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Étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants. Consultation régionale nord-américaine

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(1)

Étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

Consultation régionale nord-américaine

VIOLENCE AGAINST

CHILDREN IN

NORTH AMERICA

RÉSUMÉ

ADAPTÉ POUR LES ENFANTS

Préparé par : ALANA KAPELL

MAI 2005

LA VIOLENCE CONTRE LES ENFANTS EN

AMÉRIQUE DU NORD

(2)
(3)

« La violence est un très gros problème pour les enfants.

L’ enfance est la période qui compte le plus, et ce qui vous arrive lorsque

vous êtes un enfant restera en vous pour le reste de votre vie. »

Jeune fille de 13 ans

1. AVANT DE COMMENCER

Qu’est-ce que l’Étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants?

En quoi consiste le rapport de la Consultation nord-américaine?

Le Canada et les États-Unis d’Amérique

Les termes et définitions clés que vous devez connaître Pour en savoir plus…

2. R É SUM É DU RAPPORT DE LA CONSULTATION R É GIONALE NORD-AM É RICAINE

Introduction

La violence au foyer La violence au sein de la communauté

La violence à l’école

La violence dans les médias La violence dans les autres institutions

3. GLOSSAIRE

Une liste de définitions utiles

Document produit pour la Consultation régionale nord-américaine pour l’Étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants par :

Que

--

contient ce

document

(4)

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

1 AVANT DE

COMMENCER

2

(5)

Un projet international a été mis en œuvre reconnaissant que les enfants ont le droit de vivre à l’abri de la violence. Ce projet est intitulé « Étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants », auquel on donne parfois le nom simplifié « d’Étude ».

Ce projet s’étendra sur une période de deux ans (2004-2006) et permettra aux gouvernements, aux organismes et aux chercheurs, incluant des jeunes, d’en apprendre plus et de mieux comprendre :

en quoi les différents types de violence affectent les filles et les garçons du monde entier;

ce qui doit être entrepris pour prévenir toutes les formes de violence à l’égard des enfants;

les meilleures façons d’aider les enfants qui ont été victimes de violence;

ce que peuvent faire les enfants pour se protéger de la violence;

les causes de la violence à l’égard des enfants et ce qui peut être fait pour y mettre fin.

L’Étude se penchera sur la violence au foyer, dans les familles et les communautés, à l’école, dans la rue, dans les institutions, les centres de détention et les prisons, au travail, et dans les médias.

Un rapport sera présenté en 2006 à l’Assemblée générale des Nations Unies, lequel :

décrira clairement la violence à l’égard des enfants, y compris ses formes les plus invisibles ou cachées;

fera état des mesures qui ont permis d’améliorer la prévention de la violence à l’égard des enfants et la protection de ces derniers;

prônera des actions qui apportent des changements réels pour les enfants;

encouragera la participation à des actions spécifiques pour garantir le droit de chaque fille et de chaque garçon à une vie dépourvue de violence;

présentera les points de vue des enfants sur la violence à leur

Qu’est-ce que l’Étude du Secrétaire

général des Nations Unies sur la violence contre les enfants?

Voici ce que vous devez

savoir

(6)

4

L’Étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants est une étude internationale à laquelle participent des pays du monde entier. Le monde a été divisé en régions ou groupes de pays distincts (par exemple, Asie du Sud, Afrique occidentale et centrale,

Europe et Asie centrale, et Amérique du Nord). Chaque région a été invitée à rédiger un rapport expliquant les problèmes associés à la violence à l’égard des enfants dans cette partie du monde. Ces rapports régionaux seront envoyés au siège de l’Étude (le « Secrétariat ») et seront intégrés au rapport mondial.

L’Amérique du Nord a terminé son rapport, lequel peut être consulté à l’adresse :

http://www.unicef.ca/mission/childProtection/violencestudy.php?lang=fr.

Vous êtes sur le point de lire un résumé de ce rapport.

Pour les fins de l’Étude, « l’Amérique du Nord » comprend les États-Unis et le Canada. Les données provenant de ces deux pays sont, le cas échéant, combinées. Tout a été fait pour présenter de manière précise la situation dans l’un et l’autre pays. S’il n’est pas fait mention d’un pays en particulier, l’information s’applique alors aux deux. Bien que la société américaine soit généralement considérée comme plus violente que la société canadienne, les types de violence que subissent les enfants et les résultats qui en découlent sont relativement identiques.

Vous pourrez constater qu’il existe trois similitudes entre les États-Unis et le Canada :

1 Tous deux sont des États fédéraux. Aux États-Unis comme au Canada, la responsabilité des services et des programmes à l’enfance est divisée et, parfois, partagée entre le gouvernement fédéral et ceux de l’État, de la province ou du territoire. Ceci a parfois donné lieu à de grands écarts entre les États, les provinces et les territoires (l’âge de protection ou de la majorité, par

exemple, diffère d’un État, d’une province ou d’un territoire à l’autre).

En quoi consiste le rapport de la Consultation régionale

nord-américaine?

Le Canada et les États-Unis d’Amérique

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(7)

2 Les schémas de la violence. Partout en Amérique du Nord, les enfants sont fortement exposés aux mêmes médias (télévision, musique, films), il y a des taux relativement élevés de violence au sein des familles, et l’intimidation est couramment rapportée dans les écoles. Dans les deux pays, les enfants sont aussi plus souvent victimes de violence que les adultes, et les enfants appartenant à des minorités physiques, sexuelles et ethnoculturelles sont plus souvent victimisés. Il y a des taux plus élevés d’agression

physique, d’intimidation et de taxage chez les garçons, tandis que le taux d’agression sexuelle est supérieur chez les filles.

3 Les services réactifs. Il existe un plus grand nombre de

programmes d’aide aux enfants victimisés par la violence que de programmes visant à prévenir leur exposition à la violence.

Violence : Cette étude porte sur la violence qui existe lorsqu’une personne utilise sa force ou son autorité pour blesser quelqu’un d’autre intentionnellement et non par

accident. La violence comprend les menaces et actes qui causent ou qui pourraient causer un préjudice, lequel peut affecter les sentiments d’une personne, son esprit, sa santé et son bien-être en général, ou son corps. La violence englobe également les préjudices que des personnes peuvent elles-mêmes s’infliger, y compris le suicide.

Enfant : Pour les fins de l’Étude, le terme « enfant » désigne toute personne depuis sa naissance jusqu’à l’âge de dix-huit ans.

