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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Quatrième rapport de Child Helpline International

violence contre

les enfants

(2)

Avertissement :

Ce rapport est basé sur les informations et données fournies par les lignes d’assistance aux enfants membres du réseau CHI, à travers Connecting to Children et le questionnaire de CHI sur la violence contre les enfants (VAC). Les conclusions et affirmations sont le reflet de l’ensemble de ces informations et connaissances. Des généralisations sont faites au niveau mondial et régional. Elles ne reflètent pas l’ensemble des pratiques et réalités de tous les cas individuels traités par les lignes d’assistance aux enfants et autres organisations de protection de l’enfance au niveau national.

Afin de protéger pleinement l’identité de tous les enfants, toutes les études de cas mentionnées dans cette publication ont été rendues anonymes. CHI a pour politique de ne jamais divulguer l’identité d’un enfant dans ses publications, y compris dans les photos et illustrations.

Les pourcentages indiqués dans les tableaux ont été arrondis à deux chiffres significatifs au maximum et n’utilisent pas la notation décimale. Par conséquent, les pourcentages des différentes (sous-)catégories ne donnent pas toujours un total de cent pour cent, bien que les cellules correspondant au pourcentage total indiquent ce chiffre.

(3)

Résumé 4

Introduction 7

Signalement des actes de violence à l’encontre des enfants 9

Lutte contre la violence à l’encontre des enfants 16

Recommandations 19

Études de cas 21

Annexe I : Recommandations de l’étude VAC des Nations Unies 24

Annexe II : Principales formes de maltraitance 27

Annexe III : Méthodologie 32

Colophon 34

Le réseau mondial des lignes d’assistance aux enfants 35

Table des matières

(4)

Résumé

Rapport de CHI sur la violence contre les enfants

Le quatrième rapport de CHI sur la violence contre les enfants (VAC en anglais) met en évidence le rôle des lignes d’assistance aux enfants dans la protection des enfants contre les actes de maltraitance et de violence. Ces lignes d’assistance permettent aux enfants de contacter eux-mêmes, directement, une personne de confiance et de s’exprimer ouvertement et sous couvert d’anonymat. Pour beaucoup d’enfants, les lignes d’assistance aux enfants sont le premier point de contact avec le système de protection de l’enfance. Dans les pays où le système de protection de l’enfance est défaillant, les lignes d’assistance aux enfants vont aussi plus loin en fournissant des services d’intervention directe, de refuge, de médiation et de réhabilitation. Grâce à leurs contacts directs avec les enfants, les lignes d’assistance aux enfants ont une connaissance et une compréhension approfondie des mauvais traitements dont sont victimes les enfants du monde entier. Ce rapport fournit des informations détaillées sur les cas de maltraitance qui ont été signalés en 2009 aux lignes d’assistance membres de Child Helpline International (CHI). Il se base sur des informations recueillies concernant les actes de violence physique, intimida- tion, violence sexuelle, violence émotionnelle, négligence, châtiment corporel et violence en ligne, ainsi que sur les systèmes nationaux de protection de l’enfance.

Maltraitance et violence

Soixante-deux lignes d’assistance aux enfants (57 % des membres de CHI) ont fourni des données sur 250 484 cas signalés de maltraitance et de violence. Les filles de 10 à 15 ans sont les plus souvent concernées par les actes de maltraitance signalés à ces lignes d’assistance. L’intimidation et la violence physique sont les formes de maltraitance qui ont été signalées le plus fréquem- ment. Treize lignes d’assistance aux enfants, principalement dans des pays à IDH élevé, ont signalé 2255 cas de violence en ligne. Il s’agit majoritairement de cas d’intimidation en ligne, ce qui

démontre que l’univers en ligne et le monde réel représentent une seule et même chose pour les enfants. En comparant les données recueillies pour « Connecting to Children » sur tous les contacts reçus par les lignes d’assistance aux enfants avec les données compilées dans ce rapport, il apparaît que les enfants victimes de maltraitance et de violence sont plus jeunes que les enfants qui contactent les lignes d’assistance pour d’autres raisons.

Châtiments corporels

La majorité des répondants signalent que les châtiments corporels sont courants dans leur pays. Les réponses indiquent que, si la population générale considère le châtiment corporel comme une forme de discipline acceptable, ceci est reflété par une législation moins poussée en matière de protection de l’enfance et une plus grande incidence perçue des cas d’enfants victimes de châtiments corporels. D’après de nombreuses lignes d’assistance aux enfants, la législation en vigueur n’est pas appliquée par les services de police et de justice de façon standard, à moins que des pressions ne soient exercées dans ce sens.

Systèmes de protection de l’enfance

Plus de 80 % des lignes d’assistance interrogées fournissent une forme de suivi aux victimes de maltraitance et plus de la moitié indiquent qu’elles assurent toujours des services de suivi. De plus, les lignes d’assistance aux enfants s’impliquent activement dans des projets de prévention. Selon les répon- dants des études de collecte de données réalisées par CHI, les organismes gouvernementaux, les ONG pour la protection de l’enfance et les travailleurs sociaux sont les partenaires les plus fréquents dans ces projets.

CHI estime qu’une approche multipartite est essentielle pour garantir l’efficacité d’une ligne d’assistance aux enfants, quelle

Image publiée avec l’aimable autorisation de CHILDLINE India.

(5)

que soit l’infrastructure du pays. Si les décideurs clés n’appuient pas et ne croient pas en la ligne d’assistance aux enfants, cette dernière éprouvera plus de difficultés à bien réaliser ses fonctions. Les résultats présentés dans ce rapport réaffirment cette conviction. Nous espérons que ce rapport vous fournira des informations détaillées sur la violence à laquelle les enfants sont confrontés au quotidien. Mais surtout, nous espérons que ces données vous inciteront à œuvrer pour éradiquer la violence de la vie des enfants.

Recommandations

Sur la base des résultats obtenus, CHI fait les recomman- dations suivantes :

Recommandation 1:

Les lignes d’assistance aux enfants doivent faire partie intégrante de tout système global de protection de l’enfance tel que décrit par les organismes et ministères gouvernementaux..

Recommandation 2:

Tous les décideurs clés doivent œuvrer à ce que le contact entre l’enfant et la ligne d’assistance aux enfants soit gratuit – quelle que soit la technologie de communication – et que sa disponibilité corresponde aux besoins des enfants dans le pays.

Recommandation 3:

Dans l’élaboration des politiques et les prises de décisions, les lignes d’assistance aux enfants doivent être consid- érées comme une source essentielle d’informations sur les problèmes auxquels les enfants sont confrontés.

(6)

Une ligne d’assistance aux

enfants reçoit en moyenne dix

appels par jour sur la violence

et la maltraitance.

