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QUELQUES REMARQUES RELATIVES A LA PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT REGIONAL

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Academic year: 2022

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QUELQUES REMARQUES RELATIVES A

LA PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT REGIONAL

Présentées par FAOUZI AOUAME Haut co is de l’Etat

L a al se faite pa l o ateu est pertinente. Elle a traité de tous les aspects du développement régional en Tunisie et a abouti à la présentation de propositions claires susceptibles de réduire les inégalités régionales et de favoriser le développement dans les régions déshéritées.

Toutefois il y a lieu de faire les remarques suivantes et de présenter quelques orientations et objectifs susceptibles de donner u nouvel élan au développement régional :

I. Remarques générales

Les données relatives à la pa titio du hô age pa gouve o at ite t d t e v ifi es.

D u aut e ot , la partie réservée à la décentralisation ne tient pas suffisamment compte du projet de loi relatif aux collectivités locales et qui va déterminer la nature de la gouvernance locale et dont les dispositions suscitent déjà de sérieuses réserves.

Certes, l tude a le ite d avoi p o d à u e a al se p ofo de des auses des a ts i te et i t a gio au et d avoi p se t les g a des lig es des st at gies de développement régional, mais elle a permis de relever un certain décalage entre le diagnostic et les solutions proposées.

Aussi et pa ta t des id es d velopp es da s ette lude et afi d appo te u e o t i utio au débat engagé autour de la problématique du développement régional, quelques réflexions seront développées dans ce qui suit portant sur les aspects essentiels de la p o l ati ue du d veloppe e t gio al les o epts , l app o he, le diag osti et la stratégie) :

1- le concept de développement régional

Il demeure mal défini et rend difficile toute appréciation ou évaluation précise du niveau du d veloppe e t d u e gio e l a se e d u s st e oh e t de pla ifi atio à l i sta de celui qui est effectuée au niveau global et qui est basé sur des agrégats précis (taux de croissance , endettement, balance commerciale , inflation , équilibres financiers , balance o e iale… ; le d veloppe e t gio al o ti ue e effet d t e app i à t ave s des

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i di ateu s elatifs à l e ploi, à la pauv et et aux conditions de vie (eau, électricité, santé, du atio … alo s ue l a lio atio de es i di ateu s e sig ifie pas toujou s ue les gio s o e es o t ussi à s i t g e da s u e d a i ue de d veloppement durable susceptible de leur assurer une i t g atio da s l o o ie atio ale et i te atio ale.

2- l’app oched’a alyse adoptée

Le traitement de la problématique du développement régional a souvent été dominé par le sou i de l uili e gio al ui est at ialis pa la pa titio des i vestissements publics et privés. Or il est prouvé, au fil des expériences, que la dynamique du développement des régions est étroitement liée à la nature du schéma du développement global et aux st at gies se to ielles ai si u au aspe ts i stitutio els et au p o l es d o d e atio al et même international. Il en découle que le diagnostic et les stratégies du développement régional devraient prendre en considération les dimensions globales et sectorielles et analyser en profondeur leur impact sur le développement des régions.

3- le diagnostic

La problématique principale se rapporte à l a se e de l i t g atio o o i ue de plus de la moitié des régions du pays dans la dynamique économique nationale avec comme conséquence logique la marginalisation des populations de ces régions, en dépit de l i po ta e des o e s et investissements publics qui leur ont été réservés depuis l i d pe da e. Les i di ateu s so io o o i ues o fi e t u eta d i ui ta t au niveau de la satisfaction des besoins essentiels des populatio s u ales et d u e pa tie des agglo atio s u ai es ai si u au iveau de la o e tivit des gio s de l i t ieu ave les marchés des zones côtières. Cette situation se traduit par les indicateurs relatifs aux conditions de vie ainsi que par li di e du d veloppe e t gio al ais su tout pa le tau de concentration des activités industrielles et touristiques et la part de la valeur ajoutée qui atteignent respectivement 95% et 75% dans le Grand Tunis et le Centre Est.