Secrétariat : Un expert indépendant a été désigné pour diriger l’Étude. Il s’agit de Paulo Sergio Pinheiro, brésilien, professeur et spécialiste des droits de l’homme.

Il travaille à Genève, en Suisse, en collaboration avec une petite équipe composée de membres du personnel de l’Organisation des Nations Unies et qui s’appelle

« le Secrétariat ».

ONU (Organisation L’Organisation des Nations Unies a été créée après la Seconde Guerre mondiale afin de procurer aux pays un lieu où discuter des problèmes et où traiter des sujets qui les touchent tous. Bien que l’ONU ne constitue pas

Les termes et définitions clés que vous devez connaître

des Nations Unies) :

(8)

6

membres peuvent discuter de la façon dont ils souhaitent travailler ensemble.

Secrétaire général : Le Secrétaire général de l’ONU est le chef de l’ONU, élu par tous les États membres de l’organisation.

Le Secrétaire général actuel est Kofi Annan. Il a été élu en 1997 et est le septième Secrétaire général de l’ONU.

Pour plus de définitions, veuillez consulter le glossaire à la fin de ce document.

Voici quelques ressources intéressantes que vous pouvez consulter si vous souhaitez en savoir plus sur l’Étude ou sur des questions associées à la violence à l’égard des enfants.

Rapport de la Consultation régionale nord-américaine

Le présent rapport n’est qu’un résumé du rapport complet de la Consultation nord-américaine, lequel contient beaucoup plus de renseignements, par exemple :

des statistiques (chiffres) et plus de détails sur la violence au foyer, au sein de la communauté, à l’école, etc.

plus de renseignements sur les enfants les plus vulnérables ou les plus à risque;

plus de renseignements sur les tentatives fructueuses et moins fructueuses de traiter les problèmes de violence;

plus de renseignements sur les données que nous ne connaissons pas et sur les recherches qui n’ont pas été effectuées mais qui devraient l’être.

Le rapport complet renvoie aussi à de nombreux documents de référence (liste de livres, d’articles) qui ont été publiés par des spécialistes de la violence. Si vous souhaitez en savoir plus sur un sujet en particulier, vous pouvez consulter cette liste à la fin du rapport nord-américain complet.

Vous pouvez télécharger le rapport à partir du site :

http://www.unicef.ca/mission/childProtection/violencestudy.php?lang=fr.

Document adapté pour les enfants

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’Étude du Secrétaire général des

Pour en savoir plus…

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(9)

Nations Unies sur la violence contre les enfants, vous pouvez télécharger la version simplifiée pour les enfants du rapport de l’Étude des Nations Unies à partir du site :

www.savethechildren.net(Pour y avoir accès, cliquez sur « ressources ».) Ce document répond à des questions telles que :

1 Qui a demandé cette étude et pourquoi la fait-on?

2 Qui sera responsable de l’Étude et qui d’autre y participera?

3 Comment l’Étude sera-t-elle menée?

4Qu’examinera l’Étude?

5 À quoi l’Étude aboutira-t-elle?

6 Comment les enfants et les jeunes peuvent-ils y participer?

7Qu’arrivera-t-il au terme de l’Étude?

Questions et réponses concernant l’Étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

Cette brochure répond aux questions que vous pourriez avoir à propos de l’Étude. On y expose le déroulement de l’Étude et ce qui peut être fait pour contrer la violence à l’égard des enfants. La brochure a été produite à partir des questions transmises par des enfants à une adresse électronique spéciale entre les mois de janvier et mars 2005, de même qu’à partir des discussions tenues par les enfants et les jeunes sur la violence à leur égard. Vous pouvez la trouver sur les sites (en anglais seulement) : www.violencestudy.org

www.childrenandviolence.org www.savethechildren.net

Pour obtenir d’autres renseignements ou d’autres ressources pour les jeunes, vous pouvez également visiter certains de ces sites Web :

http://www.unicef.ca/mission/childProtection/violencestudy.php?lang=fr http://www.unicef.org/french/

http://www.crin.org/docs/resources/Français/français_español.html

(10)

8

2 RÉSUMÉ DU

RAPPORT DE LA

CONSULTATION

RÉGIONALE NORD- AMÉRICAINE

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(11)

Introduction

Vous êtes maintenant sur le point de lire le résumé adapté pour les enfants du rapport de la Consultation régionale nord-américaine. Vous y trouverez des renseignements sur :

la violence au foyer

la violence dans la communauté la violence à l’école

la violence dans les médias

la violence dans les autres institutions

Les

Tout au long du texte, des citations d’enfants et de jeunes, de même que des faits (« LES FAITS ») vous en disent un peu

plus sur la violence dans les divers milieux.

Au fil de votre lecture, vous pourriez découvrir des aspects avec lesquels vous

ê tes en accord, en désaccord ou auxquels vous souhaitez ajouter votre p

ropre opinion

ou de n

ouveaux renseignements. Servez- vous de ce document comme

d’un cahier

d’exercices et inscrivez-y de l’information en le lisant. Si vous voulez en savoir plus ou

obtenir des éclaircissements, pensez à

consulter l’une des ressources mentionnées dans la section « Pour en savoir plus… ».

faits :

(12)

10

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(13)

La violence au foyer est un grave problème en Amérique du Nord.

Aux États-Unis et au Canada, le foyer est le lieu où la violence envers les enfants est la plus courante.

Les formes les plus courantes de violence infligée aux enfants par des membres de leur famille sont :

La violence psychologique

La violence psychologique comprend la violence verbale, les menaces, l’humiliation et la négligence. Il y a négligence lorsque les besoins fondamentaux d’un enfant ne sont pas comblés, incluant soins physiques, éducation, traitements médicaux et besoins affectifs. La violence psychologique est la forme de violence la plus courante.

La violence physique

La violence physique comprend les secousses, coups, coups de pied, projections contre les murs ou les portes, et les brûlures au moyen d’objets tels que cigarettes ou fers à repasser.

« Je crois que la violence à l ’ é gard des enfants est beaucoup plus fréquente que nous ne le pensons.

Des enfants se font battre chez eux et ont peur d’en parler. Il est difficile de mettre

fin à une situation qui se produit derrière des portes closes. »

La violence

----

au foyer

Aux États-Unis comme au Canada, c’est pendant leur première année de vie que les enfants risquent le plus d ’ ê tre victimes d’infanticide familial (de se faire tuer

par un membre de leur famille).

