• Aucun résultat trouvé

DE LA MAURICIE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "DE LA MAURICIE"

Copied!
265
0
0

Texte intégral

(1)

PLAN DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL ASSOCIÉ AUX RESSOURCES FAUNIQUES

DE LA MAURICIE

PRODUIT PAR LA

DIRECTION DE L’AMÉNAGEMENT DE LA FAUNE DE LA MAURICIE

2002-02-27

(2)

Référence à citer :

SOCIÉTÉ DE LA FAUNE ET DES PARCS DU QUÉBEC. 2002. Plan de développement régional associé aux ressources fauniques de la Mauricie. Direction de l’aménagement de la faune Mauricie - Centre-du-Québec, Trois-Rivières, 240 pages + annexes.

Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2002 ISBN : 2-550-38919-0

(3)

La Société de la faune et des parcs du Québec a pour mission, dans une perspective de développement durable et harmonieux sur les plans culturel, social, économique et régional, de s’assurer de la conservation et de la mise en valeur de la faune et de son habitat;

elle doit s’assurer également, dans la même perspective, du développement et de la gestion des parcs à des fins de conservation, d’éducation ou de pratiques d’activités récréatives.

(4)

ÉQUIPE DE RÉALISATION

Supervision Michel Lafleur

Coordination et édition Benoît, Jean Houde, Louis Recherche et rédaction Bellemare, Mélanie

Cadotte, Amélie Dombrowski, Pascale Gagnon, Louise Roy, Denis Traitement géomatique

et cartographie Courchesne, Philip

Consultation et révision interne Archambault, Jacques Arvisais, Martin Bouchard, Pierre Bourbeau, Denis

Bourgeois, Jean-Claude Brehain, Sophie

Dolan, Daniel Lemieux, Michel Mailhot, Yves Milette, Jean Ouellet, Grégoire Picard, Jacques Rivard, Gilles Scrosati, Jean Trudeau, Louise Révision linguistique Chartier, Isabelle Traitement de texte Monfette, Claudette

(5)

AVANT-PROPOS

La mise en valeur de la faune et de ses habitats permet une injection dans l’économie du Québec évaluée à environ 1,4 milliard de dollars annuellement et le maintien en emplois de 31000 années-personnes dans le domaine des activités de pêche, de chasse et de plein air.

Cette contribution est particulièrement cruciale pour l’économie des régions ressources. Une meilleure mise en valeur des divers potentiels fauniques dans chacune des régions du Québec, permettrait certainement une plus grande contribution de cette ressource renouvelable au développement de l’économie et de l’emploi des régions concernées. Poursuivant cet objectif, la Société de la faune et des parcs du Québec a élaboré pour la région de la Mauricie un Plan de développement régional associé aux ressources fauniques (PDRRF).

Ce plan intègre les connaissances, les valeurs ainsi que la culture de la Société. C'est une mine d’informations étendue, pertinente et assurément favorable au démarrage ou au soutien de projets importants pour l’économie régionale. La Société espère que le PDRRF suscitera l’intérêt auprès des partenaires associés à la faune, des agents économiques ou des promoteurs et qu’il permettra l’émergence de produits originaux, de qualité et mieux diversifiés.

Après avoir décrit sommairement la région, les infrastructures d’accès et d’accueil ainsi que la demande régionale, le PDRRF de la Mauricie en trace le portrait faunique et naturel. Il fait ressortir les forces, les faiblesses ou les contraintes du produit actuel. Il décrit également les potentiels de développement associés à une espèce faunique, groupe d’espèces ou partie du territoire pouvant être mises en valeur dans un cadre de développement durable, c’est-à-dire sans que la conservation de la ressource faunique ne soit compromise pour autant.

On y retrouve les axes et des exemples de projets de développement des activités traditionnelles, tels la chasse, la pêche ou le piégeage, mais aussi, des activités non consommatrices de faune comme le plein air ou l’écotourisme. Les activités liées à la faune et à ses habitats pourront s’exercer en harmonie et en complémentarité avec ce qui existe déjà dans la région. Le découpage de la Mauricie en unités de développement permet aussi de considérer ce PDRRF comme un outil de planification territoriale.

Il est utile de préciser que les projets exposés dans ce Plan de développement régional associé aux ressources fauniques sont ceux identifiés par la Société de la faune et des parcs du Québec, qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive et que la Société est consciente que d’autres idées ou plans peuvent leur être complémentaires.

L'histoire de la Mauricie repose en bonne partie sur l'abondance et la qualité de sa faune sauvage. Elle n'est plus aussi giboyeuse qu'avant, mais les attentes des consommateurs ont changé. La région a surtout l'avantage d'être située au cœur du Québec, d’être accessible à la population des grands centres, et de compter plus de terres publiques que ses voisines. C'est pourquoi nous proposons d'adopter la faune comme image de marque de la Mauricie.

Le directeur de l'Aménagement de la faune Région de la Mauricie

Michel Lafleur

(6)

« Le défi consiste à être capable de voir, en examinant un site ou un milieu, même détérioré, l’opportunité qu’il offre. Et cela en étant conscient des autres projets en cours de réalisation localement ou dans la région ainsi que des attentes des citoyens en matière de loisirs. »

1

1 Guide de mise en valeur des plans d’eau du Québec à des fins récréotouristiques et de conservation du patrimoine, Tourisme Québec en partenariat, 2000, p.43

(7)

RÉSUMÉ

Grâce à sa grande superficie en territoires forestiers et à l'abondance de gibier, la Mauricie est une destination reconnue pour les activités traditionnelles de chasse et de pêche. Elle compte d'ailleurs de nombreux territoires à vocation faunique (parc, réserves fauniques, zecs et pourvoiries) qui couvrent 38% des forêts publiques, lesquelles s'étendent sur 80% de la région.

L'analyse des intervenants économiques et touristiques révèle cependant que la région souffre d'une faible capacité de rétention des visiteurs, d'un réseau d’accueil et d’hébergement déficient et d'une certaine contrainte d’éloignement pour la Haute-Mauricie. La proximité des destinations touristiques importantes, en sus de la forte compétition et l’absence d’image de marque de certains produits déjà offerts sous d’autres formes dans des régions limitrophes concurrentes, constitue une contrainte à l’allongement du séjour et au choix de la région comme destination de vacances de longue durée, expliquant pourquoi la Mauricie demeure une région de passage.

Les ressources fauniques sont parfois fortement sollicitées dû à une exploitation commerciale, à la proximité des centres urbains ou à des habitats déficients. Cependant, comme ailleurs au Québec, la fréquentation est à la baisse pour les activités de chasse et de pêche. La demande et l'intérêt pour les activités en nature sont toujours là, et les ressources fauniques peuvent être à la base de nombreux projets de développement. Parmi les grands enjeux régionaux présentés par le Conseil régional de développement1, plusieurs touchent les ressources et les habitats fauniques: favoriser la concertation de tous les intervenants du secteur des ressources naturelles, augmenter le potentiel d’exploitation des ressources naturelles et favoriser le développement de la rivière Saint-Maurice. Parmi les axes de développement que nous proposons pour la région, certains vont dans le même sens: faire de la rivière Saint-Maurice le pivot du développement de la région, optimiser les retombées économiques liées à l’utilisation des ressources fauniques, proposer la faune comme image de marque en Mauricie. En réponse aux déficiences notées plus haut, on propose aussi de promouvoir les produits fauniques en région et à l’extérieur, de restaurer le potentiel de pêche à l'omble de fontaine, de mettre en valeur les espèces compagnes des espèces recherchées, tel le grand corégone, de promouvoir la qualité du réseau routier d’accès à la Haute-Mauricie et de diffuser une liste des plans d’eau et accès publics dans les zones périurbaines.

De par l'étendue de la Mauricie, la diversité des espèces et des habitats est grande. Le territoire a été divisé en 26 unités où une analyse plus fine de leur problématique (accessibilité et structures d'accueil, habitats et ressources fauniques) permet de proposer des axes et projets de développement adaptés à leurs situations particulières. Ceux-ci vont de la création de structures de gestion de la faune ou du territoire (parc, zec, aire faunique communautaire) comme outils de mise en valeur à la restauration de la ressource (aménagement des habitats, ensemencements), en passant par la diffusion des sites d'intérêt (accès pour la pêche), la promotion d'espèces sous-exploitées ou méconnues et la bonification de projets d'écotourisme par un volet faunique.

