. Il s’agit du
“Marais de Braud et Saint-Louis et de Saint- Ciers-sur-Gironde (FR7200684)” et le site Natura 2000
“Landes de Montendre (FR5400437)”. La zone nord de l’emprise maîtrisée du projet prend place sur une partie du site Natura 2000 Marais de Braud et Saint-Louis et de Saint-Ciers-sur-Gironde (FR7200684).
A noter que la présence du site Natura 2000 sur la partie nord de l’emprise maîtrisée constitue un enjeu fort pour la conservation des habitats et des espèces patrimoniales telles que la Loutre et le Vison d’Europe. La zone Natura 2000 des Landes de Montendre située à 1,5km à l’est du site d’étude abrite ces deux mêmes espèces patrimoniales, susceptibles de parcourir de grandes distances et donc de transiter par le site du projet. Le projet prend en compte cet enjeu majeur en évitant totalement la partie nord de l’emprise maîtrisée (cf.
Carte des périmètres réglementaires ci-après).
Carte 9 : Périmètres réglementaires
Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologiques Floristique et Faunistique (ZNIEFF)
Les zones naturelles d’intérêt écologiques floristique et faunistique sont des espaces naturels inventoriés afin d’évaluer leur potentiel biologique. Ces sites ne font pas l’objet d’une protection mais sont fréquemment inventoriés. On distingue 2 types de ZNIEFF :
- les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ;
- les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes.
Le périmètre du site d’étude n’est concerné par aucun périmètre d’inventaire ZNIEFF. Les périmètres d’inventaires les plus proches sont des ZNIEFF de types 1 et 2 qui se situent à plus de 800 m à l’est de l’emprise maîtrisée. Il s’agit de la ZNIEFF de type 1 Landes de Grégoire (FR540004664) et de la ZNIEFF de type 2 Landes de Montendre (FR5400437). La carte page suivante localise ces sites vis-à-vis de l’emprise maîtrisée.
A noter que la proximité de ces deux ZNIEFF constitue un enjeu supplémentaire, en particulier celui lié aux libellules patrimoniales et à la Cistude d’Europe (espèce de tortue), susceptibles d’utiliser le cours d’eau en bordure nord de l’emprise maîtrisée pour le transit, l’alimentation voire la reproduction. C’est pourquoi, le projet prend également en compte cet enjeu en évitant totalement la partie nord de l’emprise maîtrisée.
Carte 10 : Périmètres d’inventaires
Le patrimoine biologique
L’aire d’étude s’insère dans un environnement agricole et forestier. L’emprise maîtrisée se situe sur une prairie pâturée dont l’exploitation a été abandonnée, mais qui continue d’être entretenue irrégulièrement par fauchage.
Habitats naturels
Les inventaires de terrain menés sur un an (regroupant les 4 saisons de juin 2018 à mai 2019) ont permis d’identifier 23 formations d’habitats naturels et anthropiques (sous l’action de l’Homme) au sein de l’emprise maîtrisée.