(7)

Le rôle des lignes d’assistance aux enfants dans la lutte et la prévention de la violence contre les enfants a été reconnu dans l’étude des Nations Unies sur la violence contre les enfants (étude UNVAC). Ainsi, la recommandation 8 décrit les lignes d’assistance aux enfants comme un mécanisme au moyen duquel « les enfants peuvent dénoncer des mauvais traitements, parler confidentiellement à un conseiller compétent et

demander aide et conseils ». Depuis la publication de l’étude UNVAC, CHI suit la mise en œuvre de ces douze recommanda- tions. Pour la quatrième fois, CHI présente ainsi son rapport de suivi sur la violence contre les enfants. Ce rapport se base sur des informations recueillies sur les actes de violence physique, intimidation, violence sexuelle, violence émotionnelle, négli- gence, châtiment corporel et violence en ligne, ainsi que sur les systèmes nationaux de protection de l’enfance. Cette année, soixante-deux lignes d’assistance aux enfants (57 % des membres de CHI) ont fourni des données sur 250 484 cas signalés de maltraitance et de violence.

Organisation de ce rapport

Le quatrième rapport de CHI sur la violence contre les enfants se compose de deux chapitres, d’une section consacrée à des études de cas et de trois annexes. Le premier chapitre présente des informations détaillées sur les cas de maltraitance signalés aux lignes d’assistance aux enfants, telles que l’incidence et la nature des actes de violence, le sexe et l’âge des victimes et les caractéristiques des auteurs. Le deuxième chapitre met en évidence les services et les projets de prévention auxquels ont travaillé les lignes d’assistance aux enfants. La troisième partie présente des études de cas fournies par les lignes d’assistance aux enfants et concernant des actes de maltraitance et de violence. L’annexe I énonce les douze recommandations de l’étude UNVAC, telles que formulées en 2006. L’annexe II fournit des informations plus détaillées sur l’incidence des actes de maltraitance et de violence signalés aux lignes d’assistance aux enfants, regroupés par formes de

Introduction Les douze recommandations générales de l’étude UNVAC en bref (texte complet à l’annexe I) :

1. Renforcer l’engagement et les actions aux niveaux national et local

2. Interdire toute violence à l’encontre des enfants

3. Privilégier la prévention

4. Promouvoir les valeurs non violentes et sensibiliser

5. Améliorer les aptitudes de tous ceux qui travaillent avec et pour les enfants

6. Assurer des services de réadaptation et de réinsertion sociale

7. Assurer la participation des enfants 8. Créer des systèmes et des services de

notification adaptés aux enfants 9. Établir l’obligation de répondre de ses

actes et mettre fin à l’impunité 10. S’attaquer aux aspects sexuels de la

violence à l’encontre des enfants 11. Élaborer et appliquer des mécanismes

systématiques de collecte de données et de recherche

12. Renforcer l’engagement

international

(8)

maltraitance. Enfin, l’annexe III propose des informations générales sur la méthodologie employée pour l’élaboration de ce rapport. Chaque année, les lignes d’assistance aux enfants reçoivent des centaines de milliers de contacts concernant des actes de maltraitance et de violence. Depuis le début de la collecte des données par CHI, la maltraitance et la violence apparaissent comme les principaux motifs de contact. Les contacts reçus par les lignes d’assistance aux enfants placent ces dernières dans une position unique. Elles possèdent des données concrètes et de première main sur les enfants qui se tournent vers eux pour obtenir de l’aide. Les responsables politiques et les décideurs doivent reconnaître cette source essentielle d’informations et de compréhension. CHI continuera de travailler en partenariat avec tous les niveaux de pouvoirs pour renforcer les systèmes de protection de l’enfance et aller au devant de tous les enfants victimes de maltraitance et de violence, car ces enfants méritent notre attention et notre protection. Les lignes d’assistance aux enfants s’efforcent de faire en sorte que chaque enfant puisse se faire entendre.

CHI adresse ses remerciements aux lignes d’assistance qui ont répondu au questionnaire de CHI sur la violence contre les enfants. Ce sont vos contributions qui ont rendu ce rapport possible.

Le Secrétariat de CHI

Soixante-deux lignes d’assistance des pays suivants ont répondu au quatrième questionnaire de CHI sur la violence contre les enfants. Les données ainsi obtenues représentent 250 484 cas signalés de maltraitance et de violence.

Afrique du Sud, Argentine, Aruba, Australie, Bangladesh, Belgique (Kinder- en Jongerentelefoon),

Botswana, Brésil, Brunei, Canada, Chili, Colombie, Croatie, Danemark (Bjornsvilkar), Égypte, États-Unis

d’Amérique (Covenant House Nineline, California Youth Crisis Line, National Runaway Switchboard,

2ndfloor, Boys Town National Hotline et Stop it Now!), Finlande, Grèce (Smile of the Child et Helpline

Connection), Hong Kong R.A.S., Hongrie, Islande, Inde, Japon, Jordanie, Kenya, Lesotho, Macédoine,

Malawi, Mexique, Mongolie, Mozambique, Namibie, Népal, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande (What’s Up),

Nigeria, Pakistan, Palestine, Pérou, Philippines, Pologne (Helpline.org), Portugal, République tchèque,

Roumanie, Sénégal, Serbie, Singapour, Suriname, Suède, Suisse, Province de Taïwan, Thaïlande,

Ouganda, Viêt Nam, Yémen et Zimbabwe

(9)

Plus de 250 000 cas de maltraitance ont été signalés aux 62 lignes d’assistance aux enfants qui ont répondu au question- naire de CHI sur la violence contre les enfants (VAC). La publication phare de CHI en matière de collecte de données,

« Connecting to Children », qui compile les données sur tous les contacts avec les lignes d’assistance membres de CHI, indique que la maltraitance et la violence comptent effectivement parmi les principaux motifs de contact avec les lignes d’assistance aux enfants. Ce chapitre aborde plus en détail les cas de violence et de maltraitance qui ont été signalés en 2009 aux lignes d’assistance membres de CHI. Dans le cadre de ce rapport, les cas de maltraitance et de violence ont été répartis en cinq catégories principales : intimidation, violence physique, violence sexuelle, violence émotionnelle et négligence, telles que définies par le glossaire de CHI1. Ce chapitre présente également des informations générales sur le châtiment corporel et la violence en ligne. L’annexe II fournit une analyse plus détaillée des principales formes de maltraitance signalées aux lignes d’assistance aux enfants.

Principales formes de maltraitance

Des actes de maltraitance et de violence ont été signalés aux lignes d’assistance2 aux enfants dans le monde entier. La répartition générale âge – sexe pour l’ensemble des cas indique que la plupart concernent des enfants de 10 à 15 et que les cas signalés impliquent davantage de filles que de garçons. Une analyse statistique des cas signalés aux lignes d’assistance aux enfants permet de mettre en évidence un effet âge-sexe combiné. Le plus grand groupe de cas concerne les filles âgées de 12 à 15 ans. La répartition entre filles et garçons présente la plus grande disparité dans les Amériques et les Caraïbes, l’Asie-Pacifique et l’Europe. Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, la majorité des cas signalés concernaient des garçons. Dans les pays qui ont un IDH élevé, le risque d’être

Note 1: Une version électronique du Glossaire des termes d’intervention recommandés par CHI peut être obtenue sur demande auprès du Secrétariat CHI.