(8)
(9)

TABLE DES MATIÈRES

ÉQUIPE DE RÉALISATION...IV AVANT-PROPOS ...V RÉSUMÉ...VII TABLE DES MATIÈRES...IX LISTE DES TABLEAUX ...XIII LISTE DES FIGURES...XIII

1 LE PORTRAIT RÉGIONAL... 1

1.1 CARACTÉRISTIQUES GÉOGRAPHIQUES... 1

1.2 CARACTÉRISTIQUES HISTORIQUES ET CULTURELLES... 1

1.3 ORGANISATION DU TERRITOIRE... 2

1.3.1 Les territoires structurés ... 2

1.3.2 Les territoires non structurés ... 7

1.4 CARACTÉRISTIQUES SOCIALES, ÉCONOMIQUES ET TOURISTIQUES... 7

1.4.1 Démographie... 7

1.4.2 Profil de l’économie régionale... 8

1.5 INTERVENANTS RÉGIONAUX EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT... 11

1.6 LES GRANDS ENJEUX RÉGIONAUX... 11

2 LES INFRASTRUCTURES D’ACCÈS ET D’ACCUEIL... 12

2.1 ACCESSIBILITÉ À LA RÉGION... 12

2.2 ACCESSIBILITÉ À LA RESSOURCE... 12

2.3 POSSIBILITÉS DHÉBERGEMENT... 12

3 PORTRAIT DE LA DEMANDE ... 13

4 PORTRAIT DE LA RESSOURCE FAUNIQUE, DU TERRITOIRE ET DES POTENTIELS DE MISE EN VALEUR... 15

4.1 LE MILIEU BIO-PHYSIQUE... 15

4.1.1 Les habitats aquatiques... 15

4.1.2 Les habitats terrestres ... 15

4.1.3 Les milieux humides ... 15

4.2 LA FAUNE... 15

4.2.1 Faune aquatique ... 15

4.2.2 Grande faune ... 16

4.2.3 Petite faune ... 16

4.2.4 Animaux à fourrure... 16

5 ENJEUX ET STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT ... 19

5.1 CONSTATS GÉNÉRAUX ET PROBLÉMATIQUE RÉGIONALE... 19

5.2 ÉLABORATION DAXES OU DE STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT... 19

(10)

6.1 UNITÉ 1 : LAC SAINT-PIERRE ... 23

6.1.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 23

6.1.2 Portrait de la demande ... 24

6.1.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat... 27

6.1.2. Enjeux et stratégies de développement ... 30

6.2 UNITÉ 2 : FLEUVE SAINT-LAURENT ... 33

6.1.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 33

6.2.2 Portrait de la demande ... 33

6.2.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat... 34

6.2.4 Enjeux et stratégies de développement ... 39

6.3 UNITÉ 3 : BASSES-TERRES DU SAINT-LAURENT ... 41

6.3.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 41

6.3.2 Portrait de la demande ... 41

6.3.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat... 42

6.3.4 Enjeux et stratégies de développement ... 48

6.4 UNITÉ 4 : TERRES PRIVÉES DE SAINT-ALEXIS-DES-MONTS ... 51

6.4.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 51

6.4.2 Portrait de la demande ... 51

6.4.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat... 52

6.4.4 Enjeux et stratégies de développement ... 57

6.5 UNITÉ 5 : PÉRIURBAIN DE SAINT-TITE ... 59

6.5.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 59

6.5.2 Portrait de la demande ... 59

6.5.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat... 60

6.5.4 Enjeux et stratégies de développement ... 64

6.6 UNITÉ 6 : RÉSERVE FAUNIQUE MASTIGOUCHE... 67

6.6.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 67

6.6.2 Portrait de la demande ... 67

6.6.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat... 68

6.6.4 Enjeux et stratégies de développement ... 73

6.7 UNITÉ 7 : PARC NATIONAL DE LA MAURICIE... 75

6.7.1 Les infrastructures d’accès et d’accueil ... 75

6.7.2 Portrait de la demande ... 75

6.7.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat... 76

6.7.4 Enjeux et stratégies de développement ... 81

6.8 UNITÉ 8 : TERRES PUBLIQUES DE LA BASSE MAURICIE ... 83

6.8.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 83

6.8.2 Portrait de la demande ... 83

6.8.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat... 84

6.8.4 Enjeux et stratégies de développement ... 89

6.9 UNITÉ 9 : ZEC TAWACHICHE... 91

6.9.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 91

6.9.2 Portrait de la demande ... 91

6.9.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat... 92

6.9.4 Enjeux et stratégies de développement ... 97

6.10 UNITÉ 10 : BLOC DE L’OUEST DU ST-MAURICE... 99

6.10.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 99

(11)

6.10.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 103

6.10.4 Enjeux et stratégies de développement ... 106

6.11 UNITÉ 11 : RÉSERVE FAUNIQUE SAINT-MAURICE ... 109

6.11.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 109

6.11.2 Portrait de la demande ... 109

6.11.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 110

6.11.4 Enjeux et stratégies de développement ... 115

6.12 UNITÉ 12 : PÉRIURBAIN DE LA TUQUE ... 117

6.12.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 117

6.12.2 Portait de la demande ... 117

6.12.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 118

6.12.4 Enjeux et stratégies de développement ... 123

6.13 UNITÉ 13 : ZECS DU TNO DE WAYAGAMAC... 125

6.13.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 125

6.13.2 Portrait de la demande ... 125

6.13.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 126

6.13.4 Enjeux et stratégies de développement ... 131

6.14 UNITÉ 14: RIVIÈRE VERMILLON... 135

6.14.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 135

6.14.2 Portrait de la demande ... 135

6.14.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 136

6.14.4 Enjeux et stratégies de développement ... 141

6.15 UNITÉ 15: ZEC LA CROCHE ... 143

6.15.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 143

6.15.2 Portrait de la demande ... 143

6.15.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 144

6.15.4 Enjeux et stratégies de développement ... 148

6.16 UNITÉ 16: LAC ÉDOUARD ... 151

6.16.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 151

6.16.2 Portrait de la demande ... 151

6.16.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 152

6.16.4 Enjeux et stratégies de développement ... 156

6.17 UNITÉ 17: ZECS DU TNO DE KISKISSINK... 159

6.17.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 159

6.17.2 Portrait de la demande ... 159

6.17.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat... 160

6.17.4 Enjeux et stratégies de développement ... 165

6.18 UNITÉ 18: COMPLEXE MANOUANE... 167

6.18.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 167

6.18.2 Portrait de la demande ... 167

6.18.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 168

6.18.4 Enjeux et stratégies de développement ... 172

6.19 UNITÉ 19: TRENCHE-PIERRICHE... 175

6.19.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 175

6.19.2 Portrait de la demande ... 175

6.19.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat... 176

(12)

6.20 UNITÉ 20: SUD DE CLOVA ... 181

6.20.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 181

6.20.2 Portrait de la demande ... 181

6.20.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 182

6.20.4 Enjeux et stratégies de développement ... 186

6.21 UNITÉ 21: SUD DU RÉSERVOIR GOUIN ... 189

6.21.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 189

6.21.2 Portrait de la demande ... 189

6.21.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 190

6.21.4 Enjeux et stratégies de développement ... 194

6.22 UNITÉ 22: RIVIÈRE WINDIGO... 195

6.22.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 195

6.22.2 Portrait de la demande ... 195

6.22.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 196

6.22.4 Enjeux et stratégies de développement ... 200

6.23 UNITÉ 23: BLOC SUD SMURFIT-STONE ... 201

6.23.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 201

6.23.2 Portrait de la demande ... 201

6.23.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 202

6.23.4 Enjeux et stratégies de développement ... 205

6.24 UNITÉ 24: NORD-OUEST DU RÉSERVOIR GOUIN... 207

6.24.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 207

6.24.2 Portrait de la demande ... 207

6.24.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 208

6.24.4 Enjeux et stratégies de développement ... 212

6.25 UNITÉ 25: BLOC NORD SMURFIT-STONE ... 213

6.25.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 213

6.25.2 Portrait de la demande ... 213

6.25.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 214

6.25.4 Enjeux et stratégies de développement ... 217

6.26 UNITÉ 26: RÉSERVOIR GOUIN... 219

6.26.1 Infrastructures d’accès et d’accueil... 219

6.26.2 Portrait de la demande ... 219

6.26.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ... 220

6.26.4 Enjeux et stratégie de développement... 223

7 STRUCTURE D’ACCUEIL ... 225

REMERCIEMENTS... 226

BIBLIOGRAPHIE... 227

SITES INTERNET CONSULTÉS : ... 231

GLOSSAIRE ... 234

ANNEXES... 241

MÉTHODOLOGIE DU ZONAGE... 243

CARACTÉRISTIQUES DES UNITÉS... 247

(13)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 Caractéristiques géographiques de la région de la Mauricie ... 1