Tableau 2 : Habitats naturels et anthropiques identifiés
Intitulé Code CORINE
Biotope
Code EUR28 /
Natura 2000 Syntaxon Zone humide
floristique1 Enjeu
Mare temporaire à Renoncule flammette 22.5 / / Oui Modéré
Lande à Molinie 31.13 / / Oui Modéré
Lande à Molinie et Fougère 31.13 x 31.86 / / Oui Modéré
Fourre arbustif 31.81 / Prunetalia spinosae Non Faible
Fourre arbustif humide 31.81 / Salicion cinereae Oui Modéré
Roncier 31.831 / / Oui² Faible
Lande à Fougère 31.86 / / Non Faible
Prairie à Joncs 37.2 / / Oui Modéré
Prairie à Jonc acutiflore 37.22 / Juncion acutiflori Oui Modéré
Prairie mésophile à Achillée millefeuille 38.1 / Arrhenatheretalia elatioris Non Faible
Prairie mésohygrophile 38.2 / / Non Faible
Prairie mésophile 38.2 / Centaureo jacea-
Arrhenatherenion elatioris Non Faible
Prairie mésophile à mésohygrophile 38.2 / Centaureo jacea-
Arrhenatherenion elatioris Oui2 Faible
Boisement de Chênes et de Bouleaux 41.5 / / Oui² Modéré
Fourré de Saules et de Bouleaux 41.B11 / / Oui Modéré
Plantation de Pins maritimes sur lande à
Molinie et Bruyère à balais 42.813 x 31.13 / / Oui Modéré
Plantation de Pins maritimes sur lande à Molinie et Ronces
42.813 x 31.13
x 31.831 / / Oui Modéré
Boisement mixte 43.5 / / Non Modéré
Roselière 53.1 / / Oui Modéré
Haies et alignements d’arbres 84.1 / / Oui² Fort
Zone urbanisée et jardin 86 x 85.3 / / Non Nul
Zones urbanises, routes et chemins 86 / / Non Nul
Friche avec Chênes épars 87.1 / / Non Faible
1Zone humide floristique au sens de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009.
2 Selon le secteur
Aucun d’entre-eux n’est inscrit à la Directive Habitats-Faune-Flore comme d’intérêt communautaire (végétation patrimoniale).
Les enjeux concernant les habitats naturels varient de nul à fort selon les milieux concernés. Les enjeux les plus importants concernent la ripisylve du ruisseau de Gablezac et les milieux humides, à l’inverse, les plus faibles sont liés aux milieux communs (prairies, fourrés) et aux milieux urbains (bâti, routes).
Flore
La flore du site est assez diversifiée mais relativement commune. Aucune espèce protégée n’a été recensée. Le site renferme plusieurs arbres isolés pouvant être qualifiés de remarquables en raison de leur importance (essence, âge, taille, envergure) : il s’agit de chênes pédonculés et d’un charme.
En revanche, deux plantes exotiques envahissantes (appelées aussi espèces invasives) ont été recensées : il s’agit de l’Herbe de Dallis et du Laurier cerise.
Carte 11 : Habitats naturels et flore
Zones humides
La caractérisation des zones humides a fait l’objet d’inventaires de terrain.
L’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009 précise les 2 méthodologies ou critères permettant d’identifier les zones humides :
- via la végétation, on parle alors de zones humides floristiques ;
- via la pédologie (étude des sols), on parle alors de zones humides pédologiques.
Les deux méthodologies ont été utilisées lors de cette expertise de terrain selon les arrêtés en vigueur.
13,8 ha de zones humides ont été identifiés au sein de l’aire d’étude dont 0,85 ha dans l’emprise maîtrisée. La carte page suivante localise les zones humides du site.
Carte 12 : Localisation des zones humides
Faune
Concernant la faune, le site d’étude s’inscrit dans un environnement rural relativement préservé, au sein de milieux bocagers et agricoles favorables à une faune diversifiée. Les principaux enjeux faunistiques relevés au sein de l’aire d’étude au cours des inventaires de terrain concernent :
- les haies, alignements boisés et fourrés : ces milieux sont particulièrement favorables aux oiseaux (passereaux) pour leur reproduction mais aussi pour leur alimentation lors de la migration post- nuptiale. Ils accueillent également des reptiles, des insectes et sont fréquentés par des chiroptères lors de la chasse et le transit. Ces habitats linéaires (haies) et ponctuels (fourrés, ronciers) permettent de former une trame verte à l’échelle locale. De plus, ces écrans de végétation jouent un rôle dans la valeur paysagère du site. L’enjeu associé à ces habitats qui tendent à disparaître est fort ;
- la mare temporaire et le réseau de fossés, qui représentent des milieux de reproduction pour les amphibiens et les libellules. L’enjeu associé à ces habitats aquatiques est modéré ;
- Des arbres isolés et milieux boisés (Chênaie acidiphile) : il s’agit de chênes favorables aux insectes saproxyliques (espèces réalisant tout ou partie de son cycle de vie dans les bois des arbres) et à d’autres espèces forestières. Ils jouent également un rôle dans la valeur paysagère du site. Leur enjeu est fort (présence avérée du Grand Capricorne, espèce protégée au niveau national) à modéré (présence potentielle d’insectes saproxyliques) ;
- Des prairies humides et jonchaies : il s’agit de l’habitat de nidification d’une espèce d’oiseaux associée aux zones humides et en déclin à l’échelle nationale, la Cisticole des joncs. Son enjeu de conservation est modéré ;
- Enfin, les prairies de fauche, les boisements et les zones urbanisées accueillent un cortège d’espèces communes (tous groupes confondus) et que l’on retrouve dans des habitats très variés, ainsi que plusieurs espèces de rapaces en chasse. Leur enjeu reste faible.