Note 2: L’analyse statistique par le Dr Ruben Fukkink, Université d’Amsterdam. Les résultats complets de l’analyse peuvent être obtenus sur demande auprès du Secrétariat CHI.

250 484 cas de maltraitance et de violence ont été signalés à 62 lignes d’assistance aux enfants.

Signalement des actes de violence à l’encontre des enfants

1.1 Incidence des actes de maltraitance et de violence - Monde

■ Filles

■ Garçons

■ Inconnu

40%

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%

0-6 7-9 10-12 13-15 16-17 18+

La violence physique et l’intimidation

sont les formes de maltraitance

signalées le plus souvent.

(10)

victime d’une forme de maltraitance et de violence est supérieur de 85 % chez les filles par rapport aux garçons.

La relation avec l’auteur a souvent d’importants effets à long terme sur la santé psychologique et émotionnelle de la victime.

Si la victime et l’auteur sont proches, il est très probable que l’enfant sera exposé à la présence de l’auteur à plusieurs reprises ou continuellement. Cela peut aggraver les effets de la maltraitance. Il est préoccupant de constater qu’une grande partie des cas de maltraitance sont le fait de figures paren- tales. De plus, les grands-parents et d’autres membres de la famille (frères et sœurs, cousins, nièces) sont cités comme auteurs par 21 % des lignes d’assistance qui ont répondu au questionnaire. Dans les cas où le sexe de l’auteur était connu, les lignes d’assistance aux enfants indiquent que les auteurs sont majoritairement masculins (75 % contre 25 % d’auteurs féminins). Dans toutes les régions et pour tous les niveaux d’IDH, la majorité des lignes d’assistance aux enfants identifient la famille et les sujets masculins comme principaux groupes auteurs des actes de maltraitance à l’encontre des enfants.

Il existe de nombreuses formes de maltraitance et de violence et les victimes sont souvent exposées à une ou plusieurs forme(s). Les lignes d’assistance aux enfants traitent les cas avec une approche globale et fournissent aux enfants des services adaptés à leurs besoins. Il est extrêmement important de consigner la nature des actes de violence dont les enfants sont victimes, afin d’aider les lignes d’assistance à proposer les

services nécessaires et pour orienter les enfants vers les services et organismes appropriés. À l’échelle mondiale, la violence physique et l’intimidation sont les formes de mal- traitance signalées le plus souvent. Elles représentent respec- tivement 29 % et 27 % de l’ensemble des cas signalés. Les formes de maltraitance suivantes, en termes de fréquence, sont la négligence (17 %), la violence sexuelle (16 %) et la violence émotionnelle (11 %). L’analyse régionale des cas révèle qu’en Afrique, par rapport à la moyenne mondiale, les cas

d’intimidation signalés sont relativement moins nombreux et les cas de négligence plus nombreux. Dans les Amériques et les Caraïbes et la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, les cas signalés concernaient moins souvent la négligence et la violence sexuelle, mais ils portaient plus fréquemment sur l’intimidation, la violence physique et la violence émotionnelle. Les cas signalés aux lignes d’assistance aux enfants en Europe et Asie-Pacifique étaient plus souvent liés à l’intimidation (tableau 1.5).

Le niveau de développement des pays a une influence sur la nature des actes de maltraitance et de violence signalés aux lignes d’assistance aux enfants. Dans les pays ayant un IDH élevé, les cas d’intimidation signalés sont relativement plus nombreux. Dans les pays qui présentent un IDH moyen, l’intimidation est moins fréquente, tandis que les cas signalés concernent plus souvent des actes de violence émotionnelle et sexuelle. Dans les pays à IDH faible, l’intimidation est aussi moins fréquente et les cas signalés sont relativement plus

1.5 Niveaux relatifs de cas signalés pour les formes de maltraitance

Afrique Amériques Asie-

Pacifique Europe MENA IDH élevé IDH moyen IDH faible

Intimidation 0,03 0,89 1,16 1,46 1,38 1,57 0,58 0,02

Violence physique 0,67 1,46 1,01 0,96 1,53 1,08 1,02 0,52

Violence sexuelle 0,73 0,69 1,35 0,88 0,25 0,80 1,18 1,17

Emotional abuse 1,12 1,38 0,87 0,89 1,68 0,91 1,26 0,10

Négligence 2,45 0,58 0,62 0,81 0,16 0,63 0,96 3,18

All forms 5,00 5,00 5,00 5,00 5,00 5,00 5,00 5,00

1.2 Lien familial des auteurs - toute forme de maltraitance

■ Famille directe (parents, sœurs, frères) 34%

■ Famille élargie (oncles / tantes, grands-parents) 17%

■ Parents adoptifs / beaux-parents 17%

■ Sans lien familial 32%

1.3 Sexe des auteurs - toute forme de maltraitance

■ Inconnu / non spécifié

■ Connu

■ Homme

■ Femme

63%

75%

25%

37%

(11)

nombreux en ce qui concerne la négligence et la violence sexuelle.

Les données présentées ici indiquent-elles que les enfants âgés de 13 à 15 ans sont davantage victimes de maltraitance et de violence et que les filles subissent des actes de maltraitance plus souvent que les garçons ? Les données collectées pour Connecting to Children peuvent fournir un début de réponse à cette question. Chaque année, les données collectées pour Connecting to Children indiquent, à l’échelle mondiale, que les lignes d’assistance aux enfants sont le plus souvent contactées par des enfants, généralement des filles, âgés de 10 à 15 ans.

Une comparaison entre ces contacts et les données du présent rapport permet d’obtenir un aperçu de la réponse que nous recherchons. Généralement, les victimes de maltraitance et de violence sont plus jeunes que les enfants qui contactent les lignes d’assistance pour d’autres motifs, comme illustré en

comparant les graphiques 1.1 et 1.6. Comparativement, le nombre de cas de maltraitance et de violence signalés aux lignes d’assistance concernant des enfants âgés de 0 à 9 ans est plus important que ce qui apparaît initialement.

Parallèlement, même si la répartition entre filles et garçons est moins biaisée, la majorité des cas de maltraitance et de violence concernent des filles. Des tendances similaires s’observent pour toutes les régions, pour tous les niveaux d’IDH et pour les

1.4 Cas signalés pour toutes les formes de maltraitance - Monde

■ Intimidation 28%

■ Violence physique 28%

■ Violence sexuelle 16%

■ Violence émotionnelle 11%

■ Négligence 17%

1.6 Répartition relative âge - sexe pour toutes les formes de maltraitance dans le monde

■ Filles après correction

■ Garçons après correction

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%

0-6 7-9 10-12 13-15 16-17 18+

1.7 Incidence des châtiments corporels par les parents - Pays à IDH faible

21 18 15 12 9 6 3 0

1 pas courants du tout

2 3 4 5 6 7

très courants

■ Monde

■ Pays à IDH élevé

■ Pays à IDH moyen

■ Pays à IDH moyen ou faible

35 30 25 20 15 10 5 0

1.8 Legislation on corporal punishment by parents

Oui, il existe une législation élaborée

Oui, il existe une législation de base

Non, il n’existe aucune législation

■ Monde

■ Pays à IDH élevé

■ Pays à IDH moyen ou faible

Le châtiment corporel n’est pas combattu dans

la plupart des pays ; la législation en vigueur

n’est pas appliquée.