Tableau 2 Caractéristiques des communautés autochtones de la Mauricie... 2

Tableau 3 Caractéristiques principales des territoires structurés de la Mauricie ... 7

Tableau 4 Caractéristiques démographiques de la région de la Mauricie ... 8

Tableau 5 Principaux axes routiers de la région de la Mauricie ... 12

Tableau 6 Projection de la participation aux activités liées ou non à la faune ... 13

Tableau 7 Nombre et tendance des permis vendus en Mauricie et Centre-du-Québec ... 14

Tableau 8 Liste des lacs à restaurer dans l'unité 10 ... 107

Tableau 9 Liste des lacs à restaurer dans l'unité 13 ... 133

LISTE DES FIGURES Figure 1 Localisation de la région de la Mauricie et MRC comprises dans la région... 3

Figure 2 Les bassins hydrographiques primaires de la Mauricie sur le bouclier Laurentien et dans les basses-terres du Saint-Laurent. ... 5

Figure 3 Les territoires fauniques structurés présents en Mauricie... 9

Figure 4 Répartition régionale des principales communautés d’espèces piscicoles ... 17

Carte du zonage de la Mauricie... 21

Carte de l'unité 1 : Lac Saint-Pierre ... 25

Carte de l’unité 2 : Fleuve Saint-Laurent ... 35

Carte de l’unité 3 : Basses-terres du Saint-Laurent ... 43

Carte de l’unité 4 : Terres privées de Saint-Alexis-des-Monts... 53

Carte de l’unité 5 : Périurbain de Saint-Tite ... 61

Carte de l’unité 6 : Réserve faunique Mastigouche... 69

Carte de l’unité 7 : Parc national de la Mauricie... 77

Carte de l’unité 8 : Basses-terres de la Mauricie... 85

Carte de l’unité 9 : Zec Tawachiche ... 93

Carte de l’unité 10 : Bloc de l’ouest du Saint-Maurice... 101

Carte de l’unité 11 : Réserve faunique Saint-Maurice... 111

Carte de l’unité 12: Périurbain de La Tuque ... 119

Carte de l’unité 13 : Zecs du TNO de Wayagamac... 127

Carte de l’unité 14 : Rivière Vermillon... 137

Carte de l’unité 15 : Zec La Croche ... 145

Carte de l’unité 16 : Lac Édouard ... 153

Carte de l’unité 17 : Zecs du TNO de Kiskissink... 161

Carte de l’unité 18 : Complexe Manouane... 169

Carte de l’unité 19 : Trenche-Pierriche ... 177

Carte de l’unité 20 : Sud de Clova ... 183

Carte de l’unité 21 : Sud du réservoir Gouin ... 191

Carte de l’unité 22 : Rivière Windigo ... 197

Carte de l’unité 23 : Bloc sud Smurfit-Stone ... 203

Carte de l’unité 24 : Nord-ouest du réservoir Gouin... 209

Carte de l’unité 25 : Bloc nord Smurfit-Stone... 215

Carte de l’unité 26 : Réservoir Gouin... 221

(14)

Le portrait régional

1 Le portrait régional

1.1 Caractéristiques géographiques

La Mauricie est une région administrative (figure 1) de grande superficie, qui se différencie du sud au nord par la diversité de ses paysages et l’utilisation du territoire. Ainsi, la réalité des Basses-Terres du Saint-Laurent (figure 2) n’est pas la même que celle du bouclier canadien en Haute-Mauricie. Les limites actuelles ont été définies le 30 juillet 1997, suite à la scission de l’ancienne région Mauricie-Bois-Francs. Ses principales caractéristiques géographiques sont résumées dans le tableau suivant.

Tableau 1 Caractéristiques géographiques de la région de la Mauricie

Superficie 40 000 km2

Tenure des terres 32 000 km² de terres publiques (80%)

Forêts 34 000 km² (85%)

Agriculture 735 km² (2%)

Centres urbains Trois-Rivières, Cap-de-la-Madeleine, Trois-Rivières Ouest, Shawinigan, Grand-Mère, La Tuque, Louiseville Zones géographiques Basses-Terres du Saint-Laurent, bouclier canadien Bassins hydrographiques Saint-Maurice (75%), Gatineau (7%) Batiscan (6,3%),

Nottaway (3,3%), du Loup (3%), Champlain, Sainte- Anne, Yamachiche, Maskinongé et Métabetchouane

(tous moins de 1%).

Superficie en eau 4365 km² (11%)

Climat Tempéré froid à caractère continental humide

1.2 Caractéristiques historiques et culturelles

La région de la Mauricie hérite d’une longue histoire étroitement reliée à l’utilisation de la rivière Saint-Maurice. Dès 1850, alors que l'exploitation forestière débutait véritablement avec l'installation des premières papetières, la rivière Saint-Maurice a servi au transport du bois par flottage. Plus tard, le fort potentiel hydroélectrique de la rivière a permis le développement industriel de la région, à tel point que les villes de Shawinigan et Trois-Rivières furent, à une certaine époque, considérées comme des capitales mondiales de l’industrialisation. En outre, le réservoir Gouin fut longtemps le plus grand réservoir artificiel au monde. L’arrêt du flottage du bois sur la rivière Saint-Maurice, en 1995, a permis d’exploiter davantage le potentiel récréatif et touristique de ce cours d’eau si longtemps handicapé par l’industrie. La Mauricie, parsemée de lacs et de rivières, jouissait déjà d'une grande renommée pour le plein air et de nombreux clubs de chasse et de pêche y ont été fondés dès les années 1880. Les plus importants furent les Clubs Laurentian et Saint-Maurice, et nombreux sont ceux qui ont marqué la région:

(15)

Le portrait régional

Winchester, Shawinigan, Mastigouche, Commodore, St-Tite, Matawin, Oriskany , Saint-Bernard et Triton pour n'en nommer que quelques-uns. Certains ont joué un rôle prédominant dans l'économie des villages environnants (St-Alexis-des-Monts, St-Charles-de-Mandeville et autres), notamment le Club Saint-Bernard, dont le territoire s'étendait à 1300 km2, et le Club Mastigouche, qui employait jusqu'à une centaine de guides. Ces clubs ont donné naissance aux nombreux territoires fauniques de la Mauricie: le parc national, les réserves fauniques, les zecs et certaines pourvoiries.

La région abrite deux communautés autochtones de la nation Atikamekw vivant sur des territoires réservés. La communauté d'Obedjiwan se retrouve au nord du réservoir Gouin, à l'extrême nord de la région, tandis que celle de Weymontachie est localisée sur une rive de la rivière Saint-Maurice, à environ 150 km au nord-ouest de La Tuque.

Tableau 2 Caractéristiques des communautés autochtones de la Mauricie

Communautés Localisation Superficie

(ha)

Population résidente

Obedjiwan Réservoir Gouin 927 1719

Weymontachie

Rive du Saint-

Maurice 2 978 1056

1.3 Organisation du territoire

La région est limitée au sud par le fleuve Saint-Laurent et la nouvelle région Centre-du-Québec, à l’est par la région de Québec, au nord-est par la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, au nord-ouest par la région du Nord-du-Québec, et à l’ouest par quatre régions, soit l’Abitibi- Témiscamingue, l’Outaouais, les Laurentides et Lanaudière (figure 1). La Mauricie regroupe 45 municipalités (villes, villages, municipalités et paroisses) et 14 territoires non organisés à l’intérieur de quatre municipalités régionales de comté (MRC) qui sont le Haut-Saint-Maurice, Mékinac, Maskinongé et Les Chenaux.