Les faits :

Jeune fille de 16 ans

(14)

La violence sexuelle

La violence sexuelle comprend les relations sexuelles forcées et

l’exploitation sexuelle, y compris la participation à la pornographie ou à la

prostitution.

Nous en apprenons de plus en plus sur les autres formes de violencedans la famille. La violence entre frères et sœursest considérée comme un grave problème, mais retient peu l’attention du public. En revanche, la violence infligée par les gardiens d’enfants est un autre problème qui attire de plus en plus l’attention.

« Les frères et sœurs se battent beaucoup. Je ne connais pas une seule personne

qui ne se soit jamais battue avec ses frères et sœurs. »

Jeune fille de 16 ans

Le saviez-vo us?

La violence familiale a un effet grave sur le développement d’un enfant. Toutes les formes de violence peuvent engendrer des

problèmes comportementaux et affectifs, de même que des blessures physiques.

La violence p sychologique peut :

causer des troubles de santé;

donner lieu à un piètre rendement scolaire;

causer des troubles affectifs;

occasionner un stress élevé;

nuire au sain développement de l’enfant.

La violence ph ysique peut :

accroître la colère et l’agressivité;

causer des problèmes affectifs;

engendrer la violence dans les fréquentations;

engendrer la violence criminelle;

être cause de dépression;

se traduire par une faible estime de soi (ne pas se sentir bien dans sa peau).

12

(15)

Quelles sont les solutions?

Il existe trois principaux moyens de traiter la violence familiale :

L ’ é ducation

L’éducation des parents :Ils doivent comprendre comment les enfants se développent, apprendre à reconnaître les signes de violence sexuelle et découvrir des manières non violentes d’enseigner à leurs enfants ce qui est bien et ce qui est mal.

L’éducation des personnes qui travaillent avec des enfants :Elles doivent apprendre comment réagir de façon appropriée envers des enfants victimes de violence familiale.

L’enseignement des droits de l’enfant :Tout le monde doit connaître et respecter les droits de l’enfant, et

La violence sexuelle p eut :

donner lieu à un piètre rendement scolaire;

se traduire par une faible estime de soi (ne pas se sentir bien dans sa peau);

être cause de dépression, d’idées suicidaires ou de tentatives de suicide;

donner lieu à une grossesse précoce;

causer des troubles de l’alimentation;

inciter à la consommation abusive d’alcool ou d’autres drogues;

donner lieu à un comportement sexuel précoce, à risque ou non approprié.

« Ê tre témoin de violence vous enseigne la violence

et la haine. »

Adolescent

« Je crois que ce sont les parents qui devraient être éduqués, car s’ils apprennent comment ne pas faire preuve de violence, ils ne seront pas violents

envers leurs enfants, et ceux-ci ne le seront pas non plus… »

Jeune garçon de 15 ans (Kids Meeting Kids, New York, 2005)

(16)

14

La modification et de la législation

Il existe, partout en Amérique du Nord, de nombreuses mesures différentes pour protéger les enfants en vertu de la loi et par le biais de divers services et ressources. Mais ces lois, services et ressources ne sont pas partout les mêmes pour chaque enfant, et cela nécessite une coordination, une compréhension et une

protection accrues.

Les ser vices de soutien communautaires

Centres de ressources familiales, programmes récréatifs familiaux, services de santé mentale, cliniques pour les toxicomanes,

maisons de jeunes, programmes de mentorat, programmes d’alphabétisation, programmes

de surveillance de quartier et possibilités pour les enfants et les jeunes de

prendre part à la vie

communautaire sont tous des types de soutien qui

permettent de protéger une communauté

contre la violence et la négligence.

« Je crois que ce sont les parents qui devraient être éduqués, car s’ils apprennent comment ne pas faire preuve de violence, ils ne seront pas violents envers leurs enfants, et ceux-ci ne

le seront pas non plus… »

Jeune garçon de 15 ans (Kids Meeting Kids, New York, 2005)

Y a- t-il d’au tres s olut ions aux que lles v ous p ouv ez

pense r?

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(17)

La violence au sein de la

communauté est plus fréquente dans les quartiers urbains où il y a de la pauvreté, un manque de ressources et pas assez de logements.

Dans cette section, nous traiterons de quatre types de violence dans la communauté : la violence dans

la rue, la violence en milieu de travail, la violence dans les sports et la violence à l’église.

La violence dans la rue

Les enfants peuvent être exposés à la violence dans la ruede façon directe ou être témoins d’actes de violence tels que volées de coups, fusillades ou attaques à l’arme blanche

(couteau, par exemple).

La violence au travail

Aux États-Unis comme au Canada, la plupart des adolescents ont un emploi rémunéré avant de terminer leurs études secondaires. Les enfants travailleurs ne bénéficient

généralement pas de protection ni de formation adéquates. Le travail dans le

commerce de détail compte non seulement pour les emplois les

« Nous savions que ça ne nous concernait pas réellement, mais ça commençait à nous faire peur. Nous remportions la partie, mais nous ne pensions

qu’à partir. »

Joueur de hockey de 13 ans

La violence

---

au sein de

la communauté

VIOLENCE PHYSIQUECOUP

(18)

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la Violence contre les enfants

Le saviez-vo us?

La violence c ommunauta ire peut :

causer de l’anxiété (sentiment de peur, de nervosité ou d’inquiétude);

se traduire par une faible estime de soi (ne pas se sentir bien dans sa peau);

réduire la fréquentation scolaire;

engendrer un sentiment de peur au sein de la communauté;

causer des problèmes sociaux;

être à l’origine de troubles de l’attention;

donner lieu à de piètres résultats scolaires;

engendrer un comportement violent.

16

les plus dangereux. Le travail dans les restaurants, les magasins d’alimentation et les dépanneurs expose les jeunes au risque d’être victimes de vol qualifié et d’homicide associé.

La violence dans les sports

La violence qui est illégale dans les autres milieux communautaires est parfois tolérée, voire encouragée dans les sports. Les enfants peuvent

témoigner de la violence lorsqu’ils regardent un match ou un événement sportif ou y être directement exposés s’ils s’adonnent à un sport d’équipe ou sont des athlètes d’élite. Des degrés élevés d’agressivité, de contacts physiques violents, d’intimidation verbale et d’humiliation sont courants.

Des cas de violence sexuelle à l’égard des enfants ont également été rapportés dans les sports.

Généralement, les garçons sont plus susceptibles d’être la cible de la violence communautaire, tandis que les filles en ont plus peur.