Sans minimiser les raisons invoquées par les différentes études pour expliquer la p o l ati ue du d veloppe e t gio al et ui so t li es à l a se e de l i f ast u tu e de ase , à l i suffisa e des i vestisse e ts pu li s , à la fo te e t alisatio du pouvoi et l a se e de l auto o ie des gio s, à l i e ploitatio des pote tialit s régionales… il est permis de penser que les raisons réelles se situent au niveau de certains choix macro- économiques et surtout ceux liés aux stratégies sectorielles. Le schéma de développement adopté depuis les perspectives décennales (1962-71) et surtout depuis 1972 a fait de l i dust ialisatio et puis de l e po tatio les oteu s de la oissa e et les pilie s fondamentaux pour la réalisation des objectifs « sociaux » à savoi l e ploi et le développement régional. Ce schéma était peut être justifié et même incontournable surtout à pa ti de 1 6, et puis il faut lui e o ait e le ite d avoi o t i u la ge e t à la alisatio de e tai es pe fo a es d o d e ua titatif au iveaux de la croissance , de

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l e po tatio et de l e ploi, ais so i o v ie t ajeu est d avoi sa ifié le secteur agricole qui a dû subir le contrôle des prix des produits agricoles dans le but de maitriser les salaires dans le secteur industriel et drai e l i vestisse e t t a ge .

Cette politique a eu pour conséquence une concentration des activités industrielles da s les zo es de l Est, u e ode u al assif, un abandon des activités agricoles et surtout la o s atio d u e situatio d ha ge i gal entre les régions agricoles et celles à vocation industrielle rendant difficile toute accumulation de richesses capable de générer un investissement en milieu rural.

U e si ple o pa aiso e t e le e de e t d u e e t ep ise i dust ielle exportatrice et elui d u e e ploitatio ag i ole pe et de do e u e id e su les a ts entre une région à vocation agricole et celle à vocation industrielle et confirme la corrélation e t e le sous d veloppe e t gio al et la pla e de l ag i ultu e da s l o o ie de la région.

Par ailleurs les zones rurales se a a t ise t pa le a ue et pa fois l a se e d e t ep ises locales capables de réaliser les projets publics, de renforcer la dynamique

o o i ue et de favo ise la i ulatio o tai e à l i t ieur de la région.

4- La stratégie de développement régional

Elle devrait se situer dans un cadre global et pas uniquement spatial en se fixant comme o je tif l i t g atio de toutes les gio s da s la d a i ue o o i ue atio ale et internationale et la mise à niveau des régions défavorisées en leur permettant de disposer des o ditio s essai es pou atti e l i vestisse e t et a de au a h s ; cela suppose d u e pa t la alisatio de l galit des ha es au p ofit des populatio s concernées dans les domaines essentiels (santé, éducation, eau, assainissement, culture et loisi s, … et d aut e pa t la levée des o sta les ui e t ave t les i vestisse e ts et l a s au marché. La « neutralité par rapport au facteur spatial » i di u e da s l tude de la banque mondiale devrait être entendue comme une recommandation visant à mettre sur le e pied d galit aussi ie les gio s i t ieu es et ôti es ue les se teu s (agriculture et industrie) que les entreprises (exportatrices et marché local). Elle devrait surtout contribuer à favoriser le développement régional inclusif et durable.

II. les orientations et les objectifs

1. le dése clave e t des égio s de l’Ouest

Le désenclavement gagnerait à être envisagé en reliant les gio s de lOuest aux régions ôti es à t ave s la atio de ouvelles t opoles da s l a e dia à i- chemin entre l Est et l Ouest, et e, da s le ad e d u ouveau s h a atio al d a age e t du territoire. Cette stratégie suppose la mise en place de programmes à moyen terme en

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matière de réseaux routiers et projets immobiliers qui, outre leur impact sur la connectivité , ne manqueront pas de créer une dynamique économique et sociale et de constituer un nouveau foyer de dynamisme tout en limitant la constru tio a a hi ue à l i sta de El mourouj , Hammam chatt, Sehloul, … . Da s les gouve o ats à vo atio ag i ole il est u ge t d e gage u e op atio d e ve gu e de alisatio de outes ag i oles (au lieu de pistes) afin de faciliter la communication inter et intra régionale.