La Mauricie chevauche quatre zones de chasse et de pêche définies en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune. La zone 7 couvre le sud de la région, la zone 15 le centre, les zones 14 et 18 couvrent le nord (figure 3). Ce zonage permet d'ajuster la réglementation aux besoins particuliers des espèces: limites de prises, dates d'ouverture, durée de la saison, etc.

1.3.1 Les territoires structurés

Les territoires à vocation faunique sont nombreux et localisés sur tout le territoire de la Mauricie (figure 3 ; tableau 3). Outre ces territoires, on recense également 53 pourvoiries sans territoire à droit exclusif vouées à la mise en valeur de la faune.

(16)

Le portrait régional

Figure 1 Localisation de la région de la Mauricie et MRC comprises dans la région

(17)
(18)

Le portrait régional

Figure 2 Les bassins hydrographiques primaires de la Mauricie sur le bouclier Laurentien et dans les basses-terres du Saint-Laurent.

(19)
(20)

Le portrait régional

Tableau 3 Caractéristiques principales des territoires structurés de la Mauricie

Type Nombre Superficie

totale Vocation

Petit lac aménagé (PLA) 6 118 ha Mise en valeur

Pourvoirie à droits exclusifs 22 2 064 km² Mise en valeur

Réserve à castor 2 17 442 km² Mise en valeur

Terrain de piégeage 180 10 854 km² Mise en valeur

Aire faunique communautaire 1 1 529 km² Mise en valeur et conservation

ZEC 11 7 318 km² Mise en valeur et conservation

Réserve faunique 2 2 356 km² Conservation et mise en valeur Site acquis par la FFQ 1 424 ha Conservation et mise en valeur

Parc national 1 533 km² Conservation et interprétation

Habitat faunique 29 161 km2 Conservation et mise en valeur

Réserve écologique 6 3291 ha Conservation intégrale

1.3.2 Les territoires non structurés

Le territoire libre est constitué des terres du domaine de l’état (public) qui n’ont pas d’affectation faunique particulière. Il représente 31% de la superficie totale de la région. Rappelons qu’en Mauricie, 20% du territoire est privé (8000 km²). Les terres privées sont situées principalement au sud de la région, à l’exception notable de grandes propriétés privées appartenant à des entreprises forestières comme Smurfit-Stone, qui possède deux blocs en Haute-Mauricie (superficies de 1231 km² et 1780 km²) et la compagnie Kruger, qui possède un territoire d’environ 60 km² , également en Haute-Mauricie.

1.4 Caractéristiques sociales, économiques et touristiques 1.4.1 Démographie

La population de la Mauricie est à la baisse et devrait décroître encore au cours des prochaines années. La région connaît un solde migratoire négatif depuis quelques années et on prévoit une diminution de 3,0% d'ici 2016, alors que la population du Québec augmenterait de 4,8%.Cependant l'Institut de la statistique du Québec prévoit que la diminution de la population se fera sentir surtout chez les jeunes de moins de 16 ans, alors que la population plus âgée augmentera légèrement. L'âge moyen en Mauricie est le plus élevé au Québec, soit 40 ans comparativement à 37,8 ans pour la province. Le niveau de scolarité de la population mauricienne est faible. Seulement 8,5% des habitants de la région détiennent un grade universitaire, ce qui est nettement inférieur à la moyenne québécoise de 14,2%.

(21)

Le portrait régional

Tableau 4 Caractéristiques démographiques de la région de la Mauricie Population 262 212 habitants (en 2000)

Langue d’usage Français (98%) Immigrants récents 2%

Autochtones 1% (de nation Atikamekw, comprenant 3000 personnes)

1.4.2 Profil de l’économie régionale 1.4.2.1 Marché du travail

La Mauricie est considérée comme une région ressource à l’échelle du Québec. L’exploitation forestière et la production d’hydroélectricité sont d’importants moteurs économiques. L'industrie lourde est encore importante, surtout dans les municipalités situées aux abords de la rivière Saint-Maurice. Les principaux pôles industriels de la Mauricie sont les municipalités de Trois- Rivières, Shawinigan, Grand-Mère et La Tuque. Le grand nombre de zecs, de réserves fauniques et de pourvoiries est l'héritage d'un riche passé relié aux activités fauniques, alors qu'abondaient les clubs privés de chasse et de pêche. De plus, le fleuve Saint-Laurent et le lac Saint-Pierre contribuent grandement à la diversité économique régionale par la pêche commerciale ou sportive qu’on y pratique ainsi que par toutes les activités de plaisance qui peuvent y être réalisées. La voie maritime du Saint-Laurent et le port de Trois-Rivières bénéficient aux entreprises locales. D’autre part, la Mauricie profite d'une position centrale dans la province. La présence de l’autoroute 40 et de nombreuses routes régionales permettent un accès facile au sud de la région. Au nord, l’industrie forestière contribue à augmenter l’accessibilité à ce territoire sauvage.

1.4.2.2 Problématiques touristiques régionales

Selon l'Agence des forêts privées mauriciennes (Plan de conservation et de mise en valeur), la Mauricie présente trois problématiques particulières :

• La faible notoriété touristique en fait une région de passage.

• La capacité de rétention des visiteurs est faible et le réseau d’accueil et d’hébergement laisse place à l’amélioration (les lacunes ne sont pas détaillées).

• La Haute-Mauricie présente aussi une certaine contrainte d’éloignement.

Tourisme Québec souligne également, sur son site Internet, deux autres éléments :

• La proximité de destinations touristiques importantes dans les régions voisines, qui constitue une contrainte à l’allongement du séjour et au choix de la Mauricie comme destination de vacances de longue durée.

• La forte compétition et l’absence d’image de marque de certains produits déjà offerts sous d’autres formes dans des régions limitrophes concurrentes.

(22)

Le portrait régional

Figure 3 Les territoires fauniques structurés présents en Mauricie

(23)
(24)

Le portrait régional

1.5 Intervenants régionaux en matière de développement

Les principaux intervenants fauniques sont :

• Comités ZIP (du Lac Saint-Pierre et Les Deux Rives)

• Conseil régional de la Fédération Québécoise de la faune (FQF)

• Corporation de gestion et de développement du bassin de la rivière Saint-Maurice (CGDBR)

• Fédération des Pourvoyeurs du Québec (FPQ)

• Fédération des Trappeurs Gestionnaires du Québec (FTGQ)

• Fédération Québécoise des gestionnaires de Zec (FQGZ)

• Pêcheurs commerciaux

• Société des Établissements de Plein-Air du Québec (SÉPAQ; réserves fauniques Mastigouche et Saint-Maurice)

Les intervenants économiques sont :

• Conseil régional de conservation et de développement (CRCD)

• Conférence administrative régionale (CAR)

• Association touristique régionale (ATR)

• Conseil régional de développement de la Mauricie (CRD)

• Conseils locaux de développement (CLD)

• Municipalités régionales de comtés (MRC)

• Villes de Trois-Rivières et de Shawinigan

1.6 Les grands enjeux régionaux

Les grands enjeux régionaux, tels que présentés par le Conseil régional de développement dans son plan stratégique pour la Maurice(1999-2004), sont les suivants:

• Renforcer la position de la Mauricie au regard de la transformation des ressources naturelles et de leur valeur ajoutée

• Favoriser la concertation de tous les intervenants du secteur des ressources naturelles

• Augmenter le potentiel d’exploitation des ressources naturelles

• Favoriser le développement de la rivière Saint-Maurice

• Favoriser la conception d’un schéma d’aménagement mauricien

• Favoriser la prise de décision au regard de projets dans une perspective de développement durable

(25)

Les infrastructures d’accès et d’accueil

2 Les infrastructures d’accès et d’accueil

2.1 Accessibilité à la région

La région est accessible par un réseau rapide de routes nationales et d’autoroutes. En outre, les villes de Trois-Rivières et de La Tuque ont un aéroport municipal et Trois-Rivières dispose d'un port.