NE LANCE PAS DES BALLONS SUR LES GENS

Les faits :

(19)

Les enfants les plus vulnérables sont les sans-abri et les jeunes

de la rue.

La violence à l’église

La prise de conscience de cette situation s’est accrue depuis les années 1980. La violence à l’église consiste généralement en violences

sexuelles infligées à de jeunes garçons par des membres du clergé (membres de l’église, tels que ministres du culte, prêtres et autres personnes en position de pouvoir ou d’autorité).

Quelles sont les solutions?

Participation des jeunes

Développer des communautés axées sur les enfants et intégrer les jeunes à la bonne marche de la communauté constitueraient un bon début pour réduire la violence communautaire.

É ducation des parents, sur veillance parentale et soutien des autres

adultes (enseignants et voisins)

Ces aspects sont importants pour modérer l’exposition d’un enfant à la violence et les effets de cette exposition.

Il existe quelques bons exemples de mesures visant à réduire la violence dans les sports: inviter les parents, joueurs, entraîneurs et arbitres à signer un code de déontologie ou une promesse de bon comportement. Les parents suivent parfois une

formation afin d’adopter des comportements appropriés.

« J’ai souvent obser vé que la rudesse du jeu sur la glace donnait lieu à d’immenses batailles sur le terrain de

stationnement après la partie. »

Adolescent de 16 ans

« Je ne suis plus une victime. »

Jeune autochtone

Les faits :

(20)

important que les dirigeants de la communauté prônent un sentiment

d’appartenance et de fierté du patrimoine culturel.

Les programmes axés sur les jeunes de la rueen disent plus sur ce qui n’est pas efficace que sur ce qui est prometteur.

Nous manquons de renseignements sur la manière d’améliorer les services à

l’intention de ces jeunes, qui ont besoin d’un lieu sûr où aller pour se faire

entendre, d’un lieu leur offrant de nombreuses

choses différentes, comme des cliniques de santé sexuelle, un

hébergement à long terme, des cliniques de santé mentale, une éducation, des programmes de formation professionnelle, et des consultations en matière de toxicomanie.

Y a- t-il d’au tres s olut ions aux que lles v ous p ouv ez

pense r?

18

EST-CE QUE LE F

AIT DE SE BA

TTRE PERMET DE RÉSOUDRE LE PROBLÈME?

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(21)

Bien que les enfants soient plus susceptibles d’être victimes de violence dans leur foyer ou dans leur communauté, de nombreux enfants sont aussi victimes de violence dans leur école.

Ceci est particulièrement vrai pour les enfants des 22 États

américains qui permettent encore le châtiment

corporel (enfants frappés par le personnel de l’école).

Les actes de violence extrême, tels que des fusillades, sont

rares, mais on peut trouver de plus en plus d’armes dans

les écoles.

La forme la plus courante de violence à l’école est

l’intimidation, laquelle

comprend la violence verbale (insultes), l’agression sociale (laisser des personnes à l’écart ou les rejeter) ou l’agression physique (coups).

« . . . deux enfants se battaient, et l’un d’eux a sorti une arme à feu. . . Comme il y avait trop de monde autour d’eux,

il n’a rien fait, mais je crois qu ’il aurait tiré sur l’autre

s’ils avaient été seuls. »

Garçon de 11 ans

La violence à

l’école

Les intimidateurs sont souvent des enfants exposés à la violence familiale et mal encadrés par leurs parents, ou eux mêmes victimes d’intimidation.

Les faits :

(22)

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants La cyber-intimidation est un problème

croissant pour un grand nombre de ses victimes. Les progrès technologiques et l’accès accru aux ordinateurs, téléphones cellulaires, sites Internet et

autres peuvent changer la nature de l’intimidation.

« Si vous êtes trop souvent la cible d’intimidateurs, vous allez

exploser un jour ou l’autre. »

Fille de 17 ans

Le saviez-vo us?

La violence à l’école peu t :

causer de l’anxiété (sentiment de peur, de nervosité ou d’inquiétude);

nuire aux aptitudes sociales;

se traduire par une faible estime de soi (ne pas se sentir bien dans sa peau);

être cause de dépression et de tristesse;

causer des troubles du sommeil;

causer des maladies liées au stress;

nuire au rendement et à la fréquentation scolaires.

20

Les filles ont tendance à se livrer à l’intimidation sociale ou verbale, tandis que les garçons sont plus susceptibles d ’ ê tre physiquement agressifs.

« Je connais un enfant qui se fait intimider parce qu’il bégaie.

Ce n’est pas juste, mais certaines personnes intimident des enfants qui

ont des problèmes de santé. »

Fillette de 9 ans

« Je ne me sens pas à l’abri de la violence dans mon école secondaire.

Je suis implacablement persécut é parce que je suis homosexuel. »

Élève de niveau secondaire

Les faits :

(23)

Quelles sont les solutions?

La tolérance zéro

Les politiques de tolérance zéro sont un bon exemple de mauvaise réponse à la violence à l’école. Celles-ci peuvent comprendre : fouille de casiers, détecteurs de métaux, surveillance vidéo, interdiction de

transporter des sacs d’école en classe, gardiens de sécurité ou agents de police sur les lieux, de même que des

expulsions ou suspensions. Cette approche n’est pas très efficace, car elle n’enseigne

aux enfants que ce qui est interdit et ne leur propose aucun moyen d’apporter des

changements positifs à leur milieu scolaire.

L ’ é ducation

Les programmes qui aident les enfants à résoudre les conflits, créent un milieu d’apprentissage constructif et améliorent le développement social et affectif des élèves se sont révélés efficaces pour réduire la violence à l’école.

La médiation par les pairs

(les enfants travaillent avec d’autres afin de résoudre les problèmes)

Il s’agit d’une méthode populaire pour faire face à la violence à l’école, mais elle comporte certains problèmes. Il est parfois difficile pour des enfants de travailler d’égal à égal, et cette approche peut malgré tout don- ner lieu à des « jeux » de puissance. Il arrive souvent que seuls quelques jeunes y participent plutôt que l’ensemble de la classe ou de l’école.

Les enfants les plus vulnérables à l’intimidation à l’école sont les enfants handicapés, les enfants appartenant à des minorités ethniques, les enfants obèses et les enfants ayant une orientation sexuelle « minoritaire » (les jeunes

homosexuels, lesbiennes ou bisexuels, par exemple).