Carte 13 : Faune et habitats d’espèces faunistiques
La carte page suivante est obtenue en superposant les enjeux relatifs à la faune et à la flore.
Carte 14 : Synthèse des enjeux du milieu naturel
A noter que les enjeux relatifs au milieu naturel ont été pris en compte tout au long de la conception du projet. Plusieurs scénarios ont ainsi été étudiés.
III. SYNTHESE DES IMPACTS ET MESURES
L’analyse des impacts du projet a été menée sur l’ensemble des thématiques de l’état initial. Au regard de la nature et de l’importance des impacts, des mesures d’évitement et de réduction ont été intégrées au projet selon la démarche éviter-réduire-compenser.
Impacts sur le milieu physique
Considérant que le projet consiste à produire des énergies renouvelables, nécessitant seulement la lumière du soleil en phase d’exploitation, les impacts du projet sur le climat sont estimés positifs dans un contexte de réchauffement climatique.
Les travaux de terrassement du sol seront nuls dans la mesure où le site présente une topographie relativement plane et favorable à l’implantation d’une centrale photovoltaïque. Aussi l’impact sur la topographie apparait comme très faible, les nivellements se limitant aux pistes et bâtiments. Des remaniements ponctuels des sols auront toutefois lieu en phase travaux.
Notons que les mesures MR4 : Limitation de l’emprise des travaux et itinéraire de circulation et MR6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à la circulation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles, contribuent à réduire cet impact.
En phase travaux, la construction de la centrale va entrainer une modification ponctuelle des écoulements avec des risques de pollution diffuse des masses d’eau souterraines (impact négatif faible) et superficielles (impact négatif modéré). Ces impacts négatifs sont toutefois temporaires.
Notons que les mesures MR4 : Limitation de l’emprise des travaux et itinéraire de circulation et MR6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à la circulation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles, contribuent à réduire ces impacts.
Le risque de pollution en phase d’exploitation est nul.
Impacts sur le milieu humain
Le projet sera source de retombées locales que ce soit en phase travaux (entreprises sollicitées, commerces et logements des environs), qu’en phase d’exploitation (maintenance, gardiennage, entretien, mais aussi taxes). Ces impacts sont jugés positifs, respectivement faibles à modéré.
En phase travaux, le chantier sera source d’une légère augmentation de trafic. Cet impact négatif est jugé temporaire et faible.
Notons que la mesure MR6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à la circulation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles, contribue à réduire cet impact.
En phase d’exploitation, le projet aura un impact positif modéré sur le réseau électrique local en y injectant une énergie d’origine renouvelable.
En ce qui concerne la santé, les principaux impacts ont lieu en phase travaux, et concernent le risque de dégradation de la qualité de l’air (impact négatif très faible) et de l’ambiance sonore (impact négatif faible).
Ces impacts négatifs sont toutefois temporaires.
Notons que la mesure MR6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à la circulation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles, contribue à réduire cet impact, en particulier par le respect de la règlementation en vigueur.