Tableau 5 Principaux axes routiers de la région de la Mauricie

Numéros Type Axe Origine ou destination

40 Autoroute Est-Ouest Montréal, Québec

55 Autoroute Nord-Sud Drummondville, Sherbrooke

138 Route nationale Est-Ouest Montréal, Québec

155 Route régionale Nord-Sud Centre-du-Québec, Lac Saint-Jean

2.2 Accessibilité à la ressource

Depuis 20 ans, l’exploitation forestière en Mauricie a favorisé la construction d'un grand nombre de chemins forestiers, ce qui facilite énormément l’accès à la ressource faunique dans les secteurs les plus éloignés de la région.

2.3 Possibilités d’hébergement

En Mauricie, l’offre quotidienne moyenne d’hébergement en 1999 représentait 4,8% de l’offre globale du Québec, ce qui place cette région en sixième position par rapport à l’ensemble des régions touristiques. L’offre d’hébergement a atteint un sommet inégalé en 1995 et a diminué de 14,1% depuis ce temps. Près de 57% de l’offre provient des établissements comportant 40 chambres et plus.

(26)

Portrait de la demande

3 Portrait de la demande

1

Une enquête sur la participation aux activités de plein air des résidents de la Mauricie âgés de 15 ans et plus a été réalisée en 1996. Pour toutes les activités de plein air, qu'elles soient liées ou non à la faune, les résidents de la Mauricie ont un taux de participation plus élevé que les québécois en général. Comme on prévoit une légère augmentation de la population adulte jusqu'en 2016 en Mauricie, le nombre de participants à l'ensemble des activités liées à la faune devrait augmenter légèrement dans cet horizon. Notons que l'enquête ne permettait pas de distinguer si les activités étaient réalisées en Mauricie ou à l'extérieur de la région.

Tableau 6 Projection de la participation aux activités liées ou non à la faune Taux de participation Nombre de participants Activité

Mauriciens Québécois 2001 2006 2011 2016

Plein air

(non liée à la faune)

46,0 % 39,5 % 102 193 103 103 103 597 102 662 Liée à la faune

- Sans prélèvement - Avec déplacement - Près du domicile - Avec prélèvement - Pêche récréative - Chasse

23,5 % 31,4 % 21,1 % 8,0 %

20,4 % 28,1 % 18,0 % 6,8 %

52139 69867 46925 17727

52603 70489 47343 17885

52855 70826 47570 17971

52379 70187 47141 17809 Plusieurs études et enquêtes ont porté sur la fréquentation et les activités de prélèvement faunique dans la région, mais elles remontent surtout aux années 1980. La dernière enquête sur la pêche sportive (1995) considérait les régions Mauricie et Centre-du-Québec dans l’ancienne région Mauricie-Bois-Francs. Plus d’un million de jours de pêche y sont réalisés (1 053 805) chaque année par des québécois, dont 58,3% par des résidents des régions Mauricie et Centre-du-Québec. Les non-résidents réalisent environ 6000 jours de pêche, une proportion de moins d’un pour cent. L’échantillon était insuffisant pour distinguer la pêche dans le fleuve de celle des lacs et rivières. A partir d’enquêtes précédentes, on calcule que l’effort de pêche déployé en Mauricie serait de 928 000 jours dont 270 000 jours dans le fleuve et le lac Saint-Pierre. Ceci correspond à une pression de pêche régionale de 22 jours au km2 ou 2,0 jours par hectare d'eau.

Les enquêtes portant sur la chasse datent de 1984. À l’ouverture de la chasse à la sauvagine, en 1984, on a dénombré 416 véhicules sur les accès de la rive nord menant au lac Saint-Pierre (îles de Sorel exclues), ce qui représente plus de 1000 chasseurs. En ce qui concerne la chasse au gros gibier, on a estimé, dans une zone de 18 750 km² au nord-ouest de La Tuque, le nombre de chasseurs à l’orignal à 6700 en 1991. Tant pour la chasse à la sauvagine que pour celle aux gros gibiers, on reconnaît que la fréquentation est à la baisse depuis le moment où ces études ont été réalisées.

L'évolution du nombre de permis vendus en Mauricie et au Centre-du-Québec pour la pêche, la chasse et le piégeage peut rendre compte de l'intérêt pour ces activités. Notons que ces permis peuvent avoir été achetés aussi par des résidents de l'extérieur de ces régions, tout comme

1Le chapitre sur la demande a été rédigé à l’aide des données disponibles en juin 2000. Pour le détail des références, se reporter à la bibliographie.

(27)

Portrait de la demande

l'activité peut avoir été réalisée ailleurs que dans ces régions. La tendance est exprimée par rapport à 1991, ainsi que par rapport au nombre moyen de permis vendus pour la période de 1991 à 1999.

Tableau 7 Nombre et tendance des permis vendus en Mauricie et Centre-du-Québec

Pêche Chasse Piégeage

Nombre Tendance VS 1991

Tendance VS moy.

Nombre Tendance VS 1991

Tendance VS moy.

Nombre Tendance VS 1991

Tendance VS moy.

1991 53157 0,0% -5,4% 33408 0,0% +2,9% 445 0,0% -5,4%

1992 54477 +2,5% -3,0% 34030 +1,9% +4,8% 385 -13,5% -18,1%

1993 52502 -1,2% -6,6% 32137 -3,8% -1,0% 422 -5,2% -10,3%

1994 54378 +2,3% -3,2% 31237 -6,5% -3,8% 460 +3,4% -2,2%

1995 63006 +18,5% +12,1% 33587 +0,5% +3,5% 487 +9,4% +3,6%

1996 58281 +9,6% +3,7% 33084 -1,0% +1,9% 522 +17,3% +11,0%

1997 55604 +4,6% -1,0% 32449 -2,9% +0,0% 552 +24,0% +17,4%

1998 57874 +8,9% +3,0% 31508 -5,7% -2,9% 519 +16,6% +10,4%

1999 56407 +6,1% +0,4% 30743 -8,0% -5,3% 440 -1,1% -6,4%

Pour la pêche, le nombre de permis vendus était relativement stable de 1991 à 1994, mais il a connu une hausse très importante en 1995. Depuis 1996, il reste plus élevé que pour la période d'avant 1995. L'année 1995 marque aussi un faible sommet en ce qui concerne le nombre de permis vendus pour la chasse, mais la tendance est nettement à la baisse depuis. Une partie des permis de piégeage, ceux des détenteurs de terrains de piégeage, n'est pas vendue dans le commerce. Leur nombre, environ 350, est relativement stable car les terrains sont alloués pour une période assez longue. Pour les autres trappeurs, il s'est vendu sensiblement le même nombre de permis en 1999 qu'en 1991, mais dû à des événements très différents. Depuis la Politique sur le piégeage en 1984, c'est en 1985 qu'il s'est vendu le plus grand nombre de permis dans les région Mauricie et Centre-du-Québec, soit 1370, le triple de 1999. L'intérêt pour le piégeage est lié à la valeur des peaux, et le marché a connu une baisse importante à la fin de la décennie 1980. Il a montré un légère reprise depuis et le nombre de trappeurs augmente régulièrement depuis 1992. La réforme du piégeage en 1999, par la mise en place des unités de gestions d'animaux à fourrure (UGAF), a peut-être entraîné une chute du nombre de permis vendus cette année-là. On considère que le vieillissement de la clientèle traditionnelle est en partie responsable de la baisse de la fréquentation des activités de chasse et de piégeage. Les trappeurs qui œuvrent sur le territoire libre (en dehors des réserves fauniques, zecs et pourvoiries) redoutent la création de nouveaux territoires qui restreindraient leurs activités.

En sus de la demande pour des activités de prélèvement sportif, on pratique la pêche commerciale au lac Saint-Pierre. Au nord de la région, le prélèvement autochtone, à des fins de subsistance, s’ajoute au prélèvement sportif, tant pour la chasse que pour la pêche.