Les faits :

(24)

22

La structure et la culture de l’école

(la façon dont les gens (adultes et enfants) se traitent les uns les autres à l ’ é cole, parlent entre eux et établissent des relations)

Peu d’attention a été portée à la culture et à l’environnement créés en milieu scolaire. Il a été démontré que des changements positifs apportés à la culture de l’école permettent de réduire la violence entre pairs. Il est important que les enfants voient et perçoivent leurs salles de classe

comme des milieux justes et respectueux. Les écoles doivent être perçues comme des lieux sûrs où le préjudice et la discrimination sont

inacceptables.

Les enseignants

Les enseignants doivent mieux comprendre en quoi l’intimidation affecte les jeunes et doivent apprendre à traiter tant avec les intimidateurs qu’avec leurs victimes. Certains enseignants ne saisissent pas complètement l’effet grave que peut avoir l’intimidation sur les enfants. Ils doivent prendre conscience que leur attitude, le langage qu’ils utilisent et leur façon de traiter les enfants à l’école peut parfois favoriser un comportement d’intimidation.

« Les enseignants doivent être plus attentifs envers les enfants, car il

arrive que ceux-ci tentent simplement d’attirer leur attention et souhaitent

leur parler. »

Fillette de 9 ans

« J’ai ouvert un dossier et y ai inscrit la date et l’heure chaque fois que je me faisais harceler.

Je l’ai apporté au directeur, qui a dit : « Tu disposes de trop de temps pour t’inquiéter de ces plaisanteries. J’ai des choses plus importantes à faire que de me soucier de ce qui s’est pass é il y a deux semaines de ça. ». Je lui ai répondu : « Je voulais vous

donner une idée de ce qui se passe, du harcèlement quotidien. » Il a pris le dossier et l’a jeté à la poubelle. »

Élève

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(25)

L’enseignement des droits de l’enfant

Il a été démontré qu’un enseignement des droits de l’enfant de qualité permet de réduire l’intimidation dans les écoles. L’enseignement des droits de l’enfant permet d’améliorer le milieu scolaire, augmente l’estime de soi des élèves et leur appréciation de la diversité, et incite les élèves et les enseignants à mieux respecter les droits de TOUS les enfants.

« (Dans mon cours sur les droits de l’enfant) j’ai appris que le respect et l ’ é galité sont importants pour tous. »

Fille de 6eannée

Y a- t-il d’au tres s olut ions aux que lles v ous p ouv ez

pense r?

(26)

24

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(27)

Partout en Amérique du Nord, les enfants voient, lisent et entendent parler chaque jour de la violence dans les médias.

La violence peut être présente : à la télévision;

dans les jeux vidéo;

dans les sites Internet;

dans les paroles des chansons et dans les vidéoclips.

Partout en Amérique du Nord, les enfants ingurgitent un régime quotidien de télévision. Les émissions rendent souvent la violence amusante ou attrayante aux yeux des enfants et des jeunes. (Pensez à des scènes où une brique frappe une personne à la tête sans qu’il y ait de conséquences graves, ou à des émissions présentant des vedettes du cinéma qui

commettent des actes violents et que l’on considère comme « super ».) La violence est encore plus présente et dangereuse dans les jeux vidéo.

Dans un grand nombre d’entre eux, la violence est au centre du jeu et, pour gagner, il faut choisir l’acte de violence approprié. Grâce à la nouvelle technologie, les scènes de violence dans les jeux vidéo sont devenues incroyablement réalistes.

Les enfants sont également exposés à la violence dans les sites Internet, dans les paroles des chansonset dans les vidéoclips.

La violence

---

dans les

----

médias

En Amérique du Nord, les enfants de 0 à 6 ans consacrent plus de temps à la télévision qu’à la lecture active ou passive et au jeu en plein air combinés.

« Ça (la télévision) m’effraie parfois. »

Garçon de 9 ans

Les faits :

(28)

Quelles sont les solutions?

L’encadrement

L’un des moyens de réduire l’exposition des jeunes à la violence suppose que leurs parents sachent, comprennent et aient un contrôle sur ce à quoi les enfants ont accès. Les solutions proposées comprennent les systèmes de cotation, la puce antiviolence (un dispositif qui permet aux parents de bloquer l’accès des enfants à des émissions de télévision violentes) et

26

Le saviez-vous?

La violence dans les méd

rendre agressif;

ias peut :

engendrer la peur chez les enfants;

être cause d’anxiété (sentiments de peur, de nervosité ou d’inquiétude);

occasionner des troubles du sommeil ou des cauchemars;

réduire la sensibilité (les gens ne se soucient pas des victimes de violence et ne réagissent plus devant un acte de violence devenu

normal);

favorise l’apprentissage imitatif (croire que le monde est mauvais et que l’agressivité ou un comportement violent est un moyen

acceptable et approprié de régler les problèmes).

Les enfants d’âge scolaire consacrent plus de temps à

regarder la télévision, à écouter de la musique, à naviguer sur Internet et à jouer à des jeux vidéo qu’à toute autre activité, à l’exception de l’école et du sommeil.

Le fait de regarde

r des émissions de télévision violentes pendant l’enfance a été associé à l

a violence chez les jeunes et à des comportements crimi

nels violents à l’âge adulte.

Les faits :

Les

faits :

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(29)

l’éducation sur les médias. Le problème, c’est qu’aucune de ces stratégies n’est très efficace. Les systèmes de cotation et la puce antiviolence ne sont pas toujours compris ou ne sont pas du tout utilisés. En outre, les

personnes qui créent des émissions violentes ne respectent pas toujours les règles établies.

L ’ é ducation des parents

Les parents doivent mieux comprendre l’aide que peut leur apporter les systèmes de cotation et la puce

antiviolence. Ils doivent aussi savoir en quoi les émissions violentes affectent

leurs enfants et contrôler le niveau d’exposition de leurs enfants à la violence.

Parler de la violence dans les médias

Pour faire face à la violence dans les médias, il est bon que les parents regardent la télévision avec leurs enfants, qu’ils surveillent leur utilisation d’Internet et qu’ils parlent avec eux de ce qu’ils voient. Il peut également être judicieux que les parents surveillent à quels jeux vidéo jouent leurs enfants.

Programmes d’initiation aux médias

(qui apprennent aux enfants à comprendre ce qu’ils voient et entendent et à l’associer au monde réel)

Ces programmes sont nettement plus efficaces lorsque les enfants

Toutes les émissions de télévision sont assorties d’une cote qui indique au téléspectateur le type d’émission et le public cible. Toutefois, les émissions sportives et les nouvelles ne comportent aucune cote.