(12)

différentes formes de maltraitance.

Châtiments corporels

Dans son observation générale n° 8, le Comité des droits de l’enfant définit les châtiments corporels comme « tous châtiments impliquant l’usage de la force physique et visant à infliger un certain degré de douleur ou de désagrément, aussi léger soit-il.

La plupart de ces châtiments donnent lieu à l’administration d’un coup («tape», «gifle», «fessée») à un enfant, avec la main ou à l’aide d’un instrument − fouet, baguette, ceinture, chaussure, cuillère de bois, etc. Ce type de châtiment peut aussi consister à, par exemple, donner un coup de pied, secouer ou projeter un enfant, le griffer, le pincer, le mordre, lui tirer les cheveux, lui «tirer les oreilles» ou bien encore à forcer un enfant à demeurer dans une position inconfortable, à lui infliger une brûlure, à l’ébouillanter ou à le forcer à ingérer quelque chose (par exemple, laver la bouche d’un enfant avec du savon ou l’obliger à avaler des épices piquantes). » Le Comité poursuit en affirmant que « De l’avis du Comité, tout châtiment corporel ne peut être que

dégradant. En outre, certaines formes, non physiques sont également cruelles et dégradantes et donc incompatibles avec la Convention. À leur nombre figurent, par exemple : les châtiments tendant à rabaisser, humilier, dénigrer, prendre pour bouc émissaire, menacer, effrayer ou ridiculiser l’enfant. » Le châtiment corporel est un thème difficile, car il est souvent considéré comme faisant partie de l’autorité des parents à élever leurs enfants de la manière qu’ils jugent appropriée. L’étude UNVAC affirme que : « La discipline imposée par châtiment physique est souvent perçue comme étant normale et inévita- ble, en particulier lorsqu’il n’en résulte aucune blessure ‘visible’

ou ‘durable’. ». Or, les enfants ont le droit de grandir sans subir

1.9 Projets gouvernementaux pour la prévention du châtiment corporel - Monde

■ Oui, il en existe beaucoup 32%

■ Oui, il en existe certains 66%

■ Non, il n’en existe aucun 2%

1.10 Projets des lignes d’assistance aux enfants pour la prévention du châtiment corporel - Monde

■ Oui, nous en avons déjà 70%

■ Pas actuellement, mais ce serait possible / nous en avons le projet 21%

■ Nous ne l’avons pas envisagé 2%

■ Ce n’est pas une priorité pour nous 7%

L’attitude de la population envers le châtiment corporel est en corrélation directe avec son incidence.

1.11 Attitude de la population générale concernant le châtiment corporel

10 8 6 4 2 0

1 cela est considéré comme une chose à ne jamais faire

2 3 4 5 6 7

cela est toléré et accepté comme étant nécessaire

■ Pays à IDH élevé

■ Pays à IDH moyen ou faible

1.12 Application de la législation sur le châtiment corporel - Monde

■ Oui, ils sont très actifs bien que la législation soit déficiente 4%

■ Oui, ils sont très actifs et les lois sont pleinement appliquées 22%

■ Ils sont uniquement actifs si d’autres organisations font pression activement auprès d’eux 62%

■ Non, ils ne s’attaquent pas aux cas de châtiment corporel, malgré l’existence d’une législation 4%

■ Non, ils ne s’attaquent pas aux cas de châtiment corporel, car il n’existe aucune législation 8%

(13)

de maltraitance ou de violence, de quelque forme ou nature que ce soit, y compris celles causées par leurs parents.

Le châtiment corporel constitue un problème dans la plupart des pays. Plus de trois quarts des lignes d’assistance aux enfants interrogées indiquent que les châtiments corporels infligés par les parents sont des pratiques courantes3. Une seule ligne d’assistance aux enfants a répondu qu’ils n’étaient « pas courants du tout ». Parmi l’ensemble des lignes d’assistance aux enfants, plus de deux tiers indiquent que les châtiments corporels infligés par les parents sont « assez courants » et plus d’un tiers signalent qu’ils sont « très courants ». En comparaison, la situation semble meilleure en ce qui concerne les châtiments corporels infligés par les enseignants : 41 % des lignes d’assistance aux enfants indiquent que ces cas de châtiment corporel ne sont pas courants et 18 % répondent qu’ils ne sont « pas courants du tout ».

Au total, 72 % des lignes d’assistance aux enfants qui ont participé à cette étude indiquent que leur pays possède des lois (de base ou élaborées) destinées à prévenir le châtiment corporel. Ce pourcentage est plus élevé pour les châtiments corporels infligés par les enseignants : 87 % des lignes d’assistance aux enfants interrogées signalent l’existence d’une législation en la matière. La plupart des gouvernements mettent en œuvre des projets visant à prévenir le châtiment corporel et à modifier les comportements : 98 % des lignes d’assistance aux enfants répondent que de tels projets existent dans leur pays. La grande majorité des lignes d’assistance aux enfants indiquent qu’elles sont activement impliquées dans ce

domaine : 72 % répondent qu’elles mettent en œuvre des projets en la matière et 11 % affirment qu’elles prévoient de le faire.

L’analyse statistique révèle clairement un rapport inverse entre, d’une part, l’attitude et le niveau de développement de la population générale et, d’autre part, les réponses recueillies sur l’incidence du châtiment corporel et la législation en la matière. Si le châtiment corporel est considéré comme accept- able, l’incidence perçue est plus élevée et il est très probable que la législation soit déficiente. Dans les pays qui ont un IDH faible, le châtiment corporel est davantage considéré comme acceptable, son incidence perçue est plus importante et la législation est moins stricte. Le contraire s’observe dans les pays à IDH élevé.

Afrique du Sud, Australie, Belgique (Kinder- en Jongerentelefoon), Croatie, Égypte, Grèce (Smile of the Child et Helpline Connection), Népal, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne (Helpline.org), République tchèque.

Treize lignes d’assistance aux enfants ont fourni des données sur 2255 cas de violence en ligne qui leur ont été signalés :

Note 3: Options 1 -3 sont considérées comme «pas très commun», les options 5 -7 sont considérées comme «assez ou très commun». Une réponse option 4 est considérée comme étant une option neutre.