(28)

Portrait de la ressource, du territoire et des potentiels de mise en valeur

4 Portrait de la ressource faunique, du territoire et des potentiels de mise en valeur

4.1 Le milieu bio-physique 4.1.1 Les habitats aquatiques

La région est ponctuée d'une variété de lacs et de rivières. Le principal bassin versant est celui de la rivière Saint-Maurice, laquelle prend sa source dans le réservoir Gouin, au nord de la région. La Mauricie est bordée au sud par le fleuve Saint-Laurent et le lac Saint-Pierre, dans lesquels se jettent au moins six rivières importantes: Saint-Maurice, Batiscan, Sainte-Anne, du Loup, Yamachiche et Maskinongé. La plupart des grands lacs et cours d'eau ont fait l'objet de flottage du bois. Les rivières Saint-Maurice, Ruban et Mattawin ont été partiellement nettoyées.

La qualité de l'eau est bonne dans les lacs, même là où la villégiature est développée. Ce n'est pas le cas de la partie aval des rivières qui drainent des bassins industriels (Saint-Maurice) ou agricoles.

4.1.2 Les habitats terrestres

La dominance de la forêt est une caractéristique distinctive de la Mauricie, bien que l’habitat forestier soit déficient au sud de la région dû à l'agriculture. La région recoupe plusieurs domaine climaciques: l'érablière à tilleul dans les basses terres, l'érablière à bouleau jaune au sud du bouclier, la sapinière à bouleau jaune dans la partie méridionale (La Tuque) et la sapinière à bouleau blanc au nord. La pessière à mousse n'occupe que l'extrême nord de la région. L'exploitation forestière touche l'ensemble de la région, à l’exception du parc National de la Mauricie. Les superficies coupées conservent leur vocation forestière, mais les habitats peuvent être fortement affectés localement. Les vieilles forêts sont rares.

4.1.3 Les milieux humides

Les milieux humides de la Mauricie se trouvent principalement au lac Saint-Pierre, qui possède la plus grande plaine inondable du fleuve. L’une des principale voie de migration en Amérique du Nord, la région du lac Saint-Pierre, sise au cœur de la voie migratoire de l’Atlantique, est reconnue mondialement comme la plus importante halte migratoire printanière le long du fleuve Saint-Laurent pour la sauvagine. Elle accueille aussi un grand nombre d’oiseaux en migration automnale. Le fleuve et ses milieux humides sont particulièrement sensibles aux faibles débits des dernières années, une partie des faibles précipitations étant retenue dans les Grands lacs.

Sur le bouclier, les milieux humides sont plutôt rares, dû au relief plus escarpé des rives.

4.2 La faune

Le trait caractéristique de la ressource faunique de la Mauricie est sa diversité. En effet, du nord au sud, on passe par une mosaïque de paysages et de possibilités d’activités, avec ou sans prélèvement faunique.

4.2.1 Faune aquatique

En ce qui concerne la faune aquatique, le fleuve, et surtout le lac Saint-Pierre, offrent perchaude, doré jaune et grand brochet (figure 4). Ces espèces sont aussi présentes dans la rivière Saint-Maurice et ses principaux affluents. Sur le bouclier, les salmonidés (omble de

(29)

Portrait de la ressource, du territoire et des potentiels de mise en valeur

fontaine, touladi) sont typiques de la Basse-Mauricie et occupaient seuls tout ce territoire avant la colonisation. Ils sont maintenant en communautés plus complexes et parfois même confinés en tête de certains sous-bassins, résultat de l'introduction de nombreuses espèces compétitrices (meunier noir et cyprins en particulier) par les pêcheurs ou par la drave. Le réservoir Gouin et les rivières situées au nord-ouest de la région abritent aussi des espèces d’eau fraîche, ce qui n’empêche pas une présence occasionnelle de l’omble de fontaine dans les plus petits plans d’eau et cours d’eau.

4.2.2 Grande faune

Le manque d’habitats forestiers au sud de la région occasionne des faibles densités d’orignaux et d’ours noirs. Pour ces deux espèces, la densité varie en fonction des modalités de gestion appliquées dans les différents territoires fauniques. Sur le territoire libre, les densités de population de l'orignal et de l'ours noir sont élevées à l’échelle des zones de chasse. En Mauricie, le cerf de Virginie est présent jusqu’au nord de La Tuque, mais n’est véritablement commun que dans les basses terres. Le succès de chasse indique une densité beaucoup plus faible sur la rive nord que sur la rive sud. La révision du plan de gestion de cette espèce pour la période 2002 à 2008 pourrait permettre une chasse limitée dans une partie de la zone 15.

4.2.3 Petite faune

Le lac Saint-Pierre et en partie le fleuve sont réputés pour l’abondance de sauvagine, tant lors de la migration que pendant la période de nidification. Sur le bouclier, par contre, la rareté des milieux humides fait que la sauvagine y est commune mais en très faible densité. Il y a peu d'informations sur la récolte d'autres oiseaux migrateurs. La chasse à la bécasse d'Amérique et à la bécassine est permise partout, tandis que celle de la gallinule poule d'eau et de la foulque d'Amérique est limitée au sud de la région, où les habitats sont plus favorables. L’exploitation des petits gibiers (lièvre, gélinotte huppée perdrix grise au sud et tétras du Canada au nord), qui sont probablement abondants partout, est relativement faible sur tout le territoire de la région.

4.2.4 Animaux à fourrure

Les espèces varient du sud au nord, selon l'importance des milieux ouverts ou forestiers. Les terres humides du lac Saint-Pierre sont particulièrement favorables au rat musqué, dont on récolte des milliers d’individus. À l'exception de rares espèces à valeur commerciale élevée, l’intensité du piégeage est, en général, faible dans la région.

(30)

Portrait de la ressource, du territoire et des potentiels de mise en valeur

Figure 4 Répartition régionale des principales communautés d’espèces piscicoles

(31)
(32)

Zonage régional

5 Enjeux et stratégies de développement

5.1 Constats généraux et problématique régionale

Constats

• Région forestière et faunique majoritairement en terre publique (80%);

• Diversité des paysages et des types d’utilisation du territoire;

• Proximité des principaux centres du Québec;

• Pôles de développement régionaux situés à proximité des grandes rivières;

• Présence de nombreux territoires à vocation faunique;

• Abondance d’habitats favorables à la faune;

• Grande diversité de partenaires socio-économiques et implication historique de ces partenaires dans la gestion de la faune.

Problématiques régionales

• Déséquilibre entre l’offre et la demande en fonction de l’accessibilité;

• Absence d’image de marque régionale;

• Haute-Mauricie perçue comme éloignée par le public;

• Réseau des plans d’eau publics mal connu de la clientèle potentielle;

• Demande excédant l’offre pour certaines espèces;

• Potentiel de l'omble de fontaine fortement affecté par la présence de compétiteurs;

• Exploitation forestière affectant localement les habitats fauniques et les paysages;

• Position centralisée de la région mal exploitée;

• Faible capacité de rétention des visiteurs.

5.2 Élaboration d’axes ou de stratégies de développement

• Faire de la rivière Saint-Maurice le pivot du développement de la région;

• Optimiser les retombées économiques liées à l’utilisation des ressources fauniques;

• Proposer la faune comme image de marque en Mauricie;

• Promouvoir les produits de la faune en région ainsi qu'à l’extérieur de la Mauricie

• Mettre en valeur les espèces compagnes des espèces recherchées, tel le corégone;

• Promouvoir la qualité du réseau routier d’accès à la Haute-Mauricie (vitesse, sécurité et étendue);

• Diffuser une liste des plans d’eau et des accès publics situés en zones périurbaines;

• Restaurer la biodiversité d'origine dans les bassins à omble de fontaine;

• Promouvoir la gestion intégrée des ressources pour ses retombées fauniques et éco- touristiques;

• Utiliser la position centralisée de la région au Québec pour attirer les touristes et les investisseurs;

• Favoriser la mise en place de circuits régionaux.

(33)

Zonage régional

6 Zonage régional

De par sa situation géographique et la superficie du territoire qu'elle recouvre, la région de la Mauricie présente la particularité d'être hétérogène dans son ensemble. Plusieurs secteurs se distinguent, que ce soit en raison du zonage de chasse et de pêche, du zonage piscicole (lié aux exigences d'ensemencement), de l'accessibilité à la ressource, de la tenure des terres (publique ou privée), de leur lien faunique (parc national, réserve faunique, ZEC, pourvoiries à droits exclusifs, AFC, réserve à castor, etc.), des limites de MRC (découpage en 2000), de la superficie en eau, de la densité de la villégiature, etc.

