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Structures alpines: chronologie et causes profondes

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Structures alpines: chronologie et causes profondes

AMSTUTZ, André

AMSTUTZ, André. Structures alpines: chronologie et causes profondes. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1955, vol. 241, p. 1060-1062

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:152303

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(2)

GÉOLOGIE. Structures alpines; chronologie et causes profondes.

Note

(*)

de M. André

Amstutz,

présentée par M. Pierre Pruvost.

Reprenons ici ce que

j'ai

noté dans deux Notes précédentes

('

) à propos de tectogénèse alpine.

'Comment expliquer les déversements Saint-Bernard/Mont-Rose de la première phase tectogène, si ce n'est par un courant subcrustal allant du géo- synclinal vers le continent dès le Trias et augmentant d'intensité au crétacé?

Et comment concevoirl'inversion réaliséepar les deuxièmeet troisième phases tectogènes, si ce n'est par la naissance ultérieure de courants dirigés en sens

contraire, par suite de la naissance et de la croissance d'un grand bourrelet

sous la croûte terrestre? On perdrait son temps, me semble-t-il, à chercher d'autres réponses que celles qui sont implicitement comprises. L'étude rationnelle des Pennides oblige donc à rejoindre et admettre pleinement les conclusions principales de la coordination faite par A. Rittmann de tout ce

que l'on peut savoir de l'évolution de la croûte terrestredans les zones orogé-

niques et il faut évidemment se rendre compte de l'immense progrès que son étude a fait faire dans la compréhension de ce domaine.

Pour l'orogénèse alpine, il me paraît cependant que sa théorie (1942 et 190 1) doit être un peu modifiée quant à l'ordre de succession des déforma- tions. Plutôt que de voir là une phase tectogène globale

(pour

Rittmann phase d'engloutissement) suivie d'une phase orogène également globale (phase de surrection), il faut, à mon sens, distinguer surtout ces six phases principales

1. phase des subductions Zone Mont-Rose sous Zone Saint-Bernard, et écoulements subséquents vers l'intérieur de l'arc alpin;

2. phase des subductions Zone Mont-Rose ou ComplexeSB/MR sous Zone Sesia, et écoulements subséquents (Émilius, Dent-Blanche, etc.);

2'.

reprise très atténuée de subductions vers l'extérieurde l'arc alpin;

3. phase simplonique, avec écoulements subséquents;

3'. encore une reprise de subductions restreintes du genre

2';

4. phase des subductions de Courmayeur-Airolo, créant à l'état embryon- naire les nappes des Préalpes et des Helvétidessupérieures;

5. phase des subductions de Chamonix-Urseren (2) constituant les Helvé- tides et faisant fluer à nouveau les masses déjà déversées au Nord par la qua- trième phase;

(*) Séancedu 3 octobre ig55.

Comptes

rendus, 2W, ig55, p. 888 et 967.

{-) Près de Martigny et près de Brigue, les subductions de la phase Chamonix-Urseren sectionnent obliquement les surfaces de la phase Courmayeur-Airolo(y, comme à Malesco).

(3)

6. phase créant la majeure partie des plissements du Jura, par des subduc- tions et des décollements au niveau du trias gypseux. ·

Pour la série de déversements qui s'est faite vers l'extérieur de l'arc alpin, après les recouvrements SB/MR, l'explication spatiale et chronologique des faits devient aisée lorsqu'on conçoit qu'il s'est produit là, avec des intensités graduellement décroissantes, une série de répétitions du mécanisme dont

j'ai

signalé des effets particulièrement importants et caractéristiques au dos de la nappe Monte-Leone, Ce mécanisme,je le rappelle, consiste essentiellementen subductions qui résultent d'entraînement par des courants subcrustaux et qui créent des étirements au-dessousde la surfaceprincipalede cisaillement, des compressions dans les masses se trouvantau-dessusde la surface, puis, dans la plupart des cas, l'écoulement de ces masses dans les dépressions engendrées par les subductions immédiatement en contre-bas.

De la fin du Crétacé au Pliocène, des juxtapositions successives de défor- mations se sont ainsi faites, par étapes, de la Zone Sesia jusqu'à l'avant-pays, avec un amortissement graduel à l'atténuation des pentes au flanc du bour- relet subcrustal à chaque répétition du mécanisme. Et les surrections résul- tant des ajustements isostatiques ont donc pu se faire dans la zone pennique bien avant que les subductions successives aient complètement effectué leur migration et atteint l'avant-pays; d'où la réserve que

j'ai

faire ci-dessus à

propos d'ordre de succession des phénomènes tectogéniques et orogéniques

s. str. dans la théorie de Rittmann.