1.13 Incidence des actes de violence en ligne dans le Monde

20%

10%

0% 30% 40% 50% 60% 70%

Intimidation par des pairs en ligne

Contenu sexuel préjudiciable en ligne

Contenu violent préjudiciable en ligne

Autre contenu préjudiciable en ligne

Contact avec des prédateurs sexuels

Extorsion en ligne (forcer l’enfant à faire des choses qu’il ne veut pas faire)

Demandes d’information sur la violence et les comportements en ligne

Autres questions liées à la violence en ligne

■ Filles

■ Garçons

■ Inconnu

(14)

Partout à travers le monde, il existe un écart perceptible entre l’existence et l’application des lois. Dans de nombreux pays, malgré l’existence d’une législation en la matière, les services de police et de justice ne prennent pas l’initiative de s’attaquer aux cas de châtiment corporel. Ils s’attaquent uniquement à des cas spécifiques lorsque des organisations, telles que les lignes d’assistance aux enfants, font pression auprès d’eux. Soit les cas ne sont pas pris en charge (4 %), soit ils le sont lorsque des organisations font pression activement sur les services de police et de justice (62 %). Dans les pays à IDH moyen ou faible, 79 % des lignes d’assistance aux enfants indiquent que les services de police et de justice ne s’attaquent pas aux cas de châtiment corporel ou le font uniquement en cas de pressions extérieures. Dans les pays qui ont un IDH élevé, 38 % des répondants donnent cette même réponse. Adopter et appliquer des lois contre le châtiment corporel est d’une importance cruciale pour sa prévention.

Violence en ligne

Internet a une influence toujours plus omniprésente dans la vie des enfants du monde entier. Les enfants utilisent Internet pour garder le contact entre eux, pour se rencontrer, pour apprendre et pour explorer. Internet peut être un outil fantastique pour le développement des enfants. De nombreuses organisations utilisent ces technologies pour porter assistance aux enfants et aider à protéger leurs droits, leur développe- ment et leur bien-être. L’utilisation des services de santé, enseignement et surveillance en ligne, par exemple, a

Les cas signalés démontrent que l’univers en ligne et le monde réel représentent une seule et même chose pour les enfants.

Image publiée avec l’aimable autorisation de CWIN-Nepal.

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énormément progressé. Les lignes d’assistance aux enfants utilisent de plus en plus Internet et les technologies mobiles pour intervenir auprès des enfants et pour se rendre disponi- bles auprès d’eux.

Par contre, ces technologies peuvent aussi avoir des effets négatifs. Plus les enfants utilisent ces technologies, plus ils risquent d’être exposés à de nouvelles formes de violence et de maltraitance. Des relations négatives qui se sont créées dans la vie réelle peuvent se poursuivre en ligne (comme l’intimidation).

En raison de la nature d’Internet et des technologies mobiles, qui dépassent les limites physiques et temporelles ordinaires, ces relations peuvent devenir inévitables. Les enfants peuvent aussi entrer en contact avec des adultes mal intentionnés (comme les prédateurs sexuels). En outre, Internet peut les exposer à un contenu inapproprié pour les enfants.

Treize lignes d’assistance aux enfants ont fourni des informa- tions sur 2255 cas signalés de violence en ligne. Les cas signalés ont été classés en fonction du sexe de l’enfant et portaient sur les formes suivantes de violence en ligne : intimidation en ligne par des pairs, contenu sexuel préjudiciable en ligne, contenu violent préjudiciable en ligne, autre contenu préjudiciable en ligne, contact avec des prédateurs sexuels, extorsion en ligne, demandes d’information sur la violence en ligne et autres questions liées à la violence en ligne. Dans les cas signalés, les filles étaient deux fois plus touchées que les garçons.

Une partie considérable des cas signalés concernaient des enfants et des jeunes dont le sexe est inconnu. En matière de violence en ligne, c’est l’intimidation en ligne par des pairs qui représente le principal motif poussant les enfants et les jeunes à contacter une ligne d’assistance aux enfants. La classification par niveau d’IDH indique que la majorité des cas signalés aux lignes d’assistance concernent des pays à IDH élevé.

La technologie d’Internet est à l’origine de nouvelles formes spécifiques de maltraitance. Cependant, à l’heure actuelle, les lignes d’assistance aux enfants indiquent que les cas signalés concernant ces nouvelles formes de maltraitance sont moins nombreux que les cas d’intimidation en ligne et autres formes de maltraitance préexistantes.

(16)

Les lignes d’assistance aux enfants orientent les enfants vers les services sociaux ou autres organisations de protection de l’enfance, en fonction de leurs besoins. Seul un pourcentage réduit de lignes d’assistance aux enfants ne travaille pas avec des partenaires dans la mise en place des services aux victimes de maltraitance et de violence (tableau 2.1). Cela souligne la conviction de CHI que les partenariats sont au cœur du travail d’une ligne d’assistance aux enfants. C’est uniquement à travers une coopération entre tous les intervenants qu’il est possible de créer ou renforcer un système global de protection de l’enfance.

En général, les travailleurs sociaux, les ONG pour la protection de l’enfance, les organismes gouvernementaux de protection et les services de police sont les partenaires les plus importants pour les lignes d’assistance aux enfants dans le cadre des services proposés aux victimes de maltraitance et de violence.

Pour les interventions actives, les services de police et les travailleurs sociaux étaient (de par la nature de leurs services) très importants. Les lignes d’assistance aux enfants des pays à IDH moyen ou faible indiquent plus souvent travailler avec des partenariats, en comparaison avec celles des pays qui ont un IDH élevé ou très élevé.

Dans la plupart des cas de maltraitance et de violence, un seul contact avec le conseiller de la ligne d’assistance aux enfants ne suffit pas à résoudre le problème. Le suivi est souvent très important pour s’assurer que les enfants reçoivent une assistance appropriée et que leur cas soit pris en charge. Plus de 80 % des lignes d’assistance interrogées fournissent une forme de suivi dans les cas de maltraitance et de violence et plus de la moitié des répondants indiquent qu’ils assurent toujours des services de suivi.

Lutte contre la violence à l’encontre des enfants

2.1 Pourcentage de lignes d’assistance aux enfants avec des partenariats pour la fourniture de services - Monde

Travail- leurs sociaux

Profession- nels de la

santé

Police Établisse- ments d’accueil

Services

de justice Organis- mes gou- vernemen-

taux de protection

ONG pour la protec- tion de l’enfance

Aucun partenaire

Fournir un refuge aux victimes 28% 19% 18% 26% 9% 26% 32% 9%

Assurer une intervention active dans les cas de violence

et de maltraitance 47% 38% 53% 28% 23% 39% 30% 9%

Fournir des services /

une assistance juridique 32% 14% 18% 14% 30% 23% 26% 11%

Fournir des services

d’orientation aux victimes 44% 40% 38% 39% 25% 40% 40% 11%

Proposer des centres accessibles sans rendez-vous

aux enfants et aux jeunes 25% 12% 10% 12% 9% 9% 18% 11%

Programmes d’information ciblés sur les enfants des rues et d’autres groupes marginalisés

26% 19% 14% 14% 11% 21% 30% 7%

Total 29% 20% 22% 19% 15% 23% 25% 8%

(17)

Dans la plupart des cas de maltraitance, un seul contact ne suffit pas à résoudre le problème.

Le suivi est très important pour s’assurer que la situation est correctement résolue.