Ces caractéristiques ayant une forte influence sur le développement régional associé aux ressources fauniques, elles ont été utilisées afin d'identifier, à l'intérieur de la région, des secteurs distincts qui partagent des particularités semblables. Ce fractionnement du territoire de la Mauricie a donc été entrepris dans le but de s'assurer que les interventions proposées pour le développement associé aux ressources fauniques soient appropriées aux différents secteurs de la région. Cette démarche a permis d'obtenir 26 unités de développement (figure 5) sur le territoire de la Mauricie. La création de ces unités ainsi que leur caractérisation ont été réalisées grâce à des outils informatiques, notamment la géomatique. L'annexe 1 présente la méthodologie du zonage. On y explique les critères et les valeurs des classes retenus pour le zonage.

L'annexe 2 détaille les autres critères qui n'ont pas été retenus pour le découpage des unités mais qui les caractérisent en termes d'offre et de demande pour les activités de pêche, de chasse et de plein air. On y explique la démarche effectuée pour estimer la valeur de certaines données manquantes ou incomplètes, de même que les références de celles qui existent.

(34)

Zonage régional

Figure 5 Carte du zonage de la Mauricie

(35)
(36)

Unité 1. Lac Saint-Pierre

6.1 Unité 1 : LAC SAINT-PIERRE

Cette unité, d’une superficie totale de 674 km2, (dont 312 km2 en Mauricie et 362 km2 dans la région administrative du Centre-du-Québec) est composée du lac Saint-Pierre (excluant l’archipel de Berthier–Sorel) et de ses terres avoisinantes. Elle touche à la MRC de Maskinongé et à la ville de Trois-Rivières (secteur de Pointe-du-Lac seulement) sur la rive nord et Nicolet- Yamaska sur la rive sud. Outre Trois-Rivières, on y retrouve la ville de Louiseville et les municipalités de Maskinongé et Yamachiche sur la rive nord et Pierreville, Notre-Dame-de- Pierreville, Baie-du-Febvre et Nicolet sur la rive sud, ainsi que la réserve amérindienne d’Odanak. À l’exception des terres publiques situées en bordure immédiate du lac, la tenure du territoire est principalement privée et sa vocation est agricole. Il y a aussi des terres communales à Baie-du-Febvre. L’unité comprend le cours inférieur de six rivières importantes, soit les rivières Maskinongé, du Loup et Yamachiche sur la rive nord et Yamaska, Saint- François et Nicolet sur la rive sud.

L’unité fait partie de la zone de chasse et pêche 7, et correspond au district fédéral « G » pour la chasse aux oiseaux migrateurs. Elle correspond également au territoire de la zone d’intervention prioritaire (ZIP) # 11 du Plan d’action Saint-Laurent. Mentionnons que le lac Saint- Pierre a obtenu, en novembre 2000, une reconnaissance officielle de « Réserve mondiale de biosphère » par l’UNESCO. Par ailleurs, les habitats humides du lac Saint-Pierre bénéficient d’une reconnaissance par la convention de Ramsar qui leur attribue une importance internationale, particulièrement comme halte migratoire printanière pour la sauvagine. On y note la présence d’habitats fauniques (aires de concentration d’oiseaux aquatiques [ACOA], habitats du poisson et habitats du rat musqué) et d’une réserve écologique (Île-aux-Sternes).

Sur la rive sud, entre Nicolet-Sud et Baie-du-Febvre, on trouve également le Refuge d’oiseaux migrateurs de Nicolet, établi sur le territoire du Centre d’essais et d’expérimentation en munitions de la Défense nationale, ainsi que plusieurs aménagements pour la sauvagine et le poisson.

6.1.1 Infrastructures d’accès et d’accueil

L’unité est accessible en quelques minutes de Trois-Rivières, une heure de Montréal (80 km), une heure et demie de Québec (150 km) par l’autoroute 40 sur la rive nord. On peut aussi emprunter les routes 132 et 138 qui longent le fleuve et le lac Saint-Pierre sur les rives sud et nord respectivement, ou l'autoroute 20 via des routes régionales. D’après des photographies aériennes récentes (1992, 1995 et 1998), le réseau routier dans l’unité est bien développé, comptant environ 20 km de chemin (excluant les rues) par 10 km² de territoire (excluant l’eau).

Ces routes sont carrossables à 94% et pavées à 53% sur la rive nord (31% sur la rive sud). En Mauricie, l’unité est traversée par 1,4 km/10 km2 (1,3 km/10 km2 au Centre-du-Québec) de sentiers de motoneige locaux et Trans-Québec, ce qui est élevé à l’échelle régionale. Le chemin de fer traverse l’unité sur la rive nord mais il n’y a pas d’arrêt.

Le lac et certaines rivières permettent la navigation de plaisance et commerciale. Bien que l’habitat terrestre de cette unité soit très accessible, il est à noter que l’accès au lac Saint-Pierre et aux rivières demeure limité ; on y trouve peu de quais et de rampes de mise à l’eau.

Mentionnons que toute la villégiature se trouvant sur cette unité est privée. Elle est concentrée surtout en bordure du fleuve. En Mauricie, on y compte 229 des 684 chalets de toute l'unité, une densité moyenne à l’échelle régionale. On trouve toutefois plusieurs complexes hôteliers, motels, campings et gîtes.

(37)

Unité 1. Lac Saint-Pierre

Plusieurs entreprises de services liées à la pratique d’activités sont présentes sur le territoire.

On retrouve quatre pourvoiries sans droits exclusifs en opération sur la rive nord (La Griffe D’Ours enr. et le Domaine du lac Saint-Pierre) et sur la rive sud (Canada Loisirs et Safari Loisirs Québec inc.) qui offrent un total de 93 places en hébergement (27 sur la rive nord et 66 sur la rive sud). On trouve aussi des exploitants pour la pêche blanche, qui se répartissent entre Maskinongé et Yamachiche sur la rive nord, et entre Notre-Dame-de-Pierreville et Baie-du- Febvre sur la rive sud. La plupart offrent à leurs clients la possibilité de pratiquer la pêche sur les glaces du lac Saint-Pierre et certains prodiguent aussi des services pour la pêche en eau libre.

6.1.2 Portrait de la demande 6.1.2.1 Pêche sportive

Sur le lac lui-même, les pêches en eau libre (en embarcation) et sur la glace sont très populaires. Les rivières sont surtout utilisées au printemps, lorsque les poissons sont abondants et que le niveau d’eau est haut. La pêche blanche pratiquée au lac Saint-Pierre permet la capture de perchaudes, de grands brochets, de dorés jaunes et de lottes, selon les secteurs où elle est pratiquée. Pendant la saison estivale, les espèces sportives recherchées sur le territoire sont : le doré jaune, la perchaude et le grand brochet. On estime que la demande pour la pêche sportive pourrait être, en 1999, de l’ordre de 180 000 jours de pêche. Les sites de pêche sont différents selon les saisons, et le succès de pêche est variable selon les années et l’abondance de la ressource, particulièrement dans le cas de la perchaude. À l’échelle de la région, la pression exercée par les pêcheurs sportifs est très élevée, soit près de 58 jours de pêche par 10 km² de territoire ou 11,3 jours de pêche par hectare d’eau. L’ensemble des dépenses liées à l’exercice de la pêche sportive, incluant la pourvoirie de services, pouvait être de l’ordre de 2,85 millions de dollars en 1999.

6.1.2.2 Pêche commerciale

Plus d’une dizaine d’espèces de poissons font l’objet de pêche commerciale par les 42 pêcheurs commerciaux détenteurs d’un permis au lac Saint-Pierre. Les espèces d’intérêt commercial sont par ordre d’importance : la perchaude, l’esturgeon jaune, l’anguille d’Amérique et la barbotte brune. Mentionnons que l’anguille est vendue essentiellement sur les marchés extérieurs, en raison des normes plus strictes de contamination qui s’appliquent ici. La pêche commerciale aux poissons-appâts est également une activité pratiquée dans la région. Bon an, mal an, une douzaine de permis sont délivrés chaque année pour le lac Saint-Pierre. Les principaux clients étant les pêcheurs sportifs, la vente de poissons-appâts est étroitement liée à la durée des saisons de pêche sportive et à l’achalandage des pêcheurs sportifs.