Les quelques alternances de subductions vers le Nord (ou Nord-Ouest)et

vers le Sud (ou Sud-Est) qui ont succédé dans l'Ossola-Tessin à la première phase tectogène, peuvent au premier abord paraître étonnantes, mais elles deviennent aisément compréhensiblesdès que l'on réfléchit aux variations que peut subir la résultantedes actions d'entraînementet de subduction engendrées par deux courantssubcrustaux de sens contraire. En effet, en même temps que naissaient, se développaient et agissaient des courants approximativement Nord-Sud sur le flanc septentrional du bourrelet subcrustral, les courants pri- mordiaux devaient maintenirune certaine action sur l'autre flanc; et l'interfé- rence de ces actions pouvait évidemmentengendrerdes oscillationsde la résul-

tante la prédominance d'un sens pouvant d'ailleurs créer une modification asymétrique du bourrelet, un enflement latéral, qui pouvait favoriser la pré- pondérance de l'autre sens pour l'étape suivante, et ainsi de suite jusqu'à

l'amenuisement des courants et l'ajustementisostatique ultérieur. C'est en tout

cas ainsi, par ces causes profondes et par cette chronologie, que peuvent le mieux s'expliquer les structuresde l'Ossola-Tessin, l'enracinementdes nappes, leurs déformations ultérieures, le sectionnement de certaines surfaces de sub- ductions

par

d'autres, les plis transversaux et mouvementsde bascules,l'empla- cement des montées granodioritiquesalpines et d'autres particularités envisa-

gées dans le travail de 1954 que

j'ai

cité.

(4)

Une convergencepresque complèteapparaît donc entre les données structu- rales et chronologiques qui résultent de mes recherches sur terrain, et les conclusions principales de la théorie édifiée par Rittmann sur l'origine des courants subcrustaux et l'évolution de l'orogénèse en général. Les quelques divergences qui subsistent entre lui et moi quant à l'ordre de succession des déformations tectogéniques trouveront sans doute bientôt une solution. Et bientôt aussi, quelques schémas viendront corrigerce que cette Note-ci peut avoirde laconisme apparemment regrettablemais en réalité inévitable lorsqu'il

faut condenser en un espace si restreint une matière aussi complexe.

OCÉANOGRAPHIE.

Position des maxima caractéristiques dans les graphiques granulométriquesde fréquence, établis pour les sables de

la

zone des marées sur les côtes bretonnes. Note de M. Marcel PRENANT, présentée par

M. Louis Fage.

Dans les graphiques granulométriquesde fréquence,établispour dessables intercô- iïdaux bretons, on retrouve systématiquementquatre maximums en des positionscarac- téristiques, répondant sensiblementet 70[j.. Cette propriété discontinue, qui paraît dueà des diamètres de grains deau tri par vagues

i

mm,et courants,270/j., i3o,u semble utilisable en écologie et en sédimentologie.

Dans des recherches granulométriques déjà anciennes sur les sables marins de Quiberon, j'avais montré (') que dans la zone des marées beau- coup de sables ont une courbe de fréquence bi- ou trimodale. Ce fait, que

j'ai

revu à Douarnenez (-), a été généralisé par A. Rivière (3) et retrouvé

par

Max Lafon sur les côtes normandes ('*).

J'ai

repris son étude à la Station biologique de Roscoff sur plusieurs centaines d'échantillons, recueillis entre Brest et Lannion, en des points très précis. Mes résultats complètent, comme suit, ceux de 1932.

Les sables de la zone des marées,

traités

sur une série de 24 tamis, dont les mailles

vont

de 3 mm à 3o

[/

donnent des graphiques granulo- métriques de fréquence qui peuvent présenter de un à

quatre

maximums,

non comprise

l'étude

des graviers

et.

galets, ni celle des poudres.

Si l'on porte en ordonnées des graphiques, suivant une suggestion de A. Rivière, non pas les poids (rapportés à 100 g) retenus entre deux tamis, mais les quotients de ces poids

par

les différences de largeurs de mailles, on corrige les légères irrégularités de la série des tamis. Il

apparaît

alors

nettement

que les dimensions de grains correspondant aux maximums

ne

varient

pas de façon désordonnée, mais sont bien définies.

(~)

~c/

Zoo/. F~oe~M. Ge/!e/ 74-, tQ3a, p. 58t.

(')

Arch. Zool. Expérim. Génér., 74, 1982, p. 081.

(s) Bull. Biol. France-Belgique,73, 1989, p. 45i.

(3) Ann. Inst. Océanogr.,17, 1937, p. 213.

(')

Ibid., 28, 1953, p. u3.

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