Les impacts sur la santé en phase d’exploitation sont nuls.
Enfin concernant la sécurité, des risques existent en phase d’exploitation, ils concernent le risque incendie (impact négatif modéré), le risque lié à la foudre (impact négatif faible), et le risque lié à l’arrachage d’une structure (impact négatif très faible).
Notons que les dispositifs de prévention incendie (recommandations du SDIS33) ont été intégrés à la conception du projet.
Impacts sur le paysage et le patrimoine culturel
Le projet se trouve en retrait du bourg de Donnezac. Bien que certaines habitations soient proches du site, la faible topographie et le contexte bocager limite les covisibilités.
Le projet aura toutefois un impact sur le paysage « perçu ». Le parc photovoltaïque et ses infrastructures seront en effet visibles depuis :
• la route Terrier de Marie / Bellevue Est en arrivant par le sud où la haie est absente ou partielle (trouées) à certains niveaux ; ainsi qu’en arrivant par le nord depuis Montendre-(rue du Moulin Buisson) avec quelques percées sur le site ;
• La route de Bellevue Ouest en arrivant depuis la RD253 (discontinuité de la haie).
Notons que les mesures MR12 : Choix de matériaux en harmonie avec le paysage, MR14 : Entretien extensif des zones herbacées par pâturage et fauche et MR15 : Implantation et renforcement de haies arbustives en faveur de la biodiversité et du paysage perçu, contribuent à réduire cet impact.
Le projet n’aura aucun impact sur le patrimoine culturel et archéologique.
Carte 15 : Point de vue des photomontages suivants
Figure 6 : Etat initial- Vue depuis la rue Terrier de Marie au sud
Figure 7 : Etat projeté sans mesures d’intégrations paysagères- Vue depuis la rue Terrier de Marie au sud
Figure 8 : Etat projeté avec mesures d’intégrations paysagères- Vue depuis la rue Terrier de Marie au sud
Impacts sur le milieu naturel
Les principaux impacts sur les milieux naturels ont lieu en phase travaux.
Notons que le projet a fait l’objet de plusieurs mesures d’évitement permettant d’écarter les principaux enjeux identifiés sur le site.
Les impacts négatifs du projet sur le milieu naturel concernant la destruction ponctuelle d’habitats naturels et de la flore au droit des pistes et des bâtiments (2 692 ha). Cet impact négatif permanent est jugé modéré.
Il existe également un risque d’altération des habitats naturels, de la flore et des zones humides en phase travaux au sein de l’emprise du projet (circulation d’engins) mais également aux abords immédiats. Cet impact négatif temporaire est jugé modéré.
Notons que la combinaison de plusieurs mesures de réduction permet de réduire ces impact à très faible (MR 1 : Programmation et phasage des travaux, MR 4 : Limitation de l’emprise des travaux et itinéraire de circulation, MR 5 : Balisage des zones sensibles, MR 6 : Plan d’intervention (travaux), MR 7 : Lutte contre les espèces exotiques envahissantes en phase travaux, MR 8 : Limitation des projections de poussières, MR 9 : Scarification ponctuelle des sols, MR 10 : Restauration des habitats naturels dégradés au cours des travaux).
L’implantation d’un bâtiment sur une zone humide pédologique va entraîner la destruction d’environ 18 m² de zone humide.
Notons toutefois que la combinaison de plusieurs mesures de réduction permet de réduire cet impact à très faible (MR 1 : Programmation et phasage des travaux, MR 4 : Limitation de l’emprise des travaux et itinéraire de circulation, MR 5 : Balisage des zones sensibles, MR 6 : Plan d’intervention (travaux), MR 7 : Lutte contre les espèces exotiques envahissantes en phase travaux, MR 8 : Limitation des projections de poussières, MR 9 : Scarification ponctuelle des sols, MR 10 : Restauration des habitats naturels dégradés au cours des travaux) et la gestion favorable qui sera pratiquée sur les zones humides évitées va contribuer à réduire cet impact.