10%

5%

0 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

2.4 Méthode de suivi

■ Monde

■ Pays à IDH élevé

■ Pays à IDH moyen

■ Pays à IDH faible

Nous conservons un dossier sur le cas, que nous complétons structurellement avec les informations fournies par les systèmes alliés concernés

Nous entretenons des contacts avec tous les systèmes alliés sur une base structurelle mais informelle

Nous sommes en contact avec certains systèmes alliés / ceux qui y sont disposés

Nous assurons un suivi direct de l’enfant

Autre - veuillez préciser dans la zone de commentaire qui apparaîtra après la prochaine question Nous consultons et utilisons des systèmes centralisés pour le suivi

2.2 Suivi des cas de maltraitance - Monde

■ Oui, systématiquement / toujours 52%

■ Oui, nous assurons un suivi, mais uniquement pour les cas les plus graves 14%

■ Oui, mais pas systématiquement 14%

■ Non 18%

■ Je ne sais pas 2%

2.3 Motifs de l’absence de suivi - Monde

■ Fonds insuffisants 37%

■ Manque de main-d’œuvre 33%

■ Absence de volonté des systèmes alliés à fournir des informations pour le suivi 30%

■ Le suivi est pris en charge par d’autres organisations 13%

■ Nous considérons que ce n’est pas le travail de la ligne d’assistance 14%

■ Autre 18%

(18)

2.5 Pourcentage des projets de prévention des lignes d’assistance avec partenariat

Travail- leurs sociaux

Profes- sionnels de la santé

Police Établisse- ments d’accueil

Services

de justice Organis- mes gou- vernemen-

taux de protec-

tion de l’enfance

ONG pour la protec- tion de l’enfance

Aucun partenaire

Plaider pour une meilleure

application des lois existantes 42% 21% 30% 23% 32% 44% 39% 2%

Plaider pour l’adoption de nouvelles

lois 26% 9% 14% 16% 23% 32% 32% 2%

Éduquer et sensibiliser les enfants 37% 32% 25% 32% 14% 36% 47% 2%

Sensibiliser et éduquer ceux qui

travaillent avec les enfants 42% 35% 32% 32% 18% 46% 40% 2%

Sensibiliser et modifier les comportements de la population

générale 35% 28% 23% 21% 18% 42% 46% 2%

Sensibiliser et éduquer les responsables politiques et les

décideurs 25% 19% 14% 16% 14% 30% 32% 5%

Projets de recherche 26% 11% 9% 12% 9% 21% 33% 9%

Collecte d’informations et

statistiques 27% 23% 30% 25% 16% 38% 38% 9%

Total 33% 22% 22% 22% 18% 36% 38% 4%

La méthode de suivi employée dépend en partie du statut des services de protection de l’enfance dans le pays concerné. Dans les pays qui ont un IDH élevé, et où les services de protection à l’enfance sont généralement plus denses, les lignes d’assistance aux enfants comptent davantage sur des systèmes centralisés.

Dans les pays à IDH moyen ou faible, où les systèmes de protection de l’enfance sont défaillants, les lignes d’assistance aux enfants doivent souvent être plus autonomes ; les lignes d’assistance de ces pays sont plus nombreuses à tenir leurs propres dossiers ou à réaliser directement le suivi de l’enfant.

Les raisons les plus citées pour ne pas mettre en place de services de suivi sont le manque de fonds ou de capacité et l’absence de volonté des systèmes alliés à fournir des

informations. Toutes les lignes d’assistance aux enfants qui indiquent ne pas fournir de suivi dans les cas de violence se situent dans des pays à IDH élevé ou très élevé.

En plus de fournir des services aux victimes de maltraitance et de violence, les lignes d’assistance aux enfants collaborent aussi avec d’autres partenaires pour prévenir la maltraitance et la violence. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de s’attaquer aux causes, modifier les comportements, sensibiliser et plaider auprès des institutions gouvernementales. Il est essentiel d’établir des coopérations et des partenariats entre les différents intervenants, compte tenu du processus long et difficile nécessaire pour changer et développer les politiques (tableau 2.5).

(19)

En se basant sur les informations collectées auprès des lignes d’assistance aux enfants dans le cadre de ce rapport, et sur la base d’une analyse des données, CHI fait les recommandations suivantes :

Recommandation 1:

Les lignes d’assistance aux enfants doivent faire partie intégrante de tout système global de protection de l’enfance tel que décrit par les organismes et ministères

gouvernementaux.

Chaque année, partout dans le monde, des millions d’enfants sont victimes de l’une ou l’autre forme de maltraitance. Cette expérience peut avoir des conséquences désastreuses pour leur vie. Or, la plupart d’entre eux ont peur de parler et de raconter ce qui leur arrive. Seul un faible pourcentage de victimes cherche à obtenir l’attention et la protection aux- quelles ils ont droit.

Les lignes d’assistance aux enfants sont directement accessi- bles aux enfants. Elles travaillent confidentiellement et on peut leur faire confiance pour œuvrer au mieux des intérêts de l’enfant. Pour beaucoup d’enfants, ces lignes d’assistance sont le premier point de contact avec le système de protection de l’enfance. Les autres organisations et services de protection de l’enfance doivent reconnaître le rôle essentiel des lignes d’assistance pour donner aux enfants la possibilité de se tourner vers une aide extérieure et de s’exprimer ouvertement par eux-mêmes.

Recommandation 2:

Tous les décideurs clés doivent œuvrer à ce que le contact entre l’enfant et la ligne d’assistance aux enfants soit gratuit – quelle que soit la technologie de communication – et que la disponibilité de la ligne d’assistance corresponde aux besoins des enfants dans le pays concerné.

Pour des millions d’enfants chaque année, les lignes

d’assistance aux enfants sont l’instrument qui leur permet de se tourner vers une aide extérieure, de s’exprimer ouvertement et de recevoir les services appropriés. Il est essentiel que ce contact soit gratuit, étant donné que les enfants, en particulier ceux qui sont dans les situations les plus précaires, n’ont généralement pas les ressources nécessaires pour payer un appel ou toute autre forme de communication. De même, les lignes d’assistance aux enfants ne devraient pas avoir à se soucier du coût des contacts, compte tenu de son impact considérable sur leur organisation et sur le niveau de service qu’ils peuvent offrir. Par ailleurs, la maltraitance ne peut pas se limiter à une mentalité d’horaire de neuf à cinq. La disponibilité des lignes d’assistance aux enfants doit être adaptée aux besoins locaux et elle doit être permanente si possible.

Recommandation 3:

Dans l’élaboration des politiques et les prises de décisions, les lignes d’assistance aux enfants doivent être considérées comme une source essentielle d’informations sur les prob- lèmes auxquels les enfants sont confrontés.

Chaque année, les lignes d’assistance aux enfants du monde entier reçoivent des millions de contacts concernant des actes de maltraitance et de violence ainsi que d’autres problèmes auxquels les enfants sont confrontés. Étant donné qu’elles sont directement contactées par les enfants eux-mêmes, les lignes d’assistance aux enfants possèdent une connaissance

Recommandations

(20)

incomparable, une abondance d’informations et des données détaillées sur les problèmes auxquels les enfants sont con- frontés au quotidien. Les responsables politiques et les décideurs doivent le reconnaître et recourir à ces lignes d’assistance, comme source essentielle d’information, dans l’élaboration des lois et des politiques.