Les cotes sont là pour veiller à ce que les enfants ne jouent pas à des jeux trop violents, mais ça ne nous arrête pas.

Mes parents savent que je joue à ces jeux et ils ne s’en préoccupent pas. »

Garçon de 11 ans

Les faits :

INNOCENT BLESSÉ NÉGLIGÉ AVENIR

FAUX ARRÊT TRAUMATISME VIOLENCE

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Lorsque des enfants conçoivent des jeux vidéo…

Il arrive parfois que des jeux vidéo portant sur un combat soient bons, en particulier lorsque le combat est contre le cancer. En Californie,

Ben Duskin, jeune patient de neuf ans auparavant atteint de leucémie, avait un souhait bien spécial que la Fondation Rêves d’enfants a rendu possible. Avec l’aide de Eric Johnston, ingénieur logiciel pour LucasArts, le jeu

de Ben a été conçu. Le personnage central du jeu, Ben, évolue partout à l ’ é cran sur une planche à roulettes pour éliminer des cellules mutantes

et ainsi obtenir sept boucliers qui le protégeront contre les effets secondaires de la chimiothérapie. Le jeu de Ben est

maintenant un article essentiel dans les salles pédiatriques de chimiothérapie.

Y a- t-il d’au tres s olut ions aux que lles v ous p ouv ez

pense r?

28

Cape Breton Post, édition du 2 juillet 2004

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(31)

Il existe d’autres lieux où les enfants peuvent être exposés à la violence. Ceux-ci comprennent les centres de protection de l’enfance, les institutions judiciaires pour les jeunes et les institutions scolaires.

Centres de protection de l’enfance (centres où vont les enfants lorsque leur foyer ne

représente plus un lieu sûr pour eux)

Le plus souvent, les enfants sont enlevés de leur foyer parce que leurs parents leur font du mal ou

sont violents à leur égard. D’autres le sont à cause de troubles physiques, mentaux ou du développement complexes. Bien que la plupart des enfants disent que leur nouveau foyer est mieux que celui d’où ils ont été enlevés, ils sont parfois encore exposés à la violence.

La violence dans

les autres institutions

« Lorsqu’ils m’ont immobilis é dans un foyer pour jeunes, ils m’ont appris la violence, ce qui m’a fait croire

que la violence était acceptable. »

Adolescent

« Lorsque j’étais enfant, je me souviens avoir été placé en famille d’accueil dans une autre réser ve. J’y ai été

battu... Je n’ai jamais compris pour quelle raison ni ce que j’avais fait de mal. Je me

souviens de la frayeur et de la douleur. »

Leader auprès des jeunes

(32)

30

Institutions judiciaires pour les jeunes

(lieu où vont les enfants lorsqu’ils violent la loi ou font quelque chose d’illégal)

Il existe une bonne dose de violence dans les institutions judiciaires pour les jeunes. La violence entre les jeunes peut être due à la surpopulation, au manque de vie privée et à la mauvaise

aération. Parce qu’ils sont effrayés, les jeunes

doivent parfois être isolés ou placés en

garde préventive (être mis à l’écart des autres jeunes) afin de réduire leur exposition à la violence. La violence du

personnel est aussi couramment rapportée :

remarques racistes, humiliation et

force excessive en sont des exemples. Les

enfants incarcérés dans des prisons pour adultes sont plus exposés au risque de viol, de violence sexuelle et de suicide.

Institutions scolaires

(institutions où les enfants vont à l’école, mangent et dorment; ils ne rentrent chez eux que pour les vacances ou lors de certaines occasions spéciales.)

Autrefois, les enfants autochtones et amérindiens étaient enlevés de force à leur famille et placés dans ce que l’on appelait des « internats ». De nombreux enfants placés dans ces institutions ont été victimes de violence

« Les jeunes qui ont des problèmes avec la loi sont parfois traités avec une certaine rudesse par les policiers, les gardiens et le

personnel. Je crois que, généralement, la pire violence pour ces jeunes est de se battre entre eux

en prison ou dans les centres de détention.

Ces lieux sont rudes. »

« Les policiers sont vraiment agressifs envers les jeunes. Ils les

jettent au sol et, lorsqu’ils les fouillent à nu, ils sont rudes. »

Adolescent L’intimidation parmi les jeunes

détenus est largement répandue, tant aux États-Unis qu’au Canada.

Fille de 16 ans

Les faits :

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(33)

sexuelle, physique et psychologique. Les internats les privaient non seulement de leur famille, mais aussi de leur culture, de leur identité, de leur histoire et de leurs modèles de comportement. Bien qu’ils soient maintenant adultes, cette violence continue d’affecter les enfants et les adultes d’aujourd’hui. Des rapports font également état de violence sexuelle dans les pensionnats fréquentés par l’élite, mais nous ignorons l’ampleur et la gravité du problème.

Le saviez-vous?

Quelles sont les solutions?

Politiques et pratiques

Des changements dans les politiques et pratiques ont été

recommandés d’un bout à l’autre

du continent afin de réduire la violence à l’égard de tous les enfants placés dans les institutions. Les dirigeants et les personnes qui travaillent auprès des enfants doivent tenir compte de ces recommandations et commencer à les mettre en pratique.

La majorité des enfants placés dans ces institutions sont des enfants autochtones, amérindiens, afro- américains et des enfants handicapés.

En mars 2005, la Cour suprême des États-Unis a statué que la peine de mort ne pouvait plus être imposée aux mineurs (personnes de moins de 18 ans) pour les crimes qu’ils avaient commis.

Les 72 mineurs condamnés à la peine de mort mais qui n’ont pas encore été exécutés seront déplacés du couloir de la mort. Le temps passé dans le couloir de la mort varie de trois semaines à 24 ans.

« Ils croient que les jeunes qui passent par notre système institutionnel, des ser vices de protection de l’enfance aux foyers pour jeunes et aux centres de détention, sortent souvent de ce système avec des comportements plus violents qu’à leur arrivée.

Quatre-vingt-dix pour cent des jeunes qui y entrent en ressortent pires qu’ils n’étaient à leur arrivée. »

Table ronde des jeunes sur la violence

Les faits :

Les faits :

(34)

Au Canada, la nouvelle loi sur le système de justice pénale pour les

adolescents devrait réduire l’incidence de la violence dans les institutions judiciaires pour les jeunes.

Programmes éducatifs

Les programmes qui permettent aux enfants en familles d’accueil de terminer leurs

études sont un autre moyen fructueux de réduire le nombre de jeunes dans le système judiciaire.