En phase d’exploitation les interventions seront limitées à la maintenance et l’entretien du site (pâturage ovins). Cet impact est jugé très faible sur les habitats naturels, la flore et les zones humides.
Notons que les mesures MR 7 : Lutte contre les espèces exotiques envahissantes en phase travaux et MR14 : Entretien extensif des zones herbacées par pâturage et fauche participent à la préservation des habitats naturels, de la flore et des zones humides en phase d’exploitation.
Les impacts négatifs du projet sur les espèces faunistiques et leurs habitats concernent la destruction d’habitats d’insectes saproxyliques patrimoniaux (4 arbres). Cet impact brut négatif permanent est jugé fort.
Notons qu’une mesure spécifique (MR 3 : Mesures spécifiques aux insectes saproxyliques) est intégrée au projet. Elle consiste à suivre un protocole d’abatage précis puis à mettre ces arbres en dépôt à proximité de milieux favorables permettant le report naturel des individus. Cette mesure permet de réduire cet impact à faible.
Les travaux seront également source d’altération (circulation des engins) et destruction (pistes lourdes et bâtiments) d’habitats d’espèces tous groupes confondus. Toutefois, le niveau d’impact négatif dépend du groupe considéré. Si cet impact est nul pour les amphibiens qui ont fait l’objet de mesures d’évitement (ME2 : Evitement des prairies humides (habitat de la Cisticole des joncs) et de la mare temporaire (habitat des amphibiens), il varie de très faible à modéré selon les autres groupes.
Notons toutefois que la combinaison de plusieurs mesures de réduction permet de réduire cet impact à très faible (MR 1 : Programmation et phasage des travaux, MR 3 : Mesures spécifiques aux insectes saproxyliques, MR 4 : Limitation de l’emprise des travaux et itinéraire de circulation, MR 5 : Balisage des zones sensibles, MR 6 : Plan d’intervention (travaux), MR 10 : Restauration des habitats naturels dégradés au cours des travaux).
A noter qu’en phase d’exploitation le projet aura un effet nul à positif sur les espèces des milieux ouverts (oiseaux, amphibiens, reptiles, insectes, petits mammifères et chauves-souris).
Le chantier de construction en phase travaux ainsi que les opérations d’entretien en phase d’exploitation seront également source de perturbations et de dérangements pour la faune (perturbation des activités vitales, risque d’écrasement (engins) ou de mortalité liée à la fauche). Ces impacts sont jugés temporaires modéré.
Notons que les mesures MR 1 : Programmation et phasage des travaux, MR2 : Mesures spécifiques aux chiroptères (chauves-souris) et à l’Engoulevent d’Europe (oiseau) et MR14 : Entretien extensif des zones herbacées par pâturage et fauche contribueront à réduire cet impact à faible.
Enfin, en phase d’exploitation le projet agrisolaire de Donnezac sera source de coupure de cheminement pour la grande faune, mais également de perte de surface pour la faune (risque de fragmentation). Cet impact est toutefois jugé faible au regard des espèces qui utilisent le site.
Notons que les mesures MR 11 : Adapter les clôtures pour préserver les flux de la petite faune et MR15 : Implantation et renforcement de haies arbustives en faveur de la biodiversité et du paysage perçu, contribueront à réduire cet impact à très faible.
Les mesures d’évitement et de réduction (ER) sont précisées ci-après.
Mesures d’évitement
Les inventaires de terrain ont permis de mettre en évidences les enjeux relatifs au milieu naturel. Aussi, au fur et à mesures des inventaires de terrain, les différents enjeux environnementaux ont conduit à faire évoluer le projet. Plusieurs scénarios ont été envisagés. 3 mesures d’évitement ont ainsi été intégrées au projet.