(21)

Études de cas d’intimidation

U

n garçon de 12 ans a contacté une ligne d’assistance aux enfants pour partager son expérience concernant des violences psychologiques infligées à long terme par ses compagnons de classe. Il avait commencé à sécher les cours pour éviter les brimades. Ses parents n’ont pas compris ce qui se passait et voulaient le punir. Le garçon a accepté que la ligne d’assistance parle avec ses parents. Après une longue discussion avec le personnel de la ligne d’assistance, ils ont été invités à une consultation familiale. La situation a été clarifiée et le garçon a choisi de changer d’école parce qu’il ressentait un manque de soutien de la part des enseignants de son école actuelle. Ses parents ont fait preuve de beaucoup de compréhension et ont appuyé la décision de leur fils de changer d’école. Par la suite, ils ont signalé une amélioration des résultats scolaires de leur fils dans sa nouvelle école.

A

près un programme d’information dans une école primaire, une ligne d’assistance aux enfants a reçu différents appels d’essai de la part d’une fille. Après un troisième appel d’essai, elle a révélé qu’elle se faisait tourmenter et menacer par ses pairs. Elle avait essayé d’en parler à sa mère, mais cette dernière l’avait ignorée. Le professeur avait soulevé le prob- lème dans la classe, mais cela n’avait fait qu’empirer les choses.

Le conseiller lui a demandé s’il y avait quelqu’un d’autre en qui elle avait confiance et la fille a mentionné le directeur de son école. Quelques jours plus tard, elle a rappelé la ligne d’assistance pour expliquer que le problème avait été résolu, que le directeur s’était chargé de l’affaire d’une façon «

chouette » et que tous les élèves étaient maintenant amis.

U

ne jeune fille qui, depuis toute petite avait été victime de brimades ,a appelé une ligne d’assistance aux enfants pour dire qu’elle n’avait plus envie de vivre et qu’elle avait pensé à se suicider. Elle avait le sentiment que personne ne l’acceptait pour elle-même et, pour cette raison, elle n’avait aucune estime de soi. Le conseiller a écouté ce que la fille avait à dire et lui assurée qu’elle était quelqu’un de spécial et que sa vie valait la peine d’être vécue. La jeune fille était très heureuse d’entendre cela.

Études de cas de violence physique

U

ne jeune orpheline a contacté un centre d’assistance pour elle-même et ses deux frères et sœurs. Depuis la mort de leurs parents l’année précédente, ils vivaient avec leur grand-mère, qui les maltraitait fréquemment. Les enfants prévoyaient de faire une fugue mais, le soir de l’appel, la grand-mère les avait gravement battus. La fille avait réussi à se réfugier dans la maison d’un voisin pour appeler la ligne d’assistance et elle disait avoir peur pour la vie de ses frères et sœurs. Le con- seiller a fait appel aux services de police locaux, qui ont retrouvé les frères et sœurs de la jeune fille bouleversés et gravement blessés. Les enfants ont été retirés de la maison et mis en sûreté. Le cas a ensuite été pris en charge par un travailleur social.

A

près avoir reçu un message texte d’une fillette de 10 ans se plaignant de violences physiques infligées par son oncle, une ligne d’assistance aux enfants a collaboré avec les services sociaux pour organiser une visite à l’école. Les services sociaux ont été informés que la fille avait été confiée à son oncle alors qu’elle était bébé. Ses parents s’étaient séparés lorsqu’elle était encore très jeune et son père avait dû partir loin pour gagner sa vie. Le travailleur social a remarqué que la fille présentait des cicatrices sur le front, le visage et les bras. La fillette a

Études de cas

Il est souvent facile de se perdre dans les chiffres et les statistiques, sans voir la dimension humaine sous-jacente.

Cette section est ainsi destinée à donner vie aux chiffres et données statistiques présentés au chapitre précédent.

(22)

expliqué ces cicatrices provenaient de brûlures infligées par son oncle avec une cuillère brûlante. Son oncle la battait aussi avec un morceau de bambou et lui mettait du piment sur la bouche et les yeux quand il était soûl. Le père, qui ignorait ce que sa fille endurait, a été contacté. Il est immédiatement revenu et a bénéficié d’un encadrement de conseil et de préparation en vue de la réintégration avec sa fille. Un mois après son placement en accueil, la fillette a été réunie avec son père.

Études de cas de négligence

U

ne ligne d’assistance aux enfants a reçu un appel concernant trois jeunes enfants victimes de négligence sévère. D’après l’appelant, le père des enfants était parti et la mère les laissait souvent seuls à la maison. L’aîné des enfants avait 5 ans. Le voisin a aussi signalé qu’il avait vu, à plusieurs reprises, les enfants coincés entre la fenêtre et les barreaux extérieurs de leur appartement au troisième étage. Le voisin entendait aussi les enfants crier alors qu’ils étaient souvent abandonnés pendant plusieurs heures consécutives. La ligne d’assistance aux enfants a contacté les services sociaux, qui ont envoyé une équipe pour enquêter sur la plainte. Leurs constatations ont confirmé les informations et les enfants ont été placés en accueil. Le père a été localisé et un plan d’intervention est en cours.

U

ne fille de 17 ans a appelé une ligne d’assistance aux enfants pour faire part de ce qu’elle ressentait. Elle avait le sentiment d’être négligée par ses parents et elle se sentait seule. À cause des problèmes de santé de sa mère, ses parents devaient vivre à l’étranger. Mais comme elle y étudiait encore, la fille devait rester dans le pays où elle vivait avec son oncle. La famille de la jeune fille disait d’horribles choses sur sa mère et prétendait que la véritable raison pour laquelle elle vivait à l’étranger était qu’elle n’aimait pas sa fille. Ces pensées ont progressivement touché la fille, qui a développé intérieurement une haine envers ses parents. Elle les haissait tellement ses parents qu’elle a même essayé de se suicider. Ces pensées et sentiments la rendaient très angoissée et déprimée. Pour commencer, le conseiller de la ligne d’assistance a essayé de l’aider à développer sa confiance en soi. Il a ensuite continué à lui parler de sa relation avec ses parents. Après lui avoir posé des questions sur les problèmes qu’elle traversait, le conseiller avait l’impression que les sentiments de la fille envers ses parents étaient en train de changer de manière positive. Lors de la deuxième conversation téléphonique, la fille a raconté à la ligne d’assistance que son oncle l’avait battue et insultée. Par la suite, elle a contacté la ligne d’assistance pour les informer que ses parents étaient revenus et pour les remercier pour leurs conseils.

Études de cas de violence sexuelle

U

ne fille de 16 ans souffrant de handicaps multiples avait été violée à plusieurs reprises par son père biologique. Sa sœur a remarqué que la poitrine et le ventre de cette fille avaient pris du volume. La sœur a contacté une ligne d’assistance aux enfants et a suivi les recommandations du conseiller en emmenant sa sœur à la clinique pour un examen médical.