É ducation et soutien

Les intervenants ont besoin d’une meilleure formation, et les familles, de plus de soutien. Il est également important que les enfants eux-mêmes soient éduqués et qu’un moyen de communication efficace pour tous soit développé et mis en place.

Médicaments sur ordonnance

Certaines personnes considèrent que l’utilisation de médicaments sur

ordonnance pour maîtriser le

comportement des jeunes n’est pas une bonne chose. Elles pensent que

les membres du personnel institutionnel se servent de ces médicaments parce

qu’ils n’ont pas le temps de répondre aux besoins particuliers des jeunes;

ils sont responsables de trop de jeunes, et l’usage de médicaments représente la facilité, non la chose à faire.

Prévention

Nous devons avant tout nous concentrer sur la façon d’éviter que des jeunes entrent dans de telles institutions. Nous devons trouver des moyens de réduire toutes les formes de violence à l’égard des enfants.

L’histoire suivante, racontée par Heidi Heitkamp, illustre bien l’importance de la prévention :

32

PARTICIPE À LA LUTTE CONTRE LES DROGUES!

OH! T’ES MORT.

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

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Y a- t-il d’au tres s olut ions aux que lles v ous p ouv ez

pense r?

Voici la vieille histoire de deux hommes qui pêchaient sur la berge d’une rivière. L’un d’eux aperçoit un enfant flottant dans la rivière et il plonge à sa rescousse. Tandis qu’il tend le bébé rescapé au pêcheur sur la berge, un autre enfant passe en flottant, et un nouveau sauvetage s’ensuit. Très vite, la rivière est pleine d’enfants, et les pêcheurs poursuivent désespérément leurs efforts. Après un certain temps, le pêcheur sur la berge commence à s’éloigner. Le pêcheur qui est dans l’eau lui crie qu’ils ne peuvent aban- donner ces enfants. L’autre lui répond qu’il n’abandonne pas, mais qu’il marche en amont pour empêcher les enfants de tomber dans l’eau.

(36)

34

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(37)

3 GLOSSAIRE

Ce glossaire a été établi par l’organisme Save the Children. Il s’agit d’une liste de mots que vous pourriez trouver dans ce document, entendre lors de discussions ou

lire dans des publications traitant de la

violence.

(38)

36

les enfants

Adapté pour Conçu pour les enfants, avec un contenu qu’ils peuvent comprendre.

Assemblée générale Cent quatre-vingt-onze pays sont représentés à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies. C’est comparable à un parlement des nations, qui se réunit à New York pour discuter des plus importants problèmes mondiaux. Bien que l’ONU ne constitue pas un gouvernement mondial, c’est un lieu où les pays peuvent discuter de la façon dont ils souhaitent travailler ensemble.

Autochtones Habitants originaires ou natifs d’une région, peuple qui a le premier vécu dans un territoire. Actuellement, personnes souvent menacées par les autres peuples qui veulent avoir le contrôle sur leurs terres et

ressources.

Centres de détention Lieux où des personnes accusées ou jugées coupables d’avoir enfreint la loi sont maintenues contre leur gré.

Châtiment corporel Comprend : frapper un enfant avec la main ou un objet (canne, ceinture, fouet, chaussure, etc.), lui donner des coups de pied, le secouer ou le projeter, le pincer ou lui tirer les cheveux, le forcer à rester dans des positions inconfortables ou indignes, le forcer à faire des exercices physiques excessifs, le brûler ou le blesser.

Châtiment physique Le châtiment physique désigne tout type de violence physique, incluant fessée, coups, coups de fouet infligés avec l’intention de contrôler, d’éduquer ou de discipliner.

Comité des droits Groupe d’experts sur l’enfance provenant du monde entier et qui se réunit trois fois par an à Genève afin d’entendre ce que les gouvernements font pour

protéger et promouvoir les droits des enfants, tels que décrits dans la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. Les experts aident les

gouvernements à s’assurer qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour faire des droits de l’enfant une réalité de la vie quotidienne. Ils sont choisis lors d’une réunion spéciale à New York par des

représentants de tous les États signataires de la Convention.

de l’ enfant

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(39)

Commission des La Commission des droits de l’homme des Nations Unies, composée de 53 États membres, se réunit chaque année pendant six semaines à Genève, en mars-avril. Plus de 3 000 délégués des États

membres, d’États observateurs et d’organismes non gouvernementaux y participent. La Commission se penche sur les questions relatives aux droits de l’homme à l’échelle mondiale.

Communaut é Groupe de personnes qui se connaissent, qui vivent à proximité les unes des autres ou qui ont d’autres points en commun.

Consultation Demander aux gens ce qu’ils pensent.

Convention relative aux La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant définit les droits fondamentaux auxquels ont droit tous les enfants du monde. Cent quatre- vingt-douze pays du monde ont signé la Convention.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site www.unicef.org/crc.

Crime organis é Bandes ou organisations illégales qui s’enrichissent grâce au crime, comme la mafia, par exemple.

Discrimination Il y a discrimination lorsqu’une personne ou un groupe de personnes traite méchamment ou de manière injuste d’autres personnes moins puissantes ou moins bien nanties. De nombreuses personnes sont victimes de discrimination, incluant les femmes et les filles, les personnes appartenant à certaines communautés ethniques ou culturelles, et les personnes handicapées.

Enfants migrants Enfants qui quittent une région pour une autre région du même pays.

Expert Personne qui en sait beaucoup sur un sujet donné.

Exploitation Maltraiter ou abuser de quelqu’un pour son propre profit, tel que faire travailler un enfant pour régler les dettes de ses parents ou l’obliger à faire un travail dangereux ou illégal (comme la prostitution juvénile) au profit d’une autre personne.

Exploitation sexuelle Maltraiter ou abuser de quelqu’un pour son propre profit, en engageant cette personne dans le monde du sexe ou dans des activités à caractère sexuel qui sont illégales ou non appropriées.

droits de l’homme

droits de l’enfant

(40)

Famille Ne désigne pas uniquement les parents et leur enfant, mais toute personne perçue comme faisant partie de la famille de l’enfant. La famille étendue comprend les grands-parents, les tantes, les oncles, les cousins, etc.

Foyers pour enfants Lieux où des enfants sans parents ou dont la famille ne peut s’occuper sont pris en charge.

HCDH (Haut Commissariat aux droits de l’homme). Le Haut Commissaire est désigné par le Secrétaire général de l’ONU. Le Commissariat a pour objet d’aider à

garantir et à promouvoir les droits de l’homme pour tous.