ME1 : Evitement des prairies classées en site Natura 2000 « Marais de Braud »
L’emprise maîtrisée du projet et en particulier les parcelles situées au nord de la route de Belle-vue Ouest sont concernées par le site Natura 2000 « Marais de Braud et Saint-Louis et de Saint-Ciers-sur-Gironde » (FR7200684). Ces parcelles constituant un enjeu fort pour la conservation des habitats et des espèces patrimoniales telles que la Loutre et le Vison d’Europe, au niveau du ruisseau de Gablezac, cette partie du site a été totalement évitée dans le cadre du projet pour se concentrer sur les parcelles situées au sud de la route, non concernées par Natura 2000. L’emprise a ainsi été réduite de 2,83 ha.
ME2 : Evitement des prairies humides (habitat de la Cisticole des joncs) et de la mare temporaire (habitat des amphibiens)
Les inventaires de terrain ont permis de mettre en évidence la présence de milieux sensibles, non compatibles avec l’implantation des panneaux, à savoir : des prairies humides utilisées par un oiseau protégé, la Cisticole des Joncs, pour sa reproduction (nidification) ; ainsi qu’une mare temporaire accueillant plusieurs espèces d’amphibiens pour leur reproduction. Ces milieux, d’une surface totale de 1,2 ha, ont donc été évités dans le cadre de l’implantation de la centrale. Ils seront gérés en faveur de la Cisticole et des amphibiens.
ME3 : Evitement des milieux boisés
L’emprise maîtrisée du projet et en particulier les parcelles situées à la pointe sud-sud-ouest sont actuellement composées d’un boisement de chênes et de bouleaux très favorables à la biodiversité : nidification des oiseaux, hivernage et reproduction des amphibiens, gîte des chiroptères et développement des insectes saproxyliques. Ces milieux, d’une surface totale de 2,5 ha, ont donc été évités dans le cadre de l’implantation de la centrale.
A noter que l’effort d’évitement s’élève à 6,53 ha sur les 11,76 ha de l’emprise maîtrisée, soit 55 %.
Mesures de réduction
Compte-tenu des impacts bruts du projet 16 mesures de réduction ont été intégrées au projet : MR 1 : Programmation et phasage des travaux
Les nuisances générées par les travaux sont susceptibles de déranger les espèces dans des phases vitales de leur cycle biologique (reproduction/nidification). Aussi, les travaux d’envergure (défrichement, dessouchage, terrassement) seront réalisés en dehors des périodes sensibles pour la faune, soit d’octobre à début mars.
MR 2 : Mesures spécifiques aux chiroptères (chauves-souris) et à l’Engoulevent d’Europe (oiseau)
Les chauves-souris et l’Engoulevent d’Europe (oiseau) sont des espèces nocturnes, aussi le travail de nuit sera proscrit en phase travaux.
MR 3 : Mesures spécifiques aux insectes saproxyliques
Des espèces protégées comme le Grand Capricorne ou le Lucane Cerf-volant, insectes inféodés aux vieux chênes, sont susceptibles d’être détruites lors de la coupe des arbres. L’abatage de ces arbres suivra donc un protocole spécifique. Ils seront ensuite déposés en bordure de chênaie pour permettre à ces espèces de se reporter naturellement vers d’autres arbres un fois le bois décomposé.
MR 4 : Limitation de l’emprise des travaux et itinéraire de circulation
Afin de réduire les risques d’écrasement de la faune ou de destruction involontaire de la végétation, l’emprise des travaux sera limitée au strict nécessaire et un itinéraire de circulation sera établi.
MR 5 : Balisage des zones sensibles et mise en place d’une barrière anti-amphibiens en phase chantier Dans la même optique que la mesure précédente, les milieux sensibles attenants au projet seront balisés et des barrières anti-amphibien seront implantées à l’interface avec les milieux utilisés par ces espèces pour leur éviter de rentrer dans l’enceinte du chantier.
MR 6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à la circulation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles
Afin de réduire les nuisances liées aux engins et surtout d’éviter les risques de pollution accidentelle des mesures simples seront intégrées au cahier des charges des entreprises intervenantes.