6.1.2.3 Chasse

Les principales espèces chassées au lac Saint-Pierre sont la sauvagine et le petit gibier. La chasse à la sauvagine génère plus de 9 000 jours de récréation dans la région, et les quelque 2 000 chasseurs qui pratiquent cette activité abattent annuellement 20 000 oiseaux. On estime que la pression de chasse sur la sauvagine est très importante.

(38)

Unité 1. Lac Saint-Pierre

Figure 6 Carte de l'unité 1 : Lac Saint-Pierre

(39)
(40)

Unité 1. Lac Saint-Pierre

6.1.2.4 Piégeage

La demande pour cette activité s’effectue principalement en fonction du rat musqué.

6.1.2.5 Observation de la faune et activités en milieu naturel

L’observation d’oiseaux se fait principalement aux abords des différentes haltes migratoires utilisées par des centaines de milliers d’oiseaux au printemps et à l’automne. Cette activité attire de nombreux visiteurs qui effectueraient environ 50 000 jours d’observation, principalement à Baie-du-Febvre et à Saint-Barthélemy. Les excursions écotouristiques sont aussi une activité en demande.

6.1.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat 6.1.3.1 Le milieu biophysique

6.1.3.1.1 Habitats aquatiques

La masse d’eau qui constitue le lac Saint-Pierre est traversée par un chenal navigable dragué de 11,3 m de profondeur et de 240 m de largeur. En dehors du chenal, le lac est caractérisé par des zones d'eau peu profonde (moins de 3 m) à caractéristiques lacustres. Le débit moyen annuel du fleuve est de 9 725 m3/s à l'entrée du lac et de 10 500 m3/s à sa sortie.

En plus du lac Saint-Pierre lui-même et des six cours d’eau principaux, l’unité comprend plus de 200 étangs et marais répartis sur les deux rives du lac. La superficie en eau de l’unité est très importante. Elle atteint un total de 333 km2 (dont 159 km2 en Mauricie et 174 km2 dans la région du Centre-du-Québec), soit plus de 50% de la superficie totale de l’unité. L’embouchure de plusieurs rivières (Du Loup, Saint-François, Chenal Tardif, etc.) est fortement ensablée, ce qui nuit au passage des embarcations et limite les échanges entre le lac et les rivières pour les poissons pendant la saison estivale.

6.1.3.1.2 Milieux humides

Les milieux humides du lac Saint-Pierre représentent à eux seuls 20% des milieux humides encore présents le long du Saint-Laurent. L’une des principales et des plus importantes caractéristiques du lac Saint-Pierre demeure la vaste étendue de sa plaine d’inondation. Au printemps, les eaux débordent du lit du fleuve et submergent 7000 ha de prairies naturelles, d’arbustaies, de forêts riveraines et de terres cultivées. Ces milieux constituent les frayères de la plupart des espèces de poissons du lac Saint-Pierre.

Dans cette vaste plaine d’inondation, on compte 4000 ha de terres agricoles qui sont principalement utilisées par les oiseaux lors de leur arrêt migratoire. Dans l’unité, on trouve quatre types d'habitats humides. Les herbiers aquatiques et les marais se retrouvent dans le lac, alors que les prairies humides et les marécages se rencontrent dans la plaine d'inondation.

6.1.3.1.3 Habitats terrestres

L’unité se trouve dans une zone tempérée nordique, où la forêt est décidue, dans le domaine de l’érablière à tilleul. L’érablière argentée s’y trouve à la limite nord de sa distribution. Les habitats terrestres se composent d’herbaçaies, d’arbustaies, de terres agricoles et de forêts. Les forêts

(41)

Unité 1. Lac Saint-Pierre

ne recouvrent que 50 km2 (13 km2 sur la rive nord et 37 km2 sur la rive sud), soit 15% de la superficie terrestre de l’unité. Les terres sont principalement à vocation agricole. Certaines terres sur le pourtour du lac bénéficient d’une protection par acquisition pour fins de conservation (site RAMSAR) qui n’empêche toutefois pas la villégiature, l’agriculture, la chasse, et le piégeage.

6.1.3.1 La faune

6.1.3.1.4 Faune aquatique

Près de 80 espèces de poissons sont présentes sur le territoire. En termes d’abondance, les principales espèces d’intérêt récréatif sont : la perchaude, les dorés (jaune et noir), le grand brochet et la barbotte brune. On trouve également l’esturgeon jaune, l’anguille d’Amérique, les crapets, la barbue de rivière, le meunier noir et le méné jaune.

Bien que la majorité des pêcheurs sportifs consomment leurs prises sans être particulièrement préoccupés par la contamination de la chair des poissons, il est important de préciser que le niveau de contamination par le mercure et les BPC a significativement diminué depuis une dizaine d’années.

La pêche commerciale prélève annuellement environ 1000 tonnes de poissons au lac Saint- Pierre. Cette exploitation a un impact significatif sur la ressource (l’esturgeon jaune et la perchaude sont surexploités) et diminue la qualité de la pêche sportive. Au milieu des années 1980, on estimait que la pêche commerciale prélevait environ 75% de la récolte totale de perchaudes.

Plusieurs pistes permettent d’entrevoir une augmentation des bénéfices socio-économiques et la création d’emplois liés à l’exploitation de la ressource faunique :

- Une diminution de la pression de pêche commerciale favoriserait une amélioration de l’offre de pêche sportive et permettrait le développement du secteur de la fourniture de services de pourvoirie reliés à la pêche. Cela pourrait se manifester dans l’ensemble du lac Saint-Pierre ou encore, préférentiellement, dans une partie du lac où la pêche sportive serait privilégiée.

- La structure actuelle de la mise en marché de la perchaude pêchée commercialement fait en sorte que la majorité de la récolte est exportée en dehors de la région. Cette situation entraîne une augmentation du prix au détail et une rareté de la ressource, ce qui nuit à l’authenticité d’événements comme le festival de la Gibelotte de Sainte-Anne-de-Sorel et limite l’approvisionnement local.

- Certaines ressources aquatiques abondantes comme la barbotte brune, les meuniers et les écrevisses sont rejetées à l’eau en grande quantité, faute de marchés.

6.1.3.1.5 Grande faune

Dans cette unité, le potentiel d’exploitation de l’orignal est considéré comme étant très faible.

Aucun développement visant une augmentation de la récolte de cette espèce n’y est envisageable. Très peu d’orignaux ont été récoltés dans cette unité entre 1991 et 2000. La faible superficie d’habitat propice à la présence de cette espèce explique en partie ce faible potentiel.

Références

Documents relatifs

Les entreprises qui ont formé au moins un de leurs salariés (74 % de l’ensemble des entreprises d’au moins 10 salariés en 2005 et 76 % en 2010) sont interrogées sur leur

• Inscrire systématiquement leurs appuis, notamment financiers, dans des approches renforçant les capacités de leadership et de gouvernance des États pour assurer un pilotage du

In light of these enormous financial commitments, especially the negative impact on States’ ability to engage in more structural and preventive interventions, the members of the

Partager des informations et confronter des expériences qui ont déjà démontré leur pertinence, tels sont les objectifs de la ren- contre régionale «Coopération internationale dans

 L’adhésion des citoyens dans le cadre de la Stratégie est importante, mais aussi pour l’ensemble des démarches qui touchent à l’urbanisme et à l’aménagement

Pour le Gprép : dans la classe ; le complément la classe sélectionne la préposition dans pour exprimer bel et bien une inclusion dans un espace bien défini, la classe en tant que

Les moyens consacrés à la vie étudiante sont en hausse de 134 M € par rapport à 2020, dont plus de 80 M € seront consacrés aux bourses sur critères sociaux (avec en

Elles ont conduit à des entretiens entre cinq personnalités intéressées par cette perspective avec des membres du cabinet de la ministre de l’enseignement supérieur, de la