Intimidation L’intimidation comprend :

• insultes

• agir de manière à causer des problèmes à autrui

• coups, pincements, morsures et bousculades

• prendre de force un bien appartenant à autrui

• endommager les biens d’autrui

• voler de l’argent

• isoler une personne de ses amis

• répandre des rumeurs

• menaces et intimidation

• appels téléphoniques silencieux ou violents

• envoi de messages blessants

• affichage de messages insultants sur Internet

• Les intimidateurs peuvent aussi effrayer leurs victimes à tel point qu’elles ne veulent plus aller à l’école et qu’elles prétendent être malades pour les éviter.

Mutilations génitales Ablation totale ou partielle ou mutilation des organes sexuels externes des filles ou des femmes, pour quelque raison que ce soit autre que médicale. Parfois appelée la circoncision féminine, cette tradition existe dans certaines régions du monde.

Négligence Mal prendre soin d’une personne, ne pas bien s’en occuper.

OMS (Organisation mondiale de la Santé) L’Organisation mondiale de la Santé est l’agence de l’ONU

spécialisée dans la santé. L’organisme s’emploie à contrôler les maladies et à améliorer les normes générales en matière de santé et de nutrition grâce à la coopération internationale. Il veille à ce que toutes

38

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

(41)

les personnes du monde entier aient la meilleure santé possible.

ONG (Organisation non gouvernementale) Désigne toutes les organisations qui ne font pas partie d’un gouvernement et dont le travail est sans but lucratif. De nombreuses ONG ont pour objet de venir en aide aux personnes qui ont certains types de problèmes (tels que pauvreté ou déficience) ou de protéger quelque chose (animaux ou végétaux).

ONU L’ONU (Organisation des Nations Unies) a été créée après la Seconde guerre mondiale afin de procurer aux pays un lieu où discuter des problèmes et où traiter des sujets qui les touchent tous. (Tous les membres réunis forment l’Assemblée générale de l’ONU.) Les Nations Unies siègent à New York et à Genève, mais l’organisation a aussi des bureaux dans plusieurs autres pays. Pour en savoir plus sur

l’Organisation des Nations Unies, vous pouvez consulter le site www.un.org.

Orphelinats Institutions où les enfants dont les parents sont morts et dont la famille ne peut s’occuper sont pris en charge.

Participation Être engagé, jouer un rôle dans quelque chose.

Donner son opinion et être pris au sérieux, généralement lors de la prise de décisions.

Pays en développement Pays où la majeure partie de la population vit avec un faible revenu, parfois aussi appelés « pays sous-

développés », le Sud ou le Tiers-Monde. Près de 70 % de la population mondiale vivent dans les pays en développement.

Peine de mort Lorsqu’une personne est exécutée (tuée) après qu’un tribunal l’a jugée responsable d’un crime grave.

Prostitution juvénile Se dit lorsqu’un enfant a des relations sexuelles en échange d’argent ou d’autres récompenses.

Des enfants peuvent être entraînés de force dans la prostitution par d’autres personnes ou parce qu’ils n’ont pas d’autre moyen de survivre. La prostitution juvénile est illégale et est une forme grave de violence à l’égard des enfants.

Recherche Étude et enquête approfondies visant à découvrir et à

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Secrétaire général Personne à la tête de l’ONU, élue par tous les

gouvernements du monde. L’actuel Secrétaire général est Kofi Annan. Il a été élu en 1997 et est le septième Secrétaire général de l’ONU.

Session extraordinaire Voir Session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU consacrée aux enfants.

Session extraordinaire En mai 2002, l’ONU a organisé une session extraordinaire afin de parler de la situation des enfants dans le monde et de ce qui pourrait être fait pour améliorer la vie de tous les enfants. Vous pouvez en apprendre plus sur la session extraordinaire en consultant le site

www.unicef.org/french/specialsession.

Sexe Façon dont les diverses cultures et sociétés

comprennent les différences biologiques qui existent entre les hommes et les femmes; ce qui fait la

distinction entre la femme et l’homme dans des cadres sociaux et culturels particuliers et en quoi cela influence la perception concernant ce que les femmes, les hommes, les filles et les garçons doivent faire et la manière dont ils doivent se comporter.

Stratégie Un plan convenu.

Traitement dégradant Traiter les gens sans respect, les humilier.

Torture Infliger une douleur intense ou des souffrances physiques ou psychologiques à une personne pour obtenir des renseignements, pour amener cette personne à admettre ou à accepter quelque chose ou pour l’effrayer.

Traite/trafic Commerce (vente et achat) illégal de personnes, en particulier de femmes et d’enfants. A souvent cours aux frontières de différents pays, surtout entre les pays les plus riches et ceux les plus pauvres.

UNICEF Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, d’abord créé en 1946 sous le nom de Fonds international des Nations Unies pour le secours de l’enfance. Principale agence de l’ONU œuvrant pour la protection, la survie et le développement des enfants, l’organisme travaille en étroite collaboration avec les gouvernements du monde entier afin de procurer des services aux enfants, tels que médicaments, vaccins, eau, nourriture et éducation.

40

de l’Assemblée générale de l’ONU consacrée aux enfants

Étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants

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Violation Action ou absence d’action qui nuit à une personne ou aliène ses droits.

Violence Mauvais traitement causant un préjudice physique ou psychologique.

Violence à l’égard Tout type de préjudice causé à un enfant, y compris par négligence, par des actes de violence physique, sexuelle ou psychologique infligés par une personne responsable de l’enfant ou qui a autorité sur lui et en qui l’enfant devrait avoir confiance.

Image de la page de couverture : droits de reproduction accordés à UNICEF Canada par Jennifer Boggs, Canada, dans le cadre de la Consultation régionale nord-américaine pour l’Étude du Secrétaire général de l’Organisation des Nations

Unies sur la violence contre les enfants.

Les étudiants de la Memorial School de Sydney Mines, Cap-Breton, Canada, accordent à la Consultation régionale nord- américaine pour l’Étude du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies sur la violence contre les enfants

l’autorisation de reproduire leurs illustrations.

Jennifer Boggs, du Canada, accorde les droits de reproduction de la page de couverture à UNICEF Canada.

des enfants

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28 Voir https://www.who.int/mediacentre/news/notes/2012/child_disabilities_violence_20120712/fr/.. de soutien et de services et un profond sentiment d’isolement aggravent