MR 7 : Lutte contre les espèces exotiques envahissantes
Des mesures de lutte contre les espèces exotiques envahissantes seront mises en place en phase travaux et en phase d’exploitation afin d’éviter leur prolifération et permettre leur éradication.
MR 8 : Limitation des projections de poussières
Les travaux, effectués en période sèche ou de vents forts, peuvent être source de projections de poussières sur la végétation, engendrant des perturbations dans leurs fonctions biologiques (photosynthèse). Les travaux de terrassement (toutefois limités dans le cadre du projet) seront proscrits en période de forts vents.
Un nettoyage du chantier par aspiration sera également réalisé pour limiter les projections. Enfin la vitesse des engins sera limitée et une organisation raisonnée des engins sera réalisée pour limiter l’envol des poussières.
MR 9 : Scarification ponctuelle des sols
La circulation des engins de chantier peut engendrer des tassements du sol, pouvant influer sur la repousse de la végétation. Aussi, une scarification ponctuelle du sol (inciser le sol pour permettre d’aérer la terre) pourra être effectuée si nécessaire.
MR 10 : Restauration des habitats naturels dégradés au cours des travaux
A l’issue des travaux, les habitats naturels dégradés, par le passage répété des engins par exemple, seront restaurés.
MR 11 : Adapter les clôtures pour préserver les flux de la petite faune
La clôture périphérique sera adaptée pour permettre à la petite faune (micromammifères, reptiles, amphibiens, insectes) de transiter à travers le projet (création de passages ou élévation de la clôture par rapport au sol).
MR 12 : Choix de matériaux en harmonie avec le paysage
Les matériaux seront choisis pour permettre la meilleure intégration paysagère possible : habillage peint des bâtiments, pistes légères en herbe.
MR 13 : Maintien du sol à l’état naturel
En dehors des bâtiments techniques, le sol sera maintenu à l’état naturel.
MR 14 : Entretien extensif des zones herbacées par pâturage et fauche
La végétation du site sera entretenue par pâturage ovin. Afin de pérenniser l’activité agricole, l’entretien de la végétation sera complété par un broyage annuel des refus de pâturage (plantes moins appétentes pour les bêtes).
MR 15 : Implantation et renforcement des haies arbustives en faveur de la biodiversité et du paysage perçu Afin de réduire les covisibilités et donc l’impact sur le paysage perçu, les haies arbustives à l’interface avec les voies d’accès et les habitations seront maintenues et renforcées. Des haies arbustives complémentaires viendront compléter le pourtour du site d’implantation des panneaux.
De plus, une haie arborée sera implantée au sud-est de l’aire d’étude en continuité avec le boisement déjà présent en faveur de la biodiversité et de la fonctionnalité écologique du site.
MR 16 : Réaménagement du site en fin d’exploitation
La durée de vie de la centrale photovoltaïque est estimée à 20-30 ans. Passé la période d’exploitation, la centrale sera démontée. Les panneaux photovoltaïques seront démontés et recyclés.
Le site sera donc remis à l’état naturel.
A noter que la mise en place de l’ensemble de ces mesures contribue à réduire considérablement l’impact du projet sur les habitats naturels, la flore, les zones humides et les habitats des espèces patrimoniales.
Des mesures de suivi en phase travaux et en phase d’exploitation sont intégrées au projet.
Les cartes suivantes synthétisent les mesures ER intégrées au projet.