Par ailleurs et dans le ad e de l ouve tu e des gio s su leu e vi o e e t, il est i po ta t d e visage u p og a e au p ofit des zo es f o tali es afi de fa ilite les échanges avec les voisins libyens et algériens

2. l’i tég atio éco o i ue

L i t g atio gio ale consiste à encourager les régions défavorisées à tirer profit de la complémentarité et de la spécificité régionale à travers la valorisation des potentialités de chaque région et plus particulièrement la réhabilitation des activités agricoles et agro alimentaires en leur accordant le même intérêt que celui dont a bénéficié le secteur industriel, tout en réduisant les écarts entre les encouragements consentis aux entreprises exportatrices et celles produisant pour le marché local. Le code des investissements devrait, en outre, envisager des encouragements supplémentaires aux entreprises qui utilisent les p oduits lo au p opo tio elle e t à leu tau d i t g atio . L o je tif fi al dev ait t e de faire de l ag i ultu e le oteu du d veloppe e t gio al et le ga a t de l autosuffisa e alimentaire. Toutes les réformes nécessaires devraient être engagées en vue de redonner à e se teu sa pla e atu elle da s l o o ie atio ale et e o diale su tout que les p oduits tu isie s so t de plus e plus de a d s huile d olive, dattes, ag u es, p i eu s… . Les fo es ui s i pose t o e e t out e la politi ue des p i , les i uits de distribution, la politique fiscale, le crédit agricole, le morcellement des terres, les terres

olle tives….

Qua t à l a tivit i dust ielle il a lieu de sig ale ue le ode des i vestisse e ts e p voit au u e dispositio de atu e à e ou age l i t g atio o o i ue ou l e ploi e dépit de leur impact sur le développement régional ; il convient à cet effet de préconiser les moyens de nature à les favoriser moyennant des incitations adéquates. Il est de même proposé de remplacer les exonérations fiscales par des primes servies en fonction de la réalisation des objectifs

3. A élio atio de l’att activité égio ale La lio ation des conditions de vie et l attractivité régionale constituent des facteurs

importants pour drainer les investisseu s ve s les zo es d favo is es. L tude de l IACE o fi e les a ts e t e les gio s e ati e d att a tivit e ui e d u ge t et

essai e l a l atio de la réalisation des programmes d a lio atio des o ditio s de

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vie et de la mise en place des équipements collectifs et des services publics susceptibles d e ou age les populatio s et les p o oteu s à s i stalle da s les zo es d favo is es. La p se e d e t ep ises da s es zo es est de atu e à e t ete i la d a i ue o o i ue et à favoriser le recyclage des dépenses publiques et le réinvestissement de la valeur ajoutée.

L att a tivit dev ait do pe ett e d u e pa t de ga a ti le ie être des citoyens et d aut e pa t d a lio e le li at des affai es et de l i vestisse e t et de promouvoir l e t ep e a iat.

4. La décentralisation

La décentralisation constitue le meilleur moyen d i pli ue le ito e da s la gestio des affai es lo ales et gio ales. Toutefois la oh e e et la visio glo ale u e ige toute planification économique suppose une étroite collaboration et coordination entre les autorités centrales et les autorités régionales. Le nouveau projet du code des collectivités locales accorde de larges prérogatives aux collectivités locales qui requièrent une vigilance particulière pour éviter que les conflits de pouvoirs e t ave t la gouve a e lo ale et le développement régional.

Conclusion

Il est i po ta t d i siste su le ôle d te i a t de l Etat e ta t u a i ateu et catalyseur dans la réalisation de la stratégie du développement régional. A ce titre son rôle dev ait t e p is et e fo puis ue l e p ie e d o t e ue la ussite da s e do ai e a t souve t alis e pa ou g â e à l Etat pôles de d veloppe e t – PDRI et PDUI- Périmètres irrigués- Rjim maatoug...)

Le nouveau code des collectivités locales gagnerait à concilier entre le souci de la pa ti ipatio ito e e et l effi ie e e ati e de gouvernance du développement. Or, le p ojet e ou s de dis ussio à l ARP se le favo ise le principe de la démocratie locale.

La Tunisie a cumulé les expériences en matière de développement régional et toute stratégie dans ce domaine gagnerait à en profiter en maintenant les acquis tout en apportant les réformes nécessaires.

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