L’examen a révélé que la fille était enceinte de deux mois. La ligne d’assistance a signalé le cas aux services sociaux locaux, qui ont convoqué le père. Ce dernier a reconnu sa culpabilité et il a été jugé et condamné. En concertation avec la famille, il a été décidé d’interrompre la grossesse et la fille a été prise en charge temporairement par les services sociaux pour l’assister dans son rétablissement.

U

ne ligne d’assistance aux enfants a été contactée par une jeune personne d’une petite ville rurale qui subissait des violences sexuelles et physiques par des membres de sa famille.

Cette jeune personne était effrayée et ne souhaitait pas impliquer la police ou d’autres services publics, ne voulant pas causer de problèmes à sa famille. La ligne d’assistance a pu établir que cette personne avait un confident à son église locale, qui était au courant de ce qui se passait. Avec la permission de la jeune victime, la ligne d’assistance aux enfants a collaboré avec ce contact, ainsi qu’un conseiller auprès des jeunes connaissant bien la communauté locale, pour mettre en place un plan garantissant que le jeune serait en sécurité à la maison.

Études de cas de violence émotionnelle

U

ne ligne d’assistance aux enfants a été contactée par un garçon de 17 ans affirmant que son beau-père le battait et l’insultait souvent. Il a aussi expliqué que son beau-père l’avait menacé de le mettre à la porte le jour de son 18e anniversaire.

Le volontaire a demandé au garçon ce que sa mère en disait, mais celle-ci était souvent sortie et prenait généralement le parti de son beau-père. L’adolescent a ajouté qu’il ne pensait pas que sa mère l’aimait. Le volontaire a ensuite demandé au garçon s’il y avait une personne de confiance à laquelle il pouvait parler. L’adolescent a désigné sa tante, la sœur de son véritable père. Le garçon a dit qu’il en parlerait à sa tante et a accepté que la ligne d’assistance contacte les services sociaux pour les avertir de sa situation. Ils ont aussi convenu que le volontaire ne mentionnerait pas aux services sociaux que le garçon avait appelé la ligne d’assistance, afin de protéger son identité.

U

ne adolescente a contacté une ligne d’assistance aux enfants

(23)

pour dire qu’elle souffrait d’une dépression clinique et qu’elle était actuellement suivie par un psychiatre. Elle a expliqué que son père était toujours au travail et que sa mère buvait beaucoup et était incapable de s’occuper d’elle ou de ses deux jeunes frères et sœurs. De plus, sa mère les maltraitait souvent verbalement, elle, son père et ses frères et sœurs. Le conseiller a aidé l’adolescente à identifier des adultes de son entourage auxquels elle pouvait faire confiance. L’adolescente et le conseiller ont aussi identifié la maison de la grand-mère comme refuge pour elle et ses frères et sœurs, lorsque la situation devenait ingérable ou dangereuse chez elle. En plus de la grand-mère, un conseiller scolaire a aussi été identifié comme adulte de confiance. L’adolescente a accepté de rencontrer le conseiller scolaire plus tard dans la semaine. En raison des soupçons de maltraitance, les informations ont été communi- quées aux services sociaux. L’adolescente s’est mise à consulter le conseiller scolaire et, avec l’aide de celui-ci, elle a gagné en assurance et trouvé le courage de s’adresser aux services sociaux pour obtenir de l’aide.

(24)

Les douze recommandations de l’étude des Nations Unies sur la violence contre les enfants sont énumérées ci-dessous.

Ces recommandations ont été formulées à l’intention de tous les intervenants et indiquent spécifiquement les mesures à prendre pour prévenir et lutter contre la violence à l’encontre des enfants.

A. Recommandations générales

1. Renforcer l’engagement et les actions au niveau national et local

Je recommande que tous les États intègrent dans leurs processus de planification nationaux un cadre diversifié et systématique pour réagir à la violence à l’encontre des enfants.

Il faudrait qu’ils formulent une stratégie, une politique ou un plan d’action national concernant la violence à l’encontre des enfants, qui comporte des objectifs réalistes et des échéances et qui soit coordonné par un organisme capable d’intégrer des secteurs multiples dans une stratégie de mise en œuvre globale. Les lois, politiques, plans et programmes nationaux devraient être entièrement conformes aux dispositions internationales en matière de droits de l’homme et à l’état des connaissances scientifiques. La mise en œuvre des stratégies, politiques ou plans nationaux devrait faire l’objet d’une

évaluation systématique en fonction des objectifs et calendriers établis et bénéficier de ressources financières et humaines suffisantes. Toutefois, tout plan, programme, politique ou stratégie relatif à la violence à l’encontre des enfants doit être adapté à la situation et aux ressources du pays considéré.

2. Interdire toute violence à l’encontre des enfants

J’exhorte les Etats à faire en sorte qu’aucun enfant de moins de 18 ans ne soit condamné à la peine de mort ou à une peine de prison à vie sans possibilité de libération. Je leur recommande de prendre toutes les mesures nécessaires pour suspendre

immédiatement l’exécution de toutes les personnes condam- nées à mort pour des crimes commis avant l’âge de 18 ans et de prendre les mesures juridiques appropriées pour commuer ces peines conformément aux normes internationales en matière de droits de l’Homme. L’application de la peine de mort à des personnes âgées de moins de 18 ans au moment des faits doit être abolie à titre de priorité absolue.

J’engage les Etats à interdire, quel qu’en soit le contexte, toutes les formes de violence à l’encontre des enfants, y compris tous les châtiments corporels, pratiques traditionnelles préjudicia- bles telles que les mariages précoces ou forcés, les mutilations génitales féminines et les crimes dits « d’honneur », la violence sexuelle et la torture et toute autre forme de traitement ou de châtiments cruels, inhumains ou dégradants, comme l’exigent les traités internationaux, dont la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou

dégradants et la Convention relative aux droits de l’enfant.

J’appelle l’attention sur l’observation générale n° 8 (2006) du Comité des droits de l’enfant concernant le droit de l’enfant à une protection contre les châtiments corporels et les autres formes cruelles ou dégradantes de châtiments (art. 19, 28, par.

2, et 37, entre autres) (CRC/C/GC/8).

3. Privilégier la prévention

Je recommande aux Etats de faire une priorité de la prévention de la violence à l’encontre des enfants en s’attaquant à ses causes profondes. Tout comme il est essentiel de disposer de ressources pour intervenir à la suite d’actes de violence, il faut que les États allouent des ressources suffisantes pour s’attaquer aux facteurs de risque et prévenir la violence. Les politiques et programmes doivent s’attaquer aux facteurs de risque immédiats, tels que l’absence de lien affectif parental, l’éclatement de la cellule familiale, l’abus d’alcool ou de drogues, et l’accès à des armes à feu. Dans l’esprit des objectifs du Millénaire pour le développement, l’accent doit être mis sur des politiques économiques et sociales qui s’attaquent à la

Annexe I Recommandations de l’étude VAC

des Nations Unies

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