Carte 16 : Synthèse des mesures d’évitement
Carte 17 : Synthèse des mesures de réduction
Tableau 3 : Synthèse des impacts bruts, des mesures ER et impacts résiduels
THEMATIQUE ÉLÉMENT
IMPACTE CARACTÉRISTIQUE DE L’IMPACT
NATURE DE L’IMPACT
BRUT
IMPORTANCE DE L’IMPACT
BRUT
MESURES
EFFETS ATTENDUS
NATURE DE L’IMPACT RÉSIDUEL
IMPORTANCE DE L’IMPACT
RÉSIDUEL
ÉVITEMENT REDUCTION
Milieu physique
Climat Participation à la réduction des gaz à effet de serre
+
Faible / / /+
FaibleTopographie Très légers terrassements/nivellements au niveau
de l’implantation des pistes et des bâtiments / Très faible /
MR 4 : Limitation de l’emprise des travaux et itinéraire de circulation MR 6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à la circulation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles
Maintien de la
topographie / Nul
Sols Remaniements ponctuels du sol en phase travaux
(pistes, bâtiments, tranchées de raccordement)
-
Faible / MR 4 : Limitation de l’emprise des travaux et itinéraire de circulation MR 6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à la circulation des engins et d’éviter les pollutions accidentellesMaintien de la nature
des sols
-
Très faibleMasses d’eau souterraines
Modification ponctuelle des écoulements en phase
travaux
-
Très faible /MR 4 : Limitation de l’emprise des travaux et itinéraire de circulation MR 6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à la circulation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles
Maintien de la nature des sols et des
écoulements
-
Très faibleRisque de pollution accidentelle liée aux engins de
chantier en phase travaux
-
Faible / MR 6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à lacirculation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles
Prévention du risque de
pollution accidentelle
-
Très faibleRisque de pollution diffuse en phase d‘exploitation / Nul / / / / Nul
Masses d’eau superficielles
Modification ponctuelle des écoulements en phase
travaux
-
Très faibleME 2 : Evitement des prairies humides et de la mare
temporaire MR 6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à la circulation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles
MR 4 : Limitation de l’emprise des travaux et itinéraire de circulation
Préservation du réseau
hydrographique
-
Très faibleRisque de pollution accidentelle liée aux engins de
chantier en phase travaux
-
Modéré / Prévention du risque depollution accidentelle
-
Très faibleRisque de pollution diffuse en phase d‘exploitation / Nul / / / / Nul
Milieu humain
Emploi et retombées
locales
Création et/ou maintien d’emplois en phase travaux
+
Faible / / /+
FaibleRetombées locales en phase travaux
+
Faible / /+
FaibleRetombées locales en phase d’exploitation
+
Modéré / / /+
ModéréTrafic routier
Légère augmentation du trafic sur la RD14 en phase
travaux
-
Faible / MR 6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à lacirculation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles Signalisation des travaux
-
Très faibleTrafic en phase d’exploitation / Nul / / / / Nul
Réseau électrique
Intégration au réseau d’une nouvelle source
d’énergie renouvelable
+
Faible / / /+
FaibleAgriculture Impacts sur l’agriculture
+
Modéré / / /+
ModéréSanté
Risque de dégradation de la qualité de l’air en
phase travaux
-
Très faibleMR 6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à la circulation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles
MR 8 : Limitation des projections de poussières
Respect de la règlementation en
vigueur
-
Très faibleRisque de dégradation de la qualité de l’air en
phase d’exploitation / Nul / / / / Nul
Risque de dégradation de la qualité de l’ambiance
sonore en phase travaux
-
Faible / MR 6 : Plan d’intervention (travaux) afin de limiter les impacts liés à lacirculation des engins et d’éviter les pollutions accidentelles
Respect de la règlementation en
vigueur
-
Très faibleRisque de dégradation de la qualité de l’ambiance
sonore en phase d’exploitation / Nul / / / / Nul
Dangers de l’électricité sur la santé humaine
-
Faible / / / / NulSécurité
Risque incendie
-
Modéré / Mesures liées au recommandations SDIS /-
FaibleRisque lié à la foudre
-
Faible / / /-
FaibleRisque lié à l’arrachage d’une structure
-
Très faible / / /-
Très faibleCirculation
aérienne Réflectance des panneaux solaires / Nul / / / / Nul